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Critiques de Jorge Semprun (195)
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L'Ecriture ou la vie

Dans L'écriture ou la vie, Jorge Semprun part d'évènements relatifs à son emprisonnement à Buchenwald et à la libération du camp, et déroule à partir de là l'histoire de sa vie. D'avant et d'après. Espagnol, il a fuit son pays en compagnie de ses parents pour trouver refuge en France. Étudiant en philosophie, il raconte ses rencontres avec les intellectuels de l'époque, les discussions dans le camps et la bibliothèque.



Peu à peu, au fil de ma lecture, j'ai compris le titre. J'ai compris que ce récit, cette expérience, Jorge Semprun n'a pu l'écrire qu'après un long processus qui m'a fait pensé à la résilience. Tant qu'il revivait intensément ce qu'il avait vécu là-bas, seule la mort pouvait ressortir dans son écrit.



Jorge Semprun s'éloigne progressivement donc de son expérience des camps pour nous plonger dans l'expérience de l'écriture. Car ce récit est multiple et aborde diverses thématiques : la notion de patrie et de "ra-patriement", l'expérience des camps évidemment, la philosophie et la poésie, l'amour...



Le tout est servi par une plume que j'ose qualifier de magnifique. Semprun témoigne de son talent littéraire. S'il utilise la répétition, c'est pour bien faire entendre au lecteur combien tel événement ou telle réflexion l'a puissamment marqué. L'ensemble est sobre et lyrique en même temps. Majestueux et poétique. Émouvant et réservé.



Peut-être ai-je fait l'erreur de débuter par cet ouvrage de Jorge Semprun dans lequel il évoque à plusieurs reprises d'autres écrits, notamment Le grand voyage évoqué à de nombreuses reprises, mais je n'ai au final conservé aucune frustration de ne pas saisir l'ensemble des références qu'il évoquait. Je sais désormais que je poursuivrai ma lecture de ce grand écrivain et conserve de cette première rencontre un sentiment de puissance littéraire rare.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Le Grand Voyage

Lu il y a bien longtemps, ce livre marque et ne laisse pas indifférent. Encore aujourd'hui je me souviens de la force d'évocation de ce "Grand voyage", je me souviens les odeurs des corps debout serrés lors de ce voyage interminable en train où chacun cherche un peu d'air frais.

Rarement un livre ne m'a autant ouvert les yeux sur la réalité de ce drame des exterminations de la Seconde Guerre Mondiale.

A l'école, j'aurais préféré avoir ce roman à lire plutôt que le journal d'Anne Franck...
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L'Ecriture ou la vie

L’écriture est belle néanmoins j’ai eu le sentiment d’une telle mise à distance nécessaire probablement pour se reconstruire après les camps qu’elle ne m’a pas touchée et que je n’ai pas du tout été émue par cette narration et par son auteur... en outre de nombreuses Digressions intello littéraire m’ont perdue. Tout comme j’ai pu me perdre dans ces nombreuses femmes. Bref, bof bof
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L'Ecriture ou la vie

[Lecture scolaire _ Filière Littéraire]

L'écriture ou la vie est un récit autobiographique de Jorge Semprun, écrivain espagnol.

Dans ce livre, l'auteur nous fait part de son vécu dans les camps de concentration à l'époque de la seconde guerre mondiale. Il raconte son quotidien, les horreurs auxquelles il doit faire face chaque jour...

Dur et bouleversant, ce livre retient toute notre attention sur l'écriture profonde d'un terrible vécu et les conditions de vie difficiles des prisonniers en tant de guerre.
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Le Grand Voyage

Pour dire l'impossible et pourtant si réelle vérité sur les camps de la mort , ce livre s'attache au "voyage " vers l'un de ceux çi . Normalement dans un livre , dans la majorité des histoires il y a une étincelle de vie , y compris dans les livres les plus sombres , sauf qu'ici d'étincelle il n'y en a point . Ici c'est l'abomination du pire de l'étre humain que l'on voit , que l'on vis au travers de la prose de Semprun , pleine de poésie , et d'une force inébranlable . Que ceux qui applaudissent Voyage au bout de la nuit de Céline , lisent ce livre et ils auront vraiment devant leurs yeux l'une des plus belles pages des lettres du 20 éme siécle . Et surtout au lieu d'applaudir un type plus que douteux ils seront face a un texte écrit par l'un de ceux que Celine a critiqués , trés violemment , oui Semprun était juif , et c'est son histoire qu'il raconte ici , l'histoire de l'un des rares à étres sortis vivants de l'apocalypse hitlérien .... Un tel livre à sa place tout en haut du panthéon pour que jamais ceci ne se reproduise . Incontournable .
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Vingt ans et un jour

Ce livre ne m'a pas laissé franchir sa porte facilement. Un peu perdu, du mal à suivre les personnages, les espaces et les temps. Il m'a fallu un bon moment pour mieux comprendre la mécanique narrative, qui se révèle au final complexe et singulière. Comme une même histoire racontée plusieurs fois, distillée par fragments, mais pas tout à fait. Des aller-retours entre 1936, l'époque du fait (même si comme le dit Semprun lui-même à plusieurs reprises, on ne sait jamais vraiment quand commence une histoire) et 1956, où se joue une sorte de reconstitution. Le temps qui a passé, dans une société espagnole qui garde un pied dans la guerre. Un arrière-plan politique très dense, et la question du désir, omniprésente. Par bonheur, et quel bonheur, Semprun, dans un rapport intime avec l'histoire, dévoile la "salle des machines", la fabrication d'un livre résolument alambiqué !

Et ce livre m'a aussi offert une petite vanité, moi qui aime les livres qui font aimer les livres : la joie de chercher dans ma bibliothèque les livres assez nombreux cités par Semprun. En particulier les Nouvelles exemplaires de Cervantes.
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Exercices de survie

Un petit livre de 110 pages, véritable document posthume que l’auteur n’aura pas achevé, sa maladie et son décès en auront stoppé la réalisation.

D’après l’éditeur, le projet de JS, débuté en 2005, était d’entreprendre le travail de mémoire de ses événements vécus, et nous les transmettre en 4 à 5 volumes. Ici, il aborde son engagement dans la résistance en 42, son arrestation sur dénonciation, la torture qui a suivi et la déportation à Buchenwald, suivi de ses années de militant communiste clandestin dans l’Espagne franquiste…

Il y avait de la matière, mais si peu développé en 100 pages !

Il s’en dégage cependant, comme dans l’ensemble de ses autres ouvrages, une belle qualité d’écriture, lyrique malgré la gravité des sujets traités, profonde d’émotion, de pudeur, de réflexion engagée, d’analyse pertinente des faits et du comportement humain. Une philosophie de vie.

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La deuxième mort de Ramon Mercader

Un jeu de piste déroutant, voisin de l'hallucinatoire, dans les rues d'Amsterdam. On ne sait qui roule pour qui...



Semprun est un maître des descriptions. Qu'il s'agisse de décrire le célèbre tableau de Vermeer, la Vue de Delft, ou une prostituée dans sa vitrine, il nous fait découvrir des sensations que peu d'auteurs sont arrivés à égaler.



Et puis, il y a le contexte historique, le jeu d'espions de la guerre froide. Les fondements politiques, le dévoiement du communisme par la bureaucratie soviétique, évoqué dans quelques courtes séquences aussi impitoyables que désespérantes.



En prime, je ne peux m'empêcher de penser que si le communisme soviétique a connu la fin que l'on sait, le monde dans lequel nous vivons en possède aussi quelques traits peu enviables. En quelques phrases assassines, Semprun lâche deux ou trois vérités d'aujourd'hui: comme la vie est simple quand on l'accepte telle qu'elle, et surtout, quand on est tombé du bon côté de la vie; ou la classe ouvrière n'est plus que la productrice inerte d'une plus-value manipulée par la bureaucratie. Remplacez bureaucratie par élite dominante auto-proclamée, et le résultat est le même.



Je n'avais encore rien lu de cet auteur. Époustouflant. Par le style, la densité, la variété et la profondeur des thèmes abordés, je l'ai trouvé nettement supérieur à la série des gens de Smiley, qui m'avait pourtant séduite à ses débuts (le dernier de la série, Retour de service, étant à mon avis celui de trop).
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Netchaïev est de retour

J’ai beaucoup de mal à écrire une critique cohérente sur ce roman qui ne l’est pas, à mon sens.

D’une part, l’auteur exprime des opinions marquées sur le terrorisme d’extrême gauche en faisant montre d’une grande érudition sur le sujet.

D’autre part, l’ensemble est écrit dans un style de roman d’espionnage, voire de roman de gare.

Je n’ai pas du tout été passionné par ce livre que j’ai parfois été tenté de laisser tomber. Je me suis entêté et je suis allé jusqu’au bout, mais au final je n’ai pas changé d’avis. Donc, j’aurais dû le lâcher avant la fin.

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L'Ecriture ou la vie

La première chose à dire sur ce genre de témoignage à propos de la seconde guerre mondiale, c'est avant tout que c'est un livre qui ne peut pas être qualifié de bon ou de mauvais, et il m'est tout simplement impossible de le noter ou de le classer.

Ensuite, c'est un témoignage que j'ai du lire dans le cadre d'un cours de FAC de Mr. Jeannelle sur La mémoire.

La première partie du livre concerne ce qui se passe véritablement dans les camps, la mort, le besoin de survivre, comment ça se passe. On ne nous décrit pas la mort, ni même la sélection qui est faîte à l'entrée des camps, ce n'est pas le but de ce récit que nous pouvons, en revanche lire dans Si c'est un homme de Primo Levi.

La deuxième partie du livre exprime le retour après Buchenwald, la douleur, la peur de ne pas être cru, le besoin de parler, et à la fois de se taire.

Et la troisième partie exprime la douleur et le besoin de l'écriture, de revenir sur ce qui s'est passé, pour ne pas oublier, tout en restant dans l'optique que J. Semprun était un communiste.

C'est un témoignage touchant, comme on en lit peu. Il est question de se mettre dans la pensée, et l'horreur de quelqu'un qui a vécu les camps tout au long de sa vie et pas seulement sur les années mêmes de la Seconde Guerre Mondiale.

L'écriture de Jorge Semprun confond parfaitement sa pensée : les allers et retours dans le temps, la difficulté d'exprimer ce qui s'est passé et comment on y survit quand on a vécu la mort et qu'on en est revenu. C'est un livre à lire, pour lequel j'ai d'autant plus de respect qu'il est cru, et qu'on ne cherche pas à traduire chaque mot pour mieux les comprendre, tout comment on ne traduit pas les différents passages en espagnol, allemand et italien. (Ce qui n'empêche en aucun cas la compréhension du livre.)

Cependant, si vous recherchez un livre qui décrit les conditions de vie des camps, passez votre chemin, cela ne vous apportera rien, car justement, il n'est pas question de raconter l'horreur là-bas, c'est une question de la survie ou de la mort d'un homme. Ce n'est pas un témoignage à chaud, cru, c'est un témoignage qui a été mûrement réfléchi pendant des années et qui ne conviendra pas à un public seulement "curieux" et désireux de connaître ce qui s'est passé dans les camps pour ne pas que ça recommence.
Lien : https://www.facebook.com/Aur..
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L'Ecriture ou la vie

Le livre qui m'a le plus marqué pour comprendre l'état d'esprit de quelqun, Jorge Semprun, militant communiste qui revenait du camp de Buchenwald et le sentiment d'étrangeté qui ressentait face à l'insouciance de la population, rien n'était plus comme avant, et personne ne soupçonnait ce qu'il avait vécu, un mur d'incommunicabilité était maintenant présent entre lui et les autres, ceux qui fêtaient la libération, jai en mémoire cet épisode ou il parle de son ami Maurice Halbwachs, sociologue Français qui récite des vers de Baudelaire pour se donner du courage, il mourra de la dysenterie le 16 Mars 1945
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Adieu, vive clarté..

Ce livre est interessant parce qu'il décrit ce qu'ont vécu les républicains espagnols, chassés par la guerre civile, et en exode en Europe ou au Mexique. Adolescent entre 1936 et 1939, fils de diplomate, Jorge Semprun nous raconte cette vie. Son milieu privilégié (son père était d'abord diplomate à La Haye, avant de rejoindre Paris) l'a amené à connaître de brillantes personnalités, hommes politiques, économistes, écrivains, poètes.... Tout cela se lit plutôt bien. Mais pourquoi cet auteur brillant et cultivé a-t'il trouvé utile de nous narrer sa découverte adolescente de l'univers des femmes et de la sexualité? Et pourquoi complique-t'il notre lecture en ne suivant jamais une chronologie logique, et en usant de va-et-vient dans le passé de manière aussi systématique et désordonnée? Ceci n'est donc pas, et de loin, le grand livre de Jorge Semprun.
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L'Ecriture ou la vie

quel livre! On ne peut sortir indemne d'une telle lecture...J'ai été bouleversée par cette lecture...Il se récitait des poemes appris avant la guerre pour tenir dans cet enfer qu'ont été les camps de la mort....
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L'Ecriture ou la vie

On a là un roman, est-ce vraiment le bon terme, traitant de la déportation d'une façon différente de ce qu'on voit d'habitude. On a droit à quelques anecdotes de la vie dans le camps de Buchenwald, mais l'auteur nous offre surtout au fil du livre sa réflexion liée à ce récit, même entre-liée pourrait-on dire. C'est là que les choses sont vraiment intéressantes, et c'est cette prise de recul et ce lien entre les événements, le vécu et ce que cela peut évoquer intellectuellement à l'auteur qui va être délicieux.

L'auteur va ainsi nous faire découvrir la vie littéraire de l'époque, et nous allons parcourir avec lui des parties de sa vie. L'alternance entre les récits de moments de vie et les réflexions personnelles aide à rendre le tout agréable et entraînant.
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La deuxième mort de Ramon Mercader

Pour mieux comprendre le dernier livre de Léonardo Padura : "L'Homme qui aimait les chiens"
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Le Grand Voyage

Un vieux Folio acquis au début des années quatre-vingt et jamais lu. Parce qu’une génération, la mienne, voulait mettre l’horreur à distance, qu’elle croyait savoir tout en ne sachant pas, que tout cela devait être passé et révolu. Et puis il y eut le 7 octobre, l’exigence intime de se retourner, de reprendre par la bonne voie les aiguillages passés de la lecture et j’ai lu successivement La Nuit d’Elie Wiesel et Le Grand voyage de Jorge Semprun. D’Auschwitz-Birkenau à Buchenwald. Là où Wiesel exprime incroyablement la mort et la mort de l’humanité, Semprun y célèbre la vie, la force inouïe de l’humanité, de la solidarité, du gars de Semur à qui il est collé pendant ce grand voyages, les « copains », copains d’infortune et de combat, ceux qui sont tombés, le gars de Semur, ceux qui ne reviennent pas, ceux qui en réchappent. Le voyage de l’horreur vers l’horreur pire encore est avant tout un voyage intime, une voyage dans la mémoire, un voyage vers l’avant, un voyage vers l’après, une leçon inouïe de résilience – un mot qui n’existait pas encore – et de résistance. La résistance de l’intérieur et de la pensée, un grand voyage dans l’âme et l’esprit de l’auteur. Simplement un homme qui a choisi d’être libre, coûte que coûte, et quand la liberté a totalement la liberté, il lui reste le champ infini de la liberté de ses pensées et de son regard. Un regard qui est le seul acte possible encore pour dialoguer avec un « copain » à l’entrée de Buchenwald. Il s’est tu pendant seize ans car à peine sorti du camp, il n’a pas voulu être un ancien combattant, un de ceux qui rebâchent, qui ne vivent que par et pour le passé. Il a choisi de demeurer qui qu’il lui en coûte – et ce qu’il exprimera à travers Juan Larrea dans La Montagne blanche – avant de pouvoir toujours vivant s’armer de mots, choisir l’écriture. Le grand voyage, ce voyage que chacun de nous doit emprunter, pour lire, pour avoir, pour comprendre, pour espérer. Parce qu’il y eut le 7 octobre !
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L'Ecriture ou la vie

Voilà un livre qu'il n'est pas facile d'aborder. Un livre puissant, comme souvent lorsque l'on aborde le sujet de l'Holocauste et de la Déportation. Surtout lorsqu'il s'agit du témoignage d'une victime. Certains n'ont jamais pu parler, d'autres ont utilisé la parole pour que jamais plus l'Histoire ne se répète.



Jorge Semprun utilise l'écriture comme une sorte d'exutoire à ses souvenirs. Il chercher à guérir en racontant son histoire, en vain. Pendant longtemps, il n'a pas pu écrire, il n'a pas pu raconter l'horreur. Il l'a finalement fait, de longues années après la Libération et son récit est glaçant. Ce livre est une belle histoire de résilience, d'un homme qui cherche à panser des plaies qu'il n'aurait jamais dû avoir.



Je sais que beaucoup de personnes apprécient les récits liés à cette période de l'Histoire. Celui-ci est authentique, véridique. Lisez-le, chaque témoignage est nécessaire pour que perdure la Mémoire.
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Le Mort qu'il faut

Quel coup de poing dans le ventre que ce livre !



Car Semprun y raconte son expérience de déporté à Buchenwald. Autant dire que l’ambiance est très lourde.



Heureusement, l’auteur nous épargne les images de violence ; la description de la vie au camp suffit amplement à comprendre. Malgré le contexte terrible du livre, j’en retiens la belle plume de Semprun, son extraordinaire érudition, ses réflexions philosophiques puissantes. Et puis l’humour dont il arrive malgré tout à parer ces horreurs, sans doute pour mieux s’en extraire.



Au cœur de l’inhumanité, Semprun raconte les bouts d’humanité, qu’il cultive comme des fleurs fragiles qui vont grandir un jour et peut-être parvenir à effacer le reste.



J’ai refermé le livre en poussant un « ouf » de soulagement. Ouf, d’avoir la chance de pouvoir m’enfuir de cet enfer. Ouf de pouvoir retrouver ma vie tranquille, ouf de n’avoir pas eu à me plaindre d’autre chose que de la cantine du resto U, lorsque j’avais 20 ans.



Je ne relirai sans doute pas du Semprun, ce n’est pas une expérience franchement agréable. Mais il faut l’avoir lu, au moins une fois. Comme un livre-vaccin, pour ne pas oublier que la bête immonde est toujours là, en nous, cachée sous le vernis fragile de la « civilisation ». Qu’elle est prête à se réveiller à la moindre frustration, au moindre affront, au moindre visage différent du nôtre. À Srebrenica, à Alep, à Marioupol, elle a montré qu’elle n’avait rien perdu de sa vigueur, que rien n’avait changé.



D’ailleurs, moi, est-ce que je suis bien sûr de ne pas l’abriter aussi un peu, derrière mes colères, mes agacements, mes rancunes ?


Lien : https://marc-torres.fr/
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Anthologie de la poésie française du XXe siècle, ..

Il y a quelque temps, j'ai eu l'occasion de me pencher sur le premier tome de cette anthologie; maintenant je me suis attaqué au tome 2. L'édition dont je dispose est parue en l'an 2015. J'ai ainsi découvert une grande quantité de poètes qui n'ont écrit qu'au XXème siècle et dont certains n'étaient pas encore décédés lors de la publication du livre. Jorge Semprun, qui a écrit la préface, indique aux lecteurs que cette anthologie est quasiment "exhaustive".

Je ne connaissais pas du tout la plupart de ces auteurs. J'ai maintenant une petite idée sur leur production. Dans l'ensemble, je n'ai pas eu énormément de coups de coeur lors de ma première lecture. Une autre lecture serait souhaitable, dans quelque temps. Sur Babelio, j'ai déjà mis en citation cinq poésies, que j'ai bien appréciées.
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L'Ecriture ou la vie

Après avoir vécu les camps, soit on écrit pour en parler et on en meurt, soit on arrête d'en parler et on essaie de vivre. Il a choisi la première voie et c'est tout le tragique de ce livre.
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