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Critiques de Jorge Luis Borges (366)
Le livre de sable

Ces treize nouvelles de Jorge Luis Borges nous laissent sur notre faim. Souvent vraiment très courtes (moins de 10 pages, pour certaines), elles ont souvent pour point commun de commencer par une description classique d'une décor et d'une situation, mais de finir brutalement par une chute qui arrive trop vite et nous laisse en attente d'une vraie fin. L'écriture est plaisante, il y a une philosophie constante de l'absurde et aussi du conte fantastique. Cela, c'est le meilleur. Mais nous ne sommes tout de même pas captivés par ces récits, qui ne sont peut-être pas véritablement au niveau de la réputation de l'auteur.
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Bibliothèque personnelle

Si Borges avait été inscrit sur ce site, ce livre représenterait le contenu de sa bibliothèque (l'ensemble des notes de lecture des ouvrages auxquels il aurait attribué 5 étoiles, sans doute)...

Traduction de la 4ème de couverture: "Au moment de son décès, Borges avait complété les prologues des 64 premiers titres d'une sélection de 100 qui devaient former une collection limitée par ses propres choix. Il écrivit sur ces textes, témoins de ses préférences littéraires: 'Je souhaite que cette bibliothèque soit aussi diverse que la curiosité inassouvie qui m'a induit, et continue de m'induire à explorer tant de langues et tant de littératures'."

Diverse, cette collection l'est résolument! S'y côtoient les plus grands classiques de tous les temps (ex. Virgile) et des oeuvres quasi inconnues, oubliées, ou "mineures" d'auteurs plus connus; la question des genres "illégitimes" y est aussi bien tranchée par l'inclusion de certains titres par ex. de science fiction...

Surtout, deux caractéristiques de l'univers narratifs borgesien apparaissent dans ce petit livre: d'abord sa préférence pour la nouvelle par rapport au roman, et particulièrement pour le fantastique; deuxièmement son appartenance culturelle nettement européenne (ce qui n'est pas atypique pour les intellectuels argentins, à l'encontre des autres Sudaméricains) et spécifiquement britannique: on croirait avoir devant les yeux la bibliothèque d'un lettré anglais (admiratif d'une certaine littérature française et attentif à l'Allemagne, la Russie, l'Italie, l'Espagne, bien entendu) de fin XIXe siècle.

Petits bémols: hélas ces prologues sont très courts (pas plus de 2 pages chacun en moyenne), laissant le lecteur sur sa faim, surtout si l'on a à l'esprit l'ouvrage similaire de cet autre Euro-argentin qu'est Hector Bianciotti. De plus Borges préfère souvent parler non des ouvrages mais de leur auteur, ce qui donne parfois une forme un peu encyclopédique aux prologues, au lieu d'expliquer les raisons de l'élection particulière de l'ouvrage en question.
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Chroniques de Bustos Domecq

Ce recueil de courtes nouvelles de J.-L. Borges, écrites en collaboration avec A. Bioy Casares, avait jusqu’ici échappé à mon attention. Je viens de le lire et… il ne passera certainement pas à la postérité dans ma mémoire !

Il s’agit en quelque sorte de plaisanteries littéraires, toutes semblables les unes aux autres, bâties sur le modèle de la nouvelle intitulée "Pierre Ménard auteur du Quichotte" et incluse dans "Fictions". Le paradoxe élevé au rang d’amusement littéraire n’est pas ma tasse de thé. Par certains côtés, ces textes me feraient presque penser à un mauvais Georges Pérec. Je vais vite oublier ce livre et garder mon admiration pour d’autres nouvelles de Borges.
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Fictions

Suprenant Borges qui ne laisse pas entrer facilement dans ses récits. Fictions, livre le plus conseillé et le plus lu de l'auteur argentin, demande à son lecteur de s'adapter.



S'adapter d'abord parce qu'il faut de solides références littéraires pour capter toute l'intelligence des textes. S'adapter ensuite parce que le style de Borges déstabilise, de prime abord.



Imaginez un savant mélange d'une écriture réaliste à la Balzac, d'un fond fantastique à la Poe, et d'une atmosphère proche des contes persans. On classe Borges parmi les auteurs les plus talentueux du siècle sans doute pour ce style qu'on ne peut attribuer à aucun autre. Ca perturbe et ça étonne, cette signature dans l'écriture.

L'atmosphère, elle, dérange parce qu'elle n'est pas traditionnelle des écrits fantastiques. Trop mélangée avec celle du conte, l'écriture rend un univers qui n'est pas palpable et donc qui chamboule les sens, en pleine lecture.



Les rêves sont forcément agités si l'on s'endort avec Borges.



Si la forme est novatrice, ou unique, le fond l'est tout autant. Borges refuse les limites, interroge les sciences, met le monde sens dessus dessous.



Fictions n'est pas un recueil de nouvelles comme on le présente souvent. C'est un livre de textes courts, difficilement définissables en terme de genre. Des textes mixtes, qui nécessitent qu'on y reviennent. Avec Borges, la fonction de deuxième lecture prend tout son sens.

Fictions est découpé en deux parties. La première est composée de huit pièces. Celle qui, à mon sens, est la plus sublime s'intitule Examen de l'oeuvre d'Herbert Quain. La septième. Borges explique dans son prologue : « J'ai préféré écrire des notes sur des livres imaginaires ». Et c'est ce qu'il fait dans ce septième texte. L'auteur interroge la littérature (sa littérature ?) à partir de l'oeuvre fictive d'un auteur fictif.



« Flaubert et Henry James nous ont habitués à supposer que les oeuvres d'art sont rares et d'une réalisation laborieuse; le XVIe siècle ne partageait pas cette opinion désolante. (…) La bonne littérature est assez commune et c'est à peine si le dialogue de la rue ne la vaut pas ».



Que dirait Borges aujourd'hui, devant les milliers de livres édités chaque année ? Probablement pas que l'oeuvre d'art est si évidente que cela. C'est vrai, le dialogue de la rue c'est déjà de la littérature, Céline l'a prouvé douze ans avant lui ; mais de là à dire qu'il suffit de composer un livre pour entrer en littérature, il y a un fossé que je ne franchirais pas aussi vite que lui.



« Il se rendait compte avec une entière lucidité du caractère expérimental de ses livres : admirables peut-être par leur originalité et une certaine probité laconique, mais non par les vertus de la passion », écrit Borges dans ce même texte. Et le lecteur de se demander, au risque de faire s'étrangler les structuralistes, ce que Borges met de lui-même dans ses réflexions littéraires.



Dans ce texte, la critique du monde des livres n'est pas silencieuse non plus : « les soirées péripatéticiennes de conversation littéraire ». Dans le sens de prostituées ? Ou de promeneurs ?



Mais l'apothéose est amenée par son analyse mathématique d'une oeuvre de Quain. Qui décide d'écrire un livre à plusieurs possibilités, avec plusieurs fins. Un roman qui comprend neuf romans à lui tout seul. Borges nous en explique les tenants et les aboutissants à base de mathématiques et de schémas à équations.



Car, si les livres sont présents dans chaque texte, comme un objet sacré au-dessus du monde, ou qui l'expliquerait, les chiffres et la physique semblent porter l'oeuvre de l'auteur.



Le mélange de références à des auteurs réels et imaginaires, comme le mélange de réalisme et de fantastique dans l'écriture, vient lui aussi bouger les lignes, à tel point que le lecteur s'y perd et se demande si un tel ne serait pas éventuellement aussi réel qu'un Wilde ou un James auxquels il fait référence en permanence.



Sublime également ce court texte intitulé La bibliothèque de Babel, sorte de métaphore du monde, sorte de texte universel.



C'est vrai qu'on ne sort pas pareil d'une lecture de Borges. Il déplace les lignes. Et réalise des écrits fantastiques qui sont plus que ça, qu'il ne faudrait pas ranger si vite dans ce genre, qui sont l'exemple même et compliqué de ce que peut être un texte mixte. Un texte parfait.



Fictions, Jorge Luis Borges, Folio, 185 p.
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Fictions

Un livre difficile à lire, parfois dans le vocabulaire et la compréhension mais il reste le livre de mes 20ans qui a changé à jamais ma vision de la littérature. L'imagination de Borges est sans limite, et chacune des nouvelles dans ce livre nous fait marcher le long d'un précipice où notre esprit décide ou non de se laisser tomber. Borges nous transporte dans un univers de rêves enivrants et avec délectation pour nous faire perdre pied ! Dans tout les cas on s’en relève transformé, la réalité se prolongeant dans un songe et inversement !
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Six problèmes pour don Isidro Parodi

Je comptais sur le nom des auteurs pour me captiver, mais las, je n'ai pas les codes pour entrer dans leur littérature. Beaucoup de noms dont je ne sais s'ils sont réels ou pas, beaucoup de références à la vie en Amérique du sud que je ne connais pas. Chaque nouvelle -au nombre de 6 comme dit dans le titre- débute par ces noms et références et me perd quasi définitivement. Dommage. D'autant plus déçu que je me faisais une joie d'ouvrir ce livre à la si belle couverture et aux noms d'auteurs si prestigieux.
Lien : http://www.lyvres.over-blog...
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Histoires étranges et fantastiques d'Amérique l..

Une belle introduction à la littérature d'Amérique latine avec le genre qui a fait sa célébrité: le fantastique, l'étrange... Il est bien sûr difficile de faire une critique globale d'autant de textes (plus d'une trentaine). La sélection est dense et concerne surtout les auteurs classiques (les ouvrages les plus récents datent des années 80). Pour ma part, j'ai pris cette anthologie comme une mise en bouche car les nouvelles laissent à peine découvrir une facette des auteurs et de leur style (évidemment comment faire avec des monuments tels que Borges, pour ne citer que lui?). De plus certains textes sont extraits de nouvelles, d'où la sensation parfois de rester sur sa fin. En tout cas le but de cet ouvrage est atteint en ce qui me concerne: j'ai bien envie de me plonger plus sérieusement dans l’œuvre de certains des auteurs présentés et j'ai passé un bon moment avec des histoires parfois drôles, grotesques, ou terribles. La folie n'est jamais loin dans ces textes, à moins que ce ne soit tout simplement la magie du continent qui nous déboussole...
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Le livre des êtres imaginaires

Une source intarissable d'inspiration. Poètique et encyclopédique. A mon avis très utile à quiconque s'interesse au folklore et légendes du monde entier.
Lien : http://amourmagiechocolat.bl..
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Six problèmes pour don Isidro Parodi

Ecrit comme un amusement intellectuel entre deux amis, ce roman est composé de six énigmes. L'écriture est.. comment dire... alambiquée, tortueuse ... pénible à lire. C'est un exercice amusant au début mais au-delà de 100 pages j'ai lâche l'affaire. Un livre offert en cadeau avec l'achat de deux poches. J'en ai eu pour mon argent ;)
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Oeuvres complètes, tome 1

D'une grande érudition!On en sort plus intelligent de ses oeuvres!
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Les conjurés (précédé de) Le chiffre

L'ivresse des listes dans Borgès
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Fictions

Je l'avais lu en espagnol il y a très longtemps et je n'étais pas sûre d'avoir tout compris. Je l'ai relu en français et j'avais tout compris en fait! Certaines nouvelles sont des sortes d'analyses d'oeuvres (fictives ou réelles je ne sais pas). Je ne les ai pas lu. Trop difficile. Les nouvelles de fictions sont incroyables ! J'ai adoré. Borges a une imagination sans borne.
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Le Sud et autres fictions

Borges a quelque chose du magicien. En un tour de phrases le lecteur est perdu, ramené puis replongé dans une écriture faite de pensées-lianes, forgeant un récit complexe qui nous noue autour de sa trame. Des nouvelles inégales mais toutes réussies, on ne se lasse pas de ces histoires à chute. Un coup de cœur pour « Les ruines circulaires ».
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Manuel de zoologie fantastique

De l'Amphisbène au Zaratan, en passant par le Cerbère, le Centaure, le Dragon, les Gnomes, le Golem, les Elfes, le Kraken, les Pygmées, le Satyre, le Simourgh et les Djinns ... ce manuel de zoologie imaginaire regroupe plus d'une centaine de créatures issues du folklore, des légendes et des mythes de toutes les cultures du monde, de la Chine à l'Arabie en passant par la Perse et les sociétés précolombiennes, du folklore juif et des mythes nordiques, etc., mais également quelques êtres imaginaires sortis de l'imagination de quelques maîtres de la littérature fantastique, comme Kafka, C.S. Lewis, Poe ou Swedenborg.
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Le Sud et autres fictions

Nouvelles tirées de son œuvre Fictions.

Mon avis va être court car je n'ai pas grand-chose à en dire.

Une limite floue entre réalité et fiction qui m'a parfois perdue, au point de me faire perdre le Nord.

Mon esprit pendant ma lecture était à l'image de la couverture, tel un labyrinthe dont je ne trouvais pas la sortie.

Je ne sais pas si c'est la traduction ou le style de l'auteur qui m'a autant dérouté.

Est-ce le ton que j'ai trouvé un peu trop élitiste ? Ou n'était-ce tout simplement pas une lecture pour moi ?

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Le rapport de Brodie

Un livrd qui ne fait pas ses quarante ans tant il reste moderne,lisible et interressant encore aujourd'hui.Une facon ideale de decouvrir la litterature d'Amérique latine avec une de ses tetes d'affiche.L'histoire est interressante,le style moderne et la lecture facile.A ne pas rater !
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Fictions

Interessant mais très difficile a aborder. Je me suis accrochée car tout le monde me disait que c'est une oeuvre marquante !!! J. L. Borges, se livre dans bien des chapitres à des jeux de l’esprit et à un exercice de style ingénieux dans cette production foisonnante de l’imaginaire. Borges, immense érudit qui nous donne sans cesse l’impression qu’il a tout lu, nous invente des mondes souvent labyrinthiques et polyphoniques où l’on en vient à douter du réel tant il se confond avec l’imaginaire. Par ailleurs, le style dense et particulier de Borges demande une période d’adaptation. Et il faut savoir d’entrée que la lecture de « Fictions » va être une épreuve dont il faudra sortir vainqueur ! Avis aux amateurs !

On remarquera que certaines des nouvelles sont totalement absconses tandis que d’autres sont parfaitement limpides et facile à lire. On passe de l’ésotérisme au policier mais toujours dans le bizarre. Et puis souvent on se perd dans des phrases qu’il faut relire et relire tout en n’étant pas persuadé qu’elles soient essentielles à, la compréhension de l’histoire, notamment dans « Trois versions de Judas » où Borges écrit : « En Asie mineure ou à Alexandrie, au second siècle de notre foi, quand Basilide proclamait que le cosmos était une improvisation téméraire ou mal intentionnée d'anges déficients, Nils Runeberg aurait dirigé avec une singulière passion intellectuelle un des petits couvents gnostiques. Dante lui aurait destiné, peut-être, un sépulcre de feu; son nom grossirait les catalogues des hérésiarques mineurs, entre Satornile et Carpocrate; quelque fragment de ses prédications, agrémenté d'injures, resterait dans l'apocryphe Liber adversus omnes haeres ou aurait péri quand l'incendie d'une bibliothèque monastique dévora le dernier exemplaire du Syntagma."
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Fictions

Un de ces rares livres que je peux lire et relire sans me lasser, car chaque fois, je trouve un sens nouveau dans le labyrinthe de symboles que Borges y a tracé. Certes, les nouvelles sont de style variés et traitent de sujet bien différents. Je suggère de commencer par La Loterie a Babylone, la Bibliothèque de Babel, Le Jardin aux Sentiers qui Bifurquent, La Mort et la Boussole. Les themes du hasard, du langage, du temps, de la vie et de la mort y sont traités avec virtuosité.

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Fictions

Je n'ai lu que quelques unes des nouvelles de ce livre, pas dans l'ordre ce qui est peut être un tort mais je n'arrivais pas à accrocher aux premières histoires. Il y a de nombreuses références que je ne connais pas. J'ai abandonné cette lecture assez vite. J'ai été assez hermétiques au style borgésien.
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L'Aleph

Une lecture qui me réjouissait autant que je ne l'appréhendais.

Étant une adepte de la littérature de Garcia Marquez, le réalisme magique qui caractérise l'oeuvre m'attirait beaucoup. J'ai également entendu d'autres comparaisons avec Lovecraft : le recueil marquait encore un point de plus. J'ai donc sauté le pas, lorsque j'ai vu le recueil sur ma liste de lecture de cet été, pour mon cours de littérature.

MAIS.

Finalement, je suis assez mitigée et frustrée par cette lecture, qui m'a laissé plutôt indifférente, et que je n'ai pas su apprécier à sa juste valeur, à mon grand désarroi. Effectivement, l'abondance d’érudition et de références peut paraitre alléchantes pour toutes celles et ceux qui adorent se cultiver, mais dans le cas de l'Aleph, cette accumulation m'a perdu.

Par ailleurs, la caractérisation alambiquée des personnages les rend finalement assez inaccessibles au lecteur, et peinant à s'identifier à l'un deux, on décroche constamment (d'autant plus que les personnages changent toutes les vingt pages !). J'avais l'impression de passer à côté de pas mal de détails, qui font l'intérêt de la nouvelle en question.

J'espère trouver d'avantage de plaisir et percer les mystères de cette oeuvre, dans le cadre de mon cours à la rentrée.
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