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Citations de Marie Pavlenko (559)


Je m’efforçai de penser à autre chose. Par exemple, à ce que j'allai bien pouvoir faire ensuite : téléphoner au docteur ou attendre à la maison avec un peu de glace ? Et puis soudain, je fronçai les sourcils. J'avais juste oublié de me poser la SEULE question importante :
- Au fait, qu'est-ce que tu fais ici ?
- J'escalade les arbres. Ça me change les idées.
Ben voyons !
- Pourquoi tu n'escaladais pas les arbres hier, au lieu de me suivre ?
- Qu'est-ce qui te fait croire que je te suivais ?
- Tu me prends pour une débile ?
Tod fut secoué d'un spasme silencieux. Il riait.
- OK, je te suivais. Et après ?
Son regard sur moi provoqua le retour de cette lame de fond brûlante. Je me tapai dans le ventre pour anesthésier la sensation. Rien à faire.
- Eh ben t'arrêtes ! Tu arrêtes tout de suite de me suivre ! rétorquai-je.
- Impossible.
- Comment ça, impossible ?
- Je n'arrêterai pas de te suivre.
- Pourquoi ?
- Parce que. Je te suis.
Son aplomb m'exaspérait.
- Mais... Tu me suis ! Et tout va bien ?
Il resta silencieux, impassible.
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Le soleil frappe les pierres du sentier
les cigales crissent
j'entends le loriot chanter
le monde est un royaume
que nous ne comprenons pas.
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Les Clans me font pitié. Leur ignorance crasse est inversement proportionnelle à leur arrogance.
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J'essayai de refaire surface, me débattant dans ce corps brusquement égaré. J'étais désorientée, je tentai de lutter et de comprendre où j'étais, ce qui se passait, mais rien n'y fit. Mon corps était devenu fou.
Une onde de chaleur me gagna et j'eus l'impression qu'un démon versait du plomb fondu dans mes veines. J'entendis son rire affreux et je rugis de douleur, terrifiée par ce supplice inconnu qui se propageait et se répandait brûlant ma peau, mes os, ma chair, jusqu'à mon souffle.
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Sur le trottoir, la lumière est crue. Un instant aveuglée, Elsa se force à ne pas regarder la vitrine, elle avance, rejoint la rue de Lévis. C’est la bonne décision, l’unique. Impossible de laver les cheveux d’Abi, de les peigner, jusqu’à la nuit des temps. Ce qui lui faut, c’est de l’autonomie, pas une chevelure de princesse. Elsa flâne, regarde les fleurs, les étals de fruits, entre dans une boutique de vêtements, en ressort aussitôt. Elle lutte contre les larmes qui montent à l’assaut de ses grands yeux verts. Elles sont une armée, se bousculent, prêtes à en découdre. Elsa finit par courir à la voiture. Calfeutrée dans l’odeur caoutchouteuse du revêtement neuf, elle abdique. Et cache son visage dans ses mains.
Ses mains.
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- Je ne veux rien accomplir du tout. Je veux trouver mon chemin et le suivre.
- Mais ton chemin est ici !
- Mon chemin est là où je le décide.
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Je restai immobile longtemps, assaillie par les souvenirs de ma mère, nos soirées, nos disputes, nos câlins, nos découvertes, nos balades, nos discussions, nos doutes, nos vacances, nos dîners. Je me laissai absorber par ces images, les accueillant avec quiétude. Je me tournai rassérénée vers mon passé et m'y promenai avec nostalgie et bonheur. C'était bon d'être avec ma mère, même en pensée.
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«  Elle se souvient de l’air.
Doux.
Effervescent .
Le soleil couchant dissimulé derrière une rangée de vieux peupliers dont les feuilles vibrionnaient dans la brise tiède .
La lumière d’or .
Elle se souvient d’avoir pensé : c’est tellement parfait, on se croirait dans une publicité pour un parfum.
L’atmosphère criait la vie, sa force : le printemps flamboyait ... , entaché de nuées d’insectes .... »
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- Mais…
Martin regarde Abi. Il a un air sérieux que sa fille lui voir rarement.
Vraiment sérieux.
- Il n'y a pas de "mais" , ne te pose pas de question, si tu tergiverses, la peur l'emportera. Dis lui oui. Fonce. Coince-toi. Voilà ce que j'en pense. On n'a qu'une vie , mon pruneau, il est temps que tu vives la tienne.
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Être une grand-mère comporte de nombreux inconvénients, comme celui de trembler en portant cette cocotte, mais aussi des avantages. On se lamente volontiers dans les bras d'une petite vieille de mon espèce, quand bien même elle serait d'un autre Clan.
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Maintenant j'étais là, à me relever péniblement, et mon Sauvetage sentait le roussi. Car il s'agissait d'un Sauvetage !
- Saskia... Concentre-toi, me secoua Tod. Qu'est-ce qui va se passer ? Qu'est-ce que tu dois faire ?
Sa voix était calme, posée. Elle ne réussit pourtant pas à estomper mon appréhension grandissante. J'étais novice et j’avais à mes côtés un Faucheur. Pour sauver quelqu'un. La poisse.
- J'ai mal...ânnonnai-je, foudroyée.
- Saskia, répéta Tod, la douleur disparaîtra quand tu l'auras Sauvé, ça, j'ai compris. Alors dis-moi comment je peux t'aider !
- J'ai vu ... des trucs.
- Quel genre de trucs ? me pressa-t-il.
- Un vieux monsieur, dans une clairière.
- Celle vers laquelle on se dirigeait ?
Je hochai la tête. Je n'étais plus que deux reins embrasés.
- Je suppose que tu ne peux pas voler... lança Tod. OK, ça ne doit plus être très loin, reprit-il, encourageant. Viens, je vais te porter.
Il me saisit par la taille, ses mèches brunes venant chatouiller mon front, me souleva, et avança d'une démarche ferme. Ses ailes aussi avaient disparu. Son scramasaxe, toujours accroché contre son dos, butait contre mon bras à chacun de ses pas. Mes pieds touchaient à peine le sol tendre jonché de feuilles.
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Alors non ! Mon scramasaxe n'est pas un chat. Mais quand je suis tendu par le combat, il émet une sorte de vibration qui ressemble, pour moi, à la joie d'entrer dans la bataille, comme s'il était pressé et manifestait son envie de foncer dans le tas. C'est discret, hein, je ne l'entends pas beugler "En avaaaaaaant !".
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C’est quoi, ici ? Le coin flirt des Enkidars qui veulent emballer ?
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Mais les gentils, on a tendance à croire qu’ils sont bêtes. C’est pas hyper compétitif la gentillesse, c’est niais, gnangnan, enfin tous ces trucs auxquels on n’a pas envie d’être associé.
Avec Rita, j’ai compris qu’être gentil sans se laisser marcher dessus était possible.
Dans ce monde de merde, être capable de traverser la vie en restant gentil, c’est un putain de pouvoir magique.
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« » (…)À ton âge, la majorité des jeunes gens se sentent mal à l’aise dans leur corps qui pousse dans tous les sens. Il les embarrasse, ce corps, et les tiens cherchent à se donner une contenance. (…) Ils farfouillent dans leur téléphone ou s’allument une cigarette! ». (…) Une idiotie. Le portable, ça fait étriqué du cerveau, incapable de profiter de la vraie vie. Quant à l’autre option… j’ai essayé : haleine déplorable et bronches enduites de goudron. Sans parler du bonus teint crayeux. Alors qu’il y a les livres! Quoi de plus sexy qu’un bouquin? Tu poireautes au resto et l’heureux élu est en retard? Pas de téléphone, un livre. Tu attends à la sortie du métro? Un livre. Mystérieuse, lointaine, cultivée… Avec une touche de rouge à lèvres, rien de plus sensuel. »
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-Tu viens de me traiter de mission ! bredouillai-je, consciente que j'étais risible.
-Est-ce que j'ai dit que tu n'étais QU'UNE mission ? rétorqua-t-il, un sourcil relevé.
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Cette lettre ne me dit rien qui vaille même si, en général, j'adore en recevoir. Plus personne n'en écrit. C'est dommage parce qu'une lettre papier n'a rien à voir avec un mail ou un sms qu'on lit dans le flux, en marchant, dans le métro, au supermarché, dans la queue du ciné. La relation à une lettre est différente. Charnelle. Ça balance de la vibe sévère.
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Mort, un arbre ne vaut rien. Vivant, il est la vie.
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Je vais finir vieille fille. Sur ma tombe, on lira:
"Ci-gît Déborah, la fille qui aimait les grenouilles. Las, aucune n'eut la décence de se transformer en prince charmant."
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- Bonjour, ma chérie, ça va ?
- Ca va, mamie, et toi ?
- Ca va, ça va...
Kant, Descartes et Hegel n'ont qu'à bien se tenir. Niveau conversation, avec ma grand-mère, ils pourraient prendre cher.
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