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Critiques de Michel Ragon (135)
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1793 : L'insurrection vendéenne et les malent..

On lit l'histoire de la révolution française et toutes les cinq minutes, on entend parler de la révolte des vendéens. Alors forcement, on veut voir ce qu'il en est et en savoir un peu plus. Si vous vous posez les mêmes questions, ce livre et pour vous. Sinon, c'est que vous êtes vendéen !
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D'une berge à l'autre

Ma déception.

Je me faisais une joie de lire un livre de cet auteur qui a écrit sur Louise Michel et au final j'ai abandonné très vite.

C'est une autobiographie et il semble que l'auteur n'est pas grand chose à nous raconter que la liste des gens plus ou moins célèbres qu'il a rencontré.
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D'une berge à l'autre

Ma déception.

Je me faisais une joie de lire un livre de cet auteur qui a écrit sur Louise Michel et au final j'ai abandonné très vite.

C'est une autobiographie et il semble que l'auteur n'est pas grand chose à nous raconter que la liste des gens plus ou moins célèbres qu'il a rencontré.
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Dictionnaire de l'anarchie

Je me suis fait avoir. La couverture en jette, le texte de 4e est attirant. Mais il n'y a rien d'intéressant dans ce livre. C'est juste une opération commerciale : passez votre chemin.



Les choix opérés pour ce dictionnaire brassent large : Bakounine cotoie le chanteur Renaud, Emma Goldman croise Merlieux… ville citée simplement parce qu'elle organise un salon du livre libertaire ! Onfray a droit a 3 pages d'écriture élogieuse (Onfray, un anar ? sérieux ???), par contre il y a des oublis incompréhensibles, Cronstadt par exemple. D'autant plus que le tout est présenté sans vrai approche critique, juste plaqué à la suite l'un de l'autre dans la seule logique alphabétique (mais c'est un dictionnaire, après tout).



Bref, c'est chiant à lire, j'ai rien appris, j'ai pas compris les choix effectués… Même pour une première introduction au sujet, ça ne fonctionnera pas : un bouquin naze de chez naze.
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Du côté de l'Art Brut

Aujourd’hui, l’art brut est une notion artistique plus ou moins bien intégrée par le grand public. Mais, au début, ce n’était que le résultat des prises de position et des recherches de Jean Dubuffet (1901-1985) pour trouver de nouvelles formes d’expression esthétique, loin de tout art officiel. Et le terme générique d’art brut d’apparaître en 1945. D’ailleurs, le peintre Gaston Chaissac (1910- 1964) ne disait-il pas « L’art brut, Dubuffet en est le maître-queux (alors que je n’en suis que le marmiton) » ? En effet, le peintre du Havre fut le premier à rassembler des œuvres d’art, à recueillir ce qui n’avait suscité que guère d’intérêt jusque-là : des dessins d’enfants, des œuvres d’art populaire, des peintures d’aliénés … Et dans la foulée, il créa la Compagnie de l’art brut.

Le critique (mais également historien d’art) Michel Ragon nous retrace ici l’histoire et les aspects de cette démarche, tout en restant lucide face à ses limites, à ses dérives, à ses impasses. Il consacre de belles pages aux principales personnalités du courant : Aloïse, Chaissac, le facteur Cheval, Darger, Forestier, Lesage, Adolf Wölffli … L’une des grandes qualités de cet ouvrage est d’éviter l’écueil habituel : pour beaucoup, l’art brut est l’art des fous, ce qui est stigmatisant pour une grande partie des œuvres et, me semble-t-il, injuste. Donc même si Ragon consacre une part importante à Dubuffet et une autre à Chaissac (qui a une place à part, selon moi, car il a exposé, voulu avoir une reconnaissance du milieu, écrit des textes, etc.), il n’hésite pas à développer des aspects esthétiques du travail d’Aloïse Combaz et de Wölffli, pour ensuite s’émerveiller devant le Palais idéal du facteur Cheval. Enfin, il développe les motivations de la Fabuloserie, un musée de l'art brut, situé à Dicy dans l’Yonne. Ce qui m’a fait penser aux expositions de « art)&(marges musée», un Centre de Recherche et de Diffusion d'art outsider (selon leurs propres mots ) qui défend des artistes qui ne s'inscrivent pas dans le circuit culturel officiel. Il se trouve au 312-314, rue Haute à Bruxelles. Et il mérite véritablement le détour.

Un petit reproche : la qualité des illustrations n'est pas toujours bien choisie, de piètre qualité, ou en noir et blanc là où la couleur aurait été la bienvenue.
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Georges et Louise

Documenté et nuancé.



Michel Ragon nous offre une page d'histoire faite de personnages riches et complexes, bien loin de l'hagiographie que l'on voit si souvent de certains d'entre eux. Prenant pour prétexte la longue amitié de Georges Clemenceau et de Louise Michel, d'ailleurs peut-être plus proche du respect mutuel que de l'amitié, il nous conte d'une belle plume leurs destins respectifs, mais aussi ceux de bien d'autres les ayant côtoyés, soutenus ou combattus. Des derniers jours de la Commune à l'accession au pouvoir de Clemenceau, de leur première rencontre à la mort de Louise Michel, fin de siècle et fins de régimes sont au rendez-vous de cette période troublée. Bien documenté, agrémenté de notes bien utiles sur certains personnages moins connus et d'une bibliographie succincte, voilà un petit livre dont je ne regrette ni l'achat (20 centimes d'euros d'occasion !), ni la lecture.

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Georges et Louise

L'amitié ou l'estime entre le futur père la Victoire, Georges Clémenceau, et Louise Michel, la communarde, est la trame de ce livre qui nous éclaire sur cette période troublée des années 1870.
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Georges et Louise





N°234

Février 2001





GEORGES et LOUISE - Michel RAGON Éditions Albin Michel.





On s’étonnera peut-être que Michel Ragon, dont le parcours dans la vie et dans la littérature est des plus exemplaires qu’il choisisse de parler de deux personnages aussi apparemment différents que la révolutionnaire Louise Michel, fille naturelle, institutrice, pauvre et délicate poétesse et l’homme politique mondain et ambitieux, le médecin et riche bourgeois qu’était Georges Clemenceau.



A priori tout les oppose mais ces deux êtres portaient en eux la révolte, la volonté de faire changer le monde, même si leurs chemins divergèrent parfois, ils restèrent rebelles à cette société dans laquelle ils vivaient. Louise avait épousé la cause des pauvres, des déshérités et Georges, quand il la rencontra à Montmartre dont il était la maire, fut frappé par son immense charité, bien qu’elle ne fût pas chrétienne, au contraire ! Il choisit donc de l’aider financièrement comme l’aideront plus tard le Marquis de Rochefort et la Duchesse d’Uzès ! C’est que Louise ne laissait pas indifférents ceux qui la rencontraient !



Pendant tout son chemin, Louise a opté pour l’action politique, parfois violente mais Georges lui préféra toujours l’action parlementaire, plus feutrée mais pas moins efficace. Pendant la Commune, l’action de Louise sera modeste mais pendant son procès elle prendra sur elle toute la responsabilité des émeutes, bravant ses juges et la condamnation à mort. Finalement ce sera la déportation en Nouvelle-Calédonie où elle n’oubliera pas son engagement humanitaire définitif. Il se fera en faveur des Canaques !



On sent qu’il s’apprécient ces deux personnages que tout sépare. Ne compare-t-on pas à Jeanne d’Arc celle qui fut, un peu après coup, la Pasionaria de la « Commune », ne porte-t-elle pas le deuil de cette révolte avortée, de tous ces fusillés, de tous ces morts pour la Liberté ?



On sent bien que cet autodidacte authentique qu’est Michel Ragon, qui porte aussi en lui la révolte, aime peut-être

davantage Louise Michel pour la droiture de son action. L’histoire l’a fait croiser la route de Clemenceau, vendéen comme lui, révolté aussi et de cette rencontre est née plus qu’une amitié, une sorte d’admiration réciproque dont leur correspondance témoigne.



Ce qui passionne sans doute Michel Ragon c’est sans doute aussi le souci qu’il a de livrer à son lecteur l’histoire authentique comme il le fit à de nombreuses reprises, notamment à propos des « Guerres de Vendée », même si ce qu’il écrit dérange, est en marge de l’histoire officielle dont on sait qu’elle est toujours écrite par les vainqueurs !

Il aime la révolte même si elle est utopique car nous savons bien que cela aussi et peut-être même surtout fait avancer le monde, le fait évoluer et non s’engoncer dans des idées reçues. On sent qu’il les aiment ces oubliés de l’histoire qui ont su, eux-aussi et à leur manière œuvrer pour le triomphe des valeurs de notre république. Il ne quitte jamais des yeux son modèle, sa « Vendée » !



Il tient à nous dire qu’il apprécie les êtres humains pour ce qu’ils sont mais surtout quand ils sont fidèles à leur idéal. Ennemis peut-être mais qui forcent le respect par leur droiture et le refus de la compromission, la fidélité à leur engagement personnel, oubliant les clivages sociaux, les opinions divergentes.



L’auteur, véritable humaniste, n’oublie pas de rappeler des évidences, que le pouvoir corrompt, rend oublieux parfois des engagement pris qui ne sont jamais tenus et il conclut (sans doute) avec Louise « C’est que le pouvoir est maudit et c’est pour cela que je suis anarchiste. ». Il n’oublie pas non plus de se situer dans son siècle, l’histoire étant, nous le savons un éternel recommencement et c’est pleinement conscient de ce qu’il écrit qu’il note pour son lecteur attentif ( et ce sont ses propres termes) « La gauche au pouvoir n’est plus la gauche ». Cette remarque me paraît à moi, avoir été dans un passé récent ( et peut-être aussi dans le présent ?) marqué au point du bon sens !

On sent bien sous la plume de notre auteur le vendéen frondeur qu’il continue d’être et lui de citer Clemenceau encore une fois «  Ce peuple vendéen a quelque chose de sauvage et de buté qui me plaît ! »



Dans sa haine du pouvoir Louise, à son retour en France, va désirer ardemment tuer Gambetta comme elle avait pensé exécuter Thiers pendant la Commune. Pour elle ce qui importait c’était « que ça pète »



Elle n’est pas exempte de contradictions non plus, elle qui désira faire sortir les femmes de leur condition inférieure mais refusa de militer pour leur droit de vote. Elle resta célibataire pour ne pas être assujettie à une homme mais défendit quand même la cause des femmes que la Commune oublia un peu vite. Elle refusa même un mandat parlementaire qui lui aurait sûrement permis de faire bouger les choses, certes plus lentement, mais dans la légalité. Elle restait pour Clemenceau « l’incarnation de l’éternelle révolte des gueux, l’image de la Révolution ».

Pourtant c’est Clemenceau qui fait évoluer les choses en instituant de nouvelles libertés politiques et syndicales, s’élevant contre la répression et la peine de mort, militant pour l’institution de retraites ouvrières, pour l’école laïque et gratuite.



Mais la «  veuve rouge », celle qui porte si haut le deuil des communards morts, va finir par être manipulée, huée même. Elle devient impopulaire, un comble pour elle tandis que Clemenceau prend la première place dans le monde politique. A elle le combat au quotidien contre la misère, la pauvreté et les injustices, à lui les mondanités et les honneurs. Lui si élégant et raffiné si soucieux de sa personne, elle négligée jusqu’à l ‘outrance car ce qui les sépare malgré tout c’est bien le milieu social.



Nous la découvrons aussi « femme de plume » non seulement auteur de romans poèmes et pièces de théâtre mais aussi ardente lectrice de science fiction, amie d’un « lointain » Hugo, admiratrice de Zola et célébrée par les poètes symbolistes, moins, il est vrai, pour son talent que pour son engagement politique.



C’est que la voilà désormais, après un long séjour hors de France, conférencière, mais son image ne fait plus recette. Elle est de plus en plus contestée, elle essuie des quolibets. Ses atermoiements, ses silences coupables lui ont peut-être valu cet attentat où elle échappa à la mort, pardonnant cependant à son agresseur. A ce moment peut-être plus qu’à tout autre elle mérite son surnom de « Vierge rouge ».



Georges et Louise se sont toujours suivis malgré les divergences de parcours. L’homme politique a toujours été aux côtés de l’anarchiste un peu comme son double, l’autre face d’un Janus, l’un dans la lumière et l’autre dans l’ombre, un peu comme si l’un osait faire ce que l’autre n’osait pas !



Michel Ragon, on le sent bien, domine son sujet, plus, celui-ci le passionne. Il sait quand même pointer du doigts, même s’il est sous le charme de cette Louise, les insuffisances de ce personnage complexe. D’elle et de Georges je crois bien que c’est elle qu’il préfère sans doute parce qu’elle est restée fidèle jusqu’au bout à elle-même alors que Clemenceau, malgré ses idées libertaires affichées sera constamment tenté par le pouvoir et finira pas succomber. Si elle avait fait sienne la devise de Blanqui « Ni Dieu ni Maître » qui, si je me souviens bien avait aussi été celle de Cathelineau, voiturier vendéen qui commanda les Blancs au début des Guerres de Vendée, Clemenceau aimait le pouvoir pour ce qu’il était.



Puis, lui qui était surtout capable de faire et de défaire les gouvernements, porté par le Bloc des Gauche , devint député puis, comme il aimait à le rappeler, « le premier flic de France » et enfin Président du Conseil, reniant beaucoup de ceux qui avaient été ses amis et l’avaient soutenu et, pire encore faisant réprimer par la troupe les émeutes ouvrières du nord et les révoltes paysannes du sud de la France. Louise était déjà morte, un peu comme si la griserie du pouvoir prenait le dessus, comme si son mentor de l’ombre, son contrepoids n’existant plus. II était en quelque sorte libéré !



C’est vrai qu’il s’en moqua un peu de ce pouvoir mais pour mieux s’en emparer et oublier que dix ans plus tôt il souhaitait  réduire l’action du gouvernants «  à son minimum de malfaisance ». Pourtant, dans la mémoire collective, c’est sous le nom de « père la Victoire », jusqu’au-boutiste, revanchard, cocardier, patriote qu’il restera, le comble pour un anarchiste et un antimilitariste. Lui aussi essuya un attentat et comme Louise protesta contre la peine de mort pour son agresseur .



Pour s’excuser peut-être Clemenceau disait de lui qu’il était un mélange d’anarchiste et de conservateur mais refusait d’indiquer dans quelle proportion ! Il rappelait qu’il avait eu ses heures d’idéologie et qu’il n’était pas disposé à les regretter.



A travers ces pages écrites simplement comme à son habitude, c’est à dire pour être lues et comprises, Miche Ragon se fait (et avec quel brio) un peu l’historien de l’anarchisme et on ne peut que souligner l’important travail de recherche qu’il a mené pour écrire cet ouvrage, pour montrer la part d’anarchisme qu’il y avait chez l’homme de pouvoir et la part de rêve qu’il pouvait y avoir dans cette petite silhouette frêle qui incarna l’insoumission sans renoncer à l’amitié et à l’argent des riches, même si elle n’en profitait pas elle-même. Ces portraits croisés ont quelque chose d’émouvant .



Le choix qu’a fait Michel Ragon d’en être l’auteur vient sans doute du fait que Louise et Georges se sont beaucoup écrit pendant leur vie mais, à mon avis, c’est un peu la condition humaine qu’il a évoquée à travers ces deux personnages, sa complexité ses nuances, ses renoncements…



© Hervé GAUTIER.
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Georges et Louise

Petit roman historique très agréable à lire dans lequel on apprend beaucoup. Portraits croisés de Georges Clemenceau et Louise Michel a priori très différents voire opposés mais qui ont entretenu une longue amitié. Evidemment Louise est morte en 1903 et n'a pas connu l'évolution politique de Clemenceau mais ils étaient déjà très dissemblables. On apprend beaucoup sur la Commune, l'anarchie et on découvre surtout deux très fortes personnalités.
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Georges et Louise

Un texte de Michel Ragon que je viens de relire avec le même intérêt ; texte qui relate la rencontre unique et l'amitié entre deux êtres que rien ne prédisposait à se rencontrer. Un récit très instructif sur Les événements de la Commune, sur le mouvement anarchiste...et ses personnalités les plus significatives... sans oublier les deux figures centrales : le jeune homme, maire très actif de Montmartre, qui fera carrière en politique: Georges Clémenceau, et l'institutrice qui défend les plus démunis, l'Anarchiste" , la "Vierge rouge", Louise Michel:



"A priori, tout paraît opposer ces deux êtres. Aujourd'hui, cent trente ans après leur aventure qui commence, la distance qui les sépare n'a fait que s'accentuer. Ils semblent même, au regard de l'Histoire, ennemis irréductibles. Lui, le Vendéen qui se complaisait, dans sa vieillesse, à se dire "premier flic de France", lui, le jusqu'au-boutiste nationaliste, "père de la Victoire" en 1918. Elle, l'irréductible anarchiste, la "pasionaria" de la Révolution, l'éternelle rebelle.

Et pourtant une amitié, une affection, un respect, une admiration réciproque, les lieront pendant toute la vie de Louise.

Car elle s'appelait Louise. Louise Michel. Et lui, Georges. Georges Clémenceau. "(p.9)
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Georges et Louise

Pourquoi Georges et Louise et pas Clemenceau et Michel?

Tout simplement, l'auteur a voulu nous indiquer l'estime ,l'amitié et le respect qu'il y'avait entre ces deux personnages .Quoique très différents,ces deux personnages à la personnalité complexe traversent l'histoire de la fin du XIX éme siècle s'admirent avec leurs contradictions.

Le pouvoir est un execrcise périlleux.Louise Michel disait que le pouvoir était maudit.Georges Clemenceau ,un des meilleurs tribun de l'époque ,a succombé au pouvoir ,après la mort de Louise, sans mettre ses idées en pratique .La question reste ouverte !!



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Georges et Louise

Ce petit roman raconte l'amitié entre Georges Clémenceau, parlementaire puis ministre radical et Louise Michel, la passionaria de la Commune de Paris. L'histoire est inspirée de faits réels. La complicité entre Georges et Louise fut d'une exceptionnelle longévité. Ragon rappelle comment celui qui avait fini par devenir le premier flic de France fut un des derniers fidèles de l'institutrice anarchiste qui, à la fin de sa vie, vivait tant bien que mal de conférences auxquelles plus personnes n'assistait. Un livre touchant et bien documenté.
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Histoire de la littérature prolétarienne de lan..

De la lecture pour des années !



Pour être un écrivain prolétarien, il faut, selon Henri Poulaille, être né dans le prolétariat, être autodidacte, être ouvrier manuel, employé, instituteur ou encore paysan. Fort heureusement, Michel Ragon ne se contente pas de ces normes trop strictes pour établir son ouvrage. D'ailleurs, si l'on s'en tient à ces critères, Henri Poulaille lui-même, qui a tant fait pour la littérature prolétarienne à travers ses publications, ses journaux , ses "clubs" d'écrivains, serait exclu du cercle des écrivains prolétariens.





En commençant son récit à partir du moyen-âge avec les chansons de métiers et de compagnons comme témoins à travers les âges, jusqu'au XXè siècle, Michel Ragon nous dresse un portrait complet de ce que sont ces récits qui se veulent avant tout témoignages.



C'est surtout à partir de 1850 que l'on retrouve des écrits venus jusqu'à nous et c'est un inventaire critique de ces auteurs que nous propose ce livre avec, tout au long du récit, des extraits de chansons ou d'écrits ainsi qu'en fin d'ouvrage une petite biographie de chacun des écrivains cités.



Avant cela, Michel Ragon définit en détail ce qu'est cette littérature qu'il ne faut pas confondre avec la littérature libertaire.

Il raconte les luttes avec notamment le parti communiste qui cherchait à récupérer ces écrivains et dénonce également tous ces auteurs tel Lamartine, Sand et plus tard Aragon, par exemple, qui se veulent écrivains prolétariens alors qu'ils n'ont jamais connu le milieu ouvrier.





Un très bel ouvrage dans lequel Michel Ragon, comme toujours, a mis toute sa fougue, sa passion et ses connaissances pour faire revivre ces très nombreux auteurs qui souvent n'ont écrit qu'un seul livre témoignage et qui sont ensuite retombés dans l'oubli.

Un seul regret, bien souvent ces écrivains n'ont pas été réédités et leurs ouvrages sont très diddiciles à trouver.



Merci à Michel Ragon pour toutes ces découvertes qui promettent de belles lectures instructives.
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Histoire de la littérature prolétarienne de lan..

Qu'est-ce que la littérature prolétarienne ? Ce n'est pas cette littérature "destinée aux classes pauvres", qui la plupart du temps est écrite par des bourgeois. Ce ne sont pas davantage les oeuvres, d'ailleurs généreuses, où des intellectuels non prolétaires expriment leur vision de l'existence des travailleurs. Il s'agit au contraire d'une littérature de témoignage sur la vie prolétarienne, écrite par des prolétaires, ou d'anciens prolétaires - ouvriers ou paysans. Des autodidactes, par conséquent, nés dans le peuple et ayant eu une formation de travailleurs manuels, qui nous montrent le visage authentique de ce peuple, son évolution, ses aspirations, ses plaintes et ses joies.

Presque tous les écrivains prolétaires sont des auteurs oubliés : certains carrément inconnus, les autres méconnus - moins dans leur valeur littéraire que dans l'importance de leur message social et humain. Comment réparer cette injustice et répondre à l'intérêt croissant qui se manifeste pour la littérature d'expression populaire ? Depuis très longtemps, en effet, il n'existe plus d'ouvrage d'ensemble sur la question. Or, aujourd'hui, Michel Ragon comble cette lacune. Son Histoire de la littérature prolétarienne de langue française< /i> établit un panorama complet, un recensement méthodique qui va du Moyen Âge à nos jours et qui est accompagné d'abondantes citations de ces oeuvres introuvables en librairie.



Bien entendu, cette Histoire est liée très étroitement à celle du mouvement ouvrier, comme à celle de l'évolution paysanne. C'est pourquoi Michel Ragon analyse notamment les rapports difficiles que le Parti Communiste n'a cessé d'entretenir avec les écrivains prolétariens.



Voici donc enfin présente, grâce à cet ouvrage fondamental, une littérature inconnue, oubliée sitôt qu'elle apparaît, une littérature méprisée et condamnée trop souvent à rester marginale. Publiés à compte d'auteur ou chez des éditeurs occasionnels, les ouvriers et les paysans qui écrivent continuent cependant à être nombreux. Avec son talent riche de conviction, Michel Ragon plaide ici pour eux.



http://www.chapitre.com
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Ils se croyaient illustres et immortels ...

Un atypique qui raconte les derniers jours, souvent dans le dénuement le plus total, de quelques célébrités notamment de la littérature française.

Instructif, facile à lire et, soyons honnête, facilement oublié.



Une dizaine de pages maximum pour chacun ce qui est peut-être dommage car on aurait aimé en apprendre davantage sur la vie de certains.



Une curiosité donc, qui nous cultive mais ne laissera pas un souvenir impérissable.
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Ils se croyaient illustres et immortels ...

Un livre très court, qui conte la fin de vie pénible d'hommes autrefois célèbres, puis oubliés ou décriés. La chute de G. Clémenceau, le "père la victoire", a été douloureuse et inattendue. La déconfiture politique De Lamartine (qui se voyait déjà président de la République, lui aussi) est moins connue. Dans un autre genre, il y a le cas de Françoise Sagan qui a dilapidé sa vie et son crédit, terminant son existence d'une manière lamentable. D'autres personnalités sont moins célèbres en France: le poète Ezra Pound, l'écrivain Knut Hamsun, tous deux fascistes, ont été inquiétés après la seconde guerre mondiale, alors qu'ils étaient déjà très âgés. La fin de vie d'autres personnes plus ou moins connues est aussi évoquée. Ce livre vite lu est une curiosité assez intéressante.
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Ils se croyaient illustres et immortels ...

Petit livre vite lu car bien écrit et très intéressant.

Même si certaines histoires sont très connues (Clémenceau), d'autres le sont beaucoup moins (Pound).

L'écriture est fluide et agréable. On entre vraiment dans les derniers instants de ces personnages célèbres. Et j'ai appris plein d'anecdotes.

Bref, j'ai passé un très bon moment de lecture et j'en ressorts enrichie.
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Journal d'un critique d'art désabusé

« Je vous parle d'un temps

Que les moins de vingt ans

Ne peuvent pas connaître » (paroles chanté par Aznavour).



L’essai dont il est question ici est presque une mini autobiographie dans un espace-temps qui n’existe évidemment plus.



On parle des années 1945 à 2000, environ. D’une époque où l’art n’était pas autant à la merci de La Bourse.

Et que l’auteur, critique d’art sur de nombreuses années, semble résumer dans cette courte affirmation:



« Y a-il vraiment une crise (…) dans le marché de l’art? Disons que si les souteneurs tendent à disparaître, les putains restent » (P. 89).



Le livre a une valeur historique. L’auteur nous a quitté en 2020. R.I.P.
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L'accent de ma mère

J'ai découvert Michel Ragon avec "La mémoire des vaincus", grande fresque sur l'anarchie absolument passionnante. Quand j'ai vu qu'il avait écrit un texte sur ses origines, je n'ai pu que me précipiter dessus !

Malheureusement, je n'ai pas du tout accroché avec ce texte-ci. J'ai trouvé l'auteur assez méprisant envers ses propres origines. Il semble en partie au moins, consciemment ou non, renier l'endroit d'où il vient, la culture qui l'a vu naître. Le ton qu'il emploie pour parler de sa famille m'a beaucoup gênée.

Tout comme l'auteur, je viens d'une région au patrimoine bien marqué, j'ai un accent et je vis loin de chez moi. Une thématique qui me touche donc énormément. Mais la manière dont le sujet est traité ici m'a déçue, par la distance prise avec ses racines et le ton condescendant souvent employé. Un texte qui m'a laissé un goût amer.
Lien : http://madimado.com/2012/06/..
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L'accent de ma mère

Un début très prometteur pour ce roman à la fois biographique et autobiographique, j'ai beaucoup aimé la description de la vie rude dans la campagne vendéenne du début du XXème siècle ainsi que les récits historiques d'une période que je connais très peu. C'est une partie qui m'a beaucoup touchée car ma famille maternelle est de Vendée et j'ai beaucoup pensé à ma grand mère défunte ( 7 ans plus jeune que l'auteur) durant la lecture de cette partie.

Ensuite mon intérêt a baissé, surtout à partir du moment où il conte la période où il ne vit plus avec sa mère, j'ai trouvé cette partie beaucoup moins touchante et émouvante. La description du contenu des carnets de sa mère m'a particulièrement ennuyée, le fait que je ne connaisse pas intimement cette femme me donnait vraiment peu d'intérêt pour des détails aussi personnel.

Même si L'accent de ma mère m'a laissé un avis mitigé, il m'a tout de même donné envie d'en apprendre plus sur les Chouans et cette période de l'Histoire de notre pays.
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