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Critiques de Madeleine Chapsal (238)
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Un oncle à héritage

Un divertissement court, plaisant, facile à lire. Des enseignants de collège pourraient vraiment l'imposer à leur progéniture. On dirait le texte d'une pièce d'Au théâtre ce soir, la forme théâtrale (qui peut rebuter) en moins.

C'était mon premier Chapsal, j'ai un peu cru lire du Françoise Dorin ; c'est sans doute la même génération.
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Cet homme est marié

Qu'allé-je faire dans cette galère ?… Pourquoi cette lecture ??

C'est le Challenge Solidaire qui m'a embarquée à la découverte de Madeleine Chapsal. Ma bibliothèque n'avait que ce titre en rayon… les dés étaient donc jetés.



Et je vais être franche : je n'ai pas été captivée. Je suis même très déçue.



Michelle se remet difficilement de sept années de liaison avec un homme marié. Sept années à espérer naïvement qu'il divorce pour partager enfin avec elle une véritable vie conjugale. Sept années sous son emprise, victime de la manipulation qu'il exerçait sur elle.

Aujourd'hui Michelle est enfin libre. Elle a eu le courage de rompre et se fait la promesse de ne plus jamais retomber dans le piège. Mais, après de multiples aventures d'un soir, lors de vacances estivales, elle rencontre Joseph… qui est marié…



Et là, comme moi, vous vous dîtes : Non ? elle ne va quand même pas remettre le couvert ?...

Eh bien, je vous le donne en mille…



Je passe sur les nombreuses scènes scabreuses de coucheries et sur les élucubrations érotiques interminables. C'était cru, désinhibé, vulgaire, et dénué de toute poésie.



Mais si je pouvais encore réussir à passer sur le côté amoral de la situation, et compatir à la souffrance de Michelle au décours de ces sept années d'amour incomplet, de sacrifices, d'aveuglement, de frustrations, d'espoirs déçus, de solitude et d'isolement… j'ai trouvé le reste totalement pathétique et d'une niaiserie incroyable.



Ayant parcouru la biographie de l'autrice, j'ai trouvé dans ce roman bien des similitudes avec sa propre expérience. Etait-ce alors une forme d'introspection, de thérapie par l'écriture pour Madeleine Chapsal ? Une façon de combattre et d'éradiquer ses démons personnels ? Michelle n'était-elle pas Madeleine ?



Toujours est-il que je n'ai pas été touchée, je ne me suis pas sentie en phase avec cette femme, avec son comportement et ses réactions. Peut-être que d'autres que moi pourront s'identifier plus aisément, selon leur parcours de vie. Mais en ce qui me concerne, on était trop loin de mes valeurs pour que je réussisse à m'approprier le personnage de Michelle/Madeleine. Je dirais même que ma capacité de compassion s'est fortement effritée au fil des pages et que je me suis pas mal agacée.



Pourtant, rien de nouveau sous le soleil, c'est l'histoire de l'humanité et de sa faiblesse morale qui est une fois de plus abordée… la fidélité, l'adultère, la vie de couple, les amants, les maîtresses, l'amour… Mais il y a l'art et la manière…



Et là, je n'y ai franchement pas trouvé mon compte.

Même avec l'écriture. Car à part quelques jolies phrases, plus réfléchies, parfois presque poétiques ou philosophiques, et qui pour le coup paraissaient presque incongrues au vu du reste, la plume manquait cruellement à mes yeux de subtilité et de finesse.



Bref, ce roman, un peu daté qui plus est, sera donc probablement ma première et dernière lecture de Madeleine Chapsal.

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Souvenirs involontaires

Souvenirs involontaires de Madeleine Chapsal est un ouvrage qui raconte sa vie. Je l'ai demandé à net galley et les éditions Fayard, je suis ravie qu'ils aient accepté ma requête :)

Madeleine Chapsal est une écrivaine française reconnue, nous sommes nombreuses à avoir lu au moins un de ses romans. Je l'aime bien, même si je n'ai lu que très peu d'ouvrages de cette romancière, deux ou trois pas plus. Mais je me souviens parfaitement de Un oncle à héritage , excellent roman que j'avais trouvé très pertinent et que je n'ai jamais oublié (pourtant, j'en ai lu des livres mais celui ci reste dans un coin de ma mémoire).

C'est pour ça que j'étais curieuse de découvrir ce qu'elle pouvait nous dévoiler sur elle, même si je ne suis pas au premier abord une grande amatrice des autobiographies.

Souvenirs involontaires est un ouvrage qui nous permet donc de découvrir les souvenirs de Madeleine Chapsal. Elle est née en 1925, elle est petit fille d'un homme politique, fille d'une couturière, s'est mariée avec Jean-Jacques Servan-Schreiber. Je ne pensais pas qu'elle avait eu une vie si remplie, côtoyée autant de gens célèbres et c'est avec plaisir que je suis remontée avec elle dans ses souvenirs.

Elle commence bien sur par son enfance, puis nous parle de la guerre, de sa vie avec son mari.. Les chapitres sont courts, l'écriture n'est pas trop lourde, au contraire elle va à l'essentiel. C'est dynamique, elle a un franc parler et elle nous conte sa vie avec beaucoup d'humour et de lucidité. J'avais un peu peur de m'ennuyer mais en fait pas du tout.

J'ai pris plaisir à la suivre, en plus elle se dévoile mais sans aucune méchanceté ni pour autant langue de bois. Elle dit ce qu'elle a à dire en essayant de ne pas vexer ceux qui pourraient être encore en vie. Mais elle ne cache pas son ressentiment vis à vis de certaines choses. J'ignorais qu'elle ne pouvait pas avoir d'enfant et j'ai trouvé ça hyper touchant qu'elle nous confie être stérile, et qu'elle en ai tant souffert. C'est fou comme son entourage n'a pas été tendre à ce sujet ! Ce n'est pourtant pas de sa faute si elle n'a pas pu avoir d'enfant. J'espère que les gens sont moins vaches à ce sujet de nos jours, mais je n'en suis pas si sure.

Dans souvenirs involontaires elle nous fait voyager dans son monde, elle nous fait découvrir un peu Françoise Giroud ou Françoise Dolto. On voyage aussi dans différents endroits, par exemple au Brésil.

C'est un ouvrage rythmé où on ne s'ennuie jamais et qui m'a captivé. J'ai râlé quand le e-book a planté à la page 219 ! Heureusement que j'ai pu le re-téléchargé, j'étais verte à l'idée de ne pas finir ma lecture.

Je suis vraiment contente de cette plongée dans les souvenirs involontaires de Madeleine Chapsal et je mets avec plaisir quatre étoiles :)

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Le ''certain âge''

Si vous aussi vous avez « un certain âge» ou «un âge certain» vous sentirez la nuance … ce livre devrait vous enchanter comme il m'a enchantée.



Dès les 4 premières pages pour introduire la périphrase « un certain âge», c'est parti, je jubile... Diable si la suite est de la même veine que cette mise en bouche je vais me régaler !! et elle l'est !



Au cas où vous penseriez à Simone de Beauvoir et à son, au demeurant intéressant, mais déprimant, essai sur la vieillesse, laissez tombez, vous n'y êtes pas...



Avec Madeleine Chaptal, c'est infiniment moins sérieux, et pourtant !



Tout est dit, le plongeon dans une autre dimension, tous les rapports à reconsidérer, au temps, au corps, à l'argent...tous les regards différemment portés sur les choses, sur les autres, sur l'amour... sur soi surtout... tout en approfondissement... sans oublier les regards portés sur vous...

Les doutes, les peurs... les petites et les grandes misères et contrariétés de la dégradation physique au quotidien,mais traités avec un humour vivifiant.



Tout glisse, tout coule, le style est alerte, léger, la pensée lucide et au final il en ressort une grande sérénité et une grande douceur, pas la moindre pointe de tristesse mauvaise n'émerge, au contraire.

Tout est vivant parce qu'elle y met ni plus ni moins tous ses ressentis les plus intimes, ses réflexions, son vécu, avec lucidité et générosité, sans fanfaronnade, et j'ai cru ressentir pour ma part qu'elle avait besoin pour elle-même de raconter cette tranche de vie.



J'aime également que chaque idée, ou sujet,est traitée sur seulement sur 5 à 10 pages maximum, ce qui rend la lecture très tonique, sans aucune longueur ni appesantissement.



La deuxième partie du livre se compose de 4 interviews de l'auteur avec Claude Sarraute, journaliste que tout le monde connait, Sonia Rykiel, créatrice de mode non moins connue, Antoinette une ex-mannequin, et le danseur étoile Patrick Dupond, sur l'expérience de la vie qui passe.

Le ton est tout différend, témoignages que personnellement j'ai trouvé touchants, sincères, humains : celui de l'inexorable « certain âge».



In fine j'ai beaucoup aimé … mais me direz-vous : vous en êtes !! Yes Sirs and Ladies, I am !



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La femme à l'écharpe

Que dire... heureusement que ce roman est court...

J'avais envie de légèreté après quelques lectures sérieuses et devant lire un livre de Madeleine Chapsal pour le challenge Solidaire, j'ai donc ouvert "La femme à l'écharpe" un roman trouvé dans une boîte à livres. J'ai été servie car en matière de légèreté on ne fait pas plus convenu.



L'autrice prolifique du 20ème siècle raconte l'histoire d'une femme mariée, une grande bourgeoise germanopratine qui doit vendre la maison familiale de Saintes. Cette occasion va toutefois changer sa vie aussi peu intéressante que son attirante pour le luxe et l'oisiveté.

On devine dès le début ce qui va se passer, quand un homme lui apporte les sarments achetés au marché de Saintes. Ce n'est pas un livreur mais un riche voisin propriétaire d'un haras qui rend service et qui, devinez quoi, porte la même écharpe Burberry que son père. Ils vont sympathiser et quand il lui demande quelle est la qualité qu'elle préfère chez un homme, elle répond la fidélité...



On ne vit vraiment pas dans le même monde car la narratrice tient des propos qui me sidèrent : elle découvre que l'on peut se servir à table quand elle déjeune chez le voisin, quand elle voit les roses fanées dans le jardin de son père, elle ne prend pas le sécateur, elle appelle le jardinier, elle ne se décrit que par ses tenues, le plus souvent tailleur, chemisier de soie et clips en diamants…

Ce que je trouve gênant et frise parfois le ridicule c'est l'opposition systématique Paris/Province, ville/campagne, mari/amant... D’ailleurs, j'ai vérifié la date de publication persuadée que les propos sur l'adultère dataient mais c'est bien 2007. J'ai donc été très agacée par son conformisme et surtout par l'image de la secrétaire qui séduit son patron.

Pour expliquer l’absence de sororité, je pense que Madeleine Chapsal n'a jamais digéré d'avoir été trompée dans la vraie vie par son célèbre premier mari. Cela aurait pu lui inspirer des romans poignants mais cela est loin d’être le cas avec "La femme à l'écharpe".

Je vous suggère donc de passer votre chemin.





Challenge Riquiqui 2024

Challenge Solidaire 2024

Challenge Cœur d'artichaut 2024

Challenge Plumes féminines 2024

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Les roses de Bagatelle

J'ai adoré cette histoire d'amour qui m'a touchée!

Une femme libre, un homme marié (elle ne le sait pas au départ), l'amour fou!

Et puis le bonheur, et puis la tristesse du départ, chaque soir.

La solitude chaque weekend, chaque période de vacances passés chacun de leur côté. Et malgré cet amour, l'impossibilité pour cet homme de tout quitter pour elle.

Et ça va durer des années comme ça, jusqu'au jour où...

A vous de le lire pour découvrir la suite.

Je ne prétendrai pas que c'est de la grande littérature mais c'est bien écrit, simplement.

C'est une histoire d'amour banale au fond...mais non, l'amour n'est jamais banal! Vous ne trouvez pas?
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Mère et filles

Mère et filles de Madeleine Chapsal ( L de Poche -252 Pages )



Lu pour le challenge solidaire de Babelio.



L'histoire d'une mère et de ses deux filles. Famille idéale, que nenni !

Jalousie, rivalités entre les deux soeurs mais aussi beaucoup d'amour. Leur mère, veuve vient d'avoir une crise cardiaque et il lui faut du repos.

Elaine va la prendre chez elle. Cela contrarie sa soeur, Delphine.

Les deux soeurs ne se ressemblent pas même physiquement.

Delphine a un mari et deux garçons. Eliane a vécu une relation avec un homme marié et quand elle est tombée enceinte, elle s'est retrouvée seule pour élever son garçon, Olivier.

Depuis ses amants défilent car elle ne fait plus confiance à la gente masculine.

Mais Delphine va faire une rencontre qui va provoquer un chamboulement.

Pendant ce temps leur mère, Antoinette remise sur pieds va se remarier.

Il faut rajouter les problèmes d'héritage, de divorce et en mélangeant tous ces problèmes vous avez un petit roman qui se lit facilement.

Mireine

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Brume légère sur notre amour

Challenge SOLIDAIRE 2024 : Madeleine CHAPSAL est sur la liste des auteurs sélectionnés.

Pour enrichir le challenge j'ai choisi un de ses romans au hasard. Mauvaise pioche !



C'est l'histoire d'un couple de bourgeois quinquagénaire sans enfant. Il est architecte d'intérieur, elle est femme au foyer. Elle s'occupe en écrivant des lettres à sa meilleure amie, décédée à la suite d'un cancer. Elle lui parle de leur amitié et de sa vie avec son mari.

Martine et Roger s'interrogent sur le couple,la fidélité et la vie...

Livre sans grand intérêt.



Il y a de nombreuses années j'avais lu de cette autrice "la maison de jade". Dans mon souvenir c'était un roman d'un tout autre niveau. Ce roman quasiment autobiographique s'inspirait de l' échec de son mariage avec Jean-Jacques Servan-Schreiber.
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Callas l'extrême

Si vous cherchez à connaître la vie de Marie Callas, passez votre chemin, vous n'apprendrez pas grand chose. Par contre, vous en saurez énormément sur la vie et les sentiments de l'autrice, qui tombe dans un des travers qu'elle dénonce, à savoir penser à ce qu'aurait été la vie de Callas si.... Si elle était restée avec son mari, qui lui offrait, d'après l'autrice, une vie protégée, lui permettant de se consacrer uniquement à son art ? Si son fils avait vécu ? Il serait bon de noter que des biographes remettent en cause l'existence de cet enfant, dont la naissance n'a été découverte que 21 ans après la mort de Maria Callas.

Surtout, le récit tourne en rond, l'on revient sans cesse sur les mêmes faits, sur les mêmes sentiments exprimés par l'autrice - et ses réflexions m'agacent prodigieusement. Elle a eu la chance de côtoyer des gens supérieurs, grand bien lui fasse. Elle a connu des perfectionnistes, on est ravi pour elle. Elle répète à l'envie qu'une femme, une vraie femme ressent le besoin de prendre un bébé dans ses bras dès qu'elle en voit un, que c'est plus fort qu'elle - le livre date de 2002, il serait bon d'avoir une autre vision de la femme !

L'on en apprend finalement très peu sur Maria Callas, qui avait la chance d'avoir un plus joli nom que Renata Tebaldi (ce qui est très subjectif). Elle a travaillé jusqu'à 17 heures par jour, elle a eu une exceptionnelle professeure de chant, elle n'a rien crée, se contentant de reprendre des oeuvres - ce qui est le propre des cantatrices, non ?

Bref, je ne m'attendais à rien en lisant un livre de cette autrice, je ne suis donc pas déçue.

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Les amoureux

Un petit bouquin à l'eau de rose comme je les appelle, que faisait-il là entre "le bûcher des vanités" de Tom Wolfe (non lu encore) et " Vie et voyages d'Alexandra David-Neel" de Joëlle Désiré-Marchand (non lu également).



Enfin, bref je cherchais un tout petit bouquin à lire et voilà.



Une histoire comme il en existe, peut-être, dans la vie une jeune femme Louise a un amant marié et père de deux enfants et il vient régulièrement "lui faire l'amour" entre deux prétextant sa famille et son travail. Ils ne se voient que dans son lit, en coup de vent et vite fait si on peut dire.

Il lui promet bien sûr d'être tout à elle et de quitter sa femme quand les enfants seront plus grand, le cliché habituel.



Tout est cliché dans ce livre, car elle va rencontrer pendant les vacances en Août à Paris un autre homme, marié lui aussi bla bla bla …..



Tout cela est convenu et niais à souhait, pas pour moi, mais sans doute cette auteure a-t'elle son public ; c'est une affaire de goût !!!







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La Maison de Jade

Annoncé comme un roman, « La maison de jade » me fait plutôt penser à un récit autobiographique sur la perte d'un amour. Pourtant Madeleine Chapsal écrit en introduction "Tous les personnages de ce roman sont, bien évidemment, romanesque. A commencé par le narrateur. C'est moi qui les ai créés et recréés. Sans moi, il n'y aurait pas eu cette histoire. En somme, j'en suis l'auteur.", ce qui reste ambiguë sur la part d'autofiction.

Madeleine Chapsal a écrit ce livre en 1986 comme pour exorciser la douleur d'avoir été abandonnée par l'homme avec qui elle partageait sa vie.

Elle raconte comment elle a rencontré Bernard et leur vie commune. Lui qui semblait amoureux est parti avec une autre parce qu'elle ne pouvait pas avoir d'enfant. Mais, comme dans toute histoire d'amour, ce qui est important ce sont les lieux où ils ont vécu qui comptent comme la maison familiale appeler la maison de Jade où la narratrice a encore une place après la séparation.

C'est une histoire personnelle plutôt bien écrite mais pour laquelle je ne me suis pas sentie concernée d'autant plus que l'homme de cette histoire est tellement odieux que je me demande ce qu'elle faisait avec lui. Heureusement le jade porte bonheur.



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La Maison de Jade

Magnifique autobiographie romancée... A lire absolument...
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Le foulard bleu

Rose mène une vie confortable : mère au foyer, deux enfants qu'elle aime, un mari qu'elle adore, tout semble aller pour le mieux. Pourtant, quand un inconnu lui rend son foulard bleu un jour de marché, le coup de foudre est immédiat. Les circonstances remettront cet inconnu sur son chemin, et la placeront devant un choix délicat : préférer la raison et couper tout de suite cette liaison naissante, ou la folie en quittant son nid douillet pour cet homme mystérieux ?



N'étant pas un grand fan des romances, j'ai peiné à lire ce livre, bien décidé malgré tout à aller au bout. Mais une phrase un peu trop niaise à mon goût (de mémoire, sans garantie : « elle osait tout en sa présence, comme porter sa robe du dimanche en semaine ») a finalement eu raison de ma patience. Je ne connaîtrai donc jamais la décision finale de Rose, à mon grand regret. Si une âme charitable pouvait me la communiquer, je lui en serai très reconnaissant !
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La femme à l'écharpe

J’aime les romans dans lesquels un personnage comprend qu’il a fait fausse route dans sa vie et éprouve un changement profond qui l’amène à d’autres choix. Certains d’entre eux sont remarquablement réussis : Orgueil et préjugés, les Misérables, Claudine s’en va, L’arrangement, …

C’est précisément le thème de ce roman-ci ; mais il n’a rien d’un chef d’oeuvre, puisque sa principale qualité est d’être bref.



A la suite du décès de son père, une femme souhaite vendre sa maison de famille située à Saintes, qu’elle aime pourtant et qui lui rappelle son père qu’elle chérissait. C’est surtout le désir de son mari, qui n’aime pas cette maison et voudrait qu’ils achètent un appartement plus grand, à Paris où ils vivent.



Or, les personnages sont des coquilles vides, ils sont brossés à coups de poncifs, de clichés : «Elle est l’incarnation de la vraie Parisienne, habillée juste assez, pas trop, comme il convient pour un spectacle public.» ; «Toutes les femmes craignent pour leur ligne, par les modes qui courent, dit Laurent Verdier en souriant, mais la vôtre est parfaite.» ; «Je me demande d’ailleurs si la douceur n’est pas la plus belle qualité chez une femme.» ; «Mariage» est un mot qu’elle adore depuis qu’elle est toute petite : ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants» ; «Verdier a d’emblée saisi la situation : il débarque au milieu d’une scène conjugale, que sa présence ne va pas arranger, mais risque au contraire d’aggraver.»



Les réflexions et «méditations» de l’héroïne sont artificielles et d’une naïveté sans nom : «Y aurait-il, enfouie en elle, une ménagère qui s’ignore ?» ; «Si elle est hésitante et même maladroite, c’est qu’elle se sent troublée par la présence de cet homme dont elle ignore le nom. Que lui arrive-t-il ?» ; «Comment se fait-il, se demande Mona que, quelle que soit notre origine, nous soyons tous si sensibles au luxe ?» ; «Il y aurait donc des femmes, des hommes pour vivre toute leur vie dans un seul attachement ?» ; «Y a-t-il en moi une bête domestiquée depuis tellement de millénaires que la prise en main lui plaît ? Cette bête s’appellerait-elle femme ?».



Comme on l’a constaté, le style est pompeux, appuyé, trop explicité, redondant et en voici d’autres exemples : «… ces écharpes dites Burberry du fait qu’elles sont imprimées du fameux motif écossais, beige à petits carreaux, devenu si répandu qu’il en est mondial. Une sorte de lieu commun vestimentaire.» ; «Est-ce à cause du bien-être que lui procure le pétillant breuvage ?» ; «Reste qu’une telle sortie, à Paris, est considérée comme une festivité, une rare occasion de se divertir, réservée à un public cultivé.»



Pour finir, l’action est prévisible et usée. Le cadre évolue entre deux modes de vie et deux lieux schématisés : le luxe, l’oisiveté et la galanterie du mari à Paris versus la vie active, saine et proche de la nature d’un coin de Charente. Entre son mari, Parisien frivole aimant l’argent, et un éleveur de chevaux amateur de plaisirs simples (qui lui rappelle son père), devinez qui notre héroïne va choisir ! L’éleveur tombant (bien sûr) par ailleurs éperdument amoureux dès le premier regard jeté et devinant tout de la Belle...
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Deux soeurs

Je pensais que j'allais adorer ce livre...mais enfaite non pas du tout, c'est juste une belle déception, je n'ai ressenti aucune émotion dans ce livre et les personnages ne m'ont rien fait non plus.
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La Femme abandonnée, d'après une nouvelle de Ba..

Quel gâchis ce mélo! ai-je pensé en refermant ce tragique roman d'amour où l'orgueil de la belle Fanny de Lussanges, femme des années folles jadis abandonnée par un amant flambeur, séducteur,manipulateur et fin stratège; femme déchue traitée de "cocotte" et mise au ban de la bonne société aristocratique friande de scandales, va semer le malheur autour d'elle.

Dans la vie de son mari qui l'aime toujours.

Dans la vie de Louis de Nueil, "fils parfait" au "regard franc" d'une comtesse, jeune homme titillé par un complexe d'Oedipe encombrant, ébloui dés la première rencontre qui deviendra son amant après une cour assidue et qu'elle repoussera de crainte d'être abandonnée.

Dans la vie de Caroline, la petite cousine, amoureuse de Louis prête à tout pour le posséder.

Dans sa propre vie où la trahison passée l'empêche de s'épanouir dans un amour véritable, où la peur de la différence d'âge l'empêche de vivre l'instant présent pleinement.

On pense au romantisme de Goethe (dont le héros incapable d'oublier se suicide) dans Les souffrances du jeune Werther.

On pense aux amours subversives de Colette dans Chéri, bien que Louis admiratif de sa maman, ait choisi une maîtresse moins âgée que Léa et que la fin de Chéri soit plus raisonnable.

Qu'il est donc dur d'aimer, d'être aimé,de lâcher prise,de communiquer...se dit-on après lecture. C'est bien écrit, le registre émotionnel est riche (le drame se tisse d'une souffrance qui monte crescendo), la passion est bien rendue (il suffit de peu de mots à l'auteur, restant pudique, pour d'une simple chaine à la cheville lancer le lecteur sur une sensualité sous-jacente et des fantasmes exacerbés) mais la vision de l'amour de Madeleine Chapsal est ici trop pessimiste!

La femme abandonnée, d'après une nouvelle de Balzac (qui fait partie des Scènes de la vie de Province) a été adapté en film par Edouard Molinaro.

Madeleine Chapsal, journaliste et écrivain (à l'oeuvre abondante), a beaucoup écrit sur l'amour ( :Le retour du bonheur; Adieu l'amour; Si aimée, si seule...). De La maison de Jade on a également tiré un film.
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Deux soeurs

Un peu d'appréhension avant d'entamer ce livre: est-ce que les deux soeurs de Madeleine Chapsal qui, d'après la quatrième de couverture, se déchirent au moment des héritages, n'allaient pas me faire craindre l'avenir? (j'ai une soeur!).



De ce côté-là, me voilà rassurée: les relations entre Emma et Sara ne me rappellent rien que je connaisse.

En chapitres très courts, qui s'enchaînent à toute allure, l'auteur nous décrit par le menu la descente aux enfers de cette relation "sororale", qui dégénère petit à petit, avec un fort penchant pathologique pour ce qui est de Sara, la cadette.

Manifestement, l'aînée, Emma, a hérité de toutes les qualités d'humanité que sa soeur cadette a abandonné dans sa jalousie maladive. Si la pathologie, qui peut expliquer les excès, n'était pas évoquée, le trait serait presque grossier, sans finesse.



Un livre très vite lu, pour aboutir au coup de théâtre final... bouleversant!...
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Affaires de coeur

Comme l'indique si bien le titre de ce court roman, il est ici question de cœur. Plus précisément, de la valse des sentiments de trois jeunes gens principalement mais auxquels j'ajouterai tout de même un quatrième qui, à mon sens, n'est pas à négliger.



Durant l'après-guerre, la narratrice, qui subvient à ses besoins en rédigeant des articles de presse, se lie avec Odile et Philippe, un couple âgé comme elle de moins de trente ans. Les relations qu'elle entretient avec l'un et avec l'autre se révèlent très rapidement complexes, troubles et contradictoires. S'enclenche alors un jeu de séduction fort confus dans lequel le cœur de l'héroïne balance grandement. Elle s'y égare, y perd peu à peu pied et finit par s'y noyer. Peu claire sur ses desiderata qui changent constamment, c'est par l'introduction de Ralph dans leur trio qu'elle prend conscience de ce qu'elle éprouve réellement mais cela survient malheureusement un peu tard...



Paru en 2006 bien qu'écrit dans les années 50, Affaires de cœur incarne selon Madeleine Chapsal l'insouciance et la légèreté dont on avait besoin à cette époque suite aux terribles événements vécus.

Personnellement, je n'ai pris aucun plaisir à sa lecture. J'ai trouvé l'imbriglio sentimental qui y est mis en scène extrêmement pesant et indigeste et l'envie de secouer l'agaçante narratrice et de lui administrer une paire de gifles m'a fréquemment démangée. Seule la fin qui justement inflige en quelque sorte ce traitement à l'héroïne trouve quelque peu grâce à mes yeux.
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Deux soeurs

Deux sœurs Emma et Sara meurent noyées lors de la tempête Xynthia. " 'Mais qu'est-ce que Mammy faisait chez tante Emma? Je ne croyais qu'elles ne se voyaient plus!' s'était exclamée la petite-fille de l'une des mortes, à l'annonce du drame."

Ce court roman nous plonge dans une relation sororale détestable : élevées comme deux jumelles, alors qu'elles ont deux ans de différence, les deux sœurs n'ont jamais eu de relations cordiales. Sara la cadette a toute sa vie tenté d'exister et de développer son identité propre, mais en cherchant pour cela, consciemment ou non, à détruire sa sœur.

Sara a donc menti, calomnié, volé, jalousé, usé et abusé de la garde de sa mère Marianne, manipulé ses proches ... de la haine à l'état pur entre ces deux sœurs qui ne manquaient pourtant de rien.

Ce fut une bonne lecture, celle d'une histoire de famille peu exceptionnelle en fait mais bien écrite, dans laquelle j'aurais aimé trouver toutefois le point de vue de Sara.
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Une balle près du coeur

Que dire, que dire, que dire... Que je n'ai pas compris? Si, j'ai bien compris le message du roman. Mais je n'ai pas compris son intérêt.



Emmanuelle aime Maxime qui a quitté Gabrielle pour vivre avec Emmanuelle. Or, il préfère passer le Nouvel an avec Gabrielle, pour que le rupture soit plus douce, et l'annonce sans cérémonie à Emmanuelle. Cette dernière ressent alors un poids, comme si une balle venait de lui traverser le coeur. Et nous voilà à contempler ce couple, ce que ressent surtout Emmanuelle, et aussi ce que peut devenir un couple à l'ère moderne.



Deux points positifs à ce roman: il est court, écrit gros et se lit vite.

Et aussi, le talent indéniable de Madeleine Chapsal pour décrire ce que ressent son héroïne; elle a visé juste.



Pour le reste, c'est du verbiage, on n'a pas le temps, ni l'envie, de s'attacher aux personnages. C'est creux, vide, aussi vide que le coeur de Maxime.



En bref, une lecture qui ne fut pas une torture mais qui ne m'apportera rien. A la suivante...
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