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Citations de Jacques Sadoul (143)


- Alors qu'attends-tu de moi ?
- Attendre quelque chose de toi ! Quand comprendras-tu que ni toi, ni tes semblables, ne pouvez plus rien ni pour m'aider, ni pour me nuire. Tout au plus te reste-t-il quelque puissance sur ceux qui ne savent pas que tu es le produit de leurs propres oeuvres.
- J'admets tes pouvoirs, Lodaüs, aussi ne t'offrirai-je ni la jeunesse, ni la puissance, ni la richesse. Néanmoins tu as un point faible, si tu es arrivé à prolonger ta vie, c'est uniquement grâce à une série de tricheries. L'élixir de longue vie ne confère pas l'immortalité, tu le sais ; or, c'est précisément ce que je puis te donner. Tu assisterais alors à mes côtés à la naissance des hommes et des nations. Tu verrais leur ascension et leur chute quasi inéluctable, et tu pourrais leur venir en aide ou les précipiter plus sûrement dans l'abîme.
- Soyons sérieux Isidore. Tu t'illusionnes sur ta propre grandeur. Tu te conçois infini dans un temps et un espace donnés, sans pouvoir imaginer d'autres temps, d'autres espaces, encore moins l'absence de ces variables; Pense donc à ton propre destin et non au mien.
- Que veux-tu dire par là ? j'ai été, je suis, je serai.
- Allons donc, tu n'es qu'une évocation, comme Shamphalaï et tous les autres. Ton énergie s'est amenuisée au fil des âges. Tu as vu l'Oiseau, Maria Biancchini et Modeste, ici présents ; as-tu été capable de t'opposer à leur venue ? As-tu été capable d'empêcher qu'ils soient des êtres limités ? En ignorais-tu la cause ?
Le vagabond garda le silence.
- Tes yeux sont éloquents sous ta forme humaine, reprit Lodaüs. Tu n'as pas su cacher ton dégoût àla vue de l'Oiseau qui essaie stupidement de reproduire le symbole qui le représentait. Et Modeste, amnésique, et Maria même pas assez consciente pour se souvenir du motif qui l'amenait ici ! Tu n'avais plus assez d'énergie pour les transformer en humains normaux : voilà la vérité. Quand tu étais dispersé, tu faisais illusion, maintenant tu apparais tel que tu es. Nu !
- J'ai eu le tort de ne pas rassembler la totalité de mon énergie, c'est tout.
- Penser que des hommes tremblent encore à ton seul nom !
- Et ils ont raison, leur sort est entre mes mains. Ils m'appartiennent.
- Ils n'appartiennent à personne ! Ils coexistent avec toi, c'est tout. Tu continueras encore quelque temps à avoir de l'influence sur certains d'entre eux, puis tu disparaitras petit à petit.
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" 'Red' Caldwell acheta deux joints, rentra dans la chambre où il vivait avec son revolver calibre 38 à crosse de nacre qu'il gardait dans le tiroir de la commode et il les fuma. Red était déprimé parce que sa petite amie l'avait quitté maintenant qu'il avait dépensé tout son argent pour elle. Mais au point culminant de sa défonce, sa déprime se solidifia, elle acquit un poids concret qui se mit à reposer si lourdement sur sa tête et ses épaules que toute idée de sa petite amie se dissolut dans cette sensation de pesanteur.
La nuit vint et il commença à faire sombre dans la pièce; mais l'obscurité était pleine de couleurs aux nuances éclatantes et aux formes grotesques dans lesquelles sa déprime se noya brusquement et il se concentra alors sur une idée soudaine et brillante, celle de la lumière."

p 27
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Il y a toujours des gens mal intentionnés pour prétendre que je tue par plaisir. Ce n'est pas vrai, si je le fais c'est que je ne peux pas m'en empêcher.
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- Ne perd pas de temps à te défier de moi, ajouta Mylène. Lors de la prochaine tentative, je sentirai les vibrations engendrées par la conjuration et je te dirai de quelle direction elles viennent. Cela restreindra le champ de recherche de tes gendarmes.
- J’ai l’impression que vous en savez beaucoup plus que vous ne voulez bien le dire. Cela ne servirait à rien de jouer au chat et à la souris avec moi, confiez-vous plutôt.
- C’est moi le chat, dit la nymphe en riant.
En regagnant la rue, le juge se dit que la fille était folle, puis elle rit aussi, ne l’était-elle pas tout autant d’écouter ses élucubrations ?
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Dans un éclair, je distinguai la chose insoutenable qui émergeait par la prodigieuse trappe, au fond de cette crypte cyclopéenne immémoriale d'un monde perdu... et je tombai sans connaissance en poussant un cri terrible dont je n'ai même pas honte aujourd'hui.
Page 58 : Hors du temps par Hazel Heald (au moins rewrité si ce n'est écrit par H.P. Lovecraft)
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Se souvenir aujourd'hui qu'Harlem fut la banlieue chic de la bourgeoisie blanche vers 1830 requiert une imagination exceptionnelle. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale le quartier est devenu une immense zone insalubre et dégradée, presque un bidonville. Pourtant les nouveaux bourgeois noirs tentent de s'y installer depuis quelques années en restaurant les magnifiques maisons brownstones édifiées par les colons hollandais. Il est vrai qu'ils y ont déjà vécu avant la guerre civile, mais comme esclaves.
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Voici l'histoire la plus courte de Fredric Brown : "Le dernier homme vivant sur la Terre se trouvait chez lui. On frappa à la porte."
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Ce soir, je vais tuer un homme que je ne connais pas.
Un homme que je n'aime ni ne hais, un homme qui en vérité ne m'a jamais causé le moindre tort. Si je pouvais l'épargner, je le ferais volontiers ; d'ailleurs, il n'est pas du tout du genre qu'on assassine, c'est un personnage ordinaire. Il fait plutôt partie, dirons-nous, de ces gens qui ont la mauvaise fortune de passer à proximité d'une consigne automatique lors de l'explosion d'un engin piégé. Je ne serai que l'instrument du destin en quelque sorte.
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Je n'ai jamais cru à l'astrologie.
Les horoscopes de presse ne m'indignaient même pas, je me contentais de tourner la page, sans les voir. L'indifférence, poussée à ce degré, est -dit-on -la forme ultime de l'incrédulité. Par contre, j'ai toujours été attiré par l'alchimie et cet intérêt m'a poussé à écrire une étude où je faisais le point sur la réalité des transmutations métalliques. Mais alors, plus je pénétrais l'histoire de la philosophie hermétique, plus je constatais que nombre d'alchimistes considéraient leur science comme indissolublement liée à l'astrologie.
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"C'était une rue tranquille et des plus champêtres. Le pavillon, de style normand, se dressait à une distance suffisante de ses voisins, d'aspect moins cossu, pour démontrer que les serviettes ne se mêlaient pas aux torchons."

p 45
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F.I.N.
Le Professeur Jones potassait la théorie du temps depuis plusieurs années déjà.
- J'ai trouvé l'équation clé, dit-il un jour à sa fille. Le temps est un champ. Cette machine que j'ai construite peut agir sur ce champ, et même en inverser le sens.
Et, tout en appuyant sur un bouton, il dit : Ceci devrait faire repartir le temps à rebours à temps le repartir faire devrait ceci, dit-il bouton un sur appuyant en tout, et.
- Sens le inverser en même et, champ ce sur agir peut construite j'ai que machine cette. Champ est un temps le. Fille sa à jour un dit-il, l'équation clé trouvé j'ai.
Déjà années plusieurs depuis temps du théorie la potassait Jones Professeur le.
N.I.F.

(Frederic Brown / F.I.N.)
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ARMAGEDDON par Frédéric Brown

Ce fut à Cincinnati que la chose arriva. A Cincinnati !
Vous vous rendez compte ! Certes, il n'y a rien à dire contre Cincinnati, sinon que ce n'est pas le centre de l’univers, ni même le centre de l'Etat de l'Ohio. C'est une vieille ville sympathique qui, en un sens, ne le cède à aucune autre, mais sa Chambre de Commerce elle-même admettrait spontanément que la cité ne revêt pas une grand importance cosmique. Si Gerber le Grand - quel nom ! - s'exhibait à Cincinnati au moment crucial, ce ne pouvait être, qu'une simple coïncidence.
Evidemment, si on avait eu vent de la chose, Cincinnati serait la ville la plus célèbre du monde et le jeune Herbie serait considéré comme un Saint Georges moderne et recueillerait plus d'ovations, même, qu'un gamin gagnant des jeux télévisés. Mais aucun des spectateurs qui assistaient à cette représentation au Bijou Theater ne se rappelle quoi que ce soit. Pas plus que le jeune Herbie Westerman, bien qu'il eût une pièce à conviction, à savoir son pistolet à eau.
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"Elle s'appelait Cherry Szykora. Chaque semaine, régulièrement, so mari la rouait de coups. De l'autre côté de la rue, Harry, le patron du bar, continuait à débiter sa bière. Tout en servant son client il écoutait, puis, ricanant tout bas, il disait:
- Cherry est encore en train de déguster..."

p 75
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C'est en cela que réside la beauté de mon plan, les deux assassinats gratuits dont je vais me rendre coupable m'innocenteront du dernier, du vrai.
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L'alchimiste un savant ? Non, un paysan, qui sait mener jusqu'à la couleur or le mûrissement de ses blés.
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Le rédacteur en chef d' "Unknown", John W Campbell, le présenta ainsi à ses nouveaux lecteurs : "Voici un nouveau magazine publié par Street and Smith et consacré à un type différent de récits d'évasion.
"Unknown" (L'inconnu) est à la fois son titre et sa seule définition. Les histoires qu'il publiera seront différentes de toutes celles que vous avez pu trouver ailleurs ; on ne saurait décrire "Unknown" plus précisément puisque rien de tel n'existait jusqu'alors. Il traitera de l'inconnu d'une façon complètement différente des histoires que vous avez pu lire dans le passé.
Nous avons imposé une seule limitation à l'imagination des auteurs : que leurs récits soient de la distraction pure.
Qu'ils soient humoristiques comme "Trouble with water" (Régime sec) ou inquiétant comme "Sinister barrier" (Guerre aux invisibles), chaque récit doit stimuler l'imagination et distraire le lecteur....
(extrait de l'introduction insérée en début de l'édition parue chez "J'ai Lu" en 1976)
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Les éditeurs de "Amazing Stories" décidèrent, en mai 1939, de lancer un nouveau magazine, "Fantastic Adventures", orienté davantage vers la science-fantasy et le fantastique.
La science-fiction n'en fut jamais absente et même, au fil des années, sa proportion ne cessa de croître.
Le dernier numéro parut en mars 1953, la revue ayant été volontairement sabordée.
En effet, dès l'été 52, ses éditeurs avaient lancé "Fantastic", un magazine au petit format "Digest" qui était à la mode depuis deux ans et allait amener l'élimination progressive du format traditionnel des "Pulps"....
(extrait de l'introduction insérée en début de l'édition parue à "J'ai Lu" en 1978")
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- Nous sommes obligés de partir avec ça? Alors que le moteur nucléaire est si simple et sûr?
- C'est tabou, dit-il brusquement. Vous n'avez donc pas appris votre Ars Thaumaturgica?
"Longues et cruelles malédictions
à qui use d'atomique combustion
avant d'être en sûreté par-delà l'atmosphère :
yeux brûlés et cheveux ignifères
mortelles maladies parmi toutes les nations
et des monstres au bout de trois générations!"

(Poul Anderson / Superstition)
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M-1, assis dans la cage de démonstration vitrée, s'abandonner à la haine. Il haïssait l'après-midi, interminable et lourd. Il haïssait le musée poussiéreux où il avait passé toute sa vie. Il haïssait les arbres rabougris du parc qui s'étendait dans toutes les directions [...]
Mais par-dessus tout, il se haïssait lui-même, maudissant son sort qui ke l'avait aps fait naître femme.
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...avec son équipe d’auteurs et d’illustrateurs, il (Hugo Gernsback) créa un nouveau pulp, Science Wonder Stories, identique au précédent. C’est là, dans l’éditorial du numéro 1, qu’il va employer pour la première fois le mot science-fiction : « C’est moi qui ai donné naissance au mouvement de science-fiction en Amérique en 1908, dans mon premier magazine Modern Electrics », écrivit-il. Le terme fut presque aussitôt adopté par toute la profession et, au début des années 1950, il franchit l’Atlantique pour s’implanter en France.
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