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Citations de Michel Jeury (169)


A défaut de partir au maquis, on colle l'oreille aux récepteurs assourdis pour mieux entendre la voix brouillée des Français de Londres. "La rose rouge est fanée".... Les cœurs battent, surtout le cœur des filles qui ne peuvent que rêver devant le poste. "Le panier vert est plein de cerises"....
Les Anglais sont les Anglais, mais, sans Churchill, nous serions tous en passe d'être germanisés. Et puis il y a les sœurs Brontë. Gamine, je préférais "Jane Eyre". Maintenant, je balance. "Les Hauts de Hurlevent", quel livre ! Je suis influencée par les deux. On me dira : sois toi-même. Oui... Est-ce ma faute si je suis à la fois Charlotte et Emily ?
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En général, les observateurs du Grand État au Timindia racontaient des histoires assez folles. Avant de devenir eux-mêmes fous...
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Elle représente le type parfait de ce groupe humain qu'on appelle vulgairement "les lions de velours". Très douée mais complètement immature, hypersensible et toujours prête à la violence, au moins verbale, agressive et généreuse, vindicative et désarmée, menteuse par goût et par habitude mais sincère jusqu'au désespoir...Telle est Dona Rejren : un vrai bouillon de culture de sentiments extrêmes.
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Le temps à Lyon était souvent gris et maussade. De chaque côté de la Grand-Côte et des autres montées de la Croix-Rousse, aussi bien que des rues transversales, se dressaient des maisons à quatre ou à six étages, serrées les unes contre les autres et se disputant l'air et le jour. Les toits noircis par la fumée des usines s'élevaient à peine au-dessus du brouillard de la rue, que le vent des deux fleuves déchiquetait et dispersait peu à peu. Lyon, ville de feu, de bruit et de brume !
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J'ai le sentiment profond qu'à un certain degré il y a presque autant d'univers qu'il y a de gens, que chaque individu vit en quelque sorte dans un univers de sa propre création : c'est un produit de son être, une œuvre personnelle dont peut-être il pourrait être fier.

Philip K. Dirk

1377 – [p. 7]
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Les protestants étaient les plus nombreux à Saint-André-la-Vallée, mais les catholiques tenaient la majorité au cimetière, blotti contre un flanc de colline, loin du temple. Malgré l’exiguïté de leur territoire, les morts étaient bien plus nombreux que les vivants. S'ils avaient le droit de vote, le oui l'aurait peut-être emporté dans le champ des gisants. Bien sûr, les vivants avaient voté non à plus de soixante pour cent. Emma se retint de pouffer. "Que tu es sotte, ma fille ! Songe que pendant la dispute française, une de plus, le monde entier a failli s'envoler en fumée !"
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Et lire n'est pas tout. Elle aimerait parler des livres, aider les enfants, les grandes filles à se plonger dans la littérature.
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Pour l'école primaire, jeter des quasi-illettrés dans le premier cycle du secondaire est une maladresse, un contresens. Tout le monde en convient. Fournir des contingents d'élèves défaillants en mathématiques, ou au mieux médiocres, c'est à dire à moitié impotents, n'est pas, non plus, une peccadille sur laquelle on peut passer l'éponge par charité. 
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P. 186 : Les neuf dixièmes des oeufs mondes ratent leur éclosion, dit le docteur Goldberg. Ils projettent des éclats dans toute l'extension. Certains de ces fragments rejoignent des mondes en fin de précohésion.
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Elle me fit signe d'entrer. Il y eut un bruit de verrou. Je me retournai. Elle venait de m'enfermer dans la pièce. Je tressaillis, mais tâchai de ne pas montrer mon inquiétude.
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Je mangeais de moins en moins. Ce demi-jeûne me donnait un certain bien-être : je voyais plus clair dans mon âme, sans pour autant être bouleversée par ce que je découvrais... Quand Mme Henriette m'adressait de mauvaises paroles, de mépris ou de menace, je lui répondais d'un sourire sincère et sans rancune
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"J'aimerais vraiment aider Mlle Élise Joumard. J'ai un farouche désir de la sauver d'un marasme psychique dont je ne comprends ni la nature ni l'origine. Et je n'ai rien trouvé de mieux que cette idée de m'asseoir à côté de son lit pour l'écouter." (p. 207)
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"Les 'peuples inférieurs' que nous avons entrepris de soumettre sont bien plus intelligents et civilisés que nous. À défaut de leur foutre la paix, ce serait trop demander, on pourrait essayer de les imiter." (p. 57)
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"Le maire de Dun a prévenu [...] que je n'étais pas un docteur plein et ne méritais pas le titre." (p. 52)
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La fabrique au sens lyonnais était au cœur du miracle de la soie, et ce que nous appelions ici "fabrique", filature ou moulinage, n'était qu'une simple usine où l'on tirait, tournait, tordait, embobinait le fil, sans jamais tenir les deux bouts de la filière ni maîtriser l’organisation, et sans jamais toucher l'étoffe ! Se cantonner à une seule activité de cette immense chaîne, c'était comme casser les pierres pour construire un palais, sans jamais voir le maçon ni le charpentier, sans jamais poser un pied sur la première marche de l'escalier.
Et je savais bien qu'en revenant vivre et travailler aux Trois-Vallées je serais comme un marin de paquebot chassé de la mer et réduit à mener une barque sur la rivière de son village.
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L'odeur douceâtre des chrysalides étouffées au cœur des cocons emplissait l'atelier. C'était une odeur de mort, de pourriture, et en même temps une odeur de vie, un parfum de plaisir. Elle était mon haleine.
Elle était mon sang et le fluide de mes poumons.
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Ce n'est qu'une histoire, parmi dix ou vingt. elle a pourtant fondé, avec celles que j'ai entendues ou que j'ai surprises plus tard, mon admiration pour ces femmes, et ces hommes dont la légende -embellie je veux bien, mais ressentie avec tant de force- hantait nos campagnes il y a peu d'années encore.; Ils sont des dizaines, les gens de mon pays, les gens d'autrefois, qui fredonnent dans mon souvenir leur chanson, leur aventure. Les uns, je les ai croisés dans ma vie, les autres me sont connus à travers témoignages et récits, des leurs, des miens, de tous : leurs petits enfants ou bien mes parents, la rumeur aussi, la tradition des villages, qui court de bouche oreille au long du temps. certains que je n'ai jamais vu hantent ma mémoire comme si j'avais passé près d'eux des années entières.

Dossier. La musique du temps
Le mystère du don
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La plume, sergent-major ou autre, avait sa part dans les apprentissages. Savoir écrire, c’est savoir tracer, pour laisser une trace. C’est aussi connaître l’orthographe et rédiger passablement. L’outil essentiel de l’écriture est la grammaire. Peu à peu, à partir du milieu du siècle dernier, la grammaire traditionnelle a été remplacée par des considérations linguistiques savantes, mais en général fort peu pratiques.
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Le jour suivant, à la sortie de midi, une Traction Citroën se rangea devant l'école en faisant gicler l'eau des flaques : nouveau modèle, reconnaissable à sa malle extérieure et à ses roues pleines. Un grand type vêtu d'une veste carnier et coiffé d'une casquette de chasse s'en extirpa, en balançant ses grandes jambes chaussées de longues bottes, je reconnus Roger Darrat, fils de Jean Gervais, les presque châtelains de Mondonat. Ses filles posèrent leur vélo contre le mur en entourèrent la voiture. Elisabeth se mira savamment dans le rétroviseur. Roger Darrat me rejoignit et, en guise de salut, leva le pouce par dessus son épaule.
- Un peu plus que j'allais acheter une saloperie de Vedette ! Je vous fous mon billet que la Traction avant roulera encore dans cinquante ans !
C'était aussi mon avis, mais il se moquait de mes opinion comme d'une Cottin Desgouttes 1912 et je ne jugeais pas utile de renchérir. Il me tendit la main paume en bas, releva le rabat de sa casquette pour me regarder d'un oeil goguenard et furibond.
- Je viens pour la récitation. D'où diable avez-vous sorti ça ?
Il ôta sa casquette et déclama, tête levé : "Haines, frissons, horreurs, labeur dur et forcé..." J'enchaînai d'instinct :
- Et comme le soleil dans son enfer polaire...C'est de la poésie, Monsieur Darrat, de la vraie.
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"Taël n'avait pas très envie de philosopher sur le mystère du Sablier. Mais ce n'était pas son genre d'esquiver une question difficile, ni de masquer ses doutes.
- Les colporteurs racontent que le Sablier vert est une invention des Boaras, Majesté. Mais ils ne précisent pas qui sont les Boaras. Que ne disent pas les colporteurs quand ils sont un peu ivres ?"
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