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Critiques de Ken Follett (4132)
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Les Piliers de la Terre, Tome 1 : Ellen

Des années que je différais la lecture, recommandée par plusieurs connaissances, de ce pavé moyenâgeux en deux tomes et, en terminant celle du premier, Ellen, mon analyse n'est pas globalement favorable, même si j'ai trouvé quelques bons passages et moments qui me font lui accorder généreusement trois étoiles.



Pourquoi donc cette déception globale?



D'abord, parce que le manque de style littéraire est flagrant. Pas de lyrisme autour des projets des différents protagonistes, pas de vraies descriptions de l'environnement dans lequel se déroulent les différentes intrigues, l'auteur s'attachant davantage à décrire, avec un certain talent quand même, les visages et les corps féminins qu'à emporter son lecteur dans une odyssée qui pourrait devenir passionnante dans ce contexte.



Ensuite, en raison du décalage entre le titre et la réalité : les célèbres piliers ne seront même pas sortis de terre à la fin de ce premier tome, engloutis par la boue, aussi bien celle générée par les pluies britanniques que celles issues des sentiments malsains, haineux, violents de nombreux personnages, même un jeune adolescent.



Trois figures m'ont paru émerger de cette lie, celle de Tom le bâtisseur malgré l'invraisemblance de quelques situations suivant l'accouchement de sa femme, celle du prieur Philip, le seul vraiment voué à sa religion, conscient de ses limites, capable de bonté et celle d'Aliena qui donne son titre au second tome. J'espère qu'elle y sera plus présente qu'Ellen dans celui-ci.



Enfin, par l'impression de lire un bouquin surtout commercial, par ses longueurs inutiles, son dosage d'érotisme et de violence destiné à un public peu exigent, ses rebondissements que le lecteur voit venir à grande vitesse, ses références à l'amour, l'argent, la gloire bien mièvres, un ensemble finalement approprié à une médiocre série Netflix.



On est à des années-lumière du Nom de la Rose, des Rois maudits -- auxquels l'auteur emprunte dès les premières pages le thème de la malédiction, mais celle d'Ellen n'atteint en aucun cas la grandeur lyrique de l'anathème de Jacques de Molay -- ou encore des Pierres Sauvages de Fernand Pouillon.



Je vais enchaîner avec le tome 2, envisageant néanmoins de me diriger plus sûrement vers les célèbres longueurs de Victor Hugo ,en entreprenant une lecture très longtemps différée également, pour suivre Esmeralda et Quasimodo, sûrement plus nobles figures que celles des pâles héros de ces piliers déjà bien fissurés pour moi.



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Le crépuscule et l'aube

Bon , les amis et amies , me voilà à l'arrêt après ...350 pages . Parti enthousiaste , lancé très vite dans des combats entre Anglais et Vikings , transporté en Normandie , partageant la nouvelle vie d'Edgar et sa famille, j'avoue avoir suivi un cours bien linéaire, sans grande envolée, sans grande consistance . Une jeune femme amoureuse d'un Anglais , une belle - mère acariâtre, un futur beau - frère à la main baladeuse., un bébé jeté vivant à l'eau , la fuite d'une esclave ....C'est long , long ,peu passionnant , un peu " mou " . Après, c'est Ken Follett , hein . C'est bien écrit ( traduit ) , c'est documenté, on apprend des " choses " ... il y a des dialogues ....Oui , pour ça, des dialogues , il y en a . Un peu trop peut être , pas toujours " percutants " . Mais , franchement , pour moi , ça se traîne " beaucoup trop " .Alors , j'arrête. Tant pis pour moi , mais ma PAL ne supporterait pas que j'accorde à ce livre ce que je refuse à beaucoup d'autres : le plaisir de la lecture , le plaisir de l'aventure , l'émotion, les émotions ...Trop sage ...trop " terne " .

Se projeter en 997 n'est déjà pas simple en soi et si c'est pour s'y ennuyer , on possède un joker qui nous permet de refaire un grand pas en avant . Ce pas , je le fais aujourd'hui car , à mon âge, je m'accorde de plus en plus le droit de décider de ce que je fais ou de ce que je peux faire .Je comprends très bien que ce roman puisse plaire , attention , hein , aucun mépris de ma part à l'égard d'un auteur respecté et très respectable , encore moins envers ses fidèles lecteurs . Je ne livre que mon modeste ressenti . Que voulez - vous , je ne suis pas d'une patience extraordinaire et l'hypocrisie n'est pas ma première vertu quand un site comme babelio nous permet d'etre sincère, avec , bien entendu , tout le respect indispensable . Aprés 350 pages lues , je sais si j'ai envie d'aller plus loin ou non . Ce sera non . Pas la fibre . Pas le feeling , pas le temps .Un rendez - vous manqué. Comment dire? Vous lisez " Le nom de la rose " , vous ne vous appartenez plus , vous êtes " possèdé " , " scotché " , envoûté, pourtant ce n'est ni gai , ni " rapide " . Dans ce roman de Follett , je n'ai jamais rien ressenti . Je m'ennuie . Je baille . Mes yeux se ferment . Si je continue , j'en ai pour 6 mois ...au moins . Et 6 mois , quand on a une grande PAL ....Ken Follett bénéficie d'une remarquable ( et sans aucun doute méritée ) aura auprès d'une foule de lecteurs et lectrices et mon avis n'a pas pour but de contester son talent , ce serait vraiment " vaniteux " de ma part . Je ne peux tout de même pas , non plus , " faire semblant " . Je ne suis pas fan mais ce n'est pas grave , il en a tellement ...
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Le siècle, tome 3 : Aux portes de l'éternité

Je suis enchantée d’avoir lu les trois tomes de la saga du siècle, d’être venue à bout de ces 3 288 pages et d’avoir approfondi les événements survenus durant ce siècle d’histoire.



Le premier tome m’a propulsée au début du siècle, me mêlant aux polémiques de l’époque et m’amenant à comprendre les enjeux de la première guerre mondiale et ses coulisses, témoin de ceux qui œuvrèrent pour empêcher la guerre comme de ceux qui avaient intérêt à la voir éclater. Un tome qui introduit les personnages disséminés aux quatre coins du globe et auxquels je me suis attachée.



Je dois avouer que quelques années ont passé avant que je découvre le deuxième tome, la difficulté fut alors de récréer les liens entres la première génération et les héros de la deuxième guerre mondiale, c’est pourquoi j’ai attaqué le troisième tome, celui qui nous intéresse dans cette critique, juste après sans attendre, et je ne le regrette pas, même si j’y ai passé de nombreuses heures de lecture.



Le volet intitulé « Les portes de l’éternité » couvre la période de la guerre froide, entre 1961 et 1989 avec un épilogue correspondant à l’élection de Barack Obama à la présidence des Etats-Unis en 2008.



Ce tome m’a beaucoup interpellée parce que je suis née au début de cette période et que j’avais entendu parler de la majeure partie des événements qui y sont rapportés, sans en connaître le détail parce que j’étais trop jeune pour m’y intéresser.



Les deux premières générations vont y laisser place à la jeunesse, les enfants nés durant la guerre où dans la période d’après-guerre ont grandi, ils font leur chemin, les uns encore étudiants, les autres en fin d’étude, et deviendront avocats, journalistes, travailleront dans la politique, ou excelleront dans l’art de la musique ou du cinéma, intéressants itinéraires de jeunes déterminés et courageux, certains bravant de réels dangers pour parvenir à leurs fins et prendre en main leur destinée. On ne pourra que s’attacher (ou pas) à chacun.



Les événements qui surviennent sont livrés au lecteur avec force détail, ce qui contribue à la compréhension fine de l’actualité de l’époque : on commence par la politique de Kroutchev : les débuts de la RDA, la construction du mur de Berlin et ses effets sur la population de Berlin Est, son implication dans la crise De Cuba, terrain de jeu des deux super-puissances qui auraient pu intervenir, fortes de leurs armements nucléaires respectifs.



Côté américain, on assistera au bras de fer entre le président Kennedy et le leader russe, et on apprendra beaucoup sur les tentatives de législation anti-ségrégation du gouvernement américain, on côtoiera Martin Luther King, on apercevra Joan Baez et on comprendra combien il fut difficile pour les Afro-Américains de faire valoir leurs droits.



Ken Follet, le musicien n’a pas omis d’inclure dans son roman, des musiciens, et on suivra le parcours d’un groupe de rock naissant avec ses difficultés et ses réussites, on comprendra alors la difficulté pour bien des groupe qui se sont formés à cette période, de percer et de devenir célèbres.



Ce dernier volet, c’est aussi la plus grande mobilité de la population, son épanouissement, en contraste avec les habitants de Berlin Est et du bloc communiste, c’est la libération sexuelle, de grands pas vers la tolérance et l’antiracisme, même si le chemin est encore long, c’est une évolution de la société à grande vitesse, c’est une dénonciation des méfaits du communisme dans sa lutte contre la dissidence et sa non-reconnaissance des libertés fondamentales, c’est aussi le détail de sa chute.



Certains passages m’ont paru longs, très longs, nécessaires négociations et manœuvres politiques, cela n’amoindrit pas mon enthousiasme et ma soif de connaître les faits historiques et de les comprendre.



A quand le tome suivant ? la période comprise entre 1989 et 2020 est riche en événements, je crois que s’il était édité, je me jetterais dessus pour le dévorer.
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Le crépuscule et l'aube

En 997, le chaos règne en Angleterre. Attaqué de l’extérieur par les Gallois et les Vikings, le pays connaît également une situation intérieure agitée, les seigneurs locaux n’hésitant pas à défier le pouvoir royal. Le jeune Edgar, qui a quasiment tout perdu lors d’un raid viking, est contraint d’abandonner son métier de charpentier de marine pour tenter de subsister de la terre. Ragna, jeune noble normande venue d’outre-Manche épouser le puissant Wilwurf, se retrouve au coeur d’une lutte sans merci pour le pouvoir. Le moine Aldred, qui rêve de faire de son abbaye un lieu d’érudition, est confronté à la dissolution du clergé. Tous les trois vont trouver sur leur route l’évêque Wynstan, prêt à tout pour s’assurer pouvoir et richesse.





Enthousiasmée il y a trente ans par Les piliers de la terre, j’ai entamé ce préquel avec la certitude d’y retrouver le même enchantement, ce qui explique sans doute en partie ma relative déception.





Indéniablement, la lecture est agréable, l’écriture fluide et l’intrigue prenante. Les 850 pages permettent de se plonger durablement dans une ambiance historique recréée de manière vivante et crédible, et c’est avec le plus grand intérêt que l’on découvre cette Angleterre encore en proie aux ténèbres du Haut Moyen Age. Edgar, Ragna et Aldred apparaissent comme les ferments de jours meilleurs. A eux trois, qui représentent le peuple, la noblesse et le clergé, ils préfigurent les avancées d’une société en devenir, celle qui verra notamment la construction des cathédrales, même si, pour l’instant, l’absence d’État de droit rend tout progrès bien fragile.





Malheureusement, si, à la main gauche, la toile de fond historique, sous-tendue par une solide documentation, convainc sans peine, à la main droite, le motif principal du récit déçoit. Stéréotypés et sans grande épaisseur, les personnages finissent par paraître assez caricaturaux dans une narration teintée d’eau de rose, à l’issue improbable.





Au final, si les aspects un peu simplistes de l’intrigue et de ses protagonistes viennent sensiblement tiédir mon enthousiasme, cette vaste fresque, riche de très intéressants détails historiques, demeure une lecture plaisante et addictive, à même de séduire un large public.


Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Le crépuscule et l'aube

« Rentrée littéraire 2020 »

Je fais comme Kirzy 😊

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Page turner. Certains savent que j'ai pratiquement tout lu de mon auteur favori Ken Follett. Son dernier livre est encore digne d'éloges.

Angleterre, 997. Les Vikings ont dévasté le petit port de Combe. Il ne reste plus rien et beaucoup de survivants sont obligés de partir. Mildred, et ses trois grands fils vont à Dreng's Ferry, où l'évêque de Shiring leur a promis une terre à cultiver. Mais ils ne sont pas au bout de leurs peines, car les puissants du hameau, le doyen Degbert et son frère le tavernier Dreng sont licencieux, avares, cupides et même tyrans, surtout avec les esclaves.

Les « héros » de cette aventure sont Edgar, 18, le dernier fils de « Ma » Mildred, et Ragna, 20, fille du comte Hubert de Cherbourg.

Ken Follett va de l'un à l'autre. Ils sont séparés par la Manche et ils ne se connaissent pas encore, mais on sent que,…………… et c'est tout ce qui fait de ce livre un « page turner », comme d'hab avec KF.

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Le style est très fluide, l'intrigue est pleine de rebondissements, sur fond de polygamie, de joutes verbales (mais pas que ), et négociations planifiées, ruses et entourloupes, combats épiques, meurtres, viols, espionnage, choix cornéliens, mauvais traitements, séquestrations, mensonges, spoliations, questionnements, mais aussi l'amour… L'amour grandiose mais impossible.

Ken Follett, et à mon avis, c'est ça, en grande partie qui le rend passionnant, sait à chaque fois, amener le problème, créer la tension, jusqu'à l'explosion, l'imprévu ou la domination d'un ennemi sur l'autre. C'est alors qu'un autre imprévu surgit…

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Comme beaucoup de lecteurs, j'ai détesté la bêtise brutale et gratuite de Wigelm, et la tyrannie rusée, machiavélique de l'évêque Wynstan, et, au milieu de la cohue, j'ai sympathisé avec Edgar le bâtisseur, je me suis attristé avec Ragna la malchanceuse, et j'ai approuvé les actions du moine-abbé Aldred. le crépuscule et la nuit sont longs avant que ne perce l'aube...

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Euh… le tavernier Dreng avait un ferry pour faire traverser le fleuve, Edgar en a construit un plus grand, puis un premier pont, incendié par malveillance. Sur ordre du roi Ethelred, il en a construit un deuxième, et le hameau de Dreng's Ferry est devenu le bourg de King's Bridge, bien connu des lecteurs de Ken Follett 😊… Et je ne doute pas qu'Edgar le bâtisseur soit un ancêtre de Tom le bâtisseur, cent ans plus tard dans "Les piliers de la Terre" !

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Certains parlent du manichéisme de l'auteur.

Dans ce livre, les personnages sont, il est vrai, soit bons soit méchants, mais ils sont travaillés et les nuances sont relativement subtiles.

Personnellement, et ça n'engage que moi, je suis assez manichéen, et c'est pour ça que j'aime KF, je trouve que les gens sont bons ou méchants, et les raisons remontent souvent, je pense, à des blessures d'enfance. Certes, ils y a des moutons incolores et inodores dans ce livre ; il y en a aussi dans la vraie vie.

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Notre-Dame

On ne lit pas Ken Follett, on le dévore !



J'ai sauté sur ce petit livre dès que je l'ai aperçu : pas possible, il a écrit un truc sans nous prévenir !

Mais il fallait s'y attendre : ce Gallois passionné, amoureux des cathédrales et de la France ne devait pas passer à côté d'un émouvant hommage à la vieille Dame blessée.

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Chaque chapitre est nommé par une date, et la volonté d'un homme courageux en est la vedette.

2019 : Emmanuel Macron : "Nous la reconstruirons !"

1163 : l'évêque Maurice, émerveillé par la basilique gothique de Saint-Denis, démarre les travaux de Notre-Dame.

1831 : Victor Hugo, ému par les dégradations de Notre-Dame durant la Révolution, lance son roman "Notre-Dame de Paris" et appelle à la rénovation.

1844 : Viollet-le-Duc, passionné d'architecture moyen-âgeuse, rénove pendant 20 ans ce bâtiment : gargouilles, têtes, chimères, vitraux, et il crée une flèche imposante. [ Sa restauration de Pierrefonds en ruines est superbe ].

1944 : De Gaulle, au mépris des ordres américains et de l'opposition ecclésiastique, au mépris des balles tirées, célèbre, comme Napoléon, sa volonté de diriger la France par une messe à Notre-Dame dans ce ...

... "Paris, Paris outragé, Paris brisé, Paris martyrisé mais Paris [ à peine ] libéré !"

1989 : les "héros" sont les touristes, venus du monde entier, qui découvrent la cathédrale comme on écoute une symphonie, avec ses harmonies si nombreuses, et ...

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... " tout change dès que nous entrons." : )

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Rien à dire : passionné, passionnant, comme d'hab...

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What else ?
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Les piliers de la terre

Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas plongée dans un tel roman médiéval et cela faisait déjà un moment que je l’avais dans ma PAL. D’emblée, dès la première page, j’ai été happée par cette histoire, par Ken Follett qui ne nous laisse aucun répit ou si peu, pleine de rebondissement.



Je l’ai lu en 4 jours bien que ce soit un pavé de 1 050 pages ; je n’ai pas beaucoup dormi ces dernières nuits, c’est vous dire à quel point ce livre m’a subjugué. On s’attache rapidement aux personnages, on vibre pour Tom le Bâtisseur, pour Aliéna, Ellen et Jack et pour Philip, prieur intègre de Kingsbridge. On craint la violence et la méchanceté de William et de Waleran.



Ken Follett nous entraîne dans son histoire. Je vais de ce pas me lancer dans « un monde sans fin ».



Alors si vous voulez vous aussi vivre mille et une aventures sur une période de 1120 à 1155, n’hésitez plus, plongez-vous dans ce livre. Je doute que vous soyez déçu. Il mérite les éloges qui lui sont faits ainsi que le retentissant succès qu’il connaît.

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Le siècle, tome 1 : La chute des géants

Je crois que je n'avais pas lu Ken Follett depuis les "Piliers de la terre"....On vient de m'offrir les trois tomes : la chute des Géants," L'hiver du monde", "Aux portes de l'éternité". Je termine le premier tome et je manque de mots pour qualifier cette fresque magistrale qui rend compte de la folie du premier conflit mondial. Nous suivons le destin contrarié de cinq familles, des personnages exceptionnels, visionnaires, volontaires, ambitieux ou.... odieux....Ethel et Billy Williams, côté racines ouvrières galloises, Fitz et Lady Maud Fitzherbert, aristocrates anglais aux idées opposées,Cameron Dewar et sa famille, sénateur américain,Walter Ulrich et son pére, Otto, côté allemand, Grigori et Lev Pechkov, côté russe , dont l'un d'eux deviendra un acteur de la révolution.....

Nous voyageons des mines galloises aux préparatifs et déroulement de la révolution russe, souffrons dans les tranchées de la Somme, côtoyons nombre de personnages historiques, de l'Europe aux Etats - unis....

Espions, rivalités, passions, intrigues, trahisons, jeux politiques.....tous les sentiments sont explorés avec talent, profondeur d'analyse et rigueur même si le romanesque l'emporte parfois.....l'amour et le drame côtoient la politique. Les sujets sont bien documentés, on sent que l'auteur a travaillé longuement , de la condition de la femme à la condition ouvrière et à la lutte des classes, de l'aristocratie et ses privilèges au quotidien du peuple.....la politique internationale est décryptée avec intelligence et clarté. L'amour, la haine, la rage , l'espoir, nous font vibrer et l'auteur met à jour certaines réalités historiques , oú la petite histoire se mêle à la grande.....Quel bonheur de lecture ces 1000 pages,quel souffle! je vais de ce pas commencer le deuxième tome....Sera t- il aussi réussi? En tout cas, merci à la personne qui m'a fait ce cadeau!

Pas facile d'écrire une critique sur un tel pavé !
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Apocalypse sur commande

Paru en 1993 « The Hammer of Eden » met en scène une communauté hippie exploitant une vigne « biologique » en Californie, dans un Eden menacé par la construction d’une centrale hydraulique.



Son animateur lance un ultimatum au Gouverneur de l’Etat « Stoppez le projet où nous provoquons un tremblement de terre ».



Débute alors un duel entre le FBI incarné par la séduisante Judy Maddox et les « terroristes » dirigés par Priest, un gourou analphabète.



Thriller passionnant, manichéen, avec une jeune et brillante enquêtrice, issue d’une famille de réfugiés vietnamiens, que ses chefs (aux tendances racistes et misogynes) torpillent du matin au soir, confrontée à une communauté d’autant plus discrète qu’elle n’a ni électricité, ni téléphone, ni compte en banque.



Reste la question de fond : est il possible de provoquer un séisme avec un marteau si perfectionné soit-il ? L’expert Michael Quercus l’affirme ; son épouse le croit … l’apocalypse arrive !



Cette intrigue addictive se déroule à la fin du siècle dernier à l’époque où nos téléphones étaient dotés d’un répondeur et non d’une messagerie, à l’époque où une carte routière était indispensable pour se diriger, une époque où les contes de fées se terminent par « ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants »… une cure de jouvence à déguster arrosée d’un vin californien ;-)
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Le siècle, tome 1 : La chute des géants

Ken Follett s'attaque à une saga sur trois ou quatre générations de cinq familles : américaine, galloise, anglaise, allemande, russe, sur tout "Le siècle". Du jamais vu, non ?

Le Tome 1, La chute des géants, occupe la période enveloppant la première guerre mondiale, 1911-1923. 

Quel merveilleux ouvrage !

Le lecteur vit cette grande guerre sous différents angles, selon qu'il suive un membre de l'une ou l'autre famille.

Les causes et stratégies de la première guerre mondiales sont décortiquées, notamment le "plan Schliessen" ou Schlieffen, prévu dès 1905, qui consiste à encercler l'armée française en passant par la Belgique.

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Qui sont les Géants ? En 1914, la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, la Russie. On aurait pu aussi parler de la Turquie, mais bon... Cette première guerre mondiale, provoquée par l'Allemagne, a décimé tellement de familles ! ... "ça sert à quoi, tout ça, ça sert à quoi ?", comme chantera plus tard Maxime Le Forestier.

Les Etats-Unis profitent de la guerre économiquement, et passent au rang de grande puissance.



Tout élève qui étudie le XXè siècle devrait lire ce délicieux livre.

L'imbécillité humaine est soulignée. 

Les Allemands et les Français ne sont pas très choyés dans ce livre, mais leur esprit vengeur de "petits garçons en colère" mérite ce traitement. Un livre de Pierre Arnaud montre bien cette vengeance sur 1870, cette préparation à la guerre dès la troisième République, avec des écoliers maniant des armes en bois.

Dans le livre de Ken Follett, les personnages évoluent, leur destinée aussi...Ils passent par des lendemains sombres ou radieux...Les petits peuvent devenir grands, et inversement. 

Lev m'a particulièrement marqué : malgré son éthique improbable, réussit dans la vie, comme beaucoup de gens...



Ken Follett a précédemment écrit "L'homme de Saint Petersbourg" sur cette période.
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Les Piliers de la Terre, Tome 2 : Aliena

♫Ma rose, ma rose, ma rose, ma rose écoute mes murmures

Ma rose, ma rose, ma rose, ma rose tu peux être sûre

Que tu n'seras plus jamais seule pour franchir les murs

Il y a de la place sur mon épaule pour une rose et son armure♫

-La Rose et l'Armure - Antoine Elie - 2018 -



Mignonne écoute voir si la rose

du bonheur en connait la cause !

Pourquoi dans la plaine les baladins

s'éloignent au long des jardins ?

Enfants, batisseurs, saltimbanques

il faut qu'ils prient qu'ils pleurent mais si tu manques...

Voutes cintrées Ogives Trouvère l'Art murs

Tout un Roman Gothique l'architecture.



5/5 Fresque Historique

XIIem siècle Eglise catholique

Only un seul pape d'origine britannique !



Déjà, il est venu le temps des Cas Thé Graal....











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Le siècle, tome 1 : La chute des géants

La chute des géants n'est pas un chef d'œuvre mais c'est un best seller de très bonne qualité. Prenons pour exemple cette histoire de la première guerre mondiale. Avant la lecture de ce livre, je la connaissais plus ou moins. Je savais qu'un certain nombre de pays s'étaient fait la guerre. De cette guerre, j'en avais une image de tranchées immobiles et de millions de morts.



Dans ce roman, j'ai vécu cette guerre. Mieux, je l'ai sentie. Je l'ai maintenant dans la peau. Pourquoi? Parce que j'ai connu ceux qui étaient dans les tranchées, j'ai ragé avec eux contre ces chefs incompétents, de vrais psychopathes, insensibles à la mort de leurs compatriotes. J'ai vu ces géants s'effondrer.



Mais ce n'était pas suffisant pour en faire un best seller. Ken Follet nous a raconté l'histoire de plusieurs personnages. Des personnages bien campés qui ont vécu chacun plusieurs histoires heureuses ou tristes. À tout moment, il y a une histoire qui commence, plusieurs qui continuent et une histoire qui se termine.



La haine, l'amour, l'espoir, la rage et plusieurs autres sentiments humains se chevauchent et s'entrecroisent. J'ai souvent eu l'impression de suivre un feuilleton très bien structuré dans lequel chaque histoire avait droit à son passage à l'avant scène pour ensuite s'évanouir pour une ou deux émissions.



Vous lisez rapidement non pas pour savoir ce qui va arriver. Vous vous foutez de ce qui va arriver. C'est uniquement ce que vous lisez qui vous intéresse. Exactement lorsque vous regardez un film palpitant en mangeant un sac de grignotines et que tout d'un coup vous réalisez que vous l'avez vidé.



Ken Follet nous donne une quantité phénoménale de détails mais ceux ci ne sont pas inutiles. Il lui permettent de nuancer la toile de fond de l'histoire et la renforcer

comme le feraient les millier de radicelles d'un majestueux géant de la forêt. Écrire que le comte recevait en redevance le même montant que le mineur qui l'avait sorti de la mine ne convaincra pas le lecteur de l'injustice du système mais, à force de décrire le système détail par détail, le lecteur peut lui même en dessiner le portrait.



Mais, en ce qui concerne cette abondance de détails, chacun a son niveau de tolérance et je me suis parfois demandé à quoi certains servaient.



La où Ken Follet brille, c'est pour faire ressortir certaines réalités historiques. Par exemple, la juxtaposition de la vie simple des mineurs et du luxe exagéré du comte en dit plus long que n'importe quel pamphlet. Les mineurs ont tout juste le nécessaire en travaillant comme des esclaves alors qu'au château, les convives ne touchent à peine à chacune des entrées du banquet pris dans des assiettes en or.



Par contre, là où la qualité n'est pas constante, c'est au niveau de la politique. Parfois, un seul exemple frappant représenté parfaitement la situation comme lorsque des amis de Grigori se font fusiller pour trahison uniquement pour avoir assisté à un discours d'un adversaire du candidat bolchevique. Par contre en d'autres occasions, le long débat entre deux politique nous donne l'impression d'assister à un débat télévisé sur un sujet ennuyeux. Encore une fois, chacun a son niveau de tolérance. Le mien est plutôt bas, surtout quand j'ai un millier de pages à lire.



En conclusion, j'ai hâte de lire le deuxième tome de cette saga. Surtout que j'ai beaucoup lu sur la deuxième guerre mondiale en plus d'avoir vu la majorité des films et documentaire faits sur cette période.

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Peur blanche

Ken Follett nous met sous tension avec ce roman relativement bien documenté.

L'espionnage industriel touche beaucoup de secteurs et entre autre le domaine pharmaceutique. Mais quand on peut se procurer des substances toutes prêtes.. pourquoi essayer de copier quand il y a juste a se servir.



Un roman assez sympathique dans l'ensemble , mais qui n'a rien de transcendant. On reste dans du classique et du déjà vu. Mais la plume de Ken Follett reste ce qu'elle est, c'est a dire bien plaisante à lire.

un bon moment de détente avec ce roman.



Mais je trouve Ken Follet bien meilleur avec ses romans historiques que ses policiers ou ses romans d'espionnage.
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Le Siècle, tome 2 : L'hiver du monde

« Le siècle » de Ken Follet est une trilogie qui a l’ambition de faire connaître l’histoire du XXe siècle à travers un certain nombre de personnages anglais, américains, allemands et russes. Histoire touffue, puisque chaque volume fait dans les 1000 pages.

Le tome I, « La chute des géants », qui traite de la première guerre mondiale, est assez agréable, la valse hésitation qui aboutira à l’entrée en guerre est assez bien décrite, essentiellement vue à partir d’un couple d’amoureux, lui allemand et elle anglaise, follement pacifistes parce que la guerre les séparerait. On marche plus ou moins, même si on a parfois quelques doutes : est-il loisible de raconter la prise du Palais d’hiver de St Petersbourg sans la moindre allusion au croiseur Aurore ? Est-il honnête de présenter le Chemin des dames comme une victoire allemande à l’arraché, c'est-à-dire de faire d’un épisode de cette lutte acharnée une rapide victoire ? Est-il normal de raconter la première guerre mondiale sans dire un mot des combattants français qui, me semble-t-il, souffraient autant sur le front que les Anglais…

Le tome II, « L’hiver du monde » a pour sujet la montée des grandes dictatures en Allemagne et en Russie, la guerre d’Espagne et la seconde guerre mondiale. Ici aussi, de curieuse lacunes : les nazis sont vraiment vilains et brutaux, il est parlé de leurs velléités d’eugénisme par euthanasie des malades mentaux, mais on ne trouve rien ou presque sur la Shoah, au point que les grandes éliminations de juifs en Ukraine (Babi Yar) sont passées sous silence et transformées en liquidation de prisonniers en Russie. Les communistes sont tout aussi vilains et brutaux, la critique est sans concession (et assez méritée), mais si poussée à l’extrême qu’il n’est question ni de la résistance héroïque de Stalingrad, ni du siège de Leningrad. Les Japonais, en revanche, ne sont pas si vilains que ça : c’est que les Américains les ont bien enférocés en interdisant leur ravitaillement en pétrole. Les Américains ne savent pas trop ce qu’ils veulent, quand aux Français… - Ah bon, il y avait des Français dans cette affaire ? – pas un mot de de Gaule, pas un mot de la Résistance, pas un mot de l’armée d’Afrique, de Monte Cassino, du débarquement en Provence (ni de la campagne d’Afrique d’ailleurs, résumée en une seule ligne : une bande de 80 kms qu’Américains et Allemands se disputent au Maghreb). En revanche, ceux qui sont gentils-gentils, ce sont les travaillistes anglais qui ont inventé la retraite, la sécurité sociale, les grèves et tout et tout, bien sûr, puisque la France n’existe pas, ni, de ce fait, le Front populaire. Enfin, pourquoi appeler Sainte Mère Eglise du nom bien postérieur d’« Eglise des sœurs » ? Donc, à mon avis, pour une bonne vulgarisation sur la deuxième guerre mondiale, mieux vaut lire les ouvrages de Max Gallo.

Restent les aventures des personnages, convenues et longuettes. Ce sont les enfants des personnages du tome I, tous brillants et excellents dans leur partie, tous diplomates ou officiers d’élite ou infirmières pour les dames, tous se connaissant plus ou moins les uns les autres, tous amoureux les unes des autres, pour après maintes souffrances et séparations, s’unir enfin et mettre au monde les babies qui seront les personnages du tome III. Car tout le monde survit, tout le monde en réchappe, avec de sacrés coup de pouce du destin qu’on pourrait aussi appeler stratagèmes de narration. Seuls meurent, comme par hasard, les homosexuels, les impuissants et les vilaines filles qui ne veulent pas d’enfant : ne se reproduisant pas, ils n’ont sans doute aucune utilité pour la mise en place de la suite de l’histoire !

Sinon, pour passer le temps en vacances, ça se laisse lire, ça ne « prend pas la tête », on a quelques scènes de c… (qui reproduisent toujours le même schéma, mais qui coupent aimablement la narration), on a aussi plaisir à retrouver des faits historiques connus et à suivre mollement les amourettes contrariés de quelques braves gens.

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Les piliers de la terre

Bon, j'avoue avoir eu peur, au début, des 1000 pages de ce roman. Mais elles ont été englouties avec une facilité déconcertante, tant le style de Ken Follett est fluide et agréable à lire. Je craignais aussi de m'ennuyer un peu avec des histoires de curés médiévaux. Mais ce roman est riche en rebondissements, et raconte aussi bien la vie des religieux, que celle de la noblesse et de la paysannerie de l'Angleterre du XIIème siècle. Et puis, il y a des personnages très attachants, et des pourris bien pourris. Alors on y trouve aussi de l'amour, de la violence, de l'émotion, de l'humour, de l'Histoire... et des rêves de grandeur au nom de Dieu. L'auteur décrit la révolution gothique et toutes les possibilités qu'elle apportait en matière architecturale : de quoi inciter les hommes à construire toujours plus haut, pour se rapprocher du Ciel.

C'est donc un gros pavé dont il ne faut pas avoir peur, tant il nous entraîne dans une folle épopée très bien maîtrisée et facilement accessible. Une belle tranche de plaisir, dont il serait dommage de se passer !
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Le Pays de la liberté

Ken Follett fait partie de ces auteurs vers qui je reviens de temps en temps. Il ne m'a jusque-là pas encore déçue, j'aime beaucoup la façon dont il dépeint ses personnages dans des époques et lieux très diversifiés, ainsi que ses choix éclectiques quant aux sujets/thèmes qu'il aborde.



"Le pays de la liberté" nous embarque quelques siècles en arrière, dans les années 1760 plus précisément. Nous y suivons tour à tour Lizzie et Mack dont la route sera étroitement liée. L'histoire se découpe en trois parties, avec des événements qui ont lieu à trois endroits différents. Lizzie faisant partie de la haute aristocratie et Mack des gens du peuple, nous avons l'occasion de découvrir les événements historiques du moment de deux points de vue bien différents, et ce quelque soit l'endroit où leur destin les porte.



Ainsi, c'est en Écosse que débute l'histoire, où il y est essentiellement question de l'extraction du charbon dans les mines, des conditions de travail et de la vie rude des mineurs. Puis nous quitterons l'Écosse pour Londres, où cette fois-ci nous serons au plus près des dockers, où seront évoqués les droits des ouvriers et les grèves. Et enfin, nous embarquerons sur le Rosebud pour une colonie de l'autre côté de l'océan, appelée la Virginie, où nous y suivrons la vie des colons, des forçats et des esclaves dans une plantation de tabac.



Soif de liberté et d'aventures, injustice et exploitation, différence des classes sociales, travail forcé et lutte pour survivre, le tout saupoudré d'un peu d'amour, d'amitié, de haine, de conspiration et de trahison, et nous obtenons une intrigue captivante.



Comme à son habitude, Ken Follett sait de quoi il parle, on y perçoit un travail de recherche minutieux quant au contexte et événements historiques dans lesquels se déroule l'action. Ses personnages, peut-être un peu caricaturaux (comme souvent), n'en sont pas moins hauts en couleur, et attachants pour la plupart (s'ils sont des gentils !). On aime à les voir évoluer, se croiser, suivre leur destinée là où le vent les porte. Leur est octroyée une personnalité propre à chacun, vivace, façonnée par le milieu social dans lequel ils ont grandi.



Et puis, la fin sous haute-tension donne des palpitations. J'ai adoré ressentir toute cette tension due aux dangers de la traque, à la peur d'être pris et à l'incertitude de vivre enfin libre. Un final haletant et fascinant !



J'ai une nouvelle fois passé un excellent moment de lecture grâce à Ken Follett. Une fois de plus, il nous offre ici un roman à l'intrigue et au contexte bien construits, avec des personnages admirables et courageux.

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Une colonne de feu

Je suis depuis de nombreuses années une fan inconditionnelle de Ken Follet. J’ai lu presque tous ses livres (à l’exception de la trilogie du siècle) et je les tous aimé, beaucoup aimé voire adoré.

Je dirais d’ailleurs que mon préféré de cet auteur est indéniablement « Les piliers de la terre » que j’avais lu à une vitesse record tellement j’étais accro !! Sa suite, « Un monde sans fin », qui même s’il m’avait bien plu, n’avait cependant pas suscité chez moi le même enthousiasme, je me dois de le préciser.

Quand j’ai appris que Ken Follet sortait son nouveau bouquin et surtout quand j’ai connu le thème de ce dernier, je dois reconnaitre que cela a déclenché en moi toutes sortes de pensées toutes plus contradictoires les unes que les autres. En effet, au vu de mon budget livres assez important, je n’achète quasiment jamais les livres en grand format. Mais, là, après avoir hésité, atermoyé, essayé de me raisonner, écouté les conseils d’un certain Dgwigert (encore merci à lui de m’avoir fait définitivement craquer !! ), je me suis précipité dans une de mes librairies préférées.

Il m’a encore fallu quelques semaines avant que je ne me lance dans l’aventure de cette lecture, (au vu de la taille de ce pavé, il vaut mieux le lire quand on a un peu de temps libre ) et puis, voilà, ça y est, je l’ai terminé ! J’ai mis plus de temps que pour les Piliers de la Terre, n’ayant pas la chance d’être en congés en ce moment.

Me voici donc à la fin d’une lecture qui m’a transportée dans une période de l’Histoire que j’aime beaucoup : le 16eme siècle. (Pour être plus précise, l’histoire commence en 1558 et se termine en 1620).

On se retrouve donc à Kingsbridge, la ville fictive de Ken Follet qui a vu s’ériger la magnifique cathédrale, héroïne principale des Piliers de la Terre.

Cette fois ci, par contre, KIngsbridge est loin d’être le théâtre principal des aventures des nombreux héros de cette énorme fresque historique. L’auteur va nous emmener voir du pays : l’Angleterre bien sûr, la France, l’Espagne, les Pays-Bas et on a même droit à un petit tour en Écosse.

Le personnage principal est Ned Willard qui va se mettre au service de la princesse Elisabeth, future reine d’Angleterre. Il va faire partie du réseau de renseignements mis au point par Lord Walsingham, chef des services secrets. Ned Willard va vivre les grands évènements historiques de cette époque avec entre autres, le massacre de la Saint-Barthélemy à Paris, la défaite de l’invincible Armada et la conspiration des poudres. En effet, ici, la grande Histoire côtoie beaucoup la petite et les personnages ayant réellement existé sont fort présents.

On ne peut s’empêcher d’admirer le portrait de la reine Elizabeth et aussi celui de sa cousine et prétendante au trône Marie Stuart. Je connaissais bien sur la vie de Marie Stuart, fort bien romancée par Stefan Zweig, mais ici, l’auteur insiste aussi sur le fait que Marie Stuart a souvent agit de manière irréfléchie et n’a jamais su sortir de ses intrigues visant à lui assurer le trône d’Angleterre. Elle en payera d’ailleurs le prix…

C’est vrai que ce roman fourmille de nombreux personnages. Le fait de connaitre assez bien cette période m’a surement permis de m’y retrouver sans trop de problèmes et puis, Ken Follet est tout de même un très bon raconteur d’histoires, il faut le dire.

Cependant, je ne peux terminer cette critique sans évoquer ce qui sera la ligne directrice de tout ce livre : les guerres de religions. A l’époque, ce sont les protestants et les catholiques qui s’affrontaient et j’ai la nette impression que l’Histoire a tendance à se répéter mais avec d’autres protagonistes qui sont tout aussi fanatiques….

Pour les parties se déroulant en France, je n’ai pu m’empêcher de penser à Robert Merle et sa saga Fortune de France…. Pour un peu, je relirai bien les aventures de Pierre De Siorac….

Pour terminer, je dirais que j’ai beaucoup aimé cette lecture même si elle ne m’a pas autant transportée que les piliers de la terre….



Challenge Pavés 2017. Édition spéciale contre l’illettrisme

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Le crépuscule et l'aube

J’ai enfin refermé cet énorme pavé qui m’a mobilisée quelques soirées durant, pavé chronophage qui m’a happée presque du crépuscule à l’aube, et je suis fort aise d’avoir terminé. Je ne peux pas affirmer que j’ai aimé, et je ne peux pas dire que j’ai détesté, j’ai simplement constaté …





Le récit en lui même n’était pas sans intérêt, si l’apport de connaissance fourni par le roman précédent, une colonne de feu fut plus conséquent, j’ai tout de même appris beaucoup sur la société anglaise de l’an mille, sur les méthodes employées par les artisans, sur les mœurs des populations, sur la hiérarchie de l’époque, sur la monnaie, et j’ai trouvé cela passionnant.





Si le confort de lecture a tardé à se faire sentir, c’est sans doute en raison du grand nombre de personnages aux noms à consonances parfois similaires, de la nécessité pour l’auteur de décrire leur situation, de les implanter dans le récit. Puis fort heureusement, l’action n’a pas tardé à démarrer et a s’amplifier après l’arrivé de Lady Ragna à Shiring. Tout ne devient alors qu’intrigue, complot, et opposition.





C’est la, à mon humble avis, que le bât blesse ! Si Ken Follet a pu surprendre et accrocher le lecteur qui découvrait le premier roman de la série, les piliers de la Terre, il a continué à écrire suivant un plan sans surprise : toujours une jeune homme, artisan de préférence, intelligent,bon, tolérant, qui subit des injustices, toujours une histoire d’amour pour jongler avec les nerfs du lecteur, toujours un individu sans scrupule, dont la méchanceté et la manipulation atteint des sommets improbables, et toujours deux camps, les bons, les méchants et peu de nuance, manichéisme qui sans doute, fidélise le lecteur qui attend une réponse des « bons » et une juste punition finale des «  méchants », et plus aucun frein, plus aucune barrière aux actions des pervers qui règnent en maîtres, on peu alors s’attendre à tout de la part des intrigants, c’est ce qui fait le suspense de ces romans.



L’intérêt de ces romans pour moi, sera donc la culture historique fournie par cette série, de façon inégale selon le roman, apport qui demandera à être sérieusement complété par la lecture d’autres romans et exposés sur cette période passionnante que constitue le Moyen-âge.



A vous qui n’avez pas eu l’occasion de le lire, ce pavé ne dois pas vous faire peur car l’ensemble fluide et très lisible, se boit comme du petit lait.
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Les piliers de la terre

Ce livre est tout d'abord tout un contexte: la guerre civile, la construction de la cathédrale de Kingsbridge, les batailles, les complots pour le pouvoir... Puis, viennent les personnages pour lesquels on vibre littéralement sur fond de rivalités familiales et amoureuses. Des personnages qui se battent pour avoir une vie meilleure et pour survivre. On connaît les us et les coutumes de cette époque et on l'on fait un saut incroyable dans le temps. Malgré la dureté de certains personnages, de certains propos, de certaines scènes, on y perçoit des sentiments forts comme l'amour et l'amitié. Amours impossibles, rébellion, trahison, malédiction... vous l'aurez compris ce livre est une petite pépite. Bref, je remercie tout ceux qui m'ont conseillé ce roman historique qui m'a embarquée. (...)



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Le Réseau Corneille

Ce roman, lu deux fois à quelques années d'intervalle comme j'ai tendance à le faire avec les romans de Ken Follett, m'a complètement séduite.



Est-ce parce que la plus grande partie de l'action se passe en France ? Je pencherais plutôt pour son rythme, ses multiples rebondissements, ses personnages, son suspense...



Ken Follett est un auteur adepte du récit manichéen ; il l'assume. Or, quel autre contexte que celui de l'Occupation pourrait lui donner une aussi bonne légitimité ? Puisque personne ne va remettre en cause que les Nazis sont les Méchants et que les Résistants sont les Gentils, pourquoi ne pas s'en donner à coeur joie ?

On parie que vous y prendrez plaisir vous aussi ?
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