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Critiques de Madeleine Chapsal (239)
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Le corps des femmes

Ce livre qui traite de la réflexion sur le corps des femmes. Il est un constat malheureux sur notre société qui croit avoir acquis de nombreux droits mais qui reste archaique notamnent sur les femmes. L'auteur d'après ses constatations et sa propre vie, expose son regard sur le fait que le chemin reste encore long sur le changement de mentalités des hommes. Un bel essai qui se lit rapidement.
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La Maison de Jade

[Livre audio lu par l'auteur]



Une belle voix, décidée, dynamique, au fond râpeux. Une musique jazz sympathique.



Bernard est très antipathique. La narratrice inexistante, morne, sans passion. Je n’ai pas participé à cet amour, je ne l’ai pas compris, et je suis donc restée insensible à sa lente déréliction.
Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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Deux soeurs

Au fur et à mesure que j'avançais dans la lecture de ce roman Deux soeurs , je n'ai pas compris que l'ainée, Emma, puisse être aussi crédule et se laisser déposséder de toute la fortune de ses parents, par Sara, sa soeur cadette. Je veux bien croire qu'elle ait songé voir leurs rapports s'améliorer et se retrouver unies comme par le passé, cette enfance où elles étaient si complices, presque jumelles. Mais j'ai détesté la passivité d'Emma face au comportement destructeur que sa soeur avait programmé. Parceque Sara ne s'aimait pas et haissait le succès d' Emma, une idée de vengeance a germé dans son esprit : La dépouiller en totalité de ce qui lui revenait de leurs richissimes parents. Ce harcèlement prendra fin lors d'une tempête survenue brutalement dans l'endroit où Emma venait de poser ses valises, après avoir tiré un trait sur le passé, bien décidée à oublier sa soeur, c'est du moins ce qu'elle croyait.

Oui, je veux bien croire que l'on puisse se faire berner, mais à ce point ! J'avoue avoir eu plusieurs fois envie de secouer Emma, pour qu'elle se réveille de la compassion qu'elle avait pour sa soeur machiavélique. J'ai trouvé la fin plutôt baclée, trop subite à mon sens.
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Jeu de femme

Défi solidaire 2024



Chapsal est décédée cette année, et sa carrière d'écrivaine fut prolifique, les thèmes explorés (romance, séduction, féminité) cohérents, et dont on ne peut pas dire (ce serait intellectuellement malhonnête) que "Jeu de femme", seul ouvrage que j'aie lu de Chapsal, n'ait pas de personnalité. Une personnalité odieuse, clichée, agaçante, parsemée de quelques traits d'esprit, assez fluide, quelques réflexions sur l'amour et la séduction.



Mais une vision du monde assénée et martelée d'un ton péremptoire, et n'étant pas du tout d'accord avec, je n'ai pas du tout été convaincue (alors qu'en soi, elle aurait pu). En fait, je me suis amusée à faire un florilège des clichés mais j'ai vite arrêté car j'ai davantage écrit que lu.

Florilège : les différences entre les sexes sont évidentes, puisque certains hommes ont une voix grave ! (a) je suis une chanteuse contralto qui peut chanter des airs de ténors, et b) j'ai des camarades phonéticiens qui étudient les voix masculines et féminines et ce n'est pas si binaire qu'on pourrait le croire). Oui, je suis de mauvaise foi, mais c'est parce que ces affirmations constantes m'ont profondément agacée. Et puis les femmes ne pensent qu'à se faire belles, on connaît leurs couleurs de cheveux (la brune, la blonde) ce que De Beauvoir trouvait déjà narcissique, de mauvais goût et typique d'une littérature féminine non émancipée.



Essentialisme (l'homme séducteur, conquérant, la femme amoureuse, changeante, vengeresse, les cafés où l'on sait ce que servir veut dire, la culture bourgeoise de droite avec Deauville, la Rochelle et les écharpes en peau de renard, sans compter les voiliers, les yatchs et les riches qui ont aussi des problèmes (personne ne le nie), et les courses hippiques... pourquoi pas choisir cette univers, plutôt qu'un autre, mais Chapsal n'en fait rien, sinon des clichés.)



A vrai dire, en à peine trente pages mon florilège était si fourni que je suis vite passée à autre chose. Tout est si exagérée que j'ai l'impression que Chapsal joue un peu, à vrai dire. Et je pense que si ce livre est une parodie, il est excellent.



Cela dit, ce séducteur de Houelle est assez bien écrit, dans le sens où c'est un odieux personnage, et une autre source d'intérêt est qu'on le sait dès le début, et que sa "trahison" dont on se doute fait quand même mal. Cela, c'est intéressant, mais à aucun moment il n'est question de psychologie humaine, seulement d'hommes et de femmes.



Passons à moi. J'écris peu de critiques négatives, et je me suis plu à ne pas aimer le livre. (au début, du moins, j'ai abandonné p. 90 et ai lu la fin -qui "sauve" un peu le livre ). Alors, qu'est ce qui, compte tenu de mon histoire et de celle du livre, a court-circuité ? Prenons Bourdieu dans la Distinction. Je pense être dotée d'un fort capital économique et d'un fort capital culturel. Or, ce livre est la caricature du fort capital économique et faible capital culturel. Et ces deux catégories se haïssent et se méprisent mutuellement, et n'ont pas la même vision de la culture. Huhuhu, Madeleine, votre bavardage mondain est fort plaisant ! Si je n'ai pas aimé, c'est qu'il est à la fois emblématique d'une certaine norme de genre et de classe. Or, en tant que femme bourge, ce livre me renvoie au personnage que je ne veux surtout pas être, et que des déterminismes me font être. Pourvu que cet état d'esprit chapsalien ne soit jamais ma vie, voilà ce que je me dis. D'une certaine manière, c'est assez beau : j'utilise des catégories pour expliquer que ce livre est cliché.



Les cases, c'est pas fait pour la littérature. C'est fait pour les échiquiers.
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Dans la tempête

J ai lu ce livre pour un challenge

Ce livre était dans ma PAL depuis une éternité

Je lisais Chapsal quand j avais une trentaine d annees , ce fût un plaisir de la relire

Un roman qui nous évoque la tempete de 1999

qui a fait une grande victime la Nature

Ce livre serait pas un roman sans une histoire d amour

Un bel hommage à la nature que j ai beaucoup apprécié, un roman qui pourrait être d'actualité

Et qui bien sûr me donne envie de renouer avec les auteurs de cet époque.
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L'embellisseur

Justianne est journaliste dans une revue féminine "Feminissima" et se trouve mal dans sa peau de quadragénaire. Elle vit mal la "désertion" de son amant de dix ans son cadet et se tourne vers la chirurgie esthétique. Ludovic, chirurgien qui a débuté dans la chirurgie réparatrice, va l'aider à se retrouver avec un physique plus "jeune". Une adaptation sera nécessaire.. les réactions de l'entourage parfois surprenantes.

Belle réflexion mais qui tombe parfois dans les lieux-communs, sur le diktat de l'apparence physique dans la vie professionnelle pour certains milieux, surtout ceux qui tournent autour de la mode.

L'héroïne reste toutefois plutôt superficielle dans ses relations avec son entourage et on a du mal à éprouver de l'empathie..

Par contre le tableau du milieu journalistique "féminin" est intéressant, on sent le vécu de l'auteure....
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Cet homme est marié

Chapsal Madeleine

Cet homme est marié

Quatrième de couverture aussi car les romans d’amour ou du genre ne m’intéresse pas beaucoup, mais je lis quand même parfois à grande allure fatalement

Mais j’ai reçu un grand sac de livres donc je farfouille dedans

Michelle fut longtemps et très fidèlement la " maîtresse " d'un homme marié.

Une situation qu'elle connaît à fond, comme tant d'autres femmes : être celle avec qui l'homme n'a pas d'enfants, pas de responsabilités, pas de problèmes...Que du plaisir en somme ! Mais, aussi, que de douleurs et d'incertitudes - du moins pour la femme ! Que d'heures perdues à attendre le rendez-vous qui se décommande, le coup de téléphone qui ne vient pas, le jour béni où il dira : " Je me libère, je divorce pour vivre avec toi...

" Au bout du compte, c'est la rupture. Michelle, libérée, guérie, s'est juré qu'elle ne retombera plus jamais dans le piège de l'amour " à côté ", l'amour back-street. Mais, cet été-là, au bord de la mer, chez son amie Roselyne, voici qu'elle rencontre un autre représentant de l'espèce si dangereuse pour les femmes seules : Joseph, un homme marié. Se jugeant à l'abri, puisque prévenue, Michelle, amusée, commence par se laisser faire... De son côté Roselyne, concertiste de talent, tombe dans les bras de l'un de ses élèves, un tout jeune homme à ses premiers émois. Les deux femmes se grisent de plaisirs faciles et, croient-elles, sans danger.

N'ont-elles pas l'âge des liaisons bien maîtrisées ? Un roman vif où il n'est question que d'amour impudique et même libertin. Aussi de musique dont celle des cœurs...



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Un oncle à héritage

Ce livre est très drôle et criant de vérité ! Je ne peux que vous conseiller de le lire car je l'ai trouvé génial.

« Un oncle à héritage » raconte avec beaucoup de justesse et de drôlerie les problèmes qui peuvent être rencontrés par un homme (ou une femme) ayant beaucoup d'argent et pas forcément de personnes à qui le confier après sa mort.

IL y a beaucoup d'humour dans ce roman, c'est bien écrit et l'histoire est tout à fait crédible.

J'ai adorée la fin, j'aurai aimé voir la tête des héritiers tellement les dernières pages sont bien trouvées et très drôles.

C'est un très bon roman de Madeleine Chapsal, je vous invite à le découvrir :)
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La mort rôde

Un texte très personnel, de Madeleine Chapsal, qui raconte ses ressentis, attitudes vis à vis de la mort de ses proches, amis, famille, connaissances...au fil des périodes de sa vie; de la plus tendre enfance aux années de maturité, au présent. Elle exprime avec beaucoup de justesse son refus massif de la mort, du départ définitif des êtres, intimes ou plus lointains.

Pour Madeleine Chapsal , un des remèdes pour se consoler de notre finitude est l'écriture:- C'est vrai, outre les tombes et d'éventuels ossements, il peut rester quelque chose de notre passage sur terre. Mais, si c'est le cas, ce sera grâce à l'écriture, ce puissant arsenal de petits signes jaillissant sur le fond bleu du ciel. Le message des vivants aux hommes à venir-



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Deux soeurs

Un auteur à retenir: Madeleine Chapsal.

...

5 étoiles pour son roman : Deux soeurs



Donc à lire et à relire.
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L'homme de ma vie

Une émotion forte en lisant ce bel hommage à un être aimé et sur l’acceptation désintéressée que l’amour peut apporter. Tout accepter par amour peut demander abnégation, courage et force et pratiquement renoncement. Mais un sentiment d’injustice me reste pour cette femme « sacrifiée » parce qu’elle ne peut être mère et parce qu’elle a finalement toléré le caractère d’un homme égoïste, fort et d’un machisme sans limite, qui ne pouvait exprimer ses sentiments.
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La Ronde des âges

Ou les songes d'une nuit d'été en Saintonge...aucun poncif n'est épargné dans ce roman mais achever le livre m'a laissé perplexe: était-ce de la curiosité , les affres de la bourgeoisie m'intéressent-ils ou n'avais-je rien d'autre à faire?
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Parisiennes

Les photos sont magnifiques, autant celles des photographes reconnus (Édouard Boubat, Brassaï, Willy Ronis, Robert Doisneau, Sabine Weiss, Janine Niepce, Jacques Henri Lartigue) que celles prises par des inconnus, ces dernières constituant sûrement le tiers de celles réunies dans cet album publié chez Flammarion qui met les Parisiennes à l’honneur. Oui, les photos sont de toute beauté, certaines même renversantes. Mais… Mais les textes sont peu intéressants, sauf pour deux, celui signé Marie Darrieussecq où il est question des Parisiennes qui sont aussi mamans et celui de Delphine de Vigan où il est question de séduction… avec séduction.



Et si au Québec on élève des enfants tout en y faisant l’élevage de porcs, de volailles ou de chiens, j’ai appris (deux fois plutôt qu’une), grâce à la présentation signée Xavière Gauthier qu’à Paris on fait l’élevage d’enfants… Si, si!



Je ne vois qu’une façon de contourner la lecture de ceci, qui vous fera, j’en suis convaincue, grimper dans les rideaux. N’achetez pas un exemplaire neuf de Parisiennes, mais un d’occasion. Et arrachez les premières pages. Ça vous évitera de la lire. Ça empêchera aussi qu’elle ne vous reste en tête malgré les photos qui méritent toutes qu’on s’attarde sur elles. Pour un chapeau, le pli d’une robe, une scène dans un café, une photo de Colette, des bas à motifs, des photos de militantes. Pour l’élégance de ces femmes à qui il est ici rendu hommage.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Deux soeurs

Une maison frappée par un cataclysme, quelque part, en bord de mer. On découvre, à l’intérieur, les corps sans vie de deux vieilles femmes. Il s’agit de deux sœurs : Emma, l’aînée, Sara, la cadette. Que faisait Sara chez sa sœur alors qu’on savait les deux sœurs en froid depuis quelques années ? Il faut dire que Sara a toujours nourri une jalousie maladive à l’égard d’Emma. Un retour en arrière sur les vies de ces deux sœurs permettra, peut-être, de jeter quelque lumière sur le drame final…



J’ai pu écouter, avec grand plaisir, ce livre audio grâce à Babelio dans le cadre de l’opération Masse Critique. C’est la première fois que je découvrais une œuvre de Madeleine Chapsal. Cette lecture fut bien particulière, sous forme audio. J’ai tout de suite été séduite par la voix douce et posée de la lectrice : Elodie Huber. Une courte présentation de cette dernière est proposée sur le site des Editions Thélème. En voici un extrait : « Bilingue, Elodie Huber a suivi une formation en France au Studio Théâtre d'Asnières dirigé par Jean-Louis Martin-Barbaz et Willimam Esper Studio à New York, après des études à Sciences-Po Paris. » J’ai beaucoup apprécié le timbre de sa voix ainsi que ses pauses, bien choisies, qui, à mon sens, permettent d’impulser un rythme singulier à l’intrigue, et de ménager habilement les transitions.



Dès le début de l’écoute, j’ai été captivée par l’histoire que propose Madeleine Chapsal : elle sait tout de suite retenir l’attention du lecteur-auditeur, puisqu’elle part du final dramatique et se propose de l’éclairer en déroulant l’histoire des deux sœurs, depuis leur enfance jusqu’à l’âge adulte, puis les vieux jours. Elle dépeint de manière subtile la relation singulière entre celles-ci marquée par la jalousie maladive de Sara à l’égard de sa sœur aînée Emma. Cette dernière n’aura de cesse, pratiquement tout au long de son existence, d’essayer de comprendre les comportements de Sara : sa psychanalyste essaiera de poser des mots sur ceux-ci, mais Emma ne sera jamais vraiment en capacité d’intégrer leur sens, sur un plan affectif. Ainsi, elle fait preuve, à l’égard de Sara, d’une indulgence qui peut agacer le lecteur-auditeur et lui laisser à penser qu’elle est bien naïve, qu’elle s’illusionne : Sara pourra-t-elle, un jour, s’amender à l’égard de sa sœur ? Au fur et à mesure de l’avancée du livre audio, l’auteure déroule, de manière implacable, les comportements de plus en plus lâches et odieux de Sara à l’égard d’Emma, jusqu’au final, dramatique, dont la teneur m’a particulièrement surprise, mettant, peut-être, en relief une nouvelle facette de Sara.



J’ai beaucoup aimé cette lecture singulière, sur le mode de l’écoute, mais j’apporterai un bémol : il m’a semblé que le personnage de Sara restait trop univoque, trop sombre, même si la fin peut proposer une ouverture.



Je tiens à remercier tout particulièrement Babelio et les Editions Thélème pour cette belle lecture-écoute !
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Deux soeurs

J'ai écouté ce cours roman en quelques heures seulement.

C'était assez dérangeant.

La relation entre deux sœurs se dégradent, au fil du temps : la cadette est jalouse, envieuse et en devient voleuse ; l'ainée est dans une sorte d'apaisement, un refus de se prendre la tête.



La raison serait pathologique, une sorte de perversion de la cadette. Mais c'est une situation si souvent vu que je me demande si ce genre de justification est valable.

Et donc je n'ai pas adhéré au roman du fait de cette explication, et l'épilogue de cette relation me laisse perplexe : là non plus je ne comprends pas.



Je suis déçue par cette lecture
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Une balle près du coeur

Dans ce roman, on suit les pensées d'une femme qui se fait trahir par son compagnon. L'autrice exprime avec brio les émotions de cette femme, son sentiment de trahison, la difficulté de quitter la personne, doit-elle lui laisser une seconde chance ? On ressent à quel point cette trahison la hante au quotidien. Même si j'ai trouvé cela très bien écrit et décrit, je n'ai pas pu m'empêcher de m'ennuyer trouvant que ça tournait vite en rond et surtout c'est le gens d'histoire qui ne m'intéresse pas car j'ai envie de secouer le personnage principal et lui dire de se barrer

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L'homme de ma vie

Dans cette autobiographie, Madeleine Chapsal nous livre ses états d'âme, ceux d'une jeune et jolie bourgeoise de bonne éducation qui fait un jour la connaissance de Jean-Jacques Servan-Schreiber, un jeune homme de bonne famille, et en tombe éperdument amoureuse... Tous deux sont issus de familles fortunées et ont été élevés dans des cocons familiaux, bien douillets, baignant dans le luxe et les dorures d'une bourgeoisie de classe sans jamais avoir eu à souffrir des affres de la guerre. Nés avec « une petite cuillère d'argent dans la bouche » et profitant de tous les avantages liés à leur caste, les tourtereaux se fiancent, puis convolent en justes noces en 1947, se jurant fidélité pour le meilleur comme pour le pire….

Professionnellement parlant et bien qu'il s'en défende, ce couple « boboïsé » prétend vouloir porter les valeurs anticonformistes d'une gauche populaire et sociale à laquelle ils se rallient tous deux, sans grand succès il est vrai, incarnant déjà cette « gauche caviar » qui n'a jamais cessé de se développer depuis et pousse le vice de nos jours, jusqu'à instrumentaliser la misère.



Serti dans un écrin d'or et d'argent, le témoignage émouvant de l'auteure reflète la grande douceur et la profonde sensibilité, voire l'incroyable naïveté d'une femme-enfant qui a bien du mal à se libérer de la soumission au patriarcat, encore très prégnant à cette époque, notamment dans le cercle très fermé de la bourgeoisie de classe.

Très fortement « corsetée » dans l'entre-soi de la haute société dans laquelle elle évolue, Madeleine se voue, comme il se doit, corps et âme à son mari, se pliant à toutes les exigences de l'irrésistible, l'attirant, l'ambitieux, l'impérieux et l'impétueux JJSS auquel rien ne résiste, et surtout pas les femmes. JJSS est un homme jeune et visionnaire, il ose tout et se lance dans le journalisme comme en politique, entraînant dans son sillage une Madeleine qui lui sert, sans broncher, aussi bien de « petite main » pour rédiger des chroniques littéraires dans le magazine « L'Express » que de « potiche » lors des réceptions et des dîners officiels. On dit souvent que l'amour rend aveugle…

Et pourtant, le bonheur de cette existence, en apparence facile, se révèlera éphémère… Par malheur, Madeleine est stérile et ne donnera pas à JJSS la descendance, tant espérée. Trompée, humiliée mais jamais oubliée, elle vivra dans son ombre, le soutiendra en permanence et le vénèrera sa vie durant jusqu'à considérer comme « siens » les quatre fils qu'il aura avec Sabine de Fouquières, sa deuxième épouse et avec laquelle elle entretiendra de bons rapports.

En véritable sainte, Madeleine Chapsal n'a jamais su dire NON ! Il est vrai que c'était une autre époque où les femmes ne se posaient pas encore de questions existentielles…



Cette bourgeoisie « très vieille France » me rappelle le thème du roman d'Emile Zola « La Curée » dans lequel Renée sert les intérêts de son mari Aristide Rougon, mais reste davantage convoitée pour son physique que pour son esprit et son intelligence.

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La mort rôde

Madeleine Chapsal, née en 1925, a 85 ans quand elle écrit ce court texte, dans lequel elle s'interroge sur la mort.



Plus qu'une interrogation métaphysique ou philosophique, il s'agit d'une sorte d'énumération mémorielle des personnes qu'elle a vu disparaître. Presque tous les disparus mentionnés sont connus, comme son ex-mari Jean-Jacques Servan-Schreiber (JJSS), Liliane Bettencourt, Françoise Giroud, ou Françoise Dolto. On a l'impression de plonger dans le Gotha parisien.



"Et, en égrenant les noms de ceux à jamais fichés dans ma mémoire, je fais, sans le vouloir, mon autobiographie".



"Ecrire n'est en somme qu'un métier de sauveteur : l'écrivain repêche des moments, des faits, des noms, des gestes, des visages, du parler, des locutions qu'il met à sécher sur la rive du temps".



"Je ne sais du passé que ce qui en a été écrit.

Qui veut transmettre une vérité, la sienne ou celle d'autres, doit le consigner par le verbe ou l'image. Sinon, elle sera oubliée ou trahie"



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Le corps des femmes

Lors d’un salon du livre, Madelaine Chapsal s’étonne que les femmes soient peu habillées : bras nus, naissance de seins, jupes très courtes ou jeans extra serrés.

Ce livre est fait de ses réflexions sur le sujet.



Je suis passée complétement à côté de ce texte brouillon. Je n’y ai trouvé que des lieux communs. C’est creux.

Ce livre date de 2014, les femmes se « découvrent » depuis les années 60/70… et l'ont bien gagné ce droit de vivre comme elles le veulent.

J’ai perdu mon temps, heureusement que la lecture de ce livre est pour une bonne action.



Challenge solidaire 2024

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L'inventaire

J’aime beaucoup la sensibilité de cet auteur, ou de cette auteure si on veut, son écriture n’est pas resplendissante, mais elle frappe juste, là où il faut. Déjà j’avais beaucoup goûté « Le certain âge », enthousiaste, je l’avais prêté à ma (grande) sœur qui est restée de marbre… ah ! ces sœurs par trop différentes !

Précisément, c’est une histoire de sœurs et de déchirements à propos de l’héritage paternelle qui cache en vérité et bien sûr des rivalités affectives, c’est entendu et tristement banal, mais pas que. On procède à l’inventaire « à tiroirs ouverts » autant dire plutôt à cœurs fermés à double tour dont il va s’agir de forcer les serrures !

Inventaire notarial ? Pas seulement, car chacun des protagonistes fera in fine le sien, amant compris. Douloureux mais salutaire ..

Et le lecteur ? Pour moi c’est oui !

Je me suis laissé dire que d’aucuns pensent que Chapsal devrait être remboursée par la Sécurité sociale, « Et si c’était vrai ? » comme dirait un autre, dans une tout autre histoire de placards sordides …. ?

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