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Critiques de Ken Follett (4151)
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Le siècle, tome 1 : La chute des géants

Après "Les Piliers de la terre" et "Un Monde sans fin", Ken Follett revient sur le terrain de la saga historique. Cette fois, il délaisse le Moyen Âge pour une fresque sur les grandes puissances mondiales à l'aube du XXe siècle.



"La Chute des géants" (Fall of Giants) illustre comment la guerre de 1914-1918, premier conflit armé d'envergure mondiale, ainsi que la lutte des classes (la Révolution russe, les mouvements travailliste et féministe en Angleterre...) vont complètement bouleverser l'ordre établi à la fin du XIXe siècle.



Pour réaliser ce projet extrêmement ambitieux, Ken Follett a choisi comme à son habitude le petit bout de la lorgnette, visant de petites histoires pour expliquer la grande. Son récit s'articule ainsi autour des destins croisés de personnages fictifs et d'origine sociale différente, représentant les principaux pays en présence :

- Angleterre : Lord Fitzherbert et sa soeur Lady Maud, leur jeune gouvernante Ethel Williams et le frère de celle-ci, Billy, employé à la mine de charbon

- Allemagne : Walter von Ulrich, dont le père est une éminence grise du kaiser

- Russie : la cruelle princesse Béatrice (épouse de Fitz), ainsi que deux frères orphelins à la suite des répressions du tsar, Grigori et Lev Petchov

- Etats-Unis : une jeune homme de la haute société, Gus Dewar, et une famille d'entrepreneurs émigrée de Russie, les Vialov.

Non, je n'ai pas oublié un tiret... Ken Follett a tout simplement omis la France, pourtant acteur majeur ! Les principaux événements touchant notre pays seront bien sûr évoqués en toile de fond historique, mais pas de famille pour nous représenter.



Histoires d'amour contrariées, espionnage, trahisons... on peut faire confiance à Ken Follett pour ne pas s'ennuyer, même si certains rappels historiques, surtout les pages sur la Révolution russe, sont moins enlevés que le reste. Je vous invite à consulter le site internet de l'auteur, qui explique comment il construit ses romans. On y apprend qu'il faut un élément nouveau ou un rebondissement toutes les 6 pages, sinon le lecteur se lasse ! Dans "La Chute des Géants", la ficelle est parfois un peu grosse, comme la propension des héroïnes à tomber enceinte inopinément pour relancer l'intrigue, ou bien la rencontre improbable des officiers Fitzherbert et von Ulrich durant la fameuse trêve de Noël dans les tranchées françaises... Toutefois, grâce à des caractères un peu plus nuancés que dans ses romans précédents, l'aventure fonctionne assez bien. 



J'aurai donc plaisir à retrouver tout ce petit monde dans le tome 2 de la trilogie : "L'Hiver du monde", à paraître le mois prochain. Mais je saurai attendre qu'il sorte en poche.
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Le Réseau Corneille

Critique "remasterisée".

En 1944, l'officier anglais Elizabeth ( Betty ) Clairet est envoyée en France pour détruire le réseau de communication allemand. Elle recrute une équipe de choc, six femmes exceptionnelles : les Corneilles.

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C'est un duel de subterfuges : Betty contre le bel Allemand vaniteux Dieter Franck, et sa splendide Hispano-Suiza ( ne m'en veuillez pas, j'adore les voitures anciennes ).

Lu en 2007, je me souviens que ce Follett est un des meilleurs, avec "Pillars", qui lui nous transporte au moyen âge. C'est un des plus émouvants.

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Ken Follett, c'est MON auteur fétiche. J'ai une grande admiration pour son savoir historique, la précision des informations qu'il récolte pour un livre, et le scénario qu'il est capable de créer pour chaque roman historique, en créant des personnages crédibles, tout en gardant les hommes et femmes "historiques" dans leur contexte.

On sent que Ken Follett ( qui parle français ), aime la France, tout comme Betty, son héroïne dans ce livre.

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Et, "Cherry on the cake", pour ceux qui aiment le Blues comme moi, jetez un coup de clic sur un de ses morceaux :

https://www.youtube.com/watch?v=luOnK653zN8
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Un monde sans fin

Un chef-d'œuvre ne devrait pas avoir de suite...



Dans "Un monde sans fin", le souffle qui animait "Les Piliers de la Terre" s'est tari, découvrant les ficelles d'un roman qui n'est qu'un ersatz du premier. Je comprends que pour un auteur, il est difficile de s'abstenir de surfer sur la vague d'un tel succès que celui des Piliers. D'ailleurs, pour produire cette suite en 2007, Ken Follett a pris sa mission au sérieux : il y a du texte (1300 pages), une ribambelle de personnages, des rebondissements, de belles descriptions d'architecture... Mais cette fois, la quantité l'emporte sur la qualité et c'est bien dommage.



J'aurais tant aimé en savoir plus sur les descendants de Jack et d'Aliena. Or deux siècles plus tard, en 1327, tout a changé à Kingsbridge et seul Merthin présente une parenté avec les héros du premier roman. Nous voilà parachutés dans de nouvelles familles et d'autres intrigues, avec pourtant une forte impression de déjà lu.



La scène d'ouverture et son mystérieux parchemin annoncent de nouveau un complot touchant la royauté. Pour Merthin, les difficultés techniques de la construction du pont remplacent celles du toit de la cathédrale de Kingsbridge. Le manichéisme des protagonistes est encore plus marqué que dans l'opus précédent, avec des gentils qui confinent à la bêtise, et des méchants carrément malsains. La personnalité de Caris rappelle celle d'Aliena, bien que son esprit d'entreprise et d'indépendance, poussé à l'extrême, semble trop moderne pour le XIVe siècle. Les sombres manigances de frère Godwyn se font l'écho de celles de Waleran...



Mais la plus flagrante similitude touche un autre roman de Ken Follett, écrit en 1993 : "La Marque de Windfield", se déroulant dans l'Angleterre victorienne. La malfaisance de Micky Miranda (accueilli comme un fils par la famille Pilaster) et son trouble pour Mrs Augusta Pilaster sont repris dans le personnage abject de Ralph (élevé comme le frère du bon Merthin) et son obsession pour dame Philippa. Dans Les Piliers de la Terre, William Hamleigh était infâme, mais on pouvait encore comprendre ses motivations. Ici, Ralph incarne le mal jusqu'à l'indigestion. Ses délires pervers et sa violence gratuite – surtout envers les femmes – m'ont gâché la lecture.



Celles et ceux qui n'ont pas encore lu "La Marque de Windfield" et qui auront pris le temps d'oublier "Les Piliers de la Terre" apprécieront sans doute le divertissement offert par "Un monde sans fin". Pour ma part, je n'ai pas détesté, mais la grâce s'est enfuie.
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Le Siècle, tome 2 : L'hiver du monde

Ce roman très complet montre combien le monde entier connut, entre 1930 et 1950, des années difficiles, des années de relations glaciales entre les peuples, entre les habitants d'une même nation, des années terribles de bombardement, de déportation, de délation, de torture, de privation... Oui pas de doute, ce fut bien l'hiver du monde.



Magnifique et passionnante fresque de Ken Follett, ce roman s'est avéré omniprésent dans ma vie, d'autant plus que je l'ai dégusté par petites touche et que j'y ai mis le temps.



Le récit, d'une richesse inouïe débute en Allemagne avec l'ascension d'Hitler, la prise de pouvoir du parti national-socialiste, les libertés qui s'amenuisent, il se poursuit au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, en Espagne, en Russie où l'on redécouvre les familles rencontrées dans la chute des géants, le premier tome et leur descendants, nouveaux acteurs de ce volet.



S'il la question juive et la déportation n'y sont que très peu abordées, l'auteur nous régale des sujets qu'ils affectionne : la politique, l'espionnage, les amours contrariés voire impossibles, la course à l'armement, les faits historiques.



L'étendue des connaissances à acquérir sur cette seconde guerre mondiale nécessite la lecture de bien des ouvrages et je me demande toujours s'il est possible de faire vraiment le tour de la question tant ce sujet est vaste. On comprendra donc que mille pages de roman ne sont pas de trop pour se documenter efficacement, j'ai donc appris énormément et revu des notions parfois oubliées. J'y ai rencontré une foule de personnages de tous les milieux, m'y suis attachée...ou pas ! (garder à l'esprit qu'il y a toujours chez Ken Follet, un gros méchant sadique auquel on ne peut que souhaiter du mal), et c'est à travers ces protagonistes nombreux que j'ai pu mémoriser les événement décrits, on retient mieux ce qui est romancé !



Je referme ce livre heureuse, heureuse de l'acquisition de cette somme de connaissances, heureuse de connaître parfaitement les familles que j'ai commencé à retrouver dans le tome suivant (1200 pages, courage Ptitgateau ! Courage dominé par le plaisir d'apprendre et de communiquer avec ces personnages.



J'entame donc mon dixième roman de ce grand auteur, je ne compte pas m'arrêter en si bon chemin !
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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Pour rien au monde

"Tu es encore bouleversé", m' a dit ma femme ; et c'est vrai !

On a de la chance d'être en vie, avec des dirigeants mondiaux possédant l'arme nucléaire un peu moins bêtes ou moins sous pression que ceux du livre !

C'est comme si Pauline Green, présidente des Etats Unis tenait en laisse son chien, la présidente déterminée Do, de Corée du Sud, et que celle-ci montre les crocs à l'agressif Guide Suprême Kang ( pourquoi je pense à Kim Jong Un ? ), leader de la Corée du Nord, tenu en laisse par le président de la République Populaire de Chine Chen.... Les laisses craquent : que se passe-t-il ?

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Heureusement, avant ces périodes de tension, nous avons des incidents au Tchad ; je dis des incidents, car ce que font les djihadistes n'est pas grand chose, comparé à l'escalade qui se déroule après.

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Certains savent que je suis fan de Ken Follett ; là encore, il n'a pas raté son coup. moi qui pensais qu'il nous concoctait un débarquement normand de 1066 après avoir visité la tapisserie de Bayeux, le petit cachottier a pondu un livre sur des évènements contemporains ! Ils sont d'ailleurs bien argumentés, et on se demande la part de véracité dans ses dires. Cette épée de Damoclès est une fiction, mais pourrait devenir réalité.

Heureusement, pour détendre l'atmosphère, il y a l'amour de Kiah la Tchadienne et Abdul, l'espion de la CIA, de Tamara, conseillère CIA de choc au Tchad et Tabdar de la DGSE, ... et puis de l'humour, pas mal d'humour qui nous permet de "souffler" pendant ces 700 pages où chaque rebondissement ( et ils sont nombreux ) ravive le feu, l'envie de lire !

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Le sublime est, pour moi, l'évasion d'Abdul du camp du djihadiste Al-Farabi, avec Kiah et son bébé Naji, évasion digne d'un Steve McQueen ou d'un Bébel !

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Les Piliers de la Terre, Tome 1 : Ellen

♫Des souvenirs hauts en couleur

De l'utopie d'un monde meilleur

De tout ce qu'on a appris par coeur

Reste les murs porteurs

Pour se couper du vent

Pour tenir la longueur

Faire face aux tremblements

Reste les murs porteurs

Pour s'abriter du froid

Pour conjurer l'malheur

Et retrouver sa voie♫

les murs porteurs- Florent Pagny-2013



Qu'on soit soldat ou bien pasteur

Alouette prise au filet d'un chasseur

Dans le flou ou dans l'erreur

manant tyrant sous le joug d'un seigneur

Ceux qui gardent leur religion au fond du coeur

Sont par foi, les meilleurs...



Tous sains et saufs

les occis morts au combat de leur vie

Préter serment, c'est mettre votre âme en péril

Par jure d'être votre homme lige

combattre pour vous contre quiconque

résoudre encore tous vos litiges

Pas venu pour accomplir ma Volonté

Mais la Volonté de Celui qui m'a envoyé

L'excés d'orgueil est un péché courant

Par Simonie , est d'autant plus navrant

Parcimonie, faire preuve d'humilité

la poussière retourne à la poussière

Reconstruire les piliers de la Terre

Recréer les murs porteurs...de l'Humanité



La pile de ma PAL

Vu l'épaisseur un certain temps de labeur

Vu cette grosseur, enceinte de bonheur

Repentance, Evidence

tomber aux oubliettes

Point pour cette oeuvre de Ken Follett



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Peur blanche

Voici le Ken Follett le plus contemporain ( 2004 ) : un virus mortel, le Madoba, a été imprudemment sorti du laboratoire de Stanley Oxenford, en Ecosse. Antonia Gallo, chef de la sécurité du laboratoire, mène l'enquête dans l'angoisse...

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Gaz moutarde, grippe espagnole, HIV, ebola, etc... Tout ça fait très peur, et pendant feu-le service militaire, nous avions une trop brève instruction concernant les risques NBC ( nucléaire-biologique-chimique ).

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Pourquoi "Peur blanche" ? Je pense que c'est parce que l'action se passe à Noël, et qu'il y a beaucoup de neige, "blanche" ( ! )... Les enquêteurs, mais aussi sûrement les voleurs, sont ralentis par la neige, provocant un surcroît de suspense...

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C'est un thriller biologique un peu trop romantique, mais le romantisme n'est-il pas très utile, dans ce monde de fous ?

En effet, parallèlement à cette sombre enquête, Stanley, veuf, est partagé entre sa famille et un nouvel amour.

C'est un choix difficile, auquel j'ai été moi-même confronté, et la réussite des deux projets de front est malheureusement très difficile, quand les choses sont dites à demi-mots....
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Les Piliers de la Terre, Tome 2 : Aliena

Tome 2 du fameux best-seller, vendu à des dizaines de millions d'exemplaires, je n'avais pas imaginé un instant que ces deux livres seraient les modèles mêmes de la littérature commerciale. Pourtant, le tome 1 m'avait déjà bien habitué aux longueurs rébarbatives, mais dans ce numéro 2 l'auteur a ajouté une bonne centaine de pages, pour atteindre les mille et satisfaire sans doute une clientèle peu exigeante.



De la construction de cathédrale, on doit recenser au maximum une cinquantaine de pages, le reste se diluant entre les violences entre hommes, celles faites aux femmes, maîtresses ou épouses légitimes ou chair à viols. Alors, un peu de sexe, cela doit aider à la vente.



Pour le reste, malgré un personnage dominant, le prieur Philip, le seul réellement doté d'une belle âme, fidèle à ses convictions, conscients de ses limites et de ses tentations, tous les autres restent bien fades, même la belle Aliena pour laquelle on ressent un peu de pitié mais dont la mièvrerie finit par lasser également.



Quelques scènes émergent également, comme celle de la construction d'un mur pour protéger la ville de Kingsbridge des envahisseurs assassins. Un peu de suspense de temps à autre, à l'américaine, les paragraphes s'enchaînant sans lien direct entre eux.



Les méchants seront châtiés, les gentils sanctifiés, avec des morts inutiles dans les deux camps. Je passe sur les invraisemblances qui émaillent tout ce roman qui, à mon goût, constitua une lecture bien fastidieuse.

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Les piliers de la terre

Vu le pavé, je suis soulagée de me joindre à l'opinion générale! J'y allais à reculons, et je suis maintenant riche de tout un passé vieux de presque mille ans que Ken Follett a su rendre vivant et si proche de nous.

Le monde qu'il décrit, avec ses forêts peuplées de marginaux et de brigands (Robin des bois et sa clique sont sur le point de naître), son village organisé autour de l'église, les métiers, les traditions, les fêtes, les enjeux de l'époque, tout cela a pris forme sous mes yeux mieux qu'aucun des cours d'histoire de mon enfance n'avait pu le faire. C'est bien le point fort de ce riche roman: le travail de recherche et celui du détail auxquels s'applique l'auteur et dont les mots suffisent pour faire naître cette société médiévale non seulement anglaise mais aussi européenne puisque Jack et à sa suite Aliena nous amènent jusqu'en Andalousie.

Cette reconstitution historique est indéniablement le point fort de ce best-seller.

Au niveau du récit, l'auteur sait nous attacher aux personnages, Philip et Jack surtout pour ma part, tout en nous entraînant dans des péripéties imprévisibles - au moins dans la première moitié du roman. Après, ben... il faut bien dire que les surprises s'essoufflent puisqu'on retrouve sans cesse les mêmes, ceux qui attaquent, ceux qui imaginent des stratagèmes pour y échapper. Les deux cents dernières pages m'ont trouvée lassée, bien que curieuse de connaître la fin. Le personnage de William est clairement insupportable, celui d'Alfred, au fil du temps, le devient aussi, et j'ai trouvé fatiguant de le voir encore et encore et encore revenir à la charge...

Enfin, certains dialogues associées à certaines situations m'ont laissée dubitative tant ils me semblaient anachroniques mais bon, ça nous rapproche des personnages...

Pas un coup de coeur mais des vacances passées avec plaisir auprès de cette lecture à la fois divertissante et instructive qui ont complété certaines visites historiques que j'ai eu l'occasion de faire, ça tombait bien!
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Le Vol du Frelon

Nous sommes sur une île danoise occupée par les Allemands. Harald, Danois, tombe par hasard sur une construction bizarre : c'est la naissance du radar ; on est en pleine guerre, en 1941. Les Anglais se demandent pourquoi ils sont en train de perdre la bataille du ciel, et Harald pense avoir trouvé la clef : les avions anglais, repérés par le radar, permettent aux Allemands d'anticiper leur manœuvre de DCA. le de Havilland Hornet ( Frelon ) est la vedette : c'est un petit avion que Harald et ses proches restaurent en cachette des Allemands pour communiquer les photos du radar aux Anglais. Mais, avec Karen, plein d'embûches se présentent, notamment de la part de la Gestapo. Harald réussira-t--il à faire décoller le Frelon ?

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Toujours entre "La Grande Histoire" et.... "Le club des cinq" pour adultes, sans dénigrer la valeur de ces petits livres qui ont bercé mon enfance, on a toujours une "Claude" aventurière, "jeune femme libérée" avant l'heure : Karen :

Ken Follett est féministe : )
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Les piliers de la terre

Les Piliers de la Terre, c'est une histoire de famille, de religion, de construction, de complots, d'amitié, de traitrise, de guerre, de vengeance, et j'en oublie. C'est un roman complexe qui réunit les personnages de Tom le Bâtisseur, du Prieur Philip de Kingsbridge, de William Hamleigh, de Jack Jackson et de tant d'autres. C'est un roman difficile à résumer tant il est riche de personnage, de péripéties qui s'entrecroisent et tant il dure en nombre d'années, beaucoup avant moi l'auront fait, je vais donc passer sur cet aspect et me concentrer sur ce que j'en ai pensé.



J'ai lu ce roman dans le cadre du Pioche dans ma PAL de novembre. C'est un roman que j'avais acheté il y a plusieurs années après avoir vu l'adaptation qui en a été faite et que j'avais adorée, mais je n'avais jamais pris le temps de le lire.



La centaine de premières pages pose les bases du roman, et il faut donc passer cette partie un peu longuette pour vraiment rentrer dans le roman et dans les rebondissements. Il y a également quelques moments de longueur en milieu de roman et à la fin, mais malgré tout c'est un roman qui se lit plutôt bien.



L'histoire nous emporte par sa richesse et sa construction, on a envie de savoir ce qui va se passer et on tourne donc les pages sans vraiment s'en rendre compte. Comme je connaissais déjà une partie de l'histoire, je pense que j'ai perdu un peu de la magie que doit provoquer une première approche de l'histoire. Je savais à quoi m'attendre à quel moment et du coup je pense que certains moments m'ont ennuyée à cause de cela.



Cependant, les personnages étant tellement bien décrits, on ne peut pas s'empêcher d'éprouver de l'empathie pour certains, de l'antipathie pour d'autres, on frissonne avec eux, on rit avec eux, on s'émeut avec eux. Bref on est transporté dans leur monde pour ne le quitter qu'une fois le livre fermé.



J'ai été un peu perdue parfois dans les descriptions très complexes sur la construction des églises, je n'arrivais pas à visualiser ce que Ken Follet voyait certainement très clairement lorsqu'il a écrit.



En bref, et pour conclure, j'ai beaucoup apprécié la lecture de ce mythique roman, et à mon avis œuvre majeure de l'auteur, mais je ne mets que 4 étoiles pour les petits passages à vide que j'ai ressenti régulièrement dans le roman entre les longueurs et les descriptions un peu trop complexes.
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Les piliers de la terre

Magnifique roman de Ken Follett que j'ai dévoré en assez peu de temps, du égard au volume de l'ouvrage.

On ne s'ennuie jamais et les rebondissements se succèdent sans que l'on perde jamais le fil conducteur.

On partage le quotidien de moines du XIIème siècle, on voit se bâtir des cathédrales et on vit les intrigues avec une kyrielle de personnages.

Après plus de mille pages, on en redemande tant on a plongé profondément dans une histoire sous-tendue par un incroyable travail documentaire et historique.

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Le Vol du Frelon

Ken Follett fait partie de ces auteurs que j'aime beaucoup, qui sait se diversifier, tant dans les genres que dans les thèmes abordés. "Le vol du frelon", moitié roman historique, moitié roman d'espionnage, m'a pourtant beaucoup fait penser au "Réseau Corneille", l'action se déroulant également pendant la Seconde Guerre mondiale et mettant en avant les réseaux de Résistance et d'espionnage dans une course contre la montre effrénée. Là où il se démarque, c'est que les événements se déroulent au Danemark et que les personnages, fort charismatiques là aussi, sont très différents.



Danemark, donc, en 1940. Le pays est occupé par les nazis et les autorités locales sont contraintes de collaborer, parfois à reculons, parfois avec zèle, comme c'est le cas de Peter Flemming. Ce dernier collabore non sans scrupule, pour se faire bien voir et surtout dans l'espoir d'obtenir la place de son supérieur. C'est ainsi qu'il montre sa motivation à débusquer les Veilleurs de Nuit, réseau d'espionnage anglais qui veut à tout prix mettre la main sur des informations cruciales concernant un nouveau type de radars élaborés par les nazis. C'est Harald Olufsen qui est missionné pour prendre les photos, qu'il doit ensuite remettre à son frère, dont la petite amie anglaise est à la tête du réseau. Or les Olufsen sont les ennemis jurés des Flemming. Justice et vengeance viennent alors se mêler à la partie.



Nous suivons l'intrigue de trois points de vue différents : celui de Harald, de Hermia (la petite amie du frère) et de Peter. Ken Follett nous offre là trois personnages hauts en couleurs qu'on apprécie de plus en plus ou au contraire qu'on aime à détester. Côté action, rien à y redire non plus, le rythme endiablé ne nous laissant aucun répit. Pourtant, il m'aura fallu tout de même presque une moitié pour être à fond dedans, à partir du moment où la tension commence à monter, où l'urgence se fait de plus en plus sentir. Là, je n'en ai fait qu'une bouchée.



J'ai une nette préférence pour "Le réseau Corneille", mais j'ai tout de même passé un très bon moment. D'autant que l'auteur a campé ses personnages dans un contexte historique vers lequel je reviens sans cesse (Seconde Guerre mondiale) et qui m'aura permis cette fois-ci de le découvrir/vivre avec le point de vue danois. Sous ses airs romancés, "Le vol du frelon" est une mine d'informations. J'ai appris par exemple que la Résistance danoise a assuré avec efficacité des itinéraires qui permirent à presque tous les Juifs du Danemark d'échapper aux nazis.



Un peu long au démarrage donc, sans doute le temps que cette impression de déjà vu s'estompe un peu, je ne l'ai finalement plus lâché : action et aventures à gogo, tension et urgence qui prennent aux tripes, personnages charismatiques, histoire et Histoire qui ne font plus qu'une, retournements de situation sinon bienvenus au moins détonants (je me suis attachée à certains personnages que je n'aurais pas voulu perdre...). La fin est prévisible, depuis le début, mais il y règne une telle tension qu'on angoisse quand même, qu'on finit par en douter, à clairement espérer qu'on ne se soit pas trompé. J'ai beaucoup aimé cette sensation, au point de lire de plus en plus vite au fur et à mesure que j'approchais des derniers chapitres.



Ce n'est pas mon premier Ken Follett, pas mon préféré non plus, mais clairement pas mon dernier.

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Un monde sans fin

Chaque jour, je regarde la télé d'un œil passionné, d'un intérêt nonchalant dont je ne sAUraiS me débiner, il est très simple de débarquer quelques parts pour faire part de ses opinions, laissant planer une certaine démagogie sur des sujets passionnés, se faisant l'illusion d'être le roi de la conviction de comptoir débattue de manière intellectuelle alors qu'il n'en est pas grand-chose….



Je dis ça parce que je me vois réagir souvent sur des sujets sensibles, avec toute l'humanité qui me caractérise, celle d'étaler toute ma subjectivité racoleuse d'une bienpensante souvent ennuyeuse mais quand tu y mets les formes d'un bonnet bien gaulé et que t'es généreux dans la blague racoleuse, ça passe généralement tout bien…



J'aime bien de temps à autre remettre les choses à leur place, éviter le quiproquo d'un anonymat pernicieux dont regorge tout un tas de sites dont babelio…



L'idée c'est quoi ? il n'y a pas d'idée, de but, ou de vices cachés, au départ il y a juste une envie d'écrire sur un sujet quelconque pour en faire un truc potablement bandant, pour soi déjà, et si certain apprécie, alors on ne boude pas son égo d'une modestie à la con dont on fait semblant d'ignorer l'existence.



L'humain aime plaire, se sentir aimer et désirer… Il peut y avoir une part de manipulation dans la rhétorique, se faire mousser les écrits pour gagner en popularité, mais au final maitriser L'azerty d'un doigté populaire ne fait pas de nous des génies.



Avoir des convictions et les mettre en pratique demande pas mal de sacrifices, mon honnêteté ne s'est jamais leurrée da ma lâcheté, je fais partie d'un monde conscient de sa profonde bêtise sans trouver le sacrifice de m'y opposer de manière fidèle à mes principes, disons que je profite pleinement de mon égoïsme sans penser à l'altruisme qui reste pour moi une utopie, ce qui gâcherait mon autruche fainéantise de ne rien branler pour changer une manière de vivre des plus banale, et cela me convient parfaitement.



Donc je regardais la télé, comme d'hab, quand la pub sonna sa page de capitalisme, et je me marrais de voir à quel point on nous prenait pour des burnes, comment peut-on à ce point se foutre de la gueule des gens sans indignation, rien de nouveau me direz-vous, mais là à ce moment précis de la fatigue, j'ai poussé la réflexion jusqu'à l'inutile, celui de te dire que fermer les yeux c'était pas trop mal non plus. Je me suis corrompue aussi, j'aime la consommation, le soleil, les voyages, le sable fin, la crème solaire, j'aime bouffer, fumer, me marrer, baiser… Je ne suis pas une victime, juste un mouton dont j'assume parfaitement le statut, que je revendiquerais sans fausses valeurs pour plaire à l'entre jambes d'une morale érigée à la gloire des grands hommes…



On fait ce que l'on peut, inutile de se torturer l'empathie jusqu'à Houellebecq, faut savoir profiter du peu de temps, parce que ça passe vite ces conneries, faut juste essayer de temps à autre de s'accorder avec le sens vrai de toute chose, faut pas forcer le trait, chacun fait comme il a envie, il n'y aura pas de jugement dernier quand les vers viendront te grignoter, les héros sont dans les livres d'histoire, il y a un tas de gens bien, un tas gens merveilleux, des tas de trou-ducs, et des tas de putain de gros trou-ducs, faut composer avec sans se foutre la tête sur le billot.



Je connais un tas de gens qui ne se pose aucune questions sur la misère du monde, ou sur le pourquoi du comment, ils se contentent de vivres pleinement dans l'indifférence du nous et dans la jouissance du moi, Il ne font de mal à personne, se font du bien à eux-mêmes, sans mépris, sans jugement de valeur, ils gravitent pépère, profitant de leur vie, de leur chance bien souvent, mais peut-on vraiment fermer les yeux sur tout, visiblement nous en sommes tous capables, notre individualité est notre instinct de survie…



Vous voyez c'est que je vous disais, une simple réflexion à la démagogie non dissimulée qui ne demande rien de plus que quelques mots à la con, on pourrait intellectualiser la chose mais ce n'est pas le but de ma démarche, c'est juste une envie toute con d'étaler un peu de bêtise sans fausse modestie, pour dire juste une chose



Je ne suis que moi finalement.



A plus les copains



Pour le bouquin c'est comme le premier, avec des vrais enculés et des gens sympathiques…

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Le Siècle, tome 2 : L'hiver du monde

Plus c'est épais, meilleur c'est. Voilà la conclusion à laquelle je suis arrivée au sujet des livres de Ken Follett. Et Le Siècle 2 / L'hiver du monde n'échappe pas à cette règle : je l'ai trouvé absolument passionnant, dans la droite ligne du tome 1.



Certes, le style n'a rien d'extraordinaire et certaines situations sont vraiment cousues de fil blanc. Mais ce roman happe son lecteur, lui faisant vivre une multitude d'aventures en Union Soviétique, aux États-Unis, en Angleterre, en Allemagne... tout en révisant l'Histoire du monde des Années 30 au Plan Marshall. Résultat : j'ai dévoré ce livre si vite qu'il me faudrait peut-être une 2ème lecture pour en retenir tous les faits historiques marquants.



On retrouve dans ce 2ème tome les mêmes familles que dans le 1er : les Van Ulrich à Berlin, les Fitzherbert et les Williams à Londres, les Dewar à Washington et Buffalo, les 2 branches Pechkov en Union Soviétique et aux États-Unis... Tout ce petit monde évolue, de près ou de loin, dans la sphère de la politique et de la diplomatie et nous fait assister à la montée des fascismes en Europe (pas juste en Allemagne), à la guerre d'Espagne, aux recherches scientifiques ayant mené à la bombe atomique, à Pearl Harbor et aux batailles du Pacifique, aux excès de la police secrète soviétique, aux jeux dangereux de l'espionnage et du contre-espionnage, à la barbarie nazie, aux atrocités de la prise de Berlin par l'Armée Rouge, à la création de l'ONU et aux prémices de la guerre froide. C'est vraiment très riche et intéressant !



Ce que j'ai beaucoup aimé aussi, c'est le plaidoyer pour la démocratie et le profond message d'espoir. À part Erik Van Ulrich qui passe du nazisme au communisme dans sa recherche d'un 'prêt à penser', les personnages s'interrogent, doutent, réfléchissent, agissent, sont nuancés et ne ferment pas les yeux sur les travers, petits ou grands, des différents régimes. Ainsi, Volodia voit bien le fossé entre le communisme rêvé et le totalitarisme stalinien. De même, tous s'engagent à leur facon pour transformer le monde. Au final, malgré toutes les horreurs qu'il montre, et aussi parce qu'il les dénonce et qu'il met à l'honneur des personnages dignes et acteurs de l'histoire, ce livre est fondamentalement optimiste.
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Pour rien au monde

Mesdames et Messieurs, bienvenus dans les prémices de la Troisième Guerre mondiale ! Celle-ci aura-t-elle lieu ? Il vous faudra attendre la fin de cette grosse brique pour être fixés. Ne comptez pas sur moi pour vous révéler si cette menace sera mise à exécution, je ne parlerai que si on me menace de torture, et encore, si ma mémoire traumatisée est encore capable de se souvenir de ce qu’il advient des protagonistes dont la première femme présidente des USA, un agent secret libanais naturalisé américain plus doué que James Bond et sans gadgets, une jeune et superbe veuve tchadienne et son marmot de deux ans, une splendide espionne américaine hyper douée, amoureuse d’un espion français, qui lui est prêt à renoncer à sa tâche d’agent de renseignements bleu-blanc-rouge pour l’amour de la belle, un jeune Chinois très prometteur qui gère des services secrets chinois en bonne intelligence et en opposition avec la vieille garde du parti composée de va-t-en-guerre, dont son propre père, sans oublier un dirigeant nord-coréen aussi taré que le vrai que nous ne connaissons que trop bien… Et les Russes dans tout ça ? Ce sont les grands absents de ce récit. Ils ne sont impliqués ni de près ni de loin, tout comme les Européens, à l’exception notable des producteurs de camembert, de champagne et de Bordeaux, les Français ! Remarquez que Ken Follet ne pouvait, sans se ridiculiser complètement, éviter de les mettre en scène, vu qu’une bonne partie du récit se déroule au Tchad.



Critique :



Sentiment mitigé après l’ingestion de cette grosse brique. L’histoire aurait été nettement plus intéressante avec deux fois moins de pages. Déjà, Ken Follet aurait pu nous faire grâce de toutes ces histoires de liaisons passionnées, ou virant à l’échec, entre plusieurs protagonistes, y compris la présidente des USA, qui en plus se débat dans les problèmes avec son ado de fille. S’il veut écrire des romances, qu’il se lance dans le feel good qui marche très bien en ce moment. Sa présidente des Etats-Unis n’est pas vraisemblable pour un sou ! Une républicaine intelligente, modérée, si ! si ! modérée ! faisant preuve d’un grand équilibre… L’auteur doit cesser d’ingurgiter de la térébenthine ! Si celle-ci est un excellent diluant pour la peinture à l’huile, la prendre comme digestif pour dépeindre ses personnages ne peut se traduire que par des effets nocifs, dont un manque de crédibilité flagrant.

La caricature est forte avec un président français qui commence sa journée par une petite coupe de champagne… Visiblement, Ken Follet cherche avant tout à plaire au public américain.

Ken Follet devrait peut-être apprendre que les cuirassés sont dépassés depuis la Seconde Guerre mondiale… Pour un homme aussi bien informé, cela fait tache… En plus, y en a marre des « USA über alles », sans peurs et sans reproches… Evidemment, l’auteur ne pouvait prévoir, et là il s’agit de notre réalité, que, coup sur coup, les USA allaient quitter deux pays qu’ils avaient envahi, entraînant leurs alliés dans ces guerres « asymétriques », et fichant le camp de ces contrées sans demander leur reste… Et sans avoir, au préalable, averti leurs alliés sur place qui se sont retrouvés dans la mouise avec leurs ressortissants et les locaux qui ont travaillé pour eux. Du coup, la belle collaboration à laquelle on assiste dans son récit entre les services secrets français et la CIA est plus de l’ordre de la science-fiction que du réel.

Bien que ne m’étant pas ennuyé à la lecture de ce récit, je n’en sors pas non plus convaincu par sa crédibilité. Un président chinois modéré… Tu parles ! La Chine a à sa tête le pire dictateur depuis Mao Tsé Toung, décidé à prendre le contrôle du monde d’ici 2049… Il l’a déclaré en précisant que la Chine deviendrait la première puissance économique et militaire mondiale. Et il s’en donne les moyens… En clair, le bouquin de Ken Follet est clairement dépassé alors qu’il a à peine été publié en novembre 2021 en français. Le grand écrivain devrait mieux se pencher sur sa documentation…

Sans avoir atteint l’indigestion, j’avoue n’avoir pas d’intérêt pour les plats ingurgités par les protagonistes tout au long de ces nombreuses pages. Je m’attendais à tout moment à découvrir quelle marque de slips et de chaussettes portaient les islamistes. L’auteur n’a pas pensé à les communiquer. Ce sera peut-être pour un prochain ouvrage. Tout ceci pour dire que j’apprécierais qu’il s’en tienne à l’essentiel et que les petits détails de la vie quotidienne « pour faire vrai » n’ont aucun intérêt dans un thriller dont la question principale est tout de même : « La Troisième Guerre mondiale aura-t-elle lieu ? ».

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Les piliers de la terre

Waouh aurais-je envie de dire !

Livre passionnant, désormais entre les mains de mon mari, qui lui aussi se régale !

Un livre riche et documenté, où se croisent bâtisseurs, moines, chevaliers, jeunes filles plus ou moins indépendantes.... dans un Moyen-Age fin et précis. Une très belle réussite.

J'aimerais trouver les mots pour vous conseiller d'affronter les mille pages de ce roman. Moi je l'avoue je trouvais ça rédhibitoire. Une critique sympa sur Babelio (que je n'ai pas retrouvée, j'aurais tant voulu en remercier l'auteur ou auteure) et je me suis lancée ! Je me suis régalée et étonnamment vu la longueur dudit roman, j'ai fermé le livre avec une impression de trop court.... une envie d'encore...... encore ces héros si bien plantés, ce décors si fouillé.... Vraiment un coup de coeur que je vais conseiller à mes filles !



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Un monde sans fin

Deux siècles sont passés depuis « Les piliers de la terre ». Nous sommes toujours en Angleterre, à Kingsbridge, mais en 1327.

Les héros de ce livre seront Caris et Merthin, 10 ans, qui habitent cette petite ville.

Caris est la fille d'Edmond le lainier, prévôt des marchands de la guilde de Kingsbridge. 

Merthin est le fils de Gérald, chevalier déchu. 

Avec Ralph, frère de Merthin, et Gwenda, petite fille pauvre qui cherche son chien, ils vont assister à une poursuite meurtrière dans les bois...

Ils vivent la victoire intelligente des Anglais à Crécy en 1343 : les archers bien disposés par Edouard III battent les chevaliers de Philippe VI. Edouard III, petit fils de Philippe le Bel, revendique le trône de France : c'est la guerre de Cent Ans !

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Les piliers de la terre, Un monde sans fin, puis Une colonne de feu sont les trois volets de la trilogie de Ken Follett sur le moyen âge anglo-français.



J'aime bien les mondes manichéens de Ken Follett. Il écrit beaucoup de ses livres de cette façon, l'assume, et cela donne des récits passionnants :

Une trentaine de personnes évoluent jusqu'à la fin du livre.

Caris et Merthin s'opposent, durant ces 34 ans, aux vilenies, aux jalousies des envieux, machiavéliques, ambitieux : Elfric le maçon aigri, puis Godwin le prieur machiavélique, son bras droit Philémon, le frère de Gwenda, et Ralph, le frère de Merthin, instinctivement méchant. 



Pour ce qui est de « l'actu » européenne du moment, Ken Follett montre l'absurdité et l'entêtement des Français à Crécy d'appliquer « le code d'honneur » au lieu de réfléchir à une tactique efficace. Maurice Druon, dans « Les rois maudits », souligne aussi cette bêtise des Français.



Ken Follett adore les femmes de caractère, et pose Caris en héroïne :

Merthin s'exile à Florence, car Caris, en femme en avance sur son temps, qui ne veut être ni esclave d'un père, ni d'un mari, ne veut pas épouser Merthin, alors que les deux sont croque-love ! 



La beauté de Florence, les cathédrales de Chartes et de Rouen (qui sont aussi mes préférées ), l'architecture italienne et française sont admirées par le maître pontier Merthin qui rentre en Angleterre avec des principes pour lutter contre la grande peste.



L'Eglise n'est pas épargnée : L'ordre ecclésiastique du moyen âge est représenté comme puissant, borné et ambitieux ! 

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J'aime ce roman historique, qui est pour moi de la même veine que « Les piliers de la terre », car je suis tout autant immergé dans la vie sociale de Kingsbridge que dans les « infos » de l'époque emplies de préjugés sévèrement critiqués par l'auteur !
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La Marque de Windfield

Après les lectures des «  Piliers de la terre » et la trilogie de «  La chute des géants » qui m'avait été offerte —- celle là —— je découvre avec retard cette oeuvre que l'on m'a prêtée .



Vu le nombre de critiques je ferai court : me voilà aux prises avec la formidable aisance de l'auteur , je dirai , habituelle, même si certains personnages sont décrits d'une façon un peu trop manichéenne, les bons et les méchants.......

Mais cela n'empêche en rien la vigueur et le souffle ....



Sinon, sur fond d'incroyables rebondissements , une documentation fouillée , c'est un roman historique ,sorte de thriller politico- financier ——la peinture vigoureuse des dessous de la société aristocratique anglaise de la fin du XIX ° siècle ,dévoilant , sans temps mort , le destin mêlé des Pilaster au sein de l'Angleterre victorienne , ( 1866 à 1892 )à partir d'un tragique accident et ses conséquences, mais en était - ce un ? :



Rivalités amoureuses , liaisons cachées, complots ignobles , amants maudits , mauvais coups , malfaisances , anges et démons, jeux de pouvoir, rumeurs , avidité ,cupidité , naïveté aussi——monde impitoyable des affaires : celui des riches dépravés faisant la pluie et le beau temps ...déchirements et luttes sans fin pour le contrôle d'une banque .——



Enlevé , haletant, passionnant, jamais pesant aidé par une fin à la hauteur .

Merci à Reine ...
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Les piliers de la terre

Dans l'Angleterre du 12e siecle,ravagee par la guerre et la famine,des etres luttent pour s'assurer le pouvoir,la gloire,la saintete,l'amour ou simplement de quoi survivre.Les batailles sont féroces,les conditions de vie insupportables,les hasards prodigieux,la nature cruelle.La haine regne mais l'amour aussi,malmene constamment,blesse parfois mais vainqueur enfin quand Dieu,a la verite souvent trop distrait,consent a se laisser toucher par la foi des hommes.

C'est une superbe saga historique.De multiples rebondissements,je trouve meme que le destin s'acharne a faire le malheur de certains personnages.

Si vous avez envie de voyager dans les temps anciens et vivre au rythme de cette epoque durant un millier de pages...foncez!

On est transporte dans un autre monde et une autre epoque,une autre facon de vivre et de survivre face aux difficultés.

On partage toutes sortes d'emotions,les bonheurs,les malheurs,les dures realites qu'aujourd'hui on imagine meme plus
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