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Citations de Jean Racine (1501)


" Maintenant je me cherche et ne me trouve plus "

HIPPOLYTE acte II , scène III
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« Ses yeux, qui vainement voulaient vous éviter,
Déjà pleins de langueur ne pouvaient vous quitter.
Le nom d'amant peut-être offense son courage.
Mais il en a les yeux, s'il n'en a le langage. »
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J'aime. Ne pense pas qu'au moment que je t'aime,
Innocente à mes yeux, je m'approuve moi-même,
Ni que du fol amour qui trouble ma raison,
Ma lâche complaisance ait nourri le poison.
Objet infortuné des vengeances célestes,
Je m'abhorre encor plus que tu ne me détestes.
Les dieux m'en sont témoins, ces dieux qui dans mon flanc
Ont allumé le feu fatal à tout mon sang ;
Ces dieux qui se sont fait une gloire cruelle
De séduire le cœur d'une faible mortelle.
Toi-même en ton esprit rappelle le passé.
C'est peu de t'avoir fui, cruel, je t'ai chassé :
J'ai voulu te paraître odieuse, inhumaine,
Pour mieux te résister, j'ai recherché ta haine.
De quoi m'ont profité mes inutiles soins ?
Tu me haïssais plus, je ne t'aimais pas moins.
Tes malheurs te prêtaient encor de nouveaux charmes.
J'ai langui, j'ai séché, dans les feux, dans les larmes.
Il suffit de tes yeux pour t'en persuader,
Si tes yeux un moment pouvaient me regarder.
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Coûtât-il tout le sang qu’Hélène a fait répandre,
Dussé-je après dix ans voir mon palais en cendre,
Je ne balance point, je vole à son secours.
Je défendrai sa vie aux dépens de mes jours.
Mais parmi ces périls où je cours pour vous plaire,
Me refuserez-vous un regard moins sévère ?

Acte I, Scène IV (v. 285-290)
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PHÈDRE
Puisque Vénus le veut, de ce sang déplorable
Je péris la dernière et la plus misérable.

ŒNONE
Aimez−vous ?

PHÈDRE
De l'amour j'ai toutes les fureurs.

ŒNONE
Pour qui ?

PHÈDRE
Tu vas ouïr le comble des horreurs.
J'aime... A ce nom fatal, je tremble, je frissonne.
J'aime...

ŒNONE
Qui ?

PHÈDRE
Tu connais ce fils de l'Amazone,
Ce prince si longtemps par moi−même opprimé ?

ŒNONE
Hippolyte ? Grands dieux !

PHÈDRE
C'est toi qui l'as nommé !
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Mais que pouvez-vous faire en l'état où nous sommes ?
Vous avez à combattre et les Dieux et les Hommes.
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Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ?
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PETIT-JEAN :
Hé ! faut-il tant tourner autour du pot ?
Ils me font dire aussi des mots longs d'une toise,
De grands mots qui tiendraient d'ici jusqu'à Pontoise.
Pour moi, je ne sais point tant faire de façon
Pour dire qu'un mâtin vient de prendre un chapon.
Tant y a qu'il n'est rien que votre chien ne prenne,
Qu'il a mangé là-bas un bon chapon du Maine,
Que la première fois que je l'y trouverai,
Son procès est tout fait, et je l'assommerai.
(Acte III, scène 3)
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Une saison particulièrement faste s'ouvre, pour la vie théâtrale, avec le retour de la paix, signée le 7 novembre 1659 entre la France et l'Espagne. Les "comédiens de Paris", tant "la Troupe Royale" que ceux "du Marais" ou de "Monsieur" célèbrent en février 1660 l'événement par des représentations gratuites. Le public s'y presse : peu s'en faut que les loges, la scène, sur les deux côtés de laquelle prenaient place les spectateurs privilégiés, et le parterre n'en crèvent.
(Préface de Jean-Pierre Collinet)
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THESEE
Théramène, est-ce toi ? Qu'as-tu fait de mon fils ?
Je te l'ai confié dès l'âge plus tendre,
Mais d'où naissent les pleurs que je te vois répandre ?
Que fait mon fils ?
THERAMENE
O soins tardifs et superflus !
Inutile tendresse ! Hippolyte n'est plus.
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TITUS
Ah, Bérénice ! Ah, prince malheureux !
Pourquoi suis-je empereur ? Pourquoi suis-je amoureux ?
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"Ce n'est plus une ardeur dans mes veines cachées:
C'est Vénus toute entière à sa proie attachée."
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Léandre
Que de sacs! Il en a jusques aux jarretières!
Dandin
Je ne veux de trois mois rentrer dans la maison.
De sacs et de procès j'ai fait provision.
Léandre
Et qui vous nourrira?
Dandin
Le buvetier, je pense.
Léandre
Mais où dormirez-vous, mon père?
Dandin
A l'audience.
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BÉRÉNICE.

(...)
Hé bien, il est donc vrai que Titus m'abandonne ?
Il faut nous séparer. Et c'est lui qui l'ordonne.

TITUS

N'accablez point, Madame, un prince malheureux ;
Il ne faut point ici nous attendrir tous deux.
Un trouble assez cruel m'agite et me dévore,
Sans que des pleurs si chers me déchirent encore.
Rappelez bien plutôt ce coeur, qui tant de fois
M'a fait de mon devoir reconnaître la voix.
Il en est temps. Forcez votre amour à se taire,
Et d'un oeil que la gloire et la raison éclaire,
Contemplez mon devoir dans toute sa rigueur.
Vous-même contre vous fortifiez mon cœur.
Aidez-moi, s'il se peut, à vaincre sa faiblesse,
À retenir des pleurs qui m'échappent sans cesse.
Ou si nous ne pouvons commander à nos pleurs,
Que la gloire du moins soutienne nos douleurs,
Et que tout l'univers reconnaisse sans peine
Les pleurs d'un empereur, et les pleurs d'une reine.
Car enfin, ma Princesse, il faut nous séparer.

BÉRÉNICE

Ah cruel ! est-il temps de me le déclarer ?
Qu'avez-vous fait ? Hélas ! Je me suis crue aimée.
Au plaisir de vous voir mon âme accoutumée
Ne vit plus que pour vous. Ignoriez-vous vos lois,
Quand je vous l'avouai pour la première fois ?
À quel excès d'amour m'avez-vous amenée ?
Que ne me disiez-vous : Princesse infortunée,
Où vas-tu t'engager, et quel est ton espoir ?
Ne donne point un coeur, qu'on ne peut recevoir.
Ne l'avez-vous reçu, cruel, que pour le rendre
Quand de vos seules mains ce coeur voudrait dépendre ?
Tout l'empire a vingt fois conspiré contre nous.
Il était temps encor. Que ne me quittiez-vous ?
Mille raisons alors consolaient ma misère.
Je pouvais de ma mort accuser votre père,
Le peuple, le Sénat, tout l'empire romain,
Tout l'univers plutôt qu'une si chère main.
Leur haine dès longtemps contre moi déclarée,
M'avait à mon malheur dès longtemps préparée.
Je n'aurais pas, Seigneur, reçu ce coup cruel
Dans le temps que j'espère un bonheur immortel,
Quand votre heureux amour peut tout ce qu'il désire,
Lorsque Rome se tait, quand votre père expire,
Lorsque tout l'univers fléchit à vos genoux,
Enfin quand je n'ai plus à redouter que vous.

TITUS

Et c'est moi seul aussi qui pouvais me détruire.
Je pouvais vivre alors, et me laisser séduire.
Mon coeur se gardait bien d'aller dans l'avenir
Chercher ce qui pouvait un jour nous désunir.
Je voulais qu'à mes voeux rien ne fût invincible,
Je n'examinais rien, j'espérais l'impossible.
Que sais-je ? J'espérais de mourir à vos yeux
Avant que d'en venir à ces cruels adieux.
Les obstacles semblaient renouveler ma flamme.
Tout l'empire parlait. Mais la gloire, Madame,
Ne s'était point encor fait entendre à mon coeur
Du ton dont elle parle au coeur d'un empereur.
Je sais tous les tourments où ce dessein me livre.
Je sens bien que sans vous je ne saurais plus vivre,
Que mon coeur de moi-même est prêt à s'éloigner.
Mais il ne s'agit plus de vivre, il faut régner.

(IV, 5)
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Titus. Ah, plût au ciel, que sans blesser ta gloire,
Un rival plus puissant voulût tenter ma foi,
Et pût mettre à mes pieds plus d'empires que toi,

Que de sceptres sans nombre il pût payer ma flamme,
Que ton amour n'eût rien à donner que ton âme ;

C'est alors, cher Titus, qu'aimé, victorieux,
Tu verrais de quel prix ton cœur est à mes yeux.
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ISMÈNE : Dès vos premiers regards je l’ai vu se confondre ;
Ses yeux, qui vainement voulaient vous éviter,
Déjà pleins de langueur, ne pouvaient vous quitter.
Le nom d'amant peut-être offense son courage ;
Mais il en a les yeux, s’il n’en a le langage.

Acte II, Scène 1, (v. 410-414).
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BAJAZET : Je ne vous dis plus rien. Cette lettre sincère
D'un malheureux amour contient tout le mystère ;
Vous savez un secret que, tout prêt à s'ouvrir,
Mon cœur a mille fois voulu vous découvrir.
J'aime, je le confesse, et devant que votre âme,
Prévenant mon espoir, m'eût déclaré sa flamme,
Déjà plein d'un amour dès l'enfance formé,
À tout autre désir mon cœur était fermé.
Vous me vîntes offrir et la vie et l'empire,
Et même votre amour, si j'ose vous le dire,
Consultant vos bienfaits, les crut, et sur leur foi,
De tous mes sentiments vous répondit pour moi.
Je connus votre erreur, mais que pouvais-je faire ?
Je vis en même temps qu'elle vous était chère.

Acte V, Scène IV, (v. 1489-1502).
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« J’embrasse mon rival, mais c’est pour l’étouffer. »
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..J'ignore pour quel crime
La colère des dieux demande une victime.
Mais ils vous ont nommée. Un oracle cruel
Veut qu'ici votre sang coule sur un autel
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PYRRHUS :
Après cela, Madame, éclatez contre un traître,
Qui l’est avec douleur, et qui pourtant veut l’être.
Pour moi, loin de contraindre un si juste courroux,
Il me soulagera peut-être autant que vous.
Donnez-moi tous les noms destinés aux parjures :
Je crains votre silence, et non pas vos injures ;
Et mon cœur, soulevant mille secrets témoins,
M’en dira d’autant plus que vous m’en direz moins.
HERMIONE :
Seigneur, dans cet aveu dépouillé d’artifice,
J’aime à voir que du moins vous vous rendiez justice,
Et que voulant bien rompre un nœud si solennel,
Vous vous abandonniez au crime en criminel.

Acte IV, Scène 5 (v. 1301-1312).
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