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Citations de Mario Vargas Llosa (696)


Il tarda un bon moment à se lever et lorsqu’il le fit et se dirigea vers le poêle, Lituma remarqua sa gaucherie, sa lenteur. Il évoluait comme un homme ivre. C’est pour le coup qu’il était abasourdi, pas avant. Lui aussi il était sonné par ce qu’il venait d’entendre.
Malgré lui il pensait toujours à la même chose. Ainsi doc, malgré tout, bien qu’elle eût dit qu’être amoureux était dégoûtant, elle avait aimé Palomino Molero ?
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SANTIAGO : La jalousie est le piment de l'amour, ça l'excite, ça le colore, le parfume.
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En effet, il avait tenté de jouer plusieurs airs et il détonnait toujours. Parfois, les cordes de la guitare grinçaient comme des chats en chaleur et miaulant.
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— Copulation cela veut-il dire faire des choses ? rit-elle. [...] De mon temps, les garçons écrivaient des acrostiches, ils envoyaient des fleurs aux filles, il leur fallait des semaines pour oser leur donner un baiser. Quelle cochonnerie l'amour est devenu chez les morveux d'aujourd'hui, Marito !

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Javier était mon meilleur ami et nous nous voyions quotidiennement, ne fût-ce qu'un moment, pour constater que nous existions.
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Mario Vargas Llosa
L'année prochaine le prix Nobel de littérature sera remis à un footballeur.
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" Dans ce pays, on ne peut construire un espace de civilisation, même minuscule, conclut-il. La barbarie finit par tout dévaster. " Et une fois de plus il accusa, comme chaque fois qu'il se sentait déprimé, son erreur de jeunesse quand il avait décidé de ne pas émigrer et de rester là, dans Lima l'Horrible, convaincu qu'il pourrait organiser sa vie de telle sorte que, même si pour des raisons alimentaires il devait passer plusieurs heures par jour plongé dans le bruit mondain des Péruviens de classe élevée, il aurait une vraie vie dans cette enclave pure, belle, noble, faite de choses sublimes, qu'il se fabriquerait comme alternative au joug quotidien. C'est alors qu'il avait eu l'idée des espaces salvateurs.
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[…] Il s’était dit que l’idéal de perfection était peut-être possible pour l’individu isolé, circonscrit à une sphère limitée dans l’espace (la toilette ou la santé corporelle, par exemple, ou la pratique érotique) et dans le temps (les ablutions et les occupations nocturnes avant d’aller dormir).
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Notre situation s'était rapidement stabilisée dans le flou, elle se situait quelque part entre les catégories opposées d'amoureux et d'amants. C'était le sujet constant de nos conversations. Nous avions des amants la clandestinité, la crainte d'être découverts, la sensation du risque, mais nous l'étions spirituellement, non matériellement, car nous ne faisions pas l'amour ( et, comme Javier s'en scandaliserait plus tard, nous ne " nous touchions " même pas ). Nous avions des amoureux le respect de certains rites classiques du couple adolescent de Miraflores de ce temps ( aller au cinéma, s'embrasser pendant le film, marcher dans les rues la main dans la main ) et la conduite chaste ( en cet âge de pierre les filles de Miraflores arrivaient généralement vierges au mariage et ne se laissaient toucher les seins et le sexe que lorsque l'amoureux accédait au statut formel de fiancé ), mais comment aurions-nous pu l'être avec la différence d'âge et le lien de parenté ? Face à l'ambiguïté et l'extravagance de notre romance, nous jouions à la baptiser " fiançailles anglaises ", " romance suédoise ", " drame turc ".
- Les amours d'un bébé et d'une vieillarde qui est en plus quelque chose comme sa tante, me dit un soir tante Julia.
Je lui rappelai qu'elle n'était que ma tante par alliance.
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Il n’est exercice ou fonction, débordement et rituel du corps ou de l’âme que nous n’ayons représentés pour lui, propriétaire privilégié de notre intimité depuis ses cachettes itinérantes. Il est notre bouffon ; mais il est aussi notre maître. Il nous sert et nous le servons. Sans qu’il nous ait touchées ni n’ait échangé un mot avec nous, nous l’avons fait jouir d’innombrables fois et il n’est pas faux de dire qu’en dépit de l’abîme infranchissable que nos différentes natures et notre âge ouvrent entre lui et moi, nous sommes plus unis que le couple d’amants le plus passionné.
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Les parcs de Chiclayo - très peu nombreux, il les connaissait tous par cœur - étaient vieux eux aussi, comme celui-ci, mais leurs bancs n'avaient pas cette rouille, cette mousse, cette tristesse que leur imposaient la solitude, l'atmosphère grise et le mélancolique murmure de l'Océan.
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Les rues et les cafés étaient noirs de monde et les Parisiens avaient cette expression détendue et sympathique qu’ils ont les jours de beau temps, ce qui est plutôt rare.
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Vivre dans cette fiction lui donnait des raisons de se sentir plus sûre, moins menacée, que vivre dans la vérité. Pour tout le monde il est plus difficile de vivre dans la vérité que dans le mensonge.
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De fait, le jeu de la littérature n'est pas inoffensif. Produit d'une insatisfaction intime vis à vis de la vie véritable, la fiction est aussi source de malaise et de frustration. Car celui qui par la littérature vit une grande fiction - comme celles de Cervantes ou de Flaubert que j'ai citées - devient dans la vie réelle plus allergique à ses limites et ses imperfections, averti par ces magnifiques chimères de son infinie médiocrité en regard de l'univers du roman. Cette inquiétude face au monde réel qu'alimente la bonne littérature peut, dans certains cas, se traduire aussi par une attitude de révolte contre l'autorité, les institutions ou les croyances établies.
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Elle hésita un moment et fit, en soupirant, une concession :
- Je finirai bien par être amoureuse de toi.
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[...] une jeune fille de bonne famille n'était éduquée que pour décrocher un mari, devenir une bonne mère et une maîtresse de maison accomplie.
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Ecrire est une façon de vivre, disait Flaubert. En d'autres termes, celui qui fait sienne cette belle, cette absorbante vocation, n'écrit pas pour vivre mais vit pour écrire.
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- Avez-vous jamais rencontré des argentins ? Quand vous en verrez un, changez de trottoir, parce que l'argentinité, comme la gale, est contagieuse.
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Vous allez trouver cela bizarre, mais elle, et tous ceux qui passent une bonne partie de leur vie enfermés dans les fantaisies qu’ils se construisent pour abolir la vie véritable, savent et ne savent pas ce qu’ils font. La frontière chez eux s’éclipse par périodes, pour réapparaître ensuite. Je veux dire qu’ils savent et ne savent pas, en alternance, ce qu’ils font. Voici ce que je vous conseille : n’essayez pas de la forcer à accepter la réalité. Aidez-la, mais ne l’obligez pas, ne la pressez pas. Cet apprentissage est long et difficile.
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— Je vais assassiner Trujillo, monseigneur. Y aura-t-il un pardon pour mon âme ?
Sa voix se brisa. Il restait les yeux baissés, respirant avec anxiété. Il sentit sur son dos la main paternelle de monseigneur Zanini. Quand enfin il leva les yeux, le nonce tenait à la main le livre de saint Thomas d'Aquin. Un de ses doigts signalait un passage, sur la page ouverte. Salvador se pencha et lut : "L'élimination physique de la Bête est bien vue par Dieu si grâce à elle on libère un peuple."

p.275
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