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Critiques de Jean Krug (44)
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Cité d'Ivoire

Cité d'Ivoire est le second roman de Jean Krug à paraitre aux Editions Critic, après Le Chant des glaces. L'auteur, glaciologue de métier, quitte son domaine de prédilection pour s'aventurer dans un futur dystopique et post-apocalyptique mais où l'écologie reste une trame importante de son histoire.



Au milieu du troisième millénaire, conséquence du réchauffement climatique, la Terre est devenue invivable. Les rares humains survivants se retrouvent dans des villes géantes arbitrées sous d'immenses dômes censés protéger la population de la pollution extérieure. L'administration de la Cité est conduite par quelques hommes et femmes qui concentrent tous les pouvoirs et supervisée par une Intelligence Artificielle qui sonde - en théorie - chaque citoyen et chaque centimètre carré du territoire. Mais la plupart des outils de surveillance sont vieillissants, tombent en panne ou sont sabotés par une partie de la population qui se sent (à juste titre) oppressée et exploitée. Le Dôme d'Iliane est une cocotte minute sous pression qui menace d'exploser à chaque instant. A travers trois personnages venant d'horizon différent, Jean Krug nous dévoile son univers et les premiers pas d'une possible révolution...



Cité d'Ivoire ne renouvelle pas le genre du roman post-apocalyptique. En effet, les cités sous dômes sont largement présentes dans la littérature, avec toutes un fonctionnement pyramidale où une poignée de privilégiés font la Loi (et les lois) au détriment de l'immense majorité de la population laissée pour compte, pauvre et exploitée jusqu'à l'oubli. Le contrôle de celle-ci via une IA n'est pas novatrice non plus mais Jean Krug apporte un petit plus avec une réflexion intéressante autour de la dépendance à cet outil. Il multiplie également les points de vue, donnant du corps à son histoire. Maelle, Sam et Le Kid issus de trois secteurs différents, aux idéaux parfois contraire vont voir leurs routes se croiser à de multiples reprises avant de converger vers un même but. Ils sont dans l'ensemble plutôt bien croqués, chacun avec leurs forces et leurs fêlures, évoluant au fil du temps.



Plutôt destiné à un public jeunesse, à un lectorat lisant peu le genre ou à ceux plus aguerris qui veulent un divertissement sympathique, Cité d'Ivoire est plutôt une bonne surprise. Ce roman d'aventures où l'écologie est omniprésente et dont le moteur est la lutte des classes, la quête de liberté, l'envie de changement et de révolutions, n'est pas sans rappeler le monde d'aujourd'hui.


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Le chant des glaces

Un premier roman imparfait à cause de quelques choix parfois trop audacieux ou pas toujours judicieux à mes yeux, mais ne manquant pas de personnalité et de fulgurances rattrapant largement ses défauts.

De très belles et pertinentes réflexions autour de la science et de la liberté notamment, comme des extrapolations science-fictives ne manquant pas d'intelligence.

Un premier bilan prometteur qui donne hâte.
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Le chant des glaces

Dans ce roman, on commence fort! Nous voilà en plein coeur de Delas, une planète gelé, accompagné de nos deux protagoniste Fey et Bliss. Ce sont des chanteurs, les personnes les plus doués sur cette planète pour prospecter et récolter le cruel, de la glace pour fournir en eau les planètes qui en manquent cruellement. Mais aussi belle soit cette mission, ils sont surtout prisonniers puisque cette planète est en fait une prison et la seule chose qui importe ici est de pouvoir s’échapper, retrouver une liberté perdue ou jamais acquise. Ils sont loin de se douter que leur quête absolue va les mêler en plein complot politique, au coeur d’une guerre sans merci qui se tapit là où on l’attend le moins…



J’ai beaucoup apprécié les personnages mais dans ce roman ils sont réellement nombreux et malheureusement je ne me suis attaché qu’à une poignée d’entre eux. Bliss, avec son caractère bien trempé et au passé non seulement douloureux mais aussi très complexe. Fey est celui aux côté de qui nous vivons l’histoire et il est extrêmement intéressant et attachant, il a des qualités de leader né mais également un sens de la loyauté et il sera le ciment entre les principaux protagoniste. Jennah aussi dont j’ai apprécié découvrir l’histoire et l’évolution ou encore Nos qui se révèle être un homme aux multiples facettes.



Le style d’écriture est vraiment très immersif, les descriptions et la narration nous plonge réellement au coeur du roman et il est très facile de se projeter dans les différents environnements de l’histoire. On ressent clairement que tout l’univers est extrêmement travaillé et que l’auteur sait clairement de quoi il parle mais aussi ce qu’il veut nous faire ressentir. A certains moment, il faut s’accrocher parce que cela devient un peu plus complexe, un peu plus scientifique je dirai mais d’un coup d’un seul, on nous propulse à nouveau dans l’action et les rebondissements. J’ai vraiment apprécié cette lecture et son histoire ainsi que les personnages principaux, mon seul regret serait peut être le manque de profondeurs de certains personnages secondaires que j’aurai aimé connaître un peu plus. Je pense que ce livre est un appel à la réflexion sur la liberté, les politiques et tout ce qui tourne autour et j’ai vraiment aimé la façon dont l’auteur nous emmène vers sa pensée.



Pour conclure, ce fut un dépaysement absolu pour moi et j’ai passé un très bon moment de lecture dans un univers complètement différent de ce que j’ai l’habitude de lire. Je vous recommande cette lecture si vous voulez découvrir quelque chose de nouveau et de bien travaillé mais le tout avec beaucoup de cohérence.

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Cité d'Ivoire

Quelques siècles après nous. La terre est devenu une terre où il est imopossible de vivre et les populations se sont refugiées sous des dômes gigantesques.

Le monde ressemble beaucoup au notre avec une hiérarchie très stricte et une dictature qui ne veut pas dire son nom qui gère grace à une Intelligence artificielle le contrôle de la population.

Le roman va suivre trois parcours , celui de SAM un chauffeur de taxi qui semble avoir une vie bien rangée et qui va rencontrer des militants qui ne rêvent que de renverser ce monde invivable.

Celui de MAELLE, une policière qui porte haut ses convictions et qui petit à petit va découvrir comment la gouvernance de ce dôme lui ment et jusqu'où les responsables sont capables d'aller pour maintenir un semblant d'ordre.

Et celle du KID qui est un militant libertaire , un peu, même totalement, en marge et qui apporte dans ce roman un humour décalé qui fait beaucoup de bien.

Ces trois trajectoires vont se croiser et se recroiser et l'utopie, la liberté vont devenir l'objectif à atteindre pour Sam et ses compagnons.

Un très beau roman qui ouvre les voies du rêve et de l'utopie libertaire. A notre époque cela fait beaucoup de bien.
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Cité d'Ivoire

La Cité d’Ivoire, c’est ce mythe qu’on se raconte de génération en génération à Iliane. C’est cette cité qu’on aimerait rejoindre pour toujours. A Iliane, ville dôme gouvernée par un homme politique aux méthodes coercitives, Sam comprend que la révolution sourde dans les bas-fonds. En effet, une poignée d’anarchistes est bien décidée à déstabiliser le pouvoir en place. Le Kid est l’un d’eux. Plus haut, dans les sphères politiques, Maëlle, policière d’élite, a été élevée et conditionnée pour traquer les dissidents. Quand Sam passe de « l’autre côté », la chasse commence!



Avec Cité d’ivoire, Jean Krug propose un roman de SF aux accents politiques. Les cent premières pages se déroulent dans Iliane, cette cité dôme qui protège la population d’un dehors corrompu et dangereux. Mais certains n’y croient pas et savent qu’on peut aller dehors et y vivre. Le lecteur va vite comprendre qu’on ment à la population et qu’un ailleurs est possible. Si les premières pages du roman m’ont paru un peu longuettes (la faute à l’accent mis sur l’intrigue politique), j’ai adoré le reste du livre qui fait office de vrai page-turner. J’ai pu être déstabilisée par le fait que le côté SF n’est pas vraiment développé. Il sert ici de contexte pour servir une intrigue plus politique avec des personnages qui cherchent à renverser le pouvoir.



Les chapitres alternent entre trois points de vue: celui de Sam qui va changer de camp au cours de l’intrigue, celui du Kid et enfin celui de Maëlle, au service du pouvoir. L’auteur adapte sa plume au personnage donnant une vraie tonalité à son récit.



Si l’intrigue reste classique, j’en ai aimé le rythme et les enjeux. Sam se lance sur les traces de cette mythique cité d’ivoire. Les autres personnages prennent de l’ampleur et évoluent au fil du roman. On passe d’une cité tyrannique à un bateau-dirigeable, donnant un petit côté steampunk au roman, en passant par la jungle/junte. On ne s’ennuie pas une seule seconde!



Avec Cité d’ivoire, Jean Krug nous offre un roman détonnant et original.
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Cité d'Ivoire

Dans ce roman choral, ce sont trois personnages qui vont nous permettre de découvrir les différentes strates de la société vivant sous le Dôme.

Sam, Le Kid et Maëlle.

Chacun appartient à un statut social différent. Chacun ses objectifs de vie. Chacun sa lutte.



Si j’ai été quelque peu déroutée (et avoue-le, frustrée) par le peu de développement du côté SF (les conséquences pour la population à l’extérieur, le fonctionnement du dôme : nourriture, morts, ect) ainsi que par le manque d’informations quant au basculement du monde, j’ai vite compris que l’enjeu majeur du récit n’est pas là mais plutôt dans la lutte pour une société plus égalitaire et la recherche de la liberté.

Passé ce constat, j’ai pris plaisir à suivre le combat des personnages.



On ressent beaucoup de colère dans le texte et notamment à travers le Kid, bien que trop caricatural, notamment dans son parlé au début du roman mais, heureusement cet aspect s’arrange et il devient touchant. Un anarchiste au grand cœur avec une touche de folie 🔥



La dimension philosophique est intéressante, de même que les thématiques développées, qui, même si on fleure l’utopie, sont d’actualités : liberté, révolte, différences de classes sociales, militantisme, dérèglement climatique …



Comment ne pas faire de parallèle avec notre société actuelle ?
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Le chant des glaces

Si les explications scientifiques du début ont exigé toute ma concentration, c'est avec plaisir que je me suis laissé emporter par la dimension poétique et les manœuvres politiques de l'histoire. La première est liée à la glace dont Jean Krug - glaciologue de profession - nous décrit la beauté rude, la seconde à des réflexions plus poussées sur la notion de pouvoir. Celui qui possède les ressources n'est-il pas celui qui contrôle la société ? Rien n'est moins sûr lorsque des héros épris de liberté et de justice s'en mêlent !



Le Chant des glaces, c'est donc une intrigue riche en rebondissements, tant sur terre que dans l'espace. Bien que l'auteur se disperse par moments, j'ai apprécié ma lecture !
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Le chant des glaces

Une symphonie pour moraine et sérac qui fait voyager à des années-lumières : sur Delas, planète-bagne gelée où des condamnés, oubliés au bout de la galaxie, minent la glace pour approvisionner en eau une humanité qui a poussé trop loin son expansion. De la glace, mais pas que, puisqu’au ventre des glaciers de Delas se forment les cryels, cœurs cristallins hyper compressés et dotés de propriétés précieuses pour le voyage spatial. Sur cette toile de fond d’une beauté âpre et froide, d’autant plus réaliste que l’auteur la ramène directement d’Antarctique (Jean Krug est glaciologue), on s’enfonce dans les galeries du plus titanesque des glaciers, en compagnie de quatre bagnards à la recherche d’un cryel parfait : abstraction théorique sur laquelle nul n’a pu mettre la main, mais possible passeport pour la liberté. Fey et Bliss, spécialistes en extraction de cryels qui ont eu la malchance de grandir sur Delas, Nox, militaire condamné pour une bavure, et Jennah, scientifique qui s’est brûlée au jeu dangereux de la politique. Le récit se pose dans leurs pas, prend le temps d’explorer leurs interrogations et de développer son style, original, imagé, sonore.

Tout comme la symphonie du Nouveau Monde évoquée lors d'une scène (et aussitôt ré-écoutée parce que c'est magnifique), Le Chant des Glaces alterne le calme des réflexions introspectives, l’amplitude des descriptions glaciaires et le rythme de l’action, pour se concentrer en réalité sur une question toujours en filigrane : qu’est-ce que la liberté ? La possibilité d’aller et venir à son gré ? La beauté aigüe du vent qui hurle sans frein à la surface de la glace ? L’étourdissement conceptuel du vol hyperluminique ? La giclée d’adrénaline qui aide à se sentir vivant ? L’utopie de la science libre face aux pouvoirs qui se l’approprient ? Ou le simple choix du vertige de l’inconnu, de préférence à la sécurité d’un quotidien un peu décevant ? Un peu de tout ça peut-être, qui forme une aspiration plus vaste pour un absolu difficile à cerner et qui semble résider dans l’instant plutôt que dans la durée. Ce qui est sûr, c’est que mon petit cryel interne a vibré à cette lecture.
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Le chant des glaces

Une couverture bleu hypnotique pour ce nouveau roman, la couleur de la glace !



On est sur Delas, une planète glaciaire et prison où ceux envoyés là-bas doivent extraire la glace pour alimenter en eau le reste de la galaxie. Mais plus que la glace, le cryel, le cristal parfait, aux propriétés exceptionnelles, attise bien des convoitises... Ceux capables de l'extraire sont les chanteurs, ils font chanter la glace à coup de piochon. Bliss et Ferley sont de ceux-là.

J'ai beaucoup aimé cette aventure glaciaire, l'ambiance de froid, de glace et d'eau qui règne sur la planète. J'ai beaucoup aimé les personnages, leurs caractères affirmés - mention spéciale à Bliss.

Ca parle également de liberté. Beaucoup. Ca signifie quoi, être libre ?



Pour un premier roman, cela n'en demeure pas moins une réussite, avec un univers solide imposé par l'auteur, qui nous offre une SF engagée, entre espace, action, moraine et tréfonds des glaciers.
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Le chant des glaces

Alors oui c’est un premier roman ambitieux qui donne dans le space-op, le planet-opera et même une chouille de hard-sf très accessible en même temps que dans l’aventure, le tout saupoudré d’une belle réflexion philosophique sur la liberté. Rien que ça !



L’auteur, qui a opté pour une narration morcelée entre les différents points de vue de ses personnages, nous entraine aux côtés de Ferley et Bliss, les deux chanteurs pris dans la grande Histoire. Complémentaires aussi bien au coeur de la glace (il assure ses arrières, elle brille par ses fulgurances) que dans la relation d’amitié qui les lie (il assure ses arrières, elle brille par ses fulgurances again)… Et puis, au fil d’un brouillard qui se dissipe peu à peu, d’autres personnages aux motivations troubles font régulièrement leur apparition. Une jeune scientifique, chercheuse geek du côté free license et wikipedia de la vie contre le secret et l’opacité du pouvoir, un pilote de vaisseau au langage bien châtié (seul bémol au très joli style de l’auteur, l’excès de gouaille tue un peu la gouaille dès que ce dernier apparait), en passant par les huiles d’Epsilon…



Alors j’avoue que si chaque personnage joue un rôle clé dans le récit, je les ai moins apprécié pour l’empathie qu’ils ont eu du mal à susciter chez moi que pour le message qu’ils portaient. Liberté contre aliénation, partage contre réquisition des savoirs, théorie face à la pratique… sont superbement incarné.es au détriment de l’émotion et du corps à mon modeste avis.



A mon sens, un roman peut difficilement être taxé de « trop ambitieux », mais il est vrai que face à la complexité de l’univers, j’ai parfois été un peu frustrée de ne pas pouvoir zoomer et m’attarder un peu plus longtemps sur les décors urbains cauchemardesques et/ou naturels somptueux de Delas ou sur les expéditions des chanteurs. Parce que Jean Krug est glaciologue de formation et ça se sent dans plusieurs passages du roman, dans l’exploration des mystères des glaciers, des galeries souterraines et du rapport charnel et spirituel des chanteurs à ce fameux cryel.



On entend littéralement la glace monumentale craquer (ou chanter suivant le point de vue) sous la plume de l’auteur et en dépit de quelques petites frustrations, je n’ai pas boudé le voyage !
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Le chant des glaces

Un roman de SF qui brise la glace &#xNaN



J'ai lu le chant des glaces de Jean Krug, lecture qui vient valider le thème Christmas Crackers du cold winter challenge.



Genre : SF, adulte 



Résumé : Delas, planète de glace et prison planétaire où sont envoyés les criminels du secteur Epsilon (sorte d'empire galactique). Ferley et Bliss sont des "chanteurs", des extracteurs du précieux cryel, une substance présente dans les glaciers et source d'avancées technologiques pour le secteur Epsilon en éternelle guerre avec ses voisins. Ferley et Bliss ont beau rêvé, ils ne quitteront jamais cette planète hostile et continueront encore longtemps à risquer leur vie pour le cryel. Jusqu'au jour où ils se voient confier une mission spéciale...



Avis express :



🥶 Une immersion à 100% au coeur de la neige et des glaciers portée par une plume rythmée 



&#xNaN Un récit engagé qui ne se gêne pas pour affirmer franchement son point de vue



🎭 Un maximum d'empathie pour les personnages. J'ai adoré Bliss, cette fille badass au grand coeur 



📚 Une exposition qui paraitra peut-être un poil longue avant que l'intrigue ne se lance et que les événements s'enchainent, mêlant action et intrigue politique.

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Cité d'Ivoire

« Si les pauvres puent autant, c’est seulement parce que les élites n’ont jamais arrêté de leur chier dessus. »



Le ton est donné.

En 2516 la population restante est amassée sous des dômes. À l’extérieur, des pluies dangereusement acides. À l’intérieur, un peuple opprimé qui survit bien malgré lui. Les riches dominent, les prolétaires ploient sous le joug d’une mairie liberticide unie à une IA quasi omnisciente.



Alors vous me direz : « rien de nouveau sous le soleil, les riches vs les pauvres, on connaît blablabla... » Oui mais non ! Jean Krug est un virtuose des mots et il le prouve. Sa verve cartonne. Et sa maîtrise de la langue française impressionne tout autant qu’elle détonne. Les néologismes fleurissent et, en conteur de génie, il compose une prose grandiose. Mais je vais m’arrêter là car n’est pas Damasio qui veut, sauf peut-être Jean Krug s’il accepte cette comparaison « furtive ».



Plus que cela on sent l’auteur engagé et profondément concerné par la cause environnementale et le devenir de l’humanité. Sur un fond de futur post réchauffement climatique, il met en exergue la défaillance d’un système et l’injustice sociale qui résulterait d’une migration massive vers un même point. Et grâce à ses personnages truculents et étonnamment attachants il en parle très justement.



Et ça dépote la cocotte ! Doit-on mentionner le panache du Kid, sa gouaille qui grise autant qu’elle défrise ? Peut-on évoquer Sam, le sage, animé par d’élégants principes ? Ou Maëlle qui voue une obéissance immuable aux règles et aux lois ?



Leur différence résonne et passionne. En voilà des personnages finement travaillés auxquels on peut facilement s’identifier. Leurs failles, leurs doutes, leurs envies, leurs peurs, leur résilience sont les nôtres. Le Kid, Sam, Maëlle c’est NOUS. Iels portent notre parole et clament nos valeurs. On s’approprie leur lutte car nous aussi on est indigné et révolté par cet asservissement et tout ce qui en découle. Ce sentiment d’impuissance, d’injustice, on connaît ! Comme un écho malheureux à notre réalité.



L’auteur s’appuie sur des connaissances solides pour nous offrir un texte intelligent, dense, riche, qui dénonce la dérive des gouvernements. Sa vision globale, ciselée et brute pose les bases d’une réflexion anthropologique et environnementale aboutie et plus que réussie.



Ce roman, tout comme le carnet de Sam, porte un message d’espoir, celui d’une planète égalitaire où tout le monde pourrait choisir sa place et être libre.



Avec sa Cité d’Ivoire Jean Krug s’impose comme un des auteurs français majeurs de la science-fiction.



Un des meilleurs romans que j’ai jamais lu. Foncez !

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Le chant des glaces

J'ai découvert Jean Krug très récemment en lisant une critique dans le "1" à l'occasion du festival étonnants voyageurs de 2023.



Je me suis précipité sur son premier roman et j'ai découvert une écriture très interessante.

Le roman se passe dans des milliers d'années, au fin fond de l'espace sidéral, sur une planète où seule la glace et les glaciers régnent et où quelques humains prisonniers vivent pour approvisionner les planètes qui se meurent sans eau pour aliùenter des millards et des milliards d'humains.

Je découvre alors une écrire libre, libertaire même où les pouvoirs en place se livrent une guerre pour s'arracher un bout de glace qui émet une énergie infinie.

Les uns cherchent cette énergie pour renforcer leur armement et leur pouvoir intersidéral et d'autres veulent que cette énergie puisse être à la disposition des Hommes.

C'est très actuel et il n'est pas nécessaire de se projeter dans un univers spatial et intemporel car tout ce roman peut être lu en 2023 sans que l'on soit perdu.

Une très belle découverte que je partage et j'espère que le deuxième roman de Jean Krug qui vient de sortir et de cette même veine.
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Le chant des glaces

J'ai reçu ce livre dans le cadre de Masse Critique Mauvais Genres 2023. J'ai essayé de rentrer dans l'histoire mais je n'ai pas réussi à m'habituer à l'écriture de l'auteur qui, pour moi, est trop difficile à décrypter. Comme si celui ci était tellement enthousiaste de mettre sur papier les idées qui fourmillent dans sa tête qu'il en oublie de préparer le terrain en douceur pour que le lecteur s'imprègne bien du décor et des personnnages ! J'étais vraiment très curieuse lorsque j'ai lu le résumé de cette histoire fantastique et que j'ai découvert que l'écrivain était également glaciologue mais malheureusement j'ai trouvé qu'il y avait trop d'information ! Déjà le prologue m'a donné le tournis... Je suis bien déçue car j'espérais me remettre à lire ce genre littéraire par cette occasion ! Je vais tâcher de le proposer à quelqu'un qui pourra l'apprécier pleinement.
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Le chant des glaces

Un excellent roman SF glacial mais pas glaçant !



Lu dans le cadre de masse critique, j’ai découvert et apprécié ce roman que je n’aurais pas acheté en temps normal. Peu adepte à ce genre litteraire, il m’attire de plus en plus malgré tout.

L’aspect extérieur de l’ouvrage est réussi et la collection dans laquelle il se trouve, les étoiles montantes de l’imaginaire, lui confère un statut de livre à découvrir, de petite pépite.

Par contre, le résumé est à mon goût un peu trop détaillé.

Peut-être a-t on voulu apporter le maximum d’informations au lecteur pour ne pas qu’il se perde en chemin.

Même si l’histoire est tout à fait compréhensible, on sent bien qu’à l’extérieur, l’univers est vaste. C’est le propre même de la science fiction sans doute, que de nous frustrer toujours un peu. Bref, j’aurais aimé en connaître plus sur l’agencement de cette société, sa politique, son histoire, sur ce futur intriguant et sur ces personnages.

La scientifique Jennah, est assez détaillée mais les autres personnages ne le sont pas ou si peu. Malgré tout, ils sont attachants car les dialogues sont très réussis.

De même, les lieux sont bien retranscrit sans être pour autant énormément décrit. Nous avons ici une belle immersion dans un univers futuriste et inconnu, une vrai ambiance.

Les connaissances de l’auteur apportent évidemment un grand plus au roman où le froid et la glace sont omniprésents. Le vocabulaire est précis mais n’alourdit pas le récit.

La narration est très réussie. L’auteur, par un jeu de flash-back, nous apporte les informations nécessaires à la compréhension de l’histoire, et crée ainsi un vrai rythme. On ne s’ennuie pas.

Quant à l’histoire en elle-même, elle me laisse un peu sur ma fin. Il y a beaucoup trop de points d’ombre. Mais il aurait fallu plusieurs suites pour tout explorer ! La dimension militaire m’a moins emballé même si elle est inévitable dans les space opera.

Enfin, le roman est enveloppé par la notion philosophique de la liberté qui débute et clôture le livre. Pour ma part, j’aurai vraiment aimé y trouver une réflexion sur l’écologie, l’épuisement des ressources,...



Même si je ne suis pas adepte du genre, j’ai apprécié ce roman pour son intrigue dont on veut connaître la fin , et son ambiance.

Je lirai volontiers un autre roman de Jean Krug.





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Guerres stellaires : Une anthologie autour ..

Guerres stellaires, c'est une anthologie réunissant neuf textes autour des écrits de P.-J. Hérault, pour traiter du thème des guerres, leurs héros, leurs dilemmes, leurs absurdités. C'est le deuxième ouvrage du genre, après Naufragés de l'espace, proposé par les éditions Critic. J'ai adoré retrouver tous ces sujets chers à PJ, travaillés et remis en scène par d'autres auteurs.



Certaines nouvelles m'ont parlé plus que d'autres et si je devais en citer deux, j'ai beaucoup aimé Contact!, d'Emmanuel Delporte, dans laquel Radik se retrouve parachuté sur une planète hostile et atterrit loin de la zone de largage. L'enjeu, retrouver les siens. J'ai aimé la touche d'horreur qui s'invite dans la nouvelle, de quoi apporter un petit quelque chose de plus au texte.

Deuxième texte que j'ai bien aimé, Nos armes dorment ailleurs, de Florestan De Moor. Si au départ l'histoire m'a laissée un peu dubitative - un enrôlement subit, quelques jours d'entraînement avant d'aller faire la guerre - cette nouvelle n'en démontre pas moins l'absurdité de la guerre, et à quel point on peut la détourner pour servir des intérêts inavouables.



Guerres stellaires, ce sont des thèmes qu'on retrouve d'un texte à l'autres, propres aux guerres: des combats et des blessures qui marquent à vie, des émotions, souvent de la colère, de la rage et du désespoir, des héros qui subissent sans trop savoir pourquoi, des prises de conscience. Perdre un ami, humain ou IA, perdre un ailier, se reconstruire. Se libérer.



Une chouette anthologie sur le sujet, bel hommage à P.-J. Hérault.

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Le chant des glaces

Extrait de ma chronique :



"Un peu comme le maître du suspense, qui savait combiner esthétique léchée, narration au cordeau, mais aussi, dans ses plus grandes réussites (Vertigo), impact émotionnel durable, Jean Krug nous offre, avec Le Chant des glaces, une tranche de gâteau (à la neige, comme il se doit) plutôt qu'une tranche de vie : quelque chose qui peut s'avaler en un clin d'oeil, mais aussi bien se coincer dans votre gorge pour vous faire réfléchir sur, par exemple, l'étroitesse mentale de notre société (également dénoncée sur son blog, découvert par le nocher des livres).





Alors certes, comme le dit Jean Krug sur son site, l'écriture est pour lui "un moyen de penser, comprendre la société", mais c'est aussi, visiblement, un moyen pour lui d'offrir des sensations fortes à son lecteur ou sa lectrice : Le Chant des glaces est, pour moi, l'exemple même du roman qui combine idéalement (et paradoxalement ?) pur divertissement et réflexion – de la SF qui restera durablement sur les étagères, quoi."




Lien : https://weirdaholic.blogspot..
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Le chant des glaces

Le chant des glaces est un premier roman peut-être trop ambitieux pour être tout à fait abouti. Pourtant, l’univers est dense et les questionnements sur la notion de liberté sont vraiment passionnants, mais le style parfois très froid et la difficile immersion dans l’intrigue diluée par quantité de sous-intrigues tendent à diminuer le plaisir de lecture. Il reste néanmoins un roman intéressant, ne serait-ce que pour la passion et l’expertise de l’auteur pour la glaciologie ou encore pour la personnalité certaine de son écriture.



Critique complète sur yuyine.be!
Lien : https://yuyine.be/review/boo..
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Cité d'Ivoire

Genre : dystopie climatique et sociale

Nombre de tomes : OS

Année de parution : 2023

Éditeur : Critic



Bouh, que j’en aurais mis du temps à le finir, ce livre ! Pourtant, il avait plutôt bien commencé. La première partie m’a plutôt séduite, avec sa langue dynamique, travaillée (quoi qu’un poil artificielle, et un peu pompée sur Damasio...) et ses petits mystères. Qu’est-ce qu’une « botte de recherche existentielle » (p. 156), par exemple ? Et que veut dire « la boussole psychique indique que nous avons dévié de quatorze degrés vers l’Éther depuis le Vrai » (p. 160)... ? Avouez que c’est opaque, que ça interpelle !



Une cité-bulle moche et injuste, une IA totalitaire, la menace d’une nature transformée en piège par l’Homme, un groupe de dissidents qui hante les sous-sols comme les pirates de Morpheus de Matrix, et la promesse d’une utopie merveilleuse, la légendaire « cité d’Ivoire »... En dépit de ces belles promesses, je me suis vite lassée. Pour moi, la machine n’a jamais vraiment décollé, et je n’ai pas trouvé ce roman à la hauteur de ses ambitions.



Le premier souci, pour moi, a été de ne pas réussir à m’attacher aux personnages, de ne pas trouver leurs vies intéressantes, et donc, de ne pas avoir peur pour eux. Ils m’ont fait l’impression d’être des figurants dans un jeu vidéo... à la rigueur, c’est le Kid, avec ses conflits internes, son rythme de slameur, sa gouaille, son côté parfois repoussant qui m’a tenue un tant soit peu éveillée tout le long du roman. Mais les autres, mon Dieu ! Maëlle (dont le nom sonne un peu random au milieu des « Serietzk » et autres « Aĕrǐnus ») est une caricature de fliquette SF : elle m’a fait penser à une mauvaise redite de Brawne Lamia dans Hypérion. On ne comprend pas trop ses motivations, ni comment ça va (ou ça peut) se finir pour elle. La copine du héros, Sarah aux « boucles joyeuses » et à « l’odeur d’herbes tendres », est sans saveur, mention énervante : toutes ses actions ou presque sont accompagnées de l’adverbe « tendrement ». Elle n’a que deux modes : la tendresse, ou la colère. Un peu réducteur... Je sais bien que les auteurs de SF ne sont pas réputés pour la justesse de leurs persos féminins, mais tout de même... à côté de ça, on a le choix entre #Femmeautoritaireàgrossetête1 et #Femmeautoritaireàgrossetête2. Au secours ! La palme d’or revient au protagoniste, Sam Deson, qui a autant de charisme qu’un chanteur de variété française (même si à la fin, on essaie de nous le vendre comme le nouveau Che Guevara). Je l’ai bien aimé au début, car c’était celui dont le point de vue était le moins dur à suivre, à qui il était facile de s’identifier. C’est un genre de Neo à la vie plutôt confortable qui, petit à petit, va s’éveiller aux injustices et aux secrets du monde qui l’entoure. Bien malgré lui, jusqu’à une certaine prise de décision un peu « précipitée », et qui marque d’ailleurs un basculement dans le roman, vers une seconde partie que j’ai trouvé nettement moins bonne et prenante que la première.



Ma deuxième déception ? La rapidité de la conclusion. La révolution promise tout le long est expédiée en une dizaine de pages. Les arcs narratifs respectifs des protagonistes, eux aussi, sont vite résolus, de manière plus ou moins convaincante. J’ai eu très peur pendant l’arc aérien avec les engins à ballons, parce que je déteste le steampunk. Mais finalement, c’est bien passé, et c’était plutôt pas mal, avec ce qu’il faut d’horreur et de suspense pour nous maintenir en état de vigilance. Non, ce qui m’a le plus déçu, c’est le traitement du concept de Cité d’Ivoire, qu’on nous a très bien vendu pendant toute la première moitié du roman. Je l’ai un peu vécu comme une trahison. C’est quand j’ai compris que le mystère ne serait pas vraiment résolu que j’ai lâché l’affaire. Aucune explication réelle, hop, on l’a mis à la trappe comme s’il fallait vite conclure...



Dommage, parce que c’était une sacrée bonne idée, toute cette mythologie, ce subtext qui hante le héros et le guide comme une carte secrète dans une quête ! Il aurait au moins mérité de trouver quelque chose... d’un plus consistant que ce qu’il découvre, je veux dire. C’est peut-être ma fibre révolutionnaire qui n’est pas assez étoffée, mais le futur que nous offrait finalement cette « cité » mythique ne m’a pas fait rêver. La ZAD en mode les enfants perdus, bof bof... Y en a sûrement à qui ça plaira. Mais pas moi. Ce qui serait intéressant, maintenant, c’est de lire ce qui arrive à tous ces gens après la dernière page du roman... parce que ça ne doit pas être très réjouissant ! J’ai vraiment eu l’impression qu’il manquait quelque chose à cette histoire. Une vraie conclusion, cent pages supplémentaires, plus d’humanité (je ne parle pas des grandes idées — ça, il y en a à la pelle), mais quelque chose de plus... organique, justement. J’ai trouvé tout ça un peu trop hors sol. Peut-être un peu trop lisse, aussi, trop policé. C’est sûrement fait exprès, c’est le thème (l’élévation, la prise de liberté par les airs, l’utopie, etc.). Mais ça ne l’a pas fait pour moi. Une rencontre de ratée ! Je remercie tout de même les éditions Critic pour cette découverte (obtenu lors de la rencontre avec les blogueurs fin mars dernier — oui ça date, je sais), qui m’a donné envie de relire Damasio !
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Le chant des glaces

Avec "Le chant des glaces, nous sommes sur un Planet Opera très intéressant mélangeant action, aventure, science, politique et stratégie.

Concernant l'histoire en elle-même, une bonne partie se déroule sur la planète "Delas" (une planète de glace) à la recherche de "cryel", une ressource très précieuse dont nos personnages principaux vont se voir tout faire pour en rapporter, mais ils ne sont pas seuls et bien des dangers les attendent.

Au niveau des personnages, je les ai tous aimé dans le groupe que nous suivons principalement. Il sont adultes, mâtures (enfin le plus souvent car une des personnages a le sang chaud et réagit au quart de tour quand son binôme limite les dégâts). J'ai vraiment aimé les suivre en tous cas.

Pour ceux du camp adverse, il m'ont souvent tiré des grognements mais évidemment cela est fait exprès, le genre de méchants que l'on adore détester.

La tension est quasi permanente, entre course poursuite et prise de risques, et pour les moments plus stratégiques et politiques, il passent assez vite sans être ennuyeux.

pour conclure, que vous aimiez l'action, la SF où/et les complots, vous aimerez "Le chant des glaces".
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