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Critiques de Marianne Rubinstein (90)
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Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel

C'est un roman très féminin que nous livre ici Marianne Rubinstein à travers de journal d'une femme au bord du gouffre.

On ne sombre jamais toutefois dans le larmoyant, la narratrice confie sa douleur et ses difficultés à son journal mais sans auto-apitoiement, on est plutôt dans la clairvoyance intelligente et froide presque distante...



J'ai beaucoup aimé ce personnage narrateur et la forme journal de ce roman.

Yaël est une femme de mots et Rubinstein lui prête une plume efficace et intelligente, plaisante à lire.

A la lecture du résumé je m'attendais un peu à une complainte sur la difficulté de nos vies de femme et la crise de la quarantaine... Au final non, c'est juste une belle photographie féminine à la fois réaliste et touchante, une tranche de vie qu'on savoure.



J'ai appris après lecture que c'était le second roman de Rubinstein mettant en scène ce personnage, le premier Le journal de Yaël Koppman qui se passe dix ans avant et je regrette bien de ne pas avoir commencé par celui-là mais je le lirai tout de même à l'occasion.

C'est en tous les cas une belle découverte de l'auteur à travers ce roman qui me donne envie de découvrir le reste de son œuvre.
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Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel

« La vie retrouve des contours et des contraste. Elle n’est plus une masse informe de jours amalgamés, mais une succession de moments tissés ensemble dans l’étoffe du temps qui passe. Alors vivre et vite ! »



Yaël, tout juste la quarantaine, vient juste se faire larguer par son compagnon, le père de Simon qui rentre à peine à l’école maternelle. C’est sous la forme d’un journal, qu’elle va relater au jour le jour, ou presque, son quotidien, nous livrer ses pensées, son obsession de la quarantaine et surtout renaitre à une vie nouvelle.



C’est sur le monde d’une libre conversation, sans arrangement formel, qu’est écrit se journal, dont les saisons intitulent les grandes parties. Yaël vit au rythme des petits et grands malheurs, abordent sans transitions choses graves et incidents sans conséquences. Tantôt lapidaires, ou construites, ses phrases collent parfaitement à l’ambiance du moment.

Les quatre parties me font penser aux étapes du deuil que Yaël est en train de vivre, et qu’elle va traverser en se redécouvrant, en construisant de nouvelles amitiés, en réapprenant, et , en mettant en lumière sa vocation littéraire.

Il ressort beaucoup de naturel, d’authenticité, et de vérité. Ce roman se veut d’une grande fluidité. Et sous l’apparente facilité, il regorge de mille et une subtilités où chacune d’entre nous se retrouvera à un moment ou à un autre.

De la douleur des premiers jours, à la liberté retrouvée …et si la quarantaine était pour Yaël une seconde naissance ?
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Le courage d'être moi

Encore un autre titre pour se donner du courage chez les ados et passer la puberté en douceur sans y aller en force et la boire d'une traite.



Un cocktail de poussée d'hormones, de poils qui poussent, de voix qui s'aggrave dans toutes les gammes et un festival du boutons, c'est dur à avaler.







Joseph, environ 13 ans ( il est en quatrième), nous fait un peu un état des lieux de la catastrophe, sur sa personne puis tente de relativiser avec des exemples autour.



Pour lui, déja, la partie s'annonçait difficile avec un prénom vieux comme la bible.



On en sourit et on a envie de se dire qu'il y a des choses pires que cela.



Mais nous sommes à hauteur d'adolescence, à fleur de peau.



Joseph ne se complet pas forcément même si certains le tirent un peu vers le bas comme un caleçon sur les chevilles en public.



C'est là qu'intervient le personnage de Manon, une fille un peu hors clichés, très ouverte. Et du coup, ça lui donne un peu d'espoir pour se sentir à l'aise hors cadre.







La jeune Manon est l'exemple même d'un apprentissage inévitable à l'adaptation à plusieurs niveaux, vous le verrez, chers lecteurs, du coup l'équation devient plus douce pour Joseph et vivre sereinement sa période " Quasimodo ado", ca semble possible.



Ce point-là est bien développé, la puberté ça n'est pas que des faits déplaisants, c'est aussi une vue d'esprit pour se plaire si l'on trouve écho tout autour.



Manon va être cet effet miroir, une super nouvelle copine qui va éclipser les complexes et lui apprendre à se battre pour gagner en confiance en soi.



La boxe, vous aimez ça?



Le personnage de Joseph est bien imaginé, la carapace en construction, maladroit, sensible à l'opinion, tanguant entre le manque de confiance et le pêché d'orgueil trop vite acquis, cela mettra sa nouvelle amitié à rude épreuve.



Dur dur d'être soi.



Une histoire à tiroirs fine et touchante.
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Nous sommes deux

Marianne RUBINSTEIN, je l'ai rencontrée sur le Salon du Livre de Paris édition 2016 !



Axel et Emma sont jumeaux. Lui est chef d'entreprise, elle est prof. Ils annoncent à leurs parents qu'ils se marient, tous les 2 le même jour ! Commence alors la construction d'une nouvelle famille... Axel présente Philippine de Langles, Emma David Cohen. Les préparatifs du mariage sont bien sûr parasités par d'autres événements, par des réminiscences de l'enfance et de l'adolescence, par des souvenirs douloureux de personnes décédées dont le manque se fait sentir, par la diversité des catégories sociales, par les religions...



Bref, je ne vous en dis pas plus car c'est justement la richesse de ce roman. Ce panel de personnages contraints de se côtoyer pendant une année donne à voir la société d'aujourd'hui avec ses plaisirs mais aussi ses contraintes, son formalisme... ce qui pourrait être une richesse peut devenir rapidement le poison des relations humaines !



Personnellement, j'ai été profondément touchée par l'itinéraire d'Emma, cette jeune femme qui va au bout de ses convictions, un très beau portrait.



J'ai adoré disséquer la gémellité, je ne la connais pas au quotidien et ce roman permet d'en donner une certaine approche.



Je vous livre l'un de ces extraits glissés en italique dans un calendrier bien rythmé entre le 22 septembre et le 26 octobre de l'année suivante :



"S'il avait dû se comparer à Emma, Axel n'aurait pas insisté sur leurs similitudes. Au contraire, ils n'avaient ni le même tempérament, ni les mêmes goûts, ni les mêmes désirs. Pourtant, il était bien obligé de reconnaître que par des chemins différents, ils aboutissaient souvent au même endroit. Une force d'attraction secrète les faisait converger, qu'il imaginait comme un ruisseau souterrain où ils auraient été plongés à la naissance et dont le murmure les guiderait sans qu'ils en aient conscience. C'était cela, sa petite mythologie personnelle et intime." P. 107



J'ai apprécié la construction de ce roman. Je ne connaissais pas encore l'écriture de Marianne RUBINSTEIN mais je trouve très astucieuse l'idée de ces sursauts dans l'intimité des jumeaux au gré des préparatifs du mariage, outre la surprise bien sûr du "Nous sommes deux", les 2 en question n'étant pas ceux que nous pourrions imaginer avec l'image de couverture !



Faites comme moi, laissez-vous surprendre...
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C'est maintenant du passé

Ébaucher des portraits des disparus à partir de fragments, leur redonner vie et retrouver sa place.



«Cette brume insensée où s’agitent des ombres, comment pourrais-je l’éclaircir ?». Cette citation de Raymond Queneau, en exergue à «W ou le souvenir d’enfance» de Georges Perec aurait pu également ouvrir ce récit de Marianne Rubinstein, publié en 2009 aux éditions Verticales et dédié aux absents.



Après la lecture des «Disparus» de Daniel Mendelsohn, qui forme un trait d’union entre «Tout le monde n’a pas la chance d’être orphelin» et ce livre-ci, Marianne Rubinstein a enquêté frénétiquement, avant que tout ne s’efface, et rassemblé les traces éparses et souvenirs fugitifs pour faire surgir des lueurs sur l’histoire de ses grands-parents paternels et des membres de leur famille déportés et assassinés par les nazis.



La suite sur mon blog ici :
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Nous sommes deux

Il est des livres qui vous appellent. Qui vous hypnotisent avec leur couverture, qui vous parlent avant même que vous ne les ayez ouverts. "Nous sommes deux" est de ces livres.



La gémellité m'a toujours fascinée (la faute certainement à ma grand-mère et ses deux « paires » de jumelles). Quel est ce lien étrange qui unit deux êtres ayant partagé un seul ventre ? Pour Axel et Emma, les jumeaux du récit, c’est une relation ambigüe. Entre adulation et haine, domination, dépendance et rébellion, ils fraient dans des eaux plus troubles qu’on ne pourrait le croire.



Ils sont deux donc, et ils vont se marier. Ensemble. Pas l’un avec l’autre bien sûr, mais simultanément. Comme si ce pas vers la dissociation leur coûtait tellement qu’ils devaient le réaliser à deux. Ensemble une dernière fois. Leur double mariage n'est cependant qu'un prétexte pour immerger le lecteur au cœur d’un microcosme en plein bouleversement. Parents, fiancés et belles-familles : en tout une dizaine de personnes, qui nous confient, chapitre après chapitre, leurs pensées les plus intimes.



J’ai regretté le côté un peu fourre-tout des aléas de leurs vies. Comme si l’auteure voulait parler de tous les sujets lui tenant à cœur, et que pour ça elle entrait dans la surenchère de faits : entre le cancer, les deuils, l'homosexualité, l'adultère, l'antisémitisme, les attouchements sexuels et bien sûr les relations conjugales, il ne reste pas beaucoup de grands sujets sociétaux qui n'aient été traités ! La dimension psychologique en revanche est vraiment aboutie. Les personnages ont des caractères tranchés, réalistes, qui ne tombent jamais dans la caricature. Tous sont à la fois attachants malgré leurs défauts et agaçants malgré leurs ennuis.



Marianne Rubinstein a donné vie à un roman indéniablement addictif, qu'on est déçu de refermer tant on aimerait continuer à suivre le devenir d'Emma, Axel et les autres.
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La sixième, Dinah et moi

Pour sa rentrée en 5è, le professeur de français de Louise propose à sa classe une rédaction dans laquelle ils devront raconter ce qu'ils retiennent de leur année passée en 6è. Aucun doute, s'il y a une chose à retenir de son entrée au collège, c'est bien sa rencontre avec Dinah ! Pourtant, leur amitié n'était pas gagnée d'avance...



Issue d'un milieu bien moins aisé que Dinah, les parents de Louise ne voient pas d'un bon oeil que les deux filles se fréquentent. Leur amitié devra alors d'abord se vivre en cachette. Les deux amies se retrouvent secrètement après la classe pour faire leurs devoirs, et surtout, dessiner le manga que Louise avait ébauché.



Ecrit du point de vue de Louise, dans un esprit journal intime, La sixième, Dinah et moi est une jolie histoire d'amitié entre deux ados différentes, sur fond de jalousies et de vie au collège, mais dont la fin / chute m'a surprise et un peu déçue.



Une bonne idée de lecture tout de même à proposer pour la rentrée aux 6è.
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Nous sommes deux

Dans la famille Bricourt, je demande les jumeaux. Emma et Axel, trentenaires, se retrouvent chez leurs parents pour leur annoncer une bonne nouvelle : ils vont tous deux se marier. Emma avec Marc Cohen, Axel avec Philippine de Langles. Commence alors un tour d’horizon des trois familles avec chacune leurs secrets, leurs douleurs et leurs principes. Comment être heureux quand votre famille est touchée par un évènement douloureux dans le même temps ? Comment rester entier tout en faisant des concessions pour l’autre ? Comment être soi quand on a toujours été deux ?



Le récit navigue entre les différents personnages et quelques souvenirs d’enfance d’Axel et Emma. Ces souvenirs sont souvent très courts mais donnent beaucoup de sens à la relation qu’ils entretiennent désormais. Si Axel a pris ses distances depuis un certain temps dans cette relation, Emma reste très fusionnelle et accorde beaucoup d’importance à la gémellité, ce qui aura plus d’impact sur son couple.

J’ai mis un peu de temps à situer tous les personnages au début de ce roman… Nous n’avons pas encore les prénoms de tout le monde mais chaque séquence commence par le nom de la personne et la date. Cela demande donc une petite gymnastique pour situer les uns par rapport aux autres. Malgré cela, on s’y fait rapidement et les caractères bien différents de chacun y aident beaucoup. Je dois avouer que la vision du couple n’est pas présentée ici sous son meilleur jour. Mensonges et infidélités sont présents à tous les étages ! Du côté des parents, l’auteure met l’accent sur l’effet du temps. Chaque personne y réagira différemment bien sûr selon sa personnalité, son vécu, ses doutes et ses questionnements. Mais les jeunes couples ne sont pas épargnés pour autant, et subissent eux aussi quelques remous… Je pense que chacun pourra se retrouver dans ces réflexions, toutes différentes mais aussi actuelles.



La lecture est fluide grâce à un récit bien rythmé. Aucune séquence n’est inutile et les évènements s’enchaînent rapidement. Je ne suis pas déçue d’avoir retrouvé Marianne Rubinstein pour son deuxième roman qui m’a plu davantage que Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel.



Un grand merci à Babelio et leur opération Masse critique ainsi qu’aux éditions Albin Michel qui m’ont permis de passer un agréable moment de lecture !
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La sixième, Dinah et moi

« Louise Polet, 5è 5

Sujet : Raconter ce qui vous est arrivé de plus important durant votre année de 6è.



Ce qui m'est arrivé de plus important durant mon année de 6è a été de partir à New York avec ma meilleure amie... »

Louise n'en ai pas à sa première histoire entièrement inventée.

Elle a aussi imaginé les aventures de ces héroïnes Hildeline et Vita.



Louise aurait pu choisir de raconter sa grande amitié de l'année passée, inespérée, avec celle qui fut l'espace d'une année sa meilleure amie.

Avant c'était Léa, en CM2,

mais les histoires entre ados vont et viennent quand on grandit.

Un jour, au collège, Dinah s'est assise à côté d'elle et c'était parti !

Très différentes, elles partageaient toutefois la passion des Mangas et donc grâce aux talent de dessinatrice de Dinah, les princesses de Louise allait devenir un vrai Shojo.

Difficile de revenir aussi sur cette amitié contrariée, la jalousie des autres copines, la maman de Louise doutant de la bonne influence de cette nouvelle amitié et l'histoire avec le beau Maxime...



: L'auteure Marianne Rubinstein pose parfaitement bien son propos et en toute simplicité nous raconte l'amitié de deux adolescentes qui se sont incroyablement bien trouvées, puis perdues.

L'auteure raconte une adolescence où les sentiments sont forts, les émotions à fleur de peau.

Le passage au collège et à la puberté vont séparer Louise et Léa, promises "meilleure amies pour la vie" et l'histoire avec Dinah va sonner comme une redite.

Mais les lecteurs se rendront compte que cette fois ce n'est pas l'action du temps qui joue mais bel et bien des petites manigances entre ados avec au coeur du problème des jalousies autour d'amours et d'amitiés.



Les rapports entre Louise et sa maman sont aussi développées dans ces changements.

Louise prend le risque de cacher à sa mère, celle-ci travaillant tard le soir, ses rendez-vous nocturnes avec sa copine, voisine de l'autre côté de la rue, pour avancer sur leur projet Shojo à des heures indues.

Pourquoi ne peuvent-elles se voir en journée?

A vous de le lire, de le découvrir.

L'auteure aborde la responsabilité et la confiance.

Mais il n'y a pas que des règles, Louise pourra compter sur l'écoute de sa maman avec sa petite déconvenue de départ puis l'aventure "Dinah".



« La sixième, Dinah et moi », c'est une belle histoire d'amitié qui permet de relativiser sur les grands changements, l'entrée au collège, l'organisation scolaire, les amitiés, c'est une aventure qui commence.

A découvrir!
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Jusqu'au bout du secret

De l'aventure, des rebondissements, des relations fortes (avec le voisin grand-père) ou conflictuelles (avec la maman), un voyage, des retrouvailles : de bons ingrédients pour un bon roman.
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Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel

Yaël est complètement abattue lorsque son mari lui annonce qu'il la quitte. La solitude, la garde alternée de leur fils, le rejet qui lui rappelle celui de ses parents la font sombrer dans l'isolement et la déprime.

Mais j'ai apprécié que ce noir tableau se limite aux premières pages et que l'auteur sache ouvrir les portes grâce à une richesse des références et à une réflexion plus large sur le couple et la quarantaine.

Car Yaël est professeur d'économie et écrivain. ses références littéraires et sa vision sur l'économie moderne sont donc pertinentes et riches. J'ai particulièrement adoré cette petite satire caricaturale sur l'entreprise de la fourmi.

(Une fourmi productive et heureuse se voit alors entourer de bons nombre d'incapables toujours plus nombreux qui viennent grever la performance de 'entreprise. Lorsque la baisse de performance est avérée par un audit, c'est pas la petite fourmi qui est virée et non les incompétents.)

Yaël tente alors d'écrire et s'efforce de rencontrer des anciens amis et de nouvelles opportunités.

" L'écriture n'est pas un hobby (Anne Frank), elle polit la souffrance et empêche de sombrer (Virginia Woolf), mais ce n'est pas mon métier."

Marianne Rubinstein écrit avec un grand naturel, elle rend " le désir, la crudité du sexe sans abdiquer la tenue du langage".

C'est grâce au naturel et à la richesse du récit que ce livre devient un vrai sujet de réflexion sur le couple et la quarantaine, mais c'est aussi, peut-être à cause de cela que l'émotion est moins présente.
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Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel

Le roman de Marianne Rubinstein est bien un ouvrage de dame. Pas un de ces récits conventionnels qui fleurissent régulièrement sur les tables des librairies contant les mésaventures d'une quelconque quarantenaire ou plus, un peu écervelée si possible et donc sur un mode comique ou bien geignarde si au bord de la dépression (même si ici, le début...). Ce n'est pas du tout de la chick-lit, avatar de Bridget Jones. Non, c'est un ouvrage de dame dans l'esprit de ce que tissait Pénélope en attendant Ulysse, un travail long, exigeant et plein de finesse.

Pourtant, malgré un épigraphe extrait de la divine comédie, le roman démarre plutôt mal. Ecrit sous la forme d'un journal, nous faisons la connaissance de Yaël, quarante ans, fraîchement lâchée par son mari parti vivre avec une plus jeune. Elle partage son temps entre rumination et venue de son fils Simon dont elle a la garde alternée. Après quelques pages, j'avais l'impression d'avoir lu cent fois et pourtant, je me suis accroché, car derrière les mots, les annotations sur cette déprime, le désarroi du temps qui passe, j'ai perçu comme une lueur intéressante qui s'est précisée au fil des pages.

L'héroïne est prof d'économie dans une fac parisienne. Intelligente, lettrée, son journal au fur et à mesure du temps s'enrichit de notations littéraires, autour du désir, de la peur de vieillir, du sort des femmes après quarante ans. Mélangées à son quotidien, ses rencontres, ses hésitations, ces notations vont peu à peu lui sortir la tête hors de l'eau. Sans psy, sans bonne copine foldingue, elle va revivre à nouveau, finalement sauvée par ses lectures, ses passions culturelles, sa réflexion et son observation de la vie qui continue autour d'elle.

On peut trouver des défauts à ce livre, être agacé par cet étalage psycho-littéraire mais, j'ai pris pas mal de plaisir à suivre cette femme dans sa recherche de nouvelle vie. Ce qui est assez fort, c'est que j'ai eu l'impression que l'auteur sentait les réticences que le lecteur pourrait avoir en lisant et qu'elle déposait au coin de quelques paragraphes des phrases d'illustres penseurs autour du thème de la création littéraire, du désir d'écrire. On lit par exemple page 114 cette maxime de La Rochefoucault : " Nous avouons nos défauts pour réparer par notre sincérité le tort qu'ils nous font dans l'esprit des autres".

la fin sur le blog
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Le courage d'être moi

Voici une nouvelle lecture jeunesse qui en a dans le ventre !

Venez à la rencontre de Joseph, ce jeune garçon qui a du mal à se faire accepter parmi ses camarades de classe et qui ne voit pas trop d'issue à ce malaise.

Et pourtant, une fille changera sa façon de penser et l'aidera autant qu'elle peut. En débutant la lecture il semble que c'est Joseph qui a le plus besoin d'aide mais comme souvent, ne vous laissez pas avoir par l'apparence. Il se pourrait que vous soyez bien surpris.



C'est un roman relativement court mais qui est rempli de belles qualités. Il est très bien écrit, c'est clair, compréhensible, percutant.



Ensuite les messages transmis dans cette histoire sont très forts car ils touchent à des thèmes sensibles comme le harcèlement scolaire, la différence mais aussi l'amitié.



Je crois qu'il est vraiment important que les jeunes sachent que même s'ils sont embêtés / harcelés etc... il peuvent compter sur les adultes et / ou sur leurs amis.

Je vois d'ici les gens me dire "c'est pas si facile que ça". MAIS je parle en connaissance de cause alors je peux me permettre de dire qu'il ne faut pas rester dans son coin et que JAMAIS la victime ne doit se croire la coupable.



Bien sur que ce n'est pas évident à dire à ses parents / frères, sœurs / amis mais sincèrement ça aide. Et ce livre démontre que c'est possible. Manon est en quelque sorte la "sauveteuse" de Joseph mais au-delà de la situation compliquée que vit Joseph elle va lui montrer aussi qu'en regardant autour de lui il peut aider à son tour et être un garçon très courageux.



C'est un livre qui présente une belle maturité et qui devrait plaire à ces jeunes ados qui ne savent pas forcément comment aborder le sujet par exemple. Il peut servir de "premier pas"...

Je suis ravie que l'auteure n'ait pas joué que sur l'aspect négatif et dur d'une situation de harcèlement. Elle a su mettre en avant la personne qu'est Joseph et lui donner de la matière, de la puissance. C'est avant tout ce que je retiens de cette lecture. Oui on peut vivre des choses compliquées à l'adolescence notamment, mais ce qu'il faut aussi voir c'est comment cette situation peut transformer une personne en quelqu'un de fort, de combatif et de courageux et encore plus quand le ou la jeune a un environnement propice au développement de ces atouts.



Il est aussi très positif car finalement Joseph et Manon vont ressortir de cette aventure transformés et peut-être bien plus unis que jamais. Ils vont avoir acquis l'optimisme, l'ambition, le courage et avant tout une forte et solide AMITIE.



Un très bon roman jeunesse qui m'a beaucoup touchée !


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Le courage d'être moi

Joseph est un jeune collégien comme les autres, qui est pourtant victime de moqueries et multiples maltraitance de la part de certains de ses camarades de classe. Lorsqu’un jour il rencontre Manon, une nouvelle élève au teint mate, avec qui il se lit immédiatement d’amitié. Au fil des jours, Manon va aider Joseph a s’affirmer et à se défendre face à ceux qui lui font du mal. Joseph est reconnaissant de tout ce que lui apporte Manon, mais il sait que cette dernière lui cache de lourds secrets qu’il est bien décidé à percer.



Le courage d’être moi aborde donc une thématique actuelle, bien trop commune dans le quotidien de certains jeunes français : le harcèlement scolaire. Isolement, rejet, insultes, méchancetés gratuites, coups et blessures parfois… rythment le quotidien de Joseph, tout comme énormément d’autres jeunes en France. C’est souvent très compliqué de faire face et surtout de s’ouvrir aux autres et d’en parler aux adultes, puisque les coups risquent de redoubler d’intensité et l’isolement de se faire encore plus sentir. Néanmoins, il ne faut pas laisser cette situation perdurer et en parler devient essentiel pour s’en sortir.



J’ai beaucoup aimé le caractère de Manon, douce et courageuse jeune fille qui va tenter de changer le tempérament de son ami Joseph, en le rendant plus combattif, avec une dose supplémentaire de confiance en lui.



Deuxième thématique abordée et pas des moindres : les origines familiales. Manon est une jeune fille à la peau noire, mais il semblerait que ses deux parents soient blancs. Changer le regard des autres, apprendre à respecter, à comprendre avant de juger, sont autant d’éléments qui sont mis en avant dans cette histoire.



Cette histoire est facile à lire, accessible à tous les plus jeunes, et surtout ils peuvent trouver des échos de ce récit dans leur propre vie et ainsi changer leur comportement quotidien.



Une histoire touchante et forte sur le harcèlement scolaire et les origines familiales, à mettre entre les mains de tous les jeunes collégiens.
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Le courage d'être moi

Le Courage d'être moi est un roman court, facile à lire, qui met en scène deux personnages que tout oppose mais liés par une tendre amitié. Joseph, qui manque de confiance, trouve un modèle en la personne de Manon, une adolescente à la personnalité bien affirmée. L'un et l'autre vont s'entraider, Joseph en aidant Manon à retrouver ses origines familiales et Manon en aidant Joseph à prendre confiance. Une belle et touchante petite histoire, ancrée dans son temps, proche de quotidien et des préoccupations des ados d'aujourd'hui.
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Detroit, dit-elle

Detroit, grand corps malade.



Detroit fut à la fin du XIXème siècle et jusqu’en 1930 le symbole de l’expansion du capitalisme industriel, de tout ce qu’il pouvait avoir de superlatif et de fascinant, avant de se transformer avec son effondrement en une ville fantôme, et de devenir l’emblème de la fragilité des grandes villes et des collectivités balayées par les transformations du capitalisme et en particulier par l’émergence du capitalisme financier et mondialisé depuis les années 1970. L’évolution de Detroit, et le ghetto urbain qu’est devenu son centre-ville, a prouvé une fois encore que les villes mortes, dont Mike Davis donne plusieurs exemples dans «Dead cities», ne sont pas uniquement des constructions fictionnelles.



«Dans ce lieu qui symbolisait la grandeur du capitalisme industriel, l’écroulement est si massif, la dégradation si profonde que le spectacle de cette déchéance fascine le monde entier. Detroit est devenu une sorte de Pompéi moderne, un vestige des temps industriels, détruit de la main de l’homme dont il est acquis désormais que la force d’anéantissement est bien supérieure à celle de la nature. Un terme a même été inventé par les habitants de Detroit et des environs pour stigmatiser cette fascination morbide du monde pour leur ville : le "ruin porn", la pornographie des ruines.»



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Tout le monde n'a pas la chance d'être orphelin

Enfant d’orphelin juif, petit-enfant de déporté : Marianne Rubinstein questionne l’empreinte de la Shoah sur cette génération.



Élise, 35 ans, Marc-Olivier né en 1963, Frédéric né en 1959, Sylvie née le 9 octobre 1952, dix ans jour pour jour après la déportation de sa grand-mère et de ses deux tantes… Pour interroger l’héritage de la mort et de la destruction et sonder sa propre histoire, Marianne Rubinstein a réalisé des entretiens entre 1997 et 2001 de petits-enfants de déportés, tous enfants d’orphelins survivants, et elle évoque dans ce livre publié en 2002 aux éditions Verticales, avec une justesse et une subtilité impressionnantes fondées sur la connaissance intime de l’histoire, leurs parcours et leurs portraits, en écho à son histoire et à celle son père.



"Lorsqu’à l’adolescence, je commence à formuler à l’encontre de mes parents quelques griefs, mon père me répond de façon quasi systématique : «tout le monde n’a pas la chance d’être orphelin»."



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Nous sommes deux

Au centre du roman : les jumeaux, Axel et Emma. Puis le mariage commun qu'ils souhaitent célébrer le même jour à travers une grande fête qui réunirait les trois familles. "Nous sommes deux" est un roman choral qui donne la parole à chaque membre de cette grande famille, les jumeaux, les parents, les beaux-parents (de chaque côté)... le tout entrecoupé d'anecdotes (pas toujours très gaies) sur l'enfance et l'adolescence d'Emma et Axel.

Réunir trois familles avec leurs différences sociales et religieuses, ce n'est jamais simple. Énormément de thèmes sensibles sont abordés, dont celui de la Shoah qui plane déjà sur l’œuvre de Marianne Rubinstein, mais sans jamais tomber dans le cliché. On s'attache facilement à chacun de ces personnages malgré leurs travers, et le tout donne un roman très entier, très humain, qu'on ne lâche pas avant la fin.
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En famille

Un court roman assez intéressant. On se retrouve en Bretagne dans une maison de famille au moment où la mère / la grand-mère se meure. Souvenirs, non-dits, rancœur, secrets. Sous le cliché de la maison de famille au bord de mer, on s’aperçoit au fil des pages que la carte postale n’est pas aussi belle. Cependant il y a un petit truc qui m’a manqué, où par moment je suis restée un peu sur ma faim, j’aurais aimé de vraies engueulades familiales, mais comme j’aime les histoires en sous-entendus ça compense. Au final une agréable lecture.
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Le courage d'être moi

Un joli roman sur les racines, la différence.



Joseph, se sent seul au collège. Il n'a pas d'ami jusqu'à l'arrivée de Manon.



Marianne Rubinstein a une très belle plume. Elle nous entraîne dans la vie de Jo avec beaucoup de poésie et de simplicité On se régale.



A travers le récit de l'amitié de Jo et Manon, l'auteur aborde les thèmes de l'adolescence : l'amitié, les premiers amours, la jalousie, les racines ...

Une amitié qui se transforme en une quête des origines de Manon pour Jo, il sent qu'elle en a besoin. Ceci ne se fait pas sans accroc ce qui piment le récit pour notre plus grand plaisir.



Un très beau roman jeunesse. Les ados se reconnaîtront dans les personnages et vibreront avec eux.
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