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Critiques de Marcela Iacub (70)
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Confessions d'une mangeuse de viande

Emprunt médiathèque. Octobre 2015. Je dois ce livre à babelio et plus précisément à Sauveterre, auteur de la liste : Quels droits pour les animaux ? Je remercie donc le réseau pour cette lecture au combien éclairante et "obsédante".



Chercheuse au CNRS et juriste, Marcella Iacub a donc mangé de la viande durant des années (on ignore combien exactement), de l'Argentine à la France et sous toutes ses formes (terrines, barbecue, rôtis, jambons...). Pour faire face au dilemme que cette nourriture provoquait en elle, elle a employé, ainsi que nous sommes nombreux à le faire, une multitude de stratagèmes de justification allant de l’occultation de la mise à mort des animaux à l'acceptation pure et simple de notre rôle humain de "prédateurs". Un jour, parce-qu-elle lit le texte de Plutarque, Manger de la chair, elle ne pourra plus manger un être auquel on aura ôté la vie pour satisfaire sa gourmandise.



Cet essai m'a vraiment plu. La vache ! C'est le mot. Comment porter les dents sur une brochette et la trouver bonne sans penser à l'agneau qui bêle ou au cochon qui crie. Édifiant ! Au cours de ce petit texte, Marcella Iacub fait plus que révéler ce qui l'a poussée au végétarisme, elle explique surtout comment et pourquoi elle a pu manger de la viande pendant des années. Oui il s'agit d'une véritable confession. Le seul défaut de ce texte à mes yeux réside dans la justification de l'alimentation carnée, je l'ai trouvée tirée par les cheveux. Intellectuelle ou tout bonnement simpliste, on n'y croit pas. Après tout, on sent juste que l'auteur n'y croit pas non plus. Elle voudrait avoir osé dire "Non !" dès le début, avoir lu Plutarque plus tôt et changé avant.



Et oui, nous savons parfois en ouvrant certains livres qu'après les avoir lus plus rien ne sera comme avant, alors nous ne les ouvrons pas.
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Confessions d'une mangeuse de viande

Il est bien difficile de faire une critique de cet ouvrage de Marcela Iacub. Davantage habitué à lire ses ouvrages sur le féminisme et la sexualité, cette excursion vers le végétarisme est surprenante.

Elle nous raconte le chemin qu'elle a emprunté pour abandonner la consomnation de viande. Marcela Iacub a beaucoup aimé la viande et ca se sent, mais elle a connu plusieurs tournants dans sa vie qui l'ont fait changer, sans perdre son amour de la viance, pour une alimentation qui n'a pas pour conséquence l'élevage et la mort des animaux.

Elle nous livre un processus et met des mots sur ce que nous avons pu ressentir sur cette question de l'alimentation carnée, sans jamais avoir le courage verbaliser et de se regarder en face.
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En couple avec moi-même

Mieux vaut être seul.e que mal accompagné.e!



Lu et approuvé sur aikadeliredelire.com



https://www.aikadeliredelire.com/2023/03/lu-en-couple-avec-moi-meme-de-marcela.html?m=1



Mariez-vous et ayez beaucoup d'enfants qu'ils ont dit.



Cet essai de trois chapitres est un point de vue perspicace ouvrant notre esprit sur la solitude en général et le célibat en particulier.



D'une écriture agile et sagace, l'auteure soulève tous les détails triviaux de la vie en couple, le meilleur comme le pire ainsi que les affres de la vie célibataire pour tout remettre en question et s'interroger de leur sens à notre époque.



Il en découle in fine un profil hybride, original et ô combien réaliste: être en couple avec soi-même.



S'aimer soi-même en sa propre compagnie sans être égoïste ni narcissique encore moins schizophrène. C'est tout à fait possible et cela est d'ailleurs nécessaire pour ne pas devenir vulnérable et tomber dans la dépendance affective ou relationnelle.



Dans une société où le mariage et la famille sont des institutions fondamentales et des valeurs marketing que reste-t-il aux célibataires et aux personnes vivant seules?



Que l'on se garde de juger celles et ceux qui prennent la liberté de s'affranchir du qu'en dira-t-on et déclarent haut et fort " Je suis en couple avec moi-même".



À lire pour déconstruire le diktat du couple et voir le célibat d'un nouvel œil.



À fuir si vous vous confortez dans le traditionnel "ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants".
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En couple avec moi-même

Un peu trop dubitative et critique (négativement sur ce livre). En bref, l'auteure a l'air de penser à l'universalité de sa pensée. Je ne suis pas sûre qu'être "amoureu(x)se de soi-même" soit le comble du bonheur dans nos sociétés, comme j'eusse espérer que ma précédente histoire d'amour ne fut pas qu'un jeu maître assistante, comme ont l'air tous les quadra à rechercher leur propre amour propre dans la jeunesse quand celle ci y assouvit sa quête sociale et professionnelle...Je schématise, ce qui est pourtant dit, et je n'adhère à rien. Un 2 étoiles pour le style de l'écriture.
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En couple avec moi-même

L'auteur fait le constat que plus la société affirme son attachement au modèle du couple homme femme enfants, moins il est une réalité vécue.

Elle avance les statistiques connues de ceux qui se nomment eux-mêmes "décideurs".

Divorces en augmentation depuis le début du siècle

Plus de 50 % des personnes adultes vivent seules, par choix, par obligation, par nécessité, par dégout ?

Le désir d'enfant peut aujourd'hui se concrétiser hors du couple traditionnel, plus besoin de mariage, encore moins de relation sexuelle.

Pour autant, aucun homme politique (les fameux décideurs) ne se risquerait à renoncer à son attachement au modèle de la famille traditionnelle.

A partir de son propre exemple, elle cherche à comprendre pourquoi de nombreuses personnes, surtout des femmes appartenant aux CSP+ choisissent de vivre seules.

Dans sa démonstration, parfois voire souvent pleine d'ironie et d'humour, la question de l'équilibre des droits et devoirs de l'homme et de la femme au sein du couple traditionnel est posée.

Ses exemples s'ils sont parfois limites ne sont jamais très loin de la réalité.

Quand elle affirme que malgré l'abolition de l’esclavage il existe en France des millions de femmes exploitées par leurs maris.

Forte de ses constats et de ses convictions, après avoir identifié que dans le couple elle recherchait l’amitié, la complicité...le sexe et compris qu'il lui serait impossible de satisfaire ses trois besoins auprès d'un seul partenaire, elle décide de rechercher des partenaires différents lui permettant de satisfaire ces différents besoins.

Sa démarche bien que comprise intellectuellement par ses relations crée le vide autour d'elle.

Femmes méfiantes. Hommes blessés dans leur virilité. Amis voulant devenir amants.

C'est à ce moment que germe en elle cette idée folle de vivre avec soi-même.

Si cette idée révèle un égoïsme certain, elle ne peut devenir réalité qu'à la condition de s'accepter soi-même plus que de s'aimer soi-même.

On ne peut traiter cette question à la légère qui reprend le concept du « Connais-toi toi-même » cher à Socrate.

Un livre de hasard, qui s'il n'est pas de la littérature, est bine écrit et permet au lecteur de passer un moment agréable tout en réfléchissant à des questions auxquelles il se confronte dans sa vie de tous les jours.





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En couple avec moi-même

Un livre curieux, quelque part entre l'essai théorique, la confession, la fable .... entremêlant des considérations sociologiques sur la perte de séduction des femmes quarantenaires, des éléments autobiographiques très intimes, et finalement le récit d'une résignation au célibat, mais traitée sur le mode émerveillé d'une rencontre amoureuse avec soi-même.

Cette dernière partie un peu trop bavarde, un peu trop "exercice drolatique ", il faut bien l'avouer.

Hymne forcené au repli individualiste, dans la tendance de l' époque? Ou bien tout au contraire, parodie de l'amour de soi, poussé si loin, avec un tel luxe de détails, que c'est forcément pour de rire. A ne surtout pas prendre au sérieux.

Je me garderai bien de trancher..





Une sorte d'hybride littéraire, en tout cas.

Il vaut par un mélange de sincérité écorchée et d'objectivité "scientifique". Par sa lucidité féroce ( l'auteure se vit comme périmée sur le marché de l'échange amoureux; se qualifie cruellement de "vieille" , réduite comme toutes les femmes de son âge aux partenaires de deuxième choix, dont elle dresse la typologie....).

Et aussi par quelques jolies formules, non dénuées d'humour - par exemple quand elle parle de sa petite chienne Igrecque, si laide qu'elle l'a achetée "soldée".





Le recommanderais-je pour autant , ce livre ?

Pas sûr.





Car c'est probablement pour des raisons "impures, pour ainsi dire "people" qu'en définitive il m'a intéressée : à savoir, l'envie de mieux cerner cette étrange chimère post-moderniste qu'est Marcela Iacoub. Cette intellectuelle [juriste et sociologue, je crois, par ailleurs "vegan" passionnée ] qui a mis le Sexe au coeur de sa réflexion, et qui de publication en publication ne cesse de développer d'ébouriffantes théories sur l'avenir du couple, la procréation, l'éducation en kibboutz des enfants, la prostitution sans entraves, le jouir ensemble, le manger cochon - voire l'explosion des serial killers, en conséquence quasiment nécessaire de la libération sexuelle.

Tout en déroulant sur nos écrans de suaves inflexions de voix, doublées de torsions de cou, de battements de paupières , qui pendant longtemps me faisaient davantage penser aux actrices de charme, pour ne pas dire pornos, qu'à une directrice de recherches au CNRS, ce que pourtant elle est également. Et dans certaines émissions de divertissement à grosses blagues, semblait toujours en train de draguer ou se laisser draguer, au point se susciter les moqueries bien grasses de la part des comparses de service...

En de certaines occasions, pourtant, beaucoup plus fleur bleue, moins révolutionnaire qu'on ne s'y attendrait: confessant des attendrissements de midinette, une fidélité conjugale de quinze ans; déplorant (?) la fin du mariage bourgeois, qu'elle appelle "napoléonien", qui au moins assurait la pérennité des couples.





Je dois l'avouer, ce n'est pas tant son livre que le personnage de cette Marcela qui a piqué ma curiosité, et en définitive m'a retenue . Ses raisonnements "scientifiques ", ses pseudo-statistiques ne m'ont guère édifiée, et rien appris, je crois sur la fragilité des couples. Ses variations acrobatiques sur le thème " Je est un autre, et cet Autre est pour moi la meilleure des compagnies possibles, et voici comment nous vivons ensemble, bien au chaud dans notre petit nid d'amour" .... À vrai dire, ça m'a paru un peu longuet.

Mais celle qui se qualifie elle-même d''"ancienne coquette" avoue ses failles narcissiques avec tant de lucidité , se met à nu avec une telle franchise que dans les deux premières parties elle m'a intéressée, et touchée.

C'est d'une autre oreille, je le pense, que j'écouterai désormais ses élucubrations libertaires. Car elle vit sur une planète intellectuelle assurément très très éloignée de la mienne; ses théories sexuelles audacieuses m'ont bousculée souvent, hérissée quelquefois ... Mais en tant que personne, elle me parle. Un peu comme une bonne copine qu'on fréquenterait d'un peu loin : une fille un rien excentrique , dont on ne partage pas toutes les idées, bien loin de là , mais qu'on aime bien quand même, et dont les outrances, les dérapages, finalement vous donnent matière à penser. (D'ailleurs j'en ai une, de copine, exactement sur ce modèle: vegan, déjantée, marrante, et qui adore les chiens!).



.....

NOTA BENE: Quelqu'un peut-il m'expliquer pourquoi ce titre s'est enregistré non pas sous le nom de Marcela Iacub, mais sous celui d'un mystérieux "M"

Parce qu'elle a écrit un "M le mari", qui paraît-il est un très bon thriller?....
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Jouir, obéir et autres activités vitales

Pas si mauvaise surprise à la lecture de ce livre, même si je trouve justement le développement de ces chroniques moins attirant.

Le livre est un recueil des chroniques écrits pour Libération (4 pages pour chaque chronique, donc bien agréable à lire même à côté d'un autre livre) et ne les connaissant pas, je me réjouissais au début de la découverte. Des critiques de film mais sous un tout autre angle m'ont bien plus et j'étais un peu déçue de ne plus les retrouver après la moitié du livre.

Néanmoins, j'ai bien aimé l'analyse des actualités qui m'ont fait réfléchir et comprendre certaines choses. Je recommanderais ce livre pour tous ceux qui cherchent une vision décalée, mais bien argumentée de la société, comme je disais, il est agréable à lire dû au fait qu'on retrouve des chapitres courts de quatre pages seulement.
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Jouir, obéir et autres activités vitales

L'avant propos écrit par l'auteur explique le titre que Marcela Iacub a donné à ses chroniques dans le journal Libération, "contresens", en référence au marquis de Sade. Ce sont certaines de ces chroniques qu'elle a rassemblées dans ce livre.

A travers ces articles, elle repense le rôle des journalistes; ne plus donner à lire une pensée dominante, mais donner à penser. Ne plus seulement rapporter des débats et prendre position, mais élever la réflexion pour mettre le doigt sur ce qui est laissé de côté.

Pour cette auteure habituée des publications universitaires, cela implique un changement dans l'écriture. Passer du statut d'essayiste à celui de narratrice, se cacher derrière un personnage demande quelques ajustements.

Ce livre est le reflet d'une époque, il est daté par les films et les débats auquel il fait référence. Si cet ouvrage était lu dans quelques années, il serait un tableau d'un état d'esprit, d'une réflexion à un moment donné sur le mariage pour tous, l'homoparentalité, l'uniformisation des normes familiales....



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La fin du couple

Intéressant de lire l'histoire du couple dans le temps, du point de vu social et légal. Cela aide en mettre en perspective notre vision actuelle de la vie à deux. L’auteur démontre que les lois et consensus sociaux de jadis avantageaient d’abord l’homme en accordant peut de pouvoir à la femme pour ensuite aller complètement à l’opposé en démontrant que les lois plus récentes avantages d’abord la femme en laissant peu de place à l’homme. Le futur nous amènera t’il vers un meilleur équilibre? C’est à souhaiter, mais comment s'y prendre? C’est le sujet du dernier chapitre où on parle carrément de la mort du concept de couple. On fait alors référence aux idées du philosophe Charles Fourier. Des idées utopiques, mais qui font tout de même réfléchir. Une belle occasion de « penser en dehors de la boîte » comme on dit!



Si les lois et conventions du couple d’il y a 100 – 200 ans font sourire aujourd'hui, peut-être en sera-t-il de même des règles actuelles dans 100 ans!

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La fin du couple

Très bon
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La fin du couple



Ce que j'ai aimé dans ce nouvel essai de Marcela Iacub, c'est son côté rentre-dedans, mélange d'analyse sociologique et historique qui débouche sur une idée de virage révolutionnaire et utopique. J'ai retrouvé soudain cet esprit du début des années 70, époque de tous les possibles. Si comme elle l'annonce, le couple touche à sa fin, réinventer autre chose se révèle être un défi sacrément stimulant, surtout avec les idées qu'elle préconise en fin d'ouvrage.

Avant de plonger dans un demain sans couple au sens où nous l'entendons en ce moment, l'auteur nous dresse un état des lieux. Nous sommes de plus en plus seuls, beaucoup sont isolés, divorcés, ne voyant plus leur famille, n'ayant pas d'amis. Les chiffres de cette solitude ne cessent d'augmenter depuis quelques décennies. La faute à qui ? Sans doute à une société qui n'arrive plus à créer du lien mais surtout, nous dit l'essayiste, à cause de l'Etat qui s'immisce dans la vie du couple en légiférant à tour de bras.

Le code civil de Napoléon organisait les relations entre époux en introduisant un code de bonne sexualité ( celle pratiquée dans le mariage) et de mauvaise sexualité ( celle que l'on pratique hors mariage). La première conséquence de ces textes est un homme tout puissant et d'une femme donnant des enfants pour continuer la lignée ( voire pour devenir de la chair à canon). Toutefois, la femme peut en quelque sorte se venger car un enfant qu'elle aurait conçu hors mariage sera obligatoirement reconnu par le mari. Au fil du temps, l'arrivée de la contraception et de la libération des moeurs va amener le code civil à changer son regard. Dans les années 70, on s'attachera moins au sexe dans ou hors mariage pour retenir plutôt les sentiments entre époux et les maternels.

Le législateur, au fur et à mesure des avancées sociales, légiférera pas mal et finira par donner une relative puissance à la femme en lui octroyant le droit de porter plainte contre son mari pour viol conjugal, harcèlement ou autres violences, tout en la maintenant dans un rôle obligatoirement maternel. J'avoue que sur cette partie là, j'ai eu un peu de mal à suivre la démonstration de Marcela Iacub, jouant avec les éléments qui l'arrangent et prenant des détours parfois un peu abrupts. Le résultat, pour elle, est que le trop de lois fragilise le couple, obligeant la femme à un rôle maternel pas du tout inné ( " Il est fort possible que ce qui épuise tant les femmes soient moins de s'occuper de leurs enfants que de mesurer la distance qui sépare les sentiments réels de l'idéal de l'amour maternel qu'elles ont intégré et à l'aune duquel elles développent un terrible sentiment de culpabilité." ) et rendant l'homme méfiant vis à vis d'une compagne prompte à l'accusation devant un tribunal. Il n'en faut pas plus pour prédire la fin du couple traditionnel, lieu de dangers et de rancoeurs.

Et que propose Marcela pour la suite ? Elle se tourne hardiment vers deux philosophes utopistes : Wilhem Reich et Charles Fourier, cherchant dans leurs idées, un possible modèle pour demain.

La suite sur le blog
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Le Che, à mort

Marcela IACUB :

Che a étudié la médecine parce qu'il rêvait de sauver l'humanité en la guérissant. Mais rapidement, il se rend compte que cela l'intéresse assez peu. Alors, il a souhaité sauver l'humanité en la détruisant.

Il reste un pauvre type qui se transforme en assassin. Un assassin qui met en place un suicide différé.
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M le mari

Waouh! Quel "pages tourneur " que ce petit livre! Il se lit d'une traite.

Bien sûr , la résolution de l'énigme est quelque peu alambiquée. Bien sûr, c'est un peu , et même tout à fait, "Jack l'Eventreur chez les Intellos"....



Mais le récit est conduit avec brio par une narratrice intelligente et perspicace. On la suit dans ses déductions, ses emballements paranoïaques, et jusque dans sa volonté de s'aveugler, ou de se forger des théories subtiles pour ne pas écouter les avertissements.



Un très bon livre. Dans un genre littéraire qui me semble-t-il n'est pas le vôtre, madame Iacoub, chapeau!
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M le mari

Ce roman m'a plu. J'ai d'abord apprécié ne pas vraiment savoir où j'allais. En effet, étant donné la manière dont la narratrice présente les choses, j'ai commencé par m'amuser de ses suppositions. Ensuite, je me suis dit que parfois, les théories les plus invraisemblables pouvaient être exactes, d'autant que l'héroïne avait réponse à tout, et que ses arguments étaient valables.



Elle-même est d'ailleurs captivante: on s'identifie à elle, on admire la manière dont elle raisonne.

[...]

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M le mari

Un livre devient une obsession lorsque il vient roder la nuit vos songes comme la marée s'amusant de son va et vient sous la puissance de la Lune, pouvoir de son abstraction ensorcelante, M le mari écho d'une émission venait tinter mes émotions pour être enfin lu et dévoré puis digéré avec délectation! Outre l'intrigue bien orchestrée et la folie dévorante de la narratrice, cette aimantation imaginaire s’effondra tel un château de cartes lorsque les pages s’effeuillaient sous mon regard imperturbable, noyé par la simplicité de l'écriture et l'amertume de ma déception. Marcela Iacub frôle l'inachevé avec ce roman sans prétention.Une folie terne où se meurt le pauvre Baudelaire pris en otage par ce tueur en série de la vieille lune.

Le merveilleux s'éparpille dans les divagations intellectuelles de notre héroïne, ce long couloir de pensées s'étire avec maestria et enflamme notre appétit érudit, danse avec fièvre les réflexions sur ce tueur artiste mettant en scène ces actes meurtriers tel un tableau d'un grand artiste, voulant devenir une sommité reconnu par son talent incompris...M le mari est une fable moderne sarcastique sur l’adultère, caché par les éventements du tueur en série devenu un symbole français au détriment des sérial killer outre atlantique. Marcela Iacub aime disséquer les sentiments avec une originalité incroyable dans une mise en scène presque cinématographique, s'entrecroisant l'amour d'un couple jusqu'à sa rupture totale, la relation difficile d'une femme célèbre dans l'écriture avec son entourage, toujours prisonnière de son succès et de la jalousie des autres, la frustration intellectuelle des hommes face à la réussite sociale de leur femme. Un roman plaisant avec de beau passage, des réflexions amusantes et surprenantes au soupçon policier, au souffle romanesque, à la douceur littéraire.
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M le mari

Un roman intéressant mené de front par une femme intellectuelle et intelligente, une femme séduisante qui rencontre son succès dans sa vie professionnelle tant sur la recherche que dans la publication de ses écrits. Elle est mariée à un homme intellectuel et universitaire également, non reconnu par ses pères, un succès qu’il pensait pourtant, plus jeune, aisément réussir. Alors que son mariage bat sérieusement de l’aile, un sérial killer sévit dans le quartier. Le doute s’installe dans la tête de l’héroïne le jour où, seule et n’ayant plus envie de ruminer, elle s’amuse à le profiler…



A travers l’histoire de son personnage principal, l’auteure détruit les faux semblants du mariage et attire l’attention sur ce continuel débat qu’est la réussite de la femme par rapport à celui de son conjoint ou mari, sur le fait que ce soit la femme qui entretienne le couple et non l’inverse. Sous cet aspect, le récit se révèle féministe. Au sein de son mariage, la femme ait bien ancré dans son monde, elle a des œillères vis-à-vis de son mari dont la jalousie devient disproportionnée face à la réussite de sa femme, une distance se met en place au fur et à mesure, les doutes s’installent, les mensonges s’accumulent, les révélations sont destructrices, les apparences sont souvent trompeuses et les non dits révélés prennent une ampleur conséquente. De là le conflit est sans retour. Comment réagir face aux révélations accablantes quand on aime ? L’amour peut-il tout pardonner ?



On suit aussi les relations de cette femme avec les autres : ses amis entre autre mais aussi avec un journaliste à qui elle demande conseil, elle semble souvent détachée, à distance de ceux qui l’entourent. L’écriture et la pensée prenant le pas sur le reste de sa vie et ses échanges sociaux.



Et puis en parallèle de toutes ces réflexions philosophiques, il y a la présence menaçante d’un sérial killer qui commet un crime près de l’habitation de l’héroïne. Cette dernière prend goût à décortiquer la psychologie de ce tueur anonyme qui aime envoyer des lettres littéraires. Mais peu à peu la ressemblance avec un proche s’épaissie, les doutes s’installent. Qui est ce tueur ? La folie s’insère t-elle en elle ? Les discours des uns et des autres se heurtent et l’héroïne ne sait plus sur quel pied danser.



Le roman est vraiment prenant voire très haletant sur le dernier tiers ! C’est très bien écrit, la plume de l’auteure est fluide, intelligente et agréable à lire (ou à découvrir comme c’est mon cas). Au départ, on se demande où elle veut nous amener, quelques longueurs ici et là nous ennuient, mais très vite, par la simplicité d’une réflexion, elle nous alpague dans cette histoire. Les mots sont vite imprégnés, les phrases défilent et les pages sont dévorées ! C’est assez remarquable. Elle déroute et balade le lecteur. Un roman qui tout du long nous questionne : Qui est vraiment le mari de cette femme ? Qui est vraiment cette femme ? Baigne t-on dans sa folie ? Essaie-t-on de la rendre folle ? De nous faire croire qu’elle l’est ? Est-elle menacée ? ou bien l’affaire du sérial killer n’est-il qu’un fait divers indépendant du questionnement de la femme ?



En bref, un ouvrage bien construit, intelligemment mené et qui ouvrira le lecteur sur certaines réflexions liées au couple et à la femme tout en le stressant de l’ombre menaçante d’un serial killer. Un contraste saisissant et plutôt bien réussi par l’auteure. Une très belle découverte !



Je remercie les éditions Michel Lafon et plus particulièrement Camille pour leur confiance dans ce partenariat.
Lien : https://songesdunewalkyrie.w..
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M le mari



Ils sont mariés, vivent à Paris. Au sein de ce couple d'intellectuels, elle semble avoir le dessus, une carrière bien menée, des travaux reconnus, des projets exaltants, pendant que lui stagne dans une sorte de frustration jalouse. Quand, dans leur quartier, un tueur en série se met à supprimer des jeunes femmes, elle s'y intéresse de près et va aider les services en charge de l'enquête pour apporter ses lumières, ses interprétations. Leur couple s'étiole, elle demande le divorce, se rapproche de l'homme de police, hésite entre la crainte que son mari soit assassin et celle qu'il l'ait trompée....



Il y a certes bien une intrigue, les ingrédients d'un thriller, un quotidien qui tourne au délire. Mais il manque quelquechose, et par dessus tout une plume qui donne à l'ensemble plus de cohésion, de naturel, de forme. La lecture m'a parue rapide par le scenario, laborieuse par l'écriture. Ca n'est pas assez éloigné du style scientifique pour nous entraîner dans un thriller efficace, ça n'est pas non plus assez étayé pour nous convaincre d'un pamphlet dénonçant l'aliénation de la femme dans le machisme ambiant.



Un roman lisible mais dont on peut amplement se passer.


Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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M le mari

Une franche déception pour ce roman dont la quatrième de couverture était prometteuse. L'écriture est sans style, l'histoire sans goût et les personnages très fades... Je n'y ai pas vu un grand intérêt à la lecture, et je ne sais pas trop quoi ajouter tant la lecture de ce livre ne m'a pas marqué. Dommage.
Lien : http://oukouloumougnou.blogs..
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M le mari

J'ai vu Marcela Iacub dans une émission d'"On n'est pas couché" où elle présentait son nouveau roman, M le mari. J'ai trouvé cette femme fascinante par ses propos et ses expériences. de prime abord, le roman avait l'air tentant, malheureusement je suis complètement passé à côté.



Une femme mariée depuis quelques années et malheureuse dans son couple, malgré un amour indéfectible, fini par soupçonnée son mari distant, d'être un tueur en série qui agit dans Paris.



M le mari est un roman très court qui enchaîne les événements et les réflexions. Marcela Iacub garde un rythme soutenu où dans la paranoïa de sa narratrice, on découvre une apprentie profileuse perspicace. Quand on croit que tout est déjà dit, un retournement pointe le bout de son nez pour nous faire croire le contraire. du début à la fin le lecteur reste en suspend attendant le dénouement final et les réponses à ses questions.

Malgré toutes ces bonnes choses, je suis ressortie de ma lecture mi-figue, mi-raison. le roman passe trop vie, en deux heures ma lecture était pliée et je suis restée sur ma faim.



Dès le départ on se rend bien compte que ce couple est un peu bancal. Rien que le jour de leur mariage ne présageait rien de bon. A travers cette femme intelligente et aimante, dont nous ne connaissons pas le nom, Marcela Iacub dénonce une mentalité encore bien présente dans notre société : le machisme des hommes face aux pouvoirs que peuvent acquérir les femmes.

La narratrice est une femme qui a réussi sa carrière de chercheuse et qui écrit des romans à succès. Alors que de l'autre côté son mari, universitaire, n'est pas reconnu par ses paires et n'arrive pas à finir ses romances qui n'intéressent aucun éditeur. Ce manque de reconnaissance a rendu son marie aigri et haineux envers elle. Au cours du roman, on peut voir que ce dernier n'a aucune admiration ou fierté envers sa femme. Elle est juste celle qui a réussi alors que lui non. C'est donc sa faute si leur couple bat de l'aile.



Cet aspect de l'histoire régit tout le roman. La narratrice voue un grand amour à son mari, elle se voile la face et si elle voit bien que son mari n'est pas heureux, elle n'imagine pas que c'est de ta faute. En même temps, est-ce vraiment de la sienne? Elle se pose cette question car dans une logique indiscutable elle sait bien que son mari n'est pas un génie. Quant à elle, c'est la passion de l'écriture qui l'anime, elle se définit elle-même comme névrosé, et dans l'ennui de la solitude elle décide d'en savoir plus sur les tueurs en série et surtout sur celui qui sévit. Étrangement ses observations la conduisent vers son mari.



L'intrigue est prenante. Marcela Iacub déroule le fil des pensées de la narratrice qui paraissent parfois décousues et en même temps sensées. A travers elle et son mari, l'auteur critique le mariage, l'amour qui rend aveugle et les hommes aliènent les femmes pour se sentier en phase avec leur égo. Si je partage certaines idées de Marcela Iacub, M le mari m'a laissé de glace, trop court je n'ai pas réussi à m'y ancrer pour vraiment pouvoir l'apprécier.
Lien : https://lapucealoreilleblog...
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M le mari

Paranoïa ? Passion pour l’écriture, ici je me fais peur. Peur du meurtre, peur de la trahison, peur du non-dit dans le couple, peur de la terreur, peur de celui ou de celle qui a une main qui tient un couteau caché sous son manteau, peur des doigts de celui ou de celle tient un fil servant pour étrangler.

Marcela Iacub est efficace elle parvient à me faire détester le mariage et le mari. Je ne peux ni ne veux vous expliquer l’histoire dans l’ordre et en détail ce serait tout gâcher. Découvrez la vous-même cette histoire qui sépare.



J’offre quelques éléments dans le désordre, lisez M.le mari, récit cruel, remettez tout dans votre ordre ensuite.



Une femme cultivé écrit, la jalousie dans le couple, le dominant, le dominé, ne pas se parler, ne pas se comprendre, ne pas s’apprendre, écrire, finir sans descendance, s’aimer, avoir peur de l’autre, s’attendre à une relation charnelle et ne pas être satisfaite, le dépit, le dégoût, rependre le dessus, jouir plus tard, tolérer, attendre deviner qui est le tueur, femme saoule mais clairvoyante, un tueur, un confident, des victimes, puissance de nos rêves, s’en sortir, une lune jamais atteinte, se défendre, se sauver, aimer écrire, être loyal, surprise, suspens, durabilité du couple, libre arbitre, faire du bien à l’autre, le temps présent, la réussite de l’autre, ne pas maîtriser son stress, clivage.



Vous y retrouvez-vous ? Faites l’amour avant pendant et après M le mari.



Je retiens une phrase de M le mari : « L’expérience m’a appris que rien n’agace plus un homme qu’une femme qui écrit ».

Si je peux me permettre je réponds : tant pis pour l’agacé.



M le mari est une réussite, tiré par les cheveux, lu vite, rempli de talent. Mme Iacub, merci pour ce récit.

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