Citations de Marie Colot (218)
Regarde pas trop en arrière, tu vas attraper mal au cou. Les meilleurs coureurs, ils foncent droit devant.
Sur l'appui de fenêtre, un moineau sifflote. J'envie sa gaieté. Moi, je me sens comme un oisillon tombé du nid.
Dans mon carnet de croquis, je dessine pendant des heures, partout et n'importe quoi. Des inconnus qui lisent leur journal, ma mère au téléphone et mon père fourré dans ses guides de voyage, un baiser d'Adri et Mathis, une casserole en feu, une canette abandonnée dans la cour du lycée ou le prof qui explique des théorèmes sans intérêt. Je croque mon quotidien à longueur de journée, mon crayon bien taillé entre les doigts. C'est plus sain qu'une cigarette, plus addictif aussi, je crois.
Il vaut mieux un père absent qu'un père présent qui fait semblant de l'être.
Dans la vie, on ne choisit pas tous les paramètres. On prend ce qui vient, pas vrai ?
On se fixe trop sur les mots, en oubliant que le corps a un langage, lui aussi.
"Lorsqu'une porte du bonheur se ferme, une autre s'ouvre. Mais parfois, on observe si longtemps celle qui est fermée qu'on ne voit pas celle qui vient de s'ouvrir à nous."
Alex, ne m'en veux pas, une nouvelle porte est devant moi et j'ai la main sur la poignée.
Souvent la vie avance plus vite qu'une souris pour échapper à un chat.
Un jour, pendant que je l'observais, Corinne Tassin m'a interpellée. Elle a posé ses mains sur ses hanches et elle a crié :
- Cocotte, c'est pas la peine de me reluquer. je fais que les hommes, moi !
( p 21)
j'ai dessiné mon univers où la vie est plus inexistante que sur Mars
(Page 31)
On leur a pas dit au revoir, ils sont partis sans notre accord, car la mort a ses raisons que notre raison ignore. Alors, on s'est regroupés d'un réconfort utopiste. À plusieurs on est plus fort, mais on est pas moins tristes.
C'est seul qu'on fait son deuil, car on est seul quand on ressent. On apprivoise la douleur et la présence de nos absents.
Avec son rire gras et son joli visage rond, ce qui m’insupportait le plus, c’était son éternel sourire. Miss Calories n’avait pas l’air heureux, elle l’était vraiment. C’est un défaut XXl. Tous les crétins du Sacré-Cœur de Sainte-Marie de la Providence ont un précieux point commun : une vie sinistre d’enfants gâtés avec parents séparés, père absent ou mère dépressive. Cette mau- viette d’Iris cumule d’ailleurs les trois.
- Pourquoi c'est moi, le cinglé ? Les autres, mes parents, Louis, ils devraient tous être ici, à ma place ! Vous trouvez pas ça fou, vous, d'être conscients du problème mais de continuer comme si de rien n'était ? C'est eux qu'il faudrait "soigner", pas moi. Et après on s'étonne que je devienne dingue !
Le passé est un putain d'obstiné. Il changera pas. C'est à toi de modifier ta façon de l'envisager.
Il m'avait appris que les cicatrices qu'on s'obstine à cacher sont visibles à l'oeil nu, que plus on tait nos peines, plus elles prennent de la place, et qu'à force de reporter la vérité à plus tard, on se gâche le présent.
Vous décidez souvent l’exact opposé de ce que vous désirez.
Certains bébés ne crient pas à la naissance. Ils hurlent. Ils déchargent leur douleur jusqu'à retrouver la peau chaude de leur mère. Celle de la mienne, je ne l'avais jamais touchée. Une inconnue m'avait donné la vie et un prénom avant de m'abandonner à mon berceau comme on laisse un chien sur le bord de la route.
Lorsqu’une porte du bonheur se ferme, une autre s’ouvre. Mais parfois on observe si longtemps celle qui est fermée qu’on ne voit pas celle qui vient de s’ouvrir à nous.
Sa douleur silencieuse me touche, s'imprime à l'intérieur de moi dans un grand vacarme.
Il paraît que j'ai du talent. Et il faut éviter que je perde la main puisque j'ai déjà perdu la face.