AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Michel del Castillo (136)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Les étoiles froides

Des personnages réels et fictifs, réels fictionnés, fictifs réalisés... qui s'entredisent. Certains se sont entremêlés. Dans une Espagne en pleine tourmente politique, la monarchie, les communistes, les phalangistes, les républicains, les franquistes, les anarchistes...

Michel del Castillo est un vrai écrivain, il a un style et une musique à lui, et si ce livre-ci ne (me) touche pas autant qu'a pu le faire La guitare ou Tanguy, le destin de ses personn(ag)es intéresse, intrigue et donne envie d'avancer dans le récit. La narration est complexe, à l'aune de l'intrication des personnages qui tour à tour prennent la parole, sans respect d'une linérarité chronologique. Pas toujours si simple à suivre, ce livre exige un peu du lecteur.

Conclusion : pas un indispensable (de cet auteur), mais bien intéressant tout de même.

Commenter  J’apprécie          50
Tanguy

Cette oeuvre est très émouvante. La triste réalité de la guerre, des camps de concentration et d'extermination est ici dépeinte d'un oeil innocent puisque Tanguy n'a que cinq ans lorsqu'il connaît la Guerre d'Espagne (1936-1939) et a neuf ans lorsqu'il est déporté dans un camp de concentration nazi en Allemagne. Peut-être que son très jeune âge et son innocence lui permettent justement de survivre à tout ce qui lui arrive. Il est obligé de grandir trop rapidement car on ne le considère pas comme un enfant.



Tanguy est un personnage extrêmement attachant et émouvant qu'il est impossible d'oublier. On ne peut rester insensible à ce qui lui arrive d'autant plus que le lecteur apprend à découvrir ce personnage de ses cinq ans jusqu'à l'âge adulte. On suit ses péripéties depuis sa tendre enfance, on découvre ses peurs, ses pensées, sa personnalité, sa sensibilité et on s'attache forcément à lui.



Toute sa vie il endure des choses affreuses qui rendent ses souvenirs heureux encore plus forts et surtout il ne perd pas espoir. Il croît à la bonté dans le monde, à la liberté malgré tout ce qu'il a vécu.



Tanguy n'aurait certainement pas survécu sans l'amour et l'aide que lui ont apporté beaucoup de personnes. Même le plus petit geste venant d'autrui lui a permis de se relever.



Cette oeuvre magnifique nous livre un message d'espoir très puissant à travers un enfant inoubliable et très fort.
Commenter  J’apprécie          101
La vie mentie

Un homme au sommet de sa carrière professionnelle s'interroge et questionne sa grand-mère sur le sens de sa vie.

J'ai beaucoup aimé le personnage de l'aïeule ainsi que la quête philosophique, mais le ton historico-politique du roman m'a déplu.





Commenter  J’apprécie          00
La religieuse de Madrigal

assez difficile à lire malgré une 4ème de couverture alléchante, la narration est très "lourde"....
Commenter  J’apprécie          40
Le crime des pères

C'est le troisième livre que je lis de cet auteur.Au fond ne pas connaitre l'un ou l'autre de ses parents plonge chaque être humain dans un tourbillon d'interrogations sans fin.Avoir un père de substitution et faire comme si on ne savait pas les assassinats qu'il a commis(le livre se passe en partie en Espagne )

Je comprends mieux après avoir lu ce livre la hargne et l'univers âpre de cet écrivain que j'aime beaucoup.L'écriture l'a certainement sauvé....
Commenter  J’apprécie          80
Tanguy

Un livre absolument bouleversant, sur les pas d'un enfant que rien n'a jamais épargné. Une poésie renversante au service d'un récit déchirant. J'ai découvert l'auteur grâce à ce roman magnifique, à lire absolument.
Commenter  J’apprécie          110
La nuit du décret

Grand livre : économie de moyens, avec une écriture d'une fluidité rare, pas de pathos alors que le sujet s'y prêterait évidemment, et une maîtrise des rythmes narratifs qui laisse admirative.

Bien sûr, tout cela pourra vous paraître daté : un livre qui s'inscrit dans la veine de la critique post-franquiste, avec des situations enracinées dans l'histoire de l'Espagne du XXème siècle.

Tout ceux qui ont aimé "l'Ombre du vent" de Ruiz Zafon, devraient d'urgence lire "La nuit du décret", pour cesser d'encenser un mauvais livre et en découvrir un superbe, ce que l'autre aurait dû être.
Commenter  J’apprécie          70
La guitare

Un livre qui marque et qui ne laisse guère de place à l'espoir. Je l'ai lu il y a bien longtemps mais je m'en souviens encore.



J'avais été émue par ce personnage difforme, né d'un père syphilitique, haï de tous. Il tentera par tous les moyens de se faire aimer et accepter. Parmi les gitans, il trouvera un peu de ce qu'il attend mais il n'échappera pas à une fin dramatique, la peur engendrant l'intolérance.
Commenter  J’apprécie          140
La religieuse de Madrigal

Quatrième de couverture prometteuse et quelle déception une vraie punition pour en arriver au bout. Belle histoire polluée par une narration déplaisante et d incessants points d interrogations tout le long de l ouvrage. Une belle romance entre Ana d Autriche nièce du roi d Espagne et Don Sebastien roi disparu du Portugal racontée de façon insipide, quel dommage !
Commenter  J’apprécie          90
Le temps de Franco

Une fois n'est pas coutume, voici une critique écrite non pas par mes petites mimines mais par celles de mon mari.





Il y a une semaine, les députés espagnols votaient l'abdication du roi Juan Carlos, au pouvoir depuis le 22 novembre 1975.

Je profite donc de cet évènement pour faire un retour sur un très bon ouvrage reçu en cadeau pour Noël. Il s'agit de Le Temps de Franco de Michel del Castillo. Plutôt qu'une – nouvelle – biographie de Francisco Franco Bahamonde, l'auteur qualifie son livre de récit. Il le fait donc entrer du côté de la littérature.



Il nous entraîne au cœur de cette période de l'Espagne allant de la naissance à la mort du Caudillo, le temps de Franco. Les souvenirs de Michel del Castillo, né à Madrid en 1933, qui parsèment l'ouvrage, sont appuyés par une solide et sérieuse bibliographie (Benassar, Beevor, Preston, Nourry, etc.)

Le style est clair et l'ensemble se lit de manière très fluide.



Le maître-mot qui ressort à la lecture de l'ouvrage est pondération.

En effet, l'auteur, qui se définit comme véritable Républicain, va au-delà des légendes qui ont entouré - et entourent encore pour certaines - le règne du dernier dictateur européen du XXème siècle. Ces mythes, du côté nationaliste comme du côté républicain, ont souvent empêché toute vision objective sur ce long régime autoritaire.



S'il apparaît que Franco était viscéralement anticommuniste, il portait surtout au-dessus de tout, son amour pour l'Espagne, ou du moins pour sa vision de l'Espagne. Une Espagne catholique plutôt que réellement fasciste au sens propre du terme. Légaliste, il mettra du temps à envisager un coup d’État qu'il sait violent et irréversible.



Le régime et la répression qu'il exercera seront féroces, surtout dans les premières années. Mais, de l'autre côté, le coup d'état semblait inévitable face aux troubles qui gagnaient l'Espagne des années 30.



J'ai beaucoup apprécié cet ouvrage pour sa neutralité et sa modération. Par ailleurs, Michel del Castillo ayant quitté l'Espagne avec sa mère, républicaine, en 1939, on ne peut l'accuser de connivence avec le franquisme.



Toutefois, je regrette que la période 1960-1975 soit traitée un peu trop rapidement, cette dernière étant charnière, l'après Franco s'y jouant.


Lien : http://www.lydiabonnaventure..
Commenter  J’apprécie          530
La nuit du décret

Dés les premières pages, on se sent comme happé par cette histoire. Mais au fur et à mesure, on déprime un peu, car notre cher Laredo ne rencontre pas tout de suite le terrible Avelino. Ce n'est qu'au 3/4 du roman, que l'on fait enfin sa connaissance. Mais avant que de personnages dressés sur sa route qui vont nous en apprendre chacun un peu plus sur Avelino, jusqu'à cette fin à nous couper le souffle. Michel Del Castillo nous offre ici un roman particulier où chacun se reconnaîtra.
Commenter  J’apprécie          10
Tanguy

dans une guerre:il n'y a que des victimes et de la souffrance
Commenter  J’apprécie          10
De père français

une vie difficile un combat un extraordinaire ecrivain
Commenter  J’apprécie          10
Tanguy

Un livre qui se lit facilement mais très dur pour le message qui se passe à l'intérieur.

Je l'ai lu pour l'école, il y a plus de trente ans. Je me rappelle très bien le passage de son arrivée au camp de concentration, où on le regarde bizarrement parce qu'il jette les peaux de ses oranges et d'une simple phrase.

"D'ici quelques temps toi aussi tu te jetteras sur les peaux d'oranges, tu arrêteras ton gaspillage."



par contre, je ne me rappelle plus si la fin est heureuse ou pas. L'esprit est parfois bien étrange.
Commenter  J’apprécie          81
La gloire de Dina

"On l'aime, cette femme insupportable et, littéralement, fatale, comme l'a aimée son romancier : passionnément."

- Pierre Billard - Le point



"A ce jeu de miroirs, il est difficile de ne pas se retrouver à son tour prisonnier des reflets, des images. Un roman complexe et transparent. Une oeuvre."

- Michèle Gazier - Télérama



Pour une fois, ces critiques ne sont pas de moi, mais elles m'ont semblé bien refléter le sentiment général à la fermeture de l'ouvrage. Alors je me suis permis de citer...
Commenter  J’apprécie          40
Mon frère l'idiot

jJ'ai lu et aimé "l'Idiot", étonnante imprégnation (de Michel del Castillo), tout jeune lecteur de Dostoïevski. Ce dernier a joué un rôle déterminant tout au long de la vie de l'écrivain. Dans cette confrontation douloureuse, on découvre les similitudes vécues lors de l'enfance, puis les camps d'internement, la liberté, le courage, la religion. Oeuvre émouvante dont on ne sort pas indemne

Commenter  J’apprécie          53
Le temps de Franco

Il est assez incroyable que l'auteur de ce livre, ayant vécu les conséquences difficiles sur sa vie en raison de l'arrivée au pouvoir de Franco, livre une des biographies les plus objectives sur Franco, n'en faisant ni un dieu, ni un démon. On plonge dans l'Espagne des années 30 lors de la montée au pouvoir de Franco. Le livre est par contre beaucoup plus succinct sur les années qui ont suivi la prise de pouvoir de Franco. Il est également dommage que, bien que le livre soit bien documenté, il ne soit pas plus précis concernant les dates et les faits. Mais l'auteur est romancier et pas historien. Une bonne introduction à la vie de Franco.
Commenter  J’apprécie          10
Mort d'un poète

Subjuguée !



Je viens de découvrir cet auteur et la puissance de son écriture me laisse bouche bée.

Roman policier d'abord, mais surtout véritable diatribe sur la dictature, l'oppression, la manipulation.



Tchardine, poète mondialement connu, vient de mourir. Aussitôt après Ali Tasko, son secrétaire et dernier amant, est assassiné. Qui a commandité ce crime, et pourquoi ?



L'action se passe en Doumarie, dictature régie d'une main de fer par le Guide lumineux, l'invincible Maréchal, Carol Oussek. C'est le ministre de la Justice, Igor Vedoz, grand admirateur du poète, qui est chargé de cette enquête. Mais bien vite, il se rend compte que cette

mission n’est qu'un piège. Il ne sait pas s'il doit vraiment dénoncer le coupable (car il connaît déjà la réponse) ou plutôt retrouver les documents que Tchardine avait en sa possession et qui lui garantissaient sa survie et sa liberté d'aller et venir.



Inévitablement, l'univers de ce roman nous évoque la Roumanie et son sinistre Ceaucescu.

La population affamée, quasi réduite en esclavage est muselée et incapable de réagir. Chaque parole, chaque action est observée. La dénonciation est monnaie courante.

L'Histoire est rejetée. Les villes anciennes rasées et reconstruites à la démusure du Guide lumineux.

La peur règne partout, même au sein du comité révolutionnaire représenté par les douze ministres qui savent qu'un mot peut suffire à anéantir leurs privilèges. Leur allégeance passe par une soumission totale : on partage tout avec l'Invincible maréchal, même son intimité.



Mais ce roman est aussi une magnifique histoire d'amour. L'histoire d'un homme, qui à l'approche de sa mort, va découvrir et (re)connaître l'amour en la personne de son secrétaire, jeune voyou inculte dépêché par les services secrets. Jeune voyou qui apprendra, au fil des mois, à appréhender la beauté et la liberté à travers les mots de Tchardine.



Très beau roman de Michel Del Castillo qui revendique la force de l'écriture, dernier espace de liberté, face à un pouvoir totalitaire.

Commenter  J’apprécie          246
Mort d'un poète

Non. Ce n'est pas un roman policier. Certes il y a une enquête, des meurtres, mais l'essentiel n'est pas dans cela. L'essentiel est les parcours humains dans une société complexe parce que ultra-simplifiée, comme seules peuvent l'être les dictatures. Peut-être est-ce moi qui suis déformé, mais je n'y vois qu'un livre bien écrit dont le thème est : les choses et les êtres ne sont jamais aussi simples qu'on ne le croit.

Je suis très touché par certaines "erreurs" de jugement du personnage-narrateur de l'histoire sur ses proches. Ne les connaîtrions que si mal... Froid dans le dos.

Michel del Castillo parvient à densifier quelques uns des personnages dont le Poète mais, à mon avis, pas tous. Il reste du flanc, du vide aussi. Ca n'a pas la densité une fois de plus d'un Dostoïevski. Mais ce roman ne fait jamais que 368 pages et est déjà un colossal travail original.

Je ne perçois qu'assez peu les allusions à des faits qui se seraient passés ou les ressemblances entre fiction et réalité, et personnages inventés ou réels... Je manque sans doute des références ad hoc.

Bref, je mets quatre étoiles, qui penchent nettement plus vers les trois que les cinq, mais, disons, pour le style, pour l'invention, pour l'inventaire...
Commenter  J’apprécie          00
Les aveux interdits, tome 1 : Le faiseur de..

Comme j’ai déjà eu l’occasion de la mentionner ici, j’ai découvert Michel del Castillo par hasard, pourrait-on dire… Au détour d’une gondole de supermarché à l’occasion de la sortie de « L’adieu au siècle », le journal de l’année 1999, suivi pour l’année 2000 de celui rédigé par Alain Minc, tellement négligeable à coté de celui de del Castillo.

Michel del Castillo, c’est un style… Je me précipite sur autre chose, du même… Ce sera « La guitare » dont je sors groggy…



Nous sommes en 1965 et Michel del Castillo à trente ans… Aussi décide-t-il de revenir sur son adolescence, précédemment évoquée dans « Tanguy » ; non pas pour préparer son image posthume, comme cela arrive parfois chez d’autres, mais plutôt pour s’aider à vivre.

Il faut dire que pour lui, la vie à ses débuts n’a pas été un long fleuve tranquille : de père français et de mère espagnole républicaine, il sera abandonné par son père et devra se réfugier en France avec sa mère à la victoire de Franco ; sa mère qui le livrera aux Allemands qui le déporteront. Il finira dans un pensionnat espagnol des plus particuliers : un bagne pour enfants…



Là débute « Le faiseur de rêves », à l’asile de Dumos, un endroit où les gifles pleuvent plus vite que la nourriture et les récompenses.

L’auteur sera confronté au sadisme de moines « tortionnaires » et plus tard en « troisième section », à des employeurs esclavagistes. Heureusement, dans ce monde de brutes, Monsieur Léon, le prof de français qui lui fait découvrir les grands textes, Dostoïevski, … Monsieur Léon, un prof comme on se les rêve, malgré son béret sale et son litre de rouge dissimulé sous le bureau : un prof qui détecte, un prof qui suggère, un prof qui accompagne, légèrement transgressif par rapport à l’index…même pas peur… Bref, un prof qui forme. Et puis il y a frère Manuel, jusqu’à ce qu’il décède de la tuberculose…



Comme d’habitude chez Michel del Castillo, on est pris dans un maelström, non pas imaginé ici, mais bel et bien vécu par l’auteur. Un auteur dont le style toujours très fluide confine à la poésie quand il décrit les plaines de Castille ou l’Andalousie vue d’un train de marchandises : et même Madrid ou Barcelone.



« Le faiseur de rêves » est le premier tome d’un dyptique intitulé « Les aveux interdits ». Il me tarde de dénicher d’occase le deuxième tome, « Les premières illusions » pour poursuivre cette lecture riche en enseignements.



Le coin du bibliophile : mon exemplaire, de 1965 est dédicacé : « Pour Michel Roger – musicien de talent donc faiseur de rêves –, en le remerciant d’avoir prêté ses mains expertes à l’instrument des mes [illisible] .

En vraie sympathie.

Michel del Castillo

Bruges le 25 oct.1972.

Commenter  J’apprécie          282




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Michel del Castillo (1523)Voir plus

Quiz Voir plus

Le Japon 🗾

Combien y a t-il de systèmes d'écriture au japon?

2
7
3
45
8

5 questions
5 lecteurs ont répondu
Thèmes : japon , culture généraleCréer un quiz sur cet auteur

{* *}