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Critiques de Marin Ledun (798)
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Salut à toi ô mon frère

La chronique jubilatoire de Dany Flingueuse pour Collectif Polar

Huit ans après « la guerre des vanités », l’auteur retourne dans sa région natale … même mentalité étriquée, mêmes a priori, … mêmes embouteillages.

Mais le ton adopté pour ce dernier roman est tout autre que celui auquel Marin Ledun nous a habitués avec les sujets basques et landais. On sent qu’il a pris beaucoup de plaisir à créer cette nouvelle tribu, héritière de mai 68 et du flower power. Adélaïde, la cheffe de meute, après avoir fait trois enfants a décidé avec Charles son compagnon d’agrandir la famille en adoptant trois orphelins Colombiens. Gus le petit dernier de quinze est victime du délit de « sale gueule » est fait les frais d’une série de preuves trop évidentes. Heureusement qu’il y a Personne, oui c’est le nom de l’enquêteur ce qui est jubilatoire avec la syntaxe que cela induit …

Sa famille hors norme tellement sympathique dans ses excès, va faire bloc pour défendre Gus, face aux poncifs locaux.

Truffé de références littéraires, musicales, cinématographique, … ce petit bijou d’impertinence est un plaidoyer pour la tolérance et contre le racisme « ordinaire », le tout dans la bouche de la narratrice Rose, « perle féministe » !

Le virage dans le style de l’auteur n’est pas sans rappeler celui de Gilles Legardinier abandonnant lui aussi le thriller pour la « série des chats ». Il n’en demeure pas moins que l’intrigue est intéressante et présente tous les arguments pour une pause humoristique entre deux romans plus sanglants car ici, point de morts ni d’hémoglobine ou alors si peu … et rien que pour le plaisir !




Lien : https://collectifpolar.blog/..
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La vie en Rose

Gros coup de coeur

Dans la catégorie humour, je retiens avec très grand plaisir La vie en Rose de Marin Ledun :

Bref avis : Ses parents étant partis en voyage, Rose se retrouve seule pour s'occuper de ses frères et soeurs. Elle est confrontée au cambriolage de Popul'Hair, le salon de coiffure où elle fait la lecture, découvre sa grossesse inopinée et apprend le meurtre de l'ancien petit ami de sa soeur. Tout en menant l'enquête, elle doit s'occuper du suivi scolaire de sa soeur et des peines de coeur de son frère.

Au cours de ces trop courtes 320 pages, on accompagne les révoltes de l’auteur grâce aux réflexions de Rose qui avec son franc parler, s’insurge contre les travers de notre société, celle du fric, de l’inégalité, de l’indifférence, de la manipulation, de l’ambition. On se demande raisonnablement comment fait Marin Ledun, pour être aussi vrai dans la peau d’une femme : il aime comme une femme, il pleure comme une femme, il exprime ses sentiments, sa colère et ses peurs comme une femme, il conduit comme une femme et surtout il est enceinte comme une femme !


Lien : https://collectifpolar.blog/..
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Free queens

Juin 2019. Serena Monnier, une journaliste du Monde acccompagne le bus d’une association caritative qui sillonne les rues de la capitale à la rencontre de prostituées. Elle y fait la connaissance de Jasmine Dooyum, une adolescente de 15 ans qui se réfugie auprès d’eux pour échapper à ses souteneurs. La jeune fille a quitté Lagos avec la promesse de devenir coiffeuse et ne s’attendait pas à se retrouver sur le trottoir. Serena décide de remonter la piste du réseau de proxénétisme et se rend au Nigéria où elle rejoint les membres de l’association Free Queens, qui lutte quotidiennement contre les violences faites aux femmes dans un pays où règne la corruption.



A Kaduna, fournaise nigériane, l’usine Master Brewers abreuve le pays en bières à grand renfort de campagnes publicitaires agressives et de techniques marketing douteuses : de jeunes hôtesses, prostituées, venant de tout horizons, ont la mission d’inciter le consommateur à dépenser toujours plus. Les corps de deux d’entre elles sont retrouvés sur une aire de repos par le sergent Oni Goje de la police de la route. L’homme comprend que les forces de l’ordre ne méneront pas d’enquête pour deux prostituées, il entreprend alors de retrouver le ou les coupables de leur assassinat.



Ce roman, – on pourrait presque parler de témoignage tant il semble réaliste -, dresse tout d’abord l’état des lieux d’un pays ravagé entre autres par la pauvreté, le sida et les exactions commises depuis 10 ans par la secte Boko Haram qui terrorise la population. L’industrie y est en berne, sauf une filière au potentiel gigantesque : celui de la bière. L’urbanisation et la démographie du Nigéria sont en effet galopantes: il est le pays le plus peuplé d’Afrique et plus de la moitié de ses 190 millions d’habitants ont moins de 30 ans. Les industriels spécialisés dans ce domaine ont donc de quoi se livrer à une « guerre de la bière » où tous les moyens sont bons pour faire le plus de bénéfices possibles. Dans un pays corrompu jusqu’aux plus hautes strates de la société, les multinationales ont recours sans même se cacher aux réseaux criminels qui régissent le milieu de la prostitution à des fins commerciales : vendre le corps des femmes pour mieux vendre leur bière, sans autre considération. Vu l’ampleur du réseau qui semble agir en toute légimité sans se soucier des forces de l’ordre préalablement achetées par les industriels, les enquêtes de Oni Goje et de Serena Monnier semblent presque dérisoires et leur guerre perdue d’avance pour une cause que les nigérians eux même ne semblent pas défendre. J’ai apprécié leurs caractères trempés, leur opiniâtreté. Oni Goje, père de famille et bon époux, simple officier appartenant à la police de la route, entend, par sa quête de retrouver les meurtriers de deux jeunes innocentes, défendre les générations à venir. Quant à Serena Monnier, la journaliste française qui découvre ce pays profondément gangrené, elle ne fuit pas le danger même si sa sécurité est menaçée à plusieurs reprises et que les locaux lui font comprendre qu’elle n’a pas son mot à dire. A l’instar des autres membres d’association, elle se bat pour la cause des femmes avec courage et conviction.



Free Queens est un véritable roman noir qui décortique les vices d’une société malade où le profit est encore une fois à la base de toute déchéance. Un roman engagé qui permet d’approcher la réalité, donne des pistes pour comprendre et espérer un monde meilleur en dépit de toutes les horreurs qu’il nous présente. Le style de l’auteur est sobre, s’attache à décrire les faits énoncés sans fioriture mais avec le souci de justesse, de précision. Les connaissances de l’auteur sur le sujet sont impressionnantes tant dans les considérations géopolitiques que dans le quotidien des personnages. Le réalisme est profond, l’auteur évite les clichés, ne garde que le nécessaire à son intrigue et fait en sorte d’immerger le lecteur dans ce polar révoltant. Le constat social semble désespéré, noir jusqu’au bout en dépit de quelques notes d’espoir qui émergent d’un dénouement particulièrement convaincant.



Je remercie chaleureusement Babelio ainsi que les Editions Gallimard pour ce roman offert dans le cadre d’une Masse Critique Mauvais Genre.




Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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Ils ont voulu nous civiliser

Thomas Ferrer est un petit truand, pas très méchant. Il vit de quelques trafics et rapines. Lorsque son contact ne lui prend pas au juste prix ce qu'il a volé, il voit rouge. Coup de sang et coups de poing. Baxter est à terre, Ferrer qui pense l'avoir tué se sauve sans oublier de se servir largement dans le coffre du sale type. S'ensuit une fuite éperdue pour Ferrer qui s'est vraiment mis dans de sales draps. Au même moment une tempête XXL se met à souffler sur le sud-ouest.

Un roman noir, qui se lit dans un souffle tant on est malmené dans ces pages. Trouille des poursuivants, criminels sans état d'âme et violence de cette tempête où tout s'écroule autour des 4 hommes perdus dans ce "maelstrom" qui entraîne tout sur son passage.

Ce n'est pas la première fois que je lis en roman qui se passer au cœur d'une tempête ou d'une cyclone dans d'autres contrées. A chaque fois je suis suspendue aux phrases, secouée et dans la tourmente au même titre que les personnages. Bon public sans doute mais Marin Ledun nous entraîne dans cette poursuite, où tout bascule, avec talent.

Des personnages marquants, un décor d'apocalypse donne un roman sous tension que l'on ne lâche pas avant d'en connaître la fin.

Et très envie de lire à la suite un nouveau titre de cet auteur.

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Salut à toi ô mon frère

Je l'avais vu passer sur Babelio et la mention "policier" et "humour" m'a interpellé. C'est vrai que j'évite le plus possible les romans policiers. Mais quelques avis, m'ont amené à l'emporter dans ma valise cet été.



Cette lecture a été une bonne surprise ! J'ai souri plusieurs fois :) Le personnage de Rose est touchant, et le reste de la famille n'est pas mal non plus ! Mention spéciale pour les réactions de la Maman !

Les nombreuses péripéties m'ont fait passer un bon moment ! Et je me demande si je me reconvertirai pas en lectrice dans un salon de coiffure moi aussi ! Rose, tu aurais une petite place pour moi ? ^^



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En douce

Marin Ledun est pour moi un peu l'image du gilet jaune du coeur et de l'âme !!! sa force : DENONCER !!!

Et intelligemment encore ;) Puissant, Magnifique histoire .... Mon 2ème roman de cet auteur ... J'ai bcp aimé son dernier "ils ont voulu nous civiliser" et c'est pourquoi j'ai retenté avec celui-ci ;) Je vous garanti que je retenterai encore car cette plume simple, direct est très très efficace et merci à lui de dénoncer toutes ces merdes de nos sociétés ... Qd, par malheur, tu as la malchance de dériver un peu à cause d'un accident, une mauvaise fréquentation, une maladie, un divorce, une séparation etc ... la société te dit FUCK !!! Marin Ledun est un génie pour le démontrer
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Ils ont voulu nous civiliser

Après En douce, paru l’an dernier, Marin Ledun poursuit son exploration d’un lumpenprolétariat landais ou, plus généralement, de n’importe quelle périphérie rurale française ou européenne avec Ils ont voulu nous civiliser.

Nous sommes là en 2009, et plus précisément entre le 23 et le 24 janvier, c’est-à-dire au moment où la tempête Klaus va toucher la côte du sud-ouest de la France de plein fouet. Thomas Ferrer vit à Begaarts, petite ville imaginaire que nous avons un peu visitée dans le précédent roman de Marin Ledun, sise entre forêt de pins maritimes et dunes océaniques. Ferrer n’a pas de formation particulière et pas de travail régulier non plus. Il se débrouille entre travaux saisonniers et vols et trafics un peu foireux, récupération de ferraille, vol de canards ou d’oies… de quoi garder si ce n’est la tête, au moins le nez hors de l’eau. Il est un petit poisson dans une mare pas très grande que domine Baxter, archétype du surfeur un peu branleur, qui fabrique et répare des planches à l’occasion mais qui surtout gère plus ou moins, avec l’aide de deux associés pas très tendres les trafics dans lesquels Ferrer est impliqué. Et arrive le point de bascule. La frustration de Ferrer explose lorsqu’il estime que Baxter essaie de le flouer. Le ton monte, les coups pleuvent et Ferrer étale Baxter pour le compte avant de partir avec une belle somme trouvée dans un tiroir.

À partir de là commence une course-poursuite dans les bois que commence à ravager Klaus, entre Ferrer et Baxter et ses acolytes. Et au milieu de ce chaos, un vieil homme coupé du monde qui ressasse sa guerre d’Algérie, l’époque où il était le meilleur bûcheron du coin, et sa haine du monde d’aujourd’hui avec ses arabes partout, ses jeunes fainéants qui ne respectent rien, ses vieux geignards, ses politiciens menteurs, ses trous du cul de gauchistes, ses flics mous du gland… tout, en fait, qui l’énerve et l’effraie. Et bien entendu, tout ce beau monde va finir par se rencontrer.

La réussite de Marin Ledun dans ce nouveau roman, c’est indéniablement sa capacité à écrire un roman sans temps mort, une poursuite épique à sa façon, avec son lot de confrontations dans une atmosphère apocalyptique particulièrement bien rendue (qui a vécu Klaus ou, dix ans auparavant, Martin en direct live au milieu des pins s’y retrouvera totalement), sans rien abandonner du roman noir social dont il est aujourd’hui un des meilleurs représentants français. Surtout, il le fait en évitant le didactisme lénifiant. Et si l’on ne trouvera pas dans ce huis-clos du pignadar de héros positif, chacun portant en bandoulière ses peurs, ses échecs et ses haines recuites, Marin Ledun ne porte pas de jugement définitif sur ses personnages et pousse insensiblement le lecteur à ne pas en chercher non plus. Il décrit ces hommes tels qu’ils sont et dresse un portrait finalement mesuré de ces gens qui se débrouillent comme ils peuvent à la marge d’une société qui est déjà géographiquement et économiquement marginale ; cette côte qui vit autant du tourisme qu’elle le subit, coincée entre une économie moderne à haute mais courte rentabilité menée par des groupes qui profitent de cette situation particulière et un fonctionnement social et économique traditionnel fondé sur la propriété agricole – sylvicole ici – et l’exploitation d’une main-d’œuvre à bas coût. Difficile quand on n’est ni un investisseur épaulé par une grosse boîte, un fonctionnaire, un commerçant, un propriétaire ou un héritier, de tirer son épingle du jeu. Difficile aussi, isolé là mais toujours connecté malgré tout avec le vaste monde, de ne pas céder à la méfiance vis-à-vis de l’autre ou à la peur.

Tout cela, Marin Ledun le dit bien sans faire de long discours et, qui plus est, à travers un suspense particulièrement tendu. Un plaisir de lecture.


Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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L'homme qui a vu l'homme

Avec beaucoup de talent, Marin Ledun offre ici un roman noir, politique sur un sujet très sensible : les méthodes d'intimidations policières et judiciaires, violentes et inexcusables utilisées au Pays Basque au nom de la Justice et de l'antiterrorisme.



Tout commence avec l'enlèvement et la disparition d'un militant basque Jokin Sask. Un jeune journaliste, Iban, décide d'enquêter et se retrouve alors dans un système complexe et dangereux...



L'homme qui a vu l'homme est un roman haletant, prenant, qui a le mérite de déranger et d'interpeller le lecteur. À couper le souffle, voire le rythme cardiaque...

Merci à Babelio et aux éditions J'ai lu pour cette lecture percutante.
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L'homme qui a vu l'homme

Si je dis « Euskadi Ta Askatasuna », vous risquez de me répondre « À tes souhaits » ou de me dire que ma pharyngite de cet hiver 2014 est carabinée.



Et si je vous disais que cela veut tout simplement dire « ETA », vous… Hé, revenez, personne ne va faire sauter Babelio !



Utilisant un fait divers véridique, l’auteur nous a pondu une histoire qui tient la route et qui risque de vous coller aux basques durant un certain temps, tant le récit est fort, profond et si contemporain.



Les dix premières pages sont assez dures puisqu’elles nous racontent ce qu’il s’est passé le soir de la disparition de Jokin Sasko. Passages à tabac, violences, tortures, tout est bon jusqu’à ce que… ça dérape et aille trop loin.



Sa sœur Eztia s’inquiète, la police s’en mouche le Mohican et ce sont deux journalistes, Marko Elizabe et Iban Urtiz – que tout oppose – qui vont déterrer l’os en enquêtant sur cette disparition qui n’est pas la première, à ce qu’on dit.



Deux journalistes qui cherchent à résoudre une disparition, ça risque d’emmerder beaucoup de gens et les bâtons dans les roues seront nombreux… vu que nous sommes au Pays Basque, ça pourrait même être une bombinette dans la bagnole.



Mais attention, les plus terroristes ne sont pas toujours ceux que l’on pense…



Les personnages sont réalistes, ni des héros, ni des pleutres, juste des gens qui veulent connaître la vérité. Quant au récit, qui prendra sont temps pour atteindre sa vitesse de croisière, il tient la route. On a l’impression de lire un documentaire sur une partie des événements qui se sont passés dans la région, à l’époque de l’ETA, avec tout ce qui va avec : magouilles, fausses infos et compagnie.



C’est romancé, mais c’est un récit que l’on sent empreint d’un réalisme qui m’a fait frémir.



Ce qui fait froid dans le dos, c’est le fait que pour lutter contre des terroristes, on applique les mêmes règles qu’eux, autrement dit, « pas de règles », hormis la terreur ou alors des méthodes dignes de barbouzes.



Là où on tremble un peu plus, c’est quand on sait que c’est organisé par l’État… Le côté sombre, celui qui n’est pas beau à voir et à cent lieue de ce qu’un État à le droit de faire.



Si vous trouvez que le début est un peu lent à se mettre en place, ne vous en faites pas, votre plongée dans des eaux troubles et noires ne tardera pas et à ce moment là, vous regretterez de ne pas avoir chaussé votre masque.



Et si vous entendez des voix lors de votre lecture, ce sont celles de tous les disparus qui hurlent pour être entendus afin que justice soit faite.



Puisque Iban Urtiz aime Guns’n Roses et que leurs chansons ponctuent l’histoire, je terminerai par deux chansons du groupe : ♫ Don’t you cry tonight ♪ There’s a heaven above you baby (Don’t Cry – Use Your Illusion I) et ♫ It’s a perfect crime ♪ Goddamn it it’s a perfect crime ♪ Motherfucker it’s a perfect crime ♫ (Perfect Crime – Use Your Illusion I).



Oui, leurs crimes étaient parfaits puisque la majorité des gens s’en foutent et ne s’intéressent qu’à leurs petits quotidiens et chacun sa merde, hein.



Un roman prenant… une voix dans ce silence trop pesant qu’est cette guerre sans nom.


Lien : http://thecanniballecteur.wo..
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L'homme qui a vu l'homme

Les premières pages sont brutales sanglantes. Jokin Sasko est enlevé sur un parking, puis torturé jusqu'à l'extrême. Le ton du roman est donné.

Deux journalistes Elibaze le basque, Urtiz "l'étranger" au pays vont devoir faire équipe pour pour enquêter sur cette sombre disparition. Qui est derrière ? A qui profite LES crimes puisque de nombreux enlèvements et tortures n'ont jamais été élucidés.

Elibaze va enquêter grâce à sa grande connaissance du dossier. Urtiz va être embarqué par Eztia, la sœur de la victime, dans un dédale de magouilles, de mensonges. Des policiers et des politiques des deux côtés de la frontière trempent dans une lutte pas toujours honnête de la lutte contre le terrorisme.

Plusieurs thèmes dans ce livre :

La lutte pour l'indépendance justifie -t-elle la violence ?

La lutte contre le terrorisme justifie - elle une autre violence?

Les journalistes peuvent -ils amener au grand jour les magouilles les plus sombres sans prendre de gros risques ?

Le style est énergique, efficace, et même si je manquais de temps durant mes vacances Italiennes, je n'ai pas lâché ce bon roman.

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Salut à toi ô mon frère

Je pensais avoir fait la paix avec Marin Ledun en effet je n'avais pas aimé le premier récit lu de l'auteur qui fut pour moi En douce mais j'avais beaucoup aimé la Vie en Rose qui est la suite de Salut à toi ô mon frère, je partais donc très confiante de retrouver cette fratrie déjanté.



Et malheureusement je n'ai pas adhéré à ce récit, est-ce parce que j'en attendais beaucoup? Ou parce que la suite est meilleure tout simplement, en tout cas je me suis plutôt ennuyé à la lecture de ce récit. Les personnages sont toujours aussi déjantés mais peut-être à mes yeux plus lisses que dans le tome 2.



Ici Gus est suspecté d'être trafiquant de drogue, toute la famille va donc l'aider à se sortir de se guêpier et celle-ci va également partir à sa recherche car il a disparu.



La police est donc à sa recherche et en particulier l'inspecteur Personne qui est quelque peu décontenancé par cette famille atypique ou plusieurs enfants sont adoptés. Une lecture agréable mais j'en attendais plus je suis donc sur ma faim.
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Ils ont voulu nous civiliser

CIVILISER définition du dictionnaire : Rendre une personne plus polie, plus raffinée dans ses manières.



Peut on vraiment civiliser tout le monde ? Chaque individu est il civilisable ?

Marin Ledun y répond très bien dans ce polar social très captivant !

Une plume très vive mais très efficace ... j'ai adoré me plonger dans cette ambiance noire assez malsaine où caïd des bacs à sable rencontre des truands du grand banditisme ... ou pas ! à chacun son expérience, son vécu qui fait ce qu'il est ... Très bon roman noir !!! à recommander !

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En douce

Marin Ledun est un auteur dont on entends de plus en plus le nom, j'ai donc voulu tenté la lecture du petit dernier de l'auteur.



Une histoire de séquestration dans les Landes ou Emilie jeune femme handicapé enlève Simon responsable de l'accident qui lui a fait perdre sa jambe. On assiste donc à un huis clos mais avec cette particularité en plus dû au statut d'handicapé du bourreau.



Cependant ce livre n'a pas la puissante des Noeuds d'acier de Sandrine Collette ou d'un Les Morsures de 'ombre de Karine Giebel et c'est de la d'ou vient ma note de 2/5.



Emilie est une victime mais elle est tout de même imbuvable tout le long du récit à coucher à tout va, elle se dit victime mais joue de ce statut et de la fascination malsaine que les hommes ont sur sa prothèse. Elle va perdre son boulot suite à plusieurs burn out et se retrouver à faire un boulot plutôt particulier afin de pouvoir vivre.



Je n'ai également pas du tout été bluffé par la fin, je n'en ai pas vu l'intérêt, heureusement que le récit est plutôt court, il s'agit plus d'un roman noir ou d'un roman social que d'un huis clos oppressant.
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L'homme qui a vu l'homme

Magistral !

Par l'écriture, par l'intrigue.

Beau travail bien documenté qui fait , aussi, comprendre la difficulté d'intégrer une culture, qu'elle soit basque, bretonne ou picarde.

Et puis, une question qui trotte dans la tête : pourquoi la mère d'Urtiz est-elle partie à l'autre bout de la France, son gamin sous le bras, à la mort de son basque de mari ?

Enigme dans l'énigme ?

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Marketing viral

Un livre à classer dans la catégorie des techno-thrillers.

Plutôt ambitieux, touffu et parfois complexe, le récit mélange allègrement technologie, mysticisme, manipulation de masse, marketing, eugénisme, sexe et j'en passe.

Ledun sait de quoi il parle, c'est une évidence et certaines idées déployées dans le livre font froid dans le dos.

Le récit reste tout de même dans le cadre du thriller, avec l'alternance des chapitres sur deux époques et la présence de courses poursuites.

Certains passages sont passionnants, d'autres, à mon sens, noyés dans une masturbation mystico-techno-intellectuelle répétitive et qui me sont au bout d'un moment passé par dessus la tête.

Dommage pour moi, ce qui m'a semblé un manque de cohérence et de structure dans le récit, m'ont gâché un plaisir pourtant réellement présent quand l'auteur n'en fait pas trop.

Pari partiellement réussi me concernant.
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Leur âme au diable

Chronique de serial lectrice : le petit avis de Kris pour Collectif Polar

Un sacré roman qui a du demander à l’auteur de sacrées recherches !

Il a creusé les circuits, légaux ou non, du produit qui rapporte certainement le plus au monde, le tabac !

Il y a la mafia et puis il y a Big Tobacco (mais peut être sont-ce les mêmes) tentaculaire société de tabac qui étend son emprise sur l’Europe entière.

On retrouve la grande mascarade des avis scientifiques…. ça rappelle des choses, enfin, plutôt actuelles, les avis scientifiques qui varient du pour au contre sans trop d’états d’âmes.

Le double jeu des puissants, les hommes de l’ombre qui gravitent, les lobbyistes, (ça vous parle ?) les pubs plus ou moins mensongères, les consultants plus ou moins nets qui couvrent les arrières des premiers et la contrebande organisée.

L’OPJ Simon Nora est tenace, une enquête qui s’étalera pratiquement sur 2 décennies, un vrai travail de fourmi.

Je vous laisse deviner la fin ou mieux la lire !
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Free queens

Un polar engagé d’une noirceur absolue, en plein cœur de la prostitution nigériane.



A Paris, en juin 2019, Serena Monnier, journaliste au Monde, fait la connaissance de Jasmine, jeune prostituée nigériane. Jasmine parvient à s’enfuir, son affaire fait grand bruit, elle se porte partie civile, soutenue par une association, et dénonce le proxénétisme nigérian. Serena décide de se rendre au Nigeria pour remonter la filière et enquêter.



« La fugitive jaugea longuement Serena Monnier, avant de passer la langue sur les lèvres et de s’éclaircir la voix.



– Je m’appelle Jasmine Dooyum, dit-elle d’une voix franche. Je vais bientôt fêter mes quinze ans et je veux vivre. »



En janvier 2020, Oni Goje, ancien flic muté à la sécurité routière, 53 ans, découvre lors d’une patrouille de routine au Nord du Nigeria, les corps de deux jeunes filles, déposées nues sur un tas d’ordures. Au même moment, Serena débarque au Nigeria, accueillie par une ONG locale luttant pour le droit des femmes, « Free Queens ». Ce que la jeune femme va découvrir est bien loin de ce qu’elle imaginait.



Marin Ledun nous livre un roman poignant. A travers les personnages d’Oni et de Serena, il nous dresse un portrait sombre du Nigeria. Ses trafics, sa corruption, ses réseaux de prostitution. Derrière tout cela se cache l’industrie de la bière. Il faut savoir que l’Afrique est aujourd’hui l’un des continents où l’on consomme le plus de bière, grâce notamment à l’élévation du niveau de vie. Cela représente une véritable opportunité pour les grands groupes brassicoles, qui voient là de nouveaux marchés à conquérir. La concurrence fait rage. Pour s’imposer dans le pays, une entreprise productrice de bière décide d’utiliser des méthodes plus que douteuses : elle va utiliser des prostituées pour vendre sa bière.



Marin mélange la réalité à la fiction (il y a réellement eu une enquête journalistique menée par Olivier Van Beemen au sujet des dérives d’une grande marque de bière). Dans « Free Queens », la marque de bière est inventée, nous sommes dans un polar, pas dans un essai ou un témoignage. Néanmoins, la pauvre lectrice que je suis n’a pas pu s’empêcher de penser que tout cela existe réellement….



La plume de Marin est directe, sobre, acérée, sans concession, presque journalistique, faisant de « Free Queens » un roman époustouflant dans lequel il embarque le lecteur dans les tréfonds sociaux et politiques du Nigeria, et plus particulièrement des régions du Nord, à Kaduna, plus pauvres.



Marin nous parle de l’inconcevable et va jusqu’au bout de l’horreur. « Free Queens » est un roman ultra documenté, à l’enquête très poussée, le lecteur découvre une masse d’informations sur le Nigeria, et se rend compte avec effroi des répercussions de ces trafics d’êtres humains qui ont des ramifications jusqu’en France et en Europe. C’est juste glaçant.



« Grâce à la corruption, à l’instabilité et aux guerres de religion. Simple, efficace. Et déraisonnablement possible dans un pays comme le Nigeria. »



Les personnages sont poignants. Goje, tout d’abord, est un bon père de famille qui s’investit pour ses enfants et sa femme. Il n’aura de cesse de mettre un nom sur ces deux cadavres. Aucune enquête n’a été diligentée pour savoir qui elles sont et encore moins pour retrouver le ou les coupables de ces meurtres. Deux prostituées de plus ou de moins…Ce ne sont pas des femmes, ce sont « juste » des putes. Serena, quant à elle, prendra tous les risques pour aller jusqu’au bout de son enquête, afin de livrer au monde un article au plus près de la réalité. Elle fera fi des nombreuses menaces reçues. A trop remuer la merde…



Les personnages secondaires sont nombreux, chacun trouve sa place dans ce nid de vipères, ils apportent leur pierre à l’édifice, qu’ils soient bons ou méchants. On passe plus ou moins de temps avec eux, on essaye de tisser des liens avec certains.



Quant à la fin, OMG comment est-ce possible ? J’ai été achevée, tout simplement…



Je ressors de cette lecture totalement vidée, et surtout révoltée. J’aime les auteurs qui ont le courage de dénoncer des pratiques horribles, de lancer un pavé dans la mare. Une lecture éprouvante mais nécessaire. Bon, perso, je ne suis pas prête à reboire une bière…



« Le sexe, le fric et une First. On n’avait rien inventé de mieux pour réconcilier un imam, un prêtre, un sorcier et un militaire nigérians, tous quatre la main dans la culotte et le nez vissé dans le soutien-gorge balconnet d’une très belle et très jeune hôtesse telle qu’Ebele. »



Je remercie les Éditions Gallimard et Polar Connection pour cette lecture.



#FreeQueens #MarinLedun #Gallimard
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Free queens

Préparez-vous à vous prendre un uppercut d'une extrême intelligence. Marin LEDUN aborde le proxénétisme en le liant à la commercialisation d'une marque de bière. Cela permet d'aborder la thématique de la prostitution, de nous révolter de ces pratiques, sans jamais tomber dans le sordide. Deux prostituées sont retrouvées assassinées sur le bord de la route. Goje décide de se révolter et de redonner un nom à ces deux femmes pour pouvoir leur offrir une sépulture décente par leur famille respective. Il va alors mettre le nez dans le fonctionnement de la prostitution nigériane, liée de très près avec une marque de bière au pratique révoltante. Cette industrie considère les femmes uniquement comme un morceau de chair destiné à favoriser la commercialisation de leur bières.

Parallèlement Serena une journaliste décide d'investiguer sur le milieu de la prostitution, aidée en cela par Esther, une fondatrice d'une association qui aide les prostituées ; et va elle aussi se pencher sur les liens prostitution / industrie de la bière.

C'est extrêmement bien écrit, avec une intelligence qui évite tous les clichés sur cette thématique compliquée à aborder. J'ai adoré tous ces personnages féminins, que ce soit la journaliste, la militante, toutes les prostituées qui se débattent pour sortir de cet enfer. Elles sont vraiment les reines de ce polar. Et je dirai qu'enfin, ce que j'ai le plus apprécié c'est la volonté de Marin LEDUN de nous faire réagir à la prostitution. Même si celle-ci semble présenter un visage plus acceptable, il ne faut pas oublier qu'il y a des personnes et des familles derrière.

Quant au final et jusqu'à la dernière ligne, il m'a laissé complètement sonné. Une oeuvre poignante qui doit nous pousser à nous révolter contre la prostitution sous toutes ses formes !! A ne pas rater.
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Au fer rouge

En janvier dernier, je vous avais parlé d'un excellent polar français," L'homme qui a vu l"homme", thriller haletant et extrêmement documenté dans lequel le drômois Marin Ledun réveillait les années de plomb qui ont agité le Pays basque il y a quelques années.



Sauf que, à l'époque de cette chronique, ce roman avait été publié un an auparavant, et qu'au moment de ce post, la suite de cette histoire était déjà publiée, à savoir ce " Au Fer rouge", sorti donc en janvier 2015 aux Ombres Noires.



L'intrigue du roman " au Fer Rouge" débute ainsi quatre ans après les faits décrits dans le premier volet, avec de nouveau comme point de départ, une disparition ; celle de Domingo Augusti, maillon d’un trafic de drogue entre l’Espagne et la France.



Roman tout aussi ambitieux que L'homme qui a vu l'homme, le roman patit certes un peu de l'absence d'effet de surprise et de dépaysement du premier, mais conserve en complexité et en maitrise narrative toutes les qualités de L’homme qui a vu l’homme.



Roman dense, complexe ( parfois un peu trop), ce "Au Fer rouge" confirme largement tout le bien que l'on pense de ce Marin Ledun qui mériterait une reconnaissance critique et publique encore plus forte qu'actuellement...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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L'homme qui a vu l'homme

L’homme qui a vu l’homme m’a vraiment beaucoup plu. Comme tous les livres de cet auteur que j’apprécie de plus en plus. Après avoir lu « Luz » un roman jeunesse très bien écrit sur les dangers qui guettent les adolescentes face au désir qu’elles provoquent, j’ai poursuivi par « marketing viral » et sa suite « dans le ventre des mères » qui m’avaient happée dans un monde rempli de complot autour d’un transhumanisme inquiétant. Ici, c’est le pays basque et son histoire lié au terrorisme qui est le décor d’une recherche de vérité parsemée d’embuches…

Au départ mon manque de connaissance sur l’histoire basque m’a inquiété mais le héros est lui aussi un « erdaldun » qui ne parle pas le basque et ignore quasiment tout du contexte politique et historique de cette région si particulière. On progresse donc avec lui dans la découverte de « la guerre sale » qui a sévi il y a quelques années et des revendications de l’ETA. Iban Urtiz est journaliste au quotidien basque « Lurrama » et enquête sur la disparition inquiétante d’un membre de l’ETA, Jokin Sasko. Que lui est-il arrivé ? Est-ce un enlèvement politique ou a-t-il trahi son groupe ?

Iban Urtiz est tenace et malgré les avertissements répétés de sa hiérarchie et de mercenaires agressifs, il va s’accrocher et mener une enquête qui va lui révéler les méandres complexes de la politique franco-espagnole dans un pays basque où règne la loi du silence.

Un roman passionnant, noir et intense que je vous conseille vivement !!!

Merci à Babelio et aux éditions Ombres Noires pour m’avoir permis de découvrir ce thriller politique palpitant……

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