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Critiques de Jules Verne (2778)
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L'Ile mystérieuse

En ces temps de confinement qu'il fait bon s'échapper dans un bon roman d'aventures.

En pleine guerre de Sécession ,cinq hommes, cinq Nordistes et un chien, sont retenus prisonniers des troupes séparatistes. Décidés à prendre la poudre d'escampette, nos cinq héros s'échappent à bord d'un ballon.

La tempête se lève. Nos héros sont malmenés et finissent par échouer sur une île déserte qu'ils vont s'approprier et baptiser "l 'île Lincoln".



Alors que les joueurs de koh Lanta meurent de faim et dorment par terre, nos cinq hommes parviennent à s'organiser afin de vivre normalement. L'ingénieur Cyrus Smith est un puits de connaissances et tout ce qu'il imagine il parvient à le faire. En cela il est aidé par Gédéon Spilett le reporter, le marin Pencroff, le jeune Harbert et Nab. Tous vont conjuguer leurs efforts pour ne manquer de rien: tabac, blé, élevage, chasse, baleine blessée qui s'échoue, bricolages ingénieux... et tout cela dans une bonne entente. L'île regorge de ressources tout comme ces hommes qui ne baissent jamais les bras.



L'écriture agréable m'a emportée loin en plein océan Pacifique.



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Le tour du monde en 80 jours

Qui aurait pu parier, à part Mr Fogg, de faire le tour du monde en 80 jours ? Personne. En passant par l'Inde, la Chine, le Japon et les États-Unis, Phileas Fogg et Passepartout, son domestique, gagnent des jours sur leur programme, grâce au Mongolia, un bateau qui arrive toujours en avance, mais en perdent aussi, ce qui fait durer le suspense. J'ai apprécié Phileas Fogg, car il est prêt, pour forcer des gens à lui obéir, à leur donner une somme importante. J'ai aimé l'arrivée de Phileas Fogg, car il croyait que son pari était perdu, mais il l'a remporté, car il avait fait le tour du monde vers l'est, il a donc gagné un jour. Il pensait être arrivé un dimanche, mais c'était un samedi !

Ce livre était mon deuxième Jules Verne, (après Voyage au centre de la Terre, et j'aimerais bien continuer à lire des livres du même auteur, par exemple L'île mystérieuse ou 20 000 lieues sous les mers.
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L'Ile mystérieuse

"L'île mystérieuse" est bien près de me réconcilier avec Jules Verne après l'ennui ressenti pendant la lecture de "Vingt mille lieues sous les mers", bien que ce roman-ci y soit lié par un chemin de traverse.



Pavé à la narration parfaitement structurée, "L'île mystérieuse" s'avère une robinsonnade convaincante et efficace, comme son titre le laisse supposer. Un groupe de soldats américains, prisonniers des Confédérés, s'échappe par les airs grâce à un ballon dirigeable qui, malheureusement pour ses occupants, est pris dans un ouragan au-dessus du Pacifique et s'échoue sur une île déserte au milieu de nulle part.



Mais qu'on se rassure, Jules Verne, comme à son habitude, ne laissera pas ses héros dans le dénuement mais fera au contraire appel à leur sagacité et à leurs compétences respectives. Coup de pot, parmi les naufragés, un marin quelque peu chasseur, un journaliste quelque peu médecin, un botaniste quelque peu géologue et surtout, un ingénieur généraliste, aïeul caché de MacGyver ! Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, l'île mystérieuse et inviolée qui accueille notre petite troupe possède en minéraux, végétaux et animaux tout ce qu'il faut pour vivre en autarcie lorsqu'on connaît son agronomie et sa chimie dans leurs basiques.



Ironie mise à part, "L'île mystérieuse" est un bon roman d'aventures qui contrairement à "Vingt mille lieues sous les mers" échappe à l'étalage encyclopédique des nomenclatures de l'Histoires naturelle. Les facilités employées par l'auteur ne servent qu'à rendre fluide un récit au rythme soutenu et aux nombreux rebondissements.



Un roman qui a séduit des générations d'enfants et d'adultes, et qu'il faut lire avec des yeux d'enfant.





Challenge MULTI-DÉFIS 2020

Challenge XIXème siècle 2020

Challenge PAVES 2020

Challenge des 50 objets
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Deux ans de vacances

Quinze enfants se retrouvent seuls à bord d’un navire en perdition. A la suite d’une imprudence de l’un deux, le bateau a gagné la haute mer alors que l’équipage était à terre. Pris dans une tempête, le bâtiment s’échoue sur une île déserte le long des côtes de l’Amérique du sud. Les naufragés s’organisent au mieux, et même si quelques moments de tension viennent troubler la cohésion du groupe, tout est mis en œuvre pour que les choses se déroulent sans anicroche. Les semaines et les mois passent et personne, semble-t-il, ne peut leur venir en aide. Jusqu’au jour où des brigands s’échouent à leur tour sur l’île. Une arrivée synonyme de grand danger pour les enfants mais paradoxalement, c’est grâce à cette intrusion sur leur « territoire » qu’ils vont pouvoir rentrer chez eux sains et saufs.



Deux ans de vacances, c’est la reproduction d’une société en miniature assaisonnée d’une grosse pincée de robinsonnade. L’intention pédagogique et morale est évidente : de jeunes garçons bien éduqués, en proie à des circonstances particulières et extrêmes, montrent un courage et une abnégation qui forcent l’admiration du petit lecteur.



Le roman respecte par ailleurs quelques codes propres au feuilleton, comme une bonne dose de suspense et l’enchaînement d’épisodes spectaculaires. Surtout, on constate que l’écrivain ne cherche jamais à angoisser ses lecteurs. Malgré, une situation particulièrement difficile, les signaux rassurants se multiplient dès que les choses prennent une tournure quelque peu dramatique : des aventuriers se perdent dans le brouillard ? Ils s’en sortiront sans dommages. Ils partent explorer une partie de l’île ? Tout se déroule sans encombre. Deux d’entre eux s’affrontent pour prendre la tête de la communauté ? C’est la raison qui finira par l’emporter. Leur chef est blessé à l’épaule ? Pas de panique, on nous explique que « la cicatrisation fut bientôt complète. Il ne lui resta plus qu’une certaine gêne dans le bras – gêne qui ne tarda pas à disparaître. » Comme s’il ne fallait jamais s’inquiéter pour ces quinze enfants.





En fait, une sorte de conformisme moral traverse cette aventure où les rôles sont parfaitement distribués. Ordre, courage, respect de la hiérarchie sociale, toutes les préoccupations de la bourgeoisie d’alors se retrouvent dans le récit. L’enfant avec les meilleures dispositions commande à une communauté disciplinée et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.





Tout cela n’est absolument pas choquant si on remet les choses dans le contexte de l’époque, mais il est également normal de constater que les lecteurs d’aujourd’hui on du mal avec ce type de roman. De mon coté j’ai retrouvé avec un certain plaisir l’auteur de Vingt mille lieues sous les mers car si son écriture et les valeurs qu’il dispense sont assurément datées, il cultive un art du dépaysement qui fait toujours mouche.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Les Indes noires

Jules Verne était avant tout passionné par les sciences. Il adorait la botanique, l’histoire naturelle, la géologie, et par-dessus tout vénérait l’ingénierie. En revanche il ne s’intéressait pas aux questions sociales. Celles liées à la révolution industrielle notamment, n’existaient tout simplement pas pour lui. De simples contingences, qu’ils seraient faciles de réduire grâce à l’accroissement de l’activité économique et au développement de nouvelles technique facilitant l’ouvrage.



Ce roman peu connu l’illustre particulièrement bien. De lecture rapide et agréable, il ne comporte que quelques cours de géologie (un peu datés) qu’il est facile de sauter. Sa principale particularité est de se dérouler presque intégralement dans une mine de charbon écossaise ! Une mine assez particulière, où tous les ouvriers sont heureux de travailler et en excellente santé, au point que quand les gisements s’épuisent, l’un d’entre eux décide de bâtir sa demeure dans une galerie abandonnée pour poursuivre la recherche, envers et contre tout, de nouveaux filons. De quoi vivent-ils, lui et sa famille, alors qu’ils passent leurs journées à explorer les galeries et vivent des centaines de mètres sous la terre ? On ne sait pas, mais ils sont en mesure d’offrir à leur invité un repas de fête écossais intégral, simple prétexte à Jules Verne pour une petite disgression culinaire et ethnologique (haggis en tête, bien sûr).



Peu importe du reste. La houillère (selon le terme de Jules Verne) est avant tout un magnifique théâtre pour héberger du mystère et une histoire trépidante, le tout agrémenté d’une petite romance et d’un harfang apprivoisé. Dans cette mine où l’on a bâti une ville souterraine équipée de tout le confort moderne, d’étranges ombres rodent dans les tréfonds obscurs ; des pierres se détachent soudainement et manquent de vous écraser ; d’étranges bruits résonnent dans les profondeurs…



Un Jules Verne inspiré, dans un cadre qui est l’exact orthogonal de ‘’Germinal’’. Cela étant, il est possible que les conditions de vie aient été meilleures dans les mines écossaises – ou tout simplement que la vie dans les terres pauvres des Lowlands ait été si dure qu’il n’en fallait pas beaucoup pour la rendre plus supportable.
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Voyages et Aventures du capitaine Hatteras

Je crains de ne pas être bien original en disant que Jules Verne a représenté une étape marquante entre mes dix et douze ans, avec la découverte d'une œuvre possédant la densité d'une véritable mythologie. Si Verne était pour moi la garantie de l'émerveillement, c'était aussi celle d'une lecture exigeante car il me fallait l'aborder par le versant abrupt du texte intégral (ma grand-mère, qui me les offrait les uns après les autres, était intraitable là-dessus, et elle a toujours soutenu que je n'avais pas lu Voyage au centre de la terre sous le prétexte que je ne le connaissais qu'en Bibliothèque Verte). Jules Verne, donc, c'est un âge de la vie, un âge qui passe comme tous les autres. Je n'avais même jamais eu l'idée d'y revenir jusqu'à une discussion qui se tint ici-même il y a quelques mois. Quel délice pourtant de s'y replonger !

Comme on s'en doute assez vaguement dès le titre, l'histoire est celle du capitaine Hatteras. Ce marin anglais est obsédé par son ambition de parvenir le premier au pôle Nord, et le livre raconte par le détail son expédition sur le brick qu'il a spécialement armé pour les mers polaires, le Forward.

Curieusement, Hatteras est assez absent de sa propre aventure : intelligent mais hiératique, inflexible, insensible aux éléments, il n'offre pas grande prise aux diverses calamités, ni aux débordements d'humanité. Il applique à tous, lui le premier, une règle de fer dont il ne dévie jamais. Fil directeur du récit, il n'en est pas la figure la plus intéressante. Les autres personnages ont davantage d'épaisseur, le véritable héros de l'histoire étant sans conteste le docteur Clawbonny, un puits de science pétri d'humanisme, bon vivant, éternel optimiste et incroyable débrouillard. L'ambivalence de caractère entre Hatteras et Clawbonny m'a fortement rappelé l'opposition que l'on pourra retrouver six ans plus tard entre le capitaine Nemo et le professeur Aronnax dans Vingt mille lieues sous les mers, comme si le premier couple préfigurait d'une certaine façon le second. Quant à d'éventuels personnages indigènes, ils se résument tout au plus à de vagues silhouettes « d'esquimaux » à peine entr'aperçues, ethnocentrisme oblige. Sur ce point, Verne est vraiment de son temps.

En indécrottable scientiste, l'auteur prête une attention maniaque à la véracité de son récit et consacre de longues digressions pédagogiques à l'histoire des explorations polaires. Elles sont d'autant plus intéressantes que l'écrivain s'appuie sur la correspondance et le journal de bord que l'explorateur Emile de Bray avait mis pour l'occasion à sa disposition. Autant dire que le caractère immersif du récit reste assez extraordinaire à cent-cinquante ans de distance. C'est tout simple : on a l'impression d'y être, et j'ai rarement eu aussi froid pendant une lecture.

Bien entendu, en 1865, Verne ne peut savoir à quoi ressemble le Pôle Nord, lequel ne sera pas atteint avant le début du XXème siècle. L'écrivain fait cependant preuve d'une retenue méritoire lorsqu'il livre enfin au lecteur ce que ses personnages y découvrent. Disons qu'il reste pour son époque dans les limites du plausible, et son erreur ne dénature finalement pas la valeur quasi-documentaire que possède son roman sur de nombreux aspects. Certes, on sait aujourd'hui que l'océan Arctique n'est pas (encore) libre de glaces, et que le Pôle ne se distingue pas spécialement par son activité volcanique. Le lecteur s'accommode pourtant fort bien des tableaux saisissants qui hantent les dernières pages, et d'autant mieux qu'ils renvoient à d'autres sublimes décors verniens que même la Bibliothèque Verte m'avait permis d'imaginer, n'en déplaise à ma grand-mère.
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Le tour du monde en 80 jours

Dernière lecture scolaire de ma fille de 12 ans. Cette fois-ci, je ne l'ai pas attendue pour le terminer (d'habitude on se la joue LC) car elle n'avance pas du tout. Je suppose qu'elle n'accroche pas ^_^



Qui ne connaît pas Philéas Fogg? Il me rappelle mon enfance.



https://www.youtube.com/watch?v=dpQqIn1w8Y0



Philéas Fogg fait le pari d'effectuer le tour du monde en 80 jours et mise la somme de 20.000 livres. Il quitte Londres sur le champ avec son domestique Passepartout qu'il vient tout juste d'engager. Il vont donc faire le tour du monde et y croiser la route du détective Fix (qui le croit coupable d'un vol) et d'une veuve (Madame Aouda) condamnée au bûcher pour suivre son défunt mari dans l'au-delà.



Il s'agit, d'un roman d'aventures pur jus : péripéties, suspense, rebondissements, exotisme, etc.



Par contre, je me suis demandée pourquoi ce livre était tagué science-fiction/anticipation?



Bref, une lecture fort plaisante qui m'invite à poursuivre l'exploration de mon intégrale numérique.

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L'Ile mystérieuse

Je suis né à Nantes, et j'y vis toujours, et l'une de nos figures emblématiques est Jules Verne, né ici au bord de la Loire, émigré à Paris et qui nous a quitté à Amiens. Tout ça pour dire que j'étais sans doute prédestiné à lire son œuvre. De fait, j'ai lu une bonne partie de ses livres, à partir de l'âge de 8 ou 9 ans, âge où l'on rêve de voyages et d'aventures. Mais le livre qui par excellence regroupe tous les secrets de la littérature “Vernienne” est à mon sens L'Île Mystérieuse…

Déjà le titre nous emmène ailleurs… Pendant la guerre de sécession, un groupe de prisonniers s'évade en ballon (…), et au gré des vents et des tempêtes va s'échouer sur une île au milieu de nulle part. Tous survivent, un ingénieur Cyrus Smith et son chien Top, un journaliste Gédéon Spilett, un marin Pencroff et son protégé un jeune orphelin Harbert Brown, et un ancien esclave Nab(uchodonosor) affranchi par son ancien maître C. Smith.

À travers ce livre, Jules Verne nous emmène au-delà de l'aventure géographique proprement dite puisqu'il fait appel au savoir de chacun dans un domaine bien précis pour apprendre à survivre dans un univers inconnu et inhabité (encore que…).

L'ingéniosité technique de Cyrus Smith - qui prend en fait la tête de cette colonie disparate - transforme une terre brute, une forêt inextricable, des montagnes hostiles, en une colonie habitable presque rêvée tant la capacité de chacun participe à la survie des autres. L'aventure humaine aussi à travers la confrontation et l'entr'aide de tous les personnages. Le banal dicton “l'union fait la force” prend ici une dimension héroïque et les rapports humains en sont transformés. Même l'animal dans sa “naturalité” la plus simple acquiert une humanité relative et s'intègre à la colonie.

Des éléments extérieurs viendront troubler, améliorer, détruire cette micro-société, et l'homme en sortira grandi.

Je ne suis pas philosophe - loin s'en faut - et je n'ai pas la prétention de faire une exégèse de l'œuvre de Verne mais je vois différemment l'aventure avec le recul de l'âge. J'ai dû lire au moins cinq versions différentes avant de tomber sur le texte intégral dans une édition Hetzel appartenant à mon père (ou son père). Et je le relis régulièrement. Quel bonheur, quelle richesse, quelle fraîcheur. Attention, je prends toujours autant de plaisir à me plonger dans ce livre tant il est riche par son écriture, son vocabulaire, sa capacité à faire à chaque fois une nouvelle micro-aventure des péripéties des personnages.

On comprend mieux l'engouement des lecteurs du XIXe siècle qui lisaient ces aventures en feuilleton

Si vous ne l'avez pas lu, courez vite vous l'acheter et plongez-y avec délices, amours et orgues (si, si, vous verrez à la fin.)

N.B. : si l'on vous propose de voir une adaptation ciné ou télévisuelle, fuyez pauvres fous !
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Le tour du monde en 80 jours

Honte à moi qui, la trentaine passée, n'avait pas encore mis le nez dans les pages d'un Jules Verne ! Pourtant, un auteur à l'imagination aussi fertile avait tout pour me plaire.



Ce fut le cas à la lecture de ce premier opus. J'avais choisi ce titre parmi tant d'autres pour une seule raison : la délicieuse réminiscence du dessin animé de mon enfance quand un lion plein de noblesse campait un Phileas Fogg plus attachant à l'écran que dans le roman.



Oui, je soutiens que celui ou celle qui a réussi à se prendre d'affection pour Phileas Fogg avant l'antépénultième chapitre a véritablement un cœur d'artichaut. Parfait dans son rôle de gentleman anglais plus flegmatique qu'un Mr. Darcy et un Mr. Holmes réunis, le personnage principal de ce court roman se distingue en effet par sa froideur, son sang-froid et la noblesse de son attitude, quelles que soient les circonstances. Autant dire que vous et moi, simples mortels, ne sommes vraiment pas au niveau !



Mais Jules Verne a veillé à entourer son intrépide voyageur de personnages secondaires (ça se discute) truculents qui, notamment sous les traits d'un Français maladroit mais courageux et d'une jolie princesse indienne, rendent toute son humanité à "leur maître" et "sauveur". Ainsi Passepartout et Aouda permettent, par leur reconnaissance et leur admiration à l'égard du sieur Fogg, de ne pas nous le rendre complètement insupportable.



Le rythme du récit est effréné. Logique puisque le roman tout entier est une course perpétuelle contre la montre. Suite à un pari hardi, nos héros ne disposent (comme le titre nous l'indique) que de 80 jours pour accomplir l'exploit de faire le tour du globe en employant tous les moyens de locomotion possibles et imaginables, du steamer à l'éléphant en passant par le vapeur à aubes et le traîneau à voile ! Autant dire qu'en pleine période d'ébullition de l'ingénierie technique civile et militaire, Mr Verne s'est fait grand plaisir !



La narration et le style sont brefs, quasi mathématiques. Ici, vous pouvez être tranquilles si vous craignez les longues descriptions ! Vous n'en trouverez pas. En l'espace d'un chapitre vous aurez changé de lieu et parcouru plusieurs centaines de lieues. Ce qui explique en partie pourquoi c'est une littérature très accessible aux jeunes lecteurs. Vous aurez un peu l'impression de parcourir un Guide Vert Michelin, avec, très souvent, cette agaçante sensation que vous auriez voulu en savoir un peu plus justement là où l'auteur n'a consacré que quelques phrases (ou quelques mots quand ledit auteur est Jules Verne!).



*** ALERT SPOILER ***

Le suspense est bien entretenu jusqu'au dénouement. Cependant, on regrettera les quelques "ficelles" un peu grosses qui servent si bien le personnage principal sur le chemin de la réussite de son projet fou. Il est tellement plus aisé de réaliser l'impossible quand on est richissime ! La chute est pleine de noblesse, à l'image du charmant couple formé par Phileas Fogg et Aouda.





Challenge ABC 2012 - 2013
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Aventures d'Arthur Gordon Pym

Je suis entré dans ce roman un peu comme on découvre une bouteille à la mer abandonnée sur le rivage.

Le temps d'ôter le bouchon de cire, j'ai brusquement entendu se répandre autour de moi des cris stridents qui semblaient venir du fond des âges et qui disaient « Tekeli-li ! Tekeli-li ! » Je me suis retourné, il n'y avait personne sur la plage, pas même la moindre mouette. J'ai alors tendu le goulot vers l'oreille, - ou plutôt l'inverse, enfin je vous laisse imaginer le mouvement latéral de part et d'autre et pas de doute les cris venaient bien du fond de la bouteille, d'où l'on pouvait apercevoir une sorte de rouleau de papier... J'ai fait ce qu'il ne fallait surtout pas faire : tendre le regard au travers du goulot. Et là j'ai reçu un paquet d'eau qui m'a rincé l'oeil, comme une vague sournoise qui entrerait par le hublot d'un navire.

Je m'apprêtais à briser la bouteille pour m'emparer de son contenu, mais ce ne fut pas nécessaire, la vague venait de jeter le rouleau de papier à mes pieds. Je défis les lacets qui l'enserraient et le rouleau se déplia sous mes yeux comme les ailes d'un oiseau, un oiseau marin bien sûr. C'était un manuscrit...

Je fus tout de suis happé par la lecture du texte, que les âges et les tangages de l'océan n'avaient point altéré. C'était le récit d'un homme, un certain Arthur Gordon Pym, persuadé qu'au moment d'écrire ces feuillets on le saurait d'ores et déjà disparu en mer, corps et biens, mais qui souhaitait qu'un jour quelqu'un puisse enfin découvrir son histoire et ses aventures fabuleuses, par ce manuscrit offert par l'entremise d'une bouteille jetée à la mer...

Du fond de cette bouteille venaient de jaillir les abîmes d'une odyssée incroyable.

C'était une sorte de journal de bord qui prenait sa source sur l'île de Nantucket, dans le Massachusetts, fameuse pour son port de chasse à la baleine et là où justement naquit Arthur Gordon Pym. Son meilleur ami, Auguste Barnard, est d'ailleurs le fils d'un capitaine de baleiniers. C'est avec ce dernier qu'une nuit le jeune homme organise une équipée qui manque tourner au drame : les deux jeunes gens, passablement alcoolisés, décident sur un coup de tête de profiter de la brise qui se lève pour prendre la mer sur un canot...

À partir de là je fus happé par le récit dont le rythme ne se ralentit pas jusqu'à la dernière page, dernière page dont je sentais bien qu'elle aurait pu se prolonger bien encore par d'autres feuillets, s'il n'y avait pas brusquement ce texte suspendu au-dessus du vide et cette ultime page demeurée blanche à jamais...

C'est ainsi peut-être qu'Edgar Allan Poe fit croire à ses lecteurs à la découverte du témoignage véritable d'un certain Arthur Gordon Pym...

Sauvetage, chasse à la baleine, tempête, mutinerie, massacres, cannibalisme, naufrage, île mystérieuse, ensevelissement, voyage sans retour, disparition en mer... Tous les ingrédients du roman maritime d'aventures semblent réunis dans ce récit échevelé comme une comète traversant les océans.

Aventures d'Arthur Gordon Pym est un roman atypique, une oeuvre de jeunesse de ce vieil ami Edgar Allan Poe, mal construit, mal fagoté, battu par les vents, emplis de maladresses et d'incohérences et une fin qui n'en est pas une, - passe encore, mais figurez-vous que ce livre ne comporte aucun personnage féminin, excepté la mer s'il faut ici y voir une image symbolique de la mère !

De ce roman inachevé, riche et complexe, aux aspects fragmentés comme les écailles d'une tortue marine, j'en suis resté perplexe jusqu'au moment où j'ai eu l'impression de découvrir la clef de l'insoluble... Je ne vais pas tourner en rond autour du mystère, ni vous faire croire à des intuitions improbables, ce fut grâce à la lecture de la préface... hé oui, il ne faut jamais faire l'impasse sur les préfaces...

En effet, la structure du roman est composée en épisodes où l'emboîtement donne au livre une allure de roman à tiroirs. Chaque épisode, en apparence disjoint, déconnecté aux autres, est en réalité prémonitoire de celui qui va suivre, s'agrégeant ainsi progressivement les uns aux autres par ce fil invisible et secret, comme une série de hameçons posés sur un fil de pêche.

On dit que ce roman qu'Edgar Allan Poe reniera plus tard, inspira cependant bon nombre d'écrivains tels que Herman Melville, Howard Phillips Lovecraft, Arthur Rimbaud, Jules Verne, Jorge Luis Borges, Pierre Mac Orlan... et aussi le peintre René Magritte...

J'étais là au milieu de la plage, venant d'achever ma lecture, lorsque brusquement j'entendis venir du fond du paysage des cris stridents qui ne cessaient de répéter : « Tekeli-li ! Tekeli-li ! ». Sur la crête des dunes et descendant vers la plage couraient vers moi des hommes nus aux corps peinturlurés de terre rouge, leurs bras armés de sagaies...

Alors il s'est passé quelque chose d'incroyable qui valut mon salut, - j'ai peine à vous l'avouer car je suis sûr que vous aurez du mal à me croire -, de la bouteille vide demeurée au sol s'échappa alors une voix à peine audible comme venue d'outre-tombe et qui me cria : « Saute sur la dernière page, la page blanche ! ».

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Le tour du monde en 80 jours

Magnifique, un bain de jouvence, un retour à l'adolescence, un plaisir bien trop bref tant cette lecture est entraînante.

Des personnages magnifiques dans leur caricature, des descriptions méticuleuses des lieux exotiques traversés, une époustouflante connaissance des bateaux et des machines à vapeur, des brèves d'Histoire concrètes au détour des différents chapitres, une rigueur mathématique constante dans les chiffres donnés, voilà, c'est du Verne, soit on aime, soit on n'aime pas et moi, je continue à adorer :-)

Et je ne parle même pas du bonheur d'avoir entre mes mains cette édition ancienne qui sent bon le vieux papier et qui reprend tout au long du récit les gravures originales de la première édition.

Et le film se met de suite en mouvement dès la première page car l'écriture malgré sa rigueur est rythmée par le temps qui passe et par les nombreuses péripéties qui ne font que s'enchaîner.

Et la poésie dans tout cela, car il y a bien une qui ressort de la précision technique de l'auteur et l'on se laisse alors porter par cette science qui dans le cas de ce récit n'est pas une fiction mais bien un objectif réalisable.

...'Il avait accompli en quatre-vingts jours ce voyage autour du monde ! Il avait employé pour ce faire tous les moyens de transport, paquebots, railways, voitures, yachts, bâtiments de commerce, traîneaux, éléphants.'… pour rien… pour tout… pour trouver l'amour :-)



Un auteur que j'ai dévoré, il y a longtemps… Un auteur dont j'ai relu « Voyage au centre de la terre » avec un de mes enfants pour un travail scolaire… Un auteur laissé un peu de côté avec le temps qui passe et les livres à lire qui s'accumulent… Un auteur avec qui j'espère passer encore un petit moment à l'occasion du challenge multi-défis 2017 de Babelio :-)
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Michel Strogoff

Michel Strogoff, courrier du Tsar, est appelé pour une mission des plus dangereuses...A l'heure où la Russie est menacée en Sibérie par l'invasion des Tartares, avec à leur tête Feofar Khan, aidé du traître Ivan Ogareff, le Tsar doit faire parvenir un message à son frère, isolé à Irkoutsk, après le sabotage du fil télégraphique. C'est à Michel Strogoff qu'il convient donc de se rendre à Irkoutsk pour accomplir sa mission, et pour cela traverser la Russie de part en part. Au cours de ce périple long et dangereux, il ne pourra compter que sur lui-même, voyageant sous un faux nom, incognito. Mais ce voyage lui réserve quelques surprises et des rencontres, notamment avec Nadia, une jeune fille qui doit retrouver son père et deux journalistes, un anglais et un français, qui suivent les évènements pour leur journaux respectifs.



Roman d'aventures, historique et d'initiation, Michel Strogoff est un récit qui nous emmène de Moscou à la Sibérie orientale et l'on suit ce courrier, un homme de confiance, courageux qui, en dépit des évènements et des coups bas, réussit toujours à triompher des difficultés. Michel Strogoff est l'archétype de l'homme loyal, fidèle, stratège, empathique, idéaliste, qui trouve des solutions même dans les situations les plus difficiles. Un roman qui, à la fin du XIXème siècle, a dû fasciner à juste titre, ses lecteurs, avec son propos historique et surtout un voyage dans des terres inconnues, entre steppes, marais, fleuves indomptés et montagnes infranchissables, où le héros affronte des hordes de Tartares, assiste à des danses envoutantes, et voyage en train, en télègues, tarantass ou en radeau.

A la fois didactique et exotique, Michel Strogoff est un roman qui a assez bien vieilli, malgré quelques longueurs, et qui peut encore séduire le lecteur en soif d'aventures.
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Michel Strogoff

Les aventures de Michel Strogoff se déroulent dans l'immensité de la Russie des csars et particulièrement dans la Sibérie occupée par les Tartares.



Michel Strogoff, courrier du csar, est un modèle de stoïcisme et d'efficacité avec antigel et GPS intégrés.

Il agit seul et n'a peur de rien même pas des routes cahoteuses, du froid ou du terrible Ivan Ogareff à la tête de son armée de Tartares sanguinaires.



Héros sans faille, capitaine courageux totalement investi dans sa mission, il doit transmettre un message secret du csar à son frère l'Archiduc bloqué à l'est.



Dans cette course semée d'embûches, il faudra éviter les Tartares qui, notamment, pour tromper leurs ennemis mêlent aux danses orientales des supplices cruels. Laissant planer autant de moments d'espoir que de désillusions pour les prisonniers.

Que pourront-ils, Michel et sa compagne d'infortune Nadia, seuls face à une armée commandée par le terrible Ivan Ogareff.

Mais le Sibérien, Michel Strogoff, connait tous les cours d'eau et les villages entre Moscou et Irkoutsk. Ce qui fait tout de même 7 000 verstes, c'est à dire à peu près autant en km.



Cette odyssée très sombre voit le messager traverser un monde dévasté par les pillages.



Le périple est rythmé mais parfois alourdi de considérations géographiques, le pécher mignon de Jules Verne, que l'on éludera selon l'humeur.



Je n'ai jamais vu un personnage de Jules Verne aussi malmené.

Ces aventures servent aussi à entretenir des images et des repères forts comme l'âme russe éternelle et la non moins éternelle, mais plus pour très longtemps, Russie des Csars.





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Aventures d'Arthur Gordon Pym

Un formidable roman d'aventures. On aime jusqu'à ses formidables et poétiques invraisemblances. On aime le côté délié et l'extrême classicisme de la langue. On frémit à la froideur de la scène de "la courte paille" (Souvenances n'auriez-vous d'un certain couplet de la chanson... "Il était un petit navire..." ?).



Bref, "Aventures d'Arthur Gordon Pym de Nantucket" ("The Narrative of Arthur Gordon Pym of Nantucket") est l'unique (vrai et court) roman achevé par Edgar Allan POE (1809-1849). N'en déplaise aux bougres d'ignares ectoplastiques ("Oui-çé-désuet-ze-me-suis-bôcou-ennuyée...moizôssi-tu-sé-çé-com-toi... allé-zou-ze-ressaute-su'-ma-PAL"... et gnin-gnin-gnin), il restera ce "fantastique" roman d'aventures terrifiantes publié en 1838 par un jeune homme de 29 années qui n'avait (probablement) "ja-ja-jamais navigué" (ohé-ohé !) ...



Arthur, fils de commerçant de l'île de Nantucket, est un jeune gars de 16 ans ne faisant rien que des bêtises. Se saoulant à mort avec un copain, juste pour affronter la mer dans une chaloupe. Auguste, un peu moins "cuit" qu'Arthur, parvient à les ramener au rivage. Un miracle. Voilà qu'Auguste parvient à se fait enrôler sur le baleinier "Grampus". Son pote Arthur (bien sûr en clando) se planque dans la cale avec son terre-neuve, Tigre. A partir de là, que des bêtises dont une révolte à bord avec explosions et meurtres. Tout ce qu'il faut pour que le navire soit à moitié détruit. Sabordage et voies d'eau. Quatre survivants dont un indien court-sur-pattes (une force de la Nature), Dirk Peters. Bon, mais il faut juste survivre : d'où anthropophagie un temps nécessaire... (scène atroce de froideur "logique"). Puis on retrouve des vivres maigrichonnes dans la cambuse inondée. Mais le bon Auguste se meurt de gangrène. Ses deux compagnons squelettiques se considèrent perdus. Heureusement, la goélette "Jane Guy" vient à leur secours. Mais pas de temps à perdre, on repart aux vivres : direction plein Sud ("Le Pôle"). Des archipels. Des pingouins et des albatros se partageant les rochers, avec ces "rookeries" (pouponnières à pingouins) absolument géométriques. Des éléphants et vaches de mer. Des tortues Galapagos. Un archipel de huit îles : on aborde à celle qu'on nommera Tsalal. Là, de "bons sauvages" (noirs aux dents noirs) qui se révèlent sympas et bons commerçants. On sympathise donc. On s'apprivoise mutuellement en échangeant denrées, "galapagos" vivantes, couteaux et verroteries. On monte ensemble des hangars face à la Baie pour transformer une espèce de limace des hauts-fonds nommée "biche-de-mer" (ou "bouche-de-mer") ; mais ces fourbes de "sauvages" ont un plan diabolique : endormir de fausse bienveillance la quarantaine d'hurluberlus venus du Nord, à la peau blanche et à la Frégate fascinante...



Trois se sortiront de là, en route vers les draperies d'Aurores australes d'une Mer libre de plus en plus chaude... vers le Pôle. Jusqu'à une cataracte blanche qui s'ouvre dans le ciel sombre et fait apparaître une gigantesque forme humaine voilée de blancheurs...



"J'ai gravé cela dans la montagne et ma vengeance est écrite dans la poussière du rocher."



Allusion aux cinq hiéroglyphes du chapitre XXIII (dont 4 sont à la fois caractères éthiopiens, arabes et égyptiens... et tracés du labyrinthe suivi dans la montagne) : complets mystères, jusqu'en cette dernière phrase énigmatique... Vraiment point trop commercial, tout cela... d'où cent-mille vibrants mercis à toi, ô Charles Baudelaire, not' bon traducteur de 1858 !



Vingt-six chapitres fascinants & succintement titrés (de "AVENTURIERS PRECOCES" à "CONJECTURES"), tous bourrés de suspense.



Jules VERNE partira opiniâtrement - par héros botaniste interposé - à la recherche des traces d'Arthur et Dirk Peters : courant après l'énigme de la forme blanche spectrale (féminine ?) et celle du Pôle magnétique Sud : si son capitaine Hatteras (dès 1866) chercha le Nord jusqu'à la folie, Verne ressuscitera le Sud par pure fascination poesque... dans "Le Sphinx des Glaces", en 1897.



Poe a décidément une imagination de dingue. Maître de la Peur brute tel l'Herbert-George WELLS de "L'île du docteur Moreau" [1896] à la noirceur sans égale... Il est aussi vrai que les perruches et perroquets-des-îles n'aimant pas "cela" n'ont qu'à retourner picorer leurs Foenkinos-Nothomb-Gavalda-Legardinier industriels (suffisamment dessiqués avant d'être recongelés et accessibles chez Picard) ... et ne point déranger le Bostonien en son Paradis/Domaine de l'Imagination Reine !



" Un peu de respect pour la VRAIE littérature, m... ! " leur cria le bosco depuis l'entrepont... tandis qu'Auguste Barnard, brave moussaillon ressuscité des morts, marmonnait douloureusement (ces damnés fourmillements à son bras toujours noirâtre... ) : " Non, décidément, mon cher Edgar-Arthur-Allan-Gordon-Poe-Pym, en ta quarantième année tu n'auras point laissé ce triste monde derrière toi pour rien... Tas de feignasses et foutues bandes de sauvages ! "
Lien : http://www.dourvach.canalblo..
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De la Terre à la Lune

La fusée Saturn V transportant la capsule Apollo, ses trois hommes, et le module lunaire Eagle (LEM) a été lancée le 16 juillet 1969 de la base de Cap Kennedy (aujourd'hui Cap Canaveral), en Floride.

En 1950 et 1952, Hergé crée deux albums :

"Objectif Lune", et "On a marché sur la Lune".

En 1865, soit un siècle avant l'exploit de Neil Armstrong, Jules Verne sort une science-fiction très scientifique :

"De la Terre à la Lune", dans laquelle trois hommes partent également de Floride, pour atteindre la Lune.

C'est un ouvrage presque scientifique, avec des logorrhées de calculs, qu'on peut aisément passer sans perdre le fil de l'histoire.

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Barbicane, le flegmatique président du Gun-Club, association scientifique d'artilleurs, constatant qu'il n'y a plus de conflit après la fin de la guerre de Sécession, propose à ses associés d'envoyer, sous des tonnes de poudre, avec un immense canon, un boulet vers la Lune. Son acolyte de toujours, le bouillant T.S. Maston, est enthousiaste. L'Amérique est en ébullition pendant la préparation de ce projet : tout doit être prêt pour décembre, date où les calculs sont les plus favorables (périgée et zénith ).

C'est alors que survient un exubérant Français, Michel Ardan, qui veut partir dans le projectile.

Ils seront trois à partir, comme l'équipe d'Apollo 11, un siècle plus tard, du Centre spatial Kennedy (KSC), situé sur l'île Meritt en Floride, site d'où sont lancées les fusées géantes du programme Apollo.

Ils partiront de Tampa, à deux heures de route du Centre Kennedy, d'où partira l'équipe de Neil Armstrong !

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Comment peut-on être si proche de la vérité, cent ans en arrière ? C'est comme si je conjecturais avec pertinence pour 2119 : )
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Cinq semaines en ballon

Qu'est-ce qu'un plaisir coupable ? Ce sera le thème d'aujourd'hui. Je lance la discussion avec une de mes si intelligentes, si délicieuses, si excellentissimes critiques et je vous attends en commentaires.





L'année dernière - ah ouais, je vais encore raconter ma vie -, le 5 juin exactement (là, je me rends compte que j'aurais dû écrire cette critique le 5 juin de cette année pour que tout soit parfait, premier faux pas de ma part), donc le 5 juin 2022 (on va y arriver!), je me rends à un truc que j'appellerai festival littéraire faute de mieux, ou événement littéraire, ou ce que vous voulez.





J'y vais parce que, pour une fois, le thème - les utopies - m'intéresse, qu'il y a Estelle Faye en invitée et que, cerise sur le gâteau, François Angelier est également invité. J'adore Mauvais genres, j'adore écouter Angelier, et vu qu'il vient pour parler de Jules Verne et du tome 2, ou bien du tome 1, enfin je sais plus et d'ailleurs on s'en fout, des Voyages dans les mondes connus et inconnus de Jules Verne (c'est l'autre titre des Voyages extraordinaires), je me dis que pour l'occasion et au cas où j'aurais l'opportunité incroyable de parler avec François Angelier (en fait j'ai déjà discuté avec lui sur Facebook il y a un moment, mais c'est pas pareil, je m'imagine que c'est forcément mieux en vrai, je sais pas trop pourquoi, parce qu'en fait c'est con de se dire ça)... J'espère que vous suivez parce que je suis pas loin de battre Proust côté phrases qui partent en digressions, mais en moins long, faut pas exagérer non plus, et surtout, en moins bien... Donc. Donc pour l'occasion je lis un livre qui traîne depuis à peu près 25 ans sur mes étagères et dont j'ai toujours repoussé la lecture, sans savoir très bien pourquoi : Cinq semaines en ballon (on va arriver au sujet, on est bien, là).





Au cas où ça vous intéresserait, j'ai pas pu poser une seule question à Angelier parce que l'adjointe à la culture a décidé que faire des discours et donner dans l'auto-satisfaction, c'est bien plus important que les échanges entre le public et les auteurs invités à Clameurs ou à n'importe quoi d'autre. Mais quel rapport avec la notion de plaisir coupable ? (me direz-vous)





J'ai entendu récemment une jeune femme dire qu'elle ne comprenait pourquoi écouter ou chanter Mylène Farmer (mais peut-on écouter Mylène Farmer sans chanter ? Je pense que non, perso je chante toujours quand j'entends du Mylène Farmer, je connais presque toutes les paroles de presque toutes les chansons)... Cette jeune femme disait donc qu'elle ne voyait pas pourquoi Mylène Farmer devrait forcément relever du plaisir coupable, et que d'ailleurs elle ne comprenait pas la notion de plaisir coupable. Effectivement, ça paraît idiot de vouloir culpabiliser les gens qui aiment Mylène Farmer (hier encore, mon copain me disait que Mylène Farmer était mon point faible et mon gros défaut, vous comprenez pourquoi je prends le sujet à coeur).





Et il y a quelques jours, je me dis que quand même, faudrait que je revienne un peu sur Babelio et que je me mette à réécrire des critiques (vous voyez pas le lien avec Mylène Farmer, c'est normal, cette critique est tout sauf quelque chose de linéaire, bref, ça va venir, vous allez comprendre. Si vous êtes un chouïa persévérants, bon courage à vous). Donc. Revenir sur Babelio, oui, écrire une critique, oui, mais sur quoi ? J'ai un rythme de lecture assez affligeant depuis... depuis je-préfère-pas-compter, et en plus j'avais pas envie de faire un truc intello, ou d'écrire à propos d'un truc intello (c'est pas comme si je devais, d'ici cinq jours, rendre une critique sur un bouquin qui parle d'une oeuvre de Mucha pas trop connue, hum).





Par conséquent, et vu que je n'ai jamais écrit de critique après avoir lu Cinq semaines en ballon, je me dis "Allez, hop, c'est parti !" le hic, c'est que ça fait un sacré moment (un an, si vous avez suivi et que vous n'avez pas encore abandonné la partie, ce qui est franchement admirable de votre part) que je songe à cette potentielle critique et que je bute sur quelque chose dont je ne sais pas très bien comment parler. Et c'est là, que me revient ce qu'a dit la jeune femme dont j'ai parlé plus haut. Et que je me dis : "Mais c'est ça un plaisir coupable ! Cinq semaines en ballon, c'est carrément un plaisir coupable !"





Parce que j'ai passé un moment très plaisant à lire Cinq semaines en ballon, certes, mais ce moment a été entrecoupé plus souvent que nécessaire par des "Putain, mais c'est raciste comme pas possible !!!" Alors vous allez me dire : "Te fous pas de nous, t'as lu Les Enfants du capitaine Grant et t'as déjà dit que c'était raciste (et en même temps pas raciste par moments, Jules Verne m'étonne toujours), et puis c'est pas comme si t'étais pas une fan de Lovecraft. Et vous aurez raison. J'adore Lovecraft, et pourtant, il était raciste, ça ne fait aucun doute. Et ça ne m'empêche pas d'aimer ses fictions (je suis légèrement plus réservée sur certains extraits de sa correspondance qu'il m'a été donné de lire et qui sont... On aura l'occasion d'en reparler, quand j'aurai enfin lu sa bio par Joshi). Ben oui. Mais quand même. Je ne veux même pas vous donner d'exemples tirés de Cinq semaines en ballon, j'aurais l'impression d'être un député du Front national.





Alors François Angelier, qui est un spécialiste de Jules Verne, je l'ai entendu parler de Cinq semaines en ballon et j'ai trouvé qu'il occultait le truc. Ce qu'il dit d'autre sur le roman est très intéressant, mais il ne mentionne pas ces relents de racisme, certes très courants au XIXème siècle (et y'a pas besoin de remonter si loin, d'ailleurs). Mais enfin, après tout, à une époque où il paraissait tellement normal aux artistes, ou aux bourgeois et à bien d'autres hommes d'aller se taper une prostituée, Flaubert disait un truc, ou du moins on lui prête une citation que je vais retrouver, laissez-moi un moment... (Allez boire un thé en attendant, ça risque de prendre du temps) Me revoilà ! Alors je suis tombée sur deux ou trois trucs qui infirment complètement ce que j'allais dire sur Flaubert, donc soit j'ai lu ou entendu quelque chose de parfaitement faux sur Flaubert et la prostitution, soit j'ai rien compris, soit je confonds Flaubert avec quelqu'un d'autre. Passons. Voici ce que je veux dire en substance : c'est pas parce que presque tout le monde est raciste que t'es obligé d'écrire un roman grave raciste, en plus adressé aux enfants (enfin aux garçons, parce que bon, Hetzel, l'éditeur de Jules Verne, voulait bien essayer de relever le niveau de la littérature jeunesse pour les garçons, mais les filles, hein... Ben c'était que des filles quoi. Bon, je m'arrête là, parce qu'en plus du sujet du racisme on va se retrouver à parler de misogynie, et au final de toutes les discriminations possibles et imaginables. Et on s'en sortira pas si on fait ça. Une chose après l'autre.)





Et que je sois claire. Cinq semaines en ballon ne se résume pas à un "roman raciste". Jules (on va l'appeler Jules, ça va plus vite) avait proposé à Hetzel quelque chose de très différent au départ, un truc apparemment chiant, en tout cas assez pour que Hetzel le refuse et lui demande d'écrire autre chose (de mieux, ça va sans dire). Il a bien fait, puisque Jules va pondre Cinq semaines en ballon, qui contient déjà une bonne partie du programme des Voyages extraordinaires. Voyage et aventure, évidemment, mais aussi le duo de l'aristocrate et du loustic (le mot est employé par Jules Verne dans Cinq semaines en ballon), qu'on retrouvera notamment dans le tour du monde en quatre-vingts jours, ainsi qu'une "machine" d'une technologie remarquable mais... (je ne veux pas divulgâcher). Et puis il y a les mythiques sources du Nil, que Richard Francis Burton avait ardemment recherchées, et puis, et puis, et puis.





Le gros de l'histoire tient en peu de lignes (si, si) : un savant anglais, le Dr Fergusson, a pour ambition de rejoindre les sources du Nil à partir de Zanzibar, et de compléter, si l'on veut, le morceau de la carte de l'Afrique qu'on n'a pas encore explorée, entre les sources du Nil et d'autres sources (j'ai oublié lesquelles, d'ailleurs c'est peut-être même pas des sources). Mais surtout, il ne veut pas faire ce voyage n'importe comment, mais à bord d'un ballon gonflé à l'hydrogène et doté d'un système de son invention que je ne vous dévoilerai pas car je n'en ai rien retenu, si ce n'est que le ballon externe est doublé d'un autre ballon, interne, et que ce système doit permettre de monter et descendre à volonté, ce qui est en soi une immense prouesse technologique - et c'est tout ce que vous avez besoin de savoir. le voilà donc parti avec son ballon, son domestique Joe et son meilleur pote, chasseur invétéré, ce qui est bien pratique quand on est à cours de provisions et qu'on a besoin de se restaurer en cours route (perso, je mange pas de viande, je sais donc pas ce que je mangerais si je devais me retrouver dans une situation identique. Je doute de trouver du tofu sur le chemin.)





Évidemment, même si la technologie du Dr Fergusson donne de très bon résultats, tout ne va pas se passer comme prévu, par conséquent le ballon et ses passagers vont connaître quelques moments pas mal mouvementés et quelques soucis de ci de là, sinon ça serait ennuyeux à mourir. le suspens marche bien, c'est pas aussi palpitant, ni aussi drôle que le Tour du monde en quatre-vingt jours, mais ça se lit très bien. Sauf que c'est raciste, et raciste façon XIXème (je vous laisse imaginer le genre de trucs que peuvent dire les personnages sur les Africains...) Et c'est très étrange, parce que Joe fait des remarques, régulièrement, qui tendent à relativiser ce racisme très colonialiste, ce sentiment de supériorité de l'homme blanc typique de l'époque. Sauf que je ne sais pas si Jules Verne, par le biais du personnage de Joe, cherche justement à montrer que juger trop rapidement d'autres peuples à l'aune de nos critères européens, c'est pas forcément judicieux, ou si, tout simplement, Joe est un personnage qui prend les choses comme elles viennent (et François Angelier, si j'ai bien compris, privilégie cette seconde option).





Il y a un passage qui m'a beaucoup marquée, où le ballon survole une guerre entre deux peuples. Nos trois personnages assistent à cette guerre impitoyable depuis le ciel (ils sont pas plus rassurés que ça, faudrait pas que le ballon les lâche et qu'ils se retrouvent au milieu de plein de gars en train de se massacrer les uns les autres), Joe s'offusque de la sauvagerie de ces gens, le pote de Fergusson lui dit un truc du genre "Ben oui, mais c'est la guerre, et chez nous c'est pas bien joli non plus", et là Joe répond quelque chose comme "Mais oui, bien sûr, on n'a qu'à leur mettre des uniformes sur le dos, et c'est la même chose que chez nous. Au final, c'est partout pareil." Donc, le message de Jules Verne est pas franchement clair, et même constamment brouillé, constamment tiraillé entre les pires clichés et une tendance assez nette à relativiser l'utilisation de ces mêmes clichés. On trouve la même problématique dans Les Enfants du capitaine Grant, notamment dans la scène fameuse où Paganel explique pourquoi le cannibalisme des Néo-Zélandais est somme toute logique et que Mac Nabbs lui répond "Qu'il soit logique ou non d'être mangé, nous ne voulons pas qu'on nous mange." (Je suis une fan absolue de cette réplique.)





Donc, au final, je dirai ceci (tout ça pour ça, eh oui...) : c'est pas le meilleur Jules Verne mais c'est un Jules Verne d'une bonne facture (contrairement aux Tribulations d'un Chinois en Chine, qui est chiant comme la pluie), et particulièrement intéressant si vous êtes déjà un peu amateur de l'auteur. Mais que je donnerais pas vraiment à lire à des enfants, cela dit, et qui restera toujours pour moi, je crois, un plaisir coupable.
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Le tour du monde en 80 jours

C’est un récit sans temps mort qui fait la part belle au voyage en lui-même. En effet, les différentes étapes et les moyens de transports les plus variés occupent une place importante dans l’histoire, presque davantage que les personnages qui sont pourtant des figures mythique de la littérature française. A commencer par Philéas Fogg, le plus flegmatique des Anglais, que rien ne semble pouvoir perturber mais qui paraît quand même s’humaniser un peu au fil de son voyage, et Passepartout, son domestique qui se retrouve entraîné malgré lui dans le voyage de son employeur mais qui se révèle capable de s’adapter à n’importe quelle situation. Sans oublier l’inspecteur Fix, convaincu que Fogg est un cambrioleur, et qui le poursuit pour l’intercepter avant de se retrouver finalement à lui prêter main forte dans ses aventures.



J’avais décidé de relire Le Tour du Monde en 80 Jours après avoir vu l’adaptation pour la télévision qui ne m’avait pas du tout semblé fidèle au roman de Jules Verne (l’intrigue a été grandement remaniée pour mieux coller aux "thèmes d’actualité" : racisme, féminisme, etc) et j’ai bien apprécié ce retour dans l’univers de Jules Verne qui donne tellement de réalisme à un voyage extraordinaire...
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Robur-le-conquérant

Robur le conquérant était l’un des derniers grands Jules Verne que je n’avais pas lu. Pourtant, ses célèbres gravures de bateaux volants m’avaient toujours fasciné. C’est chose faite maintenant ! Court, le récit se lit bien. Il s’y passe peu de choses hélas. Un enlèvement, un tour du monde, et pour conclure une pirouette très élégante – mais pirouette quand même. C’est assez pour éveiller l’imagination et la faire naviguer, c’est peu en comparaison du potentiel colossal qu’avaient l’ingénieur Robur, sa nef volante et sa mystérieuse île. Pourquoi en être resté là ? Pourquoi ne pas avoir poussé plus loin ce pendant aérien du capitaine Némo et du Nautilus ?



Peut-être, tout simplement, parce que Jules Verne avait conscience de la révolution que représentait le transport aérien et que, malgré son imagination, il ne parvenait pas, avec ses moyens d’homme du XIXème siècle, à se représenter le monde qui en résulterait. Peut-être également parce qu’il était conscient du potentiel destructeur de tels appareils – comme le montre une scène du livre – et qu’il lui faisait peur.



C’est avec amusement que l’on découvre l’un des grands débats qui agitait l’époque : pour le plus léger que l’air ou le plus lourd que l’air ? Qui l’emportera, l’aéronef ou l’aérostat ? Avec vigueur, Jules Verne prend sans ambages position pour le premier, et condamne le second à l’aide d’arguments scientifiques si limpides qu’ils sembleraient presque relever du bon sens.



En revanche, les stéréotypes racistes paraissent aujourd’hui ahurissants. A l’époque, ils ne choquaient pas. Il faut se rappeler que Jules Verne était même une tête de proue de l’anti-esclavagisme, en faveur duquel il prend vigoureusement position dans ‘Nord contre Sud’. Ici l’auteur voulait visiblement un personnage comique, et a bien chargé la barque. Je le soupçonne même de s’être inspiré du personnage de Jim Crow du ‘Minstrel Show’ - contexte américain aidant. Les sacrifices humains du Dahomey sont par contre bien attestés.



Une œuvre sympathique bien que secondaire et inaboutie, mais surtout une plongée dans les mentalités d’une époque bien différente, et pourtant pas si lointaine.
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Le sphinx des glaces

Le Sphinx des glaces, déjà un titre improbable, chargé de mystère, qui donne envie de se précipiter vers les pages de ce roman passionnant, puis de ralentir car sa lecture est tellement passionnante qu’il faut prendre le temps pour en savourer toutes les péripéties.



Ce livre ne cause pas de tort aux aventures d’Arthur Gordon Pym, le héros célèbre de Poe, dont l’aventure prenait fin de manière abrupte alors que tant d’événements pouvaient encore être attendus par le lecteur. Non aucun tort, même si Verne a pris le relais de Poe pour finir le boulot.



Et il le fait magnifiquement, en ponctuant les aventures de descriptions abondantes et soignées qui peuvent paraître longues mais qui pourtant me semblent bien servir l’histoire.



L’ambiance est toutefois moins glauque et stressante que celle du roman de Poe, mais les deux écrivains n’ont pas les mêmes objectifs, Jules Verne donnant une impression de cartésinisme et de rigueur, Poe laissant aller ses divagations vers le fantastique avec des scènes assez dures. Verne est bien plus "soft".



Si je préfère le style de Poe, je reste admiratif devant la performance de Jules Verne qui réussit à donner un sens nouveau à une histoire avec cet énigmatique Sphinx des glaces.

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Les révoltés de la Bounty

La mutinerie qui eut lieu à bord du navire "Le Bounty" est une des aventures maritimes les plus célèbres, ayant fait l'objet de maintes adaptations littéraires ou cinématographiques.



Jules Verne débute son récit en rappelant qu'il s'agit d'une histoire vraie et qu'il n'a rien inventé. En effet, son très court récit sera très factuel et se contentera de résumer des événements, dont certains ont eu lieu à 25 ans d'intervalle, en une trentaine de pages. C'est bien trop peu pour développer des personnages et tisser une véritable intrigue. Restent l'écriture de Verne, très agréable, et une histoire décidément passionnante. La nouvelle de Verne a au moins le mérite de donner envie de s'intéresser plus avant au destin des révoltés de la Bounty.



L'édition que j'ai lu propose comme seconde nouvelle non pas "Maître Zacharius" mais "un drame au Mexique". Ce récit prend également comme point de départ une mutinerie sur un navire. Cette nouvelle, même si elle est très imparfaite, s'avère plus plaisante à lire. Sans doute car elle met d'avantage l'accent sur le romanesque et propose même un final trépidant à la lisière du fantastique.



Si ce recueil n'est sans doute pas indispensable, il permet de passer un agréable moment.



Challenge Petits plaisirs 2016 - 40

Challenge XIXème siècle 2016 - 13

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