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Citations de Marcel Conche (141)


Le philosophe est un homme d'activité ; ce n'est pas un homme d'action.
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Car l'essentiel, pour le philosophe, n'est pas ce qui arrive et qui passe, mais ce qui demeure.
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Ne disons donc pas que la philosophie a à répondre à l'appel de l'"être", mais plutôt du "il ya" ou du "réel".
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Le héros était l'idéal du Grec. Peut-on dire qu'il est sublime? Achille est beau. Les héros, comme les dieux grecs, sont beaux. Les meilleurs des Grecs sont beaux. Le sublime, me semble-t-il, appartient au christianisme. Une église est sublime parce qu'elle tend vers l'infini, comme l'idéal chrétien de la sainteté qui se réalise dans l'au-delà. Alors que le temple grec est beau parce que le dieu est là. Le temple est la demeure du dieu où son rayonnement se ressent.
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On lui dit qu’il doit aller à la guerre. Il y va, et il meurt, sans avoir eu le temps d’avoir, lui-même, une quelconque réalité. L’existence est nécessairement un compromis entre la société et soi-même. On ne peut échapper complètement à la pression des formes fixes (que Platon, avec sa théorie des Idées, a voulu absolutiser pour fonder son autoritarisme), et vivre une vie purement naturelle, mais l’on doit s’y efforcer pour être en accord avec soi-même, avec son tao.
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De là, de temps à autre, dans l’histoire, des processus de substitution aux anciennes formes fixes de nouvelles formes : ce sont des guerres, des coups d’Etat, des révolutions. L’individu, qui devait le respect à un code, à des institutions, à des lois, à des personnages, doit ensuite le respect à un code différent, à des institutions nouvelles, à d’autres lois, à d’autres personnages.
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La vie est inachevée. Mais elle contredit sans cesse cet inachèvement essentiel, non par la création de formes, mais par le fait que ces formes durent sans variation parfois pendant des millénaires, étant comme des impasses.
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L’esprit croit toujours, par son habileté et par ses raisonnements, faire faire au cœur ce qu’il veut, mais il se trompe, il en est la dupe, c’est toujours le cœur qui fait agir l’esprit ; l’on suit tous ses mouvements, malgré qu’on en ait, et l’on les suit même sans croire les suivre.
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Une description suppose des traits plus fins. Anticiper ce que sera, ou serait, une journée — qui se compose d’innombrables petits événements inanticipables — serait la vivre à l’avance. Mais on ne peut vivre à l’avance l’avenir : il faudrait qu’entre le présent et l’avenir aucun temps ne se fût écoulé.
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Car, sur les questions ultimes, il faut répondre par oui ou pas non.
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La philosophie ne suppose aucune aptitude particulière : elle ne suppose rien de plus que l' « intelligence générale » - laquelle, toutefois, admet des degrés. La raison est présente en chacun : elle n'est, en effet, que la capacité de poser la question "pourquoi?", ou d'y répondre. L'intelligence, qui n'est, elle, que la capacité d'user de la raison en vue de comprendre ou d'expliquer, est aussi présente en chacun, mais alors que la raison est universelle, l'intelligence comporte un élément de personnalité. Elle n'est ni universelle et impersonnelle comme la raison, ni particulière comme l'aptitude, mais bien singulière. L'individu lui-même se montre dans la manière qu'il a d'user de sa raison : dans le tour de son intelligence.
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Car autant le sacré, de par son essence numineuse, est de soi troublant, inquiétant, quoique fascinant, autant la religion est apaisante, calmante. Le sacré émeut, déconcerte, annihile la créature; la religion sauve l'individu de son néant, lui ôte l'inquiétude essentielle et, sous réserve de sa foi, de sa confiance, de sa bonne volonté, lui rend l'être et la paix en lui traçant un chemin à suivre pour aboutir au bonheur. La science moderne qui n'est plus assujettie à la philosophie, n'a pas en vue la vérité pour elle-même, mais comme moyen pour soumettre et dominer; elle est au service de la puissance. La religion n'a pas non plus en vue la vérité pour elle-même, mais comme moyen de salut. Seule la philosophie a en vue la vérité pour elle-même, au risque de la souffrance, peut-être du désespoir. Or, la vérité, qui est le tout de la réalité, enveloppe aussi bien le rationnel que l'irrationnel. La philosophie a donc affaire à de l'irrationnel. Cet irrationnel n'est pas le sacré, lequel suppose l'expérience religieuse et l'ouverture au surnaturel, mais le démonique. Certes, la philosophie est l'œuvre de la raison, "du bon sens", comme dit Descartes. Mais, au contraire de la raison scientifique qui passe à côté du merveilleux et du mystère sans le voir, la raison philosophique reconnaît, identifie l'irrationnel, le merveilleux, le mystère.
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Au sein de l'énormité du temps et de l'espace, en un point de la nature infinie, ou peut-être infiniment infinie, comme le veut Spinoza, l'homme a le sentiment de l'englobant et du sans-bornes comme d'un mystère insondable contre lequel bute la raison.
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Le pouvoir que Max Weber nomme "charismatique", est un pouvoir d'ensorcellement. Il suppose que l'on ait foi en la personne d'un prophète, d'un chef, d'un grand démagogue. Que l'on puisse employer ici le mot "foi" montre l'analogie avec le domaine religieux. La crainte révérencieuse, la confiance, la fascination sont les éléments d'une attitude foncièrement irrationnelle. Et de même que le croyant en Dieu est imperméable aux arguments que l'on peut dresser contre la religion, de même l'individu ensorcelé par le prophète ou le chef n'est capable d'écouter rien d'autre.
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Mon père se préoccupait du bien commun. C'est la définition que donne Rousseau de la volonté générale : la volonté générale n'est pas la volonté de tous, qui serait une somme des volontés particulières, mais la volonté du bien commun.
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Ouvrons donc l'éventail des plaisirs autant que la nature le permet. Mais surtout apprenons à les jouir, sachons en faire du bonheur en intensifiant la conscience que nous en avons. On jouit comme on dort. Il faut les retourner et réfléchir en soi-même, les amplifier par la prise de conscience.
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En ce qui concerne le risque de passions et d'émotions violentes, Montaigne sait qu'il doit les prévenir en évitant les occasions qui les feraient naître (il n'engage jamais un procès, a renoncé au jeu, ne se mêle pas aux discussions fiévreuses, etc.) ou les détourner lorsqu'elles sont encore à l'état naissant, car il ne pourrait en avoir raison s'il les laissait naître et croître. Ainsi est-il une "âme commune" (III, X, 107). Des âmes fortes peuvent se permettre de laisser venir les occasions de trouble.
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Les hommes ne peuvent résoudre les uns pour les autres le problème de la sagesse. C'est donc à chacun de le résoudre pour soi, de trouver une sagesse à sa mesure. La sagesse ne s'enseigne pas. A chacun de se connaître lui-même, c'est-à-dire de savoir ce qu'il vaut, ce dont il est capable pour trouver ce qui lui convient.
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