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Critiques de Jean-François Charles (293)
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Africa Dreams, tome 1 : L'ombre du roi

"Afrique adieu

Belle Africa

Où vont les eaux bleues

Du Tanganyika?"





Fascinant voyage initiatique de Paul Delisle, jeune séminariste perdu dans la jungle congolaise de la fin du XIXe siècle. Une Afrique très sombre, avec l'ombre sanguinaire de Léopold II, le Roi des belges...

-"Mais vous n'arrivez jamais avant la nuit. Et les nuits sont peu sûres, croyez moi! dit Jean Delsaut, un planteur.

- Dieu guidera mes pas.

- Ah, ah! Invoquez plutôt le Diable, lui il connaît le chemin!"





-"...les frontières de notre cher Congo, fait Léopold II, ...le bassin du Congo, le fleuve et ses affluents jusqu'au 6e degré de latitude sud.. Et les régions délaissées par l'Egypte, où sévit encore le trafic d'esclaves!"





On laissait croire en Occident, que les "indigènes aidaient à récolter le caoutchouc et que nous leur apportions tous les bienfaits de la religion, l'éducation et le travail qui anoblit l'homme."





Du travail forcé: on brûle les villages des indigènes, en cas de rébellion, on les tue. On choisit des tribus primitives, les "capitas" : des cannibales, pour surveiller les noirs. Ou on les mutile...

"Des mains coupées, boucanées, comme preuves ..."





C'est un pan obscur de l'Histoire méconnue du Congo belge.

"C'était devenu un lieu de ténèbres. Mais, on voyait particulièrement un fleuve, un grand fleuve puissant, qui ressemblait à un immense serpent déroulé". Joseph Conrad, Au Coeur des ténèbres.





"Afrique adieu. Ton cœur samba

Saigne autant qu'il peut

Ton cœur s'en va" Michel Sardou.
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Far away

Ce road-movie m'a offert un intervalle rafraichissant et dépaysant à souhait après une lecture plus difficile. Il nous plonge dans les Laurentides aux côtés d'un routier pris dans une tempête de neige. Et c'est ce camionneur que l'on va suivre au cours de ses aventures qui nous emmèneront à bord de son immense camion à travers le Canada et les Etats-Unis, accompagné de la femme qui l'a dépanné lorsque son véhicule était bloqué dans la neige.



Les illustrations sont splendides, peintes à la gouache. Elles font la part belle à la nature, aux grands espaces, aux camions et autres véhicules. Les planches sont magnifiques, c'est le gros point fort de cet ouvrage. Les première et dernière sont en pleine page, elles sont d'une telle beauté qu'elles nous captent et nous captivent. On y voit un camion sur sa route, un Peterbilt sur la 1e, un Mack sur la dernière, dans une nature environnante représentée par des arbres aux couleurs flamboyantes et de l'eau ondoyante. Le trait est délicat, les touches de couleur sont harmonieuses, superbe ! Toutes les planches revêtent cette qualité, sauf peut-être sur les traits du routier qui sont moins délicats.



Le gros bémol pour moi tient dans l'histoire, une love-story... Pas fan du tout de ce type de récit qui saura toutefois trouver ses amateurs car elle est sensible.



J'ai cependant apprécié ma lecture en particulier pour la belle évasion procurée via l'itinéraire et ses illustrations. Far away porte bien son titre, car cela m'a fait voyager loin, très loin de Montauban :))



Pas habituée de ce type de lecture, je me pose une question : dans quelle catégorie classe-t-on ce livre ? Une bande dessinée ou un roman graphique ? Pouvez-vous m'éclairer ?



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Far away

Martin Bonsoir, chauffeur routier, traverse Les Laurentides, province du Québec. Mais, il se fait surprendre par la neige et rage de voir, qu'une fois de plus, la météo n'avait pas prévu cette tempête. La visibilité se faisant moindre, il ne voit pas bien les panneaux de signalisation et se trompe de route. Dans un virage sinueux, son camion se met en travers et il se retrouve ainsi bloqué. Pas moyen de dégager les roues sauf avec une pelle, ce dont il ne dispose pas. Plus qu'à marcher vers le prochain village, Saint Christophe, qui se trouve à 4 kilomètres! Sous la neige et dans le froid, il peine à arriver enfin à une demeure où une femme, quelque peu méfiante vu qu'elle lui ouvre un fusil braqué sur lui, le laisse entrer, voyant qu'il a dû subir les affres du temps. Elle l'installe au coin du feu, lui sert à manger et lui propose de passer la nuit ici. Elle juge en effet qu'il serait imprudent de reprendre la route et décide qu'ils aviseront au petit matin. Le lendemain, après avoir dormi très tard, ils prennent la route vers le camion et c'est Esmé qui s'occupe de déneiger, une vraie pro qui a l'air de s'y connaître. Les conditions météo ne s'arrangeant pas, elle lui propose à nouveau de passer la nuit chez elle et il pourra ainsi reprendre la route dans de meilleures conditions. Elle lui montre alors le beau camion de son mari, décédé, et Martin est en extase devant l'engin. Le lendemain matin, Esmé demande à Martin de l'emmener avec lui, car elle a toujours rêvé de visiter le Grand Canyon. D'ailleurs, ses valises sont déjà prêtes. Apparemment, il n'a pas vraiment le choix, et étant donné tout ce qu'elle a fait pour lui, il accepte de l'embarquer avec lui...



Nous voici à bord du camion de Martin pour un virée incroyable où s'enchaînent des paysages plus somptueux les uns que les autres. Maryse et Jean-François Charles nous offre un road-movie passionnant et passionnel, sensible et très touchant. Un écart de conduite, une rencontre fortuite et la vie de chacun va basculer immanquablement. Un lien très fort qui s'accentuera au fil de l'escapade, va se nouer entre eux, une complicité certaine mais aussi de lourds secrets. Cet album authentique, frais, dépaysant et émouvant surprend et nous attendrit. Avec de superbes dessins à la gouache, aux couleurs automnales et aux décors absolument somptueux, Gamberini a majestueusement mis en image cette si belle rencontre.



Far away... et au-delà...
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Far away

Qu'est-ce qui prédestinait Martin Bonsoir et Esmé Larivière au bonheur d'être simplement réunis?

A priori pas grand chose.

Lui au volant de son truck toujours sur la route, elle enracinée à sa maison.

Lui plutôt jeune, elle légèrement flétrie par le poids des ans.

Lui réservé et fruste, elle beaucoup plus ouverte et instruite.

Il aura fallu ce petit grain de sable météorologique qui sévit un jour dans les Laurentides, province du Québec, pour que Martin ne reste embourbé dans la neige avant de finir par trouver refuge chez l'habitante.

Le temps de s'apprivoiser et c'est ensemble qu'ils reprennent la route, Esmé ayant toujours rêvé de voir le Grand Canyon...



Il y a des récits que vous terminez la boule au ventre et la gorge serrée.

Far Away, road-movie tout en simplicité, est de ceux-là.

Une rencontre, un bout de chemin ensemble à se raconter, s'amadouer, se découvrir la possibilité d'un " nous " et puis, et puis...

Et puis cette charge émotionnelle dans chaque page.

Un paysage Nord-Américain somptueux qui défile au rythme des vibrations de la machine.

Un magistral travail de colorisation où chaque plan s'apparente à un tableau à la gouache des plus évocateurs.

Une histoire comme il en existe des millions mais des souvenirs qui n'appartiennent déjà qu'à eux deux.

Un conte de fée poétique, sincère et délicat qui nous rappelle finalement que les histoires d'amour finissent...



Splendide, tabernacle !

PS : pour les plus sensibles, possibilité de se faire sponsoriser par les serpillières Sniiirfmouchechiale...
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Le bal du rat mort

Le bal du rat mort est né en 1868 à l’instigation du peintre belge James Ensor, il se déroule depuis, à de très rares exceptions près, chaque année au Casino d’Ostende.

Cet album BD date de 1982 et est empli de fantastique, de mystère. Tout se déroule à l’occasion du bal du rat mort.

Des rats envahissent la ville, une femme est égorgée durant le bal, ne dansait-elle pas avec un homme déguisé en rat ? Un jeune inspecteur de la police judiciaire bruxelloise est appelé à se joindre à l’enquête. Mais qui est-il vraiment ? Que signifient et que révèlent ses hallucinations ?



C’est tout le propos de cette bande dessinée, on y entre dans un monde étrange, cruel où de belles jeunes femmes meurent attaquées par les rats...



Le scénario de Jean Bucquoy nous entraîne dans un monde cauchemardesque, les dessins de Jean-François Charles sont académiques, certaines planches sont construites comme un tableau de Jérôme Bosch amplifiant ainsi l’atmosphère oppressante du livre.



J’ai peu de BD dans ma bibliothèque, c’est une discipline qui me tente peu, mais il y a des exceptions, et ce livre en est une !

J’aime ce climat étrange, c’est de plus une BD qui, à l’inverse de beaucoup trop d’autres, ne me donne pas l’impression d’une lecture trop rapide, ici, il y du texte, il y a une trame, fut-elle fantasmagorique.

C’est un livre que je relis volontiers, et toujours avec plaisir
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Les Pionniers du Nouveau Monde, tome 2 : Le..

Les évènements du fort Niagara séparent nos héros. Louise et Billy le trappeur héritent de la plus mauvaise part du gâteau. Ils parviennent à atteindre Baie-Verte, en Acadie ; court instant de calme avant d’être pris dans la déportation des colons français par les anglais. C’est le Grand Dérangement. Les colons anglais s’installent simplement dans les maisons des français pendant que ceux-ci sont rejetés à la mer à la force des baïonnettes. De leur côté Benjamin et son anglaise de Mary atteignent New York et s’installent à Greenwich. C’est la vie de château mais celle-ci ne convient plus à Benjamin qui s’ennuie et comprend qu’il n’est finalement que le toutou de Mary.



Maryse et Jean-François Charles parviennent à nouveau à distiller les malheureux évènements qui secouent l’Acadie au travers du destin de leurs personnages. Un million d’habitants dans les colonies anglaises face quelques dizaines de milliers de Français ; comment ces derniers auraient-ils pu avoir le dessus ? Le Grand Dérangement heurte ma sensibilité, plus bêtement patriotique qu’humaine peut-être, je ne sais pas. Finalement les Anglais ont agi avec les faibles colons français comme les futurs Américains feront avec les tribus indiennes : s’emparer des terres parce qu’ils ont la force pour eux. Il est probable que si les Français avaient été dominants, ils auraient agi de même.



Les auteurs dépeignent bien les dissensions entre acadiens, entre ceux qui veulent se battre et ceux qui veulent vivre en paix, entre les patriotes et ceux qui estiment n’être que des pions sacrifiables pour la royauté française. Ils montrent à nouveau les charmants Jésuites qui versent de l’huile sur le feu en prônant la guerre contre l’hérétique anglais et le païen sauvage. Les vues de la jeune ville de New York et de sa vie de salon si « versaillaise » valent aussi le détour.



Ce tome constitue une excellente confirmation de la qualité de la série. A bientôt pour la suite.

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Les pionniers du Nouveau Monde, tome 9 : La..

J’ai eu un peu de mal à reconnecter à l’histoire. Les acteurs sont nombreux et éparpillés aux quatre vents. Et j’ai également la sensation qu’on meuble un peu. C’est plus difficile depuis que l’histoire des héros n’a plus à suivre la guerre entre Français et Anglais pour la Nouvelle France.



Cependant le récit instantané reste de bon niveau. Alors que Billy tente de libérer Crie-dans-le-vent avec l’aide de Neil, tous se retrouvent coincés dans une maison au bord de l’eau par les indiens Chippewas de Ugly et les Français obligés d’obéir à l’Anglais Crimbel et aux directives « divines » du prêcheur. Une belle bataille s’ensuit, prenante, même si le dessinateur Ersel échoue à bien représenter l’agonie (l’ajout de ce stupide onomatopée – Ouaaah ! – lorsqu’un personnage est touché est plus ridicule qu’autre chose).



De son côté Louise accompagne le père de Crie-dans-le-vent parti à la recherche de sa fille. Il perd confiance en elle quand il apprend de la bouche d’un Chippewa que c’est Billy qui l’a enlevée. Fake news bien sûr, mais qui fonctionne.



Mais la partie la plus intéressante revient à Benjamin et à son beau-père Écossais qui sont à présent à Versailles. Il ne s’y passe pas grand-chose, cependant le plaisir provient de la rencontre de notre héros aec des personnages historiques, comme Madame de Pompadour ou Jean-Jacques Rousseau. La vue finale du château de Versailles et de ses environs encore sauvages est superbe.



Je serais bien resté dans ce Versailles du 18ème siècle. Mais je pense que l’action va nous ramener vite fait au Nouveau-Monde.

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Les Pionniers du Nouveau Monde, tome 14 : B..

Après un tome où j’ai cru que les auteurs avaient perdu leur inspiration (ou simplement que je me lassais), j’ai retrouvé ici le plaisir de lire cette série.



Plus que les (mes)aventures des héros, ce sont les nouveaux paysages du bayou de Louisiane qui m’ont enchanté. Ersel a fait un travail formidable sur les marécages, ses arbres, ses animaux, les éléments révoltés aussi. Le groupe de Billy – qui au passage se fait attaquer par les indiens Pieds Noirs ; une scène d’anthologie les voit culbutés par un troupeau de bisons en panique – croise un superbe barrage de castors. Un peu plus tard, on assiste à une belle chasse au mouton sauvage.

Et toujours de belles vues des terres sauvages de l’Ouest, des campements Crees et des navires français – corvettes et autres trois-mâts.



Le tome n’est pas contemplatif pour autant. Les intrigues avancent mais je n’en parlerai pas aujourd’hui.

C’est la beauté des dessins qui a entrainé le plaisir.

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Les Pionniers du Nouveau Monde, tome 12 : L..

C’est un peu difficile de suivre cette série qui s’est dispersée dans de nombreuses directions, quand on lit un tome tous les trois mois. Il me faut toujours un peu de temps pour m’y retrouver.

Mais c’est secondaire ici. Car dans ce tome c’est l’ambiance des grands espaces nord-américains en hiver qui domine. On suit essentiellement deux groupes : celui de Billy qui revient vers le village indien et celui d’un groupe de québécois obligé de fuir la domination anglaise qui impose aux couples mixtes européen-indienne de se séparer.



Images de grands espaces enneigés de grande beauté mais aussi de grands dangers qui évoquent Jack London. Une scène de chasse à l’orignal est particulièrement remarquable.

Images des paysages forestiers aux couleurs d’automne, tout aussi dangereux, bordant lacs, cascades et rivières que remontent les québécois.



Et comme dans Jack London l’horreur contraste avec cette beauté : le village indien dévasté par la maladie volontairement inoculée par les anglais via des couvertures infestées, l’agression Chippewas, violente et inattendue, sur les québécois.

Dans ces conditions, Maryse et Jean-François Charles développent des personnages féminins autochtone d’une grande force, d’une volonté inébranlable et d’une connaissance indispensable de leur environnement.



Un épisode de grande beauté et de grande dureté.

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Les Pionniers du Nouveau Monde, tome 1 : Le..

J’entame avec un très grand plaisir la relecture de cette saga qui nous fait voyager au 18ème siècle, de l’autre côté de l’Atlantique (enfin, pour les babéliotes d’Europe, les québécois vous êtes déjà au bon endroit).



Une BD parfaite pour découvrir un pan de l’Histoire trop méconnu : la vie au 18ème siècle des colons français près des grands lacs d’Amérique du Nord, leurs relations avec les indiens et leur guerre que nous savons perdue contre les anglais pendant la guerre de sept ans.

Dans ce premier tome, nous découvrons les personnages principaux : Benjamin le neveu du responsable de la compagnie Nouvelle France, plus habitué à faire le bellâtre dans les salons de Versailles qu’à explorer les territoires inconnus d’Amérique. Et Louise, la fille volontaire et courageuse d’un colonel dirigeant un fort français aux abords des chutes du Niagara. Benjamin participe à une expédition pour récupérer des fourrures pour son oncle. Mais la guerre les rattrape. En chemin, ils sauvent Louise et d’autres rescapés d’une attaque d’Iroquois. Mais les ennuis ne font que commencer.



Au travers des péripéties des héros, Maryse et Jean-François Charles distillent l’Histoire, les modes de vie, les relations commerciales, amicales ou conflictuelles entre les communautés. Certains pourront trouver que cela brise le rythme de l’aventure. Pas moi.

Pour l’atmosphère, on est assez proche du Dernier des Mohicans. La dureté des lieux et des temps est prégnante, affichée avec presqu’autant de force que peut le faire François Bourgeon. Les malheurs vécus par les indiens suite à l’arrivée de l’homme blanc qu’il soit français ou anglais – les maladies, l’exploitation commerciale et guerrière – sont clairement dénoncés.



Les auteurs nous gratifient de personnages haut en couleur, parfois attachants comme Billy le trappeur qui connaît par cœur les dangers de son monde, parfois détestable comme le jésuite fanatique qui ne pense qu’à envoyer les indiens en Enfer. Le dessin de ce premier tome me fait penser au style de Rosinski sur Thorgal. Les décors naturels d’Amérique du Nord sont véritablement splendides et donnent envie de partir découvrir le Québec.



Bref, une distraction qui cultive ; que du bonheur !

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Les Pionniers du Nouveau Monde, tome 16 : L..

Encore une lecture agréable, même si j’ai tendance à en attendre plus que ce qu’on me propose.



On suit deux intrigues en parallèle.

D’une part, Louise et les femmes de la Vallée Bleue sont sans hommes depuis pas mal de temps. Elles se débrouillent bien toutes seules, mais ce sont les hommes les chasseurs, et les provisions vont vite manquer. Qu’à cela ne tienne, Louise part chasser. Mais elle tombe sur une bande de ruffians aux ordres de Crimble, un vieil ennemi. C’est un indien Cree, Sha-Kah-Tew, avec lequel les Louise avait pris un mauvais départ – il ne voulait vendre ses peaux qu’à un homme – qui va lui filer un coup de main. Il va vite laisser ses préjugés au vestiaire en découvrant le courage de Louise et son respect de la nature. Il règne d’ailleurs dans cette intrigue une espèce de magie naturelle, de connexion entre l’homme et les animaux, à la mode Avatar. Une vision assez classique des indiens, mais plutôt belle.



D’autre on suit les fameux « hommes » qui se retrouvent en fait coincés dans un fort, désormais gouverné par les Anglais depuis la défaite française de la guerre de Sept Ans, alors que des tribus indiennes apparemment amies s’apprêtent à l’envahir. C’est la récolte de Pontiac – événement historique – qui a été amorcée dans l’épisode précédent et entre dans sa phase active et sanglante.



Les intrigues sont agréables à suivre mais n’ont plus rien de nouveau, la série nous ayant offert l’équivalent plusieurs fois. Le dessin change beaucoup également. J’ai du mal à reconnaître Louise.

Je termine ici le quatrième tome de l’intégrale des Pionniers du Nouveau Monde. Je ne suis pas sûr de continuer car je ne vois pas de fin se profiler. Va-t-on nous amener jusqu’à la guerre d’indépendance américaine ?

Je vais faire une longue pause en tout cas.

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Les Pionniers du Nouveau Monde, tome 13 : L..

Bon, ça devait arriver : je trouve que ça n’avance pas.

Ou trop lentement.



Pourtant le dessin n’a pas réellement changé, même si j’y perçois des différences (hallucinations ?). Seulement cela ne bouge plus beaucoup, ou si cela bouge on sent d’avance que cela ne mènera nulle part.



La famille étendue de Louise est la plus stable. Elle communique en toute amitié avec les indiens du coin – ambiance Danse avec les Loups. Seule la petite Lucie, muette depuis qu’elle a vu ses parents brûlés sous ses yeux, pose un véritable problème. Au-delà de ça, rien de nouveau sous le soleil.



Côté Benjamin c’est là que ça secoue un peu plus. Le navire qui le ramène, lui, son épouse, son beau-père et l’indien rigolofou Bee Bee est attaqué par des « pirates » dirigés comme par hasard par l’inévitable anglaise Mary. Et ça se finit en eacu de boudin.

Puis le navire fait naufrage – la longue scène est la plus intéressante du tome – et là encore tout le monde s’en sort.



Bref, le sort des personnages ressemble de plus en plus à ce que l’on trouve dans un comics. Bon ou mauvais ils s’en sortent toujours et rien n’avance vraiment. Je trouve dommage que Maryse et Jean-François Charles n’envisagent pas de conclure.

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Far away

Il y a des lectures que l'on garde a la maison, pour plus tard et une fois fini on se demande pourquoi on ne l'a pas lu avant. Far away est une BD magnifique qui nous entraîne sur les routes canadiennes et américaines en compagnie de Martin et d'Esmé.



Martin est routier et son camion reste prisonnier de la neige sur une petite route canadienne. Il s'aventure dans la neige et découvre la maison d'Esmé. Elle vit seule et l'héberge pour deux jours le temps que la météo soit plus clémente. Après ces deux jours, elle lui demande si elle peut l'accompagner sur les routes américaines. C'est l'occasion de voir des paysages fantastiques et entre eux nés une jolie histoire.



Après deux séjours aux États-Unis, et rêvant d'y retourner très vite, forcement j'ai adoré découvrir tous ses lieux mythiques. Martin est un routier un peu bourru mais Esmé sait comment s'y prendre avec lui. Et tous les deux sont très attachants. Je ne peux pas vous en dire plus sur la fin de l'album pour ne pas gâcher la lecture mais elle est très touchante.



En bref, c'est un album magnifique, tant pour ses dessins que pour son intrigue, que je vous recommande.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Far away

Les Laurentides, Québec.

Tabernacle! Mauvais virage... Mais nouvelle vie...

Son truck embourbé dans une congère, pendant une tempête de neige, Martin était bien mal parti! Le froid de la belle Province, ça pardonne pas!



La bonne fée de la providence sera Esmé, une femme seule, un peu plus âgée que lui, avec qui il va entamer un road movie à travers les États Unis, une histoire d'amitié teinté d'amour platonique, entre tendresse et confiance pour ces deux solitudes, une tranche de vie commune qui sera éphémère mais qui changera la vie de Martin.



Une belle histoire un peu triste mais pétrie d'humanité et de pudeur qui fait voyager dans les paysages grandioses, des Rocheuses au Colorado, dans les cabines de monstrueux camions, avec étapes dans les diners des grands axes routiers.



Le graphisme est tout à fait étonnant, hyper réaliste, entre dessin et photographie retravaillée. Une bien belle lecture.

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Le Décalogue, tome 3 : Le Météore

La troisième escale de mon périple en ce Décalogue se déroule en Grèce.

Le Météore, titre de ce tome trois illustre le célèbre précepte: " Tu n'attribueras aucune image à ton Dieu". Au pays des célèbres icônes on comprend que ce commandement biblique va poser quelques problèmes aux protagonistes de cette histoire.

Un démarrage sur les chapeaux de roues pour une intrigue menée tambour battant. À Noël, un interné psychiatrique profite du passage de Saint Basile, le Père Noël grec pour se faire la belle après avoir endossé le costume rouge et blanc célèbre. Recherché par la police, l'homme aurait intégré ni vu ni connu une expédition de chercheurs partie sur la piste de Nahic, manuscrit dans lequel auraient été retranscrits les dix commandements de Moïse.

La randonnée va-t-elle se révéler mortelle?

Le scénario de Giroud servi par les illustrations de Charles fonctionne à merveille. Le style graphique n'est pas sans rappeler Blake and Mortimer.

Périple haletant aux pays des iconodoules.

Iconoclastes et bachibouzouks sont priés de passer leur chemin!

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Les Pionniers du Nouveau Monde, tome 3 : Le..

Toujours ce mélange parfait de vie de personnages attachants et du récit de l’Histoire.



On entre de plein pied dans la guerre de sept ans, de son pendant américain en tout cas. Les Anglais ont viré les Acadiens de leurs maisons et n’hésitent pas à bombarder tous les « frenchies » qui font mine de s’installer plus loin sur la côte. On assiste aux premières batailles réglées à la mode Fanfan-la-Tulipe, où chaque camp est rangé en rang serré et joue les pigeons d’argile devant les fusils de l’adversaire. Interdit d’essayer de se protéger de la mitraille, pas de tranchées, vies balayées pendant que les généraux observent la boucherie depuis le haut de leur colline. Je déteste franchement les guerres du 18ème siècle et ce gaspillage de vies.



Nos héros parviennent à survivre, bon an, mal an. Entre la guerre et les maladies, la vie n’est pas facile pour Louise et Benjamin, même s’ils ont trouvé asile dans un village Amish. Billy le trappeur repart en vadrouille, passe par Salem (le lieu des sorcières) et se retrouve affublé d’un vieux baroudeur excentrique et d’un indien un peu sot mais excellent chasseur. A nouveau l’espoir de découvrir un éden isolé des guerres loin dans l’ouest met tout le monde sur la route.



On découvre un personnage historique important : le général anglais James Wolfe dont l’action pendant la guerre sera décisive pour la victoire de l’Angleterre. Hé oui, Louis XV n’a pas vraiment fait le poids face aux anglais. Les Français prendront une revanche partielle pendant la guerre d’indépendance américaine, mais on est encore loin de cette époque.



Récit toujours aussi captivant qui rend hommage aux pionniers français d’amérique.

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L'herbe folle

J'ai passé un bon moment avec cette bande-dessinée qui nous ramène dans les années 70, en pleine époque du flower power.

Le narrateur, qui était alors un tout jeune étudiant aux Beaux-Arts, nous raconte comment Theda, une jeune étudiante anglaise très libérée, a bouleversé le quotidien de leur petit groupe.

Le scénario est assez prévisible, mais l'intrigue est bien construite et prenante. J'ai bien aimé aussi le procédé employé pour que le narrateur poursuive le récit sans dévoiler ses secrets à son auditrice, une jeune femme venue le questionner sur ses parents décédés juste après sa naissance.

Même si les personnages ont une attitude un peu figée, les dessins m'ont bien plu : le crayonné, les couleurs douces...

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Les Pionniers du Nouveau Monde, tome 15 : L..

Depuis la baisse de régime du tome 13, la série a repris du poil de la bête.



Surtout qu’ici, la série renoue avec la description d’événements historiques. Il s’agit de la révolte de l’Outaouais Pontiac qui réussit à unir les tribus des Grands Lacs contre les forces britanniques, bien moins appréciées des indiens que les Français (na !). On assiste ici au début de cette révolte.



Mais nos divers héros éparpillés sur le territoire nord-américains ne sont pas en reste. Focus sur le sud esclavagiste où Benjamin et sa femme Lisa se sont installés dans un domaine où ils cultivent le coton. Profondément anti-esclavagiste (c’est de famille), Lisa a monté un réseau pour envoyer les esclaves évadés vers le nord. Benjamin n’est pas anti-esclavagiste de cœur. Il garde au fond de lui le sentiment de supériorité des Blancs – cela ressort de temps en temps à travers des remarques ou des réactions – mais il aide fidèlement le réseau cependant.

Les auteurs Maryse et Jean-François Charles montrent la difficulté de lutter contre les épidémies – la dengue fait des ravages dans le domaine – ou simplement de faire naître un enfant et d’y survivre. La délivrance de Lisa se passe mal et Benjamin est persuadé de porter malheur à tous ceux qu’il approche.



J’espère que la partie « récit historique » se poursuivra car cela apporte assurément un plus à cette série.

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Les Pionniers du Nouveau Monde, tome 7 : Cr..

Nouveau départ pour nos héros.



La guerre franco-anglaise est perdue pour nos amis colons, et on ne s’y intéresse plus. Louise et sa petite bande ont migré vers l’Ouest, vers la splendide Nature avec un énorme N. Vers le contact respectueux avec les indiens Crees. C’est une atmosphère paisible et réjouissante que celle-ci, analogue à celle du splendide Danse avec les Loups de Kevin Costner.



On retrouve aussi Billy le trappeur, qui s’est casé avec son épouse indienne. Ils ont eu un fils déjà grand Eux aussi ont opté pour l’éloignement de la « civilisation ».



Mais la « civilisation » progresse elle aussi vers l’Ouest, écrasant tout ce qui n’est pas elle avec la force d’un bulldozer. Déjà, elle bouscule des tribus indiennes comme les Chippewas qui ne sont pas avares de cruauté. La tranquillité de nos héros est terminée.



Pas de Benjamin dans ce tome.



Plutôt que les exactions des Chippewas et les sermons du jésuite, je retiens l’atmosphère paisible des grands espaces. Ils font un bien fou au moral.

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Les Pionniers du Nouveau Monde, tome 6 : La..

Suite et fin du siège de la ville de Québec par les Britanniques.

Maryse et Jean-François Charles mêlent habilement la chute de Québec à l’histoire de nos héros de papier : la prise de Québec est avant tout la conséquence d’une trahison par un notable de la ville et d’un arrangement économique avec les trappeurs français. Le combat d’espions oppose, dans l’ombre les canonnades, Benjamin toujours à la recherche de ceux qui ont violé Louise, et son ex Mary l’anglaise, intelligente, sans pitié, follement amoureuse de Benjamin mais également pleine de haine envers Louise et lui. Ce trio ressemble beaucoup à un autre : Thorgal-Kriss-Aaricia.



Bien sûr, le fait de faire dépendre un dénouement historique de héros de BD oblige à faire un compromis avec la « vérité » historique. Les scènes de l’ombre n’ont peut-être aucune réalité, ou peut-être pas allez savoir. En revanche la dureté du siège, la psychologie des généraux et la bataille des Plaines d’Abraham – magnifiquement rendue en un seul tableau soi-dit en passant – sont du domaine de l’Histoire.



Le dessin est parfois bâclé mais pas plus que d’habitude. Certains personnages au rôle comique sont caricaturés ; c’est de bon aloi.



Ce tome marque la fin d’un cycle. Pas de la série. Vers quelle direction les auteurs ont-ils choisi de se tourner ensuite ?

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