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Critiques de Laurent Loison (338)
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Charade

Mon premier est un psychopathe redoutable et pervers.



Mon deuxième est un « couple » d’enquêteurs hauts en couleurs.



Mon troisième est une course poursuite infernale.



Et mon tout est le roman noir Charade de Laurent Loison que je viens de lire à 100 à l’heure.



Dès les premières pages, j’ai été happé par cette enquête horrible.



Tout commence par la fin, une fois le serial killer arrêté et déjà on se demande où tout ceci va nous mener. Quelques pages plus tard, on se retrouve quelques mois plus tôt avec la découverte de la première victime de celui qui va être surnommé le tueur à la charade.



Et les ingrédients des meilleurs romans se serial killer vont suivre. Un enquêteur abimé, n’ayant plus vraiment foi en l’humanité, à trop chercher dans la tête des pires spécimens de l’humanité.



Une nouvelle recrue qui va devoir, à ses côtés, découvrir et faire face à l’innommable.



Une enquête compliquée et captivante. Une course contre la montre.

Laurent Loison signe là un thriller ciselé de main de maître. Je n’ai pu arrêter ma lecture tant chaque page appelle la suivante.



Coup de cœur. Tout fan de thrillers sanglants, se doit d’avoir dans sa bibliothèque Charade !

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Charade

Si, comme moi, vous pensez que pour faire un bon polar noir, il faut, un flic tourmenté, un criminel de la pire espèce, des victimes qui meurent dans d’atroces souffrances, des indices laissés sur les lieux de ses crimes par un assassin qui vous entraîne sur de fausses pistes, alors vous allez être servis.

Il y a tout ça dans Charade.

Le commissaire Bargamont, dont les exploits font la renommée du fameux 36, associé à une jeune et jolie criminologue, se voit chargé d’enquêter sur une série de meurtres particulièrement violents.

Pas d’empreintes, pas de trace ADN, seul, sur les lieux du drame, une ligne de charade sur une simple feuille de papier et le corps torturé de la victime.

N’oubliez pas de manger, vous pourriez le regretter…

Ames sensibles s’abstenir, cœurs fragiles, n’y pensez même pas.

Dès son premier roman, Laurent Loison place la barre très haut.

Il y a des livres qui vous tiennent en haleine de la première à la dernière page, celui-ci en fait partie. Incontestablement, l’une de mes meilleures lectures dans le genre.

Alors, je vous le dis…. Foncez !

Si j’en vois un qui hésite, je donne votre adresse à l’auteur, il saura trouver le poison pour éliminer vos doutes, et, qui sait, peut-être vous retrouverez-vous dans son prochain opus.



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Cyanure

Septembre.

Temps des vendanges dans ma chère Bourgogne.

Temps des cartables et des jolis crayons.

Septembre.

Temps de la rentrée littéraire.

Auteurs, Editeurs, Libraires et lecteurs, unis dans la même impatience.

Des centaines de nouveautés. Des montagnes de livres. Des millions de lignes. Des milliers d'attentes.  Des dizaines et des dizaines d'angoisses.

Chaque genre littéraire fournit son lot de nouveaux ouvrages. Tous primables dans l'esprit de ceux qui les vantent. Beaucoup de candidats,  peu d'élus. Mais l'écrivain,  lui, le seul verdict qu'il attend c'est celui du lecteur.

A chacun ses lectures, a chacun ses coups de coeur...

Cyanure est un thriller, veuillez noter cette précision chers amis(es). J'en vois déjà qui font les gros yeux. Je vais les calmer tout de suite parce que ça m'agace.... Non, le polar ou le thriller ne sont pas des "sous-genre", à bas la littérature intellectuelle qui se ferme l'esprit à certains genres. Moi je lis de tout et j'en suis plus riche à chaque lecture.  (Bon, là encore, je remets les choses à leur place,  je ne parle pas d'argent... la majorité l'avait compris j'en suis sûr,  mais on ne sait jamais, je préfère préciser ).

Bref cette caricature de certaines littératures. ...m'empoisonne.....

Donc, voilà, pour les amateurs, pour ceux qui ne rechigne pas a découvrir,  pour ceux qui sont réticents mais curieux, je vous le dis tout simplement, Cyanure est LE thriller de cette rentrée.

D'abord, la couverture, vous pouvez pas y échapper,  rouge sang, elle vous attire, et le titre, bien sûr, et l'auteur, vous le connaissez l'auteur ? Mais si, souvenez-vous, son premier livre "Charade", encensé  par les lecteurs, porté par les aficionados du polar rythmé et efficace.

Il a remis ça le bougre, et plutôt bien même.

Bon, je vais pas vous raconter  l'histoire, moi qui ne lis jamais les 4ème et qui aime en savoir le moins possible avant de débuter une lecture.

Un ministre assassiné,  victime d'un sniper. Branle-bas de combat au 36, le sommet de l'état demande aux meilleur des meilleurs flics, le commissaire Bargamont de mener l'enquête.

Aidé de sa charmante compagne et coéquipière  Emmanuelle et de sa fidèle équipe,  la traque commence.

Et là,  Monsieur Loison, vous entraîne a tombeau ouvert (d'ailleurs, il semble avoir oublier son code de la route, c'est du fast and furious version littéraire. ..attachez vos ceintures).

La tension monte au fil des pages, les cadavres s'accumulent. Avec des auteurs comme ça,  les légistes et les pompes funèbres ne chôment pas... et comme il prend un malin plaisir à faire monter notre taux d'adrénaline, il ne se donne pas de limite, p*****, mais il m'a fait mal au ventre ce c**. Oui, je sais, je vais loin, mais là,  franchement je pouvais pas me retenir. Ces auteurs qui s'autorisent tout, ils y pensent au lecteur ? Il réfléchissent, en écrivant certaines scènes, au mal qu'ils vont faire ? Il n'y a pas que les personnages qui subissent, bordel...

Et puis, puisqu'on est entre nous, je vais vous dévoiler la fin.

Mais non, je rigole...

Je vais juste vous dire que Laurent Loison aurait pu vous achever en quelques lignes, vous trouver LA chute classique, celle que vous devinez deux pages avant. Et bien non, pas lui, pas dans son Cyanure, sa fin, c'est un poison lent, il vous amène à vous interroger, il fait le bilan, il explique, et bien sûr, il tranche... il faut bien une fin.... Quoi que......

Bref, peu importe quel lecteur vous êtes,  mais si vous avez envie d'une lecture addictive, foncez sur ce roman, de toute façon,  je suis sûr que vous en entendrez parler.

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Charade

Quelle intrigue ! Quel casse-tête ! Mais quel plaisir !



Florent Bargamont, les affaires complexes, il en a fait sa spécialité !

Alors, quand une série de meurtres particulièrement atroces et inhumains commence, c'est tout naturellement lui qui est chargé de l'enquête au 36 quai des orfèvres...

Il sera secondé pour la première fois par une jeune criminologue , toute jeune promue, tout aussi prometteuse que motivée.



Très vite, notre duo comprend qu'il a affaire à un tueur en série, sans pitié (les scènes de crimes sont d'une description plus qu'explicite), faisant preuve d'une minutie ne laissant rien au hasard, des mises en scènes macabres étudiées, comportant un point commun : Une enveloppe comportant une phrase, un morceau de charade !



Laurent Loison nous happe, nous embarque, avec une maîtrise incroyable, bluffante, dans son jeu de la charade .

Débuter ce livre et c'est déjà trop tard...

L'auteur nous manipule, page après page, sans ménagement, nous triture le cerveau, tant l'énigme est brillante et passionnante !

Une charade qui nous pousse à essayer de la résoudre par tous les moyens, en même temps que nos enquêteurs.

Ca cogite ! Ca cogite ! Ca fume même...

"Qu'est-ce que j'ai loupé, bordel ???"

Les méninges en prennent un sacré coup !

Mais sans succès...



Le dénouement est à couper le souffle et m'a plongé dans un climat de malaise assez déconcertant...



Laissez vous prendre au jeu...Vous ne serez pas déçu !



Un seul regret... Ne pas avoir eu assez de temps pour le lire d'une traite, comme je l'aurais souhaité, afin de profiter pleinement de toute la tension psychologique omniprésente d'un bout à l'autre de cet excellent thriller.



Je remercie chaleureusement l'auteur pour sa dédicace et la personne responsable du plaisir que j'ai pris durant cette lecture, en me l'offrant.
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Coupable ?



Devoir un jour faire face à un cambrioleur fait partie de mes plus grandes angoisses.

J'en fais des cauchemars, persuadé que quelqu'un s'est introduit dans mon appartement, peut-être même dans ma chambre, et bien évidemment j'ai beau vouloir réagir je suis totalement paralysé, à la merci de l'intrus.

Même réveillé, lorsque j'entend une latte de plancher grincer, je reste sur le qui-vive et j'écoute avec inquiétude le moindre bruit qui confirmerait une présence étrangère.

Prêt à appeler la police, mais avec l'appréhension que le voleur m'entende chuchoter.

Je m'imagine souvent passer par la cuisine m'armer d'un grand couteau à viande.

Qu'est-ce que j'en ferais ? Je n'en sais rien.

Tout dépend des circonstances.

Je ne crains pas vraiment pour mes quelques biens matériels. Je ne vais pas me mettre en danger pour un téléviseur, quelques billets de banque ou ma collection de romans Bob Morane.

C'est pour ma vie que j'ai peur. Ou tout au moins pour mon intégrité physique.

Je n'appartiens pas à ces amateurs d'arts martiaux capables de désarmer et de maîtriser autrui en deux temps trois mouvements.

En tout cas j'espère ne jamais être confronté à un tel cas de figure.



Mark Francis, oncologue de renom, va prendre son courage à deux mains à la demande de son épouse Julia quand des bruits au rez-de-chaussée les avertiront de la présence d'un cambrioleur.

Les faits se déroulant en Arizona, rien de surprenant à ce que le médecin s'empare d'une arme à feu avant d'aller à la rencontre du criminel.

Il a une famille à protéger. Trois filles, et une femme qui appelle quant à elle les autorités.

Mais la confrontation entre les deux hommes va mal tourner. Un coup de feu, mortel, va accidentellement atteindre l'illustre médecin.

Le meurtrier sera arrêté peu de temps après.

Le désespoir et la soif de vengeance animeront alors la veuve éplorée dans un Etat où la peine capitale par injection létale est toujours pratiquée.

Et comment le lui reprocher ?

Sans l'intrusion de Patrick Jones à leur domicile, tout gentleman cambrioleur soit-il, son mari serait encore en vie.

"Il n'était pas tout blanc, mais il n'était pas un assassin."

Et ses filles auraient encore un père.



Dans les premiers chapitres, l'auteur évoquera également brièvement le monstrueux personnage du procureur Stephen Langford, et les attouchements qu'il fera subir à sa fille, la petite Kenza.

Les deux histoires se rejoindront rapidement.



Et toujours par alternance, il est également question d'un autre cambriolage qui tourne mal, en France cette fois-ci, dans le Val d'Oise.

Le tout jeune Ivan le terrible, du haut de ses quatorze ans, sans famille depuis sa fugue, doit réussir un troisième test pour appartenir au gang des frères de sang : Ramener un joli pactole en dévalisant la maison d'un petit vieux. Mais Raoul Granjean, certes âgé, est un ancien militaire qui ne l'entend pas de cette oreille.

"Plus moyen de dévaliser pépé sans risquer de se faire estourbir."

Là encore, le vol va tourner à la confrontation.

Et même à la torture et à l'humiliation.

La police arrêtera Ivan la même nuit.

L'auteur dresse-t-il un parallèle entre deux vols ayant mal tourné, l'un en France et l'autre aux USA ?

Ou les deux affaires sont-elles liées ?



Difficile en premier lieu de définir le genre du dernier roman de Laurent Loison.

Et je ne pense pas qu'il souhaite être mis dans une case spécifique de toute façon au vu de l'originalité du roman dans le cadre pourtant déjà si vaste du polar moderne.

Mais si je devais me prononcer, je dirais que Coupable ? est à la fois un roman noir, un thriller juridique et ... un essai.

Pourquoi un essai ? Parce que le livre est rempli de réflexions, d'interrogations, mettant fortement le lecteur à contribution.

Il ne s'agit pas juste d'une histoire qu'on lit de la première à la dernière ligne avant de connaître la fin et de le ranger mais d'une source quasiment constante de questionnements qui resteront longtemps à l'esprit.



A commencer par la culpabilité bien sûr.

C'est dans le titre.

Un homme est mort, mais est-ce la faute du cambrioleur qui s'est défendu ? Est-ce celle de Mark qui n'aurait jamais du s'interposer ? Est-ce celle de Julia qui n'aurait jamais du envoyer son mari à la rencontre de l'intrus ?

C'est surtout un concours de circonstances, au sein d'une société dans laquelle se procurer une arme à feu est aussi normal que d'avoir une brosse à dents.

Mais ce ne sont pas non plus des évènements qui ne se produisent que dans les romans.



Et le meurtrier alors, il est certes coupable mais quelle sanction mérite-t-il ?

Ce sera à la justice de trancher en écoutant les arguments du procureur et de l'avocate de la défense.

Quelques années de prison avant d'être remis en liberté conditionnelle seraient logique au vu des faits qui ne nous sont pas cachés.

Mais est-ce que la veuve peut réellement s'en contenter ? Son désir de vengeance est incommensurable, elle est dévorée par la haine mais en même temps tient le coup grâce à celle-ci.

Que ressentiriez-vous pour le chauffard qui a pris la vie de votre femme ? Pour le violeur à cause duquel votre adolescente s'est pendue ? Vous tendriez l'autre joue ? Vous feriez confiance à la justice en estimant que quelques années d'incarcération seront suffisantes ?

Sincèrement ?

"Elle n'avait envie de voir cette souillure que derrière la vitre épaisse de la chambre d'éxécution."



Le roman évoque également la peine de mort bien sûr, toujours d'actualité dans trente états américains.

Depuis 1973, plus de 150 prisonniers attendant dans le couloir de la mort ont été innocentés à temps. Combien ont fini gazés ou sur la chaise électrique alors qu'ils l'étaient tout autant ?

La peine capitale, on peut être pour ou contre, là n'est pas la question. Mais les erreurs policières et judiciaires existent, ce qu'il faut toujours garder à l'esprit.

"Personne n'a encore requis la peine de mort dans mon prétoire."



L'incarcération est également un sujet phare du roman.

Un point commun que partageront le terrible Ivan et Patrick Jones.

"Mais qui sortait réellement de cette bouche de l'enfer ? Des êtres traumatisés qui ont appris à leurs dépens que la violence fait loi."

"Comment se réinsérer après une telle épreuve."

Les prisons non plus ne sont pas une solution idéale pour remettre des criminels, quels qu'ils soient, dans le droit chemin.

Je ne pense pas qu'il faille en faire des hôtels 4 étoiles. Mais il n'en n'est pas moins vrai que la violence engendre la violence. Rares sont les prisonniers qui sont accueillis à bras ouverts après avoir purgé leur peine, et nombreux sont les récidivistes.

A quel moment considérer dans un tel système qu'ils ont enfin purgé leur peine et qu'ils ont le droit de repartir de zéro ?

Peut-on un jour leur accorder l'absolution ?



Le pardon est également un des thèmes récurrents dans Coupable ?

Même si parfois, il est impossible.

Comme quand un père nous a totalement bousillé pendant notre enfance en nous tripotant alors que son rôle était de nous protéger.

"Espérer que sa fille lui pardonne relevait de l'utopie, mais cela ne l'empêchait pas d'essayer. La rédemption était-elle seulement possible ?"

Davantage que le pardon d'ailleurs, c'est le besoin d'être pardonné qui est évoqué ici. Un besoin vital afin de repartir réellement de zéro avec un poids de culpabilité un peu moins lourd.

En prison, Ivan prendra conscience du mal qu'il a fait en torturant une personne âgée.

Il était jeune. Il était bête. Il n'a pas réalisé la barbarie de ses actes.

Alors il souhaite exprimer ses sincères regrets à sa victime. Un seul mot de son interlocuteur et ses fautes pourraient, si ce n'est être expiées, être considérablement allégées.



Le livre se dévore chapitre après chapitre ( à l'exception du cinquante-troisième qui a curieusement disparu ), jusqu'à une fin que je ne concevais pas différente avec en cadeau bonus un superbe uppercut aux dernières lignes.

Certaines parties sont très émouvantes.

Il offre en début de livre la possibilité d'éprouver de l'empathie pour la majorité des personnages, de se mettre dans leur tête, de réfléchir à tous ces points de vue différents qui se croisent et de comprendre chacun d'entre eux, aussi opposés soient-ils.

Et j'aurais en quelque sorte continué à vouloir me faire ma propre opinion.



Mais Laurent Loison ne m'en n'a pas laissé l'opportunité. Son roman prend rapidement une dimension manichéenne et à l'exception de quelques personnages demeurant nuancés, on a vraiment les gentils et les méchants.

Et devant des exactions absolument infâmes, c'est comme si je me retrouvais obligé de penser comme les gentils. Je n'avais plus le choix. Et ce choix j'aurais souhaité continuer à l'avoir tout au long de ma lecture sans qu'il me soit imposé.

Qu'on me donne des axes de réflexions sans me dire pour autant ce qu'il fallait penser.



Autre petit bémol, la romance pourtant inspirée de faits rééls qui naît entre deux des protagonistes. Elle m'a parue cousue de fils blancs. Nécessaire à l'intrigue, elle dessert au final le roman à mon sens en lui donnant un aspect un peu mièvre alors qu'il aurait gagné à rester d'une noirceur glaçante.

"L'amour, il n'y a que cela de vrai."



* * *



Après avoir entendu le plaidoyer du procureur et de l'avocat de la défense, les membres du jury s'absentent longuement pour délibérer.

Quelques heures plus tard, le président du jury remet au greffier leur décision, qui la transmet lui-même au juge.

- Au chef d'accusation "Laurent Loison a-t-il écrit un page-turner d'une redoutable efficacité", l'accusé est déclaré coupable.

- Au chef d'accusation "Laurent Loison a-t-il amené ses lecteurs à réfléchir sur la vengeance, le pardon, l'équité de la justice, l'incarcération ou la peine capitale", l'accusé est déclaré coupable.

- Au chef d'accusation "Laurent Loison a-t-il écrit un roman dénué de tout espoir sans jamais prendre parti", l'accusé est déclaré non coupable.

En conséquence, je condamne le prévenu à publier dès 2021 un roman encore meilleur.

La séance est levée.

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Cyanure

J'avais aimé Charade...

J'ai adoré Cyanure !



Laurent Loison nous entraîne ici, dans une course contre la montre effrénée pour retrouver un tueur chevronné sans pitié.



Un ministre vient d'être assassiné d'un projectile trempé au cyanure...

Barga et son équipe sont à pied d'oeuvre pour résoudre l'enquête.

La traque commence, les cadavres s'accumulent...



Une intrigue minutieusement ficelée, qui nous tient en haleine d'une bout à l'autre, jusqu'à un final dont je ne suis pas prête d'oublier l'originalité !

L'auteur ne nous épargne rien.

Ni à ses personnages, ni à nous, lecteurs.

Surtout pas à nous d'ailleurs...



Je vous laisse le découvrir et... à vous de juger !



Pour moi, en tout cas, ce fût une réussite.
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Coupable ?

Suis-je coupable d'avoir pris tant de plaisir à lire cette histoire tordue, amorale et où on éprouve plus de sympathie pour les voleurs que pour certaines victimes ? Oui, et sans circonstances atténuantes. Serai-je du coup condamné à lire d'autres romans de Laurent Loison, que j'ai découvert tardivement ? Oui encore, sans aucun doute ? Faut-il accuser mon ami @Antyrya d'avoir une fois de plus usé de ses critiques si persuasives pour me circonvenir afin que je craque et lise celui-ci ? Toujours oui, mais j'avoue, j'en redemande !

Deux cambriolages qui tournent très mal. L'un en Arizona, à Scottsdale plus précisément, où un honorable médecin, père de trois fillettes, est tué accidentellement avec sa propre arme à feu au cours d'une bagarre contre le cambrioleur. Celui-ci, Patrick Jones, est très vite rattrapé et emprisonné dans l'attente de son procès.

L'autre cambriolage se déroule en France à Garges-lès-Gonesse. Le Jeune Yvan, alias "Le Terrible" termine son initiation pour intégrer le gang des Frères de sang. Le cambriolage en constitue l'une des épreuves. Yvan s'introduit dans la maison d'une proie à priori facile, mais qui va se révéler plus coriace que prévu. Pour maîtriser le septuagénaire bien décidé à ne pas se laisser dérober ses économies, Yvan va recourir à la torture. Il n'a que 14 ans, c'est un jeune crétin qui ne mesure pas la portée de ses actes. Lui aussi va se faire arrêter quelques instants plus tard, en tentant une autre effraction.

Nous suivrons le destin de ces deux "méchants" en alternance, leurs réflexions sur leurs actes, leurs (mauvais) choix, les chances qu'ils ont manquées... Nous aurons également l'occasion de réfléchir sur les systèmes pénitentiaires dans les deux pays.

Un personnage va jouer un rôle majeur dans l'histoire de Patrick, c'est Kenza, son avocate commise d'office. Kenza est la fille du procureur du comté, en passe d'être élu gouverneur. Ils sont irrémédiablement brouillés, Stephen Longford ayant traumatisé sa fille dans sa petite enfance. Elle a brillamment réussi ses études de droit, mais se tient à l'écart de toute liaison sérieuse dans sa vie privée. Les relations entre Patrick et son avocate sont tout d'abord très froides, mais Kenza comprend rapidement que la partie adverse cherche à transformer un accident en meurtre prémédité, ce qui change la donne en matière de peine encourue.

Le lien entre les deux histoires va se faire très lentement, et on ne comprendra vraiment qu'à la toute fin, même si certains petits malins subodoreront peut-être quelque chose. Pour ma part, j'ai fait partie des naïfs sur ce coup-là, en tout cas j'imaginais autre chose. Quand au dernier rebondissement...c'est presque trop !

L'histoire est bonne, mais pas que : elle ouvre une réflexion sur le degré de culpabilité suivant les circonstances, sur le besoin de vengeance qui peut amener à "tordre" les faits pour aggraver la peine encourue. Sur l'influence des chefs de gangs qui recrutent de jeunes paumés en rupture de famille et les persuadent d'accomplir des forfaits pour gagner une hypothétique protection. Et sur le pouvoir de vie et de mort que certains ont entre leur mains...

Beaucoup de positif, assorti quand même d'un peu d'agacement. Comme certains autres lecteurs, je n'ai pas vraiment été sensible à l'histoire d'amour qui se noue au fil des chapitres. Elle n'est à mon sens pas très utile, et surtout elle ne me semble pas crédible, déontologiquement parlant. Pour tout dire, je l'ai même trouvée un peu noeud-noeud par moments ! C'est ce qui m'a fait limiter ma note à quatre étoiles. Mais peut-être l'auteur a-t-il chercher à élargir un peu son lectorat en introduisant une dimension "romance" ? Sur moi cela n'a pas fonctionné, mais je ne doute pas que cela puisse en attendrir certain(e)s ! En tout cas, comme je l'écrivais au début de ce billet, cela ne m'empêchera nullement de continuer à suivre Laurent Loison, ni de conseiller la lecture de "Coupable" ?

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Coupable ?

Je vous le dis d’entrée de jeu, la fin est bluffante, surprenante et m’a laissée bouché bée ! Je n’ai rien senti venir, rien perçu, rien remarqué dans les pages précédant le dénouement et waouh quel twist final ! Un grand bravo à l’auteur pour cette fin si subtile !



Dans ces histoires noires, on croise de nombreux personnages. Certains vont de suite se révéler antipathiques, malsains et même pervers… Et puis d’autres, à l’image de Kenza, vont nous toucher. On finit même par se prendre d’affection pour Patrick alors qu’il est accusé de meurtre… Chaque personnage de ce roman a une psychologie complexe, autant dire que Laurent Loison, tel un scénariste, a creusé en détail chaque personnalité, ce qui rend le roman très vivant.



L’auteur joue avec nos nerfs en faisant en sorte que l’on s’engage dans des chemins sans issue et il fait tout pour brouiller les pistes. C’est très rythmé, il n’y a pas de temps mort – je pense que la présence de chapitres courts n’y est pas pour rien -, on est de suite aspiré dans le tourbillon de la justice américaine et on finit par passer certains chapitres totalement en apnée ! L’auteur fait également preuve de finesse car dans ces destins moroses, il arrive à faire naitre de l’émotion, notamment lorsque le dénouement approche.



Seul petit bémol pour moi, c’est l’équilibre entre les deux histoires qui n’est pas vraiment respecté… J’aurais aimé en savoir plus sur Ivan, sur sa sortie de prison, sur sa possible réinsertion ou bien savoir s’il replonge dans la délinquance…



Malgré ce petit bémol, ça se dévore parfaitement bien en période de confinement ! Un très bon roman noir à mettre dans votre PAL ! 🙂
Lien : https://ogrimoire.com/2020/0..
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Coupable ?

Reçu de la part d'un ami (qui se reconnaîtra sans doute) - dédicace de l'auteur en prime ! -, confinement etc... ; bref, je n'avais vraiment aucune excuses pour ne pas plonger dans le dernier Loison, d'autant que les avis lus jusqu'ici sont plutôt positifs.





« Je serai un homme. »





Alors que dire ?

J'en reste complètement abasourdie, carrément sur le c** (pardon!).



Une lecture réellement prenante,

une écriture on ne peut plus vraie.

Des personnages poignants,

criant de vérité.



Addictif à souhait.



Et des twists ! En veux-tu en voilà !

À vous étourdir, inexorablement.



Ce serait probablement exagéré de prétendre que je n'ai rien vu venir tout au long de ce récit que je qualifierais d'humain avant tout (encore qu'il faille pour cela largement dépasser les 3/4 du bouquin), mais, le truc c'est qu'on ne peut pas y croire... On ne veut pas y croire !

Les indices nous guident pourtant irrémédiablement vers une fin étonnante et détonnante.

Déstabilisante. Douloureusement.



On en oublie qui l'on est, nous, lecteurs, aux prises avec tous ces tenants et aboutissants, qui nous tombent dessus comme une tempête de grêle nous ravageant l'esprit au passage.

On n'arrive plus vraiment à réfléchir correctement, on suffoque littéralement, tant ce qui se déroule sous nos yeux ébahis risque fort de nous hanter encore longtemps.



Le destin ? Le karma, peut-être ?

Quoiqu'il en soit, un noeud me noue toujours viscéralement les tripes alors que j'écris ces quelques lignes.

L'expression « ne pas sortir indemne d'un roman » prend ici tout son sens.





Et maintenant ?

Vous rendrez-vous coupable, comme moi, de vous immerger dans le nouveau Laurent Loison ?

Je ne peux que vous le conseiller !!



Et de vous souhaiter de bien coupables lectures, à tous et toutes ^^

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Coupable ?

Je pense que ce thriller est l’exemple parfait du livre que : soit on aime très fort, soit on passe complètement à côté. J’ai parcouru les premières pages sans attente précise. Sans m’en rendre vraiment compte, j’ai été absorbée littéralement par l’histoire, en très peu de chapitres. Mais donc, au final, vous vous demandez : « Eh bien, tu l’as aimé ou pas? » Je l’ai beaucoup aimé !!!



La quatrième de couverture promet deux intrigues distinctes : l’une se déroulant en France et l’autre aux Etats-Unis, en Arizona. On se doute dès le départ, fins limiers que nous sommes, qu’il y aura des points communs et que d’une façon ou d’une autre, les choses devraient ou doivent se rejoindre. L’auteur, Laurent Loison, a le talent de jouer avec vos nerfs et de vous faire trépigner d’impatience car il ne vous révèlera ses véritables intentions qu’à la toute fin du récit. Patience donc…!



Le style d’écriture est vraiment agréable car il est très fluide et les chapitres courts permettent une montée en puissance du suspens. Les rebondissements arrivent finement au gré des pages nous faisant ralentir notre découverte afin de savourer encore plus notre lecture. C’est bien construit et finalement, on en redemande.



Si je devais faire une petite nuance à cette chronique flatteuse, cela serait que la romance entre deux des personnages n’était pas immanquablement indispensable. Ce n’est que mon humble avis. C’est pourquoi je ne tirerai pas à boulets rouges dessus.



Petite anecdote : si l’auteur a décidé de planter une partie de ses décors en Arizona, aux Etats-Unis, c’est parce qu’il y a habité lui-même. Cela est toujours rassurant de se dire que l’auteur sait et connait de quoi il parle.



Certains lecteurs pourraient reprocher un final un peu tiré par les cheveux. D’accord, c’est peut-être « gros » et cela risque d’entacher la crédibilité que l’histoire aurait pu avoir. En même temps, on est en plein dans un thriller et ce que je demande à ce genre littéraire est de me divertir. Je n’ai absolument pas vu le temps passé avec ma lecture. Si j’avais voulu quelque chose de plus terre-à-terre, je me serais plongée dans un essai ou un document. Donc, pour moi, il a rempli sa mission et réussi haut la main. Lisez-le au premier degré et vous l’apprécierez beaucoup comme moi! Je n’en resterai définitivement pas que là avec cet auteur 😉



Je remercie les éditions Slatkine & Cie (et en particulier, Marion) et son auteur pour leur confiance.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Coupable ?

Il est de retour...

Que ceux qui avaient justement apprécié les premiers ouvrages de Laurent Loison (Charade et Cyanure) se réjouissent.

Entre-temps il a cru aux Chimères mais n'a pas été suivi par les maisons d'édition ce qui explique son absence sur les étals de nos chers libraires.

Il lui en faut plus pour baisser les bras et avec ce Coupable ?,  il frappe à nouveau un grand coup.

À Garges les gonesses, banlieue parisienne, Ivan, un gamin de 14 ans mais qui en parait bien plus, est prêt à tout pour intégrer le gang des frères de sang. Parmis les défis qu'il doit relever, un cambriolage.

À Scottsdale, États-Unis, Patrick Stone s'apprête à cambrioler un pavillon quand il se retrouve nez à nez avec le propriétaire des lieux.

Et bien sûr, comme tout ne se passe pas comme prévu, des vies vont basculer.

Voilà, ce n'est pas plus compliqué que ça. Le piège se referme sur vous.

Vous allez vous torturer le cerveau à essayer de comprendre.

Je vous le dis direct, la fin est bluffante, inattendue, elle m'a laissé bouche bée.

Et pourquoi me direz-vous ?

Parce que pendant 340 pages, Laurent Loison m'a fait passer par toutes les émotions.

Déjà,  on ne peut pas dire que l'on croise beaucoup de personnages sympathiques, quand on voit ce dont ils sont capables, tous, c'est effarant.

Et puis, il cherche tant à vous déstabiliser, qu'il trouve des ficelles, mais que vous jugerez tellement grosses, que vous douterez de lui.

En lisant ce roman, j'ai levé  les yeux au ciel plus d'une fois, je me suis énervé,  j'ai même eu des envies de meurtre (oui, oui, je vous assure).

Il doit bien se marrer cet auteur en pensant à la réaction de ses lecteurs, mais avec tout ça, il atteint son but.

J'ai eu l'impression d'être un sparring-partner,  pas le sac de sable, non le mec de chair et d'os qui encaisse. J'ai pris des coups. J'ai essayé de récupérer pendant les temps morts et, à peine le temps qu'une deuxième série en plein foie m'a fait vaciller. J'ai tenu bon, me suis redressé cherchant mon souffle et là... uppercut... knockout.

Terriblement efficace.

Quand on est amateur de ce genre de lecture, qu'est-ce qu'on peut demander d'autre que du plaisir ?

Bah moi, j'en ai pris avec ce Coupable ?

Voilà,  mon verdict est tombé,  la cour peut se retirer, l'accusé Laurent Loison a été condamné à écrire d'autres romans dans la même veine, et croyez-moi, je veillerai à ce que la peine soit appliquée...







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Charade

Une lecture dévorer en un petit Week-end avec ce tueur en série qui laisse des charades afin de deviner la prochaine victime.



J'ai aimé ce rythme, le fait qu'au début du livre on reparte en arrière quelque mois plus tôt, j'ai aimé le personnage d'Emmanuelle de Quezac qui malgré son oncle qui l'a placé à ce poste tire son épingle du jeu.



J'ai aimé suivre la brigade de Bargamont malgré son caractère pourtant très spécial, ces rendez-vous chez la psychologue et surtout sa rivalité avec un autre service.



Une enquête mené tambour battant, j'ai cependant un petit bémol sur la fin un peu trop facile à mon goût, cependant je lirais avec plaisir Cyanure de l'auteur qui est dans ma Pal également!
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Charade

« Le savant avait tout perdu de sa folie. Il était devenu le clown blanc, l'auguste si chaleureux l'avait déserté. »





Mais qui est donc Laurent Loison ?



Une nouvelle plume au talent inouï. Plus que prometteur.

Le fils caché de Chattam et Thilliez. Rien de moins.

Loison n'a véritablement rien à envier aux grands noms du genre.



Le jeune auteur français nous offre donc un polar noir en guise de premier roman.

On pourrait craindre, de par ce statut prééminent, que Charade souffre d'erreurs ou de longueurs. Que nenni !





Rarement on aura connu intrigue aussi astucieuse, perverse.

Rarement on aura vécu suspens si haletant.

Rarement énigme aura été plus complexe, chiadée.

Rarement criminel se sera avéré retors et machiavélique à ce point.



C'est simple : ce roman policier se trouve être une pure réussite sur toute la ligne ! Tous les ingrédients nécessaires y sont réunis en un piquant et détonnant cocktail, un poison entêtant qui se déverse dans les veines jusqu'à vous laisser pantelant, à bout de souffle - Bref, n'ayons pas peur d'appeler un chat un chat [ > ceux qui l'ont lu comprendront le rappel ^^] : sur le c** !





« La charade pour un tout. le tout devenant cohérent dans une unité globale.

Le tueur n'était pas seulement un fou, mais un monstre calculateur puissant. »





Comme de nombreux lecteurs déjà, je demeure pantoise, médusée devant tant d'ingéniosité littéraire.

L'écrivain m'a estomaquée, ni plus ni moins.

De main de maître, il nous balade - j'ai presque envie de dire 'tranquillement' - de chausse-trappes en révélations, d'impasses en rebondissements, au gré de cadavres atrocement mutilés et de bouts de charade distillés avec une obscène parcimonie. Une ligne par crime, dans une inexorable spirale sanglante et mortifère, nous soumettant ainsi au paroxysme de la tension.

Et quand l'auteur daigne, à la toute fin du récit, éclairer enfin nos lanternes ; c'est bouche bée et empli d'un immense respect, qu'on referme ce petit joyau, en jurant tout de même de ne plus se faire avoir - mais priant par-devers soi pour l'inverse ! Car on ne peut qu'en redemander.





« Le tueur à la charade venait de se manifester après trois mois de silence.

Un seul mot. En lettres majuscules.

SOUFFRE ! »





Est-ce utile de préciser aux estomacs sensibles et fragiles de peut-être éviter cette lecture ? À moins de n'avoir pas froid aux yeux, je ne conseillerais pas...

Même si l'on relèvera de temps à autre, quelques notes d'un humour décalé mais appréciable, venu alléger les passages les plus noirs dont nous gratifie Mr Loison.



En revanche, à tous les adeptes : foncez ! Vous ne le regretterez pas.





> Si j'ai personnellement deviné rapidement l'identité du meurtrier à la charade - ce qui n'a en rien gâché mon plaisir, tant le cheminement tortueux maintenait à lui seul mon intérêt - , ce n'est apparemment pas le cas de tout l'monde.

Loin de moi l'idée de m'en vanter... ceci dit, je mets au défi d'y arriver tous ceux qui auront l'envie d'y plonger :)





> À venir : Cyanure, actuellement en bêta-lecture par quelques chanceux, dont je ne fais à mon grand dam, pas partie... N'empêche, j'ai hâte !





« Na zdarovié ! »

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Charade

Laurent Loison est un auteur de presque 50 ans dont « Charade », son premier roman, est sorti en 2015.



L’auteur tente de suivre les traces des « auteurs professionnels » du Thriller glauque à la française (Thilliez, Chattam, Grangé) et l’on peut dire qu’il y réussit, mais pas pour les bonnes raisons.



Autant le dire tout de suite, je ne suis pas allé au bout de ma lecture bien que les critiques des lecteurs du roman soient dithyrambiques.



Aussi, je ne m’attarderai pas sur l’histoire, en elle-même, encore moins sur le dénouement final ou l’identité du meurtrier, que je ne connais pas.



Non, ma chronique se contentera de porter sur le premier quart du livre et sur les raisons qui m’ont poussé à abandonner ma lecture.



Charade : Il laisse derrière lui des cadavres de jeunes femmes atrocement torturées et de mystérieux messages. Ce cruel et terrifiant tueur en série est pourtant traqué par le meilleur flic du 36, le commissaire Florent Bargamont, et une brillante criminologue, Emmanuelle de Quezac. Un rythme effréné qui vous laissera le souffle court !



Vu les bonnes critiques sur le roman, je m’attendais à être happé par une intrigue haletante menée par des personnages si ce n’est, originaux, du moins, attachants. Je devrais probablement conclure que je n’attends plus d’un roman policier ce qu’en attendent la majeure partie des lecteurs.



Car, effectivement, la première chose qui m’a sauté aux yeux, outre le manque de style de l’auteur, mais c’est une critique que l’on peut faire à tous les gros vendeurs de livres qui formatent et lissent leur plume pour plaire au plus grand nombre, ce sont les clichés et les stéréotypes repris à foison pour définir les personnages principaux.



Alors, tout y passe :



– Le héros, un flic taciturne, déprimé, alcoolique, d’une antipathie apparente cachant, probablement, un bon fond (je ne suis pas arrivé jusqu’à ce moment du livre, mais je me doute que cette révélation existe). Cassé, usé, détruit, par son métier qui consiste à analyser, comprendre et traquer les pires tueurs possibles, mais, cependant, d’une attirance animale, d’un charme envoûtant... (ajoutez tous les qualificatifs du genre que vous voudrez).



– La partenaire, une jeune femme belle et désirable (ba oui, faut pas déconner, ils n’embauchent pas de femmes laides dans la police dans les romans, les séries et les films), qui va, forcément, tomber amoureuse du héros et avoir pour ambition de l’aider à lutter contre ses démons, de le sauver (c’est beau, l’amour).



– La psychiatre (car, oui, tout le monde sait que le flic est torturé et alcoolique, alors, il faut savoir si, en plus, il peut être dangereux pour lui-même ou pour les autres, mais, en attendant, on lui laisse son travail de terrain et son flingue) qui n’obtient rien de son patient bourru, mais qui est plus occupée à fantasmer sur lui (ba ouais, le transfert, dans les romans, c’est l’inverse de la réalité, c’est la psy qui tombe amoureuse de son patient) et à imaginer ce que pourrait lui faire ce flic bourru et alcoolique, mais tellement craquant (bon, dans la vraie vie, une femme, quand elle est face à un mec bourru et alcoolique, elle se sauve... là, non !).



– Le flic très con qui en veut au héros de son succès et qui fait tout pour lui mettre des bâtons dans les roues.



– Le tueur super sadique (mais alors, très très sadique, à se demander s’il n’a pas été élevé par Charles Manson et allaité par Magdalena Solis [cf. Wikipédia pour ceux qui ne connaissent pas cette charmante dame] qui, en plus d’être sadique [mais alors, très très sadique], se révèle être très très joueur, également.



Vous mélangez ces personnages et vous obtenez le début de « Charade ».



Pour la fin, je ne saurais dire... On sait, dès le début, que le héros à vaincu, mais qu’il a du mal à s’en remettre et, je miserais une petite pièce pour dire que le tueur pourrait être, en fait, une tueuse [pourquoi pas la psy] ou, mieux, si on continue dans les clichés, le flic qui déteste le héros [une révélation que l’on trouve régulièrement dans les romans policiers]... ceux qui seront arrivés au bout de ce roman pourront confirmer ou infirmer mes suppositions.



Bref, ces clichés qui deviennent lassants tant ils sont usés jusqu’à la corde, auraient pu être compensés par un style original, se servir de stéréotypes à travers une plume innovante... mais non.



L’auteur se contente de copier les défauts de ses pairs sans apporter la moindre originalité (du moins, dans le premier quart... qui sait, peut-être que la révélation finale sauve l’ensemble du livre et que l’on apprend que le tueur en série est, en fait, le président de la République ou un extra-terrestre ou bien, encore, le héros, lui-même... non, ça, c’est du déjà vu.



Bref, rien de neuf dans le monde du polar et ce n’est pas avec « Charade » de Laurent Loison que cela changera.



Au final, une lecture déplaisante du fait des nombreux clichés qui défilent pire que des militaires le matin du 14 juillet. À quand des personnages originaux dans le monde du polar ?
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Coupable ?

Laurent Loison est sans conteste l'une des étoiles montantes du roman noir, policier, thriller français. L'occasion s'est présentée pour moi de le découvrir, je n'ai pas hésité , je remercie la générosité des éditions Slatkine &Cie en particulier Delphine.

Un roman surprenant mêlant adroitement plusieurs schémas et plusieurs thématiques. Deux affaires, l'une en France , l'autre aux U.S.A. Des personnages peu ou pas sympathiques , peu ou très malsains, manipulateurs voir pervers ,bref la loi du genre me direz-vous.

Malgré quelques très bons passages, malgré les questions que chacun pourrait être à même de se poser face à celui ou à celle qui a commis l'irréparable sur un de ses proches, malgré le débat sur le maintien ou non de la peine de mort dans de nombreux états américains, malgré , malgré.. je n'ai pas réussi à m'immerger dans cette histoire . Dommage vraiment une rencontre un brin décevante avec Laurent Loison. Comme je ne suis peut-être pas la lectrice adéquate je ne peux que vous inciter à découvrir coupables? par vous même.
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Charade

Il y a quelque mois déjà, j'ai lu Charade le premier roman de Laurent Loison.



Que dire sur ce premier roman ?



Florent Bargamont, un inspecteur spécialisé dans les enquêtes les plus complexes est appelé dans une affaire de meurtre à la chaine. le tueur bien évidement ne laisse aucune trace, si ce n'est qu'un simple début de charade « Les premiers seront les derniers ». Au fil de la lecture on s'attache aux personnages de Florent et de sa coéquipière Emmanuelle.



Pour moi, la lecture a débuté très difficilement, j'avais du mal avec le nom des personnages et de plus, je trouvais que l'auteur faisait beaucoup de description des lieux et/ou action. Mais très vite on s'y habitue et l'histoire s'enchaine, et nous entraine dans son suspense jusqu'à ne plus s'arrêter ! Moi qui aime le suspense, je suis servie ! Cet auteur a beaucoup de talent.



C'est avec plaisir que je découvrirais ses prochains romans

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Cyanure

J'avais hâte de lire Cyanure car j'avais beaucoup aimé Charade du même auteur, mais ici malheureusement j'ai rapidement déchanté.



Et pourtant le pitch a tout pour me plaire avec un tueur en série qui tue ses victimes à une certaine distance plus d'un kilomètre ce qui est très difficile à faire, de même la balle est également enduite de cyanure au cas ou la cible ne serait pas atteinte.



De plus nous retrouvons la même brigade que lors du précédent opus, j'aime la façon dont celle-ci interagit entre ses différents membres mais cependant l'histoire vire petit à petit plus du côté politique ce qui ne m'a pas plu.



Et pourtant à certains moments l'on se dirige vers un côté plutôt historique mais cela retombe comme un soufflé.



J'ai même vraiment eu du mal à la fin de ma lecture et ne suis justement pas du tout convaincue par celle-ci.



Je lirai le dernier bouquin de l'auteur qui se nomme Coupable cependant car il y a de très bons avis.
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Chimères

Lu dans le cadre Challenge multi défi 2019.

Un thriller qui m'a déconcerté au départ. J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire les 50 premières pages. Il a fallu que je m'y prenne à deux fois car j'ai eu la mauvaise sensation de lire plusieurs histoires en même temps. Un thriller qui bascule dans 3 situations différentes.

Laurent Loison nous propose un nouveau thriller avec la collaboration de 14 blogueuses. Sur cette partie participative j'ai du me renseigner car je n'ai vraiment saisie où elles étaient intervenues. J'ai envie de comprendre leur implication pour la construction du roman et je pourrais passer à côté de quelque chose d'essentiel. Mais à l'heure actuelle j'ai eu l'impression de lire une seule plume.

Alors de quoi nous parle Chimères ? Deux journalistes Jeremy et Justine se retrouvent à enquêter sur une tentative de viol. Ce drame sera le premier d'une longue liste d'actes odieux. Des enquêteurs malgré eux.

Laurent Loison a la brillante idée de s'adresser aux lecteurs tout au long de l'enquête. On récupère les indices en même temps que les deux journalistes et le lecteur fait ses propre suppositions. Un thriller qui m'a complètement bluffé avec son final explosif. Un thriller qui m'a rappelé un épisode des Experts où Gil Grissom résout une enquête grâce à son appareil photo. Et comme Gil, Laurent Loison nous explique le pourquoi du comment.... L'auteur fidèle à lui même apporte toutes les réponses et explique comment il a crée son thriller.

Pour moi ce thriller aurait du être un coup de cœur, un roman à coupé le souffle. Mais voilà j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire. Et malgré que l'idée soit très bonne, je me suis essoufflée avec tous ces interrogatoires. Je comprends tout à fait l'effet qu'il a voulu créer mais je n'ai pas adhéré dans sa globalité.

Il faut reconnaître un talent certain de l'auteur. Il a l'art du suspense et cette fois ci j'ai même senti un effet Donato Carrisi. Faire croire au lecteur qu'il est dans une situation présente et qu'elle ne devient réelle qu'au clap de fin. Je lui tire mon chapeau.

Ah oui, Laurent Loison arrive à nous rajouter un brin d'humour dans son thriller en interagissant avec le lecteur. J'adore, je suis fan...

Voilà même si Chimères n'est pas mon roman préféré de l'auteur, cela reste un bon thriller bien mené et très bien écrit. Je remercie l'auteur de nous avoir donné des nouvelles de grand Bergamont. Une possibilité de suite avec son retour pour apporter toute la lumière ?
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Chimères

OK - le traitement du livre (l'auteur qui s'adresse directement au lecteur avec plusieurs digressions et commentaires personnels) est intéressant.



MAIS

Définition d'un "polar" selon bibi:



Ça prend une VICTIME.

OK - Check, il y en a même plusieurs.

En fait il y en a même trop (plus d'une douzaine). À la longue, on devient désensibilisé (c'est comme avec l'alcool durant le temps des fêtes).



Ça prend un COUPABLE.

OK - Check



Ça prend aussi un MOBILE.

PAS OK

Aucune crédibilité.

Quand l'auteur a besoin d'un épilogue pour nous expliquer la raison, c'est que celle-ci n'est vraiment pas crédible.

C'est comme si Loisson avait essayé de jouer au détective sur une histoire empruntée.

Devinez le coupable (et créez le mobile le plus farfelu), gagnez $100 (car ici, il n'y a pas d'euro).



C'est bibi qui le dit.

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Cyanure

Comment parler d’un livre quand on ne l’a pas aimé ? Pour faire court, je n’ai pas réussi à accrocher. Je n’ai pas lu le premier opus, peut-être m’aurait-il aidé à ressentir plus de connexion avec les personnages car cela n’a pas été le cas (et franchement après avoir refermé ce livre, je n’ai aucune envie de lire le précédent). Je n’ai ressenti aucune empathie pour aucun des personnages que j’ai trouvés pour la plupart creux, stéréotypés, pas attachants (à commencer par Florent Bargamont, mais d’où peut sortir une telle caricature de flic ?). Je ne leur trouve aucune profondeur et aucune originalité. Les dialogues m’ont passablement agacée, manquant pour moi totalement de réalisme. Je suis sans doute passée à côté de plein de choses que je n’ai pas comprises (notamment cette notion de jugement que l’auteur nous rabâche à chaque ouverture de chapitre et à la fin surtout, mais où veut-il en venir ?), vu toutes les critiques dithyrambiques (et surtout quasi unanimes) que je lis ici ou là. Après avoir lu beaucoup de littérature scandinave très noire, ou des auteurs comme Cédric Bannel récemment, ou même Franck Thilliez (qui au moins va loin et se mouille un peu !) je dois attendre trop des polars maintenant !

Cyanure c’est un polar comme j’en ai lu des tonnes mais bien en-dessous, un (mauvais) thriller à la française, bourré de clichés, truffés de dialogues qui sonnent faux, pas crédible pour deux sous (vous avez déjà vu une équipe d'enquêteurs chevronnés inclure un suspect dans l’enquête, sans la moindre précaution, parce qu’il peut aider ?), et qu’un vrai manque de style ne vient malheureusement pas aider. Tous les ingrédients sont pourtant là (y compris les scènes de sexe torrides entre les deux protagonistes, au secours je n’en peux plus !) mais au final la recette est ratée ! Rien n’est creusé, tout reste à la surface, par exemple cette fille de Bargamont qui sonne à sa porte ? Ça apporte quoi à l’histoire, à part quelques états d’âme lourdingues dont le commissaire nous fait part ? Alors je sais maintenant, après avoir rencontré l’auteur, qu’il s’agit d’un tiroir, qu’on ouvrira dans un prochain roman. Ok je veux bien mais ça tombe quand même comme un cheveu sur la soupe ! Sans parler de cette image de président hyper populaire (qui a réussi à redresser le pays, rien de moins !) qui se retrouve au cœur d’une intrigue pseudo politico-médiatique aussi ennuyeuse qu’improbable, de tous ces crimes « parfaits » restés impunis depuis 16 ans, de ces indices (messages codés envoyés au président) insupportables. Et puis le dénouement final (et la petite surprise qui va avec et dont je ne peux évidemment pas parler) a fini de m’énerver. L’auteur parle dans l’épilogue d’une idée (je reconnais que l’idée est bonne mais l’auteur l’a juste mal exploitée à mon sens) tout sauf « mercantile », permettez-moi d’en douter. En tout cas, c’est une vraie idée marketing faite pour créer le buzz vu qu’en plus on ne peut pas en parler, ça titille là où ça doit titiller. J’ai vraiment eu l’impression d’être prise en otage, réellement (et c’est le cas de le dire mais chut…) par cette idée que d’aucuns ont l’air de trouver lumineuse, et moi qui m’a profondément mise mal à l’aise. Je n’ai pas aimé être mise en situation de la sorte et devenir l’auteur d’une légitime violence qui n’est pas l’option choisie au départ. Ce n’est pas parce qu’on choisit (puisqu’on a le choix !) que quelqu’un soit tué qu’on souhaite être l’auteur de ce crime ! Seuls ceux qui seront allés jusqu’au bout comprendront.

C’est d’ailleurs le sentiment qui prédomine en moi en refermant ce livre, un vrai malaise…

De ce livre, l’auteur lui-même dit que « c’est un thriller avec un fond philosophique … Ce récit doit permettre au lecteur de porter une réflexion sur le jugement. » En ce qui me concerne, cette dimension m’a totalement échappé.



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