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Critiques de Ken Follett (4142)
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Un monde sans fin

Si Les piliers de la terre a été un énorme coup de cœur, il n’en va pas de même avec Un monde sans fin.

Premier bémol, je n’ai pas retrouvé le style de l’auteur, le texte m’a semblé plus maladroit, plus lourd, en fait ce n’est pas le même traducteur peut-être est-ce la raison ?

Deuxième bémol, il y a des longueurs malgré des moments plus prenants : Gwenda vendue par son père, l’effondrement du pont, le voyage en France de Caris ou en toute fin la peste.

Et troisième bémol la police de caractère en version poche trop petite pour un roman de 1300 pages.

Quant aux personnages :

Godwyn et ses manipulations pour être élu prieur, sa soif de pouvoir, son ambition démesurée

Caris veut être une femme libre ce qui lui vaudra certains ennuis.

Merthin passionné par son métier et amoureux de Caris.

Voilà pour les trois principaux personnages et beaucoup d’autres gravitent autour d’eux.

Malheureusement je ne me suis pas attachée à eux. J’ai eu l’impression que tout était dilué dans une masse d’évènements qui fait perdre de vue les personnages et fait perdre de l’intérêt pour le récit.

Bien sûr après l’essor connu lors de la construction de la cathédrale, qui a réuni de nombreuses familles à Kingsbridge. 200 ans plus tard, différents groupes se sont constitués : le prieuré qui veut conserver ses avantages, la Guilde des artisans qui veut s’en émanciper. Les temps ont changé, le monde évolue, la ville s’agrandit mais les changements sont difficiles à accepter. Les querelles de clocher sont nombreuses, toute faiblesse est une force pour l’ennemi.

Dans ce deuxième opus : manipulation, chantage, jeu de pouvoir, ignorance, superstition, malveillance, tout est bon. Sans oublier la peste qui fera tomber les masques, les personnalités se dévoileront sans grande surprise.

Si j’ai beaucoup aimé le premier opus avec la création de la cathédrale et tous ses personnages, le deuxième ne m’a pas convaincu mais étant donné l’engouement pour cette saga, je vous conseille de le lire car c’est juste mon ressenti.

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Le crépuscule et l'aube

Lire du Ken Follett c'est plonger dans une psyché labyrinthique et découvrir à chaque fois un auteur à l'imagination sans pareille. C'est suivre un fil de rêveries visionnaires.

Son écriture merveilleusement descriptive est capable de faire naître non seulement des images, mais une ambiance, un univers qui nous rend captifs dès les premières pages.



Parce que c'est comme si l'on y était. Comme si l'on rentrait dans la tête de chacun des personnages et que l'on voyait à travers leurs yeux.

Le bateau viking qu'on aperçoit comme un petit point au large, les maisons qui brûlent dans l'assaut… on a l'impression de l'avoir vécu dans sa peau comme un vrai souvenir ou les images d'un film.



C'est cette magie Follettienne qui opère toujours qui me pousse à dévorer chacun de ses romans comme si c'était le premier.

Même pas peur des 850 pages et les 1,4 kg que je trimballe dans toutes les positions à m'en choper des tendinites 



Que viennent les intrigues, les trahisons, les amours controversées !! On ne se lasse jamais, même si l'originalité n'est pas la pierre de voûte de cette construction



Ce préquel est très ingénieux, il ouvre le chemin, bâtit les ponts et le rythme est tenu comme une partition bien huilée jouée pour la centième fois.



Avec ce roman gothique de haute tenue porté par une plume toujours aussi virevoltante, Ken Follett revient à ses anciens amours et nous conduit aux portes des Piliers de la Terre.





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La Nuit de tous les dangers

Un très bon cru de Ken Follett qui m'a tenue en haleine sur un rythme crescendo. Le fait que le récit se déroule en un espace temps réduit donne vite une impression de course contre la montre appréciable pour qui aime jouer avec ses nerfs.



Si la narration est un peu poussive en première partie de lecture, le temps de planter le décor et de présenter tous les personnages qui vont se trouver contraints de partager la promiscuité d'un Boeing Clipper, luxueux hydravion, scène de toute l'action du roman, cette dernière mettra brusquement les gaz pour ne plus lâcher le lecteur une seule seconde.



Angleterre, 1940, la seconde guerre mondiale a déjà commencé et la "perfide Albion" se décide à prendre parti contre le nazisme. Par conséquent, plusieurs de ses compatriotes, pro-ariens, se décident quant à eux à abandonner le navire et à s'exiler outre-Atlantique. Voilà pour le contexte.



Vont ainsi embarquer à bord du Clipper ayant pour mission de les transborder de l'Ancien au Nouveau monde des profils bien différents qui vont devoir cohabiter pendant la trentaine d'heures que doit durer la traversée... enfin si la tempête qui sévit permet que cette dernière s'effectue sans dommage.



Les intérêts personnels ont tendance à rapidement prévaloir sur le collectif, des liens parfois inattendus vont se tisser rapidement entre les protagonistes et le suspense s'invitera à chaque retournement de situation.



Un roman très divertissant, je le recommande.
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Pour rien au monde

Au Tchad, Tamara Levit, attachée à l’ambassade des États-Unis et Tabdar Sadoul, attachée à la mission de l’Union européenne à N’Djamena, se rendent dans un village proche du lac Tchad pour rencontrer un informateur qu’ils ne connaissent pas. L’objectif : suivre un convoi de drogue dont les bénéfices financent l’EIGS (État Islamique dans le Grand Sahara) et trouver l’assassin, surnommé l’Afghan, qui est à la tête de l’EIGS. Ils escomptent porter un coup fatal à l’organisme. Leur contact américain, Abdul John Hadad est membre de la CIA. Né au Liban, il peut se faire passer pour un arabe.

Aux États-Unis, Pauline Green est la première femme Présidente, elle espère renouveler son mandat, malgré l’opposition de James Moore, un populiste dont le discours simpliste est parfaitement compréhensible pour une partie des Américains. Pour l’heure, elle doit annoncer la mort d’un soldat américain, tué au Tchad.

En Chine, Chang Kai est vice-ministre du Renseignement extérieur. Il a épousé une star de la télévision chinoise Tao Ting, cette dernière aurait été surprise à tenir des « propos critiques à l’égard du parti ».

L’histoire est dense même si Ken Follett prend suffisamment de temps pour installer ses personnages pour que je ne sois pas perdue. Les liens entre les situations ci-dessus prennent leur sens tout à la fin du livre, mais j’avoue que certains auraient eu besoin d’un peu plus d’explications. Pour rien au monde est surtout un roman d’actions et/ou d’espionnage avec un message précisé en avant-propos.

Si la plupart des personnages n’étaient pas des espions, ils seraient un peu fades parce que trop parfaits : jeunes, beaux, intelligents et j’en passe. Les « méchants », eux sont soit très très méchants, soit complètement cinglés.

Et quand des femmes belles et intrépides rencontrent des espions beaux et mystérieux… Jusqu’à la présidente des États-Unis qui craquent pour son conseiller.

Sans doute est-ce la loi du genre, mais ça n’apporte rien au livre. Pauline Green a une adolescente un brin rebelle, ce qui aurait suffi à l’humaniser.


Lien : https://dequoilire.com/pour-..
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Une colonne de feu

Voilà comment un destin peut tourner en eau de boudin !



" Pourtant , reprit l'évêque , il semblerait que tu aies soudainement oublié tout ce qu'on t'a appris . "

(...)

_ Récite-moi le quatrième commandement , Margery . "

Elle marmonne : " Tes père et mère , tu honoreras . "

(...)

_ Il est de ton devoir sacré de respecter leur volonté .

_ Que dois-je faire ?

_ Tu dois cesser de pécher . Tu dois obéir . Je te demande d'aller parler à ton père maintenant , reprit Julius .

(...)

_ Je vous demande pardon , Père , je suis désolée .

(...)

Elle murmure enfin : " J'épouserai le vicomte Bart de Shiring .P. 114



La messe semble dite pour la petite Margery qui devrait oublier à jamais son grand amour ... Ned .

Lui et sa famille sont de riches commerçants protestants ; elle et les siens sont des aristocrates catholiques puritains .

Découragé et dégoûté , Ned va fuir cette ville remplie de si beaux souvenirs , Kingsbridge , témoin de la vie de ses aïeux bâtisseurs qui , eux aussi , ont connu tant de malheurs .

Il se met au service de la reine Elisabeth I qui est conseillée par le grand trésorier William Cecil et surtout protégée par Francis Walsingham , son maître-espion qu'il va seconder .



De nombreuses critiques , subtiles , astucieuses et pleines de charme tracent avec vérité et parfois drôlerie - notamment celle de Denis 76 , grand fan de Ken Follett - cette effroyable période qui apporte cependant de la majesté et du respect à des gouvernantes d'un pays , à des reines , ces femmes exceptionnelles .



Elles m'ont terriblement fascinée ces reines de France et d'Angleterre sans omettre Marguerite de Parme , tapie dans leur ombre .

De vraies " mecs " Elisabeth et Catherine qui , à peine sorties du ventre de leur mère ont subi les pires misères .

Elles ne se sont pas abandonnées à leur triste sort ,elles ont lutté . Elles ont exploité tous les filons qui donnaient un bon dirigeant par l'étude et le sport , comme les hommes , sans rechigner .



Si Elisabeth a recouru à la surveillance grâce à l'équipe spécialisée et efficace de son maître-espion , spécialement représenté par Ned , ici dans le roman , Catherine n'avait rien à lui envier avec " son escadron volant ", composé de jolies femmes instruites qui attiraient les hommes importants , lors de somptueuses fêtes .

Peu importait la religion , seuls le sexe et l'amour comptaient .



Ces cheffes machiavéliques , imparfaites , implacables , rusées mais diplomates ont bataillé ferme pour unifier leur peuple , installer la paix et surtout essayer d'instaurer une certaine liberté de pouvoir croire en Dieu , chacun à sa façon .

Quel beau cadeau de tolérance .



Difficile , encore une fois , de résister à la plume enchanteresse de Ken Follett qui m'a tenue en haleine trois jours dans ce monde insensé , atténué par les belles histoires d'amour .

J'étais dans la mélasse avec mes souveraines , emportée dans son manuscrit : il ne me faut pas plus pour être dans la mollesse et me sentir au paradis .



Quelques sources ( wikipedia , l'histoire par les femmes , point de vue /histoire , Franck Ferrand , plume d'histoire )



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Les piliers de la terre

Il est des livres intimidants par la puissance et la réputation qu'ils transportent. Des livres qui nous impressionnent même avant la lecture du premier paragraphe. Juste de le tenir entre les mains et de se dire « allez j'attaque » nous inspire une « mission littéraire ».



J'adore les sagas, les romans historiques pleins d'intrigues, d'histoires d'amour, de leçons de vie…

Les Piliers de la terre c'est le summum du roman historique ! Un travail de recherche titanesque, des personnages qu'on pourrait suivre jusqu'au bout du monde et beaucoup d'érudition!



Après avoir lu ce livre je me suis ruinée à l'offrir à tous mes amis car je ne concevais pas qu'ils puissent passer à côté d'une telle expérience.

Tout cela méritait bien le classement dans les livres à amener sur une île déserte.



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Le Code Rebecca

Ce qui est à la fois caractéristique et très fort avec Ken Follett, il faut bien le reconnaître, c’est qu’il s’appuie sur l’Histoire pour tisser la toile de ses romans d’espionnage au parfum de thriller. Or, normalement, le lecteur a, avec le recul (et la réminiscence de quelques cours d'histoire), une petite idée, même vague, des dénouements historiques des faits traités et cependant l’auteur, par son style très scénaristique, parvient à entretenir un suspense haletant qui le ferait presque douter que le dénouement historique est bien celui qu’il a en tête. Tiens, et si, mine de rien, on allait conforter ses acquis en jetant un œil dans le Robert 2 ?



Si, si, la campagne d’Egypte (celle de Rommel, pas celle de Bonaparte) s’est bien terminée par l’échec de l’Afrika Korps et pourtant, le duel implacable qui oppose au Caire, en 1942, les deux protagonistes principaux du « Code Rebecca », l’espion allemand Alex Wolff et le contre-espion britannique William Vandam, est tellement intense qu’elle laisserait planer le doute !



Dans le « code Rebecca », on retrouve avec plaisir tout le piment de « l’Arme à l’oeil» mais avec, pour décor, non plus l’humidité glaciale d’Aberdeen mais la chaleur méditerranéenne du Caire. Tous les ingrédients habituels de Ken Follett sont là pour plonger le lecteur dans un très bon roman d’aventures : action, espionnage, course contre la montre, romance et suspense.



Et comme j’ai coutume de le dire, dans quel autre contexte que celui de la Seconde Guerre mondiale la narration manichéenne de Ken Follett peut-elle trouver une plus juste légitimité ?
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Les piliers de la terre

Sur le parvis d’une église, au 12ème siècle, un jeune homme est pendu. Alors que le cou de l’homme se rompt, une séduisante femme, enceinte, pousse un cri dans le public : elle profère des malédictions contre les hommes responsables de la mort d’un innocent, de celui qu’elle aimait. En proie au doute face à la sorcellerie, les trois hommes visés affichent un réel malaise. Une douzaine d’années plus tard, Tom le bâtisseur, sa femme Agnès, au terme de sa grossesse, et leurs deux enfants voyagent de village en village en quête de travail. Tom, maçon de son état, rêve de construire une magnifique cathédrale. Mais les temps sont durs, personne n’engage, l’hiver est glacial et le bébé arrive…



Massif, dans tous les sens du terme. Ken Follett nous embarque dans une Angleterre déchirée faussement unifiée, au cœur de querelles de pouvoir et d’orgueil mêlant église et royauté. Avec "Les Piliers de la Terre", l’auteur construit sa propre cathédrale, érige une œuvre précise, étudiée, qui se poursuit dans "Un monde sans fin" que je vais sans aucun doute acheter. L’horrible cruauté humaine est retranscrite de manière crue ; la traîtrise, le mensonge, la déloyauté, l’appât du gain sillonnent ces pages tel un chevalier traverse les bois en galopant plus vite que l’éclair. Non, les méchants ne sont pas toujours punis pour leurs crimes. Les arrangements avec Dieu sont légion, peu peuvent regarder leur reflet miroitant dans l’eau sans craindre de brûler en Enfer. Et même si la Justice, parfois, se rappelle à nos bons souvenirs, l’histoire développée sur cinquante années laisse peu de place au bonheur.

A l’aide de personnages attachants, d’un fond historique en béton armé et de ce suspense intrigant qui ne vous lâche pas tant que vous n’êtes pas arrivé au bout, malgré un rythme totalement allongé mais assumé (le tout soutenu par une traduction française elle aussi massive), Ken Follett fait de ce roman un indispensable. Cette saga amène sans conteste à tout lecteur et tout à la fois la compassion, le dégoût, la haine, la surprise, le soulagement, l’incompréhension, la joie, la frustration. Que demande le peuple ?
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Peur blanche

En Ecosse, la veille de Noël, les laboratoires Oxenford sont victimes d'un cambriolage. Quatre individus armés ont réussi à s'introduire dans la bâtisse hyper sécurisée qu'on surnomme ‘'le Kremlin'' pour s'emparer d'une souche du virus Madoba-2, mortel et sans antidote connu. Pour Toni Gallo, la cheffe de la sécurité, c'est un drame professionnel et personnel. Non seulement, elle se sent responsable des failles dans le système de sécurité mais elle risque de perdre l'estime et la confiance de son patron, Stanley Oxenford, scientifique de génie, veuf et séduisant dont elle est secrètement éprise. Alors qu'une tempête de neige imprévue s'abat sur la région, Toni se lance à la poursuite des malfaiteurs, persuadée que la météo perturbée peut jouer en sa faveur et ralentir leur fuite.



Cela aurait pu être un thriller haletant dans l'ambiance glacée de l'Ecosse paralysée par une tempête de neige, à la poursuite de dangereux malfrats en possession d'un virus capable de tuer des millions de personnes. Cela aurait pu être une enquête menée de main de maître par une femme forte, efficace et indépendante.

Malheureusement, l'histoire tourne en eau de boudin, les cambrioleurs passant de dangereux criminels à ridicules bras cassés, accumulant les bourdes, les ennuis et la malchance. Quant à Toni Gallo, sous son physique athlétique, elle cache un coeur de midinette qui bat la chamade rien qu'à l'évocation d'un patron qui affiche pourtant plus de soixante printemps, soit le double de son âge.

S'ajoute à cela, une foultitude de personnages caricaturaux, du fils indigne à l'adolescente rebelle, en passant par le beau-frère dragueur, l'ex-femme acariâtre, etc., etc.

La traque n'en est pas véritablement une, les méchants étant très vite localisés et leurs projets déjoués.

Déception donc dans la bibliographie d'un Ken Follett qu'on a connu plus en forme.

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Le Troisième Jumeau

"Le troisième jumeau" a été publié en 1996 et, à cette époque, Ken Follett n'est déjà plus un bleu dans le domaine de l'édition grand public. Fort du succès de ses palpitants romans d'espionnage et de ses fresques historiques, on sent alors chez lui une envie d'exploration, l'écrivain se rêve "touche-à-tout" et c'est dans cette perspective qu'il se lance dans l'écriture de ce thriller "scientifique" autour de la thématique (alors bien moins avancée mais tout autant polémique) du clonage humain.



Jeannie Ferrami, chercheuse américaine en génétique, découvre des jumeaux que tout oppose, l'un, "Mr Propre" est un citoyen modèle et l'autre, "Mr Méchant", est un dangereux et vilain criminel (notez ce superbe double pléonasme). Déjà, on sent ici poindre l'une des manies narratives de l'auteur, le manichéisme. Puis, vient le grain de sable qui enraye le récit : "Mr Propre" est lui aussi accusé d'un crime, est-ce que ça signifierait que la criminalité ne se transmet pas génétiquement mais est bien un comportement social adopté par certains individus ? A moins qu'il soit inconcevable que "Mr Propre" soit un méchant, auquel cas, qui sait, peut-être y a-t-il un troisième jumeau mi-ange mi-démon dissimulé quelque part...



Le récit souffre de longueurs et d'une certaine superficialité qui me font dire que ce roman est loin d'être ce que Kenny a fait de mieux. Dire que sa lecture est désagréable serait mentir mais quand on a pris un pied royal avec "Code Rebecca", "Les lions du Panshir", "Le pays de la liberté" et "La Marque de Windfield" - pour ne citer que ceux-là -, on reste hélas sur sa faim.
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La Marque de Windfield

Roman lu deux fois à quelques années d'intervalle et toujours avec le même plaisir !



Ken Follett nous propose une plongée dans un Londres noir et débauché où les instincts les plus malsains ne se découvrent pas forcément là où on les attend le plus ! Dans les bas-fonds des quartiers populaires où prostituées, malfrats, ouvriers désœuvrés et bourgeois en quête de plaisirs interdits ou d'hommes de main faciles à corrompre forment un peuple remuant et glauque, le crime et la misère font partie du quotidien, comme des évidences. Mais les salons mondains ne sont pas en reste, loin de là ! Sous les dorures et les soieries les âmes ne sont pas moins grises et perverties...



Dans cette atmosphère parfaitement rendue par la plume d'un auteur très familier du genre vont évoluer plusieurs personnages masculins, tous liés les uns aux autres par un lourd secret, trait d'union qui s'avère plus solide que n'importe quelle parenté ou amitié. Suivant en même temps les parcours de ces hommes, le lecteur va rapidement être en quête de la vérité, rendu impatient dans son attente du dénouement, petit bijou de cynisme.



La Marque de Windfield est un roman fort, mettant en scène de beaux antagonismes entre des personnages qui pour être manichéens comme très souvent chez cet auteur n'en paraissent pas moins attachants ou répugnants à un lecteur qui retient son souffle à plus d'une occasion.



Un pur divertissement, entre roman policier et roman de moeurs.
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Le Siècle, tome 2 : L'hiver du monde

C'est le deuxième volet de la trilogie de Ken Follett, auteur qui s'est d'abord fait connaître pour ses livres d'espionnage.

Cette trilogie porte le nom de "le Siècle". Dans le premier volet paru en 2010, (" La chute des géants") nous avions vu l'essor de plusieurs familles au moment de la Grande Guerre: une famille américaine, une famille russe, une famille allemande et une famille anglaise.



Dans ce volet nous voyons évoluer leurs descendants, qui ont ceci en commun, malgré leurs nationalités différentes, d'avoir tous un lien avec le pouvoir et avec la diplomatie.

Nous voyons la préparation de la guerre, les offensives d'Hitler, les exactions des Nazis, la résistance parmi la population allemande, le rôle des espions pour obtenir des documents vitaux qui vont permettre de remporter des victoires.

Et nous voyons défiler avec une abondance de détails passionnants les grands moments de la Deuxième Guerre Mondiale, que les Russes ont appelée Grande Guerre Patriotique: l'attaque de Pearl Harbor, la bataillle de Midway, la bataille aérienne à Londres, Moscou évacuée, Berlin en flammes; nous sommes projetés au coeur des drames vécus avec une intensité croissante au fil du récit.

Les héros: le très aristocratique Vicomte Boy Fitzherbert, la jeune infirmière allemande Carla von Ulrich, prête à risquer sa vie pour obtenir des informations destinées à la résistance, le futur député gallois Lloyd Williams, la jeune américaine ambitieuse Daisy Pechkov, le sénateur américain Gus Dewar et les autres...

Tous ces personnages ont en commun un formidable appétit de vivre et de survivre et de faire gagner le camp de la liberté.



Une magnifique reconstitution historique, qui donne une foule d'informations sur cette période bien difficile de notre Histoire.

Ken Follett a travaillé avec des historiens de renom pour réaliser ce livre: les historiens Ewan Mawdsley, Tim Reeves, Matthias Reiss et Richard Toye.

Le résultat est vraiment remarquable.

Nous plongeons au coeur de l'Histoire..

Une lecture passionnante et instructive.
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Un monde sans fin

Voilà je l’ai terminé ce pavé ! ouf… et en même temps un peu triste, car tous les personnages m’ont accompagnés agréablement pendant un long moment (1.337 pages quand même !), et je m’y étais attachée…

Que dire ? Tout d’abord, il faut savoir que contrairement à ce que Ken Follett annonce, ce n’est absolument pas la suite des Piliers de la terre… ok cela se passe au même endroit, Kingsbridge, on parle aussi de bâtisseurs, et Merthin est vaguement un descendant de Jack le bâtisseur et d’Aliena, mais voilà… c’est tout… il n’y a rien de plus !

Cette petite déception passée, on rentre avec délice dans l’écriture de Ken Follett qui est toujours aussi agréable et bien documentée… Comme l’on suit beaucoup de personnages, cela peut expliquer la longueur de l’ouvrage… ceci dit, je pense que Ken Follett aurait pu un peu raccourcir ! ! lol

De nombreux aspects historiques intéressants sont abordés : la vie des paysans, des serfs, dans les prieurés et les couvents, la condition de la femme à cette époque, l’obscurantisme au niveau de la médecine, de la sorcellerie… les campagnes de guerre etc. L’air de rien, on apprend pas mal de choses… les personnages sont un peu caricaturaux, les gentils sont très courageux, valeureux et ils leur arrivent beaucoup de malheurs… et les méchants sont cruels, machiavéliques et retors à souhait. Mais tout de même, on s’y attache et on aime les suivre. Bref, je conseille cette lecture, mais pas de suite après les Piliers de la terre, et sans en attendre une suite.



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Les piliers de la terre

Une fresque magistrale au temps des cathédrales en angleterre. L'auteur arrive à maintenir le lecteur en haleine par une série de revirements, mini histoires faisant partie de l'épopée globale. Nous apprenons beaucoup sur la vie au XIIe siècle, les relations clergé seigneurs et simples habitants. Tout cela en suivant en détails la vie de quelques personnages principaux avec leurs caractères bien prononcés. On peut retrouver des situations personnelles parmi la multitude d'évènements qui nous sont décrits sans relâche. Difficile de lâcher la lecture en cours de route mais finalement soulagé à la fin de pouvoir souffler et ne plus partager l'anxiété des intervenants.
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Les Piliers de la Terre, Tome 1 : Ellen

Première moitié du 12ème siècle en Angleterre.

Le clergé , très puissant est truffé de luttes intérieures pour le pouvoir, très proche des rois,des nobles.

Dans les monastères, il fait un peu plus calme, les moines sont plus proches du bien et de la charité mais..quand même.

L'armée est sanguinaire, accuse de trahison pour pousser l'un ou l'autre au pouvoir.

La construction de monastères et de cathédrales démarre avec des éboulis par-ci, par-là, des incendies volontaires ou non pour servir les intérêts de l'un ou de l'autre.

Le peuple est atrocement tenaillé par la famine.

Nous suivons Tom le bâtisseur sans travail, veuf, avec les deux enfants qu'il lui reste.

Il rencontre Ellen, la femme qui vit seule dans la forêt avec son fils Jack qui n'a encore rien vu du monde. Ils s'y débrouillent très bien.

Ellen et Tom vont tomber amoureux et vivent ensemble avec leurs trois enfants. Jack éprouve énormément de jalousie envers Alfred, le fils de Tom. Cet amour va être malmené à cause du passé trouble de la jeune femme.

Entre en scène aussi Aliena, la fille du comte accusé de trahison. Son destin n'est pas tendre.

Une très belle fresque historique que ce premier tome, d'une écriture et d'une traduction de grande qualité.

J'ai pu voir la série télévisée il y a quelques années.

Le livre est de qualité supérieure par les détails et l'ambiance du Moyen-Âge que l'auteur a tellement bien fait revivre que je me suis sentie dans le décor sans en ressentir les blessures cruelles ou les famines infligées aux différents personnages.

J'aurais pu attribuer 5 étoiles mais j'ai trouvé le démarrage un peu lent.

Deux personnages ont toute ma sympathie: Philip, le prieur de Kingsbridge et Tom, le bâtisseur.

J'ajouterais Ellen pour sa débrouillardise et son indépendance.



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Le siècle, tome 3 : Aux portes de l'éternité

Le tome de trop…

Troisième opus de la saga de Ken Follet, le siècle. L’histoire débute avec la construction du mur de Berlin, Kennedy, Khrouchtchev, la baie des cochons, autant de noms qui sentent l’odeur sulfureuse de fin du monde pour finir avec l’élection de Barak Obama. Encore une fois, le lecteur est emporté dans les méandres de la grande histoire grâce à ces familles anglaises, américaines, allemandes et russes, et leurs descendants. On regrette l’absence d’une famille française, à croire que la France n’ait joué aucun rôle sur la scène politique mondiale de ce XXe siècle. C’est, de la part de l’auteur, presque une attitude révisionniste.

Le style de l’auteur brille par son absence. L’écriture simple et directe n’en facilite que plus la lecture. On est certes pas devant un ouvrage de littérature majeur. Des répétitions lors du récit, l’usage d’un schéma narratif répétitif : ça drague, ça flirte, ça couche, ça se marie et ça fait des « gosses », les recettes d’un écrivain de seconde zone. On aurait pu s’attendre à plus original. L’auteur prends trop souvent le soin de décrire la manière de s’habiller de ses personnages et ce de façon systématique, ça s’appelle faire du remplissage et au regard des presque 1300 pages que représentent ce dernier volet, on s’en serait passé.

Bien qu’il y ait des longueurs lors de ce troisième tome, on se laisse emporter par l’intrigue de certaines situations qui relayent bien les temps morts. Sans la trame historique, qui est la colonne vertébrale de cet œuvre, le roman de Ken Follett aurait sa place dans la collection Harlequin.

Traduction de Jean-Daniel Brèque, Odile Demange, Nathalie Gouyé-Guilbert, Dominique Haas.

Editions Robert Laffont, le livre de poche, 1273 pages.

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Le Siècle, tome 2 : L'hiver du monde

Deuxième volet de la saga « le siècle » de Ken Follett, « L’hiver du monde » débute avec la montée du nazisme et du fascisme en Europe pour se terminer avec le début de la guerre froide entre les blocs de l’Est et de l’Ouest et l’entrée du monde dans l’ère atomique.

C’est encore une fois un grand plaisir à lire et à se remémorer les mécanismes qui mènent une société au chaos. Ça n’a jamais été autant d’actualité avec les phénomènes de populisme et d’intégrisme qui minent le XXIème siècle, sur fond de pandémie (on arrête pas le progrès en matière d’horreur !).

Traduction de Jean-Daniel Brèque, Odile Demange, Nathalie Gouyé-Guilbert, Dominique Haas, Viviane Mikhalkov.

Editions Robert Laffont, le livre de poche, 1027 pages.

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Les piliers de la terre

Un livre qui m'a transportée au moyen-âge et permis de découvrir au delà des intrigues la vie que menaient les différentes "catégories" de personnes à cette époque...

Une fresque à la fois historique romanesque et émouvante sur laquelle plane l'ombre de la cathédrale comme un personnage supplémentaire et silencieux.
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Triangle

On est au Caire en 1968 : La guerre des six jours mettant Israël et l'Egypte sous haute tension s'est terminée l'an passé. Kenny imagine que l'Egypte est sur le point d'acquérir la bombe atomique. On comprend l'émotion à Tel Aviv.... Et les Israéliens se posent cette question : comment s'emparer de beaucoup d'uranium afin de contrer les Arabes ?...

.

Ne vous fiez pas à mes trois petites étoiles. C'est juste que le sujet " religieux-prétexte à la guerre" me gave, si j'ose m'exprimer ainsi. C'est en réalité un bon thriller géopolitique....mais je me suis fié à ma critique très sommaire de 2007 sans prendre la peine de revoir le bouquin parce que je suis agacé :

.

il y a un truc qui commence à bien me "gonfler", pardonnez ce coup de gueule....

.

Je me suis toujours demandé pourquoi, avec l'intelligence que nous avons, supérieure, en principe à celle d'autres animaux, pourquoi, au bout de si longtemps que l'homme est sur Terre, nous "n'avancions" pas plus vite, pour des "conneries" ( pardon pour la vulgarité ) de race, de religion, ou autre.

Des hommes ont trouvé des solutions, mais des barrages ont toujours été posés par les gens de pouvoir orgueilleux ou avides.... ( :

Pour une fois, je trouve que c'est bien, ce qu'il fait Macron, de réunir tout le monde ce 11 novembre 2018, je pense que ça va dans le bon sens.
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Les piliers de la terre

Roman historique : on est bien déjà ! Période Moyen-Age : on est super bien !! Sur un sujet novateur : la vie cléricale, la construction des cathédrales : un délice !!! C'est une période qui me passionne, et un sujet également ; je ne rate presque jamais une occasion de visiter une église ou une cathédrale. J'aime leur architecture, les mythes qui y sont liés, les histoires qu'elles racontent. On est gâté ici parce qu'on apprend tellement. Plus qu'un roman, c'est également un petit essai historique.

Mais, ne vous y trompez pas, la part romanesque a une grande place et se lit passionnément ! C'est une grande saga historique avec drames et retournements de situations. Une de celles qui vous tiennent en haleine !

Les aspects politiques m'ont d'abord ennuyé puis je les ai trouvé intéressants.



C'est un sacré pavé (plus de 1 000 pages) mais j'adore ça ; à me plonger dans ce genre de livres, on a l'impression de véritablement entrer dans une histoire, dans une ambiance, un autre monde, leur monde.



Quelques personnages : galerie de sentiments :

- Tom : je lui en veux pour le début. Si seulement il n'avait pas fait ses caprices de vouloir construire une cathédrale, Agnes ne serait pas morte ! Bon, d'accord, on n'aurait pas vraiment de roman non plus…

- Philip : c'est mon personnage masculin préféré ! Il est bon, charitable, malin. Mais un peu trop obstiné avec Jack.

- Alfred : quel grand dadet ! Il m'agace ! Enfin ça, c'était pour la première partie. Ensuite je le trouve vraiment infecte !

- William : il m'est impossible de décrire les sentiments que j'ai pour cette ordure ! Je deviendrais vraiment trop vulgaire ! Ce que je peux juste vous dire : je le déteste, je le hais, qu'il aille brûler pour l'éternité en enfer !!!!!

- Aliéna : c'est mon personnage féminin favori ! Elle est courageuse, belle, forte. Il lui arrive tellement !

- Ellen : elle me met mal à l'aise (c'est ce que l'auteur souhaite, je pense).

- Jack : à mon sens, le personnage le plus moderne. Il défie les traditions de l'époque, écoute son coeur plutôt que la raison.

- le comte de Shiring, père d'Aliéna et Richard : on ne l'a pas beaucoup vu celui-là, mais je le déteste aussi. Demander à ses enfants, notamment Aliéna, de gâcher leur vie pour reconquérir son comté, alors qu'il sera mort !!! C'est ignoble ! Quelle époque pourrie pour les femmes, au secours !

A bien y regarder, ce roman met finalement grandement à l'honneur les femmes et beaucoup moins les hommes.

Que de sentiments sur les personnages ! Mais finalement, c'est cela qui fait un grand livre, parce qu'on adore aimer ou détester les personnages. le principal est qu'ils ne nous laissent pas indifférent.



Conclusion : un IMMENSE coup de coeur, j'ai ADORÉ !!!



~ Pioché dans ma Pal par Bislys

~ Challenge 50 objets-1 : statue

~ Challenge multidéfis 18 : plus de 800 pages

~ challenge BBC
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