AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Madeleine Chapsal (238)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Deux soeurs

J'ai écouté ce cours roman en quelques heures seulement.

C'était assez dérangeant.

La relation entre deux sœurs se dégradent, au fil du temps : la cadette est jalouse, envieuse et en devient voleuse ; l'ainée est dans une sorte d'apaisement, un refus de se prendre la tête.



La raison serait pathologique, une sorte de perversion de la cadette. Mais c'est une situation si souvent vu que je me demande si ce genre de justification est valable.

Et donc je n'ai pas adhéré au roman du fait de cette explication, et l'épilogue de cette relation me laisse perplexe : là non plus je ne comprends pas.



Je suis déçue par cette lecture
Commenter  J’apprécie          50
Mère et filles

La quatrième de couverture annonce une guerre sans merci entre deux sœurs, « une rivalité et une jalousie anciennes vont se déchaîner ». Elle m’a vraiment induite en erreur en créant une attente qui n’a pas été comblée. J’y ai trouvé juste de petites jalousies comme on peut s’y attendre dans une fratrie, l’une envie la situation de l’autre et vice-versa. La cadette soupçonne son aînée d’accaparer l’amour de leur mère. Quelques doutes au niveau financier viennent semer une légère discorde qui n’est pas du tout creusée et vite oubliée pour laisser rapidement place à de meilleurs sentiments.



C’est la fin de l’été, Antoinette, la mère d’Éliane et Delphine, aime être entourée de ses filles et de leurs trois garçons dans sa maison de vacances en Charente-Maritime. Éliane, l’aînée, est mère célibataire alors que Delphine est mariée, avec deux enfants et une bonne situation financière. L’une se bataille pour mener sa vie alors que l’autre a une existence tout à fait commune auprès de son mari et ses enfants.

Au retour des vacances, Antoinette s’essouffle rapidement, une fatigue permanente s’installe et elle finit aux urgences victime d’un infarctus. À sa sortie, Éliane décide alors de la prendre chez elle et pour sa sœur « Déjà les mots qu’elle avait employés en disaient long : « La prendre ! » C’était comme un rapt. »



Entre Paris, le Limousin et la Charente-Maritime, j’ai donc suivi les petites jalousies des deux sœurs alors qu’Antoinette, qui perd un peu la mémoire et la notion du temps, se remet miraculeusement et rapidement de son infarctus puis retrouve l’amour. Avec elle, les réflexions sur le besoin d’un homme dans un foyer sont bien présentes !

Dans le sac des motifs de jalousie, le fait, pour la femme mariée, d’envier la liberté amoureuse ou simplement sexuelle de sa sœur célibataire semble bien incongrue. « Ce qui ne retient pas Éliane d’avoir tous les amants qu’elle veut ! Là aussi, sous prétexte de se consoler de sa solitude ! Commode : ayez un grand malheur, un immense chagrin d’amour, et après, pour le restant de votre vie, vous en toucherez les bénéfices et les intérêts ! » On se demande pourquoi Delphine s’est alors mariée si elle pense ainsi. Enfin, bien sûr, elle va y remédier car la vie bien rythmée d’une femme mariée n’est franchement pas épanouissante.

Une autre source d’exaspération, l’accent porté sur le physique. Les sœurs, l’une brune, l’autre blonde, sont toutes deux d’une beauté éblouissante et peuvent se permettre, d’après la mère, de porter les vêtements scandaleusement courts de l’époque alors que les autres, avec leurs laideurs et leurs bourrelets, déclenchent sa totale incompréhension. Je n’ai pas du tout aimé cette façon d’écrire sur le physique des personnes.

Quelques autres thèmes sont abordés mais ils passent, sans grand fracas, sans aucune émotion. L’ensemble sonne superficiellement. Les disputes, les animosités sont bien loin de retentir comme une guerre sans merci et tout se termine dans de bons gros sentiments avec ce petit air qui ferme le roman : tout le monde est beau et s’aime beaucoup.

Commenter  J’apprécie          220
Une balle près du coeur

Dans ce roman, on suit les pensées d'une femme qui se fait trahir par son compagnon. L'autrice exprime avec brio les émotions de cette femme, son sentiment de trahison, la difficulté de quitter la personne, doit-elle lui laisser une seconde chance ? On ressent à quel point cette trahison la hante au quotidien. Même si j'ai trouvé cela très bien écrit et décrit, je n'ai pas pu m'empêcher de m'ennuyer trouvant que ça tournait vite en rond et surtout c'est le gens d'histoire qui ne m'intéresse pas car j'ai envie de secouer le personnage principal et lui dire de se barrer

Commenter  J’apprécie          50
La femme à l'écharpe

Que dire... heureusement que ce roman est court...

J'avais envie de légèreté après quelques lectures sérieuses et devant lire un livre de Madeleine Chapsal pour le challenge Solidaire, j'ai donc ouvert "La femme à l'écharpe" un roman trouvé dans une boîte à livres. J'ai été servie car en matière de légèreté on ne fait pas plus convenu.



L'autrice prolifique du 20ème siècle raconte l'histoire d'une femme mariée, une grande bourgeoise germanopratine qui doit vendre la maison familiale de Saintes. Cette occasion va toutefois changer sa vie aussi peu intéressante que son attirante pour le luxe et l'oisiveté.

On devine dès le début ce qui va se passer, quand un homme lui apporte les sarments achetés au marché de Saintes. Ce n'est pas un livreur mais un riche voisin propriétaire d'un haras qui rend service et qui, devinez quoi, porte la même écharpe Burberry que son père. Ils vont sympathiser et quand il lui demande quelle est la qualité qu'elle préfère chez un homme, elle répond la fidélité...



On ne vit vraiment pas dans le même monde car la narratrice tient des propos qui me sidèrent : elle découvre que l'on peut se servir à table quand elle déjeune chez le voisin, quand elle voit les roses fanées dans le jardin de son père, elle ne prend pas le sécateur, elle appelle le jardinier, elle ne se décrit que par ses tenues, le plus souvent tailleur, chemisier de soie et clips en diamants…

Ce que je trouve gênant et frise parfois le ridicule c'est l'opposition systématique Paris/Province, ville/campagne, mari/amant... D’ailleurs, j'ai vérifié la date de publication persuadée que les propos sur l'adultère dataient mais c'est bien 2007. J'ai donc été très agacée par son conformisme et surtout par l'image de la secrétaire qui séduit son patron.

Pour expliquer l’absence de sororité, je pense que Madeleine Chapsal n'a jamais digéré d'avoir été trompée dans la vraie vie par son célèbre premier mari. Cela aurait pu lui inspirer des romans poignants mais cela est loin d’être le cas avec "La femme à l'écharpe".

Je vous suggère donc de passer votre chemin.





Challenge Riquiqui 2024

Challenge Solidaire 2024

Challenge Cœur d'artichaut 2024

Challenge Plumes féminines 2024

Commenter  J’apprécie          146
La femme à l'écharpe

J’aime les romans dans lesquels un personnage comprend qu’il a fait fausse route dans sa vie et éprouve un changement profond qui l’amène à d’autres choix. Certains d’entre eux sont remarquablement réussis : Orgueil et préjugés, les Misérables, Claudine s’en va, L’arrangement, …

C’est précisément le thème de ce roman-ci ; mais il n’a rien d’un chef d’oeuvre, puisque sa principale qualité est d’être bref.



A la suite du décès de son père, une femme souhaite vendre sa maison de famille située à Saintes, qu’elle aime pourtant et qui lui rappelle son père qu’elle chérissait. C’est surtout le désir de son mari, qui n’aime pas cette maison et voudrait qu’ils achètent un appartement plus grand, à Paris où ils vivent.



Or, les personnages sont des coquilles vides, ils sont brossés à coups de poncifs, de clichés : «Elle est l’incarnation de la vraie Parisienne, habillée juste assez, pas trop, comme il convient pour un spectacle public.» ; «Toutes les femmes craignent pour leur ligne, par les modes qui courent, dit Laurent Verdier en souriant, mais la vôtre est parfaite.» ; «Je me demande d’ailleurs si la douceur n’est pas la plus belle qualité chez une femme.» ; «Mariage» est un mot qu’elle adore depuis qu’elle est toute petite : ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants» ; «Verdier a d’emblée saisi la situation : il débarque au milieu d’une scène conjugale, que sa présence ne va pas arranger, mais risque au contraire d’aggraver.»



Les réflexions et «méditations» de l’héroïne sont artificielles et d’une naïveté sans nom : «Y aurait-il, enfouie en elle, une ménagère qui s’ignore ?» ; «Si elle est hésitante et même maladroite, c’est qu’elle se sent troublée par la présence de cet homme dont elle ignore le nom. Que lui arrive-t-il ?» ; «Comment se fait-il, se demande Mona que, quelle que soit notre origine, nous soyons tous si sensibles au luxe ?» ; «Il y aurait donc des femmes, des hommes pour vivre toute leur vie dans un seul attachement ?» ; «Y a-t-il en moi une bête domestiquée depuis tellement de millénaires que la prise en main lui plaît ? Cette bête s’appellerait-elle femme ?».



Comme on l’a constaté, le style est pompeux, appuyé, trop explicité, redondant et en voici d’autres exemples : «… ces écharpes dites Burberry du fait qu’elles sont imprimées du fameux motif écossais, beige à petits carreaux, devenu si répandu qu’il en est mondial. Une sorte de lieu commun vestimentaire.» ; «Est-ce à cause du bien-être que lui procure le pétillant breuvage ?» ; «Reste qu’une telle sortie, à Paris, est considérée comme une festivité, une rare occasion de se divertir, réservée à un public cultivé.»



Pour finir, l’action est prévisible et usée. Le cadre évolue entre deux modes de vie et deux lieux schématisés : le luxe, l’oisiveté et la galanterie du mari à Paris versus la vie active, saine et proche de la nature d’un coin de Charente. Entre son mari, Parisien frivole aimant l’argent, et un éleveur de chevaux amateur de plaisirs simples (qui lui rappelle son père), devinez qui notre héroïne va choisir ! L’éleveur tombant (bien sûr) par ailleurs éperdument amoureux dès le premier regard jeté et devinant tout de la Belle...
Commenter  J’apprécie          122
On attend les enfants

Margot passe l'été à Saintes, dans la maison de famille, avec son père, un veuf très âgé. Ils attendent Caroline, la fille de Margot et ses trois fillettes qui vont passer le mois d'août près de la Rochelle et qui passeront une nuit à Saintes où Thierry, le mari de Caroline, viendra les rejoindre le lendemain. Ce séjour est préparé depuis des mois quand Caroline annonce qu'ils ne viendront que le lendemain pour déjeuner. Après cette rapide visite où Margot n'a pu parler avec sa fille, Margot s'interroge sur sa vie de jeune retraitée divorcée, d'autant plus que son père, lors d'un passage à Royan, revoit une ancienne amie, qu'il invite à venir passer quelques jours dans la demeure familiale.



Un roman qui met en scène cette fameuse "génération sandwich" prise entre parents très âgés, enfants mariés et petits-enfants.
Commenter  J’apprécie          210
Jeu de femme

Défi solidaire 2024



Chapsal est décédée cette année, et sa carrière d'écrivaine fut prolifique, les thèmes explorés (romance, séduction, féminité) cohérents, et dont on ne peut pas dire (ce serait intellectuellement malhonnête) que "Jeu de femme", seul ouvrage que j'aie lu de Chapsal, n'ait pas de personnalité. Une personnalité odieuse, clichée, agaçante, parsemée de quelques traits d'esprit, assez fluide, quelques réflexions sur l'amour et la séduction.



Mais une vision du monde assénée et martelée d'un ton péremptoire, et n'étant pas du tout d'accord avec, je n'ai pas du tout été convaincue (alors qu'en soi, elle aurait pu). En fait, je me suis amusée à faire un florilège des clichés mais j'ai vite arrêté car j'ai davantage écrit que lu.

Florilège : les différences entre les sexes sont évidentes, puisque certains hommes ont une voix grave ! (a) je suis une chanteuse contralto qui peut chanter des airs de ténors, et b) j'ai des camarades phonéticiens qui étudient les voix masculines et féminines et ce n'est pas si binaire qu'on pourrait le croire). Oui, je suis de mauvaise foi, mais c'est parce que ces affirmations constantes m'ont profondément agacée. Et puis les femmes ne pensent qu'à se faire belles, on connaît leurs couleurs de cheveux (la brune, la blonde) ce que De Beauvoir trouvait déjà narcissique, de mauvais goût et typique d'une littérature féminine non émancipée.



Essentialisme (l'homme séducteur, conquérant, la femme amoureuse, changeante, vengeresse, les cafés où l'on sait ce que servir veut dire, la culture bourgeoise de droite avec Deauville, la Rochelle et les écharpes en peau de renard, sans compter les voiliers, les yatchs et les riches qui ont aussi des problèmes (personne ne le nie), et les courses hippiques... pourquoi pas choisir cette univers, plutôt qu'un autre, mais Chapsal n'en fait rien, sinon des clichés.)



A vrai dire, en à peine trente pages mon florilège était si fourni que je suis vite passée à autre chose. Tout est si exagérée que j'ai l'impression que Chapsal joue un peu, à vrai dire. Et je pense que si ce livre est une parodie, il est excellent.



Cela dit, ce séducteur de Houelle est assez bien écrit, dans le sens où c'est un odieux personnage, et une autre source d'intérêt est qu'on le sait dès le début, et que sa "trahison" dont on se doute fait quand même mal. Cela, c'est intéressant, mais à aucun moment il n'est question de psychologie humaine, seulement d'hommes et de femmes.



Passons à moi. J'écris peu de critiques négatives, et je me suis plu à ne pas aimer le livre. (au début, du moins, j'ai abandonné p. 90 et ai lu la fin -qui "sauve" un peu le livre ). Alors, qu'est ce qui, compte tenu de mon histoire et de celle du livre, a court-circuité ? Prenons Bourdieu dans la Distinction. Je pense être dotée d'un fort capital économique et d'un fort capital culturel. Or, ce livre est la caricature du fort capital économique et faible capital culturel. Et ces deux catégories se haïssent et se méprisent mutuellement, et n'ont pas la même vision de la culture. Huhuhu, Madeleine, votre bavardage mondain est fort plaisant ! Si je n'ai pas aimé, c'est qu'il est à la fois emblématique d'une certaine norme de genre et de classe. Or, en tant que femme bourge, ce livre me renvoie au personnage que je ne veux surtout pas être, et que des déterminismes me font être. Pourvu que cet état d'esprit chapsalien ne soit jamais ma vie, voilà ce que je me dis. D'une certaine manière, c'est assez beau : j'utilise des catégories pour expliquer que ce livre est cliché.



Les cases, c'est pas fait pour la littérature. C'est fait pour les échiquiers.
Commenter  J’apprécie          610
Meurtre en thalasso

Voici un roman Kleenex : vite lu, vite oublié, replacé illico dans la boîte à livres dont il est sorti !



L'idée première était sympa : un meurtrier peut facilement se fondre parmi tous les curistes habillés de peignoirs blancs et coiffés d'une serviette en turban.

Hélas, le récit est brouillon, les personnages inconsistants, l'intrigue évanescente, l'écriture plate et vulgaire et la résolution idiote.



C'est le premier et le dernier de cet auteur que je lirai.
Commenter  J’apprécie          20
Un oncle à héritage

Dur, dur,.... J'ai vraiment détesté "Un oncle à héritage", ce style de littérature n'étant absolument pas fait pour moi. J'ai trouvé cette lecture ennuyante mais surtout carrément grotesque... Je n'ose aller plus loin dans ma critique car elle serait très cinglante. Disons pour résumer que ce style de lecture n'est vraiment pas fait pour moi. Peut-être qu'en pièce de théâtre cela serait mieux passé, mais à lire, cela a été une véritable torture!
Commenter  J’apprécie          30
La maîtresse de mon mari

An 1997, on ne parlait pas encore d'autofiction. et pourtant qu'est que que ce roman sinon la version à peine romancée de la vie de l'auteur, renommée Béatrice et de son premier mari, Jean-Jacques Servan Schreiber, nommé Christian, et Françoise Giroud, alias Andrea, la maîtresse, collaboratrice et cofondatrice de L'Express. 



Madeleine / Béatrice vit, maladive, une vie d'oisive (tiens une héroïne de Françoise Sagan !). Elle passe ses journées à lire, dormir, traîner en terrasse de cafés, profiter de la vie après les années de guerre, et le soir, elle accompagne Christian / Jean Jacques dans des dîners mondains où se retrouvent industriels et patrons de presse. 



Lors d'un de ces dîners, ils font la connaissance d'Andrea. Et Christian d'homme à femmes, devient le pivot de ce ménage à trois (Alexandre Dumas, repris par Sacha Guitry a bien dit : "Les Chaînes du mariage sont si lourdes à porter, qu'il faut être deux. Parfois trois.") 



Christian et Andrea vont fonder l'Essentiel (alias de l'Express) qui deviendra LE magazine d'informations que tout le monde s'arrache. Béatrice y tiendra une chronique littéraire prémices de sa carrière d'écrivain. 



Béatrice t Andrea deviendront amies, disséquant Christian ... 



Jusqu'au jour où l'envie de produire une progéniture taraudera Christian et qu'il plaquera Andrea et divorcera de Béatrice. La plus faible mais ex-officielle s'en tirera mieux ! 



Il me semble que cet ouvrage aurait eu plus de force qi l'auteur avait osé l'autobiographie plutôt que ce pseudo-roman à clés qui ne trompe personne. 



Je n'avais encore jamais lu de roman de Madeleine Chapsal. Je ne renouvellerai probablement pas l'expérience ! 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
Commenter  J’apprécie          71
L'homme de ma vie

Écriture médiocre sur un sujet sans fond dont le pitch sur Wikipedia aurait pourtant pu me tenter (création de l'Express, vie d'une femme délaissée, etc.) Ma plume n'a même plus envie de faire d'efforts pour dire la vacuité d'absolument tout ce que décrit, à grands renforts de tirets d'apartés, points de suspension (aveux de faiblesse ?) et autres points d'exclamation (si au moins il y avait de la fraîcheur associée...), Madeleine Chapsal de ce long et ennuyant récit de vie. Madeleine est soumise, naïve, silencieuse, en admiration devant Jean-Jacques qui en abuse : voilà. Le niveau d'écriture est si petit qu'on ne se demande plus d'où vient le succès d'une femme qui, de sa naissance à sa mort, a manifestement baigné dans le privilège et les réseaux de connaissances de la haute-bourgeoisie française. En serait-elle pour autant humble ? Ho ho que nenni ! La prétention audacieuse de Madeleine Chapsal qui se pense écrivain-née, en possession d'un don inné exceptionnel, dépasse l'entendement. Vide. Inintéressant. Sans substance.



Passez votre chemin.
Commenter  J’apprécie          89
Un été sans histoire

C’est un étrange roman, il ne m’a certes pas charmé, mais il ne me laisse pas indifférente non plus.



Nous sommes directement plongés dans les pensées d’Alice, une femme qui a vécu bien des étés, des beaux comme des orageux et qui semble maintenant, arrivée à un âge où l’on n’a plus rien à prouver à personne, vouloir un été tranquille. D’abord parce qu’il arrive un moment où le nombre d’été qu’il nous reste à vivre n’est plus si élevé. Ensuite parce que tous ceux qu’elle aime, enfants, petits-enfants, amis et famille seront prêts d’elle. Que peut-on vouloir de plus?



Eh puis non, zut! Pas encore un été à s’emmerder, à servir tous le monde, à être là pour eux alors qu’ils n’y sont pas pour elle. Alors elle quitte, elle part et elle retourne seule à Paris.



C’est un livre qui nous parle de solitude, la solitude au milieu d’un groupe, entouré d’une foule ou dans une vie à deux.



C’est le récit d’une autrice qui ne parle jamais de ses livres, elle a même pris un pseudonyme pour qu’on ne lui parle pas de sa littérature.



Ce sont les souvenirs d’une femme qui a beaucoup aimé ou pas assez, elle ne supportait pas d’être laissé mais était incapable de laisser les autres. Elle me faisait pitié par moment, puis je la trouvais forte à la page suivante. Je crois qu’elle-même n’aurait pas su dire si elle était courageuse ou lâche.



La narration est pleine d’émotions et de véracité, mais en même temps la narratrice passe du coq à l’âne et elle nous perd souvent en chemin.



Ma première rencontre avec Madeleine Chapsal, je l’ai prise pour un défi de lecture… Je ne sais pas si je vais y revenir un jour. C’est un livre qui sera vite oublié je crois, mais qui n’a pas été désagréable à parcourir.

Commenter  J’apprécie          90
L'indivision

L'indivision aborde un des thèmes les plus exploités en littérature, notamment celui de l'héritage! Un sujet qui entraine souvent d'engouement car il est supposé révéler la vraie nature des être, un sujet qui oscille entre trahison, jalousie, haine et vengeance! Masi, en tout cas, avec L'indivision, je sors de cette lecture très perplexe, je ne sais pas vraiment ce qui n'a pas marché, mais je n'ai pas pu être emballée, et surtout pour 300 pages il m'a fallu trois mois pour parvenu au bout de ma lecture...
Commenter  J’apprécie          80
Deux soeurs

Lecture dans le cadre du Challenge solidaire 2024 de Gwen21



Lecture rapide pour ce livre aux chapitres courts et rythmés.

On suit la vie de deux sœurs, vue surtout selon le point de vue d'Emma, l'aînée.

Alors qu'elles étaient très proches dans leur enfance, quasi-jumelles, elles en viennent à ne plus se voir à l'âge adulte. Sara, la plus jeune des deux sœurs, jalouse Emma et est persuadée qu'elle se fait dépouiller par elle. La dépendance et la mort de leur mère puis celle de leur père creuse encore plus l'écart entre les deux sœurs et les actes de Sara frôlent la folie.



L'histoire m'a emportée, mais le sujet n'est pas facile et m'a laissé un goût amer à la fermeture du livre.
Commenter  J’apprécie          40
Le corps des femmes

Le corps des femmes est paru en 2014, l’autrice avait donc près de 90 ans quand elle l’a écrit.



A une foire aux livres, Madeleine Chapsal constate que les femmes sont bien court vêtues. Elle a alors une sorte de révélation féministe : « le corps des femmes appartient aux hommes », ce qu’elle s’attache à démontrer dans ce court essai. Elle a aussi le pressentiment que la domination masculine est intériorisée par les femmes mais elle ne pousse pas assez sa réflexion. Elle questionne trop peu ses propres formatage et aliénation qu’elle projette sur les autres, ce qui donne un ouvrage entaché de préjugés grossophobes, homophobes, sexistes ; confus et horripilant à lire pour qui a un minimum de conscience féministe.



Grossophobie et sexisme : les femmes dévêtues, passe encore si elles sont jeunes et jolies mais si elles sont vieilles ou grosses, quelle horreur ! « ces semi-dévêtues ne sont pas d’appétissantes rivales : les « boudins » n’hésitent pas plus à faire l’offrande de morceaux choisis de leurs corps, fussent-ils sans charme ! » C’est moi qui souligne, je reviendrai sur la rivalité entre femmes.



Homophobie : « Les homosexuels qui parodient la féminité ne tiennent pas pour autant à oublier qu’ils sont des hommes, et leur façon de prendre le dessus sur le corps des femmes consiste à prétendre le dédaigner : « J’ai essayé avec une copine, rien à faire, je n’y arrive pas... »



Madeleine Chapsal a une conception très normative de la féminité dont j’imagine qu’elle est due au fait d’avoir grandi dans le milieu de la haute couture et de n’avoir ensuite guère évolué en dehors de la (grande) bourgeoisie parisienne.



« Où est donc passé ce qui personnifiait la femme : la grâce, la retenue, la mesure, la pudeur ? On ne le repère presque mieux que chez celles qui se réfugient sous une burka…



Ou chez les toutes petites filles ! A ces mignonnes seulement on réserve la joliesse des fanfreluches féminisantes telles que dentelles, volants, chaussures à barrette, nœuds de ruban ! »



Madeleine Chapsal vit les relations entre femmes comme une compétition pour gagner les faveurs masculines. De ce fait elle s’interroge sur le désir des hommes et arrive à la conclusion que c’est bien mystérieux.



« J’en ai eu un premier aperçu en lisant le livre de Klossowski, Roberte ce soir, illustré par des photos de sa femme, la dénommée Roberte. Plus toute jeune elle était photographiée en porte-jarretelles (en « ja-ja », disent-elles maintenant), ses chairs un peu molles débordant sur le haut des bas… Selon mon esthétique, le spectacle ne pouvait que déplaire. Eh bien, pas du tout, le texte disait à quel point ce semi-déshabillage d’une femme « avancée » était sensuel ! »



Je suis choquée par le regard méprisant que l’autrice porte sur le corps de Roberte. Un regard qui l’empêche de voir que le désir, celui des hommes comme celui des femmes, il me semble, ne se nourrit pas seulement d’une apparence fraîche mais aussi de ce qui fait l’individualité de la personne, d’une histoire commune, de l’amour, pourquoi pas ?



Au fond, ce qui transparaît dans cet ouvrage, c’est le dégoût de Madeleine Chapsal pour le corps féminin : « L’affiche du film Le bal des actrices, où l’on voit une douzaine de filles entièrement nues vautrées les unes sur les autres, fait penser à un grouillement de vermine ».



C’est un aperçu sur la façon de penser d’une femme qu’on a éduquée dans l’idée qu’il fallait absolument plaire aux hommes et qui en est arrivée à porter sur les autres femmes le regard même qu’elle déplore que les hommes portent sur elle. Sur ce point elle me fait penser à certains personnages féminins de la saga des Cazalet. A côté de ça, Madeleine Chapsal a mené une vie professionnelle de femme indépendante.



Le livre ne compte que 130 pages mais je pourrais multiplier encore les citations malaisantes. Pourtant, Madeleine Chapsal évoque aussi les féminicides -sans utiliser le mot- à un moment où le concept apparaît tout juste en France. Sa révélation féministe m’apparaît comme étant survenue trop tard pour qu’elle soit en mesure de la mener à bien. Dommage.



Une lecture à éviter ou à prendre avec beaucoup de recul si vous êtes une femme mal à l’aise dans son corps.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
Commenter  J’apprécie          10
L'homme de ma vie

Dans cette autobiographie, Madeleine Chapsal nous livre ses états d'âme, ceux d'une jeune et jolie bourgeoise de bonne éducation qui fait un jour la connaissance de Jean-Jacques Servan-Schreiber, un jeune homme de bonne famille, et en tombe éperdument amoureuse... Tous deux sont issus de familles fortunées et ont été élevés dans des cocons familiaux, bien douillets, baignant dans le luxe et les dorures d'une bourgeoisie de classe sans jamais avoir eu à souffrir des affres de la guerre. Nés avec « une petite cuillère d'argent dans la bouche » et profitant de tous les avantages liés à leur caste, les tourtereaux se fiancent, puis convolent en justes noces en 1947, se jurant fidélité pour le meilleur comme pour le pire….

Professionnellement parlant et bien qu'il s'en défende, ce couple « boboïsé » prétend vouloir porter les valeurs anticonformistes d'une gauche populaire et sociale à laquelle ils se rallient tous deux, sans grand succès il est vrai, incarnant déjà cette « gauche caviar » qui n'a jamais cessé de se développer depuis et pousse le vice de nos jours, jusqu'à instrumentaliser la misère.



Serti dans un écrin d'or et d'argent, le témoignage émouvant de l'auteure reflète la grande douceur et la profonde sensibilité, voire l'incroyable naïveté d'une femme-enfant qui a bien du mal à se libérer de la soumission au patriarcat, encore très prégnant à cette époque, notamment dans le cercle très fermé de la bourgeoisie de classe.

Très fortement « corsetée » dans l'entre-soi de la haute société dans laquelle elle évolue, Madeleine se voue, comme il se doit, corps et âme à son mari, se pliant à toutes les exigences de l'irrésistible, l'attirant, l'ambitieux, l'impérieux et l'impétueux JJSS auquel rien ne résiste, et surtout pas les femmes. JJSS est un homme jeune et visionnaire, il ose tout et se lance dans le journalisme comme en politique, entraînant dans son sillage une Madeleine qui lui sert, sans broncher, aussi bien de « petite main » pour rédiger des chroniques littéraires dans le magazine « L'Express » que de « potiche » lors des réceptions et des dîners officiels. On dit souvent que l'amour rend aveugle…

Et pourtant, le bonheur de cette existence, en apparence facile, se révèlera éphémère… Par malheur, Madeleine est stérile et ne donnera pas à JJSS la descendance, tant espérée. Trompée, humiliée mais jamais oubliée, elle vivra dans son ombre, le soutiendra en permanence et le vénèrera sa vie durant jusqu'à considérer comme « siens » les quatre fils qu'il aura avec Sabine de Fouquières, sa deuxième épouse et avec laquelle elle entretiendra de bons rapports.

En véritable sainte, Madeleine Chapsal n'a jamais su dire NON ! Il est vrai que c'était une autre époque où les femmes ne se posaient pas encore de questions existentielles…



Cette bourgeoisie « très vieille France » me rappelle le thème du roman d'Emile Zola « La Curée » dans lequel Renée sert les intérêts de son mari Aristide Rougon, mais reste davantage convoitée pour son physique que pour son esprit et son intelligence.

Commenter  J’apprécie          50
Nos enfants si gâtés

Dans "Nos enfants si gâtés", Madeleine Chapsal explore les relations entre parents et enfants au sein d'une famille moderne.



Eliane et Pierre, tous deux âgés d'une quarantaine d'années, sont parents de deux adolescents, Valérie âgée de 13 ans et Fabien âgé de 16 ans.

L'histoire a pour trame les vacances d'été, qui se déroulent sur l'île de Ré.



Tout au long du roman revient la question de l'éducation et de l'indulgence excessive envers les enfants. Les parents revoient leur propre enfance, leurs propres comportements, et les comparent à ceux de leurs enfants, pour finalement en tirer une explication et une sorte de compréhension.

A la famille viennent s'ajouter d'autres personnages externes, qui amènent aussi leur lot de réflexions sur le comportement des jeunes adultes en famille ou en groupe, l'adultère, l'envie d'autre chose quand on est dans une routine de couple/famille établie, le matérialisme,...



Finalement, à travers des scènes de la vie courante et une écriture très simple, ce roman éveille chez le lecteur une réflexion sur les valeurs familiales et sociétales. L'auteure réussit à capturer l'essence des dilemmes parentaux modernes avec justesse et sensibilité, sans tomber dans le jugement. C'est une invitation à repenser notre approche de l'éducation et du bonheur, avec cet équilibre délicat à trouver entre donner et enseigner la valeur de l'effort. Chaque parent se pose certainement ces questions à un moment ou un autre. Il n'y a pas de réponse ici, mais plutôt la sécurité de se dire qu'on n'est pas seul à se questionner sur cet équilibre.



Je conclurai en écrivant que j'ai été agréablement surprise de cette lecture. Les premières pages m'ont laissé une impression mitigée, puis finalement, je me suis attachée aux personnages et j'ai surtout apprécié certaines remarques et réflexions.
Commenter  J’apprécie          20
Noces avec la vie

Un résumé qui induit un peu en erreur. Vu l'époque, la religion des protagonistes je m'attendais à tout autre chose, à une histoire de jeunesse cachée, réprimée par la guerre et la folie nazie. Mais même si certains des adolescents sont juifs et s'enfuient sans parfois revenir.

Autobiographie revenant sur ses émois d'adolescente loin de sa famille en raison de la guerre, croisant d'autres ado tout aussi délaissés et un peu perdus par cette période particulière. Cachés dans un coin reculé en zone libre, certains seront contraints de fuir pour un trajet sans retour, les autres restent assez protégés, en dehors du temps.

Sans doute la déception l'emporte par rapport à ce que je m'attendais.
Commenter  J’apprécie          20
Une balle près du coeur

Emmanuelle pensait avoir trouver l'amour, le bon avec Maxime. C'était sans compter sur la découverte d'une ex, pas si ex.

La jeune femme se sent blessée, comme si une balle s'etait logée près de son cœur et ne pouvait sortir. Une douleur qui se rappellerait à elle à tout moment. Comment poursuivre après ça ? Comment faire lorsque l'on aime toujours sans pouvoir oublier ? Qu'est ce que l'amour, que devient t il ?















Commenter  J’apprécie          10
Une femme en exil

Madeleine Chapsal abandonne ici le «romanesque » pour une longue réflexion sur elle-même qui marque trois étapes de sa vie, et voici qu'elle nous donne son premier vrai et beau livre. Il faut souhaiter qu'elle continue à écrire ainsi, en dehors du code, pour que nous l'entendions. Elle a failli avoir le Femina : nous le lui donnons...



Collin Françoise. Madeleine Chapsal, Une femme en exil, Grasset. In: Les Cahiers du GRIF, n°23-24, 1978. Où en sont les féministes ? p. 179.

http://www.persee.fr/doc/grif_0770-6081_1978_num_23_1_2153_t1_0179_0000_29
Commenter  J’apprécie          230




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Madeleine Chapsal (1978)Voir plus

Quiz Voir plus

Madeleine Chapsal (1925-2024)

J'ai longtemps attendu le retour du ..?..

bonheur
baton
jedaï
héros

10 questions
13 lecteurs ont répondu
Thème : Madeleine ChapsalCréer un quiz sur cet auteur

{* *}