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Critiques de Lauren Oliver (1053)
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Delirium, Tome 2 : Pandemonium

A la fin du premier tome, nous avions laissé Lena perdue dans la nature après son évasion spectaculaire de Portland. Cette évasion dont elle avait rêvée s'est vite transformée en cauchemar. Elle se retrouve seule dans la nature, seule sans savoir ou aller, seule sans Alex qui n'a pas pu s'échapper. Est-il encore en vie ? C'est peu probable au vu de ses blessures.

Quand exténuée Lena s'effondre, elle croit enfin sa dernière heure arrivée. Mais une communauté d'Invalides la recueille, et elle va devoir apprendre à continuer à vivre.



Le premier tome m'avait ravi. Il laissait la part belle à la découverte de l'univers et à l'histoire d'amour entre Alex et notre héroïne. Le deuxième est beaucoup plus noir. On y retrouve une Lena qui a perdu ses repères, qui ne sait plus si elle doit vivre. Ce tome n'est ni plus ni moins que son combat pour continuer à vivre et à rêver.



« Le chagrin est une noyade, un ensevelissement. Je m'enfonce dans une eau couleur de terre retournée. Chaque respiration m'étouffe. Il n'y a ni rebord ni paroi où planter les ongles. Rien d'autre à faire que lâcher prise.



Lâcher prise. S'abandonner au poids qui pèse sur tout mon corps et me comprime les poumons. Se laisser aller vers le fond. Il n'y a pas d'autre destination. Il y a que le goût du métal, l'écho du passé et des jours qui ressemblent aux ténèbres.»



Pandemonium est un roman qui vous prend aux tripes. L'auteur nous présente son histoire par une alternance de chapitres "Avant" et "Maintenant". Dans le "Avant", on va suivre Lena dans la nature. On découvre comment elle s'adapte à cet univers hostile qu'elle n'aurait jamais imaginé affronter sans son grand amour Alex. On y rencontre de nouveaux personnages : Raven, le leader du groupe, la femme forte qui va bousculer Lena pour lui faire reprendre le dessus, mais également Tack, le bras droit et compagnon de Raven, ou encore Blue, une jeune fille chétive et attachante.

On nous montre une Lena brisée. On souffre avec elle puis on la voit peu à peu reprendre le dessus.



« - On peut construire n'importe quoi à partir de rien, ou presque.

En prononçant ces mots, je me souviens soudain que Raven m'a tenu à peu près le même discours lorsqu'ils m'ont recueillie, après mon évasion, lorsque j'étais faible et malade, que j'hésitais entre la vie et la mort. C'était il y a six mois. Une éternité. Une vague de tristesse me submerge subitement au souvenir des horizons dont nous nous détournons, des gens que nous abandonnons, des parts de soi que nous empilons telles des poupées russes pour finir par les enterrer complètement.»



Le "Maintenant" raconte le combat de Lena au sein de la résistance. Elle est retournée en ville, à Manhattan. Sa mission est de surveiller l'APASD (Association pour une Amérique sans Deliria). Cette organisation gagne en puissance et milite pour une extermination des Invalides. Lena assiste à ses réunions, surveille son dirigeant Thomas Fineman et son fils Julian. Mais lors d'une réunion Lena et Julian sont enlevés. Le père de Julian a fait de lui le symbole de son combat contre les Invalides. On s'attendrait à les voir s’étriper. Mais la détention les rapproche. Ils ont beaucoup en commun. Alex avait ouvert les yeux à Lena. C'est maintenant au tour de Lena d'en faire autant avec Julian. Elle va lui montrer la vérité sur le monde qui l'entoure. Cette relation va lui permettre de se retrouver, de se rappeler qui elle était avant de perdre Alex. L'auteur nous montre la jeune fille aux prises avec ses démons et nous pousse à réfléchir sur le deuil, la vengeance et la perte de repères.



« Le hululement strident d'une chouette déchire la tombée de la nuit, telle une alarme lointaine. A cet instant précis, je suis frappée d'une certitude, comme un mur de béton érigé en moi. Ce n'est pas ce dont je rêvais. Ce n'est pas pour cette raison que je suis venue dans la nature ; Alex ne m'a pas emmenée ici pour tourner le dos aux personnes chères à mon cœur, les enterrer et me construire une carapace d'indifférence sur leurs cadavres, à l'instar de Raven. Ce sont les zombies qui font ça. Pas moi. J'ai livré trop de choses à la décomposition. J'ai suffisamment renoncé.»



Dans ce tome, vous en apprendrez encore plus sur les rouages du système. On découvre les différentes parties sous un jour nouveau pas toujours très reluisant. La colère est souvent mauvaise conseillère.

Petit bémol, je trouve le tout dernier rebondissement assez prévisible. J’espère que cet événement ne fera pas du dernier tome une "simple histoire de choix". A suivre...



Pour conclure, Pandemonium est la digne suite de Délirium. Entre réflexion et sentiments, cette série dystopique ne vous décevra pas. Je vous la conseille chaudement.



Note : 7,5/10


Lien : http://www.les-mondes-imagin..
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Delirium, tome 3 : Requiem

Pour précision, j'ai autant aimé le livre II que le livre I. Je partais donc super enthousiaste à la lecture de ce nouveau livre !

Attention: ce troisième tome de la saga Delirium est censé être le dernier. Je vais faire comme si je l'ignorais et considérer qu'il n'est en fait que l'avant-dernier tome.



L'histoire reprend là où le livre II s'était terminée. Julian et Lena trouve un groupe d'Invalides dans la Nature et continuent leur route à leur côté. A partir de là, nous alternons les points de vue de Lena, dans la Nature donc, et Hana, sa meilleure amie restée à Portland. J'ai trouvé très intéressant de pouvoir avoir une vision de chaque camp. D'un côté, une personne qui se bat pour sa liberté et de l'autre quelqu'un qui a été guéri et vit en adéquation avec le système.



Le personnage de Lena a pas mal changé dans ce tome à mon sens. Elle ne veut plus être considérée comme une enfant. Elle prend les armes, n'hésite pas à agir pour faire avancer la situation. En ce qui concerne le retour d'Alex d'entre les morts, j'ai trouvé ses hésitations très juste. Quand elle le croyait mort, elle est allée de l'avant sans se morfondre sur elle-même. Il aurait été peu crédible qu'elle se jette dans ses bras. Mais en même temps, son amour pour Julian n'est pas aussi fort que celui qu'elle éprouve pour Alex. Elle ne sait donc pas trop comment agir et vers qui se tourner.



J'étais un peu septique à l'idée de suivre le personnage d'Hana pendant la moitié de ce tome. Elle ne m'avait pas particulièrement marquée dans le tome 1. Néanmoins, j'ai vraiment accroché avec elle dans ce tome, pas pour le personnage lui-même, mais plus pour le genre de personne qu'elle représente. En effet, les habitants de Portland sont des espèces de robots à qui ont a fait à l'âge de dix-huit ans un lavage de cerveau. J'ai envie de dire : ils ont été lobotomisés du cerveau ces Portlandiens! Ils vivent sans sentiments, sans but,... En théorie... Fred, le mari d'Hana, se révèle en fait être un sanguinaire avide de pouvoir et manipulateur. Hanna elle s'en rend compte. Elle va mener son enquête pour en découvrir plus sur ses agissements. Elle ne le suit pas bêtement même si on sent que son opération au cerveau l'empêche de se lâcher complètement, de se rebeller. Elle n'est plus la même que quand elle était jeune. Elle est plus coincée et obéissante. Mais on se rend compte que rien ne peut complètement annihiler sa personnalité première de rebelle.



Le duo Julian/Alex est vraiment intéressant. C'est deux mecs, deux vrais: possessifs, jaloux, impulsifs. J'ai une préférence pour Julian qui est plus calme et qui a besoin d'être protégé. Alex est un peu trop indépendant et fort à mon goût. Néanmoins, je trouve qu'Alex correspond mieux à la personnalité de Lena. Ce n'est pas dans ce tome qu'on saura exactement avec qui Lena finira sa vie même si on a un petit doute. On est toujours quand même dans l'incertitude pour ce choix, c'est pourquoi un quatrième tome est indispensable.



J'ai eu du mal à m'y retrouver avec tous les personnages secondaires. Il y en avait beaucoup trop à mon goût. Mais comme il n'est pas vraiment important de savoir qui est qui et qui fait quoi, ça passe très bien quand même. En tout cas, l'auteur n'hésite pas à les faire tomber comme des mouches et ça fait vraiment plaisir! A la fin, il n'en reste d'ailleurs plus tant que ça, et j'ai commencé à vraiment les apprécier pour ce qu'ils sont!



Au niveau de l'intrigue, le début commence assez lentement pour nous laisser le temps de nous acclimater. Puis au fur et à mesure, des évènements menés par les Régulateurs poussent les Invalides à agir pour se défendre. Au trois quart du livre, les héros se rendent compte que se défendre ne sera pas suffisant pour survivre et qu'ils vont devoir aller au devant de leur ennemis s'ils ne veulent pas tous mourir. Et c'est d'ailleurs ce qu'ils font! La rébellion se met vraiment en place à la toute fin du livre où ils commencent à attaquer. Ils reprennent la ville de Portland, font tomber les murs qui la sépare de la Nature. Ce dernier coup d'action laisse présager un très bon prochain tome (s'il voit un jour le jour!), mais il est vrai que pour l'instant, l'intrigue est loin d'être bouclée.



On ne sait pas comment la Résistance va organiser la ville maintenant qu'elle l'a prise, on ne sais pas comment les autres villes vont réagir à cet insurrection. Vont-il attaquer Portland ou au contraire se barricader derrière leur propre mur? On n'en sait rien. De plus, à la fin du tome, on laisse Hana seule errant comme une âme en peine. Elle est déstabilisée, ne sais plus quoi penser du système politique dans lequel elle vit et ne sais plus du tout à qui accorder sa confiance. On ignore ce qu'il advient de Fred, le maire et son mari. On ne sais en effet pas si la maison a explosé comme prévu et s'il était toujours à l'intérieur. On ignore également tout de la destinée de la tante, l'oncle et la sœur de Lena ainsi que de la famille d'Hanna. On ne sait pas non plus ce qu'il va arriver aux habitants de Portland qui ont été lobotomisés. Comment la Résistance va-t-elle bien pouvoir gérer toute cette partie de la population qui ne ressent plus rien? Et pour eux, l'ennemi, c'est les Rebelles. Ne vont-ils pas essayer de reprendre leur ville pour retrouver leur vie telle qu'ils l'ont toujours connus?

Nous sommes donc laissés à la fin de ce tome avec beaucoup de questions en suspend au niveau de la Rébellion et du devenir des personnages.



Malgré le fait que ce tome ne conclut absolument pas la saga, je l'ai adoré. Il fait office d'excellent tome 3 et annonce une suite absolument géniale. J'ai hâte de découvrir comment les évènements vont évoluer tant au sein de Portland que dans le pays tout entier. Un tel potentiel ne peut pas être aussi bêtement gâcher en arrêtant la série à ce stade. Donc, par pitié donnez-nous un tome 4 !!!!!!!!!!!!!!!!


Lien : http://mariae-bibliothecula...
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Broken things

L'idée que je me suis faite du livre en lisant le résumé n'a rien à voir avec l'histoire que j'ai découverte. Je ne m'attendais pas vraiment à cette tournure. Mais le livre est facile à lire et vraiment sympa.



L'intrigue m'a cependant paru longue, j'ai trouvé qu'elle avançait lentement et que le dénouement arrivait comme un cheveu sur la soupe. La trame en fin de compte m'a paru plutôt basique et les révélations plutôt ''banale''. (Après, ce n'est que mon point de vu).



Le point fort de l'histoire, c'est vraiment les personnages centraux. Ils sont bourrés de failles, ils sont abîmés, avec des caractéristiques qui les rendent vrais, ils sont tout simplement humains. Et les liens qu'ils entretiennent les uns avec les autres sont intéressants. J'ai particulièrement aimé Mia et les traits qui la caractérise, n'ayant aucun de mal à comprendre ce personnage.



C'était une lecture sympathique et agréable, un bon moment de lecture !
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Delirium, Tome 1

Cela faisait longtemps que j'avais vu Delirium sur les rayonnages de la médiathèque mais bêtement je m'en suis détournée parce que le titre ne me plaisait pas trop. Et puis à force de croiser son nom dans les listes de romans répertoriés dystopie, et sur les recommandations d'une amie qui l'avait adoré, je me suis lancée . En plus la couverture est jolie.



Je n'ai pas regretté d'avoir enfin ouvert delirium. Je me suis fondue avec délice dans l'univers dystopique du roman me laissant bercer par une jolie romance et en même temps frémissante d'angoisse car on le sait bien dans un roman dystopique ça ne peut pas être tout rose.



Dans le monde de Léna , l'amour n'existe plus. Il a été supprimé par une intervention chirurgicale au cerveau. L'amour ou « amor deliria nervosa », est la pire des maladies (d'où le titre pas très glamour). L'amour serait la cause de toutes les mauvaises choses sur terre: la guerre, la haine, la jalousie... L'individu contaminé par l'amour a des symptômes comme dans une vraie maladie.



Les jeunes gens sont immunisés lors d'une opération qui a lieu vers les 18 ans. Ils subissent le protocole pour le plus grand bien. Avant ça, ils passent une évaluation pour leur trouver un mari ou une épouse. Après le protocole, ils vivent comme dans une sorte de brume d'indifférence, ne ressentant rien. Les parents n'ont pas le droit de cajoler leur enfant. Il est interdit aussi de danser ou de chanter.



Dans ce monde, tout manquement à la règle est sévèrement puni, opération avancée, mise à mort ou emprisonnement dans d'affreuses cryptes. L'obéissance est contrôlée par des régulateurs (une sorte de milice) et des gardes aux frontières (barrière électrifiée) mais aussi pour les protéger de la nature et des invalides (des humains non immunisés contre la maladie).



Notre héroïne, Léna vit avec sa tante et son oncle (ses parents sont morts) et s'apprête elle aussi à être opérée. Au moment de passer l'évaluation il se passe un événement et le cours de la vie de Léna va changer. Pétrie de certitudes sur le bien fondé de l'opération et du mode de vie de son monde, elle se met à réfléchir, à douter.



Une rencontre va tout changer.



Je me suis attachée aux trois personnages principaux: Léna, Hana sa meilleure amie qui est la première à ouvrir les yeux et Alex un jeune homme courageux et très humain. Un 4ème personnage la petite Grâce m'a beaucoup touchée et j'espère la retrouver dans le tome 2.



Quel rebondissement à la fin. Mes nerfs sont mis à rude épreuve.



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Delirium, tome 3 : Requiem

ET voilà une trilogie que j'ai lu d'une traite! Il faut dire qu'il y a un cliffhanger à la fin de chaque tome donc difficile de ne pas enchaîner ;). Si on apprécie l'histoire ,il faut bien prévoir les 3 tomes tout de suite .

Les rebelles s'organisent mais sont maintenant la cible des gouvernements des villes .Léna et sa petite troupe doivent fuir sans cesse ,se cacher , et la liberté ne ressemble plus au paradis . Elle est aussi au milieu d'un triangle amoureux qui la perturbe et retrouve une vieille connaissance ...bref on ne s'ennuie pas une fois de plus . La fin est certes encore ouverte mais la conclusion me plait bien , on imagine sans peine la suite .

En résumé j'ai passé un excellent moment avec cette dystopie rondement menée .
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Delirium, Tome 1

Déjà quelques temps avant sa sortie, ce titre me faisait de l'oeil. Mon envie de le lire a grandit en voyant fleurir les excellentes critiques sur le net. J'étais donc ravie de pouvoir le recevoir, et je comprends maintenant l'engouement qu'il provoque !



Dans notre monde, et dans pas mal d'années (peut-être une bonne centaine), l'amour et les autres sentiments forts ont été déclarés dangereux par l'état, et des scientifiques ont même réussis à trouver un remède pour éliminer ceux-ci.

Grâce à une opération que l'on fait à toute personne lors de ses 18 ans, les humains ont trouvés une sérénité, une paix intérieure et extérieure, qu'aucun sentiments puissant ne vient perturber.

Lena a 17 ans, et elle attend avec impatience la date de sa Procédure.

ENFIN, elle se sentira apaisée, et plus jamais elle ne subira les assauts de la jalousie, la honte des complexes ou le pincement de la colère.

Elle sera comme tout le monde, son esprit sera neutre, vraiment, elle n'attend que ça.

Bien sûr, elle trouve dommage le fait qu'elle ne sera plus amie avec Hana, car l'amitié est également un sentiment annihilé par l'opération. Mais s’il faut en passer par là, alors elle le fera.

Par contre, un problème de taille vient perturber tout ce que Lena a toujours pensé : elle va rencontrer Alex, et avec lui, bien des dangers vont déferler dans sa vie.

Le plus gros, et le plus nuisible de tous étant l'amour.



Dès les premières pages nous sommes emportés aux côtés de Lena, et l'étrange ambiance que dégagent les premiers chapitres attisent notre curiosité.

Chaque chapitre est précédé d'un extrait de la nouvelle Bible de l'époque, de poèmes, de comptines, etc ...

Quelques morceaux choisis nous permettant de mieux cerner la mentalité qui habite la population.

Vu la façon dont tout le monde parle de l'amour et des autres sentiments forts, on a presque envie de les croire !

Oui, l'amour nous fait faire des choses folles, chamboule notre appétit, notre moral, notre façon de voir les choses, exacerbe nos actions et nos pensées, nous fait mal également, nous provoque des douleurs qui nous paraissent tellement insurmontables. Et oui, des gens meurent, à cause de l'amour.

Lena l'a bien comprit, elle est consciente des dangers inhérents à cet état étrange, sa mère étant morte à cause de l'amour. Elle n'a jamais pu supporter la perte de son mari, et elle a voulu le rejoindre, malgré plusieurs opérations ratées effectuées par les autorités médicales.

Pour Lena donc, c'est un fait, elle ne veut jamais tomber amoureuse, elle veut juste rentrer dans un moule de perfection.



Mais une fois que la petite graine d'un sentiment est plantée, elle ne peut que grandir, pousser pour devenir un arbre immense qui recouvre tout de son feuillage.

C'est l'effet qu'aura Alex sur Lena.

Et c'est beau, puissant, ça vibre, ça touche, ça émeut, ça nous serre la gorge et le coeur.

Mais en dehors de l'histoire de ces deux amoureux, le livre effleure d'autres sujets, tout aussi importants.

Le contrôle de la population, la culture de la différence, la peur de la maladie et de la contagion.

Car dans ce roman, on parle de l'amour comme d'une maladie que l'on attrape et qui peut se répandre à grande vitesse.

Il y a des passages où des personnes ont peur d'approcher, de toucher une personne amoureuse. Absolument ridicule, n'est ce pas ?

Et pourtant, je n'ai pu m'empêcher de faire le rapprochement avec certains malades de cancer, ou du sida, qui doivent subir à longueur de temps ces comportements ridicules et blessants.



Ce qui m'a marquée dans ce livre, c'est que malgré que le tout soit assez sombre, que l'univers dépeint soit dur, froid et ultra contrôlé, il y avait toujours une lueur d'espoir pour éclairer le tout.

Le fait que les sentiments subsistent quelque part, et continuent à exister malgré tout (car, au final, c'est tout ce qu'il y a de plus naturel chez l'être humain ! ), est un formidable message qui nous donne envie de croire, jusqu'au bout, qu'il y a moyen de triompher des épreuves si on s'en donne la peine et si on a des éléments dans nos vies qui nous donnent envie de se battre pour eux.



Au niveau des personnages, sans être incroyablement attachants, ils sont vraiment très intéressant, et c'est avec avidité que j'ai suivis leur évolution.

En parlant d'évolution, c'est bien sûr Lena qui fait preuve de la plus grande dans tout le récit.

Cette jeune fille qui avait ses convictions et qui était certaine de savoir ce qu'elle voulait, voit peu à peu son quotidien se métamorphoser, ses certitudes voler en éclats, et ses yeux s'ouvrent de plus en plus à la société dans laquelle elle évolue, remarquant ses failles et ses abus.

C'est beau de la voir changer au fil des pages, de la voir devenir quelqu'un de fort, de transporté par l'amour et la foi qu'elle a dans ses nouvelles convictions et envies.

Alex, sans être le super tombeur, parfait et incroyablement beau, reste quelqu'un d'attirant, mais surtout de protecteur.Non seulement il apporte dans la vie de Lena l'incroyable cadeau de l'amour, mais il devient également une sorte de guide pour elle, il lui montre ce que le monde a à lui offrir, en dehors des murs fermés que le gouvernement a érigé autours des villes.

Fort et plein de promesses, il est l'image même du premier amour, doux-amer mais tellement puissant.



Que ce soit pour ses personnages, son scénario, l'évolution de l'histoire ou son message véhiculé, j'ai été séduite par ce livre, et la dernière page m'a vraiment achevée, m'arrachant une larme au passage. La plume poétique et terriblement fluide de Lauren y est pour beaucoup, avec un style très visuel et des descriptions de sentiments à couper le souffle, tellement vivants et réalistes qu'on ne peut que les ressentir pendant notre lecture.



Un superbe ouvrage qui enchantera énormément de lecteurs.
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Le dernier jour de ma vie

J'ai vraiment aimé cette histoire ! Sam et ses 3 meilleures copines sont populaires mais dès le premier jour on les trouve plutôt antipathiques car moqueuses, frimeuses, un peu superficielles et même harceleuse . Lorsque Sam meure le soir même d'un accident de voiture, bon faut avouer que ça ne me touche pas énormément . Mais c'est là que ça devient intéressant car Sam va revivre son dernier jour plusieurs fois et cela va avoir d'importantes conséquences sur sa dernière journée . Elle va enfin ouvrir un peu les yeux, réaliser des choses, essayer de changer, se rebeller mais au final va-t-elle mourir , a t-elle quelque-chose à accomplir lors de cette dernière journée pour pouvoir mourir ou vivre ? C'est un thème déjà vu mais ça m'a beaucoup intéressé, j'adore ces histoires de destins et j'ai dévoré le livre ! J'ai enchaîné sur le film, moins détaillé mais que j'ai trouvé pas mal aussi .
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Panic

J'entamais ce titre avec un peu de scepticisme car j'avais été assez déçue par l'écriture de Lauren Oliver dans "Delirium". J'y avais trouvé pas mal de lenteur dans la narration. Malgré tout, j'étais quand même curieuse et trouvais le thème de départ de "Panic" très sympa.



Au final, je n'ai absolument pas été déçue, mieux, ce fut une très belle surprise!



L'idée de départ est originale, un jeu organisé par les jeunes lycéens d'une petite ville paumée. "Le jeu de la peur". Des épreuves terrifiantes, un secret que tous doivent garder, et surtout des coups bas... Seuls les élèves de terminales peuvent y participer. Mais tous les habitant de Carp sont au courant, sauf que c'est un tabou. on ne dit rien, on n'évoque jamais Panic, tout doit rester secret. Car Panic est plus qu'un jeu, les participants y risquent leur vie pour une cagnotte. une somme d'argent qui leur donne l'espoir de s'engager et de continuer dans cette folle aventure.

Ok, l'idée de départ nous parle, évoque du déjà vu et pourra faire penser à "Hunger Games". Pourtant il n'en est rien.



Ici c'est plutôt un plongeon dans la vraie vie, celle des pauvres gens, celles des ados délaissés par des parents qui ne peuvent ou ne veulent assumer leurs responsabilités. Le contexte est très loin d'une fiction, et se rapproche malheureusement de situations bien vécues. J'ai beaucoup aimé cette trame de fond. Celle de gamins perdus, qui se jettent corps et âme dans un jeu terrible. Une situation qui m'a souvent rappelée "La fureur de vivre", ou certains films anglais décrivant la misère sociale. Tout m'est apparu très vraisemblable. Le chemin de chaque personnage tient la route. Ils sont tous attachants. On s'identifie facilement à eux, loin d'être parfait, chacun a sa propre raison de participer à Panic.



Dans cette folle aventure, il y a aussi des histoires de cœur. Elles ne sont pas faciles ou passionnées, elles sont jolies, et compliquées... Encore une fois, plus vraisemblables que celles qu'on lit habituellement.



Enfin, pour donner du rythme à son récit, l'auteur alterne sans cesse les points de vue. Il n'y a pas une héroïne, mais un duo. Un héros, Dodge, et une héroïne, Heather. Deux destins parallèles, deux points de vue qui alternent. Dodge et Heather, avant Panic ne s'étaient jamais parlé. Ils vont se retrouver tous deux, leurs histoires vont se croiser. Ils vont pudiquement se rapprocher et s'aider. Autour d'eux, Nat, la belle qui rêve de devenir actrice, et Bishop, l'ami de toujours... Entre ces quatre personnages les histoires de cœur vont un peu compliquer la tendre amitié de départ.



Je me suis réellement régalée, ne lâchant pas le récit. Même si l'histoire paraît prévisible à certains moments, cela ne gêne pas beaucoup, et on se laisse porter par un style plaisant, dans une aventure à la fois réaliste et émouvante.


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Delirium, Tome 1

Quand je m'intéresse au genre dystopique, je m'attends souvent à quelque chose de grandiose. Au risque, la plupart du temps, d'être déçue par la suite. Visualiser la fin qu'un livre peut atteindre emmène souvent à espérer beaucoup plus qu'il ne peut vous donner et il vous faut donc être indulgent envers ce livre. D'autant plus que chaque livre est unique et chacun vous apporte quelque chose de nouveau, de quelque manière que ce soit. Quand j'ai vu que ce livre était une romance, je savais qu'il y avait différents types de romances dans le genre dystopiques. Dont le fameux triangle amoureux dont on ne sort plus depuis la sortie du fameux Twilght. Prenons des exemples : Hunger Games et La sélection ne sont-ils pas eux même des triangles amoureux ?



J'étais heureuse de découvrir que ce livre ci s'intéressait seulement à une histoire d'amour, et ce, qui plus est, dans une societé particulière ou, justement, l'amour est interdit. On est donc bien dans le style dystopique puisque depuis des dizaines et des dizaines d'années, on fait croire à la population que l'amour, ou amor deliria nevrosa, est une affreuse maladie dont les gens atteints meurent inévitablement. Lena, fait partie de cette population à qui l'on a fait croire ceci. Elle a grandi dans cette societé ou l'amour est interdit et ou ceux qui aiment ou s'approchent trop près de l'amour, finissent dans des Cryptes, ou sur une chaise éléctrique. Sa propre mère s'est d'ailleurs suicidée pour éviter cette fameuse opération, celle qui, lors de vos dix-huit ans, est censée vous guérir pour toujours de la maladie.



Mais est-ce une véritable guérison ? Ou l'inhibition de tout sentiment ? Est-ce le plongeon dans un univers brumeux dont vous ne sortez jamais, et dans lequel vous ne ressentez plus rien, ou est-ce la véritable éradication de l'amour ? Dans le livre, il est dit que le véritable ennemi de l'amour est l'indifférence, et c'est ce que l'on découvre dans cette lecture. Après cette fameuse opération, la plupart des humains restent indifférents à tout ce qui les entourent, voilà pourquoi ils ne voient pas que l'amour peut foisonner à tout moment. A mon avis, il n'y a jamais de réelle guérison à l'amour. Lena découvrira à ses risques et périls cette societé emplie de mensonges.



J'ai apprécié cette percée dans ce monde. Si l'héroine est véritablement le cliché de la fille peureuse et peu sure d'elle, qui prend confiance en tombant amoureuse, petit à petit, j'ai tout de même aimé la manière dont elle raconte les choses. Car finalement, le livre est écrit avec un certain naturel, et les tabous sont évités. Le coté un peu naïf que laisse parfois ressentir l'héroïne permet de décrire le plus parfaitement ses sentiments, et en tant que lecteurs, on peut alors réellement comprendre l'horreur d'avoir vécu au milieu de tels mensonges. Car en tombant amoureuse avant l'opération, ce qui est un énorme risque, Lena va découvrir tout le monde qui a toujours été à portée de sa main, mais qu'on lui a toujours interdit.



J'aime cette perspective que rien n'est impossible, que personne ne peut nous imposer des frontières (notons que la ville de Portland est comme barricadée et entourée de murs, et de barrières éléctrifiées censées empêcher les habitants de rejoindre la nature), que nous sommes leaders de notre propre vie, et que nous devons guider notre vie nous même et selon nos choix. Je pense sincèrement que toute la morale du livre résulte en ces phrases. L'amour est un élément central dans le livre, et il est nécéssaire à toute vie, c'est un contact avec autrui, c'est ce qui nous maintient humains, qui révèle nos sentiments. Lena se sent d'ailleurs plus vivante au fur et à mesure qu'elle vit sa romance avec Alex. Si, au départ, je considérais cette romance comme simpliste et très stéréotypée, j'avoue qu'on se laisse petit à petit entrainer dans cet amour particulier. Et quoi de mieux qu'un amour interdit pour donner encore plus envie de s'aimer ? Quoi de plus fulgurant que quelque chose de tragique, dans un esprit un peu Roméo et Juliette ? Quoi de plus inévitable que cette violation des lois les plus impossibles ?



La seule chose que je reproche au livre c'est ce manque d'action. Il est vrai que l'on est au coeur des sentiments de l'héroïne qui se livre tout au long de son livre. Au coeur de sa famille, de ses proches, de sa meilleure amie et de sa romance. Les scènes d'action sont présentes mais je les ai trouvées trop courtes et parfois manquantes. Le livre aurait été véritablement parfait s'il en avait contenu plus. Il reste bien tenu, avec une jolie plume, mais il traine un peu sur les débuts, et, si la fin est vraiment haletante, il n'y a que en cette fin que j'ai trouvé l'étincelle que je cherchais, ce petit plus qui rend un livre superbe, et j'aurais aimé avoir ce genre de scènes un peu plus souvent dans le livre. Je ne vais pas spoiler, évidemment, et je vous laisserai le loisir de découvrir cette fameuse fin.



Sachez donc que ce livre est bien caractéristique des dystopies et que l'on découvre les mensonges de ce monde au travers une héroïne qui se révèle petit à petit, même si elle reste trop classique en son genre. Je pense que l'auteur peut encore nous surprendre dans le prochain tome, et qu'elle nous réserve d'autant plus de surprises, du moins, c'est ce que j'attends du second tome !
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Delirium, Tome 1

Delirium est le premier tome d'une dystopie qui s'avère prometteuse . Alors certes on retrouve un schéma assez classique ( une jeune fille qui rencontre un jeune homme qui lui ouvre les yeux et qui va donc se rebeller contre le système établi alors qu'elle semblait l'accepter jusque là ...) mais c'est le sujet qui change . Là on est plongé dans un monde où l'amour est interdit car il serait la base des désordres psychologiques . A 18 ans ,on subit une opération et on est délivré des tourments de l'amour . On est marié ,on a des enfants mais pour ce qui est des sentiments ,ils sont limités . Honnêtement,j'y croyais pas mais l'auteur arrive à créer un univers assez convaincant . On est très vite happée par l'histoire de Léna et Alex et cette fin nous laisse un peu chaos (on est vraiment obligé d’enchaîner sur le tome 2 ou de se spoiler un peu ^^) .

Une fois n'est pas coutume c'est une dystopie passionnante ! (parce que jusque là j'ai eu de la chance ,j'ai tjs aimé celles que j'ai lu ).
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Absences

Nick aime plus que tout sa cadette qu'elle protège de tous les excès. Mais leurs parents se séparent et la famille éclate. Lorsque Dara sort avec Parker son meilleur ami, leur lien se fissure un peu plus.



C'est alors qu'un terrible accident transforme à nouveau leur relation déjà compliquée.



En parallèle, toute la ville est en émoi suite à la disparition d'une petite fille de neuf ans qui semble liée aux étranges absences de Dara...



Un livre fort qui place au centre du récent la complexité des relations qui peuvent unir deux soeurs. L'auteur décrit parfaitement ce mélange d'admiration et de jalousie qui est au coeur du drame.



Nous entendons en alternance la voix des deux jeunes filles qui n'ont qu'un an de différence et qui sont à la fois extrêmement proches et extraordinairement dissemblables.



Alors que Nick cherche à ne jamais se faire remarquer, Dara explose à la lumière. Pourtant, chacune semble envier la trajectoire de sa soeur.



Mais Lauren Oliver ne se contente pas de nous faire vivre ces sentiments mêlés où l'amour est trop fort pour ne pas faire de dégâts, elle tisse l'ensemble dans un drame plus large qui implique la ville toute entière en intercalant les nouvelles de l'enlèvement.



Nous nous élançons avec Nick afin de tenter de sauver une nouvelle fois Dara qui semble en permanence insaisissable. Mais c'est une fin explosive que nous offre l'auteur et qui projette tout d'un coup un éclairage nouveau sur l'ensemble du récit.



Le récit est éclaté et reflète l'état des adolescents mais il est aussi semé d'indices et donne à la lecture une dimension d'enquête policière.



Un roman très réussit à lire absolument !
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Le dernier jour de ma vie

Dans les premières pages du livre on découvre que Samantha va mourir dans un accident de la route, elle revient d'une soirée avec ses copines, elle ne s'en sortira pas...



Ce qu'on lit pendant les 450 pages de ce livre, ce sont les 7 dernier jours de la vie de Sam, qui sont en fait le dernier de jour de sa vie qu'elle va vivre 7 fois. A chaque jour, Sam va vivre cette journée différemment de l'autre. Le personnage de Sam est très complexe, elle sait tous les matins que ce qu'elle va faire dans la journée n'aura aucune incidence sur le lendemain, ni même sur la soirée, puisqu’elle aura cet accident fatalement... Je me suis beaucoup attachée à Samantha. Je l'ai trouvé intéressante et j'ai apprécié le fait qu'elle ne reste pas figée, qu'elle évolue, elle apprend de ses erreurs. Elle va aussi en apprendre beaucoup sur ses amis



Ce n'est pas que je n'ai pas aimé, c'est que ce livre manque cruellement d'intrigue, il est plat, trop plat pour moi... peut-être aussi trop ado. Passé un début assez long, le livre commence à bien bouger et à être intéressant passé la journée 4, qui est pour moi un moment fort dans ce livre. Mais ce qui m'a agacé le plus, se sont ces journées, certes différentes, mais sans vraiment de surprise. Pas de coup de cœur, c'est clair, une lecture agréable, un roman qu'on lire sur la plage ou dans un train...

Et l'auteur ne dit pas vraiment si Sam va t-elle mourir à la fin... le doute persiste, mois qui aime qu'il y ait une fin clair et net ou du moins s'il y a une suite, qu'il y ait une fin à cet opus... peut-être que certains trouverons une réponse... le lecteur reste dans le flou total et je trouve ça un peu dommage... Je trouve qu'il n'est pas à la hauteur de tout ce qu'on a dit autour de ce livre...

Autant j'ai adoré Delirium autant celui-ci me laisse de glace.
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Le dernier jour de ma vie

Sam fait partie des filles les plus populaires du lycée : une bande de copines au top avec qui elle peut se moquer des élèves moins bien situés sur l'échelle sociale du lycée, des fêtes et des soirées à gogo, le petit copain de ses rêves.. Cette journée de St Valentin devait donc être une occasion de plus de briller et de s'amuser mais ça c'était jusqu'à l'accident de voiture fatal qui va lui coûter la vie. Et pourtant le lendemain Samantha se réveille à nouveau en cette fatidique matinée du 14 février... et le surlendemain aussi... et encore... combien de derniers jours de sa vie lui faudra-t-il pour comprendre ce qui lui arrive vraiment ?



Le dernier jour de ma vie nous plonge dans une histoire d'ados typiquement américaine avec ce portrait de Sam, cette jeune fille qui semble ne s'intéresser qu'aux apparences, à la fête et à sa popularité. Tous les codes de la high school à l'américaine sont là : les grosses ou belles voitures pour se rendre au lycée le matin, le beau gosse forcément sportif mais qui au delà de ses muscles n'a pas grand chose à dire, la St Valentin érigée en institution avec ce concours officieux de celle qui recevra le plus de roses de ses amis et admirateurs (roses distribuées par les élèves plus jeunes déguisés en anges, le tout sous le regard bienveillant des professeurs !), j'en passe et des meilleures. Et puis il y a tout ce qui (malheureusement) semble universel : la bande de copines tantôt adorées tantôt haïes au gré des vacheries des unes et des autres, les filles moins populaires ou tous ceux qui sont vaguement différents qu'on se plaît à rabaisser, à moquer, à humilier, l'obsession pour les filles de plaire aux garçons et de perdre sa virginité au plus vite. Bref à la lecture du premier chapitre on ne sait si on doit apprécier ou détester Sam tant elle est la caricature de la peste qui règne en maîtresse sur sa petite cour du lycée. La plume de Lauren Oliver est fluide et acérée et son récit très bien mené, on a vraiment l'impression de partager cours et soirées avec la petite bande de copines avec des dialogues qui font mouche et des réparties qui vous rappelleront forcément votre propre bande d'amis !



Et puis tout bascule avec cet accident qui forcément va nous rendre Sam attachante tant elle est désespérée de ne plus comprendre ce qui lui arrive et pourquoi elle revit ainsi sans fin cette journée maudite. Le procédé est archi classique et déjà beaucoup vu dans les livres comme au cinéma (ah mon film culte Le jour de la marmotte !!!) mais l'auteure s'en sort plutôt bien, arrivant à manier humour et variantes sans jamais nous lasser. C'est même très plaisant de voir Sam passer par toutes les phases, l'espoir que la journée se finisse différemment et que sa vie puisse continuer, le craquage complet en mode "puisque je vais mourir autant faire tout ce qui me passe par la tête de préférence ce qui est interdit" et puis, petit à petit, la remise en question tant attendue (et assez prévisible). Le tout se lit bien même si j'ai trouvé que le roman s’essoufflait un peu sur la fin comme si l'auteure n'avait pas vraiment trouvé comment faire avancer son histoire et où elle voulait mener son héroïne. Le dénouement m'a d'ailleurs un peu déçue, j'attendais quelque chose de différent et plus surprenant !



Malgré ces petites réserves, Le dernier jour de ma vie est une lecture qui m'a beaucoup plu et avec laquelle j'ai passé un agréable moment. C'est un roman détente particulièrement agréable par son côté très immersif (on a vraiment l'impression de passer quelques journées au sein du lycéeThomas-Jefferson), voire régressif si comme moi vous avez passé depuis longtemps l'âge du lycée, une bonne comédie agrémentée de messages positifs sur les conséquences du harcèlement et la manière dont chacun cache ses propres failles. A découvrir !
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Le dernier jour de ma vie

Ce n’est pas bien Lauren Oliver de jouer avec nos nerfs. La grande question, si on vous donnait une chance de revivre Le dernier jour de votre vie, que feriez-vous ?

Voici la question que va se poser Samantha jeune fille de 17 ans qui a tout pour être heureuse. Un petit ami populaire. Des copines populaires. Une famille aimante. Alors qu’elle est dans la fleur de l’âge, elle va mourir et va revivre cette journée. Pourquoi…

Je ne vais pas épiloguer sur ce roman, son succès phénoménal le parle pour lui. L’auteur traite avec brio et suspens le thème de la mort mais cette fois chez les adolescents. Alors qu’ils se pensent indestructibles, ce récit coup de poing remet les pieds sur terre.

Adulte, adolescent on en sort pas indemne. Et on se posera tous la question, n’ai-je pas des casseroles sur ma route ? Ai-je des regrets ?

Un coup de cœur bien sûr. Très bien écrit. Un choix sacrément culotté. Un message fort. Un sujet pas très facile à exploiter. Rien que le titre fait froid dans le dos c’est pour cela que j’ai attendu un long moment pour le sortir du tiroir de la médiathèque. Le film est prévu pour cette année.

Auteur à suivre avec grand plaisir.

Petit hic, j'aurais aimé une suite avec ce que Samantha avait laissé sur son passage....
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Delirium, tome 3 : Requiem

Au cours de ce troisième volet de la saga Delirium, deux narratrices alternent leur discours. Lena, bien sûr, en danger permanent, au sein de la Nature qui n'est plus le havre de paix et le gage d'une tranquillité vis à vis des régulateurs. Elle expérimente la gestion de ses émotion, portée à son comble, puisqu'Alex, qui contre tout attente est bien vivant, et Julian dont Lena a sauvé la vie, sont tous les deux présents à ses côtés. S'y mêle la difficulté de vivre en communauté, lorsque les avis divergent et que les dissidences apparaissent. A en regretter la vie lisse des Immunisés?



Ce n'est pas ce que ressent Hana, en proie à la culpabilité (c'est elle qui a dénoncé les amoureux) et aux doutes quant à son mariage avec le fils du maire, futur maire lui-même. Le Protocole n'a pas annihilé chez lui toute velléité de puissance, et les émotions négatives restent bien prégnantes chez lui.



Le suspens est permanent et le rythme très soutenu, la lecture est ici encore dans ce troisième tome totalement addictive.



L'ensemble suscite de nombreuses réflexions sur la normativité de notre société, sur les limites de la liberté individuelle et les pièges d'une politique sécuritaire ainsi que sur les dérives possibles des progrès scientifiques.



Une lecture riche quant au contenu et extrêmement plaisante quant à la forme.



Une très belle découverte
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Delirium, Tome 2 : Pandemonium

Lena est passée de l'autre côté, laissant derrière elle celui pour qui elle a renoncé à la vie monotone et indolore que lui promettait le Protocole, sorte de lobotomie sélective destinée à endormir toute émotion, positive ou négative.



Le récit fait alterner adroitement deux périodes, AVANT, l'histoire de la découverte de la vie dans la Nature, dans un dénuement total, et où le mot-clé conditionnant la survie est la solidarité, et MAINTENANT, où l'on retrouve Lena à Brooklyn, chargée d'une mission dirigée contre l'APASD, association pour une Amérique sans deliria.



Le rythme de la narration est ici effréné, sans pitié pour le lecteur, dont la vigilance est maintenue en haleine sans répit. Les chapitres se succèdent, tous plus spectaculaires les uns que les autres, dans un style très efficace, mais non dénués de poésie, servis par une écriture très maîtrisée et une superbe traduction.



Le résultat ne se fait pas attendre, merci à la technologie qui permet d'accéder sans délai, jour ouvré ou pas, à peine la dernière ligne parcourue (et dans ce cas précis, elle est particulièrement intense) à la suite de la trilogie.
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Delirium, Tome 2 : Pandemonium

Le premier tome avait été un véritable coup de cœur. J'étais donc pressée de lire ce deuxième opus pour retrouver Lena, Alex et Hanna.



On reprend l'histoire là où on l'avait laissé c'est à dire quand Lena a réussi à passer le grillage mais qu'Alex s'est fait prendre. Lena va être très affaiblie et va être sauvée par un groupe d'Invalides comme elle qui survivent dans un petit abri dans la Nature. Raven, une jeune fille est la "chef" de ce groupe et Tack un adolescent est aussi un élément important dans ce livre. Lena va mettre du temps à se remettre physiquement et essaye d'éviter de penser à Alex le croyant mort.



L'auteur a choisi d'alterner entre un chapitre qui se passe avant au moment où Lena vit dans la Nature avec Raven et les quelques Invalides avec un chapitre maintenant qui se déroule six mois plus tard quand elle vit en ville en tant que résistante. Cette manière d'écrire ne me plait pas trop, j'ai plus de mal à être dans l'histoire passant d'une période à une autre.



Ainsi maintenant Lena travaille avec Raven et Tack pour espionner l'APASD, Association pour une Amérique sans delirium. Elle doit suivre Julian Fineman le fils de Thomas, le dirigeant de l'APASD. Julian va se retrouver kidnapper par des Vengeurs, des Invalides plus violents qui détruisent tout, et de ce fait Lena aussi va être enfermée. Pendant des jours, ils vont rester seuls tous les deux et bien vite ils vont se rapprocher, elle va finir par lui dire qui elle est alors que Julian attend son opération avec une certaine impatience car il risque fortement de ne pas y survivre ayant été malade plus jeune.



Je me suis attachée à Julian qui ne laisse pas ses idées préconçues prendre le dessus sur ses ressentis, Lena est encore plus forte et décidée à défendre ses convictions.



Je regrette beaucoup de ne pas avoir de nouvelles d'Alex, il faut attendre la toute fin du livre pour en apprendre un peu.



J'ai tout de même apprécié cette lecture mais il n'égale pas le premier tome, je vais néanmoins me jeter sur le troisième dès que je pourrais me le procurer.
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Lily et Po, tome 1 : Rencontres et rendez-v..

Lily est séquestrée dans un grenier par une belle-mère acariâtre. Mais sa silhouette silencieuse se dessine par la lucarne et attire un jeune fantôme et son compagnon,une sorte de chatchien qui se nomme Balluchon. Ces deux mondes vont se rencontrer et devenir amis. Leur quête? Aider le père de Lily décédé récemment à partir en paix...



Au même moment, un jeune apprenti alchimiste, va voir sa vie basculer. Pour avoir lui aussi voulu apercevoir la jeune fille au grenier, il va manquer à sa mission confiée par son maître et encourir de terribles conséquences.



Un très joli objet que ce livre avec sa couverture cartonnée et ses teintes orangées et turquoises. Le médaillon au centre nous invite à plonger dans l'histoire. La division en courts chapitres et la présence de magnifiques illustrations au sein du texte rendent la lecture facile et agréable. Le récit mêle avec réussite conte et fantastique. On imagine facilement sa transposition au cinéma. C'est avec plaisir que je suivrai l'évolution de l'héroïne dans le tome suivant !


Lien : http://0z.fr/IlWqH
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Broken things

Roman fort intéressant qui raconte l'histoire de Brynn et de Mia qui sont considérées comme les monstres de leur petit patelin natal, car elles ont jadis été soupçonnées (mais pas arrêtées ni reconnues coupables) du meurtre de leur grande amie de l'époque, Summer. Le meurtre s'est produit 5 ans auparavant, alors que Summer a été retrouvée sauvagement assassinée de 7 coups de couteau.



Depuis, la vie s'est arrêtée pour Mia dont la mère souffre de trouble d'accumulation compulsive et dont le père est parti. Pour Brynn aussi, qui feint la dépendance aux drogues et à l'alcool pour passer d'un centre de désintoxication à un autre pour éviter d'affronter la tristesse et la déception de sa mère et de sa sœur.



Mais voilà que les deux anciennes amies se retrouvent et, grâce à l'appui de amis étrangers à l'histoire, s’allient à Owen, un autre ancien suspect, pour comprendre ce qui s’est réellement passé dans les bois. S'en suit une enquête truffée de fausses pistes, de souvenirs partagés, de secrets dévoilés vraiment très intrigante. La structure du roman est complexe et il y a beaucoup de retour en arrière et de points de vue différents, donc ce n'est pas pour les lecteurs débutants. Le suspense est vraiment prenant et s'accentue au fil de la lecture. Le mystère s'épaissit au lieu de s'amoindrir jusqu'à une finale qu'on n'a pas vue venir, même si elle est un peu tirée par les cheveux.
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Absences

Amis lecteurs ne lisez pas la quatrième de couverture si vous voulez vous attaquer à ce titre, elle en dit beaucoup trop d'après moi. J'ai été déçue de voir qu'elle m'annonce ce qui arrivait assez tard dans le récit.



Cette histoire commence assez fort. Fort dans les évènements. Un accident de voiture qui ravage le visage de la belle Dara, 17 ans. Fort dans les émotions, la rupture entre deux soeurs inséparables, Nick et Dara. Elles ne se parlent plus depuis l'accident, alors que Nick était au volant ce soir-là. Depuis, leur monde s'est effondré, leur vie semble être devenu un beau gâchis. Un véritable chaos. Elles ont perdu leur lien, l'une son visage, l'autre une partie de ses souvenirs, l'amitié et l'amour de Parker... Je vous le disais tout commence assez fort. A cela s'ajoute l'histoire de la disparition d'une petite fille de 9 ans... Entre drame familial, romance compliquée et enquête policière tout s'entremêle pour nous offrir une histoire captivante.



Je ne pense pas qu'on sorte réellement indemne de ce récit. On pourrait croire au départ qu'il s'agit d'un gentil roman pour filles, d'une histoire d'ados en pleine crise existentielle... De jalousie, de divorce, de premiers amours, bref d'un énième récit romancé pour jeunes lectrices. Pourtant c'est un véritable mélange des genres. On est loin d'une jolie romance, l'angoisse plane tout au long de l'histoire jusqu'à atteindre un paroxysme sur la fin.

On sent bien que quelque chose cloche. On se doute des éléments nous échappent. Que Lauren Oliver joue avec nos nerfs et notre patience. Brouille les pistes mais nous laisse quelques indices ici et là. Ainsi, la lecture se fait plaisante, portée par un style fluide, par une alternance des points de vue entre Dara et Nick, par une alternance des moments. Des flash-black nous renvoient dans leur passé proche pour nous faire comprendre les tenants et les aboutissants de leur lien. Et puis les choses s'enchaînent, mais un malaise persiste, et on passe d'une gentille romance à un thriller, pour finir en plein drame psychologique.



Je le disais tout se mélange, les genres, les narrateurs, les styles, les points de vue... Et franchement j'ai trouvé que Lauren Oliver nous offrait là quelque chose de bien étonnant, d'original et de captivant.

J'ai véritablement été emportée par ce titre, pour en terminer scotchée, complètement retournée. Le lendemain j'avais encore la tête avec Dara et Nick, je me repassais le film de certaines scènes, je relevais les indices parsemés ici et là par l'auteur. me rappelant d'éléments qui m'ont fait douter, sans me mettre pour autant sur la bonne voie.



Franchement, je salue ce nouveau roman young-adult de Lauren Oliver, l'auteur chouchou des éditions Hachette-Romans, une auteur qui le vaut bien. Ce choix de roman est d’après moi très très intéressant !



Seul bémol, un petit arrière goût d'un film bien connu qui a déjà quelques années et dont je n'ai pu m'empêcher de faire le rapprochement. Je ne le citerai pas pour ne pas trop vous en dévoiler.



En conclusion, voici bien longtemps, peut-être depuis "Nos étoiles contraires", que je n'avais été aussi chamboulée par un récit... Car il est clair que cette histoire peut paraître ahurissante et si crédible à la fois. Cela nous parle, cela nous touche, cela nous captive et nous émeut.



Un pari réussi.
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