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Critiques de Julian Fellowes (300)
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Belgravia

1815. Un bal à lieu où tous les notables anglais se sont donné rendez-vous afin de passer une merveilleuse soirée. Le lendemain, les jeunes hommes présents à ce bal sont en grande partie tués lors de la bataille de Waterloo face à Napoléon. Sophia Trenchard était arrivée au début de ce bal les yeux pétillants de bonheur et en était repartie effarée par une découverte mettant en péril son honneur et celui de sa famille. Malheureusement, le destin ne fit que confirmer ses craintes.

Vingt-cinq ont passés et Sophia n'est plus. Les parents de cette dernière ont réussi à se faire une place dans la société anglaise. Anne, la mère de Sophia rencontre lors d'un thé la mère de Lord Brockenhurst et lui avoue l'impensable. À partir de cet instant, la famille Trenchard est mise en danger par le simple fait que cette révélation sorte de la sphère privée.





Julian Fellowes nous propose ici un roman dans la droite ligne des oeuvres de Jane Austen à la sauce XXIe siècle avec plus de piquant, plus de péripéties, moins de bla-bla et des situations complexes. Le résultat est agréable à lire avec une rythmique et un scénario bien pensé... mais faisant vraiment trop penser à une série télévisée. Certes, Julian Fellowes n'est autre que le créateur de Downtown Abbey, mais j'attendais vraiment un roman moins stéréotypé et plus complexe. L'histoire de base de Charles Pope, enfant "bâtard" de Sophia reste sympathique et trop gentillette. L'auteur nous offre ici un récit intéressant, mais sans grandes difficultés ou grands événements (à part la tentative de meurtre vers la fin).





Les personnages sont complètement aseptisés avec des caractères trop lisse, trop doux. Cela manque cruellement de texture et de noirceur. Heureusement que Turton et Ellis, les deux serviteurs apportent cette touche "méchanceté" sinon, nous aurions droit à un univers trop superficiel.





Le grand point fort de cette œuvre vient de la maîtrise de l'auteur concernant l'époque et le quotidien des grandes maisons. Nous nous retrouvons plongés dans un second Downtown Abbey ... mais sans la puissance de l'image.





Pour résumer : excellent livre, agréable à lire et vraiment touchant. Malheureusement, rapidement le lecteur comprend comment se terminera l'histoire... le suspens et les révélations étant totalement absents de l'ouvrage. Bref, il manque quelque chose pour en faire un roman incroyable...

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Belgravia

J'avais lu le livre en 2017 et ne l'avais pas apprécié. Je ne connaissais pas Julian Fellowes. Quelques temps plus tard, j'ai fait fait le lien entre lui et la série "Downton Abbey " que j'ai beaucoup appréciée et je m'aperçois la semaine passée que "Belgravia" est paru en série. Je reprends le livre et parallèlement je regarde et je lis. La série et le roman terminés, je peux m'apercevoir que le livre est strictement respecté dans la série au point que certains dialogues sont quasi identiques sauf la fin qui va plus loin que dans le livre. Un plus dans le récit, ce sont les réflexions de l'auteur. Un plus dans la série, ce sont les décors historiques. Une belle réussite en six épisodes.

Pour les faits, je rappelle en gros que l'histoire débute à Bruxelles en juin 1815 à la veille de la bataille de Waterloo qui allait changer bien des choses pour la prospérité de l'Angleterre. La société anglaise présente à Bruxelles vit en parallèle de la société habituelle. Sophia Trenchard, fille d'un riche négociant, ravitailleur de l'armée, tombe amoureuse d'un vicomte anglais, engagé dans l'armée.

Celui-ci veut l'épouser dans le secret devant un pasteur. Il tombe sur le champ de bataille. Sophia va croire à une comédie de mariage qu'il a fait jouer par un ami de garnison. Hélas, elle est enceinte et avec l'aide de ses parents, le bébé est confié à un pasteur qui l'adopte.

Plus de vingt ans plus tard, les deux familles veulent reconnaître ce garçon devenu un homme d'affaires dynamique et cela va amener bien des complications et des complots avec de l'action à souhait.

La série est passionnante, le livre très bien mené.

D'ennuyeux, il y a 4 ans , le roman est devenu bien agréable à lire.

Entretemps, j'avais lu "Snobs" du même auteur qui est bien différent



Challenge pavés 2021

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Belgravia

Ma copine iris a fait une critique époustouflante de ce roman. Et de voir qu'en plus c'était l'auteur de Dowton abbey (que j'ai vu et non lu.. et franchement adoré) .. il ne m'en a pas fallu plus pour titiller ma curiosité.



J'avoue avoir passé un bon moment de lecture mais pas transcendant non plus.



J'aime l'époque conté et ce style d'histoire. J'aime beaucoup la plume de l'auteur. Mais au final j'ai été assez ennuyée par le fait qu'il arrivait avec de gros sabots et que l'on devinait aisément ce qu'il allait se passer. Je regrette également que le côté historique ne soit pas plus prononcé.

J'avoue que j'en attendais certainement de trop ( du a Dowton Abbey).



Ce roman n'est pas une déception, mais pas non plus une énorme découverte. Un bon roman de plage pour moi.
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Passé imparfait

A l'aube de la soixantaine, le narrateur trouve parmi les factures et les invitations une lettre énigmatique de son meilleur ennemi, l'incitant à le rencontrer, quarante ans après le clash qui a brisé leur amitié.

En acceptant cette invitation, il ne sait pas encore que c'est tout son passé qui va ressurgir et raviver des plaies qui semblaient cicatrisées.

C'est un mourant qu'il retrouve dans sa grande propriété du Surrey, et qui va lui confier une mission particulière : identifier parmi les enfants de ses anciennes conquêtes féminines, celui ou celle qui pourrait être son enfant illégitime afin de lui léguer son immense fortune. Ce serial séducteur a vécu seul et n'a pas d'héritier.

Damian est suffisamment habile pour ne pas proposer de gratifications pour ce défi, et le narrateur n'a pas d'autre choix que d'accepter.



Ainsi sur la base d'une enquête sans crime ni coupable, l'auteur nous entraîne dans une intrigue adroite qui permet à la fois de revisiter les quarante dernières années et ce qu'elles sous-tendent en matière d'évolution sociale au sein de la bonne vieille Angleterre. C'est aussi un bilan personnel pour le narrateur, à l'âge où l'on prend conscience de ce que l'on n'a pas fait et surtout de ce qu'on ne pourra pas faire. Prise de conscience douloureuse du temps qui passe : les retrouvailles après quelques décennies vous giflent par rides et embonpoint interposés.



C'est fort habilement, dans un texte émaillé d'un humour so british, que l'auteur dresse un portrait sans concession de cette Angleterre aristocratique des années soixante, engoncée dans ses traditions d'un autre âge, alors que la mutation de la société est en marche. Les bals de débutantes, les mariages arrangés vivent leur dernier round. Ils sont les derniers vestiges d'une classe sociale agonisante, souvent ruinée, et qui s'accroche aux décombres d'un folklore absurde et extravagant.

En miroir, l'auteur fustige de la même façon les aberrations du monde contemporain, sans jeter le bébé avec l'eau du bain, en pointant les évolutions incongrues (l'alcoolisme en tant que but de la fête le choque particulièrement).



Deux énigmes maintiennent l'attention du lecteur : qui sera l'heureux bâtard? Que s'est-il passé au Portugal il y a quarante ans pour les liens qui unissaient cette bande d'amis soient détruits?



A la fois tendre et mélancolique, avec l'humour en prime pour ne pas sombrer dans la complaisance, c'est un roman à savourer, particulièrement lorsqu'on apprécie la littérature d'Outre-Manche.


Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Snobs

Le narrateur du roman est un comédien de second plan très bien accepté dans la bourgeoisie et l'aristocratie anglaise. Il y évolue comme un poisson dans l'eau.

Il fréquente la jeune et ravissante Edith Lavery, fille de nouveaux bourgeois, employée comme standardiste dans une agence immobilière.

La mère d'Edith l'a élevée dans des clichés de romans à la Barbara Cartland.

Lorsqu'Edith et ses amis vont visiter le château de Broughton avec le grand public, elle fait par hasard la connaissance du comte Broughton et chemin faisant l'histoire va démarrer .

Nous verrons la jeune femme évoluer superficiellement dans cette vie sans s'attacher aux valeurs des personnes qui en valent la peine.

Elle devra faire son expérience pour s'en rendre compte.

L'observation du narrateur est très fine, les réflexions très savoureuses, les scènes très bien décrites.

Un livre d'observation de moeurs qui en vaut la peine dont je n'ai pas perdu une page sauf les descriptions historiques familiales qui heureusement n'étaient pas longues.
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Passé imparfait

Jullian Fellowes nous propose une immersion dans la haute société londonienne, à la fin des années 60. A cette époque, on faisait encore « La Saison », cette succession de réceptions et de bals destinés à faciliter les rencontres entre les membres de la bonne société. Quarante ans après, le narrateur, écrivain quinquagénaire, est convoqué par un ancien camarade de Cambridge, Damian Baxter, avec qui il s'est fâché depuis des vacances fatales, en juillet 1970, au Portugal. Atteint d'un cancer du pancréas inopérable, Damian veut léguer son immense fortune à l'enfant qu'il aurait eu (selon la lettre anonyme d'une femme). Il demande à son ex-ami de le retrouver en renouant avec cinq de ses ex petites amies.

Par des allers-retours entre passé et présent, l'auteur fait revivre ce monde bien singulier et en dessine une jolie galerie de personnages.

J’ai aimé ce livre pour l'histoire, le suspense bien entretenu mais aussi pour ce qu'il raconte de l'Angleterre. On sourit souvent mais à la fin, c'est bien l'émotion qui gagne à travers le voyage en lui-même auquel se livre le narrateur. La vie, le temps qui passe... et au milieu de tout ça, chacun fait de son mieux. Superbe !

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Snobs

La jeune Edith Lavery a pour elle, une beauté très classique et une excellente éducation . Ses parents issus de la bourgeoisie , n'ont pas lésiné sur les établissements privés, sa mère ayant pour elle beaucoup d'ambition . Aussi , c'est sans surprise que le narrateur , un acteur issu de l'aristocratie , la voit prendre le coeur d'un des célibataires les plus en vue du gotha anglais , le comte Charles Broughton.

Mais une fois ses rêves de princesse assouvis, après deux années seulement, Edith n'en peut plus des thés guindés, des oeuvres de bienfaisance, des chasses à cour et autres réjouissances, elle s'ennuie . Il faut dire qu'on la comprend un peu , elle ne partage pas grand chose avec son mari , lequel a la politesse et l'extrême courtoisie (!) de la remercier à chaque fois qu'elle s'acquitte du devoir conjugal ...Et c'est à ce moment là, qu'elle rencontre un acteur un peu trop beau , dont le tournage a lieu au château ...

Partir ou rester , s'élever ou redescendre l' échelle sociale : Edith fera le tour de la question sous l'oeil toujours distancié et bienveillant de son ami , notre acteur, narrateur .

Par le biais de ce personnage , à qui rien n'échappe, Julian Fellowes nous offre un beau portrait de l'aristocratie des années 90. La noblesse épinglée comme de jolis papillons , analysée, scrutée, mais pas seulement ,car les bourgeois aussi aspirent à s'élever . Toutes leurs manoeuvres, leur agitation, leurs vexations aussi, devant le rideau fermé que leur claque à la gueule, cette aristocratie qui ne pratique que l'entre-soi ...

Edith n'est pas un personnage pour lequel on éprouve de la sympathie . Le choix de l'auteur n'est pas de nous faire vivre avec émotion ce qui arrive à l'héroïne , Julian Fellowes met beaucoup trop de distance entre elle et nous, ( déjà par la création d'un écran qu'est le personnage du narrateur) . Il est presque un ethnologue ou un sociologue.

C'est brillant, fin, subtil, caustique, amusant , et toujours écrit avec beaucoup de distance et d'élégance .



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Belgravia

Mais qui est donc Charles Pope ? Les bourgeois, les notables s'interrogent.

Comment ! Il est assis à la place d'honneur lors de la réception donné par les Brockenhurst ! Un homme sans le sou, qui vient d'on ne sait où ! Parait même qu'il est bien avec les Trenchard ! Madame Trenchard en avait l'œil tout humide lorsqu'il lui a été présenté. Mais quelle est ce mystère ?

Les racines de ce Charles Pope remontent à un quart de siècle, lors du bal donné par la duchesse de Richmond à Bruxelles, quelques jours avant la bataille de Waterloo (18 juin 1815 pour ceux qui ne rappellent pas bien). Tous les notables anglais y sont réunis, beaucoup parmi les jeunes ne reviendront pas.

C'est un long roman dans lequel on peut tranquillement s'installer. Certes on voit la trame émerger rapidement mais tout l'intérêt de ce livre vient de l'ambiance, de l’atmosphère que l'auteur nous concocte. Une magique reconstitution des salons de la bourgeoisie anglaise du milieu du XIXe siècle. Mais surtout les rapports, les liens entre les gens qui soient familiaux ou professionnelles. L'histoire même si elle est très simple a le mérite d'être développé sur plusieurs tableaux.

De plus l'écriture est agréable car pour un si long livre il n'y quasiment jamais de longueur, à aucun moment je n'ai baillé d'ennui.

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Belgravia

C'est attirée par le bandeau "par l'auteur de Downton Abbey " que j'ai pris ce livre . Je vais tout de suite "faire mon coming-out" : je n'ai pas vu la série TV... Je sais qu'un jour je m'y mettrais car tout le monde autour de moi s' accorde à dire que je vais ADORER....

Bref, j'ai abordé cette lecture en sachant que tout était réuni pour que J'ADORE et ça n'a pas loupé .

Julian Fellowes est un grand conteur . Il vous emmène en Angleterre au 19° siècle, à bord des amours contrariés, de l'étiquette, de l'honneur , des différences de classes sociales , des relations "♫ Masters and servants, " . Un nouveau monde se profile , celui d'une catégorie de gens qui s'enrichissent par leur travail et non grâce à leurs héritages , et ces gens là, sont méprisés par la classe dominante des aristocrates .

1815 : on est à la veille de la Bataille de Waterloo, à Bruxelles et les jeunes hommes bien-nés, présents au grand bal de la duchesse de Richmond , y laisseront leur peau .

Vingt-cinq ans plus tard , la famille Trenchard a un secret et ce secret est de plus en plus difficile à garder . Car ils en ont fait du chemin et leur fortune les place de plus en plus, dans les mêmes cercles que certains aristocrates . Habitant le somptueux quartier de Belgravia, ils partagent plus qu'une prestigieuse adresse avec certains pairs du royaume .

Leur secret pourrait menacer des intérêts ou des réputations .

Secrets, manigances , alliances , trahisons, amours et intérêts , il paraît que Kate et William raffolent du talent de Sir Fellowes... et je les comprend . C'est agréablement raconté, superbement documenté . Cet auteur , scénariste et metteur en scène a une carrière hallucinante , il la mérite amplement et je vais m'empresser de lire et voir toutes ses oeuvres auprès desquelles je suis passée à coté ... J'ai du boulot !
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Passé imparfait

Grandeur et décadence aristocratiques!



Que faire quand une lettre demandant un service vous arrive quarante ans après avoir perdu de vue son auteur?

Incongruité, indignation, surprise, curiosité et réminiscences pour "l'ami" sollicité par Damien Baxter, car ils se détestent cordialement depuis des années. Mais la loyauté et la fidélité aux souvenirs de leur jeunesse étudiante entraine le narrateur dans une recherche en paternité. Car Damien est condamné et veut retrouver un éventuel héritier né de ses frasques de jeune homme.



Commence alors une quête, une chasse aux souvenirs, quand un ambitieux et brillant étudiant roturier réussissait à s'introduire dans le milieu très fermé de la high society "so british". Retrouvant peu à peu toutes les conquêtes potentielles et leur possible descendance, l'écrivain-détective s'improvise aussi sociologue par un état des lieux de l'aristocratie britannique et de la déliquescence de ses valeurs en une trentaine d'années.



Les retours en arrière rendent vie à une classe sociale traditionaliste, aux comportements rigides, figés, réglés avec précision depuis des décennies, où existent encore le Bal des débutantes et La Saison londonienne, où les subtilités hiérarchiques échappent à tout observateur de ce milieu aisé et jalousé. Une société hyper snob, où la jeune génération doit se faire une place de choix, un beau mariage ou à défaut survivre dans une compétition cruelle de statut social.

Une société moribonde à l'aube des sixties, décennie de la pop, de la drogue et de l'amour libre et qui perd complètement pied dans un monde contemporain où l'argent devient roi.



C'est un livre délicieusement provocateur et qui a fait ma joie!

Le ton est coriace, l'humour acerbe voire vachard, l'oeil perçant pour brocarder en anthropologiste un microcosme décadent. On accompagne les personnages avec une sidération amusée et les yeux écarquillés face à des codes incongrus, face à une attitude très anglaise à rester arquebouté sur le passé, une incapacité à imaginer ou à s'adapter à l'avenir.



Julian Fellowes, scénariste de l'élégant film Gosford Park et de la série télévisée Downton Abbey, offre un savoureux roman fouillé et attachant, se prêtant lui même en auto dérision pour un monde qu'il connait fort bien, égratignant avec jubilation une gentry momifiée où "Orgueil et Préjugés" ont toujours droit de cité.

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Belgravia

Le bal que la Duchesse de Richmond a organisé à Bruxelles le 15 juin 1815, à quelques jours de la bataille de Waterloo a été un vrai succès...toute la bonne société britannique y était présente, y compris Wellington. Et pourtant cette soirée a sonné le glas pour deux familles, les Bellasis, comte de Brockenhurst, des nobles de la haute société anglaise ont perdu Edmund, leur fils unique pendant la bataille et Anne et James Trenchard, des commerçants qui fournissaient l'armée en uniformes ont eu la douleur de perdre leur fille Sophia, quelques mois après la soirée. Les deux jeunes gens s'aimaient malgré les réticences de Lady Brockenhurst qui voyait cette relation comme une mésalliance avec une famille de commerçants.

Près de vingt cinq ans plus tard, James Trenchard a réussi financièrement après avoir investi dans l'immobilier dans le quartier très chic de Belgravia. Il essaye d'intéresser son fils Oliver aux affaires sans réel succès, et finance un jeune entrepreneur prometteur Charles Hope, au grand dam d'Oliver. Quant à Anne Trenchard, elle se consumme à cause du lourd secret qui concerne sa fille et qui impliquerait directement la famille de Lord Brockenhurst. Anne, au risque de déclencher un scandale qui decridibiliserait sa famille, décide de le révéler à Lady Brockenhurst...Une décision qui va déclencher une série de manoeuvres entre les deux familles, des manoeuvres notamment liées à l'héritage des Brockenhurst qui devait revenir à leur neveu et qui paraît compromis.



Belgravia met en scène deux familles représentatives de cette Angleterre triomphante, une famille de Lord et une famille de bourgeois qui ont réussi par leur travail, une activité méprisée par la haute société, deux familles de milieux différents qui n'avaient à priori aucune de raison de se mêler et pourtant qui se voient rattrapées par le passé...

L'intrigue imaginée par Julian Fellowes va bousculer les rapports dans les deux familles, exacerber les bassesses de certains protagonistes pour s'approprier un héritage, favoriser un adultère, faire basculer les certitudes, multiplier les manigances et les coups bas en tout genre.

Grâce à sa bonne connaissance de la haute société britannique, Julian Fellowes nous invite dans les salons et les alcôves, nous dévoile les secrets des familles et reconstitue une société très balzacienne, avec des personnages hauts et couleur, pour certains dévorés par l'ambition ou dénués de scrupules, pour d'autres solaires et positifs.

Une peinture de la société très reussie.
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Snobs

Snob: qui affecte et admire les manières, les opinions en vogue dans les milieux qui passent pour distingués, et qui méprise tout ce qui n'est pas issu de ces milieux ( Larousse)



Bruissements feutrés dans les salons de la gentry: la belle roturière Edith Lavery va épouser lord Charles Broughton, riche célibataire assez falot mais courtisé par toutes les familles aristocratiques de filles à marier.

Sentiment amoureux ou opportunisme? La nouvelle comtesse va-t-elle être capable d'assumer son choix dans une société où on ne lui pardonnera rien d'inconvenant.



J'ai dégusté cette friandise aigre douce "so British", vision amusante, navrante et immorale d'un microcosme régi par des règles immuables, vase clos pétri de convenances et d'autosatisfaction.



Avant de nous charmer avec la série Downton Abbey, Julien Fellowes produit cette satire d'une société qu'il connait bien, nous en explique les codes, les subtilités de langage et d'attitudes. C'est délicieusement subversif, et sans doute moins caricatural que l'on croit.



Les personnages ont la condescendance typiquement britannique de cette classe sociale qui subsiste envers et contre toute forme d'évolution sociétale. Ils sont comiques à force d'être détestables. Des mises en scènes insultantes et cruelles, de l'impolitesse flagrante, un "chaud et froid" permanent qui s'autorise avec le plus parfait mépris des individus. Les choses essentielles ne sont jamais dites mais sous entendues, un mode de fonctionnement contraignant pour l'ignorant, amusant pour l'observateur.



Du vitriol en coupe de cristal! L'auteur n'est à court de perfidies pour personne, à l'image de son engouement pour Paris, peuplé de français désobligeants.

Sans doute un fond de vérité, non?



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Belgravia

Belgravia est un vrai coup de cœur : coup de cœur pour l’intrigue mais aussi un livre qui restera longtemps gravé en moi sur un plan personnel. En effet, j’ai commencé ce livre juste avant mon accouchement et aujourd’hui je le referme avec un magnifique petit garçon dans les bras.



J’arrête ici de vous raconter ma vie et passons au roman. Si je pouvais le résumé en un mot : Passionnant ! On suit une série de personnages tous plus attachants les uns que les autres, pris dans des intrigues et secrets qui vont être mis à jour au fur et à mesure. Comme dans la série Downton Abbey, nos personnages viennent de différents milieux sociaux allant de l’aristocratie aux domestiques.



Le contexte historique très bien décrit, j’ai appris quelques informations sur la bataille de Waterloo par exemple, curieuse de me documenter sur un nom que l’on a tous entendu mais que l’on ne connaît pas forcement en détails. J’ai aimé l’ambiance british : l’aristocratie, les clubs pour homme, les « afternoon tea » pour ses dames et toutes les conventions autour de la société.



Maintenant j’ai hâte de voir l’adaptation en série en 2020. Julian Fellowes m’avait conquise avec Downton Abbey et je suis sûr qu’une fois en encore cette nouvelle série va être à la hauteur du grand roman qu’il signe ici.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Belgravia

Attirée par le bandeau du livre annonçant qu'il s'agissait d'un roman de l'auteur de Downton Abbey, je n'ai pas du tout hésité à emprunter ce livre à la médiathèque. Il faut dire aussi que les dialogues subtiles et délicieusement ironiques de la série ainsi que ses multiples rebondissements m'avaient plus qu'enthousiasmée !

C'est donc tête baissée que j'ai foncé sur ce livre, oubliant la critique un peu tiède de Lyoko sur ce même roman que j'ai pourtant lue et appréciée il y a 5 mois de cela ! Voilà..on retient sans doute plus facilement les romans auxquels sont accordés des critiques élogieuses que les autres !



Mes attentes concernant Belgravia se sont donc rapidement émoussées et j'ai vite compris que ce roman de Julian Fellowes n'était pas à la hauteur du scénario de Downton Abbey.

Trop convenu, trop lisse, trop manichéen, trop prévisible...



Dommage !

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Passé imparfait

Le narrateur reçoit une lettre de Damian Baxter. Son ancien condisciple s’est enrichi au fil des années. Gravement malade, il n’a personne à qui léguer sa fortune. Sauf…

Sauf si un enfant est né de ses nombreuses aventures avec une des jeunes filles que les deux ex-camarades fréquentaient autrefois. C’est ce qu’un courrier anonyme adressé à Damian laisse penser.

Le narrateur effectue des allées et retours dans le passé. D’abord, il nous raconte un événement mondain où s’est illustrée une des six jeunes filles qu’il recherche. Ensuite, il nous explique comment il la retrouve et nous parle de la vie actuelle de cette dernière.

L’histoire est racontée avec un détachement très british. Il comporte une péripétie hilarante. Avant un bal, le narrateur ainsi que quelques amis sont logés chez un couple qui se trouve en pleine scène de ménage. Au dîner, le mari et la femme ne se contrôlent plus et le dessert, des fraises, est dégusté d’une manière qui fait la joie du lecteur.

Il y a quelques longueurs et à l’exception de Damian et du narrateur, j’ai parfois eu des difficultés à distinguer les personnages. Mais la description des effets du temps qui passe est magistrale.




Lien : https://dequoilire.com/passe..
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Belgravia

**



Au bal de la comtesse, tout le beau monde se montre, se juge et se courtise. Personne ne se doute encore que les temps vont changer et que la bataille de Waterloo va briser nombres de familles... Le destin des Trenchard et des Brockenhurst se joue aussi sur ces dernières heures fastueuses...



Je me suis lancée dans ce roman sans inquiétude, pensant retrouver l’ambiance que j’aime tant de Downton Abbey...



Malheureusement, le charme n’opère pas, la passion ne prend pas et les histoires de familles n’arrivent pas à nous émouvoir.

On est pourtant bien au cœur des secrets, des mystères, des intrigues et des jalousies de l’aristocratie anglaise. Malgré l’écriture plutôt agréable, l’ambiance est lente, les personnages trop superficiels et on finit par tourner les pages avec un semblant d’ennui...



Surtout ne vous fiez pas à ce roman pour découvrir Julian Fellowes, partez plutôt à la découverte des Crawley de Downton Abbey !!!
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Snobs

Edith rêve d’épouser un noble, cette jeune anglaise, qui a été bercée par les contes de fées et les ambitions démesurées de sa mère, aspire à rencontrer un homme riche, avec un nom à particule de préférence, afin de devenir sa femme.

Mais que fait donc un aristocrate de ses journées à notre époque, à part figurer dans le Bottin Mondain ?

Et bien ces braves gens gèrent leurs domaines, organisent des galas de charité et autres réceptions de bienfaisance, ils reçoivent des amis pour les week-ends, vont à la chasse à courre, boivent du champagne ou vont aux champs de courses, et surtout ils échangent des nouvelles de toutes leurs connaissances, d’autres aristocrates riches avec lesquels ils s’ennuient régulièrement.



L ’histoire se passe en Angleterre dans les années 90 et nous est racontée par un ami d’Edith, un acteur, qui sera le témoin privilégié de sa rencontre avec un gentleman fortuné, et de son ascension fulgurante au sein de cette classe sociale très fermée.

Edith est une jeune ambitieuse mais elle est suffisamment intelligente pour en être pleinement consciente et ne pas faire croire autre chose à ses proches ou à ses nouvelles relations.



J’ai adoré le style infiniment caustique de l’auteur qui se moque de ses personnages, que ce soit les nobles « de souche » qui méprisent les nouveaux riches, ou ces derniers, qui eux, ne peuvent s’empêcher de vouloir imiter les autres, tout en les trouvant maniérés et ridicules.

Les acteurs et les aristocrates sont les cibles privilégiées de l’auteur dans cette histoire mais la société dans son ensemble est sondée, car les préjugés, la bêtise, le mépris et les faux-semblants ne sont pas l’apanage de ces deux milieux.

J’ai passé un moment très agréable avec souvent un sourire aux lèvres durant ma lecture.
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Passé imparfait

Quarante ans après avoir rompu toute relation au tout début des années soixante dix avec ses amis d'université, le narrateur est contacté par l'un d'entre eux Damian Baxter, atteint d'un cancer et dont les jours sont comptés. Une bien curieuse démarche que celle de Damian Baxter, un personnage atypique dans la bande d'amis, tous issus de l'aristocratie britannique alors que lui était d'extraction pauvre et pourtant terriblement charismatique se faisant aimer des jeunes filles de bonne famille et détester des jeunes dandys. Baxter lui demande comme un dernier service de rechercher l'auteure d'une lettre lui révélant une paternité ignorée. le narrateur va accepter, non sans réticence, d'effectuer les recherches demandées et par là même, se confronter quarante ans plus tard à son propre passé, ses propres regrets et affronter des vérités qu'il avait préféré dénier.

J'ai adoré Passé imparfait ce roman de Julian Fellowes qui arrive à construire sur plusieurs décennies les destins des personnages les plus emblématiques de sa jeunesse : dans le milieu aristocratique encore guindé et rigide de l'Angleterre des années soixante, pas facile de s'affirmer et de tracer son propre chemin quand les parents influencent les destinées de leurs rejetons lors de bals organisés pour éviter les mésalliances, trouver de beaux partis aux filles, qui bien souvent se résignent en allant vers le moins mauvais des maris. Julian Fellowes fait revivre toutes les différences de ces deux époques : le carcan de codes où l'aristocratie commence à couler car incapable de s'adapter à un nouveau monde, celui des self-made men de la City, les nouveaux maîtres où l'argent remplace le lustre perdu des vieilles familles jadis propriétaires terriennes qui ont dû se séparer de leurs possessions pour sauver la face.

Il y a peut être certaines digressions mais elles ne m'ont pas gênées, bien au contraire, car ce sont souvent des réflexions sur la vie, les choix que l'on fait ou qui nous sont imposés, l'absence de révolte car c'était tout simplement impensable dans ce milieu, la volonté des parents qui écrasent leurs enfants souvent pour le respect de convenances dépassées et l'émergence d'une personne qui va stigmatiser l'écroulement de ce monde.

Passé imparfait est pour moi, un roman d'une grande richesse psychologique, qui m'a permis de mieux appréhender ces deux Angleterre qui ont cohabité et ont vu la fin de la vision conservatrice qui dominait et qui a par la suite été submergée par celle de la réussite individuelle.
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Belgravia

Julian Fellowes, auteur de Downton Abbey... je n'ai pas hésité un instant à emprunter ce livre à la bibliothèque.

Malheureusement, j'ai tenu jusqu'à la moitié avant d'abandonner. Je m'ennuyais dans ces salons et avec ces personnages sans grand caractère aux activités assez superficielles.

Pouf ! le livre m'est tombé des mains... j'ai vite été le rendre avant que ses angles ne s'écrasent dans d'autres chutes.
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Snobs

Edith est une jeune femme anglaise plutôt jolie et vive, sans talent particulier, mais qui a de grandes ambitions. Elle réussit à faire un beau mariage avec le comte Charles Broughton . Très vite, elle s’ennuie, dans le manoir de sa campagne anglaise, entre un mari certes prévenant mais sans fantaisie et une belle-mère très à cheval sur sa position dans le monde… Le personnage d’Edith ne m'a pas semblé au premier abord très sympathique : elle est plutôt pragmatique et sait ce qu’elle veut. Les sentiments sont secondaires, mais ses failles et faiblesses en ont fait un personnage attachant. Charles, quant à lui, reste empêtré par sa bonne éducation.

Cette vie trop tranquille est chamboulée par le tournage d’un film dans le domaine : l’arrivée de l’équipe et surtout des acteurs vient pimenter cette vie dorée mais anachronique qu’Edith pense si monotone.



Julian Fellowes nous plonge dans l’univers désuet de l’aristocratie anglaise, égratignant leurs us et coutumes (ah cette manie des surnoms, j’ai adoré) et leur haute opinion d’eux-mêmes. Il n’hésite pas non plus à se moquer des pauvres sujets bourgeois, qui essaient tant bien que mal (plutôt mal d’ailleurs) à se faire ouvrir les portes de ce monde prestigieux.

Deux points de vue sont donnés : celui du narrateur, acteur de métier, appartenant à une famille d’aristocrate et ami de la belle Edith, qui nous apporte un regard extérieur très intéressant , et celui d’Edith, qui nous donne l’éclairage nécessaire sur ses actes et pensées.

Les personnages sont bien campés, l’ironie est omni-présente , parfois féroce, l’ambiance est so british.

Un bon moment de lecture.
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