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Critiques de Jean-Yves Leloup (95)
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Un obscur et lumineux silence - La théologie ..

Dans ce magnifique ouvrage, Jean-Yves Leloup, nous initie à la théologie négative, tout ce que Dieu n'est pas.

Certains passages ne sont pas sans difficultés conceptuelles et rappellent quelques traditions spirituelles orientales.

Il y est beaucoup question de silence, de contemplation, d'origine, de Réel et d'inconnaissable dans un sens transcendantal.

Denys l'Aréopagite est ce que la tradition appelle un « vrai philosophe ».

Sa recherche concerne l'Ultime Inconnu, le Tout-Autre, au-delà de Tout.

« Dieu, nul ne l'a jamais vu », il est la lumière qu'on ne voit pas, mais qui nous fait voir toutes choses. (…) La présence de Dieu en nous n'est pas un quelque chose qu'on pourrait voir, mais une qualité de conscience qui nous fait voir."

Un ouvrage qui se médite ... dans un silence obscur et lumineux.
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Le cantique des cantiques : La sagesse de l..

Union de l'homme et de sa bien-aimée, union de YHWH et de son peuple, union du Christ et de son église... ce long poème fait partie des Écrits de sagesse. Il y est question de désir, de relation, de présence et d'Amour sous toutes ses formes.

Le Cantique, véritable chant, est une synthèse du plan divin, de tout ce qui est, fut et sera.

Chacun le lit de façon unique selon son humeur, ses connaissances, ses facultés d'émerveillement.

Jean-Yves Leloup a traduit ce texte en lui conservant sa dimension poétique tout en le rendant accessible. Ses commentaires d'une grande richesse convoquent la tradition, la théologie, la psychologie, l'étymologie ... dans une écriture fluide et poétique.

"L'amour est cette intimité dans la distance, ni éloignement ni proximité, ni séparation ni fusion : intimité."

Une lecture incontournable aussi émouvante qu'édifiante.
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Un homme trahi

Un roman traduisant une vraie réflexion sur la personne de Judas et son itinéraire personnel et spirituel aux côtés de ”Yeshoua" (Jésus), aussi désigné par l’auteur comme "l’Enseigneur". Le récit, s’appuyant sur les évangiles canoniques et apocryphes, s’en écarte aussi par le descriptif de l’expérience intérieure complexe que Jean-Yves Leloup attribue imaginairement à Judas, rendant le livre particulièrement intéressant à cet égard, pour mieux appréhender, au-delà de l’énigme de la trahison, le mystère de la rédemption.
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La montagne dans l'océan

Jean-Yves Leloup fait le lien entre les valeurs chrétiennes et bouddhistes. C'est une démarche passionnante, de relever les connections entre ces deux courants religieux, car on s'aperçoit au fil de la lecture que les préceptes sont presque mus par les mêmes valeurs. Cependant, j'ai plus parcouru que véritablement lu ce livre car, d'une part, je commence à bien connaître ce thème mais aussi à cause des nombreuses redondances du texte.

Jean-Yves Leloup porte un regard extrêmement bienveillant sur l'humanité en respectant notamment ces règles religieuses. On ne peut qu'abonder dans son sens. C'est un livre, qui, j'en suis sûr, fera du bien à beaucoup de lecteurs.
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Paroles du Mont Athos

"Jean-Yves Leloup est allé au Mont Athos, plusieurs fois. Il ne cherchait pas à visiter des musées, à dénicher des icônes, à photographier des manuscrits, il portait au coeur la question qui a mis tant d'hommes et de femmes en route vers les grands monastères. "Comment serai-je sauvé ? Que faut-il faire pour être sauvé ?", peut-on lire dans la préface de Jean-René Bouchet.

De fait, Jean-Yves Leloup nous parle des valeurs chrétiennes lors de ses rencontres avec les moines du Mont Athos, ensemble monastique de référence dans le monde orthodoxe. Attention, on est loin de l'image du moine retiré du monde pour s'extraire du trivial et pour mieux profiter des plaisirs de la vie. Non, l'auteur nous emmène dans les valeurs premières de la pensée chrétienne qui guident ces communautés. Ces préceptes en sont la prière, le travail, l'amour du prochain, l'humilité... Ce dont on a souvent entendu parler en tant que chrétiens sans toutefois en mesurer vraiment l'importance. Cela constitue le cœur de ce livre. Alors, on sent bien parfois, que ces valeurs chrétiennes se retrouvent dans d'autres courants religieux comme le bouddhisme ou l'hindouisme, mais sans relâche l'auteur nous ramène dans la discipline du Mont Athos. Cela peut paraître un peu aride, voire dogmatique, puisqu'il se réfère sans arrêt aux Écritures. C'est un livre très court - un peu plus de cent pages - qui demande une lecture sérieuse et suivie. Un livre que je conseille si on est prêt à se remettre en question.
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Milarepa, les dits du mont Kailash - Les tr..

Un “petit livre” par son format, proportionnellement à l'inverse de sa portée !

En effet du point de vue où nous avons placé tout le long de notre existence présente dans une perspective convergente de la direction d'une Vie Spirituelle livrée dans cet ouvrage par J.Y. Leloup (nous sommes de la même génération), notre regard à cette lecture inspirante, nous donne un espace de “liberté” affranchi des tendances à l'obscurcissement souvent sectaires et glissant facilement vers l'intolérance et le fanatisme haineux …

Cependant, ne nous y trompons pas, pour entrer dans la profonde compréhension du sujet, il est recommandé, si ce n'est nécessaire, d'avoir bien approfondi dans une vie, les voies spirituelles mises en exergue … l'écriture en est ainsi limpide.

Deux parties majeures sont écrites ; l'une, la première, s'inspire des “dohas”* autour de la vie de Milarépa. L'auteur y donne ses ressentis à la lumière de son vécu chrétien tout en ouverture, et c'est fort original et intéressant !

La seconde partie plus “scolastique”, traite de l'herméneutique ou sémiologie des traditions spirituelles, ici plus précisément le christianisme et le bouddhisme, dans leur rapprochement de trois états ou “trois voies” majeures, qui par ailleurs tout en étant différentes peuvent s'interpénétrer et s'articuler autour de “l'axe Un”.

« Peut-être existe-t-il encore une quatrième voie qui n'oppose pas mais intègre successivement ou selon les circonstances, la raison, l'imagination et le silence, la loi, la foi et la gnose. Notre cerveau réagit “à ce qui est” selon le mode approprié ; la plus stricte éthique ne s'oppose pas à la plus grande liberté. La parole n'efface pas le Silence et vice-versa l'effort et la grâce sont les deux ailes nécessaires à l'oiseau pour s'élever, puis se fondre, puis disparaître dans le pur Espace... » (p. 108)



— Dans le bouddhisme vajrayàna, le heruka incarne la présence semblable à une montagne du principe masculin éveillé avec un éventail de qualités qui vont de la férocité à la douceur en passant par la vigueur.

Le heruka et sa parèdre symbolisent l'union indestructible de la sagesse et des moyens habiles où l'acuité de la vision pénétrante s'allie au rayonnement de la compassion qui se déploie pour accomplir spontanément le bien des êtres. Réunissant ces deux qualités, ils personnifient le héros quintessentiel (vira, pawo), le bodhisattva libre du soi, guerrier de la compassion. Comme le dit le Hevajra tantra, « le yogi est upayà et compassion, la yogini est [sagesse et sùnyata* parce qu'elle est] libre de la cause et de l'effet. L'absence de distinction entre sùnyata et compassion est ce qu'on appelle bodhicitta ».

Luttant pour se forger une identité, nous nous fixons sur le fait d'être un homme ou une femme, n'hésitant pas à utiliser la sexualité, le pouvoir, la richesse, la fuite ou l'intelligence pour arriver à nos fins. Autant de sortes d'emprisonnements qui, selon Milarépa, ne feront que culminer dans une anxiété toujours accrue face à la souffrance et à la maladie ; le seul antidote étant de méditer sur l'insubstantialité du corps pour découvrir combien nos attentes et l'idée que nous nous faisons de notre corps ne correspondent pas à la réalité.

Milarépa nous propose d'atteindre une réalisation plus profonde de ce qu'est notre corps grâce à une visualisation qui le transformera en une déité de méditation : le yidam. Dans cette perspective, nous commençons à voir notre corps physique d'une manière plus vivante et plus dynamique :

Quand la réalisation est là, il est la forme de la déité, qui est union.

Voilà qui inverse la tendance ordinaire à la saisie.

p. 192 et p. 204

— extraits de , «  Le souffle ardent de la Dakîni » “Khandro khaloung” - Judith Simmer-Brown, Université Naropa, U.S.A., Shambhala Publications, Boston,© 2001, ed. française Kunchab

https://www.babelio.com/livres/Simmer-Brown-Le-souffle-ardent-de-la-Dakini--Le-principe-femin/360917/critiques/510163

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* poèmes spirituels tibétains chantés, aux envolées lyriques dans un style de narration inspiré de la tradition tibétaine des tantras dits “supérieurs” de « l'Union, les deux en Un » (le Lamdré[1] : phases du kyed-rim/dzogs-rim), en ce sens qu'ils “travaillent” de façon abrupt et directement sur nos passions et leurs inévitables saisies émotionnelles d'attachements … pour les dépasser et se déployer dans un espace intérieur d'un “désir libéré”, énergie dynamique épurée de la Vie.

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— [1] voir éventuellement pour des explicatifs des enseignements du Lamdré dans le « Dictionnaire encyclopédique du bouddhisme » pages pages 308 et 309 (Philippe Cornu - Éditions du Seuil © mai 2001) :

II La continuité de la méthode (tib. thabs-ky rgy ) comprend les quatre transmissions de pouvoir et les quatre voies qui suivent :

I. La transmission de pouvoir du vase qui autorise à pratiquer la phase de développement (tib. bskyed-rim) où les apparences extérieures sont le mandala et soi-même la déité.

2. La transmission de pouvoir secrète qui autorise les pratiques des souffles internes et de la candallî (tib. gtum-mo) en son propre corps (tib. rang-lus).

3. La transmission de pouvoir du “messager” (tib. pho-nya) ou de la sagesse-connaissance, qui permet d'aborder les pratiques du dzogs-rim se fondant sur le corps de l'autre (tib. gzhan-lus), c'est-à-dire les pratiques avec partenaire.

4. La transmission de pouvoir du mot, permettant la pratique de “l'onde adamantine” (tib. rdo-rje rba-rlabs).

Les trois dernières pratiques constituent le coeur du dzogrim et mènent de la sagesse de l'exemple à celle du sens.

Pour information ; Tashi Peldjör Rindzin/Dilgo Khyentse R., maître des quatre Lignées majeures tibétaines, était détenteur du Lamdré (voir p. 30 de son yoga/sadhana-Racine originel « l'Aube des Bénédictions » ©-1992 )

http://camisard.hautetfort.com/archive/2019/07/10/30eme-anniversaire-des-transmissions-orales-1990-le-coeur-d-6163278.html

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http://camisard.hautetfort.com/media/00/01/3201734227.pdf
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L'évangile de Thomas

Du papier bouffant, du blanc tournant et du vent... Pourquoi diable a-t-on abandonné la vulgarisation des évangiles apocryphes à Leloup ?



.................................................................................. Vous ne pouvez publier de critiques de moins de 250 caractères .............................................................................



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L'Absurde et la grâce

À plus d’un titre, ce récit “autobiographique” est remarquable ; à la fois sur les sujets abordés riches dans leurs profondeurs et variétés, la franchise des expériences et l’honnêteté de l’auteur, ainsi que sa chaleureuse fraternité. Cette fraternité qui transparaît de façon évidente, pour ce qui nous concerne du moins en écho à notre propre vécu ; nous sommes de la même génération et même “confession” d’origine de notre pays, avec un parcours certes bien différent et certainement beaucoup plus humble.

Jean-Yves Leloup bien “qu’enraciné” dans le christianisme, porte un regard très vaste sur la floraison en matière d’itinérance intérieure et spirituelle de l’humanité, affirmant l’entière validité, que :

— « Quand tant d'hommes et de femmes passent des années sur les bancs des écoles et des universités apprendre des choses plus ou moins utiles, il semble raisonnable de consacrer au moins quelques années à la recherche de « ce qui est vraiment » et, avant de mourir, il n'est pas ridicule de chercher à se connaître soi-même. (p. 350)

Dès lors est abordée sous différents angles cette quête légitime en soi, à travers les traditions de notre humanité, dans un regard sans concession devant les dégénérescences et les duplicités, voire les hypocrisies patentes dans les institutions “officielles” ; « Je m'attendais à trouver des poux dans les monastères, mais pas [tant ?] de haine ! » (p. 98), et autres dangers réels, mais dégageant et revenant toujours à l’essentiel, le cœur vivant et aimant, en “Amant de la Vie” ! C’est parfois d’une telle limpidité et puissance que cela peut bousculer dans le tréfonds de l’être.

Transparaît alors la philocalie* et de très inspirantes visions poétiques dans cet ouvrage, qui par ailleurs “pointe du doigt les accusateurs” d’un prétendu syncrétisme de surface somme toute négligeable, pour justifier des rivalités “de chapelles” temporelles ecclésiales aux relents d’intégrismes eux très sectaires, et l’esprit d’ouverture et de partage né de l’origine principielle de la nature spirituelle proprement Humaine ; ceci est dans le chapitre consacré à la Sainte-Beaume, on ne peut plus édifiant à ce sujet !

Concluant ainsi :

« Aujourd'hui les humains ont soif de l'eau pure des Sources. Qu'on ne leur en veuille pas s'ils se détournent des égouts. » ! (p. 372)

« La Réalité ne te plaît pas ? Elle t'aidera à aller au-delà de ce qui te plaît et ne te plaît pas, au-delà du petit “moi” qui juge, elle te fera sortir de “ton monde”**. Tu viendras “au monde”. Tu es déjà mort, tu n'es pas encore né. » (p. 266)

— À qui l'A/amour fait-il si peur ? (p. 327)

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* La philocalie, qui est gratitude, émerveillement et célébration est l'exercice propre d'une humanité encore humaine. Le mot “philocalie”, littéralement, veut dire « amour de la beauté »

** « Le mental, quelle tragédie ! »

... adossé à un puits

mourir de soif,

au coin d’une flambée

grelotter,

devant un buffet dressé

être tourmenté par la faim,

parmi une forêt de bras ouverts

se languir d’être touché,

se cogner

aux quatre coins

de son monde

hermétique

et pourtant contenu

au sein de l’espace

sans cloisons … !

« Personne ne vit dans le monde. Chacun vit dans son monde »

Swami Prajnanpad

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Le

Qu'elle est la signification du « Notre Père » ? Que faisons-nous lorsque nous prions ? Lorsque nous récitons cette prière ? Jean-Yves Leloup nous donne des pistes de réflexions pour la compréhension de ce texte. En prenant le temps de s'arrêter sur chaque mot, d'en rechercher la signification, la symbolique, dans les différentes langues de l'époque, en les resituant dans leur contexte. C'est parfois très ardu, très complexe. J'avoue d'ailleurs ne pas avoir toujours tout compris. Leloup a une culture phénoménale. Mais il sait aussi se replacer au niveau de son lecteur. Celui qui croit, celui qui prie. Cette prière est celle de Jésus à son Père. Celle qui nous a été rapportée par les Évangiles. Elle ne se conçoit pas « à la lettre », comme certains le pensent. Parfois le sens en a été dévié par les traductions, du grec, de l'araméen, du latin.... Il y a plusieurs sens possibles. Lorsqu'on lit ces explications, on ne peut s'empêcher de faire le lien avec d'autres cultures. L'auteur fait d'ailleurs lui-même référence à certaines croyances amérindiennes, au bouddhisme, au taoïsme, faisant intervenir des notions comme la non-dualité. J'en conclus que toutes les croyances, toutes les religions finissent par se rejoindre. Une fois de plus, c'est à l'universel que nous avons à faire. Les représentants des différents courants religieux nous mettent en garde contre tout syncrétisme. Je crois au contraire que nous pouvons puiser ce que nous voulons dans toutes ces croyances, car au fond, elles ne sont que plusieurs faces de la même chose : la quête de sens, de repères, de l'être humain dans sa solitude dans l'univers. Avec la lecture de ce livre, je ne réciterai plus le « Notre-Père » de la même manière.
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Le paradoxe chrétien : Etre humain Etre divin

Dans cet ouvrage Jean-Yves Leloup nous montre combien le monde, la vie, et nous-même sommes paradoxaux. A la suite des Pères thérapeutes il nous rappelle la nécessité de "rendre à Dieu ce qui est à Dieu, c'est-à-dire toute vie, toute conscience, tout amour." De scruter l'invisible et nous abandonner à la contemplation, l'adoration, la louange, la reconnaissance émerveillée de l'Être qui nous fait être.

Il nous invite à vivre en « Seigneur », en « fils de Dieu » qui choisit son existence comme « occasion » d'être « Je suis, c'est-à-dire d'être sujet de son existence et non objet de son existence.
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Métanoïa : Une révolution silencieuse

C'est une merveille ! Lire Jean-Yves Leloup devrait être obligatoire, tant il amène une réponse aux contradictions de notre société, à la violence et à la déshumanisation. Il suffit de voir à quel point notre environnement devient sécuritaire, engoncé dans les contingences, pour nous donner envie de voir un peu de ciel bleu et surtout de savoir l'apprécier, de savoir le contempler, ce ciel bleu. Leloup nous offre cet échappatoire tout en nous reliant à une idée de l'Infini = Dieu = Vérité = Univers… appelez-le comme vous voudrez. La Révolution spirituelle, cette Métanoïa », ce « pas de plus », il nous enjoint à l'effectuer à travers les notions chrétiennes de Joie, d'Amour, de Communion, d'Eucharistie, de Sérénité… Ce n'est pas toujours facile à lire. Il ne se contente pas du sens du mot, il va littéralement à sa rencontre par le biais de l'étymologie avec beaucoup donc, de références grecques et évangéliques.

Pour un renouveau individuel et collectif, nous n'échapperons pas, de toute façon, à cette nécessaire transformation.

Son écriture sait être juste, poétique et éclairante s'il on veut bien prendre le temps de la lire.

« Écoute ton souffle et vois d'où il vient et où il va ».
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L'assise et la marche

"Je marche seul

Dans les rues qui se donnent

Et la nuit me pardonne, je marche seul

En oubliant les heures

Je marche seul

Sans témoin, sans personne

Que mes pas qui résonnent

Je marche seul..."



La solitude est sans doute une étape essentielle pour donner de la profondeur à ses pas. Il y a différentes manières de marcher. Celle du touriste ou du promeneur; celle du randonneur; celle du pèlerin. Ce qui les distingue est la quête de sens, la conscience donnée à ce mouvement.

Jean-Yves Leloup transmets ici une réflexion philosophique sur un geste commun qu'il peut être intéressant de faire en conscience. Très documentée et développée, cette lecture prend du temps.
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Un art de vivre et d'aimer par temps de cat..

C'est une lecture qui fait du bien. Une manière de prendre conscience que le monde et l'humanité ne sont pas complètement pourris. Jean-Yves Leloup, à travers un retour aux philosophes antiques, nous amène à une réflexion sur ce qui peut nous replacer « dans l'axe » d'une vie qui a du sens. Essentiellement à travers l'Amour et la méditation. Les deux sont étroitement liés. On ne peut faire fi d'un amour universel pour en retour être en paix avec soi-même. Il s'appuie beaucoup sur une secte juive de l'antique Alexandrie : les « Thérapeutes », menés par Philon d'Alexandrie, dont le centre de l'activité des disciples était la contemplation. Une contemplation du monde pour « ressentir » le monde de l'intérieur. Importance des notions de gratitude, d'acceptation...

Un livre qui m'a énormément touché. Même si l'auteur n'apporte pas vraiment de nouveautés, il est des notions importantes à rappeler pour effectivement vivre plus sereinement dans notre monde perturbé. Un livre qui redonne de l'espoir, dans la lignée de Frédérique Lenoir, de Michael Lonsdale, de Mathieu Ricard... et bien d'autres.
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L'assise et la marche

La fin du 4ème de couverture résume bien ce livre atypique:

"Assieds-toi et marche!": deux paroles à tenir ensemble pour se rapprocher de soi-même, s'ouvrir et atteindre la présence, au cœur de l'Être.

Tout est dit, ne reste plus qu'à s’asseoir pour se mettre en route ou se mettre en route pour s’asseoir, on ne sait plus bien après avoir refermé ce livre ;-) une chose est pourtant certaine, les deux postures nous mènent assurément à nous-même et parfois à l'Autre...

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Evangile de Jean

Patmos, il y a deux mille ans,

une île riche de cailloux,

à des jours de navigation de ce qui ressemble à une ville.

Les lampes à huile n'écartent pas les démons des nuits noires et venteuses chez les pêcheurs, les agriculteurs, les marins et les commerçants qui y vivent.

Et parmi eux, quelques fugitifs qui ont craint que leurs morts n'entraînent la fin d'une idée.

Un poète est avec eux dans ce puits de l'abîme,

il entend les voix du cosmos que portent les grands vents et malgré les tentations sournoises du séducteur du monde entier,

dans cette terre d'avant la vie,

parce qu'il sait qu'il est aimé depuis avant la création du monde,

il travaille pour que la vérité le fasse libre .

Et lui,

l'un des poètes inventeurs des dieux,

sur cette île encore ignorée,

il vainc le monde .

Lire les quelques pages de Jean l'évangéliste,

Lire le poète des rêves de l'humain inaccessible.





On le lit à Patmos ou dans un petit port oublié au bord de la méditerranée



On écoutera bien sûr la passion de Jean-Sébastien



Et comme la prostituée, nous nous enivrerons du sang des saints pour hurler notre désespoir avec Marchenoir, la bouche pleine du sang du Christ.







L'Apocalypse, l'Evangile de Jean et léon Bloy participent à ces lignes.





©Mermed
Lien : http://holophernes.over-blog..
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L'Evangile de Marie

L'évangile de Marie (Madeleine) est très réduit, 3 pages tout au plus. L'intérêt de le lire sans les commentaires d'un spécialiste serait donc proportionnel à sa longueur.

L'auteur pallie heureusement au caractère abscons de ce texte par son interprétation érudite, se laissant toutefois emporter à des hypothèses et constructions théologiques, métaphysiques souvent excessives. Il faut bien remplir ce livre... Il donne cependant des clefs pour comprendre certains concepts mystico-religieux assez énigmatiques, parfois propre aux gnosticismes chrétiens d'orient, parfois hérités de la philosophie grecque, et met partiellement en lumière les différents substrats qui composent ce courant de pensée hétéroclite aujourd'hui éteint. L'hypothèse n'est pas évoquée, mais la très riche mythologie égyptienne antique n'aurait-elle pas pu influencer l'élaboration de ces doctrines exotiques? Sont-elles arrivées brutes dans les sables de Nag Hammadi apportées par des judéo-grecs purs jus? La question n'est jamais soulevée, ni dans cette traduction, ni dans celle de l'évangile de Judas publié chez J'ai lu, ni ailleurs jusqu'à présent. Est-ce si ridicule? Je suis un béotien en la matière, j'ai dû rater un épisode.



Je n'assume pas totalement de porter un jugement sur la valeur spirituelle des textes gnostiques, je les comprends mal, et l'évangile de Marie ne fait pas exception. (À noter que celle que j'indique en étoile sur 5 se rapporte à mon intérêt pour le commentaire de Jean-Yves Leloup). Ils sont avant tout à mes yeux des reliques infiniment précieuses pour l'histoire et pour la science. Je peux néanmoins affirmer, après avoir lu quelques-uns d'entre eux (des traductions), qu'ils sont très inférieurs sur le plan littéraire aux évangiles dit canoniques. C'est un fait. Je pense à titre personnel que c'est révélateur de leur potentiel de sagesse, mais cela ne les rend pas moins passionnant ni curieux.
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Civilisations et transmission de la connais..

« Rien ne nous empêche de dire que le mot « connaissance » veut dire « naître avec ». On peut donc d’emblée se demander : « Transmettre quoi, puisqu’on est né avec ? ». On est né avec la connaissance. La connaissance est quelque chose que l’on a en soi, tout-à-fait au commencement de la vie. La connaissance, c’est quelque chose qui fait partie de soi. Cela ne signifie bien évidemment pas que l’on soit éveillé à cette connaissance. Cela ne signifie bien évidemment pas que l’on soit conscient de l’existence de cette connaissance. »

Êtes-vous croyants ? Pratiquants ? Ou tout simplement curieux de ce qui se passe dans le monde ?

Personnellement, c’est la troisième option qui m’a poussée à ouvrir les pages de ce livre. Bien sûr, j’ai mes propres croyances ; mais je suis assez ignorante en terme de religion et surtout d’Histoire.

Les Éditions Lazare et Capucine, vous propose de redécouvrir, à travers cette œuvre, le fondement des plus grandes religions de ce monde.

C’est en 1980 qu’à eu lieu ce colloque d’Etudes des Civilisations, où ces quelques personnalités réunies vous délivrent à la fois leur savoir (connaissance) et leur savoir-faire (transmission). Il n’est pas question d’inciter à une quelconque façon de penser ou de faire. Mais plutôt de nous ouvrir l’esprit.

Mes chères lectrices et chers lecteurs, j’ai toujours à cœur de vous proposer divers genre de littérature. J’espère ainsi satisfaire un grand nombre d’entre-vous tout en élargissant ma propre culture. Et c’est une réussite avec ce livre !

Vous y retrouverez, pour chaque thème abordé, une partie plus théorique suivi d’un question-réponse qui vous permettra d’approfondir vos propres connaissances. N’est-ce pas d’ailleurs l’objectif recherché ?

Attention ! Ce n’est pas un livre que vous allez lire superficiellement… Non ! C’est un livre porteur de sens à la croisée des religions et quelques soient votre religion (ou pas). Je vous conseil de lire au calme, à tête reposée ; et peut-être un dictionnaire à porté de main 😉

Merci aux Éditions Lazare et Capucine pour ce service presse. Et, à vous, chers lecteurs, je vous souhaite une bonne lecture !
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Vers une écologie intégrale

Un petit et court livre (58 pages à lire).

C'est le premier livre que je lis de cet auteur et je suis assez mitigé.

Il est trop court, trop concentré. Les idées et pensées que l'auteur y développe me semble devoir être plus développées dans un langage un peu moins hermétique pour certaines parties.

Ce n'est que partie remise pour une autre rencontre avec cet auteur.
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Un art de l'attention

"L'attention est la prière naturelle de l'âme" nous dit Malebranche. De son côté Simone Weil écrit dans la Pesanteur et la grâce : "L'attention absolument sans mélange est prière". L'attention est donc une composante essentielle de la vie spirituelle que Jean-Yves Leloup développe dans ce petit livre riche et vivifiant. "Les biens les plus précieux ne doivent pas être cherchés mais attendus" : c'est de la qualité de notre attente ou encore de notre désir que naît la qualité de notre attention.
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Métanoïa : Une révolution silencieuse

Une fois de plus Jean-Yves Leloup nous enchante par sa connaissance de l'âme humaine, du monde spirituel et des écrits sacrés. Ses retours à l'étymologie savamment commentés et ses sages conseils nous aident à faire la paix avec nous-même et nous motivent vers l'union avec le Tout-Autre.
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