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Critiques de Lewis Trondheim (1746)
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Donjon Monsters, tome 11 : Le Grand Animateur

À la première lecture de cet épisode, il y a déjà quelques années, j'étais totalement passé à côté. Il est vrai que le graphisme de Stanislas est assez plat et manque d’envergure par rapport à d’autres dessinateurs de la série, mais c’est en le relisant que je réalise que l’archaïsme du trait à un but bien précis qui ne fait que prouver à nouveau que dans cette série en apparence anarchique et improvisée, rien n’est laissé au hasard, ou alors, le hasard est finalement réinséré dans l’ordre incontournable des choses, c’est là une preuve du génie de ses auteurs. Le style plus schématique situe l’histoire dans un passé plus ancien par rapport aux premiers épisodes connus de la série. Comme dans l’art médiéval ancien, certains personnages ne sont jamais représentés de face.

Cet épisode n’a d’intérêt que lorsqu’on connaît déjà bien la série, on va découvrir un des personnage récurrent de la série, un des monstres, ancien porteur de l’épée, Le Mal Absolu, qui apparaît souvent dans les moments forts de la série, et on découvre aussi les ancêtres d’Herbert, dont le fameux créateur des automates et de Cormor.

Il y a des moments intenses, des moments violents, mais aussi des passages drôles, le tout s’articule avec brio, il faut cependant parvenir à suivre les changements de porteurs de l’épée dans la bagarre finale, c’est pour cela qu’une bonne connaissance de l’univers Donjon est un plus pour apprécier la lecture.

Une première lecture en demi-teinte il y a 5 ans, une nouvelle lecture enthousiasmante en 2024, je reviendrai donc dans cinq ans…
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Donjon Monsters, tome 8 : Crève-cœur

Il est certains épisodes de Donjon Monsters indissociables de la série principale, celui-ci donne en effet les clés du démarrage du cinquième Donjon Potron-Minet intitulé “Après la pluie”, que j’ai lu en ayant oublié beaucoup d’éléments des épisodes précédents, lus trop longtemps avant, et n’ayant pas compris l’introduction qui démarre exactement à la fin de Crève-cœur que je n’avais encore jamais lu. Cette fois, je vais pouvoir redécouvrir “Après la pluie”.

C’est aussi la richesse de cette série, les différents épisodes éclairent certains éléments dans d’autres épisodes, nous offrant des lectures différentes selon l’ordre de lecture, cela y ajoute un aspect ludique, labyrinthique de cette géniale série. J’adore m’y perdre, j’adore m’y retrouver, c’est d’une inventivité sans borne.

Le choix des dessinateurs différents est aussi un plus, rafraîchissant, original, multipliant les points de vue, partant dans toutes les directions. Souvent, Joann Sfar et Lewis Trondheim choisissent des dessinateurs de leur entourage, mais parfois, ils s’éloignent de leur zone de confort, tout particulièrement dans cet épisode, avec Carlos Nine, argentin de 20 ans leur aîné, au style très éloigné de nos deux compères, qui pourrait perturber les lecteurs habituels de la série.

Le trait est rond, fait de volutes douces, les personnages semblent onduler, les couleurs pastel accentuent ce flou enivré, hallucinogène, il donne au personnage d’Alexandra une aura troublante, vampe provocante et tendresse maternelle, jeune fille perdue et assurance de tueuse professionnelle, douceur et violence se côtoient et se confondent.

C’est encore un personnage formidable créé par Joann Sfar et Lewis Trondheim, servi par un graphisme qui s’y marie à la perfection, c’est un épisode en dehors par son style et totalement intégré par les nœuds qu’il y sème, formidable.

Plus j’avance dans la série, plus je la trouve époustouflante, au fil des relectures des différents épisodes j’augmente progressivement leur note, je pense que quand j’arriverai au bout, ils auront tous la note maximale.
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Donjon Potron-Minet, tome 3 : - 97 Une jeun..

Une jeunesse qui s’enfuit est le troisième volume de la série Donjon Potron-minet qui se déroule avant la période du Donjon, avec Hyacinthe comme personnage principal. Hyacinthe est aussi le justicier masqué “La Chemise de la Nuit” (Parce que ”La Chemise de Nuit”, c’est pas terrible). Le titre de l’épisode est parfaitement explicite, Hyacinthe perd peu à peu de son innocence, de sa naïveté, il devient plus cynique, plus calculateur. Les idées foisonnent toujours dans cette série, on découvre le village des lapins qui reviendra régulièrement dans toutes les branches de la série, des montures escargots qui mangent les mendiants et un tas d’autres loufoqueries. On rit de cette cette justice bancale, qui va amener notre héros dans de fâcheuses situations. Le dessin de Christophe Blain offre une spontanéité, un agressivité du trait, des hachures sombres et des couleurs vives, et en même temps, les personnages sont tout droit sortis de cartoons, avec cet anthropomorphisme façon Picsou, des personnages oiseaux, chevaux, chats, chiens, et des monstres plus inquiétants. C’est toujours un équilibre subtil entre naïveté et scabreux, l’esprit chevaleresque de notre héros est mis à dure épreuve dans ce monde trivial et dépravé.

Avec cette série, notre propre naïveté est mise aussi à l’épreuve, ce n’est pas Donald et Picsou de notre enfance, Donjon est un monde où celle qu’on aime d’un amour chaste s’envoie en l’air dans quelque étreinte BDSM, et où l’argent est forcément plus fort que les beaux sentiments. Adieu enfance innocente… Une jeunesse qui s'enfuit…
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Zizi chauve-souris, tome 3 : Terreurs de je..

Cette série se maintient toujours à un excellent niveau. De l'humour, une jeune fille espiègle avec une chauve-souris dans sa tignasse, des monstres fantastiques (Vouivre, Bizootrope...) Des grands parents bizarres et des préoccupations terre à terre (un téléphone portable !)... Ce mélange hétéroclite prend forme sous le dessin de Guillaume Bianco et les idées farfelues de Lewis Trondheim, et ça pétille !
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Zizi chauve-souris, tome 2 : 700 000 aventu..

Le 1er tome de « Zizi chauve-souris » m’avait ravie. Ce 2ème volet m’a semblé un tout petit peu moins bon, peut-être est-ce l’effet de surprise qui est passé. Mais je ne vais pas pinailler, j’ai encore une fois passé un très bon moment. La petite Suzie est toujours aussi craquante. J’aime beaucoup ce genre de personnage d’enfant : une petite tronche sympa, de l’espièglerie, une certaine naïveté et un caractère bien trempé. C’est le cas de Suzie, qui n’est jamais mièvre ni complètement agaçante. J’ai adoré tous les strips dans lesquels la petite fille essaie de se débarrasser du copain de sa mère.

« Zizi, chauve-souris » est vraiment une chouette série.

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Infinity 8, tome 8 : Jusqu'au dernier

Conclusion de cette série qui dans l'ensemble est une belle réussite. Un rythme de Comics, avec un humour subtil, des inventions originales, de l'aventure, une intrigue intéressante, bien menée, sans points faibles, des graphismes de qualité... Ce dernier tome n'est pas mon préféré, mais il tient bien la route. Le dernier est souvent le plus délicat, il ne faut pas faiblir au dernier moment,, et bien je ne suis pas déçu, dans cet ultime reboot, Lewis Trondheim s'en sort avec brio, Patrice Killofer nous sert quelques belles planches, un trait parfois hésitant mais ce n'est pas trop gênant. J'espère que Lewis Trondheim va encore nous trouver quelques bonnes idées de ce genre pour les prochaines années, une nouvelle série de comics avec une flopée de graphistes à découvrir ? Je suis preneur !
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Les formidables aventures sans Lapinot, tom..

Ça fait drôle de relire une critique de l’univers “Geek” qui date de 2001, Les Mac LC étaient dépassés, c’était l’avènement des Mac G3, les téléphones portables n'avaient pas d’écran tactile, mais les questions que soulèvent cette course au progrès n’ont pas tant que ça changées.



Félix et Patrick travaillent sur un projet de jeu vidéo de baston très scato, ils sont accros aux jeux, leur univers semble tourner autour de ça. C’est l’occasion pour Lewis Trondheim d’étaler son humour scato, pour notre plus grand plaisir. On y découvre déjà les réflexions sur la dépendance à la technologie, et ce qui est absolument délectable, c’est l’anticipation qu’ils imaginent pour le futur, certaines s’avèrent de véritables prédictions, même dans les délires les plus loufoques.



L’histoire est découpée en une série de gags avec une chute à chaque fin de pages, mais chaque réplique ou dialogue prête à rire, ça fuse en réparties formidables. Le dessin est très simple, coloré, vivant, c’est efficace.



C’est encore du très bon Lewis Trondheim, et plus je le lis, plus je l’admire. Cette histoire est datée, elle s’insère dans une époque, pourtant tout fonctionne toujours en 2024, l’humour, le style, et la vision du futur donne même le vertige. Ma seconde lecture, quinze ans après la première est encore plus formidable.

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Les Petits Riens de Lewis Trondheim, tome 9..



Notre avis

Avoir les yeux grands ouverts où qu'on soit et goûter les petits instants du quotidien, voilà une capacité que Lewis Trondheim a su cultiver.



Comme il sait dessiner aussi bien des paysages que des scènes de rue, aussi bien des personnages que des bâtiments, il peut partager ses petits riens et en plus souvent avec humour.



Bref j'ai juste envie de dire "encore" à sa capacité à s'émerveiller de petits riens, à grande factulté d'auto dérision et à la beauté de ses dessins à l'aquerelle.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Fennec

On retrouve le style du dessin de Yoan utilisé dans Toto l'Ornithorynque, un travail de la matière en peinture et peu de contours, un peu moins coloré, normal, on est dans le désert. Pour régler leur compte au serpents, Fennec voudrait s’emparer du collier du shaman. Il va partir dans une quête à travers le désert et la savane, y faire de nombreuses rencontres. C’est une fable animalière, mais elle n’a rien d'idyllique et moralisatrice. Fennec est tout mignon avec ses grandes oreilles, mais en réalité, il ne possède pas le moindre scrupule pour arriver à ses fins, cette fable est pleine d’horreur, de mauvaise foi, d’hypocrisie et de méchanceté, et la morale ne s’en sortira pas sauve, le fennec par contre… Drôle et sarcastique, une fable d’humour noir savoureuse et immorale.
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Je vais rester

Fabienne et Roland arrivent tout juste en vacances quand une tragédie se produit. Mais Fabienne décide de poursuivre ses vacances. Une bien triste histoire parfaitement illustrée qui montre que malgré tout la vie continue. J'ai trouvé cette BD bien difficile à digérer; elle m'a laissé un sentiment de malaise même si je comprend le message que celle-ci fait passer à tous ceux qui ont perdu un être cher.
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Donjon Parade, tome 4 : Des fleurs et des m..

Dans la série Donjon Parade, on a Manu Larcenet au dessin, Lewis Trondheim et Joann Sfar au scénario. le point de vue est ici axé sur l'humour, et le trio ne fait pas dans la dentelle, Herbert a pour mission, dans cet épisode, de déboucher les chiottes alors que Marvin doit s'occuper de la garderie. Autant dire, cette aventure est vraiment drôle, imaginative, délirante, loufoque, déjantée et bien sûr, scatologique. l'inventivité des auteurs ne semble pas avoir de bornes, du pur délire qui détend les zygomatiques, dans des décors tout aussi délirants. Moi, j'adore...
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Les formidables aventures de Lapinot, Tome ..

« Méfiez-vous, Marshal. Il est dangereux d'interrompre un lapin qui est en train de manger. » (p. 7) Pourtant, Lapinot voulait seulement une table où dîner et un lit où dormir, et surtout échapper aux bandits qui veulent le lyncher. Mais d'une partie de poker sur fond de philosophie à une conférence sur la non-violence, la soirée ne va pas être de tout repos à Blacktown. Dans la pure tradition du Far West, il est question d'un filon d'or et d'une justice expéditive. Et puisque le lapin est un héros, il a forcément une chance insolente. Normal, car comme il le dit, il est naturellement doté de porte-bonheurs.



Dans cet album qui sent bon l'hommage aux chefs-d'œuvre du genre western, ne cherchez pas trop loin qui est coupable. En revanche, je vous conseille de lire attentivement l'échange suivant. On a sûrement descendu des pieds tendres en pleine rue à midi pour moins que ça... « J'ai pas fait ce que vous croyez que j'ai fait. / Ça dépend si tu penses bien à ce que tu crois que je crois. / Eh bien... Je crois que vous pensez à ce que je crois que vous croyez. / Tu veux dire que je crois que tu crois à ce que tu penses que je crois ? / Absolument pas. C'est plutôt l'inverse même... » (p. 32)
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Venezia - Intégrale

Venezia est une histoire d’espionnage qui se passe au début du XVIe siècle à Venise. L’intrigue utilise les ficelles du théâtre de boulevard. Signor Pintorello et la Signorina Cantabella, sous leur couvertures civiles se détestent cordialement, alors que dans leur rôles d’espions, ils sont amoureux l’un de l’autre. Alors il s’ensuit une série de quiproquos burlesques, plein d’humour pétillant, de situations rocambolesques. C’est digne de l’esprit des Goscinny, Franquin, Peyo, Greg de la grande époque... On a de l’action tout le temps, courses poursuites, bagarres, traits d’humour. Une BD vraiment sympathique qui aurait certainement mérité un prolongement.
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Ralph Azham, Tome 2 : La mort au début du che..

Cette série est conçue comme une longue quête de fantasy, cependant, le héros, Ralph Azham est désabusé, un peu cynique et incrédule. Les inventions sont pleines d'originalité et d'humour, les rebondissements s'enchaînent, on ne s'ennuie jamais. Les personnages secondaires ont des comportement humains, normaux, réels, imparfaits dans un monde totalement magique et irréel. Le dessin est simple, un peu grossier, comme ce qu'on retrouve généralement chez Lewis Trondheim, et il rend l'histoire légère et sympathique, même quand on assiste à des massacres... c'est la "touche Trondheim". Cette série est vraiment plaisante.
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Donjon Zénith, tome 1 : Cœur de canard

Autant le Donjon Monster "Jean Jean la Terreur" m'avait paru un peu plat, autant ce Donjon Zénith est très bon.

Quiproquo, tentacules, ceinture maléfique et grosses bastons. Le tout agrémenté d'un duo de héros végétariens cocasses et attachants.

La présentation du Donjon dans les premières planches est excellente. Du coup, la fin me parait un peu faiblarde à côté (mais surement qu'il s'agit là d'une ouverture ou d'un renvoi à un autre tome de ce donjon-ci).
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Mickey's Craziest Adventures

Comme j'ai été un lecteur assidu du Journal de Mickey dans mes jeunes années- et mon fils reprend le relais depuis peu-, et après vous avoir parlé de Mickey mais plutôt dans sa version animée, le triste jour de l'élection américaine,je vous parle d'une BD récente qui est quand même un vrai évènement en cette année 2016.

Quand la célèbre petite souris malicieuse et courageuse repointe le bout de son musée grâce au monde de la BD française je regarde cela de très près.

Chapeau bas aux éditions Glénat qui sont parvenues à négocier la reprise de Mickey dans une nouvelle collection dans laquelle une pléiade d’auteurs propose leur propre vision du personnage le plus célèbre des studios Disney.

Des deux qui sont parus en début d'année, on a surtout aimé la partie Lewis Trondheim et Nicolas Keramidas aux commandes, un récit d'aventures totalement barré et inventif- l'autre de Cosey plus romantique sur la rencontre entre Mickey et Minnie manque un peu de relief-



Catastrophe, le coffre-fort de Picsou a été dévalisé ! Les responsables ne sont autres que Pat Hibulaire et les Rapetou, ayant réussi à dérober la machine à miniaturiser conçue par Géo Trouvetou lui-même. Pour les arrêter, Mickey et Donald doivent unir leurs forces et partir à leur poursuite. C’est pour eux le début d’une course effrénée, du laboratoire du génial inventeur aux méandres d’une dangereuse jungle, en passant par les ruines d’une cité antique et secrète... Bref, la plus folle des aventures !



Mickey’s Craziest Adventures est une histoire oubliée que disent dans le prologue avoir retrouvé par hasard Lewis Trondheim et Nicolas Keramidas (j'avoue j'ai naivement cru à cette histoire avant que Michel se foute un peu de moi) .



Les auteurs disent avoir retrouvé une série d’épisodes en une planche parus en 1965 qui, mis bout à bout, forment une histoire au long cours., mais hélas, les auteurs n'en sont pas retrouvés l'intégralité, donc livrent une version avec pas mal de trous, que le lecteur doit completer de lui même,ce qui laisse libre court à notre imagination, .même si on l'avoue ca reste parfois frustrant...



On y voit un Mickey un peu plus vicelard, mature, avec quelques défauts, et on aime bien ce mélange d'aventures délirantes et de moments plus posés mais toujours drôles .



Dans Mickey’s craziest adventures, comme dans toutes les aventures de Mickey, l'essentiel n'est bien sur pas savoir comment ils sont retrouvés mais plutôt les voyages improbables, les surprises, le suspense…



Et le tout donne un concentré d'action, de folie et d'humour, vraiment très drôle.



Un superbe exercice et une excellente idée, pour un rendu très sympathique ...
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Donjon Monsters, tome 14 : La Bière supérieure

Mazan, dessinateur du premier Donjon Monster “Jean-Jean la terreur” et du tome de Donjon Crépuscule qui était censé clore la série “La Fin du donjon”, disait à propos de cette série : « Donjon, c’est un énorme puzzle. Il y a des pièces qui manquent, mais on voit quand même le tableau. »

Maintenant, si vous regardez la couverture du Donjon Zénith, tome 7, Hors des remparts, pour ceux qui connaissent les arcanes de cet univers, il y a comme une erreur, en effet, les Lapins ne quittent jamais leur ville Zautamauxime, que fait donc à Poissonville cette serveuse lapine ? C’est donc ce que l’on découvre dans cet épisode.

Je ne sais pas s'ils ont voulu corriger l’erreur en réalisant ce tome ou au contraire, l’erreur était placée à l’avance pour introduire un nouveau personnage et ouvrir de nouvelles opportunités ? Cette imbrication des tomes entre les diverses séries parallèles est un plaisir supplémentaire pour la lecture, cela devient ludique, et à un mystère vient toujours s’en ajouter un autre, on y découvre sans cesse des clés qui ouvrent de nouvelles portes dans notre interprétation de la série, c’est carrément jubilatoire.

Bonnie Mallory, une lapine attirée par le voyage, ce qui est particulièrement rare, va devenir la VRP de Maître Kirsch, le brasseur. La qualité de sa bière va alors provoquer la jalousie de ses concurrents. Elle va devoir affronter de multiples dangers, ce qui va la transformer en véritable tueuse.



L’humour est plutôt discret, plus en retrait que dans la moyenne, et il tire plutôt vers un certain cynisme, le dessin est sombre et renforce l’aspect inquiétant et lugubre des bas-fond. Dans cet épisode, on y boit beaucoup de bière, et vu sa réputation, j’aimerai bien y goûter (il existe bien l’Aliensbraü, sortie de la série Cosmik Roger, très bonne).



Donc voici un épisode éthylique et sordide qui pourrait paraître anecdotique par rapport à l’ensemble de la série, pourtant, il relie plusieurs épisodes entre eux et plus la série s’étoffe, plus la lecture est réjouissante.
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Les nouvelles aventures de Lapinot, tome 7 ..

Lapinot et Camille progressent dans leur relation et les efforts sont de mises des deux côtés pour préserver le couple. Le premier apprend de nouveaux mots pour surprendre son amoureuse intellectuelle et la seconde fait son possible pour calmer son besoin de contrôle. La grande étape pour la jolie lapine est de présenter Lapinot à ses amis, Elsa et Grégory. Mais voilà que ce couple qui semblait indestructible se sépare. Camille est déterminée à le réunir, et Lapinot se retrouve pris malgré lui dans un projet d'attentat. « Euh... Si c'est possible, j'aimerais ne pas te donner de conseils pour un assassinat. » (p. 21) Le gentil lapin aux grands pieds est aussi tiraillé entre son amitié pour l'insupportable Richard et son amour pour Camille, les deux ne se supportant pas.



Dans ce nouvel album, l'auteur explore la fragilité des relations amoureuses et amicales et l'importance des compromis, de la communication et de la confiance. Et au-delà du plaidoyer pour l'amour sous toutes ses formes, il développe encore son propos en faveur de la planète et de l'écologie. Je ne peux qu'adhérer, évidemment.



En revanche, là où j'adhère moins, c'est que ce tome est numéroté 7, alors que le précédent était numéroté 5. OÙ EST PASSÉ LE TOME 6 ? J'ai osé poser la question à l'auteur sur Twitter et sa réponse me rend très impatiente. Et en attendant la sortie du tome 6, je vais essayer d'ignorer le manque hurlant du numéro 6 entre les 5 et 7. Ma maniaquerie se porte bien, merci.
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Le bouquin de la bande dessinée

Puisqu'on parlait de Lapinot, la transition est toute trouvée puisqu'il est en couverture du 3/ Bouquin de la bande dessinée, sorte de bible en la matière, parue en janvier dernier chez Robert Laffont, dans l'épatante collections Bouquins



On salue la grosse ambition de ce guide qui présente un état complet et structuré du savoir et de la pensée sur la bande dessinée.



Thierry Groensteen, ancien directeur du musée de la BD d'Angoulème, fondateur de la revue Neuvième art et grand spécialiste du sujet, nous livre ici l'oeuvre d'une vie!



Pour la première fois, l’ensemble des codes de la bande dessinée et sa place dans l’histoire culturelle sont intégralement traités.



La mise en forme diffère des dictionnaires classiques puisque les entrées ne renvoient pas à des noms propres mais à des notions comme des termes usuels ( héros, bulle., séquence..) ou bien encore des supports ou des thématiques régulièrement abordées dans la BD.



Il s'est entouré de plusieurs dizaines de spécialistes, universitaires et historiens pour cette oeuvre collective qui fera date, démontrant à quel point la BD est un genre littéraire, une branche des beaux arts, une industrie créatrive et un art à part entière!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Mickey's Craziest Adventures

Depuis quelques années, les éditions Glénat proposent, au format (et au prix) de bd franco-belges des aventures des grands héros Disney revues par des scénaristes set dessinateurs célèbres, avec un joli travail d’édition qui présente bien dans une bibliothèque. Mickey’s craziest adventures fut l’un des premiers titres à être publié.



Le résultat est assez surprenant. Mieux vaut ne pas lire l’album sans passer par la petite préface. Un feuilletage rapide pourrait facilement rebuter.



Dans les faits il s’agit d’une sorte de petit trésor, d’une petite expérience à part. Après avoir miraculeusement mis la main sur des revues aujourd’hui perdues (et incomplètes), les auteurs se proposent de les mettre en page.



L’approche est originale, car les auteurs n’ont pas voulu compléter les trous (ce qui aurait pu être amusant). Nous voici donc avec des passages qui tiennent en une page et qui ne se complètent pas toujours, mais qu’importe, car l’imagination fera le reste.



Il faudra toutefois se détacher d’une approche trop critique. Ici ce qui compte c’est l’humour, le plaisir de se replonger dans une lecture jeunesse qui fait un effort pour s’adresser au plus grands. Le récit est décousu, certaines chutes tombent comme un cheveu sur la soupe… Mickey et Donald en voient de vertes et de pas mûres… mais qu’importe tout cela !



La présentation est franchement originale, nous faisant croire que nous avons dans les mains un titre trouvé par hasard et qui aura été victime de son temps. Le charme prend !



L’histoire plaira aux petits et aux grands. L’humour est parfois osé, et parlera davantage aux plus grands qui se souviendront avec nostalgies de leurs jeunes lectures…



Voici une belle découverte et une expérience de lecture qui ne laissera personne indifférent. A lire et à relire !
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