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Citations de Michel Jeury (169)


A propos de mon père, j'entendais prononcer à voix basse le mot cancer. Je croyais que c'était le tatouage de son bras : une sorte de crabe. Ma mère disait aux voisins : "Mon Louis est sur le chemin de la tombe !" Comme il faisait aussi le fossoyeur, le titulaire de la fonction étant prisonnier, je traduisais : le père va creuser un trou au cimetière.
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"Je suis prêt à tout ou presque pour fixer mes pénates, prendre femme et situation dans ce pays qui est celui de ma naissance." p. 8
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« Encore heureux qu’il y ait le changement, sans lequel la vie ne vaudrait pas d’être vécue. » (p. 14)
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Au printemps de la deuxième année qui suivit mon arrivée à Tildom,les glutons envahirent la Jelmiade,comme on le craignait depuis longtemps.Un comité 'd'ultime défense" fut immédiatement fondé et l'on m'admit parmi ses membres.
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Mais d'autres héroïnes ont nourri mon inspiration. elles m'ont toujours fait rêver, ces campagnardes fortes et généreuses, que l'âge trempait, que rien n'abattait jamais. Je parle au passé, mais je sais que leur race n'est pas près de s'éteindre. Mon arrière-grand-mère en était : je ne l'ai connue que par des récits de ma mère. elle n'avait pas le don de guérir, mais celui de vivre et de prodiguer la vie autour d'elle. sa proverbiale énergie lui est restée bien au-delà de quatre-vingt ans.

Dossier. La musique du temps
Le mystère du don
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La Providence veillait, le malheur attendu n'a pas trop tardé.

Chapitre V
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Mais, pratiqué chaque jour par le procédé La Martinière, le calcul mental assurait l'entrainement régulier des élèves, les aidait à parfaire leur apprentissage et permettait aux instituteurs et institutrices de contrôler la compréhension et le savoir-faire des petits comme des grands. Il était ainsi possible de conduire tout le monde à un niveau minimum.
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Aidez-moi à voir clair, je vous en supplie. Où est le bien ? Où est le mal ? Ce mépris total de la vie qu'affichent les lionnes est-il pire que la sensiblerie hypocrite et la fourberie des Terriens ?
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Aujourd’hui, un élève qui n’a pas acquis les connaissances de base en français et, dans une moindre mesure, en calcul, à l’issue du cours moyen, soit vers l’âge de onze ans, a bien peu de chances de se rattraper au cours de ses études prétendues secondaires. Il devra, dès la sixième, ânonner Homère et Molière sans en comprendre un mot.
L’essentiel lui manquera jusqu’à la fin de ses jours.
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La rédaction nécessite un outil, qui est la grammaire (avec la conjugaison), et un matériau de base, les mots. L’école d’autrefois enseignait méthodiquement le vocabulaire.
L’étude des synonymes, des antonymes et des homonymes était très organisée à l’école jusqu’au milieu du XXe siècle. On s’en aperçoit en feuilletant, par exemple, les « livres uniques de français », le Bouillot, le Dumas et quelques autres.
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Je ne crois pas que papa-sème-de-la-salade bouleverserait beaucoup d’enfants du XXIe siècle. Dommage.
En moi, elle provoqua un déclic. Dès ce jour, j’aimai la lecture. On vivait dans un monde simple, nourri de mots simples. Les auteurs de syllabaires puisaient aisément dans cette manne.
Une fois la graine en terre, en attendant qu’elle germe et que la salade arrive dans le saladier, la suite ne fut pas pour moi aussi facile que le laissait présager ce premier triomphe. J’aimais la lecture, mais pas la maîtresse censée me l’enseigner. Cette rude et forte femme me terrifiait.
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Il y a toujours eu des choses qu'on apprend pas dans les livres.
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Une image traversa son esprit : les iles de la Lune. Elle n'avait aucun rapport avec sa situation. Elle était peut-être un signe avant-coureur de la folie. Les "iles de la Lune" étaient ces paradis intérieurs que visitaient les Simaks, et que Bruno Ceren, le biotechnicien de Bora-Aul, appelait "bébés mondes"... Algis vit d'abord une sorte d'îlot minuscule, avec une plage de sable et trois cocotiers. Et ce petit morceau de Terre, avec ces arbres stylisés, volaient en plein ciel à la rencontre de la Lune. Puis cette image s'effaça et fut remplacé par celle d'un bébé rose et joufflu. Le bébé grandit, devint transparent, et un monde apparu à l'intérieur de son corps, avec une ville, des montages, des forêts, un morceau de mer...
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Le brevet du nouveau programme, au nom inquiétant et barbare, BEPC, qui remplaçait le bon vieux brevet élémentaire. C'est bien ma chance, songeait-il, de passer en troisième juste pour essuyer les plâtres du nouvel examen. Essuyer les plâtres, c'est ce qu'avait dit Mr Bert, le directeur... Mais Rémi ne regrettait pas l'ancien brevet, tellement difficile. Et puis une époque merveilleuse commençait, sous le signe de l'Amérique, des avions à réaction et des soucoupes volantes, sans oublier la fin des restrictions et Cerdan champion du monde : un nouveau brevet pour les garçons et les filles qui verraient l'an 2000 - s'ils vivaient assez vieux - ce n'était que justice.
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En attendant demain, il feuillette Le Clouard : " La Composition française préparée". Il partage ce bouquin avec ses camarades Bertrand de Gal, dit Perceval, qui ne percerait pas trois trous à un canard, et Régis Gagnoulat, dit le baron Bouillie, parce que son père possède une fabrique de bouillie bordelaise. Il pompe allégrement ces pages, destinées en principe aux maîtres fatigués et aux élèves qui craignent de l'être. Il compte bien que son "coup de plume" le sauvera le jour de l'examen. "Ah oui, ton coup de plume, dit Marguerite Fermineau, la prof de lettres sur un ton de franc dédain. N'oublie pas d'avoir aussi un coup de chance !"
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L’avenir que tu rencontres dans tes voyages n’est pas un fantasme. C’est une réalité. Mais… est-ce le seul futur possible ? Je n’en suis pas sûr. C’est une sorte de maquette de l’univers tel qu’il sera très probablement dans les dix ou quinze années à venir. Une maquette construite peut-être avec les matériaux de l’inconscient collectif planétaire et dessinée par les mystiques, les visionnaires, les fanatiques de la Renaissance en Europe et de la Millenium Pilgrim en Amérique.
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Et j'avais convaincu la comtesse et Jeannette de choisir mes dictées dans "Le Grand Meaulnes".
Je me sentais plus proche d'Augustin Meaulnes que du jeune François qui raconte l'histoire. Je m'intéressais aux filles, aux jeunes femmes. Je ne ferais confiance à personne pour aller voir le bonheur à ma place.
Mais je ne pouvais pas m'empêcher de me comparer aux héros du "Grand Meaulnes" : vivre en 1948 me donnait une illusion de supériorité, parce qu'il y avait les Américains.
Je serais bien incapable de dire pourquoi les Américains, que je n'avais jamais vus sauf au cinéma, me rendaient, par leur victoire, leur domination, leur toute-puissance, plus fort et plus malin que les gens d'autrefois. Mais c'était ainsi.
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" Les messieurs faisaient les importants, en habit, cravate blanche et gants blancs, et se dépensaient en baisemains ; les dames se pavanaient dans leurs toilettes décolletées, longues robes de soie, de velours, de satin, garnies de broderies, de perles ou de dentelles, et leurs diamants scintillaient dans leurs cheveux... J'allais et venais comme une somnambule, sauf que je ne voyais pas l'avenir : il n'y avait plus d'avenir pour moi. "
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Avec nos rêves, nous nous battrons !
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A certains moments, elle était tout à fait humaine. D'ailleurs, elle avait un sexe de femme et les guettes-agiles ne faisaient pas l'amour autrement que les humains, du moins quand ils le faisaient, car les mâles étaient des monstres de paresse. Alors, les femelles cherchaient près des hommes ce que ces petits singes mous et gras ne savaient pas leur donner : le plaisir, le rêve, la magie...  
.../...
Tu peux exhiber tes seins et tes cuisses à tous les mâles de ta forêt natale sans qu'un seul lève le petit doigt pour te violer. Mais tu devrais savoir que les hommes ont le désir à fleur de peau, même si les canons de beauté ne sont pas tout à fait identiques. Et puis je te rappelle que nous arrivons sur un monde furieux !
.../...
La beauté est plus difficile à affronter que l'horreur. Il s'interdit de fermer les yeux, puis se força à regarder l'ange noir, image même de la tentation.
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