AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Jack London (2535)


Je possède par bonheur une sorte de fluide pénétrant et je m’accorde suffisamment avec la vie pour me trouver à l’aise un peu partout.
Commenter  J’apprécie          10
La fonction propre de l'homme est de vivre et non d'exister.
Commenter  J’apprécie          10
Maintes fois, à travers les Etats-Unis, on m'a refusé du pain dans les maisons cossues sur la colline, mais toujours on m'en a offert, près du ruisseau ou du marécage, dans la petite cabane aux carreaux cassés remplacés par des chiffons, où l'on aperçoit la mère au visage fatigué et ridé par le labeur.
Commenter  J’apprécie          10
[…] Le romanesque et l'aventure semblent toujours descendre la rue bras dessus, bras dessous avec John Barleycorn. Pour connaître les deux premiers personnages il me fallait fréquenter le troisième ; sinon je n'avais qu'à retourner à ma bibliothèque gratuite, lire les exploits d'autrui et borner les miens à rester esclaves de la machine à dix cents l'heure.[…]

p.94
dans la version Éditions de Jouvence
ISBN : 2-921458-09-1
Commenter  J’apprécie          10
Les yeux, que j'étais promis par le destin à fréquenter de plus près, sous ce front, étaient grands et beaux, écartés comme ceux d'un artiste, et ombragés par d'épais sourcils noirs. Comme sur ces soies chatoyantes et qui changent de couleur à la lumière du soleil, mille reflets divers s'y jouaient, qui allaient du gris clair au gris foncé, et du vert de la mer au bleu du ciel. Et ces yeux étonnamment changeants habillaient cette âme de mille déguisements, de mille nuances, ne la laissant s'échapper qu'à de rares instants pour partir dans sa nudité à l'assaut du monde. Ils étaient également susceptibles de méditer avec tristesse sous un ciel de plomb, de s'allumer d'éclairs de feu, comme une épée tourbillonnante, de se glacer comme un paysage de l'Arctique, ou de fasciner, sous leur flamme amoureuse, la femme convoitée, jusqu'à ce qu'elle se livre, heureuse et vaincue.
Commenter  J’apprécie          10
Après son départ, il médita sur l'incident, et eut un rire amer, une fois ou deux, en songeant à sa sœur et à son fiancé, à tous les membres de sa classe et de la classe de Ruth, qui gouvernaient leurs petites vies étriquées selon de petites formules étriquées - ces créatures grégaires qui vivaient en troupeau et réglaient leur existence sur les opinions des autres, incapables d'être des individus et de vivre vraiment leur vie, à cause des formules infantiles dont ils étaient esclaves. (p. 358)
Commenter  J’apprécie          10
La vague d’amour qui submergeait le jeune loup était si puissante que le carcan d’habitudes et de réserves qui lui avait jusqu’alors interdit de l’exprimer tout entier se brisa soudain, comme un barrage emporté par l’impétuosité des flots.
Commenter  J’apprécie          10
Vous m'aimez. Mais pourquoi m'aimez-vous ? À cause justement de ce que vous sentez en moi, de cette force irrésistible qui me contraint d'écrire. Vous m'aimez parce que je suis différent des hommes que vous avez connus et que vous auriez peut-être aimés. Je ne suis pas fait pour le bureau et les comptes courants, pour les petits ergotages d'affaires et les finasseries d'hommes de loi. Rendez-moi pareil à ces gens, faites-moi accomplir la même besogne, respirer le même air qu'eux, envisager l'existence sous le même angle, et vous aurez détruit Martin Eden, vous aurez détruit votre amour.
Commenter  J’apprécie          10
Autrefois, il s'imaginait naïvement que tout ce qui n'appartenait pas à la classe ouvrière, tous les gens bien mis avaient une intelligence supérieure et le goût de la beauté ; la culture et l'élégance lui semblaient devoir marcher forcément de pair et il avais commis l'erreur insigne de confondre éducation et intelligence.
Commenter  J’apprécie          10
Ce que d'autres ont fait, je peux le faire. Et si personne ne l'a jamais fait, je peux quand même le faire.
Commenter  J’apprécie          10
Le vent attise le feu jusqu'au moment où les flammes jaillissent. Ainsi, le désir est comme le feu. Il est attisé, comme par le vent, à la vue de l'objet du désir. La réside la tentation. C'est le vent qui attise le désir jusqu'à ce que sa flamme jaillisse et prenne le dessus. C'est la tentation.
Commenter  J’apprécie          10
Oui, devant cette belle nuit, une étrange exaltation m'envahit. Il me semble que l'univers est à moi, que je vois clair dans la vérité et dans la justice, dans le bien et le mal. Et je pourrais presque croire en Dieu.
Commenter  J’apprécie          10
En acceptant d’être touché par le Dieu, il aliénait son indépendance, perdait une partie de sa liberté. Mais ce contact était loin d’être désagréable, du moins physiquement. La main allait et venait, avec une extrême prudence et une grande douceur, caressant sa tête et son cou, le grattant derrières les oreilles. Il en éprouvait un grand plaisir.
Commenter  J’apprécie          10
Ce qu’il avait souffert, ce que lui avaient imposé la main des Dieux, il ne pouvit pas l’oublier en un instant – peut-être même ne l’oubliera-t-il jamais.Mai le Dieu qui l’avait enlevé au Dieu fou,le Dieu qui l’avait nourri, le Dieu qui ne l’avait pas puni, exigeait qu’il se soumette. Il n’avait poas le choix. Il accepta la caresse sans s’y abandonner.
Commenter  J’apprécie          10
Quoiqu’il fût encore loin du terme de sa croissance, il avait déjà fier allure. Le fait que sa mère ait été mi chienne, mi louve avait sans nul doute affecté son caractère, en le prédisposant à se lier avec les humains, mais son apparence physique était indéniablement celle d’un loup. Sa musculature héritée du vieux N’a-qu’un-œil, était puissante et allongée, et son corps étroit, déjà plus long que celui des chiens adultes du camp, portait en lui de belles promesses, indiquait qu’il serait un jour un magnifique représentant de son espèce.
Commenter  J’apprécie          10
Le louveteau gris se remit en route avec confiance. Lorsqu’il se trouva un peu plus tard nez à nez avec un pic vert, il sursauta mais ne s’enfuit point. Il était maintenant sûr de lui qu’un peu plus tard encore lorsqu’un oiseau-des-élans vint sautiller devant lui, il se détendit jusqu’à lui lancer un coup de pied amical. Il reçut en retour un coup de bec sur la truffe qui n’avait rien d’affectueux et se retrouva couché dans l’herbe, braillant comme un diable qui vient de se faire tirer la queue, cependant que l’oiseau effrayé par un tel vacarme, s’enfuyait à tire-d’aile sans demander son reste.

A travers ses petites victoires et ses petites défaites, il commençait insensiblement à y voir plus clair. Son jeune cerveau enregistrait tout, classait chaque évènement, chaque découverte en essayant de leur donner un semblant d’ordre.
Commenter  J’apprécie          10
Ainsi, tout réussissait à ce couple parfaitement assorti. Ils ne trouvaient jamais le temps long, connaissaient de perpétuels matins merveilleux et des crépuscules reposants de fraîcheur ; mille travaux occupaient Radieuse Aurore, et Dede y prenait également grand intérêt. L’ex-aventurier avait compris, bien mieux qu’il ne le croyait, qu’il n’y a rien d’absolu ici-bas. Dans la nouvelle partie qu’il livrait, il trouvait aux petites choses le même potentiel d’excitation et de récompenses que lui avaient procuré ses coups fumants, menés à grand bruit à l’échelle d’un demi-continent, du temps où il était une puissance. À ses yeux ce n’était pas un moindre titre de gloire que de savoir utiliser son esprit et sa force pour canaliser l’énergie d’un poulain sauvage et le persuader d’accepter la domination de l’homme, au risque d’y perdre la vie ou de se briser un membre. Mais cette fois il avait pris place autour d’une table où l’on avait les mains propres. On en avait chassé mensonge, tricherie, hypocrisie. La partie d’avant n’apportait que décrépitude et mort, celle-là menait à la force saine et à la vie. Aussi était-il heureux, avec Dede à son côté, de contempler, du haut de ce ranch perché sur un promontoire de la gorge, le passage des jours et des saisons, de partir à cheval par les mordants matins de gelée ou sous le soleil brûlant de l’été, de se réfugier dans la vaste salle où les bûches flambaient dans la grande cheminée sortie de ses mains, en écoutant au-dehors le monde, étreint par une tempête de sud-est, trembler et lutter.
Une fois seulement, Dede lui demanda s’il n’avait jamais eu de regrets ; pour toute réponse, il la pressa dans ses bras et écrasa ses lèvres sur les siennes. Les mots vinrent après.
– Petite fille, même en admettant qu’ tu coûtes trente millions, ouais, pour sûr que tu serais la moins chère des possessions indispensables que j’ai pas su me refuser dans l’existence. Si, pourtant, j’ai un regret... ajouta-t-il, un regret qu’est pas des plus minces... J’aimerais, ouais, ça c’est sûr, avoir à repartir de zéro avec toi, te conquérir, tout ça. J’ donnerais gros pour me promener en douce autour des collines de Piedmont en t’ cherchant du coin d’ l’œil. J’ donnerais gros pour que ce soit la première fois que j’entrerais dans ton appartement de Berkeley. Ça vaut pas le coup d’en parler, mais j’ suis bouffé d’ regret de pas pouvoir te prendre dans mes bras pour la première fois, comme le jour où t’ as posé ta tête sur ma poitrine et pleuré dans le vent et la pluie.

(p. 368-369)
Commenter  J’apprécie          10
La Vie, quelle menteuse, quelle tricheuse ! Elle vous dupait son monde. Il fallait voir comme elle l’avait dupé, lui, Radieuse Aurore, le premier et le plus enthousiaste de ses zélateurs ! Il n’était rien – rien qu’un mélange de chair, de nerfs, de sensibilité qui rampait dans la boue pour de l’or, qui rêvait, désirait, jouait, et puis voilà que, las, autant en emportait le vent... Seuls survivaient les objets inanimés, ceux qui n’étaient pas chair, nerfs et sensibilité, le sable, la boue, le gravier, les plaines, les montagnes et le fleuve lui-même qui, chaque année, gèlerait et débâclerait année après année jusqu’à l’extinction des ans. Quand tout était dit et fait d’avance, les dés étaient pipés, les cartes biseautées... Ceux qui mouraient ne gagnaient pas – et tous vivaient. Qui gagnait ? Pas même la Vie, ce joueur de bonneteau, ce faussaire en chef, la Vie, ce cimetière toujours florissant, ce cortège funéraire qui n’est jamais à court de monde.

(p. 96)
Commenter  J’apprécie          10
Quand ils étaient ensemble, elle l’aimait – d’un amour parfois agacé, il est vrai, mais plus fort que sa volonté.
Commenter  J’apprécie          10
Y avait-il le moindre rapport entre leur amour et leurs différences d’opinions sur l’art, la morale, la Révolution française et le suffrage universel ?
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jack London Voir plus

Quiz Voir plus

l'appel de la foret

comment s'appelle le chien ?

holly
Buck
Billy
Rachid

3 questions
231 lecteurs ont répondu
Thème : L'appel sauvage (ou) L'appel de la forêt de Jack LondonCréer un quiz sur cet auteur

{* *}