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Critiques de Michel Bussi (9098)
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Ne lâche pas ma main (BD)

Nous sommes à la Réunion.

Liane Bellion disparaît!

Son mari Martial est suspect. Il a été vu par une femme de ménage quittant sa chambre d'hôtel et poussant un chariot.

Soupçons!

D'autant que ledit mari s'enfuit avec sa fille Sofa et tente de déjouer ses poursuivants qui ne sont autres que la gendarmerie locale.

Le Martial a des antécédents qui ne jouent pas en sa faveur.



Une nouvelle adaptation d'un roman de Michel Bussi (que je n'ai pas lu), c'est un peu la mode semble t-il d'adapter des romans d'écrivains, Bussi plusieurs fois et Lemaître également. Bien d'autres certainement.

Ici l'album est particulièrement bien réussi! Bel objet d'abord (mais c'est souvent le cas actuellement - le prix aussi!) Bussi ou pas le scénario est excellent. Le lecteur, moi, suit très bien l'action grâce aux bulles bien placées, ne gênant en rien le dessin et les vignettes très bien ordonnées facilitant la lecture. C'est cohérent et intelligent.

Le crayon est splendide rien de moins, la Réunion comme un personnage en majesté et des protagonistes aux petits oignons, dessinés et coloriés de belle manière.

La fin est magnifique malgré un événement détestable.

Une réussite à ne pas manquer.
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Gravé dans le sable

Excusez moi tout de suite pour le mauvais jeu de mots mais je me suis faite embarquée dès les premières lignes qui nous content le débarquement en Normandie de soldats américains le 6 juin 1944.

J'étais avec eux dans la péniche. J'avais l'estomac noué pendant le tirage au sort.

Imaginez 180 GI dans une péniche. Un casque posé au milieu avec des numéros à l'intérieur. Ce numéro représentant votre ordre de passage pour une mission quasi suicidaire, mortelle pour les premiers. Il s'agit d'aller déposer une charge d'explosif au pied du mur qui bloque l'accès au blockhaus de Pointe Guillaume pendant que les allemands vous tirent dessus comme un lapin le premier jour de chasse dans une clairière.

On suit les pensées d'Oscar Arlington fils d'une sénatrice qui n'a aucune envie d'être un héros ni d'y laisser sa peau. Mais la chance n'est pas avec lui. Il tire le 4. Ce n'est pas comme Lucky qui non content de tout rafler au poker tire le 148.

Qu'à cela ne tienne. Le fils Arlington est riche et déterminé. 10000 dollars par point d'écart avec celui qui voudra échanger sa place.



Lucky est assez fou pour accepter. Un contrat est rédigé devant deux témoins. Un contrat de 1,44 million de dollars.

Lucky laisse sa peau en héros. Oscar doit honorer sa dette auprès d'Alice Queen la petite amie de Lucky. Sauf que Alice ne touchera pas l'argent.

Le scenario est hyper prenant avec plein de rebondissements et se déroule sur plusieurs périodes.



J'ai adoré la plume de Bussi en particulier quand le détective Nick qui aide Alice livre ses pensées. Ca apporte une bonne dose d'humour nécessaire dans ce récit.



Passionnant. On a envie de justice. Par moment on ne sait plus quoi penser. Le doute nous assaille. Les rebondissements sont bien amenés. On s'attache beaucoup aux personnages même aux "méchants".



Bref j'ai eu le coup de coeur.









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Un avion sans elle

Nous sommes en 1980. Il ne faut que quelques secondes pour un avion de la ligne Paris-Istamboul pour se crasher sur le Mont Terrible dans le Haut Jura. Il n’y a aucun survivant sauf un bébé, une petite fille de trois mois, probablement éjectée de son siège et maintenue en vie grâce à la chaleur des flammes de l’avion en feu.



Deux familles se disputent la filiation de ce bébé. Un couple très riche qui vit en région parisienne et un couple beaucoup plus modeste installé à Dieppe.

Un juge va étudier ce dossier en vain. Un détective privé Crédule Grand Duc payé par la famille aisée se saisit de l’affaire. Dix-huit ans plus tard il prétend détenir la vérité. Il est assassiné.

C’est la trame que Michel Bussi a choisi de nous présenter et c’est dans ce contexte qu’il va faire évoluer un certain nombre de personnages entre 1980 et 1998.



Flash-back, meurtres, histoire d’amour, désillusions, déchirement, renoncement et obstination, trahison jalonnent cette histoire. Ce roman aborde le thème de l’identité, du pouvoir de l’argent, des différences de classe sociale, du vide que provoque non seulement l’absence d’un être cher mais aussi et surtout l’absence d’informations certaines, le flou insupportable.



Le sujet était prometteur, original et crédible.



J’ai trouvé ce roman long. Trop long….. un peu brouillon parfois. Certaines descriptions de lieux tiennent du catalogue. Des faits sont dits et redits comme pour remplir les pages. Les personnages manquent, toujours selon moi, d' un peu d’étoffe.

Emilie que j’ai sentie assez passive par moment face aux enjeux que sa situation entraînait, Malvina bien trop caricaturale, Marc amoureux peu transi et distant de ce qu’aurait pu être son rôle. Nicole trop parfaite, Mathilde trop peu aimante, pour une éventuelle grand-mère qui se bat bec et ongles et porte-monnaie ouvert pour récupérer celle qu’elle croit être sa petite-fille. ( Je note tout de même que ces deux couples ont perdu leurs enfants. Aucune évocation sentimentale de ces décès.) Un personnage à la fin sort de nulle part et devient le personnage clé de toute l’affaire. Un bébé en trop! pas grave on l'enterre....J’ai eu du mal à croire à tout cela.



Il y a, toujours selon moi d’excellents passages, une histoire basée sur une belle idée, quelques moments de suspense prenants, des personnages qui auraient pu être attachants mais que j’ai laissés filer bien volontiers. Dommage pour moi…… je n’ai pas été du-tout embarquée.



J'ai bien l'impression que je suis à contre courant. ça ne fait rien, j'assume ma position.

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T'en souviens-tu, mon Anaïs ?

Inutile de disserter car tout a été dit .....

Certes, je n'ai lu que deux livres de cet auteur mais j'avais hâte de le découvrir dans un autre genre, lorsque l'on m'a prêté cet ouvrage !

Comment ne pas être séduite par ces quatre nouvelles, trois situées dans le pays De Caux, "le pays des taiseux "," l'omerta cauchoise "et la dernière à la Réunion ?

L'auteur évoque d'abord des personnages historiques : Victor-Hugo et l'actrice Anais Aubert.

Puis la complicité attendrissante d'un couple.

La musique en fond sonore, tubes d'été, Rock ou variété .......Retour d'un homme sur sa vie, ses souvenirs, : nostalgie, liens de famille distendus à retisser, petite enfance, temps qui passe.......

Enfin , mort mystérieuse la nuit du nouvel an à la Réunion........affreux ........

De l'histoire d'amour à celle d'un meurtre, entre drame et comédie, tendresse et mystère , mystifications et rebondissements , gravité et émotion, surprise et humour, secrets ...... le lecteur

se régale, quel plaisir !

Ces histoires insolites, malicieuses ou mystérieuses à la chute parfois prévisible m'ont confirmé le besoin de découvrir d'autres ouvrages de M. Bussi .

Celle que j'ai le moins aimé est la troisième, un peu convenue, mais je peux me tromper .

Ma préférée reste "L'armoire Normande ", à la chute géniale , savoureuse , que l'on déguste ..........

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Un avion sans elle

Je ne résumerai pas, il y a déjà des centaines de critiques



Je n’ai pas tellement apprécié. Je trouve l’histoire un peu capillotractée quand même. Certes, l’auteur amène l’histoire assez habilement pour qu’on aille jusqu’au bout des 573 pages, mais je me suis ennuyée, j’ai commencé à me sentir concernée dans les cent dernières pages.



D’abord, c’est un sujet qui me dérange : un bébé qu’on se dispute à coup de billets de banque, comme s’il s’agissait d’un ours en peluche. Le côté manichéen également avec d’un côté les riches dans leur belle maison, et forcément pourris et de l’autre, les pauvres qui gagnent leur vie en vendant « des frites, saucisses et autres grillades » dans leur camion et qui sont forcément les bons, incorruptibles même vis-à-vis d’une valise pleine de billets de banque.



J’ai aimé la mise en scène théâtrale de Crédule Grand-Duc qui décide de se suicider (car il n’a pas résolu l’énigme), en se tirant une balle dans la tête au dessus de la Une de l’Est Républicain du jour de l’accident, (il ne manque que quelques minutes pour le dix-huitième anniversaire) et… l’illumination alors que sa tête repose déjà sur le journal, il voit un détail et comprend tout… c’est alors que le destin frappe, il se fait assassiner. Quand je dis, tiré par les cheveux…



J’avais bien aimé, « Oublier jamais » de Michel Bussi, donc envie de retrouver son univers, mais je reste sur ma faim. Etant donné que beaucoup de lecteurs semblent l’avoir aimé, il se peut que je sois passée complètement à côté, surtout après avoir commencé à lire les polars de Franck Thilliez dont le rythme est plus enlevé….



C’est peut-être un peu trop lent pour moi, ou pas assez « déjanté ». Je préfère les polars nordiques qui sont pourtant assez lents dans l’action, mais que je ne lâche jamais avant la dernière page.





Une image assez drôle : le vivarium rempli de libellules de notre détective au nom étrange, qui risquent de périr asphyxiées s’il se sert de son arme (ou si on le tue…)



Une autre, sympathique : la fête du cerf-volant sur la plage de Dieppe… sans oublier la chambre d’enfant de Lylie chez les de Carville.








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Mourir sur Seine

Un marin mexicain est retrouvé mort sur les quais de Rouen, suite à un coup de poignard dans le cœur. C'est une mauvaise nouvelle pour l'inspecteur Paturel, qui, en ce mois de juillet 2008, a la garde de ses enfants et leur avait promis de voir avec eux le passage de l'Armada. Mais si un tueur parcoure les rues de la ville, la fête risque de mal tourner. D'autant que ce meurtre est très étrange : pour le légiste, aucun doute n'est permis, si le jeune "Aquilero", comme on le surnommait, est mort à 2 heures du matin, son corps n'a commencé à se décomposer que 3 heures plus tard ! Selon l'agent Stepanu, le "Cassandre" du commissariat, cette affaire s'avère d'autant plus compliquée que des tatouages ont été retrouvés sur le dos du défunt, représentant 5 animaux. L'un d'entre eux, l'aigle, a été brulé. Aigle, Aquilero, pour Stepanu, ça ressemble à s'y méprendre à un pacte de pirates !

Maline Abruzze, journaliste au Seinomarin, journal hebdomadaire, se trouve un peu par hasard sur la piste de cette enquête. Curieuse de nature comme de profession, elle n'hésite pas à tenter d'en savoir plus, quitte à payer de sa personne, notamment auprès du bel Olivier Levasseur, le directeur des relations presses pour l'Armada.



Personnellement, j'ai trouvé que Mourir sur Seine peinait à trouver sa vitesse de croisière (désolée pour la métaphore du bord de l'eau…), malgré un premier chapitre prenant ! Chaque chapitre rend compte de l'histoire avec les yeux de l'un des personnages qui évoluent lors de cet été 2008. On comprend assez vite qu'au-delà du meurtre mystérieux du marin mexicain (suivi d'autres crimes…), on va partir à la recherche du trésor des pirates ! Sauf que l'histoire pédale un peu avec les démêlés et questionnements philosophiques de la journaliste, femme de 36 ans célibataire et sans enfant, qui s'inquiète de la durée de son pouvoir de séduction. Entre les galipettes avec le bel attaché de presse et les avances repoussées du journaliste parisien plein d'ambition, l'histoire patauge dans la mare au canard, tandis que la lectrice que je suis attend avec impatience quelques détails croustillants qui auraient trait à des louis d'or, des malédictions anciennes et des naufrages dans des lieux inconnus.

J'aurais bien aimé en savoir plus sur le commissaire Paturel, fort sympathique, homme d'action et d'intelligence, qui sait s'entourer de collaborateurs compétents, avec une mention spéciale à Stepanu, "un type brillant, timide, complexé… et qui ne prenait la parole que pour vous annoncer des kilos d'emmerdements !" avec ses "Je ne voudrais pas jouer les trouble-fêtes" qui font mouche ! Même si M. Bussi le fait avec élégance, les personnages de ce livre sont, je trouve, assez stéréotypés, les bons comme les méchants, et y compris le célèbre profiler parisien, qui vient mettre un peu d'ambiance dans l'enquête.

Avec sa venue, pour mon plus grand plaisir, l'histoire et l'enquête accélèrent, voire même s'affolent dans les derniers chapitres.

Enfin, les titres des chapitres, avec leurs jeux de mots (par ex : 14 : "Miss en Seine", 37 : "Ligne de Mir", 57 : "Sans famille" etc…), n'apportent pas grand-chose et flirtent, mais ce n'est que mon humble avis, avec le presque ridicule…

Ceci dit, Mourir sur Seine est un livre agréable, même si je l'ai trouvé moins travaillé que Nymphéas noirs, moins prenant que N'oublier jamais également (en même temps, Mourir sur Seine est antérieur aux ouvrages cités). L'histoire tient la route, les mystères s'éclaircissent au profit d'autres. Avec le recul, je ne pense pas que le lecteur puisse trouver l'identité du criminel, en tout cas, ce n'était pas mon cas (ça fait partie de mes petits plaisirs de lecture de romans policiers). Malgré tout ce que j'ai pu dire précédemment, j'ai lu Mourir sur Seine avec plaisir, mais sans passion, et j'en ressors avec une envie folle de visiter Rouen, notamment l'aitre Saint-Maclou, et attend avec impatience juin 2019, date programmée de la prochaine Armada de Rouen, qui pour l'occasion fêtera ses 30 ans !



Je le fais rarement, mais j'aimerais dire quelques mots sur l'objet-livre que m'a gentiment adressé les Editions des Falaises. C'est un format de poche, mais : la couverture est en relief, l'illustration bien choisie, le papier épais (gaufré ?), l'encre utilisée ne bave pas. Bref, c'est un très bel objet, que j'ai eu plaisir à tenir dans mes mains et à manipuler. Bravo !

Enfin, un grand merci aux Editions des Falaises, pour leur envoi et le mot très sympathique rédigé par leur équipe, et à Babelio qui, grâce à ses partenariats, nous permet de réaliser de bien belles découvertes !

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Nymphéas noirs

Bluffée je vous dis ! Je suis bluffée !



Voilà un roman policier sympathique qui se lit vite et nous entraîne dans le monde fleuri de Giverny.

J'ai préféré celui-ci à "un avion sans elle" même si je ne suis pas particulièrement friande des interventions d'un personnage auprès du lecteur. La complicité pour moi, n'a pas fonctionné, elle m'a même parfois agacée. Mais en dehors de ce petit ressenti personnel, il faut bien remarquer que Michel Bussi m'a bien baladée... Je me suis bien trompée et enlisée dans tous les indices qu'il a semés. Et je me suis régalée de toutes les anecdotes et connaissances distillées au sujet de Claude Monet et de son jardin givernois.



Un homme, ophtalmologue de son état, vient d'être assassiné à Giverny. Connu pour aimer l'argent, l'art et les femmes, on peut tout de suite se demander si ce n'est pas un règlement de compte orchestré soit pour détournement d'argent, soit par jalousie...

Et puis ces trois femmes, une fille, une jeune femme et une vieille, qui apparaissent régulièrement dans cette enquête, quel est leur lien avec ce crime ? C'est par petites touches que Michel Bussi vous mènera jusqu'à la conclusion de cette enquête et vous serez bien impressionné(e).



En plus de passer un bon moment de lecture, ce policier a aiguisé ma curiosité. Grâce à internet, je suis allée me promener dans Giverny et flâner dans le jardin de Monet. Et cerise sur le gâteau, la semaine prochaine mes pas me mèneront jusqu'au musée Marmottan. Que demander de plus à un roman...

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N'oublier jamais

Jamal Salaoui tente d’échapper à son destin tout tracé de gamin des cités grâce une volonté farouche. En dépit de son handicap, une prothèse à une jambe, il rêve de devenir le premier handicapé à participer à l’Ultra-Trail du Mont-Blanc. Un matin, alors qu’il s’entraine à Yport, petit village de la côte d’Albâtre, il remarque d’abord une écharpe rouge prise dans les barbelés. Et soudain, tout près, une femme paniquée qui semble prête à se jeter dans le vide depuis une des hautes falaises qui dominent l’océan.



Jamal tente de lui parler, de l’empêcher de commettre l’irréparable. Il s’empare de l’écharpe, la lui tend. Elle s’en saisit. Jamal respire, elle est sauvée. Sauf que d’un coup, elle tire brusquement sur l’écharpe et plonge dans le vide, le laissant aussi stupéfait que désemparé. Il se précipite en bas de la falaise et la trouve avec l’écharpe nouée autour du cou. Comment est-ce possible ? Et le pire reste à venir. De sauveur, il va devenir suspect puis coupable idéal sans bien comprendre ce qui lui arrive.



Jamal est embarqué dans une spirale infernale qui va le conduire aux limites de la folie. Comment démêler le faux du vrai ? Jamal est-il malade, fou ? Affabule-t-il ? Se joue-t-il de nous ? Ou serait-ce l’auteur ? Que s’est-il vraiment passé sur cette falaise ?



Autant de questions qui ont hanté ma lecture tout au long des cinq cents pages de ce thriller machiavélique que j’ai dévoré à toute allure, ayant beaucoup de mal à en décrocher. Le rythme effréné auquel s’enchainent rebondissements et retournements de situations rocambolesques, parfois à la limite du crédible, n’ont en rien entamé mon plaisir. J’ai marché à fond, je me suis totalement pris au jeu, oubliant un peu l’humidité et la grisaille de ce weekend pluvieux.



Si j’avais un bémol, il concernerait le titre. Pourquoi N’oublier jamais plutôt que N’oubliez jamais ou Ne jamais oublier ? Je cherche encore... Si quelqu’un à une réponse, je suis preneur.



Avec N’oublier jamais, Michel Bussi nous offre un page-turner diabolique bigrement efficace.





Un grand merci à Babelio et aux Presses de la Cité pour cette trépidante découverte.


Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Rien ne t'efface



“Si on compte les hindouistes, les bouddhistes, un quart des Européens et presque un tiers des Américains, une majorité de gens croient à la réincarnation, sont persuadés que notre corps n’est qu'un vêtement… et que notre âme lui survit.”

Ce n’était pas un début enthousiasmant pour ce roman car je craignais d’entrer dans une histoire fantastique à la façon des premiers Marc Lévy.

J’ai été rassuré par la façon de raconter l’incroyable avec du recul, en nous proposant de partager les réserves du narrateur : “Je ne vais pas me mettre à croire à ces histoires !”

Bien sûr, avec ce genre de livres, il faut accepter de flirter avec l'invraisemblable et c’est un peu le cas avec ce thriller que je n’ai pas pu lâcher, à cause de ses rebondissements accrocheurs, une fois franchie la moitié du livre.

Michel Bussi a le sens de la narration avec un suspens de bon aloi et il en fallait pour m’accrocher à une histoire de réincarnation, de xénoglossie…

Surtout que l’auteur développe doucement son histoire en nous emmenant en Auvergne pour nous délivrer de jolies descriptions qui retardent l'intrigue.

Les personnages secondaires de Nectaire et Aster sont originaux et sympathiques ; lui, avec sa vieille R5 incontrôlable sur la neige, elle, avec ses tisanes maison.

Sans oublier une pointe de sentimentalisme qui m’a fait verser une petite larme.



Tout cela a fait que je n’ai pas vu venir le dénouement étonnant (mais cela n’est pas surprenant !).

“Mes lecteurs, je dois les emmener au bord du précipice, les lâcher et les rattraper au dernier moment” nous dit Michel Bussi et c’est réussi Monsieur !

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N.E.O., tome 1 : La Chute du soleil de fer

M'étant fait offrir cet ouvrage dès sa sortie, ou presque, je ne l'ai pas lu tout de suite, préférant attendre...eh bien aujourd'hui, oui, je fonctionne comme cela, par périodes où je suis plus ou moins attirée par tel ou tel ouvrage. En attendant, j'emmagasine pour mieux pouvoir piocher dans ma PL plus tard, comme ce fut le cas ici ! D'autant plus que j'avais anticipé, sachant plus ou moins par avance que j'allais adorer cette lecture (ouf, ce fut bel et bien le cas), et sachant qu'il s'agissait d'un tome un, il y aurait forcément une suite, au moins, une fois que je l'aurai lu, je n'aurai pas à attendre impatiemment que le suivant sorte en librairie, sachant que maintenant, c'est chose faite et que je vais pouvoir lire la suite dès que j'en aurai envie (ce qui d'ailleurs ne saurait tarder je pense).



Ici, nus nous retrouvons un peu comme dans le roman "Sa majesté des mouches" de William Golding (roman que j'avais beaucoup apprécié soit dit en passant) mais avec juste cette ressemblance que l'histoire se déroule dans un monde dépourvu d'adultes puisque tous sont mort. Comment ? Tous l'ignorent, tous ces enfants âgés de douze ans et que très peu se souviennent d'eux ! Il y a deux clans ici, ceux que l'on pourrait considérer comme des privilégiés puisqu'ils vivent dans un château, à l'abri donc des intempéries et des caprices de dame nature et qu'ils ont accès à la connaissance grâce à des cours qui leur sont dispensés chaque jour par visio-conférence si l'on peut dire puisque la personne qui leur parle, Marie-Lune et que tous considèrent plus ou moins comme leur mère, est elle aussi, morte en même temps que les autres adultes. Les autres enfants, eux, vivent tel Robinson Crusoé, non pas échoués sur une île déserte mais en pleine forêt, ce sont les enfants du tipi. Eux se considèrent comme libres car, même si ils ignorent tout de la manière dont vivent les enfants du château, eux, maîtrisent l'art de la chasse et apprennent au contraire des premiers à vivre avec Dame Nature et en fonction d'elle. Ces deux tribus ne se sont jamais rencontrées jusqu'au jour où Zyzo, l'un des enfants du tipi est envoyé en reconnaissance au plus près du château pour y apprendre un maximum d'informations sur ceux qu'ils considèrent comme leurs ennemis étant donné qu'ils ne les connaissent pas...encore !L'inconnu fait souvent peur, cela a toujours été prouvé mais que se passeraient-ils si ils apprenaient justement à se connaître ? Je passe sur les nombreux autres personnages de cette histoire, voyant le grand nombre de critiques qui ont déjà été faites sur ce premier tome, afin de ne pas risquer de me répéter mais je conclurai en disant seulement que Michel Bussi est un véritable magicien-caméléon car il peut se plonger dans la peau de n'importe quel écrivain, quel que soi son style, il y excelle à merveille !



Un roman qui retranscrit bien la société d'aujourd'hui (et des temps anciens puisque, soyons honnêtes, malgré toutes les avancées technologiques qui ont été faites depuis, sur le plan social et humain, celle-ci n'a pas tellement évolué et il en sera malheureusement toujours ainsi (je ne suis absolument pas pessimiste mais juste réaliste : il y aura toujours ceux qui ont tout et ceux qui ne possèdent quasiment rien et s'en contentent parfaitement). Un ouvrage extrêmement bien écrit et que je ne peux donc que vous recommander ! Certes, il y aura toujours des inégalités, l'Histoire qui se répètera encore et encore etc. mais en lisant la toute dernière page de cet ouvrage, le lecteur apprend que l'auteur reverse 10 % de ces droits au Secours Populaire de Paris et puisqu'il n'y a jamais de petites actions, moi, je ne peux dire que Bravo et merci Michel Bussi !
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Gravé dans le sable (BD)

Ça se laisse lire, mais ça manque de finesse, on n’y croit pas vraiment. Parfois on a l’impression que les adaptations traînent un boulet, que l’œuvre originale, ici le roman de Michel Bussi, est plus une entrave à la créativité qu’un tremplin. Les dessins ont beau être plutôt sympas, les personnages ne prennent pas vie, ne sont pas attachants. Peut-être la belle Alice est-elle trop parfaite, mais je n’ai guère été émue par l’histoire de cette veuve dont le mari est mort en acceptant, contre 1,44 million de dollars, de prendre la place d’un autre dans une opération quasi-suicide, lors du débarquement de Normandie. Il y a plein de rebondissements, de révélations, on ne s’ennuie pas vraiment, mais ça ne décolle pas.
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Au soleil redouté

Comment m ’évader quand on est toujours confiné , qu’on ne peut pas se promener à plus de 10 km de son lieu de résidence et qu’il me faut faut rester plus tranquille chez moi pour respecter (un peu) une convalescence ? En lisant un policier – ce que je n’avais pas fait depuis longtemps- lecture qui me permet de voyager à peu de frais à plus de 15 000 km du Vaucluse, en Polynésie française et de découvrir Te Fenua Enata , le pays des Marquisiens.

Un roman prenant, bien mené qui m’a fait connaître ce coin dépaysant lointain qui captiva Gauguin et Brel. Une intrigue originale.

Des pages s’échappent des odeurs luxuriantes, capiteuses …

Un seul regret… ne pas avoir pu partager les plats exotiques gourmands préparés par Tanaé...

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Nymphéas noirs

Quel talent, mais quel talent bon sang !



Oh pas le talent d’un grand ésthète de la langue, d’un écrivain au style qui marquera la postérité; mais celui tout aussi louable d’un romancier efficace ; très efficace.

Son écriture est fluide, facile, harmonieuse sans complication, sans vulgarité, sans médiocrité non plus.

Et ce qui constitue déjà un don, tient de la maestria pour ce qui est de la construction de l’histoire, du ficelage insoupçonnable et admirable.



C’est cela qui, à mon sens, fait de Michel Bussi est un écrivain original qui nous livre là un roman passionnant a la fois policier, biographique, historique mais aussi une réflexion sur la vieillesse.

Il a l’art de capter crescendo l’attention, de faire croire que…, de mener son lecteur où il veut, de lui faire se poser plein de questions, mais pas les bonnes. De faire que la lecture s’emballe et ne peut plus se retenir tant que les toutes dernières lignes ne sont pas dévorées.

Bussi nous entraîne, on s’en doute, autour de Monet, de Giverny. Il emmêle son intrigue à qui mieux-mieux de sorte qu’approchant de la fin, sentant qu’il ne reste plus qu’un petit fil qui dépasse de la pelotte, on se dit que l’orsque on va tirer dessus pour comprendre qui a fait quoi, et bien on ne va rien comprendre et qu’on va être obligé de reprendre les 450 pages précédentes parce que forcément quelque chose nous a echappé. Et puis non. Tout était là, simple, facile. Il nous manquait que quelques clefs que le bonhomme Bussi cachait malicieusement.On ne peut guère dire plus de l’histoire sans la divulgâcher.



Franchement, il y avait bien longtemps que je n’avais pas lu un roman avec une telle avidité et que je n’avais pas été épaté par la chute.



Quel talent bon sang, mais quel talent !

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Nymphéas noirs

Giverny : Un petit village tout simple, mais chargé d’histoire, d’art et de souvenirs, tout cela en raison du séjour de quelques peintres dont bien sûr Claude Monet, connus pour, entre autres ses représentations des jardins de Giverny et ses célèbres «Nymphéas».

On y découvre un jour un cadavre, celui de Jérôme Morval. Cela va amener sur place des policiers et tout un monde qui va évoluer au milieu des habitants qui apparemment ne demandaient rien.

Et au-delà de l’intrigue, c’est une ambiance que l’auteur va installer au fil des pages. Cette ambiance se met en place à travers les réflexions et comportements de trois femmes :

- Une institutrice jeune et belle dont un des inspecteurs va immédiatement s’éprendre, alors qu’elle est mariée avec un homme particulièrement jaloux. De plus, des photos sont envoyées aux policiers sur lesquelles elle apparaît en compagnie de la victime. Son mari devient un suspect idéal…

- Une petite fille de onze ans, Fanette, très douée pour la peinture, et qui rencontre régulièrement un Américain passionné également par la peinture et qui la guide et la fait progresser.

- Une femme âgée, qui voit tout, qui sait tout et qui observe ses contemporains depuis la tour qui domine son domaine.

Voilà de quoi, pour Michel Bussi de nous monter une histoire qui se révèle énigmatique jusqu’à la dernière page, avec peu de personnages, mais très étudiés, que l’on accompagne dans leur démarche sans savoir où ils vont vraiment, qu’il s’agisse des inspecteurs de police, des habitants, des trois femmes au cœur de l’histoire.



En tout cas voici un roman à la fois passionnant et érudit avec lequel on prend beaucoup de plaisir.

Michel Bussi a un don pour commencer des histoires dont on ne sait pas ( Le sait-il lui-même au début ?) où elle nous conduiront.

Mais on y va sans hésitation.

Superbe roman.

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Nymphéas noirs

Quel bonheur, le temps d'un roman, de retourner à Giverny ! Monet y est omniprésent. Ses peintures, sa maison, ses étangs. On y apprend beaucoup de choses sur le peintre en tant qu'habitant et sur son oeuvre. De plus, il parle du Musée Marmottant que je ne me lasse pas de visiter. Meurtre à Giverny. Enquête. le tout observé par une vieille dame de derrière la fenêtre du donjon du moulin et qui semble tout savoir. Elle fait partie des trois rôles de femmes important dans l'histoire. La deuxième est la belle institutrice, la troisième une petite fille de 11 ans douée en peinture. Un moment je me suis demandée comment l'auteur allait ‘retomber sur ses pattes' Eh bien l'affaire est rondement bien menée. Beaucoup mieux et prenant que ‘Un avion sans elle'.
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Un avion sans elle

Un avion sans elle, c'est sans moi!



Pourtant l'histoire déboussole :



Le 23 décembre 1980, un avion reliant Istanbul à Paris s'écrase sur le Mont Terrible, dans le massif du Jura. Deux familles que tout oppose revendiquent la paternité de l'unique miraculée du crash, une petite fille de trois mois. S'agit-il de la très chère Lyse-Rose, la petite fille des Bling Bling de Carville ou bien d' Emilie, la fille des modestes Vitral, vendeurs de frites dans une camionnette rafistolée ?. L'arrivé de la gauche au pouvoir aidant, la justice et les médias tranchent : les Vitral reçoivent la "môme aux yeux bleus". Furieux, les de Carville engagent un détective qui ne va pas pas trouver la moindre piste plausible pendant 18 ans. Il envisage de se suicider mais un nouveau détail lu dans un canard va l'en empêcher. Il pense avoir découvert la vérité. On est en 1998 et Emilie vient d'atteindre sa majorité. le journal de bord du détective relate l'affaire....



Pas à mon goût :



Le style de Bussi manque de finesse et de nuances. Les dialogues sont sans verve, sans piquant et l'humour convenu.

L'auteur abuse de trop nombreux clichés sociaux et politiques. Par moment, on se croirait dans un film de Chatilliez.



Les personnages sont souvent caricaturaux et finissent par agacer comme Emilie Vitral, la libellule de 18 ans, un peu trop belle et surtout trop lisse. Marc, son frère ainé, un prince trop charmant en pince pour sa sœur. Celle qui tape sur le système, qui en rajoute des couches et des tonnes, c'est Malvina de Carville, la sœur supposée, vilain petit canard, à l'air psychopathe, au parlé cru, prêt à dégainer son fiel et son flingue à la moindre occasion.



Mais le clou du spectacle, c'est le personnage du détective, Crédule grand duc, surnommé crédule la bascule (méfiance!). Après 18 ans de bons et loyaux services auprès des de Carville, n'ayant point résolu l'affaire, animé d'un code de l'honneur Crédule décide d'en finir avec la vie. Mais oh surprise ! avant de passer à l'acte, il nous sort, comme un magicien le fameux coup du chapeau (et du légionnaire) avec non pas un lapin (crétin) mais un fameux numéro improvisé du canard de l'est... Applaudissement pour cette performance la machine thriller repart pour un coup sur de nouvelles pistes aux étoiles...



Er moi lecteur floué, lassé, manipulé et abusé par tant de clichés et de ficelles, je laisse choir, malgré une chute entrefilée, ce thriller de foire sur le massif pas terrible..de ma table de chevet. A priori, pas d'acariens survivants à moins que...



Dommage j'avais pourtant été bluffé par Les nymphéas noirs...



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Mon cœur a déménagé

Je remercie #NetGalleyFrance et LIZZIE pour m'avoir permis d'écouter #Moncœuradéménagé de par Michel Bussi, lu par Laure Filiu et Jean-Marc Coudert.



Ophélie, surnommée Folette, n'est qu'une enfant lorsqu'elle est placée en foyer. Personne ne peut la prendre en charge : son père aurait tué sa mère... Quelques années plus tard, la lycéenne refuse de voir son père. Aidée par Lazare, un ancien voisin, ancien policier, elle continue de mener l'enquête sur d'éventuels témoins de la mort de sa mère. Son autre point de mire, c'est Richard Vidame : l'administrateur social qui aurait pu éviter le drame, mais qui a préféré ignorer l'urgence... Et, en fil rouge, la seule chose que Folette possède : un livre rouge et or des Contes d'Andersen...



Le style de Michel Bussi est clair, imagé, accessible, comme à son habitude. La narration choisie est particulière : la petite Folette s'adresse toujours à une personne, de son présent ou de son passé : elle utilise donc le "tu", qui nous implique encore plus dans l'histoire. J'ai tout de même ressenti quelques longueurs sur des scènes moins tendues, qui les rendent un peu lointaines et m'ont fait décrocher quelques minutes de la version audio. Ce titre ne restera donc pas mon livre préféré de Michel Bussi et je continuerai de recommander Nymphéas noirs en priorité.



Avec cette nouvelle enquête menée par une enfant devenant adolescente puis adulte, Michel Bussi mêle plusieurs thèmes plus ou moins forts : féminicide, génération 90', aide sociale (foyer, administratif, animation sociale), quête de soi par l'enquête policière, amitié, maturité trop rapide, immaturité latente et surtout évidemment, la vengeance d'une enfant meurtrie par la mort de sa mère, l'abandon de sa grand-mère, l'emprisonnement de son père.

A travers Ophélie, Michel Bussi nous fait traverser les années 1990 : son arrivée en foyer à la fin des années 1980, puis la révolte étudiante de 1995 (lorsque Folette a tout juste 19 ans), et enfin, la fin des années 1990 marque l'entrée dans l'âge adulte et le retour à la vie "réelle"... L'introduction des téléphones portables, du Minitel puis d'Internet : les grands changements qui sont à présent notre lot quotidien redeviennent des progrès technologiques durant quelques pages.



La lecture de Laure Filiu est absolument parfaite ! Son interprétation est magistrale. Elle change de voix pour chaque personnage et surtout, elle fait évoluer sa voix en fonction de l'âge des personnages (bluffant !). L'intervention de la voix masculine de Jean-Marc Coudert est bienvenue en fin de roman : elle permet de bien séparer les actions et les révélations parallèles. Et cela met encore plus en valeur tous les talents de lectrice comédienne de Laure Filiu !



#Moncœuradéménagé #NetGalleyFrance
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Trois vies par semaine

Mais où est passé le Michel Bussi de « Un avion sans elle » et « les nymphéas noires » ?

Je viens de terminer « laborieusement » TROIS VIES PAR SEMAINE. Je suis bien ennuyée pour faire un retour, mon enthousiasme vis-à-vis de cet auteur que j'affectionne mais qui, cette semaine, viens de me décevoir, s'est ralenti.

Que dire de ce polar, le terme qui me vient est une histoire à dormir debout et une fin tirée par les cheveux !

Les nombreux retours parus ont parlé de l'histoire je suis entrée dedans sans mal , ses passages de l'un à l'autre pas trop de problème mais on alterne aussi l'histoire de MINA et celle de RENAUD avant sa mort, c'est lourd.

Ça fait beaucoup, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? C'est ce qu'a choisi Michel Bussi, il a fait compliqué.

Malgré tout ce que je dis de négatif ci-dessus, Michel Bussi conserve (heureusement) sa très belle et riche écriture, elle est fluide et invite le lecteur, même s'il subit des longueurs, à avoir envie de connaître la fin.

J'ai mis une semaine pour lire les 450 pages …. Pas besoin de commentaires supplémentaires ce temps pour lire un livre dévoile l'intérêt que je lui ai porté.

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Rien ne t'efface

Il m’arrive parfois d’être incapable de choisir, de n’être tenté par aucun roman récemment publié. Ce pourrait être l’occasion de lire ou de relire un classique de la littérature américaine, mais beaucoup (Faulkner, Nabokov…) sont peu présents sur le catalogue français de Kindle, et on ne les trouve plus qu’en livres de poche, imprimés en tous petits caractères. Fatigant à lire la nuit ! Alors, je me décide pour des polars français, en veillant à choisir au mieux le romancier et l’ouvrage.



Michel Bussi fait partie des auteurs de romans à suspens les plus lus. J’ai noté qu’il est aussi géographe et qu’il s’intéresse à l’analyse cartographique des résultats électoraux, en partenariat avec le politologue Jérôme Fourquet. Voilà qui fait sérieux ! Cela m’a incité à le découvrir en tant qu’écrivain et à m’engager dans un de ses romans récents, Rien ne t’efface, gratifié de bonnes critiques.



C’est l’histoire d’une femme, Maddy, dont le fils âgé de dix ans disparaît un matin sur une plage. Un drame qu’elle parvient à surmonter, jusqu’au jour où, dix ans plus tard, elle aperçoit sur la même plage un enfant de dix ans strictement identique – strictement identique de chez strictement identique ! – à son fils disparu, lequel, vous l’aurez compris, aurait vingt ans s’il était encore en vie. Alors forcément, on évoque la réincarnation. Et moi, je me pose la question suivante : irai-je au bout des quatre cent cinquante pages de ce roman, si sa trame est fondée sur la migration des âmes et autres sornettes ?



J’ai compris après quelques pages que les mystères de l’intrigue – et ils seront nombreux ! – auront une explication rationnelle et humaine. Les élucubrations sur la réincarnation ne sont qu’une ficelle pour tenter d’égarer le lecteur.



L’auteur semble prendre du plaisir à égarer le lecteur ! Il monte en épingle des légendes ancrées dans les lacs volcaniques sans fond et les grottes troglodytiques de l’Auvergne, où se déroule l’essentiel de l’action. Il laisse traîner, en fin de chapitre, des mots suggérant mine de rien la culpabilité de tel ou tel personnage ; pas de jaloux, ils y passeront tous l’un après l’autre. Et puis, il y a ce que ne dit pas Maddy, narratrice de la plupart des chapitres : Maddy parle beaucoup, ne prononce jamais de mensonges, mais elle cache beaucoup, beaucoup de secrets. Pour les connaître, il faut attendre qu’ils soient révélés par les autres… Moi, ça m’est égal, je ne joue jamais à deviner qui est l’assassin.



Au fil des pages, je me suis toutefois lassé de ces artifices un peu trop visibles, aucun ne m’a ému ni angoissé. De même, je me suis lassé des descriptions de paysages, spectaculaires au début, mais qui finissent par paraître ampoulées, à force d’être répétées.



Le pire : ce sont les quarante dernières pages, dans lesquelles l’auteur fait expliquer tous les engrenages de sa machination par le ou la coupable, qui fanfaronne ainsi sur le génie dont il ou elle a fait preuve ; une manière pour l’auteur de fanfaronner lui-même sur la précision implacable de son intrigue. Il est classique de terminer un polar par ce genre de restitution récapitulative et je trouve toujours cela décevant. Ça l’est d’autant plus dans un roman comme Rien ne t’efface, où les faits sont tirés par les cheveux, à la limite du crédible.



En tant que lecteur, je ne suis pas amateur de ce genre d’histoires, mais je reconnais la qualité et la quantité du travail d’écriture.


Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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Un avion sans elle

A ce jour, je n'avais lu de Michel BUSSI qu'un recueil de nouvelles (''T'en souviens-tu, mon Anaïs ?'') que j'ai particulièrement apprécié. Avec ''Un avion sans elle", l'auteur fait une nouvelle fois honneur à son talent et le met en scène pour raconter l'histoire de Lily, un bébé ayant survécu à un crash d'avion dont deux familles se disputent la garde, se déchirent et emploient les coups bas à tout prix.



En 1980, quelques jours avant Noël, un avion de ligne reliant Istanbul à Paris s’écrase sur le Mont Terrible, en plein massif dans le Jura à la frontière franco-suisse. Tous les passagers décèdent à l'exception d'une personne. En effet, le seul rescapé de ce drame est un bébé de trois mois. Mais dans l’avion, il y avait deux familles avec un bébé. Alors qui est réellement ce bébé ? D'autant que les grands-parents respectifs ne l'ont que peu vu ...



Avec les techniques et technologies d'identification existantes à l'époque (en 1980), il était difficile de réaliser un test ADN avec certitude quant aux résultats. La jeune Libellule, surnom donné au bébé au fil des années, alias Lily est-elle alors Emilie Vitral ou Lily-Rose De Carville ? Quelle est la véritable identité de cet enfant miraculée ?



Dés lors, deux familles que tout oppose vont se déchirer (notamment le cadre de vie, le statut social et ses moyens financiers) des années durant pour que leur soit reconnue la paternité de celle que les médias ont baptisée Libellule et que la justice a reconnu comme étant Emilie Vitral. Malgré cela, la famille De Carville va s'approcher de Crédule Grand-Duc, un, détective privé pour faire toute la lumière sur l'identité de la jeune fille. La spécificité de ce contrat est qu'il prendra fin à la majorité de la jeune fille. Après 18 ans d’investigations, d'avancées et de déceptions, le détective privé chargé d’enquêter sur l’affaire est victime d’un assassinat. Par chance, il a consigné les grandes lignes de son enquête au travers d'un journal de bord qu'il a transmis à Emilie devenue jeune femme. C’est alors que Marc Vitral, le grand frère très proche de la jeune femme en prend connaissance et que, par ses propres recherches et déductions, petit à petit l’énigme se dévoile, non sans effet.



Avec son talent littéraire, Michel BUSSI prend son lecteur en otage dans le cadre de son roman qui plus est est une véritable énigme, tant pour ses protagonistes principaux que son lecteur ...
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