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Citations de Lilian Jackson Braun (273)


- [...] Tout c'que j'veux, c'est une tombe près de mon Bert et j'veux qu'on écrive d'sus : "Maude Coggin, a travaillé dur, a aimé les animaux et s'a occupé de ses prop'es affaires."
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- Vous autres, hommes mariés, vous vous imaginez être les seuls à avoir des problèmes. Au moins vous avez une maison. Je vais bientôt me retrouver à la rue.
- N'avez-vous encore rien en vue ?
- Je n'ai pas encore eu le temps de m'en occuper.
- Pourquoi n'en chargez-vous pas votre chat ? Donnez-lui une liste d'annonces et dites-lui de téléphoner.
Se drapant dans sa dignité, Qwilleran ne répondit pas.
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Qwilleran examina le livre du point de vue olfactif. Celia avait raison. Il y avait décidément une furieuse odeur de fromage trop fait - tel le limburger. Il y avait bien longtemps qu'il l'avait senti pour la première fois en Allemagne, mais c'était mémorable. "Bien fait" était leur façon de le qualifier. "Fétide" aurait été plus approprié.
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- Comment vous-êtes vous entendu avec les chats en venant chercher les seaux ?
- Très bien. Je leur ai donné un beignet à la confiture. Ils ont tout mangé.
- Un beignet à la confiture ? répéta Qwilleran, interloqué.
Se méprenant sur sa réaction, Rupert excusa son apparente extravagance en précisant que le beignet rassis avait été ramassé au sous-sol où il traînait depuis plusieurs jours.
En s'efforçant de se contenir, Qwilleran dit sur un ton amical :
- Je préférerais que vous ne donniez aucune gourmandise aux chats, si vous avez l'occasion d’entrer dans l'appartement, Rupert... Ils suivent un régime strict... en raison d'ennuis rénaux.
- Oui, les chats ont souvent les reins fragiles.
- Merci d'avoir enlevé les seaux.
Qwilleran remonta au quatorzième étage avec le Vieux Rouge et fit face aux siamois :
- Vous avez dévoré un beignet rassis, et vous avez le toupet de jouer les dégoûtés quand on vous propose une boîte de conserve fraîchement ouverte si ce n'est pas du saumon rose, espèces d'hypocrites !
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Dans le Comté de Moose, à six cents kilomètres au nord de partout, il commence toujours à neiger en novembre, et il neige... il neige... il neige...
D'abord, toutes les marches disparaissent sous deux pieds de blancheur. Puis les barrières et les buissons ne sont plus visibles, enfin les les poteaux indicateurs deviennent e plus en plus courts jusqu'à ce que les caractères se transforment en signes cabalistiques. Écouter le bulletin météorologique est l'occupation principale de tout le monde dans le Comté de Moose et se débarrasser de la neige la principale industrie. Les chasse-neige dégagent des montagnes immaculées qui cachent tous les bâtiments et obligent les habitants à traverser un tunnel pour gagner la rue. Dans la ville de Pickax, siège du comté, il n'est pas rare de voir des gens venir à ski faire leurs achats en ville. Si l'aéroport ferme, ce qui est fréquent, le Comté de Moose devient un îlot de congères et de glace. Tout commence toujours en novembre par une tempête que les résidents appellent "la Grande Tempête".
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Le lendemain de l'assassinat de Mountclemens, un seul sujet défrayait les conversations au "Daily Fluxion".
Chacun s'arrêtait au bureau de Qwilleran pour bavarder avec lui. Son téléphone sonnait sans arrêt. Des lectrices l'assourdissaient de leurs cris en commentant la nouvelle. Plusieurs correspondants anonymes se déclarèrent satisfaits. L'un d'eux suggéra au journal d’offrir une récompense au meurtrier. Dix galeries de tableaux téléphonèrent pour demander qui rendrait compte de leurs expositions en mars. Une fillette de douze ans postula l'emploi de critique d'art.
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Mon mari est le brocanteur le plus désagréable de Came Village, déclara Mrs. Cobb, avec fierté. N'est-ce pas qu'il est bel homme ?
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- [...] Ce fut une journée de frustration complète, Qwill. Dans des moments pareils, j'aimerais retourner à l’enseignement et donner des leçons d'histoire à des enfants qui ne m'écouteraient pas.
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Il se retourna dans son lit pendant des heures. Il faisait si noir ! Il n'y avait pas de réverbères comme dans les rues, ni d'enseignes au néon, ni d'habitations, ni de clair de lune, ni aucune lueur de proche civilisation, seulement cette obscurité totale. Et tout était si tranquille ! Pas de vent, pas de lointains grondements de moteur, seulement ce silence absolu. Qwilleran resta immobile et écouta les battements de son cœur.
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Qwilleran descendit de la bascule avec un dernier regard à son miroir. Il eut un énorme sursaut de détermination, bomba le torse, rentra le ventre et sentit une nouvelle force l'envahir.
- Je vais écrire cette maudite chronique, annonça-t-il au chat, et je suivrai ce satané régime, même s'il doit me tuer.
- Yao-oh ! dit Koko.
Pendant qu'il se pesait, Qwilleran n'avait pas remarqué Koko qui appuyait solidement ses pattes antérieures sur le plateau.
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Vers onze heures, le temps se radoucit et le soleil parut. Came-Village brillait comme un bijou. Les maisons étaient métamorphosées en palais de cristal. Fils téléphoniques, réverbères, scintillaient sous leurs franges de givre et même des vieilles boîtes de conserve paraissaient belles.
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Les chiens aboyaient, les chats hurlaient, les gens criaient. Koko a atterri, si j'ose dire, à quatre mètres du sol, sur l'appareil à air conditionné. En nous regardant de haut, il nous a expliqu" ce qu'il pensait de nous. Et si vous n'avez jamais entendu un siamois jurer, vous ignorer ce que peut être le blasphème.
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- Que diable est-ce là ?
- C'est une relique écossaise. Le fragment d'un kilt Mackintosh qui a été porté par un jacobite rebelle à la bataille de Culloden en 1746.
- Comment le savez-vous ? On dirait un chiffon tiré d'une poubelle !
- J'ai le certificat d'authenticité. Il appartient à une vieille famille de Lockmaster. Leurs ancêtres s'étaient exilés au Nouveau Monde pendant les Scottish Clearances.
- Et que suis-je supposé faire de ce chiffon décoloré ? Il ne serait même pas bon à laver ma voiture !
- Nous vous le ferions encadrer sous verre pour le protéger comme on le fait dans un musée, et vous pourriez l'exposer. Naturellement, il faudrait choisir un emplacement qui ne soit pas trop éclairé par le jour ou la lumière artificielle.
- Cela limite l'endroit au placard à balais ou à la salle de bains des chats, dit-il. Combien cela vaut-il ?
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Les voyageurs de commerce descendaient au Nouvel Hôtel de Pickax pour une seule nuit parce qu'il n'existait pas d'autre hôtel convenable en ville. Des gens venant assister à des obsèques pouvaient être forcés de prolonger leur séjour en raison d'une mauvaise coordination horaire du service de l'aéroport et se trouvaient dans l'obligation de rester deux nuits. Dans la salle à manger silencieuse, les voyageurs de commerce dînaient seuls, en lisant leurs documentations techniques, dans l'attente du steak haché accompagné de carottes bouillies. On entendait les fourchettes cliqueter contre les assiettes quand les familles en deuil comptaient silencieusement les petits pois accompagnant le poulet rôti. Et maintenant il y avait en plus une femme en noir assise dans un coin, jouant avec un verre de vin, devant un plat de légumes trop cuits.
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Ce soir-là, après le dîner, les trois habitants de la grange se rassemblèrent pour une séance de lecture. Qwilleran n'avait qu'à crier "Lecture !" et les siamois arrivaient en courant : Yom Yom pour prendre possession de ses genous, Koko pour sélectionner un tire. Il semblait être le bibliochat désigné et prenait ses responsabilités au sérieux.
Tous les murs disponibles étaient couverts d'étagères, et jusqu'à récemment elles avaient été remplies de livres d'occasion achetés chez Eddington Smith. Pour choisir un titre, Koko se promenait de long en large, puis il s'arrêtait, levait les yeux vers les étagères, prenait sa décision, s'aplatissait et sautait. Ses puissantes pattes arrière le catapultaient à la bonne hauteur, à deux mètres du sol, il ne manquait jamais son but et son instinct spatial était étonnant pour Qwilleran, qui était toujours l'esclave des mesures.
Ensuite, Koko fouillait derrière les livres, reniflait les pages jusqu'à ce qu'il ait découvert le titre qu'il voulait (il était inutile de le lire sur le dos). Il le poussait du nez pour le faire tomber de l'étagère. Dans l'idéal, Qwilleran était là pour l'attraper.
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Les murs étaient couverts de toiles représentant des enfants, garçonnets et fillettes aux cheveux frisés et aux joues comme des pommes d'api.
- Choisissez-en un et emportez-le avec les compliments de l'artiste. Les plus grands se vendent cinq cents dollars. Avez-vous des enfants ? Nous avons deux petites filles. Leur photo est sur le meuble stéréo. Cindy a huit ans et Susan six.
Qwilleran étudia les photographies des filles de Halapay. Comme leur mère, elles avaient des yeux en amande et des cheveux raides.
- Pour quelle raison ne peignez-vous que des enfants aux cheveux frisés et aux joues roses ? s'enquit Qwilleran.
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Qwilleran se sentait miraculeusement en harmonie avec un monde où les critiques d'art cuisinaient comme des chefs français et où les chats savaient lire.
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- Je n'ai pas pu dormir la nuit dernière. "De tous les péchés le meurtre est le plus affreux" dit Eddington qui avait une citation pour toutes les circonstances.
- Qui a dit cela ?
- Webster, je pense.
- Lequel ?
- Je ne sais pas. Combien y en a-t-il ?
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Qwilleran aurait dormi jusqu'à midi, ce dimanche-là, si Koko n'en avait décidé autrement. Grimpant sur le lit avec légèreté, il effleura de ses moustaches le nez et le menton de l'homme endormi. Qwilleran souleva une paupière languissante et grogna en se rendormant:
- Va-t-en.
De nouveau, les moustaches le frôlèrent, cette fois, en des points plus sensibles, les joues et le front. Il sursauta et se redressa dans son lit. Koko bondit à terre et sortit de la pièce, satisfait.
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Milo découvrit qu'il pouvait fabriquer des liqueurs fortes à base de pommes de terre. Grandpa l'aida à construire un alambic et cela marcha ! Des clients se présentaient à la ferme en Modèle T et en chariots tirés par des chevaux. Malheureusement pour l'heureux fermier, les agents du fisc vinrent également. Ils démolirent la distillerie et répandirent l'alcool sur le sol. (Jusqu'à ce jour persiste la croyance que c'est à cela qu'est due la supériorité de la saveur des pommes de terre dans tout le comté de Moose.)
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Il faut savoir miauler à temps !

Très rapidement, Jim Qwilleran se rend compte que son véritable travail consiste à contrebalancer celui d'un féroce critique d'art, attaché au même journal et détesté de tout le monde. Il possède aussi un chat siamois aristocratique, Kao K'o Kung - Koko pour Qwilleran - qui apprécie les vieux maîtres et sait lire les manchettes de journaux.

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