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Critiques de John Katzenbach (138)
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L'analyste

Page-turner de facture classique, ce polar-là remplit bien son office. Dumassien en diable, ce comte de Monte-Cristo de stricte obédience freudienne, psychanalyste convenable et sans histoire, commence par s'en prendre plein la tronche avant de mener une vengeance implacable quoique finalement rédemptrice. J'avais pourtant bien des choses à faire durant ce long week-end de l'ascension, mais je me suis surtout rongé les ongles sous la couette pour savoir enfin comment notre héros allait se sortir du piège diabolique qui refermait ses mâchoires sur lui. Arghh.

Verdict: comme d'habitude, la différence entre le bon petit polar des familles et le chef d'oeuvre étourdissant se joue à la fin. Parce que c'est bien joli de faire cavaler son anti-héros et de fignoler son méchant, mais il faudra bien conclure à un moment ou à un autre.

Et là... deux twists anémiques, un numéro de téléphone opportunément retrouvé (mais pourquoi le méchant a-t-il donné son numéro, hein, pourquoi?), et un final désarmant de nullité où le héros tend un piège au méchant ah-ah-je-vais-lui-faire-savoir-où-j'ai-l'intention-d'aller-et-en-plus-je-m'y-rendrai-effectivement-c'est-diabolique.

Euh. Oui. C'est un concept.

Il faudrait avoir le courage de déchirer les dernières pages de la plupart des polars qui encombrent nos étagères pour les rendre éternellement brillants et remarquables. Et tellement moins décevants.
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Le loup

Le Loup.

Age : 64 ans.

Expériences : 4 thrillers publiés, 4 meurtres IRL impunis.

Projets à court terme : sortir de l'oubli, écrire de nouveau. Et tuer, plutôt 3 fois qu'une ; voilà 15 ans qu'il s'abstient, il n'en peut plus.

Références : le Petit Chaperon Rouge, version Grimm, avec issue fatale pour la proie, sans intervention miraculeuse d'un valeureux bûcheron.

Attention, son adaptation restera une histoire d'adultes, ou quasi : les cibles rouges/rousses sont trois femmes de 17, 33 et 51 ans. Outre leur couleur de cheveux, elles ont pour caractéristique commune d'être à un moment difficile de leur vie, au point de penser que la mort est ce qui peut leur arriver de mieux. Cela dit, quand la grande faucheuse se manifeste sous forme de lettres de menaces précises, elles ont soudain un sursaut d'énergie...



Je suis friande de contes (les vrais qui font peur, qui interrogent, qui finissent mal, pas leurs versions roses neuneus chantantes et sautillantes), de leurs interprétations littéraires, psychanalytiques, de leurs réécritures pour enfants ou adultes, quand elles sont originales, drôles, et/ou invitent à réfléchir.

Je suppose que le but de John Katzenbach était de réveiller les émois d'un de nos premiers livres d'horreur. Je ne suis pas entrée dans le jeu : trop de longueurs autour de la traque et des états d'âme du Loup, notamment lorsqu'il écrit son bouquin. J'ai apprécié la stratégie des victimes, mais là encore, on tourne vite en rond. Je me suis régalée d'un rebondissement à mi-parcours avec un clin d'oeil à un autre conte qui me fascine depuis plus de quarante ans. Hélas, après ce retournement, j'ai recommencé à m'ennuyer lourdement...

Le seul truc qui me faisait flipper de loin en loin, c'était l'idée que John Katzenbach puisse, comme le Loup, mener une double vie - écrivain et serial killer.



Cette lecture est d'autant plus décevante que ce thriller

- est signé John Katzenbach, comme l'excellent 'L'Analyste'

- s'inspire de contes comme le brillant 'Contes barbares' de Craig Russel.
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L'analyste

"I am the king of the divan" pourrait chantonner, satisfait, le docteur Ricky Starks, psychanalyste new yorkais renommé, veuf , la cinquantaine bien conservée, ronronnant dans la routine de ses consultations, à la veille de prendre ses vacances annuelles dans sa villa de Cape Cod... tandis que the Big Apple se vide sous la canicule...



"I am the king of the divan", peut-être, mais pas "ça plane pour moi,moi, moi, moi, moi.." car toute sa vie bien ordonnée de sphinx freudien va, d'un seul coup, tourner au cauchemar...



Un homme au nom imprononçable- Rumplestiltskin, je ne vous le redirai pas deux fois!! - oui, Rumplestiltskin, comme le méchant nabot du conte qui exigeait le nouveau-né d'une jeune mère si elle devinait, par extraordinaire, son invraisemblable nom- Rumplestiltskin, donc, - ah mais c'est que vous en redemandez! - met le pauvre Ricky au défi de retrouver le nom d'une patiente dont il a ruiné la vie...20 ans auparavant. S'il trouve, il aura la vie sauve. S'il ne trouve pas, son "suicide"sera le seul moyen d'éviter à ses proches de gros désagréments...



Il a quinze jours pour mener ses investigations.



Il a juste le droit de poser, dans le New York Times, une question par semaine au mystérieux monsieur R.



Celui-ci, à son tour, lui envoie obligeamment deux émissaires , Merlin, un petit gros tiré à quatre épingles et Virgil, une grande blonde sculpturale, qui, tout en le terrorisant, lui distillent quelques indices..et s'occupent, très méthodiquement, de ruiner la sienne, de vie: cartes annulées, comptes bloqués, appartement dévasté, proches inquiétés, patients intimidés voire plus, et réputation professionnelle dézinguée...



Le suicide programmé apparaît comme la suite logique de toutes ces calamités...



Mais Ricky est joueur.Il relève le défi.

Et le jeu contre la montre et contre la mort commence..

L'analyste met en branle toutes ses capacités de déduction et d' intuition.



Énigmes, bouts rimés, questions fermées, questions ouvertes. Si, en thérapie, les mots sauvent, dans la réalité ils sont souvent des pièges redoutables...et si, en thérapie, l'écoute est la première qualité de l'analyste, face à des fous furieux, à des tueurs, seule l'action a le...dernier mot!



La première partie, très sobre, tendue comme une corde de violon, est terrifiante et m'a tellement scotchée que j'ai passé une nuit blanche à dévorer ce roman noir...



Même si l'idée qui fait de Ricky "le chassé" dans la première partie et "le chasseur" dans la deuxième était excellente, la deuxième moitié du bouquin est à la fois plus artificielle et plus convenue - J'avais même deviné la fin-



Mais rien que pour l'époustouflante première partie il faut découvrir ce polar ...qui permet en outre de réviser ses classiques: belle galerie de frappadingues bien dangereux: bipolaires, pervers narcissiques, paranos, obsessionnels compulsifs, pédophiles incestueux, et , bien sûr, quelques bons vieux psychopathes des familles- c'est le mot: vous avez le père et le fils!



Insomnie garantie!

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L'analyste

Ce thriller psychologique divisé en trois parties, m'a fait l'effet d'un tour (un long tour étant donné qu'on avale près de 700 pages) dans une montagne russe, où l'on descendrait les yeux bandés, catapultés dans des pentes sinueuses sans pouvoir deviner où l'on va, montant et descendant au grès des virages inattendus.

Quelques loopings surprise viendraient accentuer la sensation de tournis et de peur.



Cela m'a évoqué le film The Game avec Michael Douglas. Même dynamique de vies qui volent en éclats et de descente aux enfers vertigineuse avec le tic tac de l'horloge en bande son.



C'est bien écrit sans être tout à fait original, l'essence de la trame ayant déjà été utilisée par l'auteur auparavant.



L'auteur américain fait un parallèle avec La Divine Comédie de Dante en racontant un voyage physique et psychologique et une allégorie de la progression de l'âme à travers le péché (l'enfer), la pénitence (le purgatoire) et la rédemption (le paradis)



L'exercice de tenir le rythme tout au long du récit est moyennement réussi car il y a vraiment des longueurs et du remplissage.

Certains passages sont un peu tirés par les cheveux et on doit se forcer à se laisser abuser et vouloir croire que le désespoir fait pousser des ailes et que la série de livres "Pour les nuls" est d'une efficacité redoutable pour apprendre l'informatique ou d'autres compétences en temps record.



Les chapitres se succèdent, se tordent, se bouclent, s’entortillent au grand plaisir des amateurs de sensations fortes.

On dévale les pentes, accrochés à sa ceinture, avalant des pages et faisant des compromis car on veut tout de même connaître le fin mot de l'histoire.



On en ressort avec un torticolis et un début de tendinite, pas tout à fait renversés, mais ayant passé un bon moment.



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L'analyste

Que voilà un magnifique thriller à ranger dans la catégorie des psychologiques, surprenant, glaçant, terrifiant par son intrigue ! Le docteur Stark, psychologue , reçoit une lettre dans laquelle l’auteur lui demande purement et simplement de se suicider. Là, le lecteur sourit : qui peut vous obliger à vous suicider, oui mais… vous envisagez les choses d’une autre façon lorsqu’autour de vous, tout s’écroule comme un château de cartes… thriller psychologique d’un point de vue du héros, mais aussi du point de vue du lecteur lui-même aussi impuissant que la victime de cette sombre machination et qui passe sa lecture à se demander comment il va pouvoir se sortir de cette situation. Suspens garanti jusqu’à la dernière page !
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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L'analyste

C’est avec un vague mal de vivre, une impression d’échéance vitale arrivée à terme que Ricky Starks entame sa routine habituelle d’écoute bienveillante. C’est le dernier jour de travail avant les vacances d’été, le patient reçu l’agace un peu plus que de coutume…Il est loin de se douter que tout ce qu’il a construit dan sa vie va être balayé dans une descente aux enfers impitoyable. Il a quinze jours pour trouver qui est derrière cette mise à mort programmée, avec suicide à la clef, sous peine de représailles visant ses proches. Le jeu est très inégal : il affronte un adversaire bien entrainé, capable d’anticiper plusieurs coups à l’avance, alors que lui même agit avec la maladresse que confère la panique…

Cette première partie est trépidante (elle rappelle l’ambiance terriblement anxiogène de Cul-de-sac de Douglas Kennedy). Seul le nombre de pages restant laisse imaginer qu’une issue autre que fatale à court terme est possible pour notre héros.



Au fond de la piscine, deux éventualités: on se noie ou on donne un coup de talon vigoureux pour remonter…Et pour se sortir d’une telle souricière, il faut s’armer d’une belle patience et recruter tous ses neurones…



C’est époustouflant, et cela mérite sans conteste les nombreuses critiques élogieuses et le Grand prix de littéraire policière de 2004. Ce n’est qu’en vérifiant a postériori le nombre de pages de l’édition papier que je me suis rendu compte qu’il s’agissait d’un pavé. Ce pavé-là se dévore sans indigestion.



L’ambiance « psy » contribue à l’agrément de l’ensemble : immersion dans le quotidien d’un psychanalyste, psychopathe dangereux, paranoïa induite…, le tout décrit et analysé avec une

subtilité remarquable. Une très bonne surprise…presque dix ans après sa sortie en France!

A quand l’adaptation cinématographique?
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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L'analyste

J'avais acheté ce livre alléchée par la 4ème de couverture qui promettait un suspense haletant, une lecture divertissante. Cet a priori positif semblait corroboré par les excellents avis des membres de Babelio. Malheureusement, je ne vais pas aller dans le sens de cet enthousiasme quasi général.



L'idée de départ est originale et ludique et je dois reconnaître que l'auteur a de l'imagination. Outre la séduisante idée de départ, le roman est parsemé d'autres trouvailles intéressantes : le découpage en 2 parties avec une inversion des rôles dans la seconde (le héros passant de victime à maître du jeu), le héros analyste qui se soumet à une analyse express auprès de son mentor (procédé narratif astucieux qui lui permet de prendre un peu d'épaisseur), le héros qui se transforme en as du déguisement (ces passages ont le charme d'une série d'espionnage rétro).



Malgré ces qualités, ma lecture a été gâchée par les défauts du livre. Pour me plaire, un thriller doit avoir un rythme trépidant qui laisse à peine le lecteur reprendre son souffle entre chaque moment fort. La concision du récit est donc souvent de mise. On est ici loin de cet idéal. Le roman est trop long, il y a des longueurs, des redondances, certaines situations sont étirées à outrance. Je dois dire qu'à plusieurs reprises je me suis ennuyée.

De plus, l'auteur prend trop le lecteur par la main, explicitant chaque déduction même lorsqu'elle était évidente. Cela accentue encore les longueurs.



Il y a également beaucoup d'invraisemblances et de facilités. Par exemple, au début du roman, le héros sait à peine allumer un ordinateur. Il lui suffit de lire un livre type "l'informatique pour les nuls" pour se muer en spécialiste capable de se créer une fausse identité avec faux papiers. Il ne s'agit que d'un exemple parmi d'autres, le récit fourmille d'incohérences, de deus ex machina, de personnages ayant des réactions illogiques.



Je ne sais pas grand chose de la psychanalyse et je reconnais que l'auteur semble bien documenté sur le sujet. Que la psychanalyse, en lui apportant une connaissance des comportements humains, soit le moyen du héros est plutôt un procédé narratif astucieux. Cependant, il me semble que Katzenbach exagère tout de même les pouvoirs de cette discipline.



J'ai eu en outre beaucoup de mal à éprouver de la sympathie pour le héros. Et les autres personnages ne m'ont guère convaincu, caractérisés à gros traits, sans finesse ni subtilité.



J'ai également trouvé que l'écriture, sans être mauvaise, était un peu plate, manquait un peu de personnalité.



L'idée de départ, prometteuse et originale, méritait le talent d'un véritable page-turner qui aurait su rendre addictif son récit, ce qu'à mon avis Katzenbach n'est pas.
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L'analyste

Un thriller aux rebondissements multiples à vous couper le souffle!



Il n'y a pas de doutes, John Katzenbach a l'imagination fertile et l'art du suspense à tiroir! Du début à la fin de l'intrigue, le lecteur est entrainé et saisi et il y a fort à parier qu'il ne pourra être tranquille qu'une fois les dernières pages tournée et le pot au roses enfin découvert!



Je suis enthousiaste, oui, et je suis tout à fait prête à donner raison aux nombreux admirateurs de cet époustouflant polar, mais je dois préciser qu'il y a quand-même pas mal d'eau dans mon vin et que, si j'ai bien entendu apprécié la lecture de "L'analyste", je ne pourrais pas, comme certains, le qualifier de chef d’œuvre, car selon moi si il y a du talent dans ses chapitres, il y a aussi de l’exagération, du mélodrame et de la prose facile, bref, il y a comme un arrière gout de roman de gare...



En fait j'ai trouvé les premiers chapitres très forts, et les premières pages tout particulièrement, car l'intrigue initiale tissées par l'auteur est des plus délectables tant elle ouvre l'imagination et la curiosité. Ce qui ma déçue c'est la surenchère des chapitres suivants. Plus on avance dans l'histoire, plus la trame de l'histoire s'élargie et se complexifie, mais plus pour le pire que pour le meilleur... A vrai dire, selon moi, l’histoire part rapidement en sucette et de rebondissements en rebondissements, on s’éloigne un peu trop du cœur initial de l'intrigue qui avait pourtant tout pour plaire.

Bien entendu, comme beaucoup de scénarios qui partent dans tous les sens et promettent monts et merveilles, la fin, sans être mauvaise, n'est pas forcément à la hauteur du suspense accumulé...



Un bon polar, à lire sans hésitations, mais sans s'attendre au chef d’œuvre policier du siècle!
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Mort-en-direct.Com

J'ai lu ce livre dans le cadre de l'opération Masse critique. A ce titre, je remercie Babelio et Les Presses de la Cité.



Une jeune fille se fait enlever par un couple qui organise des snuff-movies, sous les yeux d'un ancien prof de psychologie atteint d'une maladie type Alzheimer.

La police entre en scène.



Jennifer est une jeune fille de 16 ans, désespérée par le décès de son père et le comportement de son beau-père. Les nombreuses disputes avec sa mère l'ont déjà amenée à fuguer plusieurs fois. C'est au cours de sa dernière tentative de fuite qu'elle se fait enlever.

Adrian apprend qu'il est atteint d'une démence et que sa lucidité va disparaître dans un délai très court. du reste, il est déjà victime d'hallucinations et entretiens des discussions avec son frère, sa femme, son fils, tous les 3 décédés de mort violente.

Enfin, 3ème personnage principal, Terri Collins, inspectrice de police, mère célibataire de 2 enfants, a fui son mari violent et comprend instinctivement ce qui pousse Jennifer à fuguer, Jennifer qu'elle a déjà rencontrée lors de son retour de ses dernières fugues.



Terri prendra trop de temps à accepter la thèse de l'enlèvement. Adrian décidera de faire ses recherches lui-même avec l'aide d'un pédophile qui lui ouvrira les portes de l'enfer d'Internet.



N'ayez crainte, les scènes de la captivité de Jennifer sont très édulcorées. Seule la relation avec son ours en peluche peut amener à quelques sentiments d'apitoiement.



Ce qui est terrifiant ce sont toutes ces personnes qui sont fascinées par le spectacle de cette captivité et l'attente des scènes de torture.



Ce roman est un thriller qui respecte les codes du genre avec une montée en puissance du suspens dans le dernier quart de la narration.



Je n'ai pas apprécié cette lecture, le style est simpliste, l'histoire se perd entre le devenir de Jennifer et les affres de la maladie d'Adrian et on se doute bien que tout finira plus ou moins bien. L'épilogue se veut grinçant, il m'a juste fait sourire.



Sans doute blasée par les romans de Grangé, je ne suis pas entrée dans ce roman que j'ai trouvé fade et plein de clichés.



Pour autant, compte tenu de la saison, je le conseille pour la plage

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L'analyste

Le Docteur Ricky Starks, psychanaliste, veuf, sans enfant, est menacé, le jour de ses 53 ans, par un courrier énigmatique, qui l’encourage à se suicider, s’il ne trouve pas l’auteur des menaces. A défaut, des membres de sa famille mourront.



Ricky se plonge dans ses souvenirs pour comprendre la motivation de celui qui veut se venger d’une faute qu’il a commise par le passé. Comptes vidés, messages au sens propre comme au figuré de plus en plus angoissants, chaque fois la marche de plus, dans ce jeu de cache-cache qui n’en est pas un, forçant Ricky, de traqué, à tenter de prendre la main.



Les somnifères sont-ils la solution ?

« Il trouvait étonnamment hypocrite, pour un analyste, d’affronter la nuit en souhaitant que son repos ne soit pas perturbé par des rêves ».



Parce qu’ « un homme sans passé peut écrire n’importe quel avenir », Ricky, après avoir tout perdu, se découvre une âme de battant qu’il n’avait pas soupçonnée.

« Et je serai obligé de vous pourchasser. (…) vous ou quelqu’un qui vous est proche. Une épouse. Un enfant. Une maîtresse. Un associé. Quelqu’un qui empêche votre existence d’être banale ».



Un livre qu'on peine à lâcher, plongeon dans les abîmes de l’âme, comme dans les ressorts d’une vie, qui tient parfois à un fil, ce « fil enchanté, qui malgré nos airs fâchés, dit tâchez de vivre attaché » (Merci A.S)

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L'analyste

Premier pas dans l'univers de Katzenbach et énorme baffe!!



Le pitch est ultra simple : Starks , psychanalyste a succès , dispose de deux semaines pour découvrir qui se cache derrière Rumpelstitskin (à ne surtout jamais essayer de prononcer après l'apéro!) et sa soif de vengeance sous peine de voir ses proches disparaitre un à un jusqu'à ce qu'il soit poussé suicide...

L'on est pris dans les griffes de l'auteur dès les premières pages et le suspense monte crescendo!!!

L'on imagine mal Starks pouvoir se sortir de ce piège inextricable et pourtant..et que dire de la seconde partie du bouquin , ode a l'arroseur arrosé!



N'étant pourtant pas adepte du cuir et du fouet , des claques comme ça , j'en redemande!!!

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Une histoire de fous



Francis est fou. Francis entend « des voix » qui se bousculent dans sa tête. Il entretien des conversations à haute voix avec celles-ci. Il devient un jour violent, c'est la raison pour laquelle sa famille l'a fait interner à l'hôpital Western State alors qu'il est encore adolescent.



Mais depuis, vingt ans ont passé. Francis vit seul dans un petit appartement, avec un traitement à respecter scrupuleusement afin de tenir ses démons à l'écart. Mais un jour il accepte d'assister à une cérémonie commémorative où il va y rencontrer un ancien patient qui séjournait à Western State en même temps que lui. Il va l'inciter à y raconter l'histoire qu'ils ont vécu vingt ans plus tôt, réveillant ainsi des fantômes qu'il croyait enfouis à jamais au plus profond de son esprit, le souvenir d'évènements effroyables et où il va devoir affronter le danger une seconde fois.



Tout avait commencé alors, avec l'assassinat d'une infirmière de nuit….. Melle Jones, assistante du procureur de Boston, est venue enquêter. Elle a besoin d'hommes qui connaissent bien le fonctionnement de l'hôpital, avec une vue « de l'intérieur ». Elle se lira ainsi d'amitié avec Francis. Puis avec, Peter, le Pompier, qui n'est pas « vraiment » fou » mais qui est juste là pour une évaluation psychiatrique afin de déterminer s'il peut être « jugé »pénalement suite à un « meurtre » dont il est l'auteur.



Sixième roman de cet auteur qui a été chroniqueur judiciaire à Miami et qui connut la notoriété, notamment avec son roman adapté au cinéma en 1995, « Juste Cause » et en 2004, il reçoit le Grand Prix de Littérature Policière avec « L'Analyste » qu'il écrit en 2002..



Ce roman très "fouillé" et très bien documenté, qui rend très bien l'atmosphère qui règne dans les hôpitaux psychiatriques, cette galerie de portrait qui défile sous nos yeux, Nappy, qui se prend pour Napoléon, « Cléo » qui se prend pour la dernière reine d'Egypte, Cléopâtre, tous ces gens dont les familles ne veulent plus, qui n'en ont plus ou qui sont simplement « oubliés » là et dont personne ne se soucie à part le Docteur Gulptilil et le Docteur Evans, qui gèrent un quotidien routinier, sans se poser de questions, qui ne remettent jamais leur diagnostics en cause.



Tout cet univers « carcéral » de fous, et cette enquête qui slalome et zigzague entre les esprits tordus et perdus des schizophrènes, catatoniques, attardés mentaux ….. Tous, tous sauf un !!! Un qui n'est pas celui qu'on croit. Cette chasse en milieu clos, n'enlève rien au suspense très bien mené et distillé brillamment au fur et à mesure des chapitres, par l'auteur.
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Le loup

Un roman très jouissif !L'auteur nous manipule à la manière de l'excellent Les Apparences de Gillian Flynn.Le petit Chaperon Rouge revisité ,avec un Grand Méchant Loup maître-chanteur et 3 victimes potentielles qui vont nous surprendre.J'aime décidément beaucoup John Katzenbach.
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L'analyste

Un thriller stupéfiant et machiavélique au suspense insoutenable !



Rares sont les thrillers qui réussissent non seulement à captiver le lecteur et le tenir en haleine durant 500 pages, à le surprendre et le déstabiliser tout au long d' un récit aussi mouvementé qu' imprévisible, mais aussi à provoquer en lui de telles poussées d' adrénaline et d' émotions fortes que leur lecture restera gravée dans sa mémoire comme un moment de pur bonheur tellement elle aura su mettre ses nerfs à rude épreuve et le manipuler d' un bout à l' autre.



"L' Analyste" fait incontestablement partie de ces livres-là qui constituent une sorte d' élite, la crème de la crème, en matière de suspense, d' un niveau bien supérieur et difficilement comparable à celui de la moyenne des innombrables pseudo-thrillers publiés chaque mois.



Grand Prix de littérature policière 2004, le roman de Katzenbach est donc déjà un classique du genre, absolument incontournable et à lire toutes affaires cessantes!



L' auteur fait ici preuve d' une maîtrise absolue dans la construction de son récit, en créant une histoire aussi déroutante que machiavélique, entre course contre la montre, échanges vertigineux d' identité, traque haletante et impitoyable, mêlant chausse-trappes et retournements de situation à un rythme effréné qui ne faiblit pas un instant et nourrit une tension presque insupportable.



Difficile donc d' en dire plus sur la trame du récit sans en dévoiler au moins l' une des innombrables surprises, mais ce formidable thriller impossible à lâcher surprendra et réjouira à coups sûrs même les plus blasés des amateurs de suspense et d' émotions fortes!...
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Une histoire de fous

Ayant adoré "L'analyste" (doux euphemisme) , je decidai de reiterer l'experience Katzenbach avec "Une histoire de fous" et c'est encore du tout bon Jacques!



Le contexte rappelle immediatement "Vol au-dessus d'un nid de coucou" a la difference pres qu'ici , excepté l'histoire se deroulant essentiellement au sein d'un asile psychiatrique , le sujet est tout autre : la poursuite d'un serial-killer!!!

L'histoire s'articule autour de trois personnages principaux :

-Francis (c-bird) , "doux" dingue descendant en droite ligne de Jeanne d'Arc et schizophrene à ses heures perdues..

-Peter (le pompier ) , exact pendant de Nicholson , hanté par un passé dont il ne peut se defaire et acolyte fonceur de Francis..

-Et Lucy Jones , collaboratrice du Procureur , trainant egalement une part d'ombre , qui vient completer ce trio pour le moins etonnant!

Au regard de ces 750 pages , je n'ai pas le souvenir de m'etre ennuyé une seule seconde , l'histoire est fluide , sans fioritures , et y va de son lot de surprises et de rebondissements , jumeaux necessaires au genre qu'est le Thriller!

Encore une fois , j'ai été bluffé par le finish qui , non seulement , tient la route mais n'est pas baclé comme bien souvent dans le genre..



Une histoire de fous , a devorer avec ou sans entonnoir sur la tete!!
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Faux coupable

Deux cent pages plaisantes au début, on a l'impression de découvrir un auteur sympa, en tout cas plus sympa que le méchant du livre, un amoureux obsessionnel qui terrorise la fille, forcément très séduisante, d'un professeur d'histoire à l'Université. Tout cela se passant en Nouvelle-Angleterre. Bref le méchant est obsédé par Ashley, rêve de passer sa vie avec elle et la persécute continuellement. Sa famille se demande également comment sortir de ce problème et se débarrasser de ce dangereux prédateur. Au début je me le demandais aussi. Et puis ensuite une autre question est apparue "quand donc va finir ce roman interminable qui a au bas mot 400 pages de trop ?". Moyennant quoi je me suis quand même farci le livre en entier pour en arriver à la conclusion suivante : espèce d'idiot (c'est moi) tu aurais du arrêter dès que cela ne te plaisait plus.

Résumons : un début sympa et puis après 200 pages ont a l'impression que l'auteur n'a plus aucune bonne idée, c'est infiniment délayé. Dialogues poussifs, intrigue sans intérêt. Quand à la fin (sans intérêt aucun à mon goût) je crois que je l'ai déjà oubliée (alors que j'ai fini le livre il y a trois jours), le moment final ayant été télescopé par le plaisir d'en avoir terminé avec ce roman au total vraiment insipide à mon goût.
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L'analyste

Thriller / roman noir

L'année 2019 sera l'année où j'ai lu l'analyste de John Katzenbach ...

un gros pavass de 700 pages mais je ne les ai pas vu passé !!!

Oui il s'agit d'un thriller mais je ne sais pourquoi je l'ai vraiment ressenti comme un roman noir ... La descente aux enfers du docteur Starks psychanalyste ... Un roman psychologique où on accompagne notre héros à la recherche du pourquoi de ce qui lui arrive ... Ensuite, un retournement de ouf que je n'attendais pas du tout !!! Un livre surprenant, glaçant, stupéfiant ... je pense que je ne l'oublierai jamais !!! Un livre tournant dans ma vie de lectrice
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Juste cause / Scorpion noir

De temps a autre j'ajoute ce que j'ai lu avant que Babelio existe et ce bouquin que j'ai aimé lire en fait partie





A l'époque il y a 24 ans la lecture de ce livre fut pour moi un plaidoyer contre la peine de mort, je ne peux en dire autant aujourd'hui ma vision de la peine de mort à beaucoup changé.

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Le loup

De John Katzenbach, j'avais adoré L'analyste, pour lequel les avis étaient mitigés. Une fois encore, pour Le Loup, les avis sont mitigés, certains ont aimé, d'autres pas du tout. Moi ? j'ai adoré !



3 femmes reçoivent le même jour, une lettre anonyme. Dans cette lettre, une personne qui se fait appeler Le Grand Méchant Loup leur annonce qu'elles vont mourir. Elles ne savent pas quand, ni comment. Ces 3 femmes si différentes vont réagir plus ou moins de la même manière. Pourquoi elles ? Qui ? Quand ? Comment ? Autant de questions sans réponses qu'elles n'auront de cesse de se poser.



Elles n'ont rien en commun si ce n'est la couleur de leur cheveux : roux. Elles ne se connaissent pas. Quelques temps après avoir reçu la lettre, elles vont en recevoir une autre leur donnant juste un lien youtube. Les 3 vont alors se voir sur un film. Le Grand Méchant Loup les suit, les traque et elles, elles ne savent rien. L'angoisse monte petit à petit. Mais Jordan, la plus jeune, réussit avec des manips informatiques à contacter les 2 autres rousses. Elles vont alors s'unir pour tenter d'inverser la tendance. Le traqueur peut-il devenir le traqué ?



Voilà pour l'histoire. Personnellement j'ai beaucoup aimé ce livre. Dès les premières pages on est dans l'histoire. Contrairement aux 3 rousses, on comprend pourquoi cet homme les a choisi elles et quel est son but. Tantôt on se retrouve du côté du Grand Méchant Loup, tantôt du côtés des Rousses. Le rythme est haletant, sans répit. On est tenu en haleine jusqu'à la fin. Que dire de la fin ? Je ne m'attendais pas du tout à cette fin. Je l'ai trouvé très originale et même surprenante.



Je fais donc partie des gens qui ont apprécié ce roman. Et je ne regrette pas du tout mon achat pour le coup. J'ai passé un agréable moment de lecture avec un bon thriller. Pas de sang à profusion, mais beaucoup de tension, de stress et d'angoisse. Et j'avoue que c'est ce que je recherche dans un trhiller, qu'il me fasse trembler. Moi j'ai tourné les pages une par une en me demandant ce que j'allais découvrir. Encore un chapitre. Oh et puis encore un autre.... Bref, je l'ai dévoré comme le Grand Méchant Loup dévore le petite chaperon rouge....
Lien : http://aubazaardeslivres.blo..
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Une histoire de fous

Une histoire de fous.



Trouvé intact dans ma bibliothèque (pas de corne, pas de marque page) abandonné depuis sa sortie en 2005 aux presses de la cité. Fallait-il- l’exhumer. Sans doute .



C’est du lourd : 700gr (je l’ai pesé), qu’il faut maintenir en équilibre pour pouvoir en tourner les 550 pages. Je recommande une lecture assise dans un fauteuil confortable ou debout devant un lutrin. Au lit torticolis.



Pour le contenu on parle en tonnes : Francis Petrel entre à 21 ans dans un HP en 1979 et aux states se trouve confronté au monde effrayant des dingues et de leurs médecins. C’est pénible moins que dans « Nuit » (voir critique) qui représente pour moi un paroxysme, mais tout de même, il parait impossible de s’exfiltrer de ce maillage serré où chaque parole ou action d’un patient est interprétée de manière à l’engloutir un peu plus.



Dans cet enfer John Katzenbach vient glisser une intrigue intéressante soit, mais hautement improbable. Il n’empêche que le mécanisme fonctionne lentement dans cette mélasse oppressante même si le livre vous tombe lourdement des mains quand le micro sommeil vous a surpris au milieu d’un raidillon littéraire.



On progresse dans cette bien nommée histoire de fous, en s’interrogeant soi-même sur la lucidité et le bons sens qui nous incite à tourner les pages. Dans cet aspect-là le livre est tout à fait réussi puisqu’il conduit le lecteur à se poser la question de sa propre raison.. (Au moment où j’écris, une araignée de 3cm aux pattes velues apparait sur le mur derrière l’écran de mon ordi, je lui assène 700 gr de Kaztenbach… Adieu)



La fin n’est pas satisfaisante, (comme celle de cette araignée qui est tombée derrière le cercle rouge d’un miroir retourné et qui n’est peut être vu sa taille que simplement étourdie) laisse le lecteur dans le doute d’avoir tout bien compris.

Depuis 79 tout a changé parait-il. Espérons-le.



Mais comment ce livre est-il arrivé dans mes rayons sans être ouvert? Hallucination ou complot...Et pourquoi réapparaitre il y a trois jours ?

Brrrrrrr.







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