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Critiques de Jules Verne (2768)
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Vingt mille lieues sous les mers

Au risque de heurter les fans, adorateurs et autres aficionados de Jules Verne, j'ose avouer — oui j'ose — que j'ai toutes les peines du monde à lire, et plus encore à m'enthousiasmer, pour ce livre célèbre, au style précis, si précis, — oh oui précis, combien précis ! — précis jusqu'à l'ennui total... Étonnant mélange de laxatif et de soporifique.



Ce ressenti ne semble pas être le reflet de la majorité (du moins de la majorité de ceux qui s'expriment, la nuance est d'importance) mais je me dis néanmoins que ce que j'éprouve, d'autres peuvent l'éprouver également et donc que cela pourra peut-être leur être utile ou profitable. Qui sait ?



Dans la première partie, j'ai souffert atrocement de cette espèce de catalogue, façon Quid de la haute époque, où l'on passe d'une litanie technique sur chaque rivet ou chaque tête de boulon du Nautilus à une litanie zoologique sur la classification des madrépores (et pourtant je suis biologiste marine de formation et je me suis mortellement ennuyée) puis à une litanie géographique où aucun degré de latitude ni de longitude ne vous sera épargné, pour enfin passer à une litanie historique où l'on vous énumère toutes les dates et tous les découvreurs de tel ou tel îlot perdu de la Micronésie sub-équatoriale.



Pouaahhoouuffff ! C'est éprouvant et, si je dois trouver quelque chose de positif à dire, il me faut louer l'immense somme de recherches et de travail qu'a dû représenter l'écriture de ce livre pour l'auteur, mais ça n'en fait pas, à mes yeux, un chef-d'œuvre pour autant, bien au contraire.



Si j'ai hissé ce livre péniblement jusqu'à deux étoiles, c'est que j'ai malgré tout bien aimé la personnalité du capitaine Némo, un bon vieux misanthrope, père d'une maxime merveilleuse : " Ce ne sont pas de nouveaux continents qu'il faut à la terre, mais de nouveaux hommes ! "



La deuxième partie, sans être mieux écrite ni très différente (toujours aussi verbeux, toujours les mêmes listes interminables de noms latins auxquels l'auteur ne semble comprendre goutte, par exemple les phoques sont pour lui des cétacés) est un soupçon plus intéressante et laisse plus de place au suspense.



L'auteur s'y engage beaucoup plus avant dans l'imagination, laissant de côté la réalité et le plausible, avec par exemples son exploration de l'Atlantide, son passage secret entre la Mer Rouge et la Méditerranée ainsi que son avancée jusqu'au pôle sud à bord du Nautilus et presque en bras de chemise.



Ce livre fut pour moi une déception sur quasiment toute la ligne. Moi qui raffole de la littérature française du XIXème de type Balzac, Stendhal, Hugo ou même Dumas, j'ai bu ici mon calice jusqu'à la lie. Toute cette glose pas folichonne m'évoque davantage les traductions d'Edgar Poe par Baudelaire que les auteurs sus-nommés et que je considère être d'un tout autre calibre.



C'est vrai, il faut reconnaître ce qui est, ce livre a un intérêt historique d'anticipation. Mais ouille, ouille, ouille, que cela a trèèèèèès mal vieilli contrairement à d'autres romans d'anticipation et de science-fiction.



Les ficelles d'écriture sont grosses, malhabiles et deviennent des câbles assez costauds pour soulever le Nautilus ! Le domestique Conseil est pathétique à souhaits (déjà rien que le nom dont Jules Verne l'affuble !), le harponneur Ned Land (n'en parlons pas !) est une bonne grosse et grasse caricature du bûcheron canadien, bref, vous avez compris, inutile d'en dire plus...



Voilà, ne m'en veuillez pas, je vous ai donné sincèrement mon avis, mon tout petit avis qui ne signifie pas grand-chose, maintenant, c'est à vous de voir et de juger en espérant que ce livre ne soit pas pour vous comme il le fut pour moi, vingt mille lieues sous l'éther !
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Voyage au centre de la Terre

Professeur en minéralogie, Otto Lidenbrock est un « terrible original » (p. 3). Quand il trouve un manuscrit de l’explorateur islandais Arne Saknusemm, il décide de suivre ses indications pour se rendre au centre de la Terre. Il entraîne avec lui son neveu Axel, que ce voyage inquiète au plus haut point, et un guide islandais, Hans, qui se révèle plein de ressources et de courage. Le périple commence par une descente dans le cratère du volcan Sneffel, porte ouverte sur le centre de la Terre. Pendant plusieurs semaines, les trois hommes s’enfoncent dans les profondeurs du volcan et de l’écorce terrestre. De découvertes en surprises, leur périple est aussi passionnant qu’il est dangereux.



Le professeur Lidenbrock est le type même du savant extravagant, enragé de découverte et convaincu de la suprématie de la science. Il ne s’arrête pas aux principes et ne croit qu’à l’expérimentation. « Les faits, suivant leur habitude, viennent démentir les théories. » (p. 203) Ce qui motive ce périple incroyable, c’est l’occasion de perfectionner une science et de développer un savoir. « Ni toi ni personne ne sait d’une façon certaine ce qui se passe à l’intérieur du globe, attendu qu’on connaît à peine la douze-millième partie de son rayon. » (p. 48) Avoir la primauté de la découverte est une obsession au 19° siècle, époque fabuleuse pour l’avancée des sciences et des connaissances.



Axel endosse le rôle du sceptique, voire de l’inquiet. « Descendre dans un tromblon, […], quand il est chargé et qu’il peut partir au moindre choc, c’est œuvre de fou. » (p. 139) A contrario, le professeur Lidenbrock est un savant dont la science est la seule foi. Il ne doute jamais et si tout l’émerveille, c’est parce que rien ne l’étonne puisque tout est possible. Devant la fascinante architecture souterraine et l’étonnante géographie intérieure du globe, Axel s’exclame toujours alors que le professeur Lidenbrock se réjouit devant ce qui est.



Très à la mode au 19° siècle, le cabinet de curiosités est un sujet que Jules Verne exploite souvent dans ses romans. Dans Voyage au centre de la Terre, ce cabinet prend des proportions gigantesques. L’objet d’étude n’est plus confiné dans la chambre ou le laboratoire, mais observé in vivo. « Jamais minéralogistes ne s’étaient rencontrés dans des circonstances aussi merveilleuses pour étudier la nature sur place. Ce que la sonde, machine inintelligente et brutale, ne pouvait rapporter à la surface du globe de sa texture interne, nous allions l’étudier de nos yeux et le toucher de nos mains. » (p. 183 & 184) Ce qui passionne et motive le professeur, c’est l’invention au sens premier du terme, à savoir la révélation de ce qui existe, la découverte de ce qui était caché, même si tout cela ne quittera jamais les profondeurs de la terre.



Ce roman est un des voyages extraordinaires imaginés par le prolifique auteur. Pour Jules Verne, tous les domaines et toutes les sciences pouvaient être objets de littérature, qu’il s’agisse de profondeurs marines dans Vingt-mille lieues sous les mers, de l’espace dans De la terre à la lune ou des airs dans Cinq semaines en ballon. Toutefois, il ne s’agit jamais d’étaler un savoir, mais bien de le partager et de l’associer avec une réflexion plus large. Ici, Jules Verne propose une cosmogonie inversée : en descendant vers le centre du globe, ses personnages remontent aux origines de la vie, vers les âges primitifs du monde.



Ce voyage extraordinaire est l’un de mes favoris, car c’est celui qui s’ancre le plus dans l’improbable, l’incroyable et le fantastique. Et pourtant, à grand renfort d’arguments scientifiques, Jules Verne parvient à rendre ce voyage crédible. Ça se lit sans compter les pages. Arrivée au terme du roman, j’en redemande ! Voici une lecture que je conseille sans aucun doute aux jeunes lecteurs avides d’aventure.

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Un billet de loterie : le numéro 9672 - Frrit..

🎵Ne m'appelez plus jamais "France"

C'est ma dernière volonté🎵

Michel Sardou-1976-

----🎶----🚢-----🎶-----

Mon bateau va sombrer

Je n'ai plus que ce billet

Je le confie à Dieu pour qu'il te le fasse parvenir

Et, puisque je n'y serai pas, je te prie d'être là quand il sera tiré !

Adieu chère fiancée...

Il faut respecter ces dernières volontés

Phrase devenue un refrain une enchère, une loterie

Le France 1979, c'est Norway, un nom qui scande dit navy

Le vent qui se déchaîne, la pluie qui tombe à torrent...

1882-Bergen (il y pleut 360 jours par an)

tirage de loterie-c'est Mistral gagnant...

Ne l'appelez plus, il ne peut revenir

Culte pour un souvenir.



Correctif édition Hachette 1946

Illustrations de A. Pecoud

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Voyage au centre de la Terre

Je persiste dans ma découverte des classiques de la littérature, je n'avais pas encore lu Jules Verne, à soixante ans il était temps non ?

Si j'ai choisi ce "Voyage au centre de la Terre", c'est que c'est un titre emblématique de l'œuvre de l'auteur, l'autre raison c'est qu'il s'agit de l'édition illustrée par Édouard Riou, j'avoue que les images ont toujours sur moi un attrait certain, à plus forte raison sur une liseuse où elles sont assez rares.

J'ai apprécié le style, même s'il est "daté" avec ses tournures et expressions d'un autre temps, le langage y est particulièrement policé, je n'ai pas relevé ne serait-ce qu'un "saperlipopette", c'est dire.

J'ai aimé la construction du scénario, classique et cohérente, un peu moins aimé l'intrigue et ses invraisemblances, mais il s'agit là d'un récit d'aventures qui ne se soucie pas trop de réalisme.

Pour tout dire, j'ai adoré lire la mise en place du scénario et les préparatifs de l'expédition qui sont tout à fait logiques, et moins les péripéties qui trainent en longueur en plus d'être peu crédibles.

J'ai aimé les personnages, le professeur Lidenbrock, savant déterminé et intransigeant, Axel son neveu, embarqué dans cette expédition un peu contre son gré, et enfin Hans, le guide islandais, taciturne et efficace.

L'histoire commence avec la découverte d'un parchemin codé de runes anciennes qui s’échappe d’un vieux manuscrit, œuvre d’un alchimiste islandais du 16e siècle. Après d'intenses efforts de réflexion de la part de notre professeur émérite, ce parchemin révèle l'entrée d'un passage vers le centre de la Terre situé dans un volcan islandais, l'aventure peut commencer.
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Voyage au centre de la Terre

Où le lecteur met ses pas dans ceux du professeur Otto Lidenbrock et de son neveu géologue Axel ou comment, partant de Hambourg et pénétrant dans les entrailles de la terre en Islande, nos deux aventuriers en ressortirent... Non mais vous ne voulez pas non plus que je vous raconte le livre ? Vous n'en aurez pas une miette de plus !



"Voyage au centre de la terre" est, comme son titre l'indique, un voyage au centre de la terre. Comment est-ce possible ? Avant de lire le célèbre roman de Jules Verne, je n'en avais aucune idée moi non plus mais il a suffi de me laisser guider et entraîner dans cet incroyable périple pour y croire à mon tour.



Je pense avoir moins "frémi" que si j'avais lu ce roman enfant mais j'ai tout de même passé un bon moment de dépaysement. Monument de la littérature fantastique classique, ce roman aura tout de même risqué de perdre mon attention à plusieurs reprises lorsqu'il s'est agi d'analyser les théories scientifiques permettant d'étayer l'odyssée du professeur et de son neveu. Que voulez-vous, quand on n'a jamais rien compris aux sciences...



Enfin, je citerai Axel, notre narrateur, apostrophant son mentor : "Savez-vous, mon oncle, [...] que nous avons été singulièrement servis par les circonstances jusqu’ici !". Cette petite phrase résume à elle seule mon sentiment vis-à-vis de Jules Verne : tout vient heureusement à point et tout finit bien. Un constat qui présente le léger inconvénient de ne plus vraiment surprendre la lectrice exigeante que je suis devenue et qui aurait apprécié un peu plus de suspense.



Toutefois, rendons à César... euh, à Jules, ce qui lui revient : incroyable conteur, fantastique rêveur, lui seul a le pouvoir de vous emporter très très loin dans l'imaginaire en moins de 300 pages. J'espère bien que des générations de lecteurs continueront à savourer ses nombreuses aventures.





Challenge 19ème siècle 2015

Challenge ABC 2015 - 2016

Challenge PETITS PLAISIRS 2014 - 2015
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Michel Strogoff

Magnifique voyage que celui du capitaine Michel Strogoff à travers la Russie, jusqu'à Irkoutsk.

Ce Voyage Extraordinaire est l'un des premiers que j'ai lus pour l'avoir étudié lorsque j'étais en primaire.

J'avais alors été marqué par deux choses : le voyage en lui-même pendant lequel on avale les Verstes pour rallier le grand Est en compagnie du héros ; et la scène où Ivan Ogareff brûle les yeux de Strogoff.

On découvre, heureusement, un épilogue heureux, tant pour Michel Strogoff que pour le Tsar et pour la jeune Nadia.

C'est une belle histoire, magistralement contée par Jules Verne dont le qualificatif d'enchanteur prend ici tout son sens.
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L'Ile mystérieuse

L'île Mystérieuse est un excellent roman de Jules Verne qui fleure bon l'aventure et qui, selon moi, est très représentatif des idées de son auteur et de son époque. Il raconte l'histoire de cinq personnages : l'ingénieur Cyrus Smith, son domestique Nab, le journaliste Gédéon Spilett, le marin Bonadventure Pencroff et l'adolescent Harbert. Pour échapper au siège de Richmond où ils sont retenus prisonniers par les Sudistes pendant la guerre de Sécession, ils décident de fuir à l'aide d'un ballon. Pris dans un ouragan, ils échouent sur une île déserte qu'ils baptiseront l'île Lincoln. Après avoir mené une exploration de l'île, ils s'y installent en colons et commencent à la civiliser. Rapidement ils réalisent qu'une présence semble veiller sur eux et les aide dans toutes les circonstances difficiles, voire tragiques.



Jules Verne est considéré comme un des pionniers de la science-fiction (bien que peu de ses oeuvres puissent, selon moi, être admises comme relevant de ce genre), un romancier à l'imagination fertile. Et pourtant son oeuvre est profondément ancrée dans son époque. Cela se voit dans les 500 millions de la Begum, imprégnée du sentiment anti-allemand post défaite de 1870 (dans un registre politique donc) mais également dans l'Île Mystérieuse qui véhicule beaucoup de valeurs et idées prégnantes au XIX siècle (dans un registre plus philosophique) : croyance dans l'idée de progrès, portée par une science triomphante, venant à bout de tous les problèmes, une nature vue comme source de matières premières à exploiter, et qu'il convient de civiliser, au risque de redevenir sauvage (comme le personnage de Ayrton). Ici l'humain a besoin de la société pour prétendre à ce titre, société que Cyrus Smith et ses compagnons s'emploient à recréer. C'est donc bien en tant que produit de son époque que Jules Verne se démarque de l'héritage de Defoe et de son Robinson Crusoé (qu'il admirait) pour qui, au contraire, la nature revêtait un caractère plus idéalisé et l'homme une humanité intrinsèque (mythe du bon sauvage avec Vendredi), même seul et dénué de culture.



Mais, au delà de ça, l'Île Mystérieuse est avant tout un excellent roman d'aventure avec des personnages forts, bourrés d'ingéniosité qui relèvent tous les défis. L'île, en tant que telle, est un décors idéal pour mettre nos héros à l'épreuve et propice à stimuler l'imagination, par cette touche de mystère que l'auteur prend soin de maintenir le plus longtemps possible. Indéniablement un des meilleurs romans de Jules Verne.



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De la Terre à la Lune

Que faire de ses ouailles, quand, président d’un club d’artilleurs, on doit occuper ses membres, éminents savants, experts en balistique et qui s’étiolent parce qu’aucune guerre ne se profile à l’horizon ?



Le génial Impey Barbicane sans doute fasciné par l’astre de la nuit, propose d’envoyer un boulet de canon sur la Lune, à l’aide d’une pièce d’artillerie qui prendra la forme d’un énorme canon, capable de propulser un projectile jusque sur notre satellite.



Beau projet propre à exciter la curiosité du lecteur et qui personnellement m’a fait à la fois sourire et me pâmer d’impatience, car j’avais envie de savoir comment ils allaient s’y prendre en plein XIXème siècle où le radioguidage n’est ni possible, ni envisagé et où les connaissances de la Lune sont limités par quelques connaissances physiques que les instruments de l’époque ne permettent pas d’acquérir.



Jules Vernes soucieux de fournir aux enfants comme aux adultes, des notions d’astronomie et d’artillerie s’en sort à merveille, de même qu’il excelle sur un terrain bien dangereux qu’est celui de la physique et des paramètres dont on devra tenir compte pour mener à bien ce projet malgré quelques décisions bien dangereuses dont on appréciera certainement les effets dans le deuxième tome.



Il ne manquera pas de prendre en compte les répercussions mondiales, les réactions des populations face à cette apparente folie dont font preuve nos savants. Il nous offre un beau rebondissement dans le troisième tiers de son œuvre, rebondissement qui obligera le lecteur à ouvrir le tome suivant : « autour de la Lune ». N’ayant lu qu’un roman de Jules Vernes il y a plusieurs années, j’ai redécouvert son écriture, son génie, sa culture. Dans le présent roman, aucune manœuvre ni décision hasardeuse, un anticipation bien étudiée, une documentation sérieuse, et on pardonnera certains aspects de son projet dont il ne pouvait pas apprécier la vraisemblance à son époque, mais qu’importe, bien des œuvres d’anticipation imaginent des situations futures impossibles.



Quelques affirmations peuvent toutefois faire sourire bien qu’elles cadrent parfaitement avec les croyances de l’époque, à savoir, l’existence des sélénites que certains ne mettent pas en doute.



Jules Vernes écrivain intemporel que l’on peut lire avec passion, en gardant en tête durant la lecture qu’il vécut au XIXème siècle.



Je viens de terminer ce tome, mais ma curiosité n’est pas assouvie ! IL me faudra y remédier.
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Le tour du monde en 80 jours

Un savoureux récit d'aventures en mode steampunk

*

Et voilà, j'ai enfin dépoussiéré ma bibliothèque pour sortir un classique que je n'ai jamais lu . Shame on me :)

Jules Verne est pourtant le précurseur, le père de la science-fiction française. J'aurais dû commencer par lui.

Comme vous certainement, j'avais visionné le dessin animé des années 80 de cette célèbre histoire (où les personnages sont des félins, renards...).

Alors, est-ce la nostalgie qui s'est emparée de moi à la lecture de ce récit truculent ? Certainement.

*

Le début est un peu poussif. L'auteur prépare l'atmosphère si steampunk du 19eme siècle. Le pari est lancé et d'un coup, l'aventure commence pour de bon. Pas de fioritures, pas de précisions superflues, comme les héros, n'emportant que le strict nécessaire, la course contre la montre a débuté.

*

Le temps, parlons-en. Ici, il est partout, mis à toutes les sauces. Forcément, c'est lui qui scande l'aventure à proprement dite.

Ah, quel rythme effréné!

Entre péripéties, découvertes et rencontres malavisées, les héros sont bien malmenés. C'est ce qui fait son charme.

Et bien sûr, j'ai souvent pensé à Tintin, notre célèbre reporter, aventurier hors pair qui a également sillonné la planète entière. Lui aussi a su utiliser toutes les ressources, tous les moyens de transport à sa disposition.

*

Je regrette toutefois des situations trop "faciles" où la situation se rétablit d'un clignement d’œil (ou plutôt d'argent distribué). Dommage aussi que ce Phileas Fogg ne s'intéresse pas plus à ce qui l'entoure. Un peu de tourisme ne lui aurait pas fait de mal. (oui, j'ai trouvé ce personnage arrogant, froid et antipathique).

J'ai passé un très bon moment. Et dans une prose littéraire soutenue mais accessible.

Une parenthèse "vintage" délicieuse.

*

Petit bonus: durant ma lecture du roman, je l'ai entrecoupé de l'adaptation en BD (trilogie) qui complète mon imaginaire à merveille.
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Vingt mille lieues sous les mers

Eh, Jules, trop, c'est trop !



Evidemment, je comprends parfaitement que de ton temps, à cette époque charnière d'avancées scientifiques et technologiques, ton roman ait revêtu un rôle instructif autant que récréatif mais, sauf ton respect, pour un lecteur du XXIème siècle, ta narration prend vraiment des allures de régurgitation encyclopédique assez indigeste, d'autant qu'on le sait, tu es bavard.



Tout commençait bien pourtant avec la place VIP laissée à l'action, j'étais bien installée dans un trépidant roman d'aventures. Mais patatras, il a fallu qu'une fois embarqués à bord du submersible Nautilus, nos héros se transforment en ornithologues, zoologues et océanologues. Tu ne leur/nous auras épargné aucune espèce de crustacés, cétacés, planctons, cnidaires, métazoaires, et consorts.



Abreuvée jusqu'à plus soif de phycologie et de cétologie, il est fatal que la lectrice que je suis ait soupiré d'aise en tournant la dernière page de ton pavé wikipediesque, avec au cœur l'amer regret d'y avoir vu action et aventures englouties à vingt mille lieues sous les mers.





Challenge XIXème siècle 2019

Challenge MULTI-DÉFIS 2019

Challenge des 50 Objets 2018 - 2019

Challenge PAVES 2019
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Le tour du monde en 80 jours

J'ai adoré ce roman lors de ma première lecture quand j'avais une douzaine d'années. Relu récemment, il n'a pas pris une ride. Aventure, humour, rebondissements, tout est là. Comment faire le tour du monde avec les moyens les plus modernes pour l'époque !
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Voyage au centre de la Terre

Voilà encore un classique que je repoussais sans cesse et que je n'aurais pas dû laisser si longtemps sur mes étagères...



Dans Voyage au centre de la Terre, il y a un peu de tout ce qui peut plaire dans un récit : de l'aventure en terre totalement inconnue, de l'instruction (en géologie, minéralogie, géographie, cosmogonie et j'en passe...*), de magnifiques paysages (plaines, volcans, glaciers, lacs...), et une écriture passionnante (nul besoin de présenter la plume de Jules Verne, empreinte de légèreté, d'humour et de tension narrative).



Axel et son oncle Lidenbrock nous embarquent à leur suite en charrette puis en train et en bateau, de l'Allemagne jusqu'en Islande en passant par Copenhague. L'on prend plaisir à découvrir les paysages et les moeurs des contrées traversées mais le dépaysement est total lorsque Jules Verne nous décrit les paysages souterrains. Ils sont d'ailleurs totalement différents selon les zones traversées.



Je dois pourtant vous avouer qu'il y a quelques points (mineurs au vu de l'oeuvre) qui m'ont un peu chagrinée.

D'abord on frôle parfois la limite de la vraisemblance. Je pense à certaines "thèses scientifiques" présentées par les personnages principaux ou quelques détails pratiques (le radeau en bois qui ne brûle pas lors du passage de la boule de feu).

Le personnage de Hans, le serviteur Islandais, m'a beaucoup surprise également. Il ne semble exister que pour aider et sauver les deux personnages principaux et manque beaucoup trop de consistance.

Enfin, j'ai trouvé le final de ce récit assez expéditif. L'oncle Lidenbrock a plusieurs fois fait preuve d'insouciance en voulant rejoindre le centre de la terre au mépris de sa vie et celle de ses compagnons, mais il finit par accepter de remonter sans s'énerver (c'est pourtant un personnage assez sanguin).



Ce que je retiendrais de ce Voyage au centre de la Terre, ce sont ses paysages, son amour de la nature, son humour, l'imagination dont a fait preuve son auteur (la forêt de champignons, la bataille d'animaux antédiluviens sur cet océan gigantesque, l'orage apocalyptique !) mais, surtout, sa volonté d'interroger les limites de la science et l'évolution des connaissances scientifiques. Un livre passionnant en somme !



PS : les gravures d'Edouard Riou, qui agrémentent mon exemplaire, sont magnifiques !



*Connaissez-vous le secret de fabrication d'un véritable édredon ? https://fr.wikipedia.org/wiki/Eider_(oiseau)
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Le tour du monde en 80 jours

Lecture faite à voix haute pour ma fille de 10 ans (CM2)

Je n'avais jamais lu de roman de Jules Verne. Pour être honnête, heureusement qu'il s'agit ici d'une version condensée du roman. J'ai trouvé cette lecture un peu fastidieuse, surtout pour un enfant de primaire. L'histoire est simple et compréhensive, mais mon ressenti est surtout du au style de l'écriture. Les tournures de phrase sont complexes et un peu lourdes. On sent que ce n'est pas une écriture actuelle mais d'un autre siècle.

L'institutrice de ma fille a conseillé aux parents de les aider dans la lecture, et je comprends.

En tout cas, ce premier aperçu de Jules Verne ne m'a pas emballé plus que cela...

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Michel Strogoff

Voila le roman d’aventure par excellence, celui qui nous permet de retrouver notre âme d’adolescent. On ne présente plus Michel Strogoff, ce courrier du tsar qui traverse la steppe envahit par les tartares jusqu’en Sibérie pour délivrer une lettre au frère de son souverain. Multipliant les péripéties et les plus invraisemblables coïncidences, ce classique tient son lecteur en haleine jusqu’au bout. La scène la plus célèbre est bien sur celle ou Michel Strogoff a les yeux brulés par une lame d’épée incandescente et devient aveugle. Mais même cette infirmité ne l’empêchera pas de mener à bien sa mission avec l’aide de Nadia la jeune femme dont il est tombé amoureux sur le chemin. Deux journalistes sont là pour donner un peu de pittoresque à ll'histoire qui finira bien avec le triomphe de la civilisation sur la cruauté barbare. Un livre presque oublié qui fait pourtant partie de notre patrimoine (que fait Stéphane Bern ?)...
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De la Terre à la Lune

Lorsqu'on évoque Jules Verne, on emploie souvent le terme de visionnaire. C'est bien sûr totalement vrai mais cet aspect de l’œuvre de Verne ne doit pas faire oublier qu'il était avant tout un formidable conteur. Avec "de la terre à la lune", on a un aperçu de ces deux facettes de l'auteur.



Tout d'abord vulgarisateur, Verne livre beaucoup d'informations techniques et scientifiques en partant des connaissances de l'époque, extrapolant ces connaissances pour ensuite émettre des hypothèses, l'auteur fait preuve d'une belle érudition dans un début de roman très porté sur des aspects techniques. En effet, l'auteur passe d'abord en revue toutes les questions que poserait ce genre d'entreprise : quel type de projectile envoyer ? à quelle vitesse ? à quel moment précis faudra-t-il propulser l'engin ? dans quel matériau doit il être fabriqué ? etc... Peut-être ces considérations techniques ennuieront-elles certains lecteurs. J'ai trouvé que l'auteur parvenait à les rendre captivantes. C'est là une des preuves de la grandeur de Verne, rendre passionnantes des histoires de boulons et de métal.



Puis, juste au moment où le récit menaçait de tourner en rond et de devenir lassant, voilà que déboule Michel Ardan. Ah, Michel Ardan ! Quel personnage ! Rarement personnage aura aussi bien porté son nom. Michel Ardan, c'est sans aucun doute le summum du cool en 1865 ; élégance décontractée, charisme, éloquence, courage, audace. Le dicton "impossible n'est pas français" semble avoir été créé à son propos. Ardan réveille le récit, lui donne un coup de fouet, lui insuffle de la folie. Rien que pour ce personnage bigger than life, la lecture du roman vaut le coup.

Les autres personnages, bien que moins enthousiasmants de par leurs personnalités moins exubérantes, sont bien campés et intéressants.



Cette aventure est servie par une écriture élégante et dynamique et l'auteur fait preuve d'un sens de l'humour très plaisant.



En bref, un divertissement de haut niveau, intelligent et distrayant, à lire et à relire.



Challenge Multi-Défis 2016 - 22 (un classique du 19ème)

Challenge XIXème siècle 2016 - 4

Challenge Petits plaisirs 2016 - 13
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L'Ile mystérieuse

Cinq personnes s’échappent en ballon du siège de Richmond. Ils atterrissent sur une île qui présente toutes les richesses nécessaires à leur survie. La première partie montre comment grâce à l’ingénieur Cyrus Smith et ses connaissances, les naufragés peuvent faire du feu bien sûr, mais pas seulement. Ils travailleront le métal, l’électricité ou la vitre. Ils retrouvent une vie confortable mais la nature parfois ne l’entend pas de cette oreille.

L’île est-elle vraiment déserte ? Pas tant que ça, la partie la plus émouvante du livre est la rencontre avec Ayrton, un bandit abandonné sur l’île par son capitaine (Les enfants du capitaine Grant). Devenu sauvage et peinant à parler, il redevient humain au milieu des autres naufragés.

Les rebondissements sont nombreux et le livre est passionnant.

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Le rayon vert

Jules Verne savait aussi nous conter des histoires un peu différentes.

Le rayon vert appartient à une espèce de romans dans lesquels le grand auteur prend quelque distance avec la science (et les scientifiques) et offre un peu plus de place aux sentiments et aux légendes.

Ce livre brille donc comme un joyau dans la vaste production verniène.

Il offre au lecteur une belle peinture de cette écosse aux couleurs vive, rehaussée par une recherche têtue et exigeante de l'amour véritable, rare comme...Rayon vert!
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Michel Strogoff

Jules Verne est considéré comme un auteur pour enfants. Honnêtement, je trouve que Michel Strogoff est un peu dur à lire pour un enfant, surtout lorsqu'il s'agit des énumérations de noms russes, on a vite fait de poser le livre pour écouter les oiseaux chanter.

Mais il faut l'avouer, quelle aventure ! Pour accomplir ma mission et sauver la Russie, j'ai parcouru le long périple de Moscou à Irkoutsk, j'ai échappé aux vilains tartares à plusieurs reprises, j'ai traversé des fleuves aux noms imprononçables et bourrés d'embûches, j'ai aimé mon ami Nicolas Pigassof ainsi que ces deux reporters un peu loufoques qui me suivaient partout et j'ai secouru la belle Nadia (ou alors c'est l'inverse) car, en lisant ce roman, j'ai été Michel Strogoff, fier et courageux, loyal et aveugle ;-) à la portée de ma mission, chevalier servant et bien servi.

Alors tant pis si certains déplorent quelques erreurs et imprécisions, sans doute je dois avoir gardé mon âme d'enfant car j'ai adoré cette aventure à l'ancienne, agréablement écrite et très bien ficelée. Et pour terminer je me permets de piquer honteusement à berni_29 cette citation de Victor Hugo qui convient parfaitement à mon sentiment : "Ouvrir un beau livre, s'y plaire, s'y perdre, y croire, quelle fête !"

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Le Château des Carpathes

Alors, paradoxe n°1: ce n'est pas parce qu'on fait l'apologie de la science qu'on est guidé par ses préceptes. Ce roman en est une bonne illustration. Jules Verne fut un antidreyfusard notoire mais là on déborde largement sur la propagation de clichés antisémites. L'idée que les Juifs roumains étaient tous aubergistes, faisaient crédit et risquaient de devenir bientôt propriétaire de la Roumanie est absurde pour plusieurs raisons. En 1892, les lois roumaines interdisaient aux Juifs de tenir des débits de boissons depuis plus de dix ans et, dans la plupart des cas, leur interdisait aussi les licitations. La communauté juive n'excédait pas 300 000 (sur plus de 10 millions) d'habitants et, pour la prévision d'avenir, c'est encore pire : elle est aujourd'hui quasiment inexistante.

En dehors de ce bref paragraphe assez fâcheux, c'est un roman de science-fiction habile, dont l'action se déroule en Transylvanie, sans vampires, qui ne manque pas de références à la littérature locale : Miriota, la fiancée de Nic Deck est par exemple une référence à Miorița, la balade populaire roumaine. Le livre est court, l'intrigue simple, menée tambour battant.

Dans l'ensemble, elle révèle cependant un second paradoxe : ce n'est pas parce qu'on décrit, parfois fort narquoisement, une campagne superstitieuse qu'on s'élève au-dessus d'elle. L'ignorance du droit, de la démographie et autres conduit déjà à des clichés bien peu scientifiques mais, en plus, ce n'est pas forcément l'étude ou la ville qui ont le mieux préservé en Roumanie et ailleurs, contre les superstitions si l'on entend par là les croyances sans fondement scientifique. Panaït Istrati est un bon exemple : autodidacte, un des premiers à avoir critiqué les travers du communisme. On pourrait citer aussi Victor Anestin, Ana Novac, Gib I. Mihăescu, Anton Pann, Cilibi Moise et d'autres, alors que la science n'a pas préservé Céline des pires clichés, pas plus que, pour les Roumains, Ion Barbu. La thèse principale du roman (superstition des campagnes, heureusement que la science (urbaine) est là pour résoudre les problèmes), lourdement assénée, s'avère simpliste et en partie démentie par le roman lui-même, sans parler d'écrivains comme Robert Frost, Dylan Thomas, Emily Dickinson…

Néanmoins, on pardonne pas mal de choses (trop ?) à Jules Verne pour l'incertitude, le suspense et l'exotisme, ses descriptions de paysages, ses indications géographiques, qui nous rappellent tristement à quel point, à l'époque d'Internet, du bac +5 pour tous, de l'avion et des agences de voyages, on connaît peu le monde, même relativement proche.
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Voyage au centre de la Terre

Un roman d’aventures où la science est parfois malmenée, mais tellement addictif. À la suite de la découverte d’un manuscrit, le professeur Otto Lidenbrock entraîne son neveu Axel, en Islande pour vérifier ce qu’il vient de lire : le cratère d’un volcan éteint permettrait d’atteindre le centre de la terre. Contre toute attente (scientifique), ils découvrent le passage. Bien sûr, ils se perdent, se retrouvent, découvrent une mer sur laquelle ils naviguent en radeau, manquent d’être tués par des dinosaures marins. Ils font d’autres découvertes encore plus surprenantes et remontent à la surface de la Terre, de façon invraisemblable, mais prenante pour le lecteur.



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