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Citations de Marie Colot (218)


Chacun a des difficultés à son échelle.
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Dans tous les cas, Marin, on ne porte jamais quelqu'un sur ses épaules, parce qu'on finit par tomber avec elle, mais on reste là, à côté. Et si on voit que ce n'est pas suffisant, parce qu'on sent une urgence, on demande de l'aide à quelqu'un de compétent, dont c'est le métier.
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Tout ça, c'est du passé. Du plus-que-parfait même. Je ne traîne plus au collége depuis des mois, mais mes conjugaisons, je m'en souviens. Il n'y a pas que des débiles qui sont virés de là. Il y a aussi ceux qui sont trop malins pour moisir sur les bancs de l'école. Pour foncer dans la vie, je n'ai pas besoin d'équations à deux inconnues ni de dissertations. Mes jambes suffisent.
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Petits ou grands, Noirs ou Blancs, ils étaient sur leur trente et un : tenue impeccable, coiffure sophistiquée, parfum et poudre même pour les garçons, histoire d'embellir leur teint et de couvrir leurs imperfections. Figés par le trac, on aurait dit des figurines sous vide, tout juste sorties d'un monde merveilleux en lequel la majorité d'entre eux ne croyait plus.
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- C'est générationnel. Je rencontre chaque jour des adolescents dans ton cas.
D'un air blasé, le psy, "spécialiste de l'éco-anxiété", m'assure, derrière sa moustache épaisse, que mon "trouble" est très à la mode. Avec des mots détestables, il me garantit :
- Vous êtes nombreux à vivre avec un sentiment de détresse et la peur chromatique d'une catastrophe environnementale.
Ce constat, censé me rassurer, double mon stress.
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Les adultes sont dévastés. Ils ne sont pas à la hauteur. Ils font semblant mais ne maitrisent rien du tout. Ils prononcent des phrases toutes prêtes et inutiles, les yeux gonflés de larmes, pour éviter des silences pesants, mais au fond, ils sont aussi perdus et démunis que nous. Des gamins effrayés devenus grands, mais qui n'ont toujours rien compris. Alors, pour se rassurer, ils s'inventent des codes et des cases, beaucoup de cases dans lesquelles ils rangent les gens soigneusement. Et quand tu n'entres dans aucune, on t'éjecte, un petit sourire, une tape sur l'épaule, mais on t'éjecte quand même...
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Pendant un instant, je me demande si c'est mieux d'être séparé de sa famille pour échapper à la guerre ou de braver le danger pour rester avec ceux qu'on aime. Quand mes papas me serrent dans leurs bras pour le câlin du soir, j'ai ma réponse. Et ma décision est prise : demain, je ramène Lima chez elle. Il n'y a aucune raison à ce qu'elle vive loin des siens alors que moi, j'ai mes deux pères et Marjorie sous la main.
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Être sous l'emprise de quelqu'un, Marin, c'est perdre la liberté de penser et d'agir par soi-même. L'autre colonise ton esprit au point où tu ne te crois plus capable de rien sans lui. C'est faux, mais tu n'en sais rien parce que ton corps et ton esprit sont trop affaiblis. Tu es englué.
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Mon frère et moi, on a toujours évolué comme deux lignes droites qui ne trouvent pas de point d'intersection. Chacun sa vie. Chacun ses choix. Deux inconnus avec pour unique point commun leur nom de famille.
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(...) Quand j'ai ouvert le bouquin pour le réduire en miettes, je me suis pris une claque.
《 Je me crois en enfer, donc j'y suis. 》
Mortelle, la phrase. Rimbaud, c'est un tueur. Il m'a filé un gros coup de poing sans me faire mal.
J'ai fourré le livre dans ma poche et je suis rentré chez moi. Depuis ce jour-là, il reste calé dans ma poche intérieure, à l'abri des regards.
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Dans sa dernière publication, Clem s'extasiait sur des pancakes au sirop d'érable qui étaient bons en maudit. J’espérais au moins qu'ils lui laisseraient des marques sur les fesses. C'était dingue d'être déprimée au point de souhaiter de la cellulite à sa meilleure amie.
(p 32)
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Parfois, mon père me regarde d'un air triste. Ses yeux qui pleurent, ça me rend triste aussi. Je ne suis pas bête, je sais bien que je suis un attardé.

D'ailleurs, il paraît que si ça continue, on va me mettre avec des enfants comme moi. Des enfants qui se cachent et qui ne savent pas non plus jouer au football.
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Plus on se répète un mensonge, plus on parvient parfois à y croire, quitte à oublier le reste.
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Et il faut éviter que je perde la main puisque j'ai déjà perdu la face.
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Je n’ai plus d’énergie, plus d’espoir, plus de colère. Seulement une immense envie que ça s’arrête. Je shoote dans la neige jusqu’à m’écrouler. Je suis à nouveau mouillé. C’est arrivé si souvent depuis hier que j’ai arrêté de compter. Un peu comme erreurs. Dans le domaine, je mérite une ovation. Je continue à avancer sur mon fil comme un funambule en déséquilibre qui oublie le vide sous ses pieds. Et je me retrouve devant la porte de la seule personne capable de m’offrir un abri là où je n’aurais jamais cru être en sécurité…
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- Repasse quand tu veux.
- J'aime pas pousser les portes qu'on me ferme.
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- Tu ne te mets jamais en colère, toi? Tu n'as jamais le cafard ou quoi? On dirait que tu as toujours une solution à tout, alors que...
- Bien sûr que si! J'ai mes moments de doute, de chagrin et de haine, comme tout le monde. Mais la vie est trop courte pour leur laisser de la place.
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Fantômes

"C'est pas vraiment des fantômes, mais leur absence est
tellement forte,
qu'elle crée en nous une présence qui nous rend faible,
nous supporte.
C'est ceux qu'on a aimé qui créaient un vide presque
tangible, car l'amour qu'on leur donnait est orphelin, il
cherche une cible.
Pour certains on le savait, on s'était préparé au pire,
mais d'autres ont disparu d'un seul coup, sans prévenir.
On leur a pas dit au revoir, ils sont partis sans notre
accord, car la mort a ses raisons que notre raison ignore.
Alors on s'est regroupé d'un réconfort utopiste. A
plusieurs on est plus fort mais on est pas moins triste.
C'est seul qu'on fait son deuil, car on est seul quand on
ressent. On apprivoise la douleur et la présence de nos
absents. "

[Texte de "Nos absents" de Grand Corps Malade cité dans le roman]
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On a toujours le choix, Eden. Tu peux être heureuse ou malheureuse, c'est à toi de décider. Penser l'inverse c'est faire preuve de paresse ou de bêtises.
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- Impossible.
J'étais bien placée pour savoir que tout était possible dans ma vie. On pouvait m'oublier comme un paquet de chewing-gums au fond d'un sac en plastique. C'était déjà arrivé.
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