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Citations de Jean-Luc Seigle (723)


C'est toujours un mystère, ce que l'on retient des livres.C'est pour ça qu'il faut relire régulièrement ceux qu'on a aimés.
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Il faut me croire, Jean, je voulais juste qu'il se taise, qu'ils se taisent tous. C'étaient les mots que je voulais tuer, les mots qui salissent et qui blessent. (p.189)
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De sa fenêtre, elle mesure pour la première fois de sa vie le poids du silence, le vrai silence, celui sans le chant des oiseaux.
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Cet amour inconditionnel qui n'a même pas besoin du temps pour se solidifier la soutient et la révèle. Il est une torche. Il éclaire quelque chose dans sa nuit pour qu'elle ne s'égare plus. (p. 126)
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Aujourd'hui je me dis, en repensant à ce journal intime, que c'était surtout écrire qui m'intéressait. Ecrire m'obligeait à me dire la vérité. Et je ne la trouve que dans les obscurités de ma vie. Tu vois, Jean, comme les choses sont paradoxales. Je rêve de lumière avec toi, de grand jour, mais j'écris toujours dans le noir.
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La vie, comme les livres, était une source infinie de rebondissements, d'imprévus, de choses secrètes enterrées sous les mots, que rien n'était immuable et que tout se transformait sans cesse.
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Gilles ne se souvenait d'aucune image du bonheur, même avant l'incorporation de son frère aîné. Ce bonheur ne pouvait donc provenir que de la lecture. Quoi d'autre ?
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Il savait que la terre devait rendre à hauteur du travail et de la sueur qu’elle avait exigés, ni plus, ni moins.
Alors quand le cerisier que son grand-père avait planté se couvrit de cerises au point de rassasier en deux semaines et les hommes et les oiseaux, Albert fut le seul à comprendre que l’arbre n’allait plus tarder à mourir.
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Le jazz, c'est la musique de l'idéal,
Le blues, c'est la musique du spleen.
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Les mots étaient enfermés dans sa tête et ne glissaient que très rarement jusqu'à sa bouche. Ce soir, ils sortaient abondamment de ses yeux. Jamais il n'avait autant aimé pleurer que cette nuit-là.
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Tout ici a un pouvoir poétique jusqu'aux objets, même si je suis bien incapable de dire ce que ce mot désigne exactement ou recouvre, comme si la poésie était le pouvoir des choses humaines invisibles sur les choses misérables et visibles de la vie ordinaire.
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Jean-Luc Seigle
« Ce qui gênait mes accusateurs, c’est que je n’avais pas l’allure de mon crime. »
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Il se souvenait des colères titanesques de son père quand le patois refaisait surface. Il disait que ça avait faillir leur faire perdre la guerre. Entre les Bretons, les Auvergnats, les Provençaux, impossible de se comprendre entre eux. Ils parlaient moins bien le français que les Noirs du Sénégal.
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J'en ai été témoin. je l'ai [***grand-mère du narrateur-auteur ] vue s'abîmer les yeux sur des livres sans rien demander d'autre qu'une parcelle de lumière, un acompte sur l'éternité, si peu, presque rien, un brin de consolation à Jules Vallès, Victor Hugo, Lamartine, Tolstoï, Taine, Marx, Babeuf, qu'elle considérait comme l'inventeur du marxisme, ou à Aragon.
Personne sur la place ne lisait, du moins pas autant qu'elle et pas les mêmes auteurs. Et puis, d'une part, elle n'en faisait jamais état et, d'autre part, le monde des livres appartenait à sa chambre, autant dire à la nuit. Lire fut de tout temps pour elle une expérience intime et impartageable. (p. 168)
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Dégueulasse. Voilà ce qu’elle pense de tout ça. Dégueulasse., c’est le seul gros mot qu’elle dit, il lui convient; il ressemble à un crachat et fait parfaitement entendre le dégoût.
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Et dire qu'il aura fallu à M.Chavarot attendre toute sa vie et plusieurs générations de croque-morts pour comprendre grâce à Reine, que la dernière image ne serait donc pas celle du cadavre mais celle de l'amour. Cela ne fait plus aucun doute, Reine est bien plus qu'une employée, elle est une artiste. Elle le serait dans n'importe quel domaine. Il suffirait de la laisser faire et croire en elle.
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Elle mourut d'une overdose d'héroïne frelatée quelques semaines après la naissance de Reine le 1er septembre 1981. Sans doute Anna avait-elle cherché à atteindre plus rapidement ce paradis tant promis par sa mère, même si celui-ci fut plus psychédélique que communiste.
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« L’histoire de Pauline, comme toutes les histoires, ne peut donc pas se raconter uniquement sur les faits, elle doit s’établir sur les silences de sa vie qui ne contiennent pas seulement son enfance et ses rêves mais les silences de son enfance et les silences de ses rêves. "
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Ces hommes m'ont plaquée sur la table et m'ont écarté les jambes. Longtemps après je me suis demandé ce qui excitait assez ces hommes pour qu'ils réussissent à avoir des érections si puissantes dans une situation et un cadre qui dégoûteraient tout être normalement constitué.
Ou alors les hommes pouvaient-ils, tous, à un moment donné ou à un autre, être agités par la pire idée de la sauvagerie et du crime sur les femmes .
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C'était tout ce que j'avais envie d'entendre, des jeunes gens passionnés qui ne parlaient que de beauté, qui allaient même jusqu'à se battre avec cette idée quand ils la confrontaient à la politique, à l'histoire et aux mensonges perpétuels du monde. En les écoutant je me disais que le monde était une merveille.
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