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Critiques de Karel Capek (178)
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L'Année du jardinier



Amis des jardins, obsédés du bêchage, du binage, de l'arrachage, bref de toutes les activités liées au jardinage, ce livre est pour vous! Et aussi pour les autres, car il est hilarant!



Je ne connaissais que de nom cet auteur tchèque qui présente son livre comme un almanach, au fil des saisons.Un calendrier à la fois juste et désopilant des mille et une obsessions, manies , préoccupations du jardinier.



Même si cet ouvrage date de 1929, il me semble toujours d'actualité, on se retrouve vraiment "nous autres les jardiniers " ( eh oui, je fais partie aussi de ces fous furieux ) , comme se complaît à le clamer l'auteur, dans les "misères " auxquelles sont confrontés les "as"du semis ,de l'arrosage .Ah, l'arrosage, un morceau d'anthologie ! "On pourrait s'imaginer qu'il n'y a rien de plus simple que d'arroser un jardin. Mais on ne tarde pas à s'apercevoir que la lance d'arrosage est un être tout particulièrement astucieux et dangereux :elle se tord, fait des cabrioles, se détend soudain, répand sous elle une grande quantité d'eau pour s'enfoncer ensuite voluptueusement dans le marécage qu'elle a ainsi créé. "



Au coeur de cet almanach sévit bien sûr le temps. "C'est une drôle de chose que le temps; il n'est jamais comme il devrait être ; il exagère toujours dans un sens ou dans l'autre." Le jardinier devient alors poète .Mais à la différence du poète, "il ne peste pas seulement contre le vent du nord mais aussi contre les furieux vents de l'est; et il en veut moins aux tempêtes de neige qu'aux gelées traîtresses et qui viennent à pas de loup".



J'ai adoré parcourir cette chronique d'un passionné, qui n'hésite pas à pratiquer l'auto-dérision. Les dessins de son frère, qui accompagnent ses propos, sont tout autant humoristiques.



Et comme l'auteur a raison! Une année de jardinier ne suffit pas .Je lui laisse le mot de la fin , qui n'en est pas une..." Le jardin n'est jamais fini. En ce sens, le jardin ressemble au monde et à toutes les entreprises humaines. "
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L'Année du jardinier

Ecrit en 1929. Faut le préciser parce que sans doute la permaculture bouleverserait bien des propos du livre. Qui est fort précis dans les conseils, les techniques, et sur la personne du jardinier. Avec pas mal d'humour et d'autodérision appréciable.

A offrir aux amateurs des jardins.
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L'Année du jardinier

L'Année du jardinier est un petit livre très plaisant, plutôt pour ceux qui ont un coin de jardin à entretenir régulièrement, mais aussi pour ceux qui rêvent d'en avoir un, ou qui ont un coin de balcon, ou qui en ont eu, ou en auront un à jour... Si vous ne rêvez que de béton , vous serez perdu dans cet ouvrage plein d'humour qui retrace à la fois l'année d'un jardinier et différents thèmes propres au jardinage. C'est plein de malice et l'auteur déborde d'affection pour cette étrange race de monomaniaques que sont les jardiniers, dont il avoue lui même faire partie.

Aussi plaisant que cela soit, cela n'est pas non plus la claque qu'avait constitué "La guerre des salamandres " du même auteur, cela ne se hisse pas à la même hauteur faute d'un thème aussi profond, je conseillerai donc l'autre en premier en réservant celui ci pour les amateurs de jardinage ou les lecteurs en recherche d'humour mais c'est tout à fait délicieux, drôle et distrayant.
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L'Année du jardinier

C'est frais, drôle et assez inattendu.
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L'Année du jardinier

Avec le beau temps et l'été qui a débuté il y a quelques jours, je ne suis dit qu'il était temps de débuter la lecture de "l'année du jardinier".

Je dois dire tout d'abord que j'adore cette (nouvelle) couverture choisie par 10/18.

Mon papa est un fou de jardin et déjà toute petite je le suivais dans le jardin. Je pense qu'il est aussi accro que l'auteur lui même, implorant pour avoir de la pluie ou un peu plus de soleil, passant l'hiver a s'ennuyer en attendant les beaux jours et l'été a vouloir vite rentrer de vacances pour retrouver le jardin. Bref, j'ai souvent souri car j'avais l'impression que ce livre avait été écrit par ou pour lui.



Je dois dire qu'il m'a transmit un peu de cette passion, je dis bien un peu car j'aime jardiner, je trouve que ça me détends mais je ne suis pas aussi assidue. Enfin pour le moment je n'ai qu'une petite terrasse mais j'attends avec impatience d'avoir mon jardin.



Le livre m'a vraiment plu, l'auteur est drôle, voila par exemple un extrait ou ils parlent des femmes ou plutôt des fleurs :



"Voyez-vous, les fleurs sont comme les femmes ; lorsqu'elles sont belles et fraiches, on y laisserait ses yeux, on ne se rassasie jamais de leur beauté, il y a toujours quelque chose qui échappe, mon Dieu, car toute beauté est en quelque sorte impossible a embrasser ; mais des qu'elles commencent a se flétrir, je ne sais pas, mais on dirait qu'elles se mettent a se négliger (je parle des fleurs) et si je voulais être méchant, je dirais qu'elles ont de fort mauvaises façons. Quel dommage, ma charmante beauté (c'est des fleurs que je parle), quel dommage que le temps coule ! La beauté passe ; seul, le jardinier demeure."



Il nous parle a merveille de sa passion, pour moi novice j'ai trouvé certains détails un peu compliqué car comme il le dit si bien on devient jardinier avec l'expérience.... Je pense que je relirais ce livre dans quelques années quand j'aurais l'expérience et alors la, je pourrais encore plus l'apprécier!
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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L'Année du jardinier



Un peu long à mon goût et pourtant j'aime jardiner mais certains passages sont des belles descriptions de la nature qui nous entoure et nous nourrit
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L'Année du jardinier

Dans l'Année du jardinier, édité en 1929, Karel Capek, observe avec humour, tendresse et poésie, au fil des mois et des saisons qui s'égrènent au rythme d'un almanach, l'étrange comportement du jardinier qui apparaît comme un combattant de l'impossible. L'auteur décrit sa lutte éternelle contre la météo, trop sèche ou trop pluvieuse mais jamais idéale, contre les gelées tardives ou les printemps précoces qui saccagent ses espérances, contre les pucerons et même contre son tuyau d'arrosage récalcitrant. Il fait partager aux lecteurs ses joies loupées de peu, comme la floraison du premier bouton de forsythia annonciateur du printemps, qui choisit d'éclore alors que le jardinier a le dos tourné, ou la récolte miraculeuse de ses radis, qu'il est le seul à apprécier chez lui et qu'il doit manger jusqu'au dernier pour ne pas les perdre. Et lorsqu'enfin arrive la période des récoltes, de l'abondance, en été, quel crève-coeur de devoir partir en vacances !





Mais sous la légéreté et la drôlerie accentuées par les dessins naïfs de son frère Josef, sommeille le docteur en philosophie qui sous couvert de jardinage, distille en filigrane quelques sujets de réflexion ou de méditation, qu'il faut débusquer comme des fleurs rares bien cachées sous leur emballage horticole : « Nous ne voyons pas les germes parce qu'ils sont sous la terre ; nous ne connaissons pas l'avenir parce qu'il est en nous. Parfois, il nous semble que nous sentons la pourriture, encombrés que nous sommes de vestiges desséchés du passé ; mais si nous pouvions voir tous les rejets gros et blancs qui se frayent un chemin à travers cette vieille terre de civilisation qui s'appelle « aujourd'hui », toutes les graines qui germent en secret, tous les vieux plants qui se rassemblent et se ramassent pour former un germe vivant, qui un jour éclatera pour créer une fleur vivante, si nous pouvions voir ce fourmillement caché de l'avenir au milieu de nous, il est sûr que nous dirions que notre mélancolie et notre scepticisme sont de grandes sottises et que le meilleur de tout, c'est d'être un homme vivant, je veux dire un homme qui croît ».



Noter l'accent circonflexe primordial sur le î de croît.

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L'Année du jardinier

Un livre destiné aux initiés au jardinage, aux accros de la petite fleur et du potager, ceux qui se battent avec le tuyau d'arrosage, surveillent la météo et leurs semis comme le lait sur le feu, ceux qui n'ont jamais assez de place pour planter tout ce qu'ils souhaitent, ceux qui bêchent et piochent sur la moindre petite parcelle laissée libre oubliant qu'ils avaient en fait déjà planté là une plante ou un bulbe pas encore sorti de terre !



Où l'on découvre également que l'engouement pour les activités jardinières mais aussi les jardineries ne datent certainement pas d'hier, ce texte si actuel ayant été écrit en 1929. Mais le jardinage est à la fois très dépendant du temps et intemporel...



Offert par ma sœur à Noël dernier, j'ai lu ce livre en janvier 2019, moment idéal car le jardinier y ''cultive surtout le temps"



Quiconque aime trifouiller la terre se reconnaîtra dans cette année du jardinier contée avec poésie et humour par Karel Capek et joliment illustrée par Joseph Capek.
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L'Année du jardinier

Avec l'humour si spécifique qui le caractérise, Karel Čapek décrit la vie que mène un jardinier, amateur mais passionné, tout le long de l'année. Chaque mois de l'année a son chapitre, dans lequel sont décrites les activités spécifiques auxquelles se consacre notre horticulteur. Ces chapitres sont entrecoupés par 13 autres, consacrés à des considérations générales liées à l'art des jardins. Tous ces chapitres sont courts, et agrémentés de très jolis dessins de Josef, le frère de l'auteur.



C'est un ouvrage délicieux, y compris pour quelqu'un qui n'a jamais eu de jardin, ni même la plus petite velléité de faire pousser quoi que ce soit dans un pot. L'auteur peint un tableau plein d'humour, n'épargne pas le ridicule à son personnage, mais en même temps on sent toute la sympathie qu'il doit éprouver pour lui ; sans doute il fait lui-même parti de ces passionnés des fleurs et des pelouses impeccablement entretenues.



Une même philosophie que dans les autres livres de Karel Čapek se dégage de cet ouvrage, mineur mais charmant, à la fois capable de voir les défauts de ses congénères, mais ne se départissant malgré tout pas d'une bienveillance humaniste vis à vis de notre espèce, au final optimiste malgré tout.



Le seul petit couac, la couverture du livre, avec cette brouette remplie de légumes, alors que dans un chapitre Karel Čapek explique pourquoi la culture des légumes est tout à fait exclue.
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L'avant-scène théâtre : La Guerre des salamandr..

Aujourd’hui, je vous présente deux pièces de théâtre. Non, ne fuyez pas, tout d’abord parce qu’elles nous permettent de découvrir Karel Čapek, auteur tchécoslovaque devenu classique, ensuite parce que la première pièce est tirée d’un de ses romans les plus connus, et que cette version permet de lire un roman de 380 pages en deux heures, tout au plus.

De plus, ces deux fables politiques restent d’une grande modernité. Dire que R.U.R. a été écrit en 1920, et La guerre des salamandres en 1936 !



La guerre des salamandres est ici adaptée par Evelyne Loew et mise en scène par Robin Renucci. Et l’histoire, alors ? Le capitaine Van Toch, faisant escale en Europe, s’associe avec un certain Bondy, homme d’affaires, pour une entreprise de pêche de perles. Il a découvert des salamandres géantes et intelligentes dans une île proche de Sumatra, qui, mangeuses d’huîtres, mais pas intéressées par les perles, pourraient leur faire une main d’oeuvre toute trouvée. Mais d’autres vont vouloir tirer parti de cette manne jusqu’alors inconnue, et exploiter les salamandres à d’autres fins. Celles-ci finiront par se révolter…

Les thèmes abordés par Karel Čapek ne peuvent pas laisser indifférent, même et surtout maintenant : la protection des espèces, le bien-être animal, la montée des eaux des océans, la mondialisation, le pouvoir des médias, et j’en oublie sans doute ! La mise en scène est très intéressante, avec des incursions de l’auteur dans la trame du récit, et j’aurais beaucoup aimé voir cette pièce sur scène. Toutefois, je n’ai pas eu de mal à m’immerger dedans, et suis ravie de la découverte !



Le deuxième texte était dès l’origine écrit pour le théâtre. Jouée pour le première fois à Prague, en 1921, puis à New York dès 1922, la pièce a été traduite en français, puis montée par Jacques Hébertot et présentée à Paris en 1924.

R.U.R. signifie Rossum’s universal robots, il s’agit d’une entreprise crée par un certain Rossum, qui fabrique des robots d’apparence humaine, capables de faire toutes les tâches ingrates dont les hommes ne veulent plus s’embarrasser. D’ailleurs cette pièce est à l’origine du mot robot qui n’existait pas auparavant, il vient d’un mot tchèque « robota » qui signifie corvée.

Une jeune femme, Hélène, vient visiter l’usine qui fabrique ces robots et finit par rester et épouser le directeur de l’usine. Mais elle reste ennuyée par le fait qu’il manque des sentiments à ces robots presque humains, et en voulant faire leur bonheur, précipite la chute de l’entreprise Rossum.

De mise en scène plus classique, cette pièce étonne aussi par sa modernité. Les questions posées par l’intelligence artificielle y sont très bien développées, s’y mêlent des réflexions sur l’exploitation des travailleurs, et cela en fait une lecture très intéressante.
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L'avant-scène théâtre : La Guerre des salamandr..

J'ai découvert ce texte par l'adaptation théâtrale du roman de Karel Capek par Evelyne Loew et une mise en scène de Robin Renucci.



En 1936, alors que le fascisme monte en Europe, le Tchèque Karel Capek publie un roman satirique et d'anticipation : "La guerre des salamandres". Un capitaine de navire fait escale à Prague. Interviewé par un journaliste il parle d'une île proche de Sumatra où il a découvert des salamandres douées d'une intelligence remarquable qui sèment sur le sable des perles d'une qualité rare. Le capitaine Van Toch va proposer à l'homme d'affaires G.H. Bondy, ancien camarade d'école devenu millionnaire, d'investir pour exploiter ces salamandres. L'affaire grossi, le monde entier tire parti des qualités de ces animaux marins, jusqu'au jour où elles vont se révolter. Quel est dès lors l'avenir de l'être humain et du monde ?



J'ai beaucoup apprécié la mise en scène de Robin Renucci pour Les tréteaux de France. Relire ce texte m'a rappelé combien il était visionnaire. Cette lecture du roman de Karel Capek non seulement aborde la critique des extrêmes mais s'attaque au capitalisme, au militarisme, au journalisme, à l'industrie du cinéma et de la communication, mais se préoccupe aussi des enjeux écologiques du 21e siècle et questionne la nature de l'être humain. Un texte à plusieurs niveaux de lecture, qui pousse à la réflexion, et qui donne envie de lire le roman dans son intégralité.



L'édition de l'Avant-scène théâtre permet de découvrir un autre texte de cet auteur oublié : R.U.R. , pièce de théâtre d'anticipation publiée en 1920, dans lequel apparaît pour la première fois le mot "robot". On trouve déjà le questionnement de l'auteur sur l'humanité. Sur une île, une usine fabrique des robots proches de la vision que nous avons des androïdes. Dotés d'intelligence artificielle et de sentiments, comme les salamandres ils vont apprendre des êtres humains et se révolter contre leurs maîtres. Un texte d'anticipation (ce qui n'est pas si courant au théâtre) qui là encore se montre d'une lucidité effrayante tant il trouve écho dans notre société un siècle plus tard.
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L'avant-scène théâtre : La Guerre des salamandr..

C'est avec plaisir que j'ai lu ces deux pièces de cet auteur dont j'ignorais l'existence et qui pourtant est bluffant de modernité. Décédé en 1938, ses propos vont loin, très loin et rejoignent certaines de nos préoccupations actuelles. La première, "La guerre des salamandres" est une fable théâtrale et poétique dénonçant un système capitaliste qui sur-exploite la nature. L'écologie est au centre de l'histoire. La métaphore (très improbable) des salamandres fonctionne à merveille et procure une dimension presque ludique au propos terrassant de pertinence. La seconde pièce évoque la question des robots, selon une trame digne de tout bon livre de SF, mais apportant quelques éléments improbables et très bien vus. Le propos va loin, très loin (Je trouve que la série "Real Humans" pourtant pas mauvaise en soi, fait petit bras face à la force de ce texte). La structure de cette pièce est plus lourde, je trouve et souffre du rapport que les pièces dites "classiques" entretiennent sur l'action. Il s'agit de beaucoup de scènes rapportées plus que vécues, surtout à la fin. À la fois, la mise en scène du propos sans discours rapporté serait un sacré défi théâtral. Cette petite remarque n'enlève en rien à la qualité de la dramaturgie, de l'écriture et des questions soulevées. Un grand auteur à découvrir ! Comme quoi que la SF a son mot à dire sur les planches et pas que derrières les écrans avec foison d'effets spéciaux.
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L'empreinte

Je n'ai pas été convaincu par cette nouvelle, ni par sa forme ni par son fond.

On pourrait dire qu'il s'agit d'un conte fantastique-philosophique. Mais traiter de la vérité et de la réalité des choses versus l'insondable en vingt-cinq pages n'est, pour moi, pas un pari réussi ici.



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La fabrique d'absolu

J'ai trouvé excellent le début du livre, extraordinaire idée quand on pense qu'on est dans années 20. Mais ensuite, je trouve que ça se dilue, se perd, et le style aussi devient faiblard (la traduction ? ou carrément le texte original ?).

On m'avait vanté ce livre, il se laisse lire, il fait un peu réfléchir, mais je n'en fait pas un must-have-been-readen.
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La fabrique d'absolu

Les éditions La Baconnière ont eu la bonne idée de rééditer en 2020 La Fabrique d’Absolu, de Karel Čapek, basée sur une traduction certes ancienne, mais revue avec des noms propres non francisés, ce qui est appréciable ! Il y est question de l’invention d’une machine révolutionnaire, le Carburateur…

L’ingénieur Marek met en vente l’appareil qu’il vient d’inventer : le Carburateur, capable de produire beaucoup d’énergie à partir de peu de matière et sans produire de déchets : une révolution en perspective !

Pas de déchets, certes, mais la combustion provoque la libération de l’Absolu, c’est-à-dire d’une puissance divine, ce qui fait que l’ingénieur Marek s’inquiète des conséquences de son invention, ce qu’il partage avec l’industriel Bondy, sur le point de développer le Carburateur à grande échelle.

Ce qui était à craindre se réalise et l’Absolu devient rapidement incontrôlable. Il répand la foi sur toutes les personnes qui s’en approchent, avant de prendre lui-même le contrôle de la production des biens.

Ce livre est d’une grande richesse de thèmes : la recherche du profit, celle de la production d’une énergie limitée, les méfaits du progrès, l’intolérance, les dangers du fanatisme religieux et in fine, l’absurdité de la guerre. Ce livre est également très humoristique, comme l’illustre ce passage où l’ingénieur Marek et l’industriel Bondy consultent le Cardinal avant de produire le Carburateur.

Ecrit en 1922, ce récit dystopique conserve une grande actualité. Les thèmes sont universels et certains passages font penser aux dérives attendues de l’Intelligence Artificielle ou à notre quête de société d’abondance. L’auteur est fidèle à sa ligne « humaniste ».



Ma dernière rencontre avec Karel Čapek date de la lecture de La maladie blanche, un autre roman dystopique écrit 15 ans plus tard, qui a retrouvé une grande actualité avec l’épidémie de Covid-19, et qui est à mon sens supérieur à La Fabrique d’Absolu. Ce dernier aurait gagné à être quelque peu raccourci pour être plus incisif. Il confirme néanmoins qu’il faut relire Čapek, un grand écrivain du XXème siècle.


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La fabrique d'absolu

Un savant met au point par hasard une machine qui génère une énergie jamais égalée. Un seul hic, les radiations produites par le processus provoque des crises mystiques et bientôt l'humanité se retrouve déchirée entre les adeptes de trente-six religions plus imbéciles et totalitaires les unes que les autres. Capek, auteur tchèque de l'entre-deux-guerre, nous livre une fable absolument savoureuse et qui, en ce qui me concerne, à nourri autant mon anticléricalisme que mon rejet des dogmes. Un seul regret, l'éditeur de la version française a jugé bon de changer les noms des héros et de situer l'action à Paris plutôt qu'à Prague pour rendre le récit plus accessible à ses lecteurs. Ce livre mériterait certainement une nouvelle traduction.
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La fabrique d'absolu

A la lecture de cet ouvrage, le ton amical de Karel nous fait sourire et rire et nous absorbe dans un futur rocambolesque où resonne avec inquiétude la situtation de la planête et des êtres humains aujourd'hui... entre 1930 et presque 2020, ce Monsieur avait raison sur de nombreux points.



Presque aussi bien que la Guerre des Salamdres, le point de départ étant la physique et les religions.



Lu édittion de La Baconnière avec les dessins du frère Josef illustrant des scène s clefs de l'ouvrage.
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La fabrique d'absolu

Un inventeur conçoit une machine capable de produire une énergie formidable et entièrement propre en annihilant le charbon. Formidable ! Malheureusement, la destruction de la matière libère l'essence divine qui s'y trouvait enfermée, et tandis que le monde entier s'équipe de son Carburateur, une vague de foi aveugle se met à frapper tous ceux qui s'en approchent.



Ce petit roman de SF tchèque est extrêmement facile à lire et délicieusement satirique. Tout le monde est tourné en dérision dans la plus grande bonne humeur et avec une justesse désopilante. Au final je me suis marrée de bout en bout. C'est difficile d'en faire un coup de coeur car ce n'est pas un livre qui parle au coeur, tant qu'à l'esprit et aux zygomatiques, mais c'était une très bonne lecture.
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La fabrique d'absolu

Sans nul doute , moins bon que " La guerre des Salamandres " . Récit assez confus , déroutant sans utilité ultérieure mais souvent assez juste sur la vision de l'église et de ses fidèles . Heureusement , pour moi , dans la vie , ces considérations ne me touchent pas de prés et leur démonstration m'est depuis longtemps assimilée sans que je ne sois méprisant envers les adeptes qui sont pourtant bien ridiculisés dans le livre . L'écriture date un peu et la démonstration est pleine de lourdeur ..... surprenant venant d'un pays si riche en auteurs adeptes de la légèreté d'esprit .

Lecture à réserver aux adeptes de Capek dont je suis et reste quand même .
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La fabrique d'absolu

Dieu est en tout. Imaginez la chose au sens le plus concret... imaginez qu'en détruisant la matière jusqu'au dernier atome, on libère l'essence divine qu'elle recèle. Imaginez qu'un procédé révolutionnaire - censé à l'origine produire une énergie quasi illimitée à coût dérisoire - se répande à travers le monde, et y déverse à flots la divinité.

Cela pourrait être beau et grand, pensez-vous n'est-ce pas ? tous les hommes enfin réunis par l'essence même du monde. Naïfs que vous êtes ! Outre que l'Absolu, les miracles et les crises de foi qu'il provoque, sont très mauvais pour le commerce (ce qui est fort gênant dans un monde entièrement régi par celui-ci), il est bien évident que si Dieu se révèle, à droite, dans le moteur d'une péniche, et à gauche dans celui d'un manège, les partisans de la Divine Péniche et ceux du Divin Manège ne vont pas tarder à se tataner allégrement la tronche pour prouver à l'autre qu'il possède dans son camp la seule Absolue Divinité.

Et comme la divinité en question est un brin maladroite dans ses manifestations - elle n'a pas l'habitude, la pauvre ! - on se retrouve vite avec un sacré bordel sur les bras.



Basée sur une idée géniale que l'auteur exploite avec autant d'esprit que de justesse, la Fabrique d'Absolu ne m'a pas autant emballée que la Guerre des Salamandres, par laquelle j'avais découvert Čapek il y a quelques mois. J'ai manqué, surtout, de personnages auxquels m'accrocher pour donner du corps, de l'émotion à l'histoire, qui aussi brillante soit-elle m'a laissée assez froide. Mais tel quel, le récit reste bourré de ces petites phrases judicieuses et drôles, de ces remarques impitoyables sur la nature humaine qu'on a envie de souligner et qui confirment le talent et la clairvoyance de l'auteur.
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
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