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Critiques de Karel Capek (178)
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L'Année du jardinier

Un delicieux petit livre sous forme d'almanach ,destiné (pas exclusivement !) aux jardiniers, ceux qui mettent les mains dans la terre et qui aiment cela.

Ou l'on voit que les preoccupations, passions, lubies sont universelles dans notre hemisphere Nord que l'on soit jardinier tcheque ou français.

Ou l'on constate que l'on peut etre un grand ecrivain et etre aussi amoureux de ses plantes et maniaque en son jardin.

C'est plein d'humour jusqu'aux petits dessins qui illustrent les deboires de notre ecrivain aux mains vertes .
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L'Année du jardinier

Un opuscule absolument délicieux, illustré par Josef Capek (le frère), qui égraine les aventures et labeurs d'un jardinier amateur tout du long de l'année. Ne pas prendre cela comme un guide sérieux, quoique ce soit fidèle au quotidien, et bien vu dans les détails, l'auteur usant d'empathie avec cette catégorie de personnes, et d'un humour plein de gentille ironie.Un opuscule absolument délicieux, illustré par Josef Capek (le frère), qui égraine les aventures et labeurs d'un jardinier amateur tout du long de l'année. Ne pas prendre cela comme un guide sérieux, quoique ce soit fidèle au quotidien, et bien vu dans les détails, l'auteur usant d'empathie avec cette catégorie de personnes, et d'un humour plein de gentille ironie.
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L'Année du jardinier

Un petit roman très drôle...

Je n'ai pas de jardin et j'ai pourtant beaucoup ri à l'évocation des aventures de ce jardinier en herbe...
Lien : http://lecturissime.over-blo..
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L'Année du jardinier

e dois la découverte de cet auteur à Patrice et, comme lui, depuis, j’ai très envie de lire d’autres livres de cet auteur, pourquoi pas « Voyage vers le Nord » . Ce petit livre sur les amoureux des jardins est un petit concentré d’humour. Dès la première phrase, j’ai souri et je savais que je le lirai jusqu’au bout :



Il y a cent manières de créer un jardin : la meilleure est encore de prendre un jardinier



Ecrit en 1929, ce conseil me encore va très bien, derrière tout beau jardin bien fleuri se cache un jardinier compétent (ce que je ne suis pas) et qui doit passer cent pour cent de son temps libre à travailler la terre. J’adore les fleurs mais je déteste les cultiver. Pourtant, quelle merveille quand les roses s’éveillent et parfument l’entrée de la maison ! Dans ce petit livre, écrit comme un almanach, chaque mois, l’auteur précise les différentes tâches qui attendent tout bon jardinier. Tout cela est raconté avec un humour délicieux. Mais j’avoue que l’accumulation des noms de fleurs et de plantes a fini par me lasser. Karel Čapek aime le comique d’accumulation et cela m’a semblé un procédé trop répétitif. Surtout ne vous arrêtez pas à ce bémol, car dans l’ensemble vous trouverez que le jardinier de 1929 a beaucoup de points communs avec celui de 2020 . Et jamais, au grand jamais, vous n’accepterez de surveiller le jardin d’un ami qui part au mois d’août en vacances. Ce « presque rien que vous aurez à faire » peut se terminer par une vraie galère tous les jours. Le jardinier de 1929 écrivait une lettre par jour pour s’inquiéter de l’état de son cher jardin et donner ses précieux conseils, je vous laisse imaginer ce que le jardinier d’aujourd’hui ferait avec son téléphone portable grâce Facebook, Whatsapp et autres façon de s’inquiéter de ses trop chères petites plantes…
Lien : https://luocine.fr/?p=11873
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L'Année du jardinier



Un peu long à mon goût et pourtant j'aime jardiner mais certains passages sont des belles descriptions de la nature qui nous entoure et nous nourrit
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L'Année du jardinier

En résumé : Récit horticole. Un livre qui retrace avec humour les péripéties du jardinier du XX° siècle, tout au long de l’année.



En détail :



Ce petit livre (150 pages) est composé de courts chapitres retraçant la vie d’un jardinier tout au long de l’année. Après une courte introduction sur comment devenir jardinier, les chapitres correspondent aux différents mois de l’année et aux activités proposées à l’homme du jardin. A ces chapitres dédiés à un mois, se mêlent d’autres chapitres consacrés à des sujets plus spécifiques, comme les semences ou la pluie.



Il ne s’agit nullement d’un mode d’emploi, mais d’un genre de caricature de la vie au jardin. Je pense qu’il se lit très différemment selon que le lecteur est lui-même jardinier ou non : sachez que toutes les situations décrites sont l'exacte réalité de ce qui se trame derrière les palissades. Les mauvaises herbes qui poussent dans les semis, les graines qui ne germent pas ou qui germent toutes (donnant 160 plants d'un coup…), cette envie de pluie permanente, cette inquiétude de voir le vent plier les boutures, la fierté d’une floraison et… l’ennui profond de tous ceux à qui le jardinier cherchera à se confier et qui ne sont pas eux-mêmes jardiniers.



Ce livre retrace donc avec humour les angoisses et les victoires du jardinier, moquerie tendre et parodie véridique. Je ne peux pas croire que ce soit un humour malveillant, car pour connaître certaines situations, il faut les avoir vécues à coup sûr !



L’édition 10/18 est accompagnée d’illustrations humoristiques qui viennent appuyer les descriptions. Par contre, je ne comprends pas le choix de l’illustration pour la couverture, car il ne s'agit pas de potagers mais de jardins à fleurs. Il y a justement un passage qui explique pourquoi le protagoniste ne fait plus pousser de légumes, je trouve cela dommage que l'éditeur n'en ai pas tenu compte (même si la couverture est jolie).



Même si le récit se déroule dans la première moitié du XX° siècle, les situations décrites sont toujours autant d'actualité !



Du même auteur : La maladie blanche

Dans le même genre : L'œuf et moi, de Betty MacDonald
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L'Année du jardinier

C'est frais, drôle et assez inattendu.
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L'Année du jardinier

Ce petit livre m'a accompagné durant l'année 2023. J'y ai lu chaque mois les notes consacrées de l'auteur, et c'était vraiment jouissif. Capek arrive avec son regard décalé et plein d'humour à nous faire sourire et voir le jardin sous différents angles. Les illustrations de son frère, sont aussi bien senties. Je conseille ce livre à quiconque faisant du potager.
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L'Année du jardinier

Voila un livre que j’ai adoré, ce n’est pas un roman, il n’y a pas de personnage principal avec un récit autour, là, nous palabrons sur les jardiniers en général.



Cette essai humoristique est un régal à lire, si on est jardinier, on s’y retrouve ; si on ne l’est pas, on découvre les manies et inquiétudes que donne le fleurissement d’un jardin.

De chapitre en chapitre, on avance dans l’année de mois en mois, chaque période a ses mystères à résoudre et problèmes à régler.

Mais quelque soit les décisions du jardinier, il n’est pas maître de son jardin, car il doit s’adapter aux caprices du temps, il y a bien une chose que l’Homme ne peut maîtriser, c’est la météo.



J’ai lu ce livre en très peu de temps, le sourire aux lèvres, en suivant les tourments d’un homme qui ne vit que pour son jardin, une belle découverte.

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L'Année du jardinier

Dans l'Année du jardinier, édité en 1929, Karel Capek, observe avec humour, tendresse et poésie, au fil des mois et des saisons qui s'égrènent au rythme d'un almanach, l'étrange comportement du jardinier qui apparaît comme un combattant de l'impossible. L'auteur décrit sa lutte éternelle contre la météo, trop sèche ou trop pluvieuse mais jamais idéale, contre les gelées tardives ou les printemps précoces qui saccagent ses espérances, contre les pucerons et même contre son tuyau d'arrosage récalcitrant. Il fait partager aux lecteurs ses joies loupées de peu, comme la floraison du premier bouton de forsythia annonciateur du printemps, qui choisit d'éclore alors que le jardinier a le dos tourné, ou la récolte miraculeuse de ses radis, qu'il est le seul à apprécier chez lui et qu'il doit manger jusqu'au dernier pour ne pas les perdre. Et lorsqu'enfin arrive la période des récoltes, de l'abondance, en été, quel crève-coeur de devoir partir en vacances !





Mais sous la légéreté et la drôlerie accentuées par les dessins naïfs de son frère Josef, sommeille le docteur en philosophie qui sous couvert de jardinage, distille en filigrane quelques sujets de réflexion ou de méditation, qu'il faut débusquer comme des fleurs rares bien cachées sous leur emballage horticole : « Nous ne voyons pas les germes parce qu'ils sont sous la terre ; nous ne connaissons pas l'avenir parce qu'il est en nous. Parfois, il nous semble que nous sentons la pourriture, encombrés que nous sommes de vestiges desséchés du passé ; mais si nous pouvions voir tous les rejets gros et blancs qui se frayent un chemin à travers cette vieille terre de civilisation qui s'appelle « aujourd'hui », toutes les graines qui germent en secret, tous les vieux plants qui se rassemblent et se ramassent pour former un germe vivant, qui un jour éclatera pour créer une fleur vivante, si nous pouvions voir ce fourmillement caché de l'avenir au milieu de nous, il est sûr que nous dirions que notre mélancolie et notre scepticisme sont de grandes sottises et que le meilleur de tout, c'est d'être un homme vivant, je veux dire un homme qui croît ».



Noter l'accent circonflexe primordial sur le î de croît.

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L'Année du jardinier

Avec le beau temps et l'été qui a débuté il y a quelques jours, je ne suis dit qu'il était temps de débuter la lecture de "l'année du jardinier".

Je dois dire tout d'abord que j'adore cette (nouvelle) couverture choisie par 10/18.

Mon papa est un fou de jardin et déjà toute petite je le suivais dans le jardin. Je pense qu'il est aussi accro que l'auteur lui même, implorant pour avoir de la pluie ou un peu plus de soleil, passant l'hiver a s'ennuyer en attendant les beaux jours et l'été a vouloir vite rentrer de vacances pour retrouver le jardin. Bref, j'ai souvent souri car j'avais l'impression que ce livre avait été écrit par ou pour lui.



Je dois dire qu'il m'a transmit un peu de cette passion, je dis bien un peu car j'aime jardiner, je trouve que ça me détends mais je ne suis pas aussi assidue. Enfin pour le moment je n'ai qu'une petite terrasse mais j'attends avec impatience d'avoir mon jardin.



Le livre m'a vraiment plu, l'auteur est drôle, voila par exemple un extrait ou ils parlent des femmes ou plutôt des fleurs :



"Voyez-vous, les fleurs sont comme les femmes ; lorsqu'elles sont belles et fraiches, on y laisserait ses yeux, on ne se rassasie jamais de leur beauté, il y a toujours quelque chose qui échappe, mon Dieu, car toute beauté est en quelque sorte impossible a embrasser ; mais des qu'elles commencent a se flétrir, je ne sais pas, mais on dirait qu'elles se mettent a se négliger (je parle des fleurs) et si je voulais être méchant, je dirais qu'elles ont de fort mauvaises façons. Quel dommage, ma charmante beauté (c'est des fleurs que je parle), quel dommage que le temps coule ! La beauté passe ; seul, le jardinier demeure."



Il nous parle a merveille de sa passion, pour moi novice j'ai trouvé certains détails un peu compliqué car comme il le dit si bien on devient jardinier avec l'expérience.... Je pense que je relirais ce livre dans quelques années quand j'aurais l'expérience et alors la, je pourrais encore plus l'apprécier!
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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L'Année du jardinier



Amis des jardins, obsédés du bêchage, du binage, de l'arrachage, bref de toutes les activités liées au jardinage, ce livre est pour vous! Et aussi pour les autres, car il est hilarant!



Je ne connaissais que de nom cet auteur tchèque qui présente son livre comme un almanach, au fil des saisons.Un calendrier à la fois juste et désopilant des mille et une obsessions, manies , préoccupations du jardinier.



Même si cet ouvrage date de 1929, il me semble toujours d'actualité, on se retrouve vraiment "nous autres les jardiniers " ( eh oui, je fais partie aussi de ces fous furieux ) , comme se complaît à le clamer l'auteur, dans les "misères " auxquelles sont confrontés les "as"du semis ,de l'arrosage .Ah, l'arrosage, un morceau d'anthologie ! "On pourrait s'imaginer qu'il n'y a rien de plus simple que d'arroser un jardin. Mais on ne tarde pas à s'apercevoir que la lance d'arrosage est un être tout particulièrement astucieux et dangereux :elle se tord, fait des cabrioles, se détend soudain, répand sous elle une grande quantité d'eau pour s'enfoncer ensuite voluptueusement dans le marécage qu'elle a ainsi créé. "



Au coeur de cet almanach sévit bien sûr le temps. "C'est une drôle de chose que le temps; il n'est jamais comme il devrait être ; il exagère toujours dans un sens ou dans l'autre." Le jardinier devient alors poète .Mais à la différence du poète, "il ne peste pas seulement contre le vent du nord mais aussi contre les furieux vents de l'est; et il en veut moins aux tempêtes de neige qu'aux gelées traîtresses et qui viennent à pas de loup".



J'ai adoré parcourir cette chronique d'un passionné, qui n'hésite pas à pratiquer l'auto-dérision. Les dessins de son frère, qui accompagnent ses propos, sont tout autant humoristiques.



Et comme l'auteur a raison! Une année de jardinier ne suffit pas .Je lui laisse le mot de la fin , qui n'en est pas une..." Le jardin n'est jamais fini. En ce sens, le jardin ressemble au monde et à toutes les entreprises humaines. "
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L'Année du jardinier

L'Année du jardinier est un petit livre très plaisant, plutôt pour ceux qui ont un coin de jardin à entretenir régulièrement, mais aussi pour ceux qui rêvent d'en avoir un, ou qui ont un coin de balcon, ou qui en ont eu, ou en auront un à jour... Si vous ne rêvez que de béton , vous serez perdu dans cet ouvrage plein d'humour qui retrace à la fois l'année d'un jardinier et différents thèmes propres au jardinage. C'est plein de malice et l'auteur déborde d'affection pour cette étrange race de monomaniaques que sont les jardiniers, dont il avoue lui même faire partie.

Aussi plaisant que cela soit, cela n'est pas non plus la claque qu'avait constitué "La guerre des salamandres " du même auteur, cela ne se hisse pas à la même hauteur faute d'un thème aussi profond, je conseillerai donc l'autre en premier en réservant celui ci pour les amateurs de jardinage ou les lecteurs en recherche d'humour mais c'est tout à fait délicieux, drôle et distrayant.
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L'Année du jardinier

Vous qui avez pour idole Michel le jardinier ou Alain Baraton , ce livre n'est pas pour vous . L'humour décapant de Karel Capek , laisse votre jardin a nu ou en l'état de bourbier immonde , il se moque cruellement des jardiniers du dimanche , des obsédés du rosier , des adorateurs de gazon anglais . Capek n'est pas un jardinier académique , mais dans son genre c'est un marrant .

Dans le fond , a-t-il tort de rire en vous regardant arroser votre pelouse , pour la faire mieux pousser , puis à l'étape suivante de devoir la tondre ras , et de nouveau l'arroser ? Ainsi de suite ....Capek est là pour divertir par son espièglerie , non pour donner des cours de jardinage .

Mais ce n'est pas tout , Capek est aussi un poète , des jardins de gare , de quai de gare , des jardins de chefs de gare , des engrais naturels et de ceux en poudre miraculeuse , un peu comme notre Prévert . Ce tchèque vaut bien une visite en son jardin et il déridera les plus maussades d'entre vous .



Capek est aussi à connaître pour ses autres titres : " La guerre des salamandres " , " Rur " qui sont plus de la science fiction politique .
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L'Année du jardinier

Quelle lecture jubilatoire!

Sous la forme d’un almanach plus que loufoque, l’auteur revisite les manuels de jardinage à l’usage des pro comme des néophytes.

Il en ressort contradictions, surréalisme et décalage.



Parsemé de poésie et de petites vérités sur les semences, les bourgeons, l’importance de la pluie ou encore l’impératif de la terre, ce court livre ravira les jardiniers en herbes, les cultivateurs du dimanche et laboureurs professionnels.

Publié pour la première fois en 1929, ce guide rustica d’un autre genre est toujours et plus que jamais d’actualité.
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L'Année du jardinier

Une très agréable respiration offerte par le cher Capek...
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L'Année du jardinier

Ne vous fiez pas à cette couverture, elle ne correspond pas au jardin de l'auteur tchèque ,Capek.

Sous forme d'almanach, l'auteur dépeint le jardinier et son paradis terrestre avec les émois, les caprices et la patience d'un féru des plantes. Des positions incongrues du jardinier aux fleurs géantes, des catalogues aux va et vient des arrosoirs, seul le jardinier s'acharne devant son lopin de terre pour s'émerveiller devant ses efforts assidus.

Pas le temps de s'ennuyer quand on désire un joli jardin.

Le travail de ce jardinier m'a éreinté. J'ai transpiré, soufflé, pesté et admiré son coin de paradis.

Maintenant j'ai récolté un lumbago.

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L'Année du jardinier

En regardant les jardins de mes voisins et amis Babélio, nombreux à avoir écrit sur ce livre, me vient plutôt l'envie de partir seul en forêt.

Vous avez apparemment tous beaucoup apprécié ce livre, d'un auteur important et singulier, je me sens donc bien sale à l'idée d'écrire mon désaccord...

C'est un bien bel objet (aux éditions de l'Aube, les couvertures des deux éditions 10/18 m'auraient fait reposer le livre malgré l'auteur... Il faudrait faire relire le passage sur les légumes à leurs illustrateurs...), les dessins de son frère sont parfois très jolies, le ton y est plutôt humoristique et léger, mais...

Passons d'abord l'aspect technique (même si je n'ai jamais pris ce livre, contrairement à d'autres, pour un réel traité de jardinage), qui au regard des connaissances actuelles (sur la vie des sols par exemple) semble vieillot... Il est en outre le cul entre deux fosses, de la badinerie à la jargonnerie sans transitions. Douces moqueries aux vains parfums; on ne saurait y reconnaitre un bon conseil...

Donc comment le prendre ? Je ne pense pas qu'il ait voulu en faire une critique des valeurs de la bourgeoisie... Ou bien si ?

J'en garde ce goût imprécis, comme cette appellation persistante de "mauvaises herbes", et vous renvoie par exemple vers le regretté Gilbert Cardon des Fraternités Ouvrières, avec un remarquable documentaire disponible ici : https://vimeo.com/127024480
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L'Année du jardinier

J'aimais jardiner... quand j'étais plus jeune.Je manque de temps et j'ai beaucoup de chats. Néanmoins, j'ai lu ce livre qui était dans ma PAL depuis deux ans avec beaucoup d'intérêt car ce n'est pas un livre de jardinage comme les autres.

Jardinage, ai-je dit ? Non, plutôt monomanie du jardin. Nous avons affaire à un passionné, qui ne pense, ne vit que pour son jardin, ne supporte pas d'être éloigné de lui très longtemps, et quand il est obligé (quelle horreur !) de partir en vacances, il écrit chaque jour des lettres passionnées au malheureux qui en a la charge. Il m'a rappelé quelqu'un (moi, et les compte-rendus téléphoniques au sujet de mes chats quand je m'absente).

Comme un vrai livre de jardinage, il est découpé en mois et entre chaque bréviaire mensuel se trouve un chapitre centré sur une spécificité du jardin : les semences, les bourgeons, et même la pluie. Ce livre a près de quatre-vingts ans, il ne connaît donc pas les engrais, les insecticides, et les recettes préconnisées sont parfois à mourir de rire (ne ratez pas les méthodes pour se débarrasser des pucerons au mois de juin). Karel Capek a de l'humour, certes, mais aussi beaucoup de tendresses pour ses monomaniaques, ses obsédés de la plante rare, ceux qui ont toujours peur d'écraser une pousse fraîchement sortie de terre, ceux qui ont mal au dos à force de se courber sur leur plante favorite.

Le dernier point qui m'a séduite à cette lecture sont les illustrations, conçues par le frère de l'auteur, Josef : j'aime les histoires de famille.
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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L'Année du jardinier

Il y a des livres qu’on aime lire et relire parce qu’ils sont intemporels et charmants.

Ce livre de Karel Capek fait partie de cette catégorie.



Il nous emmène dans un beau voyage au Pays du Jardin !

Se laisser guider par lui, ce passionné de jardinage, participer à ses émerveillements, ses étonnements, quel plaisir !



Que la nature est belle ! Oui, mais dans un jardin, il faut la maîtriser cette nature, sinon elle déborde vite de partout et elle vous envahit ! Karel Capek, lui, sait comment s’y prendre.

Il nous invite mois après mois, sous la forme d’un almanach, à cheminer par les allées, à prendre soin des plates-bandes.

Pas un mois où il ne se passe rien au jardin !



Ce ne sont pas des conseils ordinaires qu’il nous donne, il nous convie avec beaucoup d’humour à l’amour des plantes. Sa passion est communicative. On a envie de bichonner notre jardin avec lui !



Que vous ayez de l’expérience en matière de jardinage ou non, vous ne pouvez que tomber sous le charme de ce livre dont l’écriture est pleine de gaieté.

Il nous distille du bien-être, avec les parfums, l’esthétique des fleurs et le gazouillis des oiseaux.



Il ne faut pas aller bien loin pour faire de belles observations et de belles découvertes.

Avec ces temps de confinements et parfois de morosité ambiante, le jardin est tout indiqué pour s’aérer les poumons et l’âme en même temps !



Impossible de s’ennuyer dans le jardin de Karel Capek ! On ne tient pas en place, il y a toujours quelque chose à faire !



Mais c’est quoi un jardinier ?

Plusieurs réponses, vu la complexité du personnage !



Le jardinier est un homme qui parle par images.

Il aime dire que « l’hiver résiste aux assauts du printemps », et il se sent humilié de ne pouvoir « contribuer à la mort de ce tyrannique hiver ».



L’homme jardinier est d’humeur changeante.

Il peste contre le mauvais temps. Il « enrage comme un lion en cage », parce qu’il est contraint de « rester près du poêle avec un gros rhume ». Bref, il se met en retard pour la venue du printemps au jardin ! C’est alors que le jardinier prend conscience que « la patience est la mère de la sagesse ».



C’est un homme tourmenté : « Le quatrième jour, quand ce germe a poussé démesurément, le jardinier commence à se demander avec inquiétude si ce ne serait pas de la mauvaise herbe. »



C’est un homme bizarrement conçu !

« L’homme jardinier est indubitablement un produit de la civilisation et pas du tout de l’évolution naturelle. S’il avait été produit par la nature, il serait fait tout différemment ; il aurait des jambes de scarabée afin de n’être point obligé de s’asseoir à croupetons et il aurait des ailes » « pour pouvoir s’élever au-dessus de ses plates-bandes (On dirait du Pierre Dac). Quiconque n’en a pas fait l’épreuve ne peut se faire une idée de l’embarras que constituent les jambes pour un homme qui ne sait où les poser » « comme elles sont inutilement longues quand il faut les plier au-dessous de soi » « ou bien avoir des membres extensibles à volonté comme un pied d’appareil photo. » (Je vous invite à voir l’illustration correspondante qui est absolument hilarante !)



De nombreux dessins, de la main du frère de l’auteur, Josef Capek, très simples et enfantins, et malicieux à souhait, viennent illustrer de façon appropriée les textes de ce livre.



Et comment on prépare la terre à semences ?

C’est « un grand mystère » qui « comporte des cérémonies magiques. »



La vie du jardinier est pleine de changements et de volonté créatrice, mais il lui arrive souvent de sortir un peu de la mesure…

Bientôt « la convoitise du collectionneur » naît en lui, et il s’enlise de plus en plus profondément dans cette passion. Passion qui devient de la spécialisation, qui fait de lui un « maniaque exalté » qui ne vit que pour ses roses, ses orchidées ou encore ses dahlias !



Et on s’amuse avec des situations cocasses, qui surviennent à son insu.



La lance d’arrosage est un être qu’il faut apprivoiser : « elle se tord, fait des cabrioles », « se jette sur l’individu », « se roule autour de ses jambes : il faut alors qu’il pose le pied dessus ; mais elle se dresse et lui entoure la taille et le cou. Tandis qu’il lutte avec elle comme avec un python, le monstre tourne son bec de cuivre vers le ciel et dégorge un violent jet d’eau dans les fenêtres, sur les rideaux tout frais posés. »

Et on pourrait imaginer en arriver à la situation de « l’arroseur arrosé », comme dans le célèbre film de Georges Méliès !



Ce livre est très plaisant.

Le ton est enjoué et humoristique. L’écriture est joliment poétique.

Le texte est enthousiaste et exaltant.

Il foisonne d’émotions et de sensations !



C’est indéniable, il y a un sacré vécu dans ce que nous raconte Karel Capek.

Une chouette invitation à déambuler dans ces petits lopins de terre, à admirer, à observer, à pratiquer l’art de la patience, et à en « prendre de la graine » !



« Je ne vous révélerai pas le secret qui fait que les jardiniers se reconnaissent entre eux, je ne vous dirai pas si c’est par le flair, ou grâce à quelque mot de reconnaissance ou bien à l’aide d’un signe secret. »

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