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Citations de Julien Green (916)


Quel homme a jamais pu être sûr de ce qui se passe derrière son dos ?
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La tragédie de la vieillesse, c'est que l'on reste jeune. (Oscar Wilde)
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Les snobs aiment grandement les petites choses et petitement les grandes choses. (Thackeray)
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Il faut que le cœur de l'homme se brise pour que Dieu puisse y rentrer.
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Il est des heures où l'on presque tout sexe.
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La prostitution attire avec la même violence qu'un gouffre attire un homme sujet au vertige.
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Ceux qui n'ont renoncé qu'extérieurement et qui au fond d'eux-mêmes trimballent un enfer portatif.
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Chaque vie humaine est un chemin qui mène à Dieu. (Husserl)
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L'immense majorité des hommes vit dans une profonde ignorance d'eux-mêmes, de richesses dont ils ne font rien, d'un bonheur indescriptible à côté de quoi ils passent en se lamentant sur les misères de cette vie… Il n'y a que dans la prière que l'on ait le sentiment de la grande réalité de tout cela.
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Beaucoup de choses nous sont offertes à seule fin que nous puissions renoncer à elles.
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La jeunesse est naturellement rebelle à la pitié.
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Un tableau n'a rien à dire à qui ne le regarde pas au moins cinq minutes.
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Le baroque, c'est l'architecture devenue folle.
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Ecrire n'est pas autre chose que faire allusion à ce qu'on ne peut pas exprimer.
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Là où est le démon, il y a aussi le Christ (François Mauriac).
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En définitive, la mort est le plus beau des pays lointains.
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Je sais ce que je dis. Je suis perdu. Cette nuit, tout à l’heure, j’en ai eu la certitude. Tu ne te doutes pas de tout ce qu’il y a en moi de mauvais, d’impur. Je ne le savais pas moi-même. Il y a quinze jours, je ne le savais pas. Cela m’est venu tout d’un coup. Ç’a été comme une révélation, et j’ai eu peur. Oui, je me croyais juste et droit devant Dieu, comme… comme toi, mais ce n’est pas vrai.
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Et, tout d’un coup, la joie entra dans le cœur de Guéret avec plus de tumulte et de zèle que la rivière n’en mettait à se précipiter vers l’océan. Il oublia tout, ses souffrances, ses rancunes, il la voyait pour la première fois, blanche, enveloppée de lumière ; et il frémit à la pensée qu’il aurait pu ne pas venir.
Elle souriait.
— Ne restez pas comme ça sans bouger, dit-elle, en venant à lui. Vous allez attirer l’attention sur nous. Allons sur le quai.
Ensemble, ils se dirigèrent vers l’étroit escalier de pierre qui descendait à la Preste. Lorsqu’ils furent sur le quai, elle jeta les yeux autour d’elle pour s’assurer qu’ils étaient seuls. Il la regarda en silence.
— Que vous êtes drôle ! fit-elle avec un rire qu’elle étouffa. J’aurais cru que ça vous faisait plaisir de me voir.
Le bruit de l’eau couvrait presque ces paroles prononcées à mi-voix. Elle demanda plus haut :
— Vous n’avez rien à me dire ?
Elle se tenait devant Guéret, plus jeune et plus fraîche qu’il n’avait osé l’imaginer dans les méditations impures de sa solitude. Une ou deux fois, elle passa la main sur son front où le vent ramenait obstinément une mèche de cheveux bruns ; il eut envie de rire et de lui saisir la main, mais sa nature soupçonneuse eut tout à coup raison de ce mouvement. Ne se rappelait-il pas l’indifférence, la cruauté de cette fille ? Peut-être n’était-elle là que pour s’amuser de son air sombre, de ses phrases d’amoureux.
— Pourquoi êtes-vous venue ?
Elle considéra un instant sans répondre ce visage que la méfiance et la réflexion durcissaient. L’éclat de la lumière obligeait Guéret à baisser la tête, mais son regard ne quittait pas la jeune fille. Elle fut frappée du changement de ses traits et de l’amertume qu’elle y découvrait.
— En voilà une question ! dit-elle enfin avec un reproche dans la voix. Voulez-vous que je m’en aille ?
Il fut sur le point de répondre : « Oui. » L’inutilité de cette entrevue lui était apparue brusquement, l’inutilité de sa vie entière ; et le désespoir qui l’envahissait lui arracha un soupir. Il leva un peu les bras et les laissa retomber le long de son corps.
— Je vais être malheureux tout à l’heure, quand je vous aurai quittée, dit-il. Et pourtant qu’est-ce que j’aurai à regretter ? Rien, vous ne me donnez rien
— Vous aviez dit un jour qu’il vous suffisait de me voir, répondit-elle avec une vanité naïve.
Il détourna la tête.
— Sans doute suis-je devenu plus exigeant, fit-il sans la regarder.
À peine eut-il dit ces mots qu’ils lui semblèrent ridicules et imprudents, et il redouta qu’elle n’eût compris, mais elle lui saisit la main et lui dit avec une fausse bonne humeur :
— Vous n’êtes pas raisonnable, voyons.
Ce contact le gêna, le répugna presque. Que cette fille lui donnât la main, ainsi, cela lui semblait trop différent de ce qu’il avait imaginé, trop simple. Et puis, cette chair n’avait pas la chaleur qu’il attendait et il en fut en même temps déçu et ravi. Il songea que c’était là, sans doute, le plus qu’il obtiendrait jamais.
— Vous feriez mieux de ne pas me donner la main si cela ne veut rien dire, dit-il malgré lui, d’une voix rauque.
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Je suis un imbécile, pensa-t-il. Tous les hommes sont des imbéciles à un moment ou l'autre. Je ne peux pas résoudre un problème, pas celui-là en tout cas. Je déteste les problèmes. Je veux être heureux.
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Elle ne se débattait pas, elle laissait le souvenir des espoirs d'autrefois revenir en elle et la déchirer. il lui semblait bien qu'ainsi elle allait jusqu'au fond de sa douleur comme on va vers un refuge. Là, plus rien ne l'atteindrait
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