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Citations de Louis Calaferte (724)


Il est rare que nous fassions état de ce qui nous est le plus sensible: rare aussi que nous ayons auprès de nous un être auquel nous puissions nous montrer jusque dans cet extrême retrait de nous-même.
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Bien que ce nous soit parfois une épreuve, nous devons nous efforcer de dispenser autour de nous l'amour, la clémence, la commisération. Il n'est de vie heureuse qu'à ce prix.
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- Pourquoi qu’on les appelle les Boches ?
- Parce que c’est comme ça qu’ils s’appellent.
(Je comprends subitement que les Boches ce sont les Allemands)
(...)
- Peut-être que quand on sera grands faudra qu’on y aille aussi.
(C’est où la guerre ?)
- Mon père dit que si tout le monde s’entendait il n’y aurait plus de guerre.
(Qui est-ce qui dit que ça doit être la guerre ?)
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Les jours de pluie où nous n'avions rien de mieux à faire, nous le rabattions dans un coin désert, le terrain vague de préférence, et nous libérions sur ce déshérité notre inventive cruauté qui ne manquait pas de raffinements. Quand je songe aujourd'hui à quelles souffrances nous soumettions Abaldi et d'autres, j'en suis épouvanté. Je pense que rien au monde n'est plus féroce, vicieux, criminel qu'un enfant.
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- Est-ce qu’ils ont seulement reçu les affiches à la mairie ?
- Quelles affiches ?
- Les affiches de la mobilisation générale. C’est obligé qu’ils les mettent.
- Où ?
- A la porte de la mairie et à la porte de la gendarmerie. C’est les affiches de la mobilisation générale. C’est obligé.
- Qu’est-ce que ça peut faire puisque maintenant on le sait ?
- C’est comme ça. C’est obligé.
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De nombre d'hommes politiques on pourrait dire: ils furent tout en n'étant rien.
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Par nature, je suis porté aux choses de l'esprit, les seules qui aient pour moi du prix.C'est d'elles que j'ai toujours retiré mes satisfactions intimes, même au temps de ma jeunesse pauvre; à elles que, certains jours de grand épuisement moral, j'ai dû de ne pas renoncer à ma vie mesquine.

( Denoël,1971)
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Il y a dans la maladie un redoutable moment, que j'ai éprouvé lundi dernier au cours de ce long malaise, celui pendant lequel on ressent qu'une force obtuse nous conduit à sa guise, que toute apparence de volonté est vaine, que le biologique est tout-puissant, l'esprit scandaleusement brimé par l'organique.
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Nous rêvons de passions et finissons par des accommodements.
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La capacité d'amour du chien est proprement infinie; au point qu'il accorde son affection à ceux-là mêmes qui se montrent envers lui indifférents, voire cruels. Rien ne me touche comme cette disponibilité du cœur.
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Ce qu'on peut se dire à la fin d'une journée c'est: encore un jour sans catastrophe, sans maladie, sans chagrin, sans misère. En somme, encore un jour de bonheur.
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Je serais heureux, moi, d'entrer dans des églises, d'y trouver des prêtres "mystiques", quitte à partir dans la connerie, mais, au moins, des gens qui vous soulèvent. C'est comme les poètes... Peu importe qu'ils aient tort ou raison, on s'en fout. Ce qu'on souhaite, ce sont des gens qui vous soulèvent.

(Extrait des entretiens avec Pierre Drachline)
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Ne décevez pas ceux qui vous aiment, c'est là votre plus grand bien sur la terre, qui ne se renouvellera pas, que vous pouvez à jamais compromettre pour la seule satisfaction d'une inconséquence.
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Difficulté de se tenir dans la présence de Dieu au contact quotidien du monde. La solitude, l'éloignement, favorisent cette démarche, mais n'est-ce pas en acceptant le monde qu'il faut faire le chemin?
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Chaque jour en m'éveillant j'attends "quelque chose" qui tiendrait du miracle.
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“Les livres me donnaient confiance. Sentiment assez indéfinissable. Ils représentaient une force sûre, un secours permanent. Toujours réceptif, un livre ! À la première lecture on a laissé une marque à telle ou telle page, le coin plié c'est le passage qui répondait à une préoccupation, un doute. Le dialogue est ininterrompu . D'autant plus vaste qu'on y ajoute tout ce qu'on veut l'auteur n'a fait que poser les jalons indispensables. À vous de faire la tournée d’inspection.”
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Créer, c’est dénoncer. Se retirer. Couper les ponts. Être contre. La révolte, le mépris, le cynisme, le scandale, l'hermétisme, la démesure ou le délire marquent la poignée des grands livres que nous admirons. 
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Cette hargne imbécile contre tout ce qui présente le monde et sa vérité sous une lumière nouvelle, brutale, tragique, délivré du vieux moule de l’ordre établi qui permet à la multitude de s’endormir chaque soir sur ses deux oreilles jusqu’au sommeil dernier dans la parfaite apothéose de la nullité triomphante. Cette haine de l’idée qui ne répond à rien de personnel. Cette haine de la création qui n’emprunte pas les passages cloutés prévus à cet effet.
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L’Histoire prouve surabondamment que les hommes de pouvoir sont des dérangés mentaux, probablement d’une sexualité trouble. Dérèglement qui explique les monstruosités qu’ils sont susceptibles d’ordonner ou de couvrir de leur autorité. (l’oeuvre commence ainsi)

Perversion du raisonnement capitaliste: nous avons de l’$ parce que nous l’avons gagné (sont oubliées les conditions d’injustice); que nous l’ayons gagné a permis de vivre à des gens simples qui, sans nous, eussent été à la misère, etc. (L’oeuvre se termine presque ainsi)
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Le mot est avant tout un cri. C’est par un cri que nous nous manifestons au monde. Expression ! C’est-à-dire besoin incontrôlable de faire entendre sa voix. Les mots sont faits pour scintiller de tout leur éclat. Il n’y a pas de limite concevable à leur agencement parce que il n’y a pas de limite à la couleur, à la lumière. Il n’y a pas de mesure à la mesure des mots. Il ne viendrait à personne l’idée de mettre un frein à la clarté nue de midi en été. Les mots. Silex et diamant. Votre rôle est de fouiller là-dedans à pleines mains au petit bonheur. Pourvu que ça rende le son qui est en vous au moment où vous écrivez.
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