AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Jean-Luc Seigle (723)


L'étourneau jase, la mésange zinzinule,
l'alouette grisolle, la caille carcaille,
la bécasse croule, la huppe pupule,
la buse piaule, la tourterelle gémit,
le canard cancane, la chouette chuinte,
le hibou bouboule , le serin ramage,
la cigogne craquette, la colombe roucoule,
le jars jargonne, le corbeau croasse,
la corneille corbine,, le rossignol gringotte ou
quiritte
Commenter  J’apprécie          140
Au fond, elle n'a rien voulu d'autre dans sa vie qu'inventer le paradis, sans pour autant l'étendre à toute la terre comme sa communiste d'Edmonde le lui avait appris; Reine voulait seulement l'inventer dans sa maison. Peut-être l'étendre jusqu'au jardin. Ca lui paraissait raisonnable. Plus réalisable que le paradis sur terre. (p. 66)
Commenter  J’apprécie          140
Je restais impassible, assise dans le box des accusés, froide, disaient-ils. C'est curieux qu'on n'utilise pas l'expression au singulier, le box de l'accusé.À quelle lignée de criminels chaque prévenu est associé dès qu'il apparait dans un tribunal? Comment échapper à cette malédiction?
Commenter  J’apprécie          140
J'avais noté mes amants de 0 à 10, notes agrémentées de commentaires lapidaires : 4/10 mauvais coup. 3/10 a besoin de se masturber pour pouvoir me pénétrer. 7/10 assez laid mais fait des efforts à la différence des beaux qui n'en font aucun et des riches qui se croient tout permis. 3/10 la prétention des hommes qui possèdent un gros pénis est proportionnelle à l'énormité de leur bêtise, etc.
Commenter  J’apprécie          140
En médecine on est confronté, chaque jour, chaque minute, au pire des défis, on vous destine à sauver des vies tout en défiant Dieu.
Commenter  J’apprécie          140
En écoutant Mozart je ne peux m'empêcher de me dire que les hommes ont toujours fait des choses magnifiques pour les morts bien plus que pour les vivants.
Commenter  J’apprécie          140
Je ne connais pas de livres qui vous disent de rester à votre place et de ne rien espérer ou de ne rien attendre de la vie ; ceux qui disent ça dans les romans sont toujours des personnages exécrables : les vieilles tantes que l'on trouve dans la littérature anglaise ou les suivantes des grandes héroïnes de la tragédie.
Commenter  J’apprécie          140
C'est toujours un mystère ce quel'on retient des livres.C'est pour ça qu'il faut relire régulièrement ceux qu'on a aimés.
Commenter  J’apprécie          140
Il avait réussi à faire revenir le silence et il aima encore davantage le jour qui se levait et le cerisier qui commençait à chanter. Nu, il continua sa sortie jusqu'à son garage aux réveils en se disant qu'il allait rendre Suzanne heureuse, qu'Henri lui reviendrait, que Gilles avait trouvé le chemin et que sa vieille mère l'avait déjà oublié ; puisqu'il se dit qu'il fallait bien mourir un jour et que ce jour était arrivé. Rien de plus.
Commenter  J’apprécie          140
Tout à l’heure je ne serai plus ce que je suis et que je n’aime pas être. Je n’aime pas qui je suis. Je n’aime pas ce qu’il faudrait que je sois, je n’aime pas me réjouir de cette vie –là, je ne suis pas de cette vie, je suis d’un autre temps que je n’ai pas su retenir.
Commenter  J’apprécie          140
Elle est une mendiante. La semaine dernière, elle a dû demander une aide pour la cantine à la mairie. Elle n'y arrive plus, même si elle a arrêté de fumer. Jusque-là, elle avait toujours mis un point d'honneur à la payer. S'assurer que ses petits sont bien nourris au moins une fois par jour, et que ce repas c'est elle qui le règle.
Commenter  J’apprécie          130
Possession est le mot juste, sans que je le sache si c'est moi qui possède cette maison ou si c'est cette maison qui me possède. Il y a une parfaite correspondance entre la pierre et ma chair, entre le centre de la maison et mon cœur, entre l'ombre et ma part secrète.
Commenter  J’apprécie          130
Son corps ne sait plus que s’engourdir dans le malheur. Si seulement elle pouvait crier, ça finirait bien par sortir d’elle. Peut-être que sa bouche est trop petite pour contenir un cri si grand.
Commenter  J’apprécie          130
C'est toujours impressionnant de remarquer -du moins dans mon cas- le peu de choses que l'on retient des livres lus et notre incapacité à reconnaître, à repérer, tout ce que ces mêmes livres ont déposé en nous comme sédiments. C'est à la fois un mystère et un miracle. Pourvu que ces livres, une fois que je serai mort, remontent à la surface et viennent de l'intérieur tatouer ma peau de parchemin bien plus que la nicotine des cigarettes.
Commenter  J’apprécie          130
Elle n'a jamais rien voulu d'autre dans sa vie que d'être emportée le plus loin possible tout en restant sur place.
Commenter  J’apprécie          130
Gilles comprit alors que chaque roman qu'il lirait l'aiderait à comprendre la vie, lui-même, les siens, les autres, le monde, le passé et le présent, une expérience similaire à celle de la peau ; et chaque évènement de sa vie lui permettrait de la même manière d'éclairer chacune de ses lectures. En découvrant cette circulation continue entre la vie et les livres , il trouva la clé qui donnait sens à la littérature ; mais il eut, dans le même temps, le pressentiment, après la vivacité de la conversation, l'avalanche des reproches, les basculements de situations qu'il n'aurait jamais imaginés quelques minutes auparavant, que la vie comme les livres, était une source infinie de rebondissements, d'imprévus, de choses secrètes enterrées sous les mots , que rien n'était immuable et que tout se transformait sans cesse.
Commenter  J’apprécie          130
Je restai impassible, assise dans le box des accusés, froide, disaient-ils. C'est curieux qu'on n'utilise pas l'expression au singulier, le box de l'accusé. À quelle lignée de criminels chaque prévenu est associé dès qu'il apparaît dans un tribunal ? Comment échapper à cette malédiction ? Pourtant on y est affreusement seul.
Commenter  J’apprécie          130
Et dire que ce qui m'attend c'est une vraie vie de femme ...d'intérieur. Pourquoi nous les femmes finissons toujours par croire qu'une maison, un bout de jardin, une machine à laver, un frigo, un mari, un enfant et un chien c'est la panacée?
Commenter  J’apprécie          130
"Ma vie n'était plus qu'un cadavre que les experts, les psychiatres, les témoins, les avocats et les juges manipulaient comme s'ils pratiquaient une autopsie, à la différence près que les médecins légistes gardent envers le mort une sincére considération. On m'ouvrait avec une tenaille . Mais j'étais vivante, les yeux et les oreilles grands ouverts. C'est une fouille à corps ouvert, une dépossession totale de mon passé le plus intime dans lequel on ne cherchait ni les beautés de mon existence, ni les idéaux, ni l'amour, ni la sincérité, ni le bien, rien qui aurait pu faire apparaître la présence d'une humanité en moi....."
Commenter  J’apprécie          130
Le soir, il en lit quelques passages à sa mère (cf.son texte sur Jeanne d'Arc) et fait tomber chaque page lue par terre dans la paille. Elle comprend tout. Et dire qu'il a écrit ces choses, assis sur la chaise qu'elle a rempaillée. Jamais elle n'avait rempaillé une chaise d'écrivain, jusque-là ces chaises servaient à s'asseoir pour manger la soupe, ou pour discuter. Mais une chaise pour écrire, elle n'était pas sûre de la réussir si bien. C'est si beau ce qu'il a écrit. Si elle pouvait, elle rempaillerait bien toutes les chaises de ce théâtre où l'on va entendre la voix de Jeanne. Bien assis, sur les mêmes chaises que la chaise sur laquelle l'écrivain s'est assis pour écrire, ça devrait sûrement nous aider à mieux entendre encore. Elle sait comment doivent être tressées les chaises pour écouter: c'est elle qui a rempaillé presque toutes les chaises de l'église. (p.85)
Commenter  J’apprécie          130



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jean-Luc Seigle (2085)Voir plus

Quiz Voir plus

Qui veut gagner des millions ? (niveau très difficile)

Comment s'intitule 99 francs, le roman de Beigbeder, à l'heure de l'euro ?

99 francs (14,99 €)
99 francs (49,99 €)
99 francs ( 6,99€)
99 francs (24,99 €)

8 questions
367 lecteurs ont répondu
Thèmes : Millionnaires , Riches , Argent (monnaie)Créer un quiz sur cet auteur

{* *}