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Critiques de Jean-Louis Fournier (1548)
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Ma mère du Nord

Après avoir écrit sur son père, sur la mère de ses enfants, sur ses deux garçons, sur la femme qui a partagé sa vie et sur sa fille, Jean-Louis Fournier, dans ce roman, nous parle de sa mère. Le meilleur pour la fin, comme il le dit.



Ainsi, il revient sur l'enfance de sa mère en nous décrivant quelques photos, sur son mariage avec son père, le médecin alcoolique qui lui aura fait mené une drôle de vie, sur la maman qu'elle était pour Jean-Louis et ses frères et sœur, sur la présence envahissante de sa propre mère... jusqu'aux derniers instants de sa vie.



Dans de courts chapitres, un bulletin de météo marine en guise de titre, Jean-Louis Fournier souligne le courage de cette femme discrète et réservée qui a tenu son rôle de mère à merveille. De l'amour, du respect et de l'admiration se dégagent de ces pages même si Jean-Louis Fournier, comme à son habitude, use parfois de son humour grinçant. L'écriture, sincère et parfois poétique, sied parfaitement à ce portrait de femme vibrant.



Un bel hommage touchant et une déclaration d'amour profond pour cette mère...
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Ça m'agace !

Alors là, Jean-Louis Fournier s’est complètement lâché avec ce livre. Il raconte, comme souvent, par diverses anecdotes tout les petits tracas de la vie qui l’importunent, l’énervent. Ici rien de dramatique ou de triste, juste de l’humour hyper réaliste comme sait si bien le faire cet auteur.



A part deux ou trois petites idées ou je n’étais pas d’accord, la totalité du livre est juste. On à le sentiment que cela peut nous arriver, ou même pire, parfois cela nous est déjà arrivé. A l’heure ou des pseudos auteurs qui n’ont rien à raconter apparaissent dans nos librairies, Jean-Louis Fournier surprend par la justesse de son écrit et au moins, avec lui, on ne s’ennuie pas un seul instant.



Un régal, comme toujours.
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Mouchons nos morveux : Conseils aux parents..

Jean-Louis Fournier nous offre une sorte de petit guide de survie pour les parents qui n'osent crier tout haut ce qu'ils pensent tout bas.

Tout d'abord, réfléchissez bien avant de concevoir votre enfant. Y a-t-il réellement urgence à vouloir procréer alors que nous sommes déjà des milliards sur la terre? Et avez-vous encore l'âge requis pour le faire? Et, surtout, êtes-vous sûr de le réussir? En cas de doute, posez le pour et le contre entre un enfant ou un animal de compagnie. Vous serez surpris du résultat...

Parce qu'un enfant, c'est tout mignon au début. Ça fait des gazouillis et des risettes, ça vous sourit et vous lui répondez aussi par un sourire mais ne vous y trompez pas, il a un esprit retors. Il ne fait ça rien que pour vous amadouer. La meilleure solution est donc de l'imaginer quelques années plus tard lorsqu'il deviendra cet ado boutonneux, vautré dans le canapé, insolent et détaché, qui n'aura pas une once de compassion pour vous et encore moins de l'admiration. Il n'aura de cesse de vous réclamer de l'argent, vous mentir effrontément et ne réussira pas aussi bien que vous à l'école (l'intelligence n'est malheureusement pas héréditaire, votre progéniture en est la preuve vivante!).

Plus tard, celui-ci, ne trouvant pas de boulot, squattera chez vous pendant de longues années. Si vous avez tenu bon jusque là et que vous ne l'avez pas abandonné, pourrissez-lui la vie. De toute façon, si vous ne la faîtes pas en premier, il s'en chargera. N'ayez donc aucun remords. Pensez à la future maison de retraite dans laquelle il vous enfermera ou à l'héritage (le plus petit possible, il en va de soit!) qu'il se disputera avec son frère ou sa sœur (pour peu que vous ayez eu le malheur de remettre ça) et qui pourrait le pousser à abréger vos souffrances.

Enfin, n'oubliez pas qu'une fois enfin quitté la maison, celui-ci va également se reproduire!

Tout cela mérite réflexion...



Jean-Louis Fournier a justement dû bien analyser la chose pour nous fournir en détail les avantages et les inconvénients d'avoir des enfants! Ça pique, ça fait mal ou ça chatouille, ça fait, la plupart du temps, grincer des dents, sourire voire rire mais ce n'est jamais méchant. C'est insolent, drôle, acerbe, ironique, tranchant mais tellement vrai. Même si l'auteur exagère quelque peu, le constat s'avère juste. A mettre entre toutes les mains... sauf celles de vos enfants!



Mouchons nos morveux...prévoyez des mouchoirs!
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Poète et paysan

Quand je commence un livre de Jean-Louis Fournier je m'apprête à ne pas m'ennuyer et avoir le sourire aux lèvres. Mis à part son dernier livre "Merci qui, merci mon chien" qui ne m'a pas du tout plu, celui-ci se laisse lire. De bonnes répliques acerbes et drôles se succèdent. Sur ce roman nous sommes plongés dans le monde agricole.

Le héros, un jeune étudiant en cinéma tombe amoureux d'une jeune femme. Celle-ci est issue du monde agricole mais ne veux surtout pas reprendre la ferme de ses parents. Pour elle c'est plutôt la vie urbaine qui s'ouvre à elle. Pour séduire les parents de sa belle, notre héros un peu fou, se met en tête de reprendre la ferme et se lance dans la bataille.

Jean-Louis Fournier, l'auteur, nous présente une certaine vision de l'agriculture. Ici on n'écoute pas le chant des oiseaux, ni l'herbe fraîche mais plutôt la rentabilité, la bouse de vache et le fumier. Un roman dépaysant, drôle et caustique. Bonne lecture !
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Où on va, papa ?

C'est la très belle critique de Rabanne sur ce livre, qui m'a donné très envie de le lire, mais, à ma note, vous aurez compris que je ne suis pas aussi enthousiaste.



Douleurs, désespoir, cynisme ne sont pas tempérés par l'humour. Du ressentiment, presque de la haine, pour ceux qui ont eu plus de chance.

L'humour noir camoufle trop l'amour, et si amour il y a... (oui, je me pose la question) expose-t-on aussi impudiquement, violemment les êtres aimés ?

Oui, deux enfants lourdement handicapés, c'est vraiment très très injuste... mais derrière le désarroi, l'amertume, je cherche une note optimiste et ne la trouve pas.



Je ne peux m'empêcher d'être mal à l'aise avec ce ton, je n'arrive ni a en rire, ni a en pleurer.



Je trouve ce livre très pessimiste et je pense que c'est une lecture peu recommandable pour de jeunes parents qui auraient un enfant dans ce cas. Ce n'est pas ici, qu'ils puiseront un peu de force pour l'avenir... beaucoup plus tard, oui... comme défouloir. En espérant qu'ils auront eu plus de moments de joie que n'en a connu Jean-Louis Fournier avec ses deux garçons.



C'est un ressenti tout personnel... loin de l'avis général, alors, à vous de juger !
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Où on va, papa ?

Boulversant, dur, douloureux, sarcastique, révolté et révoltant, vrai même si ça fait mal. Et les larmes, ni les miennes, ni aucunes autres. Mais à qui en vouloir? à Lui? À la Nature? À la Vie? Á "Pas de Chance"?..Sûrement pas à l'auteur, en tout cas...Merci, Mr. Fournier et bravo pour votre courage. Vous avez certainement été l'un des meilleurs papas du monde...
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Où on va, papa ?

Où on va papa ? Fournier ! En plus j’adore sa tête. Quoi ! C’est pas le propos ? Oui mais ça... c’est en plus... C’est juste un mec qui dit ce qu’y pense et y pense bien. En tout cas, y pense juste. Là on est dans les limbes, dans les abîmes du ressenti ; on est dans le vrai, dans le vécu, on le pense et on le dit. On ne dit pas que c’est facile, mais on dit qu’on a le droit d’exister, de vivre et de penser. Parfois, on pense qu’on va le tuer, l’autre, quelqu’un qui nous énerve, particulièrement, mais c’est par pour autant qu’on le fait et pourtant on l’a pensé. C’est pareil, lorsqu’on rêve, on rêve de l’absurde et des envies de meurtres où on se promène tout nu dehors, où on s’envole etc... Là, c’est pareil, la pensée elle vole, elle vole en éclats même, elle virevolte, elle est quasi autonome et libre et parfois, si on est vrai, on dit ce qu’on pense et on peut rire de tout. Du handicap comme de tout autre chose à mon sens. En parler, c’est les faire exister, les deux enfants de Fournier, ils existent. Ils existent maintenant encore plus qu’avant et je dois dire qu’ils me sont bien sympathiques. J’entends bien ce qu’ils demandent à leur père quand ils disent :

« Où on va papa ? ». C’est juste des enfants qui posent des questions comme tous les autres enfants finalement, plutôt que des enfants qui posent question.
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Ça m'agace !

Ce qui m'agace un peu et me rend pensif en même temps, c'est que ce petit volume joliment illustré de Jean-Louis Fournier devrait être cent fois plus épais!

Je vais dire que l'essentiel y est, tout de même et bien sûr, joliment illustré en quarante-sept chapitres (dont un premier introductif et d'un dernier conclusif).

Ah, tous ces agacements que l'on ne perçoit même plus, tant ils sont devenus notre quasi-lot quotidien!

Un ouvrage bien sympathique, que l'on peut déguster par morceaux, si l'on est un gourmet de la jolie prose de l'auteur. Moi, je l'ais avalé d'un coup, que j'en redemanderais encore! (voir le premier paragraphe de la présene critique...)

En tout cas, un joli petit volume à mettre en évidence dans une salle d'attente ou dans votre vestibule.

Le bon goût des agacements, ça se partage!

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Je n'ai plus le temps d'attendre

C'est dans l'émission quotidienne d'Anne Fulda "L'heure des livres" que, le 9 Juin, j'ai suivi une interview de Jean-Louis Fournier au sujet de son dernier ouvrage. le propos de l'auteur m'ayant interpellée, j'ai naturellement acheté le bouquin en question.



Bizarrement, je n'avais pas fait le rapprochement entre le Jean-Louis Fournier de ce présent livre et l'auteur de "Où on va, papa ?" paru en 2008 et que j'avais apprécié.

Il faut dire que je n'ai pas une grande mémoire des visages et des noms. D'autant que ça se corse significativement quand plus d'une décennie a oeuvré à rider les peaux et blanchir les cheveux. Les outrages du temps, ma pôv' dame !



Bon... Jean-Louis Fournier annonce la couleur : son éditrice attendait 210 pages et il l'a grugée en n'en pondant que 165. Et quand, le livre en mains, on s'aperçoit que sur ces 165 pages, un bon tiers sont des pages blanches mais néanmoins prises en compte dans la numérotation, on se dit que les plus grugés de l'affaire sont les lecteurs qui ont claqué 18.90 E pour un bouquin bâclé autant dans le fond que dans la forme.

Pour ma part, seulement 2/5ème de ces pages à lire ont suscité mon intérêt. C'est maigre !

Moi qui ne suis pas versée dans les maths, je n'aurais jamais fait autant de calculs et de ratios au sujet d'un bouquin. Il faut croire qu'il y a plus à en compter qu'à en dire.



Bref, petit foutage de gueule de la part d'un auteur qui, sur ce coup-là, a fait oeuvre de glandage et d'un éditeur qui, s'appuyant sur le renom du premier et une bonne pub dans les médias, savait son bénef assuré.
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Veuf

Un livre court, incisif, qui va droit au but. Une écriture comico-tragique. Tel est le style de Jean-Louis Fournier.

Dans Veuf, Jean-Louis Fournier nous raconte à sa manière l'histoire d'amour qu'il a vécue avec sa femme, femme qu'il a adorée et choyée pendant 40 ans. Mais, voilà, Sylvie est morte, sans prévenir. Il se retrouve seul face à sa solitude, ses souvenirs et son chagrin.

Dans ce magnifique roman, c'est à travers ses écrits qu'il la fait revivre. Il revient sur des anecdotes, leur aventure, leur jardin, leur amour... toujours avec un certain humour noir.

Un véritable roman chaleureux, humain, parfois drôle, parfois triste.

Malgré son sens de l'humour, j'ai ressenti une très forte émotion en lisant ce livre et n'ai pu laissé quelques larmes couler.
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Veuf cherche femme immortelle

Sa femme Sylvie était très bien élevée, elle aura commis dans sa vie une seule faute de savoir-vivre, elle est morte avant lui. Elle avait beaucoup de qualités, il lui en manquait une : l’immortalité. Jean-Louis Fournier ne peut se faire à son absence ni à la solitude, il a besoin d’une compagnie, d’une présence. Alors il décide de passer une annonce : « Veuf cherche femme immortelle. » Jean-Louis va recevoir de nombreuses réponses, certaines de gens anonymes, d’autres de personnes célèbres toutes décédées. De l’au-delà Sylvie va lui donner des conseils pour choisir la bonne compagne.



Voilà un livre dont le sujet est vraiment original, traité avec un humour plein de finesse. Mona Lisa, la belle de Cadix, Jeanne d’Arc, Carmen, Édith piaf, Camille Claudel, la Vénus de Milo, Juliette Gréco, George Sand, et bien d’autres encore, toutes ces femmes se proposent de consoler le veuf éploré. Heureusement, Sylvie veille pour que notre homme ne tombe pas dans un piège. Entre chaque courrier reçu, Jean-Louis Fournier se remémore tous les bons moments passés avec Sylvie. Finalement, ce récit est sans aucun doute une des plus belles déclarations d’amour.



Si vous souffrez d’insomnie, si vous n’avez pas le moral, si vous êtes migraineux, un conseil : jetez tous vos médicaments à la poubelle et lisez ce petit livre, effets garantis.

Merci aux éditons JC Lattès pour leur confiance.



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Où on va, papa ?

"J'ai voulu transformer mes fils en héros de roman. C'est le seul cadeau que je pouvais leur faire" avait confié Jean-Louis Fournier lors de l'édition de son livre, "Je leur ai offert un livre qu'ils ne peuvent pas lire", avait-il ajouté.



Parler du handicap n'est pas facile. Quand on n'est pas directement concerné, on peut facilement tomber dans le voyeurisme. Si on est concerné, il est difficile de prendre de la distance et de ne pas tomber dans le pathos et les revendications. Aussi, parler avec ironie et sans passion de la vie, des difficultés, mais aussi de la mort de ses propres enfants est un pari risqué.



Dans ce livre, le ton est toujours distancié, tendre et attentionné. Jean-Louis Fournier parle de ses enfants handicapés avec beaucoup de tendresse, face à la cruauté de la vie. Il réussit à nous passionner en juxtaposant des moments de vie dans cet ouvrage court, sous la forme de petits billets de une à trois pages. Ainsi, les chapitres se succèdent rapidement, aucun risque de lassitude et on en ressort avec une nouvelle vision du handicap.

"Je passe mon temps à essayer de réanimer les morts. Et quelqu'un qui est dans un livre devient un héros littéraire, et un héros littéraire ne peut pas mourir".

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Arithmétique appliquée et impertinente

A mourir de rire !!!! Je relis ce recueil de problèmes pour la cinquantième fois et il déclenche toujours la même hilarité chez moi. Mais attention humour noir : Jean Louis fournier nous sert des situations problèmes très spéciales qui passent ou qui cassent, invitant à calculer la durée du striptease du pape (on reconnaît des thèmes chers à l’écrivain) , ou le moment ou deux trains se tamponneront alors qu’ils ont emprunté la même voie, en passant par l’humour animalier (la vache qui fait du lait concentré lorsqu’elle ferme les yeux ou la poule fiévreuse qui pond des œufs durs) . Quelques-unes de ces situations peuvent être proposées aux enfants de 10 ans minimum, tous les problèmes pouvant être résolus bien que l’objectif de l’auteur soit avant tout de distiller son humour grinçant. Jean Louis Fournier propose même une aide en fournissant les étapes nécessaires à la résolution et donne des indications sur les calculs intermédiaires, le plus sérieusement du monde, histoire d’ajouter du comique, un peu à la façon de Monsieur Cyclopède.



Un classique à posséder à tout prix dans toute bibliothèque digne de ce nom !
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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Où on va, papa ?

Jean louis Fournier parle à ses deux garçons handicapés profonds en voulant dépasser l'échange réduit à la phrase répétée en boucle : " où on va papa ?". Il nous parle du manque exacerbé d'interactions avec eux, sans apitoiement cependant, avec les frustrations d'un père qui pense avoir "raté" ses enfants. C'est aussi le poids du regard des autres à qui il a envie de répondre "rien" à la question "que deviennent Mathieu et Thomas?"



Fournier garde une part de dérision dans les chutes de ses courts chapitres. Cachant sa sensibilité derrière l'humour, il nous fait partager son rire jaune dans cet écrit délicat.

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Ça m'agace !

Ça m’agace ! Un titre prometteur quand il est signé Jean-Louis Fournier, auteur dont j’apprécie tant l’humour pince sans rire.



Il met en avant ici tous ces petits agacements du quotidien, ces petits riens qui nous irritent sans véritablement nous gêner mais qu’on ne peut généralement s’empêcher de mentionner.



C’est parfois très drôle, parfois un peu moins mais toujours assez juste et on sourit encore plus quand il nous arrive de se reconnaitre dans ces agacements.



Par exemple, le musicien dans le métro qui joue tellement faux qu’on lui donnerait volontiers de l’argent pour qu’il cesse sa pollution sonore qui nous agresse les tympans. Eh bien, je peux vous dire que je l’ai vécu cet agacement !



Et ce moustique qui s’obstine à me tourner autour alors que la seule chose que je veux, c’est dormir ? Et ces pigeons qui me gratifient de leurs fientes ? Et les gens qui laissent le moteur de leur voiture tourner pour rien si ce n’est le plaisir de polluer notre environnement ?



Vous, je ne sais pas mais moi, ça m’agace !





Un grand merci à Cristina pour cet excellent choix.


Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Poète et paysan

La vie à la campagne dans un cadre bucolique, (finalement pas que !!!), vous rêvez de grand air, de vivre près des animaux, de voir poussez vos cultures avec la larme à l’œil devant le miracle sans cesse renouvelé. De profiter de longues journées au grand air. De ramasser des œufs pondus du matin (petit clin d’œil à un contributeur prolifique de Babelio).

Et bien Jean-Louis Fournier, l’a fait pour vous, le temps de « Paysan et poète », et force est de constater que le tableau est beaucoup plus nuancé et drôle que ce que l’on ait en droit d’imaginer.

Sur le même style qui a fait le succès de ces derniers livres, J.L.F. nous donne une version légère et amusante de la vie à la campagne, bien avant le concept télévisuel de la petite chaine qui monte (quoique pour moi, il y a un bout de temps que l’ascension s’est achevée).

Alors bien sur, on sourit de temps à autre par l’humour bienvenu de l’auteur, on s’amuse ici ou là de situations ou de pensées coquasses, mais ce court bouquin, marque de fabrique de l’auteur de « Veuf », atteint très vite ces limites. La faute principalement au sujet, rien de palpitant, faut bien l’avouer. A la stigmatisation d’un métier et du monde rural un peu trop facile. Pas déplaisant mais très vite oublié.

Comme disait Delpech (Pas Poirot, mais Michel), on dirait que ça te gène de marcher dans la boue. Moi, citadin pur et dur, c’est sur.

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Le C.V. de Dieu

Je n’ai pas dévoré ce livre, je l’ai englouti et j’ai vraiment passé un bon moment, me délectant de l’humour décapant de Jean -Louis Fournier.

Il ne nous présente plus un homme à l’image de Dieu, mais un Dieu à l’image de l’homme reconnaissant ses erreurs de conception du monde de façon hilarante. Son écrit est truffé de jeux de mots, de blagues diverses, mais on y retrouve aussi, teinté de d’humour, les constats que nous sommes parfois obligés de faire au sujet de l’être humain.

Un Dieu bien sympathique qui nous est présenté.


Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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Bonheur à gogos !

Je ne suis pas objective du tout... et ce dernier livre est un peu trop facile... mais il m'a offert une heure de "rigolade"... sur des sujets graves...toujours: Le sens de notre existence, la poursuite à tout crin du bonheur, à tout prix , dans notre société où même la recherche du bonheur est une affaire

de marketing et de commerce ...et d'une cohorte de professionnels et de psys...!!



Je suis de façon inconditionnelle "fan" de cet écrivain qui a narré ses "malheurs", le papa, médecin, alcoolique qui a pesé sur son enfance, ses deux fils handicapés, la mort de sa femme, l'éloignement de sa fille vers la religion à cause de l'influence de son compagnon ( à son grand dam !), etc...

Une suite de malheurs, de deuils, de toutes les sortes, narrés avec un humour gigantesque... au point que l'on ne peut lire Jean-Louis Fournier sans rire ou sourire d'autant d'ironie, d'auto-dérision et d'amour de la vie, envers et contre tout !



"Confiance en moi

je n'ai aucune raison de me faire confiance. Si je devais faire confiance à quelqu'un, c'est pas moi que je choisirais. "(p. 71)



Par contre, PITIE... si vous n'avez jamais lu Jean-Louis Fournier, ne commencez pas par celui ci, car vous en sortirez abominablement frustré...

J'ai passé un bon moment car j'avais en tête tous ses autres textes, plus consistants...en mémoire.



Une heure de lecture à peine... des éclats de rire... c'est précieux aussi. Je vais m'empresser de l'expédier à un ami de province, qui est aussi inconditionnel que moi, de cet écrivain, ami de Desproges !!
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Je ne suis pas seul à être seul

C'est le bandeau du livre qui a d'abord attiré mon œil puis le titre qui m'a plu. Je n'ai jamais rien lu de l'auteur, donc c'était le moment de le découvrir.

Je ne m'attendais pas à ce type de lecture, je pensais trouver un roman, or, il s'agit plus de pensées, de petites réflexions sur la solitude.

Il y a de l'humour, un humour à la Desproges, cela a donc rattrapé un peu ma déception.

Jean-Louis Fournier nous livre donc ses réflexions sur la solitude sous différentes formes. La solitude de l'enfant qui attend sa maman à la caisse, celle du veuf qui se retrouve à vivre seul mais aussi la solitude appréciée, celle qui delivre , celle qui donne une liberté.

Humour mais aussi tristesse, mélancolie, ressortent de ce livre qui ressemble à un recueil de pensées.

C'est agréable à lire mais ce n'est pas "une forme de littérature" que j'affectionne particulièrement.
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Veuf

Trois ans que ce livre me tourmente, trois ans d'hésitation, trois ans de « on verra plus tard » par peur de refaire saigner la plaie partagée avec l'auteur…

Et puis, un jour, hier, ayant admis que ça saigne toujours et que ce livre au titre si effrayant n'y changera rien, j'ai fini par oser tourner les pages. C'est très court, ça se lit très vite (une heure ou deux) et en cachette, pour éviter les remontrances des enfants (« tu devrais lire autre chose, tu te fais du mal, etc …).

J'ai trouvé que l'auteur parlait beaucoup de lui et, finalement, assez peu d'elle. Ca m'a surpris et en même temps rassuré : je ne serais donc pas le seul à m'apitoyer sur mon sort en pareille situation ?

A petites touches, il décrit presqu'à l'identique ce que je ressens. Il a vidé ses placards, les miens sont toujours pleins des vêtements que je n'ai pas encore pu donner, les parfums et les crèmes sont toujours sagement alignés sur les étagères de la salle de bains. J'ai gardé aussi les derniers SMS adressés à nos enfants lors de ses derniers jours. Je n'arrive pas à les effacer, ça me semble sacrilège comme si j'allais la tuer une seconde fois. Il faudra les jeter avec moi quand mon tour viendra.

Il évoque le sac à main toujours présent, toujours rempli, toujours prêt à partir mais ne partant plus. J'ai le même à la maison.

Il n'a pas beaucoup de photos sauf une, collée à la sienne dans son portefeuille. Je n'ai pas de portefeuille mais des photos, j'en ai beaucoup, un peu partout dans la maison : en bébé, en petite fille, en jeune fille, dans la plénitude de sa beauté, avec moi, avec nos enfants, ici et ailleurs, à l'autre bout du monde dans ces voyages où tout était si lumineux, comme elle. Des regrets, il en a et les met sur le compte de son « imbécile pudeur ». Ca me renvoie à tout ce que je n'ai pas dit de ce que j'aurais dû dire, de tout ce que je n'ai pas fait de ce que j'aurais dû faire, lorsqu'il en était encore temps, quand elle me disait « on a tout pour être heureux ».

Et puis il raconte son cauchemar qui ressemble aux miens. Une fois, elle me quitte pour un autre, il se demande s'il aurait autant de chagrin. A peine réveillé je me pose la même question sans réponse. D'autres fois c'est encore pire : je sais que tu as quitté cette terre et pourtant lorsque j'entre quelque part (un jardin, un salon, une véranda), Tu Es Là ! Parfois en pleine forme, parfois malade, souffrante mais souriante, heureuse de me voir. Je me tourne vers les présents, je leur dis que tu es morte et ils me répondent que tu es bien là. Je te contemple, je doute, j'espère, je m'approche de toi et je me réveille…

Je me rends compte que je vous ai très peu parlé du livre, vous avez sans doute compris pourquoi, alors, je rends la parole à l'auteur :

« Le jour où l'eau courante ne court plus on regrette sa fraîcheur, quand la lampe s'éteint on regrette sa lumière, et le jour où sa femme meurt, on se rend compte à quel point on l'aimait. C'est triste de penser qu'il faut attendre le pire pour enfin comprendre. Pourquoi le bonheur, on le reconnaît seulement au bruit qu'il fait en partant. »

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