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Critiques de Lucien Bodard (65)
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Le massacre des indiens

Je garde le souvenir marquant de ma lecture du Massacre des indiens à la fin des années 1970.

Ce livre reste encore d'une désespérante actualité. C'est un cri qui n'est pas prêt de s'éteindre. le cri de ces peuples, qui, du nord au sud de continent américain n'en finissent pas de subir l'agression du colonisateur-prédateur.

La situation amazonienne, avec une déforestation exacerbée, accélère une sinistre oeuvre de mort.

Lorsque les amérindiens auront disparus, c'est la nature qui disparaîtra de même.

Un bouquin à lire et à relire (ce que je ne manquerai pas de faire, parole d'Horusfonck).
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Les dix mille marches

Imaginez un peu l’histoire des Misérables si Cosette avait été égoïste, cruelle et protégée, en guise de Valjean, par un agent secret dont le talent principal était l’assassinat de masse.

C’est cette histoire, à peine romancée, que raconte Lucien Bodard, celle de Jiang Qing, la veuve de Mao qui rêva de lui succéder, qui tenta un coup d’Etat pour ce faire, et dont l’histoire retient essentiellement son rôle central, à la tête de la Bande des Quatre, dans le déchaînement de la violence et des persécutions pendant la Révolution culturelle.

Elle était née Shumeng, c’est-à-dire « Pure et Simple », ce qui ne s’invente pas et comme le personnage de Cosette, elle eut une enfance misérable. Son Jean Valjean se nommait Kang Sheng, membre clandestin du Parti communiste dès les années vingt. Il était spécialisé dans les coups tordus, les assassinats tout particulièrement ; il fut son amant et son protecteur jusque dans les instances dirigeantes du PC chinois où il la présenta à Mao. Rebaptisée Yun He (Grue des Nuages, ça ne s’invente pas non plus), puis Lan Ping (Pomme Bleue) lors de son séjour à Shanghaï, son ascension culmina lorsqu’elle prit la place et les prérogatives, dans le lit de Mao, de He Zhizen l’épouse (la troisième) de l’époque.

On croirait, tant elle semble justifier les deux qualificatifs, que le terme de «vipère lubrique » utilisé pour la première fois en 1935 lors des tristement célèbres procès de Moscou avait été créé pour celle que Simon Leys (Ombres Chinoises) décrivait sans complaisance ainsi : « Par elle-même, elle n'était rien, qu'une actrice ratée et une « demi-mondaine », à peine éduquée, dépourvue d'intelligence et de talent...; Témoin la fin lamentable de sa carrière qui sombra avant d'avoir pris son vrai départ ».

Mais, comme on dit souvent, on ne fait de bons romans qu’avec des personnages qui ont oublié d’être lisses. Lucien Bodard déploie ici sa connaissance de la Chine et le talent qui lui a valu tant de récompenses (Goncourt, Interallié) pour brosser un récit d’aventures où l’on ne s’ennuie jamais. Cette brillante fresque historique fait revivre la Chine encore médiévale de la première partie du XXème siècle, dresse le bilan sans concession des horreurs perpétrées par l’armée japonaise et du funeste mercantilisme européen dont l’épicentre se trouvait à Shanghaï, tout particulièrement dans la Concession française. Il retrace aussi les luttes, souvent sournoises et souterraines, entre Nationalistes et Communistes. Des massacres de Shanghaï et Nankin, aux méandres de la Longue Marche, l’histoire tragique et furieuse de la Chine défile. Compromissions, collusions, trahisons, exécutions, soulèvements, répressions, retournements d’alliance jalonnent aussi la lente progression des communistes chinois vers la prise du pouvoir dont, paradoxalement, les Japonais auront été les auxiliaires les plus efficaces. Tout est remarquablement décrit, avec la richesse de la langue et la profusion de détails qui rendent le récit tellement vivant, la stratégie à long terme de Mao aussi bien que les performances sexuelles de Pomme Bleue.

Le destin de Jiang Qing est assurément un des plus extraordinaires du vingtième siècle, Lucien Bodard était certainement un des mieux placés pour faire de la vie de cette terrible mante religieuse un roman passionnant.

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Anne Marie

L'enfant Lucien Bonnard, le fils de "Monsieur le consul" abandonne la Chine pour découvrir la France. Le roman débute le jour où Lucien, seul avec sa mère, Anne Marie, débarque sur le sol de la métropole tant glorifiée par Monsieur le Consul, resté au loin.

Alors l'enfant Lucien va vivre trois mois de folie, trois mois de passion, trois mois de jalousie, trois mois de désespoir. Car il croit qu'il va avoir sa mère pour lui tout seul. Et il va sentir qu'Anne Marie lui échappe, qu'elle n'est pas là pour filer le parfait amour avec son fils mais pour mener la vie mondaine dont elle rêve. Elle n'a qu'un but : entrer dans l'intimité d'un couple célèbre qui a fait la carrière de son mari, celui d'André et d'Edmée. Elle se débarrasse d'un fils encombrant, en le faisant admettre dans la pension la plus chic de France... Lulu Bonnard, le chinois atteint là le fond de l’humiliation et du désespoir... Anne Marie ne vient pas le voir une seule fois.

Enfin, arrivent les vacances.Le fils retrouve sa mère, toujours semblable et pourtant différente : elle est devenue parisienne, elle éblouit le monde de 1925, elle fascine et bouleverse son fils.

Lucien Bodard brosse un superbe portrait de femme. Anne Marie... La mère, l'ambitieuse, la mondaine, Anne Marie l'incertaine, l'angoissée. Et il a écrit le plus beau et le plus douloureux roman d'amour, celui de l'amour filial.
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Monsieur Le Consul

Un très grand livre écrit par un grand écrivain qui livre ses souvenirs d'enfance lorsqu'il avait une dizaine d'années. Pas n'importe quel enfant, pas n'importe où et pas n'importe quels souvenirs ! Lucien Bodard était, dans les années 20, le fils du consul de France à Chengdu, capitale du Sichuan (à l'époque on disait Sseu Tchouan). Il dresse un portrait parfois tendre mais souvent sans concession de ses parents et nous fait découvrir une Chine terrible et fascinante.

Rien ne nous est épargné de la misère, de la cruauté, des cataclysmes climatiques ou des incendies qui ravagent périodiquement la cité parce qu'un des seigneurs de la guerre en a décidé ainsi.

Le consul a l'ambition ultime de désenclaver le Sichuan en prolongeant jusqu'à Chengdu la ligne de chemin de fer qui reliait Hanoï à Kunming depuis 1910. Une manière de détourner les échanges par bateau qui descendaient et remontaient le Yang Tsé Kiang vers Shanghaï dominée par les Anglais. Une manière de se mettre en valeur et d'obtenir le poste d'ambassadeur qu'il mérite.

Les embuches sont nombreuses ; les évidentes qui viennent des consuls anglais ou japonais, des seigneurs de la guerre (ceux du Sichuan affrontant ceux du Yunan, ceux du Yunan qui se méfient les uns les autres), des sociétés secrètes mafieuses et les plus inattendues car venant de compatriotes affairistes, sans scrupules et prêts à tout y compris à menacer physiquement le consul et sa famille (« l'enfant est-il en danger ? » demande sa mère). Tout le monde veut faire main basse sur l'opium, les affairistes pour « faire du fric », les sociétés étrangères pour « faire des affaires », les puissances coloniales pour augmenter leur influence et les seigneurs de la guerre pour acheter des armes qui leur permettraient de liquider tous les autres.

On apprend comment s'est créé puis développé Shanghai, d'abord le Bund des Anglais puis la concession française. Comment la concession a été pacifiée avec le concours de la « bande bleue », on pense alors à « Tintin et le lotus bleu » pour réaliser que les fleurs de lotus ne sont pas bleues. On voit défiler le gouverneur de l'Indochine française en visite officielle, trop bien marié à une jeunesse qui lui rend trente ans et un appétit qu'il n'a plus. On assiste aux négociations, tractations et organisations de coups bas de toutes sortes ; on suit le gamin qui circule librement dans la ville chinoise, uniquement accompagné d'un soldat lépreux chargé de l'escorter; il voit tout et comprend tout « Je pense à la vie de petit seigneur que j'ai eue…Dans ce Sseu Tchouan tout au cours de mon enfance, j'ai reçu mon éducation de la cruauté. Cela se déroulait au milieu de la gaité chinoise, cette formidable capacité de jouir quand les autres crèvent».

Le consul et son épouse sont magnifiques sur la photo officielle de 14 juillet mais leur fils nous les dépeint aussi dans leur intimité et leurs affrontements et c'est nettement plus intéressant.

On est souvent saisi d'horreur pour dix pages plus loin éclater de rire : par exemple au récit d'une fin de banquet qui a mal tourné pour un officier anglais « c'est ainsi qu'est tombé le costaud, victime du devoir, de sa trop grande participation à la politique de l'entrain, faite pour le service de sa Majesté. le type revient rapidement à lui. Ses premières paroles sont héroïques : encore du champagne. »

La langue est superbe, facile à lire et ce roman magistral se dévore en quelques heures jusqu'au dernier paragraphe qui ne l'est pas moins :

« J'avais découvert la tristesse. Il me semblait que le consulat avait été atteint de pourriture, tout me paraissait affreux : ces Seigneurs de la guerre, ce Dumont, cette Chine. Pour la première fois de ma vie j'avais jugé mes parents. J'avais discerné la vanité bête de mon père, l'orgueil détraqué de ma mère. Tous deux étaient comme des fétus face à un destin qui allait les écraser. Moi, j'étais déchiré car je devenais semblable à eux : je n'étais pas un vrai Chinois, mais un bâtard moral, un gosse hybride qui allait, avec eux, être entrainé dans ces cupidités dangereuses ; celles où il y avait le chemin de fer, les combines et sans doute le désastre au bout ».
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Monsieur Le Consul

En redonnant vie à ses souvenirs d'enfance les plus marquants, Lucien Bodard nous propulse dans l'atmosphère de la Chine des seigneurs de la guerre. Il évoque la vie quotidienne d'un consulat français égaré dans l'Asie profonde. Un havre de paix enclavé sur une terre chamboulée où la vie humaine ne vaut rien. Sur ce terreau où la mort est un spectacle quotidien, le jeune Bodard vit comme un petit roi. Il s'éveille précocement alors que ses parents commencent à s'entredéchirer sous ses yeux. Il choisit d'emblée le camp de sa mère et dresse un portrait tantôt au vitriol tantôt bienveillant de son diplomate de père incarné par ses ambitions et ses faiblesses. Une oeuvre magistrale où rayonne son double talent de romancier et de grand reporter.

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Anne Marie

Après Monsieur le Consul puis Le Fils du Consul voici le troisième volet de la trilogie des souvenirs d'enfance de Lucien Bodard. C'est toujours aussi fascinant et les pages tournent toujours très vite.

On avait laissé Lucien s'embarquer pour la France en compagnie d'Anne-Marie sa mère adorée. le consul a bel et bien été abandonné à ses « chinoiseries » avec la noble mission de gagner de quoi entretenir (plutôt bien) sa famille parce qu'il faut bien que Lucien reçoive enfin une éducation française. Lucien est heureux car il n'a plus à partager sa mère avec son père.

Il va lui falloir très vite déchanter, le pensionnat l'attend avec son isolement et ses brimades. Celui qui n'a pas connu vers son dixième anniversaire la déchirure de la séparation et de la plongée dans ce monde impitoyablement carcéral trouvera, sans doute, que comme lui dit sa mère « il est temps de devenir un grand garçon », mais celui y a goûté ne peut que reconnaître, magnifiquement dépeintes, ses propres angoisses enfantines.

La description de la dernière journée passée auprès de sa mère est saisissante tant elle est gâchée par le sentiment du temps inexorable qui s'écoule avant la séparation si redoutée et l'attitude plus que froide de la mère qui «… livre le veau qu'on va mener à l'abattoir ».

Lucien n'a pas de chance, Anne Marie a des projets plus exaltants que de tenir sa promesse « Dis Maman, tu viendras souvent à l'école ? Chaque dimanche ? Oui, oui, je viendrai souvent. (Elle) répond avec son sourire prometteur, celui qui ment ». Il l'attend, il l'espère, il la guette, elle ne vient pas.

Dimanches cruels, dimanches perdus…

Les grandes vacances vont lui offrir la joie de retrouver sa mère mais aussi de comprendre que son éducation française n'était qu'un prétexte pour elle; son véritable but était de laisser derrière elle Albert qu'elle n'aime pas et débuter la vie mondaine à laquelle elle aspire dans l'ombre du protecteur de son mari, haut fonctionnaire du quai d'Orsay. Lucien le comprend rapidement. de nouveau, un rival !

On lit avec beaucoup de plaisir les aventures du petit Lucien, spectateur inquiet des réceptions que sa mère aime tant (« Elle est heureuse, mais est-ce que je fais partie de son bonheur ? ») ou joueur talentueux de mah-jong. On découvre, qu'au lendemain de la grande guerre victorieuse, le rédacteur du traité de Versailles et maître à penser des Affaires Etrangères est décidé à ménager l'Allemagne vaincue pour éviter une nouvelle hécatombe.

Et puis un jour, arrivent deux lettres à entête du consulat de France à Chengdu. Une pour Lucien et l'autre pour sa mère « les pages sont innombrables, c'est un vrai roman fleuve qu'Albert a envoyé. Anne-Marie est mécontente dès la première page,…elle froisse nerveusement la feuille (et) en fait une boule qu'elle jette. (Elle) a achevé la lettre éparpillée dans sa chambre en boulettes froissées. »

Bien sûr, Lucien finira par lire ce qu'il ne devait pas lire et le lecteur stupéfait partage sa découverte du naufrage jusqu'à présent silencieux et mystérieux du mariage de ses parents (« dont (il) souhaite la désunion tout en la craignant »). Les masques tombent et les secrets sont livrés.

Impossible, rendu à ce point du roman de ne pas le terminer d'une traite même si la nuit est déjà trop avancée. On dormira mieux demain. Difficile également de ne pas prendre parti pour l'un des conjoints, ce qu'a déjà fait Lucien à sa manière : « D'abord je dois m'occuper d'Albert. On dirait qu'elle va lui régler son compte. Elle a son petit sourire qui en dit long. Elle dirige sa guerre contre mon père. Cela l'amuse au point qu'elle ne se sent même pas humiliée d'avoir à se servir de ses charmes. Sale Anne Marie, je l'aime… »

Nul doute que ces trente pages consacrées à la lettre d'Albert aient pesé très lourd, en 1981, dans la décision du jury Goncourt, de couronner « Anne Marie ». Choix judicieux car elles sont fascinantes.
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La Vallée des roses

Ce roman aurait pu être un petit bijou…



En quelques phrases bien mises, je traverse les siècles pour retrouver Yi, la jeune fille à l’apparence frêle mais à l’ambition démesurée. Elle me fait découvrir la Cité Impériale et avec ses yeux d’amandes, je contemple les splendeurs cachées des pavillons, la vie « rêvée » des concubines, le pouvoir insoupçonné des uns et la perfidie des autres, le protocole dans tous les gestes mêmes anodins et surtout les cimes de l’espoir précédant le précipice de la solitude.



Mais, ce qui me fascine, le plus, dans ce récit se sont les coutumes ancestrales et tous les secrets bien gardés de la Cité Violette et révélés par un Ennuque. Cette première partie du roman est un ravissement de charme et de douceurs orientales mais le style débridé a tout gâché et de la poésie on passe à la vulgarité et à l’obscénité même et de là ma grande déception.



Finalement « La vallée des Roses » n’est qu’un récit érotique à ne pas mettre entre toutes les mains.



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Le fils du consul

Après Monsieur le consul qui lui avait valu le prix Interallié, Lucien Bodard poursuit le récit de ses souvenirs d'enfance. C'est toujours aussi fascinant, les pages tournent comme dans un bon roman policier et tout est passionnant : la Chine et les Chinois, aussi bien que les Bodard et leurs rapports familiaux.

C'est un peu comme si Hervé Bazin avait été invité par Alexandre Dumas à rentrer dans un de ses romans.

Albert, le père, est toujours consul mais la famille a quitté Chendgu pour s'installer à Yunan Fu (Kunming aujourd'hui) la capitale du Yunnan, province frontalière de l'Indochine.

Il rêve toujours de mener à bien la prolongation jusqu'à Chengdu du chemin de fer qui relie Hanoï à Kunming. Nous sommes en 1925 et si les Seigneurs de la guerre sont toujours là, de plus en plus nombreux, toujours aussi avides et sanguinaires, on commence à parler de Sun Yat-sen, de prolétariat, de syndicats et de commissaires politiques. Tchang Kaï-chek est à cette époque « pour tous les Blancs…l'incarnation du bolchevique sauvage ». Mais, dans la Chine éternelle, tout est fugace et les renversements de rôles sont courants et parfois prévus longtemps avant comme le confiera à Albert le consul de Grande-Bretagne, éminent membre de l'Intelligence Service.

La misère et l'horreur quotidienne sont toujours là : «Dans la Chine des campagnes, le respect des anciens c'était souvent une blague, en cas de disette ils mourraient vite» ; Lucien reçoit de son père une gifle « jamais oubliée, jamais pardonnée », sa mère Anne-Marie parée pour une fête somptueuse veut « mourir belle. Vous le savez bien, la mort est sur nous. A chaque instant nous pouvons être égorgés ». Les Seigneurs de la guerre continuent de s'entretuer jusqu'à la victoire du protégé d'Albert. Tous les membres des états-majors rivaux sont décapités, seul un obscur colonel du nom de Chou-teh parvient à s'échapper. Ironie de l'Histoire, c'est ce Chou-teh qui, dix ans plus tard devenu communiste par opportunisme, unira ses maigres forces à celles d'un certain Mao pour lui permettre de résister à l'anéantissement qui lui était alors promis.

La famille Bodard se rend, à l'invitation du gouverneur de l'Indochine, à Hanoï et découvre la « belle vie » de la haute société coloniale. Anne-Marie est courtisée, Albert profite de quelques bonnes fortunes et Lucien accompagne le gouverneur en tournée d'inspection. le chemin de fer ne sera jamais prolongé, Albert navigue encore avec brio dans son panier de crabes du Yunnan; il gagne l'estime et le soutien du gouverneur, bien aidé par la beauté et le charme d'Anne-Marie, laquelle se montre beaucoup plus attentive, presque charmante vis-à-vis de son époux. Lucien a dix ans, sa mère décide que l'heure est venue pour lui de découvrir la France et d'y entamer de solides études. La famille va rentrer ? Albert ne peut pas car le Quai d'Orsay ne lui a pas trouvé de successeur digne de confiance. La mort dans l'âme et la larme à l'oeil, il va devoir laisser la mère et l'enfant rentrer seuls.

« Le paquebot manoeuvre pour s'écarter du quai où s'agitent des centaines de mouchoirs, mais le plus large, celui qui remue le plus longtemps c'est celui de monsieur le consul. Anne-Marie et moi sur le pont supérieur du navire nous lui répondons, mais avec des gestes beaucoup plus mesurés. Anne-Marie a ses traits nets et l'oeil luisant. Enfin elle se détourne et je la suis. Nous sommes libres »

Dernière phrase terrible qui annonce le dernier volet de la trilogie intitulé « Anne-Marie », lequel sera couronné du Goncourt…
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Monsieur Le Consul

« Monsieur le consul ».

Jusqu’en 1973, on affublait Lucien Bodard du surnom de « Prince des grands reporters ». On disait également que sa monumentale histoire de la guerre d'Indochine avait certainement plus de qualités romanesques que le plus romanesque des romans. C'était sans compter le génie de l’auteur qui en 1973, avec la sortie de « Monsieur le Consul » se fait romancier. Et quel romancier !

Le petit Lulu voit tout d'une Chine encore médiévale, mise à sac par les seigneurs de la guerre… Il raconte tout, de l'élégance parfois arrogante d'Anne Marie, sa mère bien-aimée, à la misère, aux têtes coupées, aux fastes de Shanghai.

Les souvenirs de Lucien Bodard constituent un témoignage unique sur la Chine au début du XXe siècle. Fils du consul de France à Shanghai, né à Chongqinq, l'auteur brosse ici le tableau d'un pays au bord du gouffre. Une lecture unique !

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Le massacre des indiens

Si j'écris ce soir à propos de ce livre c'est pour témoigner de l'importance qu'il a eu dans ma scolarité en 1977. Mme Pantel, mon professeur de français l'a proposé comme support pédagogique à ses élèves de 4ème de mon collège Jacques Monod des Pennes Mirabeau.C'était ambitieux. Il s'agissait de le lire et d'en faire un exposé, le tout sur un trimestre. Je l'ai choisi et sa lecture fut une révélation. J'ai découvert le peuple des indiens d'Amazonie et sa culture. Mais surtout, j'ai été confrontée à la réalité du massacre : ce n'était plus un mot mais un ensemble d'actes violents motivés à la fois, par la cupidité, l'ambition économique et à la fois, par le mépris d'une culture dominante envers une culture primitive au sens le plus noble du terme. Pour la première fois j'ai été passionnée par une cause et j'ai voulu rendre compte de cette injustice, de ce scandale, d'abord auprès de mes parents et ensuite auprès des élèves de ma classe lors de mon exposé. Cette lecture m'a faite sortir du monde de l'enfance et m'a faite mûrir. Il y a vraiment eu un avant et un après la rencontre avec ce témoignage de 500 pages, fort et percutant écrit par le grand reporter engagé qu'était Lucien Bodard. Un livre malheureusement toujours d'actualité (à quelque détails près) 43 ans plus tard, que je vous invite à découvrir.
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La duchesse

La duchesse / Lucien Bodard

Nous sommes en 1885 : l'Indochine est une terre encore mal connue avec des populations imprévisibles et peu de voyageurs osent s'y aventurer. La conquête coloniale, souvent une véritable boucherie, malgré tout progresse bien que l'armée française soit mal équipée pour affronter la jungle tonkinoise. Un pays où la trahison est la loi de la jungle.

Un jeune colonel issu de l'aristocratie se porte volontaire pour une mission de pacification aux confins de la Chine en pays Méo, la contrée de la haute Rivière Claire. Il doit affronter les redoutables et sanguinaires Pavillons Noirs, conduits par un certain Phuc et qui marchent deux fois plus vite que les pauvres colonnes françaises, sachant tout d'elles ; ils tiennent toute la région aux alentours de Lao Kay. le colonel doit aussi empêcher l'avance d'une colonne chinoise envoyée par l'impératrice Sseu-Hi, une femme irradiante et vénérée par son peuple, auréolée de crimes, de ruines , d'abominations et de massacres pour repousser les bataillons français et aussi s'emparer de l'opium, ces chiens d'envahisseurs au long nez comme disent les Chinois les Célestes.. La mission est extrêmement périlleuse, cependant le colonel duc de rend maître du terrain, mais sans renfort en pays hostile, avec des effectifs décimés, il doit composer avec les indigènes Méos, son seul espoir de survie, lesquels ont observé le combat bien cachés en haut de leur pitons montagneux, sans prendre part au combat.

Pour sceller l'alliance entre Méos et Français obtenue après de longs palabres, le colonel duc se voit contraint d'épouser Niau, très jolie petite méo de quinze ans, fille du chef, devant toute la tribu réunie. le colonel après quelques folles nuits d'amour éprouve peu à peu une grande tendresse pour Niau l'impudique, l'intempérante, fière de ses étreintes avec l'étranger Blanc devant son peuple, ce peuple avide de liberté et de jouissance, le peuple d'au dessus les nuages comme ils se nomment. le colonel est sous le charme de la nymphe des sylves…

« …Elle colle ses lèvres contre les siennes. Face à ses Méos à elle, face à ses soldats à lui, face à l'univers, face à tous les petits univers qui sont là et qui se rejoignent pour la première fois au monde Prise de possession et de soumission à la fois devant tous. Geste absolu où elle s'empare et se livre… »

Niau ne quitte plus le colonel, constamment attachée à ses pas, vigilante, le surveillant. Elle est comme sa petite ombre, maternelle puis sensuelle, lui prodiguant ses bontés et ses caresses, l'enchainant dans ses bras, l'emprisonnant dans leur hutte , l'épuisant d'accouplements, exaltée et enlaçante…Et lui, le colonel, répond aux assauts de Niau toujours offerte…

Ainsi se noue le destin de celle qui restera toute sa vie la Duchesse. Même quand par la suite, trente ans plus tard, le colonel disparu de sa vie, elle devient la mère maquerelle d'un boxon perdu aux confins du Tonkin près de la frontière chinoise, elle conserve cette allure et ce port majestueux qui la verront respectée même par les pires drilles et commensaux de sa boutique. C'est là qu'elle fait la connaissance de Dieudonné.

Dieudonné est un agent des bureaux spéciaux du Gouvernement général. Sa tâche st bien précise : il doit se procurer auprès des pirates de mer de Chine une dizaine de milliers de coolies pour la construction du chemin de fer, dont les chantiers sont des cimetières.

le colonel duc est devenu quelqu'un à son retour en France, chef d'état-major de l'Armée française. Pratiquant toujours avec discrétion la pédérastie, il est un homme heureux, il a oublié l'Asie.

La duchesse indigène quant à elle, toute bordelière qu'elle soit, a conservé dans son impudicité de femelle déchaînée une grandeur certaine. Elle va connaître un destin incroyable : après avoir été la Duchesse, elle qui était déjà Princesse puisque son frère était roi des Méos, elle va devenir Madame Germaine Dieudonné après une série d'aventures auxquelles vont être mêlés elle-même et Dieudonné, devant faire face aux pirates des mers de Chine ainsi qu'aux potentats blancs, aux dignitaires jaunes, aux fonctionnaires parallèles, aux militaires bornés, aux trafiquants d'opium.

La scène d'amour entre Dieudonné, un aventurier qui travaille pour le compte de la France, et Niau est un haut moment de la seconde partie du récit, une scène absolument torride au cours de laquelle Niau reste une reine, la reine qui dirige tout , même les ébats. Au demeurant, dans son boxon cathédrale, tout en étant fille de joie, matrone, maquerelle, elle sait rester une femme vénérable, une douairière respectable, une excellente hôtesse, une consolatrice des corps et des âmes, une dispensatrice des plaisirs heureux, prêtresse du sperme…

Un roman passionnant d'un bout à l'autre, qui nous plonge dans l'Asie du début du XXe siècle, avec le sang, la cruauté, la folie meurtrière, les massacres, la traîtrise et l'érotisme sauvage d'une sensualité crue. C'est aussi un roman d'amour , aux multiples rebondissements, mettant en scène des personnages surprenants. C'est également une fresque historique et un réquisitoire contre le colonialisme avide. Et puis la puissance et la luxuriance du style incomparable de Lucien Bodard emportent le lecteur dans une folle épopée au cours de laquelle il n'a pas le temps de se poser des questions. Bodard : un merveilleux et fabuleux conteur au style somptueux et truculent, nous offrant une peinture sans détour ni concession de la vie débauchée d'une poignée de Français au début de la colonisation, partageant leur temps entre l'opium et le sexe, entre deux affaires louches.

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Anne Marie

très beau livre, plein de vie de chair écrit magnifiquement par Lucien Bodard. Récit d'un lien avec une mère plein d'amour mais aussi de jalousie voire de haine. Une Mère anne Marie qui se soucie surtout d'être dans une France qu'elle aime et un Paris important. Un Enfant né en Chine, 10 ans plein de l'immensité de la grandeur de la Chine danbs sa magnificence mais aussi dans sa cruauté et qui lui dans cette france petite n'a aucun lien sinon celui de sa mère ou du moins ce qu'elle veut bien lui donner.....
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Les dix mille marches

Le 9 septembre 1976, Mao meurt sans avoir prononcé les quelques mots qui auraient fait de sa femme la nouvelle Impératrice rouge. Et madame Mao, hâtivement, maladroitement, tente un coup d'Etat. Un mois plus tard, elle est arrêtée. Ainsi s'achève une des plus folles carrières" du siècle. Ainsi commence le nouveau roman de Lucien Bodard, dans l'ambition féroce et l'hystérie. C'est la plus extravagante des histoires, l'ascension d'une fille de rien, née dans le ruisseau ou presque, qui devient actrice dans Shanghaï la fabuleuse et qui force son chemin jusqu'au futur maître de la Chine. Les armes de la future Madame Mao ? Sa rage de survivre, son exceptionnelle qualité de méchanceté, et puis son mépris des hommes qu'elle domine par le sexe. Elle n'en respecte qu'un, Kang Sheng qui la protégea quand elle était enfant, Kang Sheng l'espion, le futur chef des services secrets de la Chine rouge. La rencontre de ces deux êtres, leur complicité... Tout est là. Bodard montre une Chine convulsive, déchirée, encore endormie dans le Moyen Age, mais déjà folle de modernité mal assimilée sous la botte des Blancs ivres de mercantilisme. Et surtout, il raconte à sa manière fourmillante la saga du parti communiste chinois, les combats contre les Nationalistes de Tchang Kaï Chek, la clandestinité, les complots, les trahisons, la Longue Marche. C'est la plus formidable épopée du XXe siècle."
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Le fils du consul

Entre récit, roman et biographie ce livre nous replonge dans la Chine et l'Indochine d'il y a 100 ans peu avant l'écroulement de cet ancien monde. Pour le coup, l'espace d'un siècle parait un gouffre. Entre une Chine où l'on se croirait revenu au moyen-âge avec ses seigneurs de la guerre et le règne des colons en Indochine, c'est un autre monde qui nous est décrit sans complaisance par l'auteur, qui l'a vécu en tant qu'enfant privilégié, fils de consul. Les personnages sont intéressants et bien décrits, même si on se perd un peu dans les alliances et rivalités des protagonistes. L'ambiance générale est bien rendue et le livre instructif.
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La guerre d'Indochine : L'enlisement - L'hu..

Quel talent de conteur, quelle galerie de portraits.

Et combien l'Histoire est tragique.



Ce livre est un bon antidote à la doxa avec laquelle on nous a bassinés depuis des décennies. On y côtoie les massacres commis par le Vietminh contre sa population et le mépris de Giap pour les milliers de soldats et de coolies envoyer se faire massacrer, la vie des autres ne compte pas.*Il n'était pas conseillé par Mao et les Chinois pour rien.

Le traitement des prisonniers de guerre valait celui des nazis dans les camps.
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Les dix mille marches

Un livre que j'ai trouvé fastidieux et que j'ai fini par lâcher.

Peut être n'était ce pas le bon moment ?



Ou bien "écriture" ou / et "structure" ne me convenaient pas. Dommage, car j'apprécie, en général, les écrits traitant de l'Asie.
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Le chien de Mao

« J’étais le chien de Mao. Je mordais quand il me disait de mordre. Avant de battre le chien, adressez-vous à son maître ». Voilà les mots de Jiang Quing lors de son procès en 1980. Et quand on veut piquer son chien, on dit qu’il a la rage.

La rage, elle l’avait. Mais cette phrase, loin d’être anodine, éclaire sur la vie de celle qui fut façonnée par Mao, lui qui reste un modèle en Chine, dont le portrait reste suspendu place Tian’anmen.

Mao n’a pas eu à souffrir d’être confronté à ses actes, tout comme bien des princes rouges. Ici c’est la femme qui est punie. Mao la comparait souvent à une Cixi ratée, Jiang Quing, elle, se voit en furie à la Lü Zhi ou Wu Zetian. Singeant la barbarie de ces dernières, elle se débarrassera des enfants de Mao, fera exécuter les maîtresses de celui-ci - quand elle ne les utilisait pas, et se débarrassera des potentiels nuisibles.



Le chien n’était dressé que pour mordre, attaquer, aboyer. Pas seulement par Mao mais par ses amants, les hommes du parti, ou Kang Sheng.



Contrairement aux impératrices qui ont pu régner, Madame Mao restera dans l’ombre, excepté lorsqu’il s’agissait de mener la révolution culturelle, dont les répercussions épouvantables conduiront à des millions de morts. Encore une fois, c’est elle qui en paiera le prix, jamais son mari, pourtant le commanditaire.



Elle sera maltraitée par Mao, envoyée en rééducation dans des camps, méprisée par les cadres du parti, moquée, insultée, avilie. Sa haine n’en sera que plus forte, s’abattra sur tous ceux qui s’opposent à la moindre de ses volontés. Elle reste figée dans sa haine, espérant toujours succéder à Mao, devenir une impératrice.

Ce jour n’arrivera jamais. Elle finira condamnée par le parti, envoyée en prison, gangrenée par le cancer puis suicidée.



Lucien Bodard décrit une impératrice ratée, une barbare à moitié dégénérée, bref un monstre sanguinaire. Mais ce monstre a été construit par la barbarie de Mao, des hommes, de ceux qui détiennent le pouvoir. Ancienne pute de Shanghai, puis putain de Mao, avant de devenir sa femme, Jiang Qing restera à jamais soumise à la puissance virile, qu’elle tentera de copier, avant de finir punie, à la fois pour ses crimes à elle, mais aussi pour ceux de son époux, qui reste encore aujourd’hui un dieu vivant en Chine.



Le roman a du souffle, de la folie, nous entraîne dans une chine dégénérée. Une écriture dense, riche, flamboyante.



Le seul reproche serait que Bodard semble se complaire dans une description d’une femme avide de pouvoir qui rate sa cible, systématiquement. Son époux la bafoue, les hommes la rendent à moitié folle mais, jamais, n’est évoqué le fait que cette femme est devenue un bourreau du fait de son entourage masculin. Mao s’en tire plutôt bien, une fois encore.
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La duchesse

LA DUCHESSE de Lucien BODARD



Un gros pavé à lire. Nous sommes en 1885 les français colonisent l'Indochine. NIAU est une belle Méotte. Elle deviendra LA DUCHESSE pour terminer Germaine. Elle réussira par tous les moyens. Quand son colonel Duc partira elle ouvrira un bordel, trafiquera avec les pirates, fera le commerce de l'Opium. Il y a des passages très durs, écoeurants et même X. Comme dans Monsieur le CONSUL les chinois sont selon L.Bodard cruels, fourbes.. Il donne une mauvaise image des colons. La vie des pauvres coolies n'a aucune valeur. Ils meurent par milliers pour la construction du chemin de fer. Je classe ce roman dans les livres d'aventures exotiques. J'admire la richesse du vocabulaire de Lucien Bodard. Il ne faut pas oublier que Lucien Bodard est né en Chine en 1914 où son père était Consul d'où sa fascination pour l'Asie. 

Mireine
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La Vallée des roses

Si vous n'avez jamais lu " La Vallée des roses de Lucien Bodard, né en Chine en 1914 , écrivain et journaliste, je vous le conseille.

Son père était consul de France en Chine. Lucien Bodard a reçu le prix Goncourt en 1981.

C'est l'histoire de l'impératrice , Tsi-Heu qui fut la tante du '' Dernier Empereur" personnage de légende, ambitieuse et cruelle.

Lucien Bodard nous narre sa vie dans la Cité Interdite, son ambition démesurée, ses complots, ses intrigues, ses cruautés pour arrivée à devenir impératrice.

Dépaysement garanti mais quelques longueurs dans ce magnifique roman. Il faut déguster sa richesse de vocabulaire. Je l'ai lu deux fois avec quelques années d'écart et autant de plaisir.

Mireine
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Le fils du consul

Lucien, fils d'Anne-Marie et Albert Bodard, consul de France en Indochine dans les années 1920, raconte ses dix ans dans cette lointaine contrée. L'auteur a construit son livre sur fond de récits historiques relatant la montée de l'anti colonialisme qui amènera, plus tard, à la fin de cette "possession" française. Anne-Marie, aristocratique jusqu'au bout des ongles n'est pas très aimante de ce mari qui, cependant, lui apporte une position sociale qu'elle valorise comme personne. Albert est un fin diplomate qui bâtit sa notoriété, tant en métropole que sur place, par une immersion profonde dans la société chinoise. Le mari et la femme constituent une sorte d'association d'intérêts que Lucien observe en prenant le parti de sa mère. Obsédé par son plan de carrière, le père n'est soucieux que de l'inextricable dans lequel il se trouve, loin de ceux dont il attend une gratification qui, il le sait, se transformera en couperet si d'aventure ses initiatives se soldent par un échec.

Tandis qu'il nous décrit la complexité de ces situations, l'auteur fait peu à peu émerger, en filigrane, une certaine admiration pour ce père dont, sans doute, il regrette le faible empressement à lui montrer, lorsqu'il était enfant, qu'il comptait en tant que fils et non en tant que marqueur de sa réussite dans la vie.

Entre récit et roman, cet ouvrage est un double témoignage : historique et personnel. Bel exercice de style.

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