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Citations de Michèle Gazier (162)


Il n'est pas utile de confondre un livre avec sa lecture. On peut lire et relire un texte pour savoir comment il est fait. Cette lecture peut nous rapprocher du texte, mais elle ne peut prétendre à aucune légitimité. Il n'y a pas de lecture idéale.
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Tout le reste masque la douleur de la vie ordinaire :
seuls les livres la métamorphosent.
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Le lecteur boulimique, gourmand ou simplement gourmet ne se contente pas d'avaler des mille-feuilles imprimés. Il dévore tout du regard.
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Depuis que le nom du fameux aïeul Clément a été prononcé, j'ai moins peur de la venue prochaîne de cet enfant qui s'appellera comme lui. Je me sens simplement curieuse. Je voudrais en savoir plus...(p.22)

L'aïeul Clément était-il vraiment le diable ? Et d'abord, de quoi l'accusait-on? J'avais beau chercher dans mes souvenirs d'enfance, je ne trouvais que silence (p.25)
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On apprendrait ainsi qu'il était écrivain. ..
On demande à visiter l'atelier d'un peintre, on prie un musicien de jouer quelques notes, un air sur le piano du salon. On ne demande pas à un écrivain de montrer ses brouillons. Au pire, on peut le prier de raconter une histoire.
Et, là, Alain Rachet n'était pas inquiet.
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Au bistrot,les langues allaient bon train sur tout et sur n'importe quoi.Quand il n'y avait pas de sujet évident à commenter,comme un match de rugby,d'autres épreuves sportives, des passages à la télé du président de la république où l'apparition d'une nouvelle étoile de la télérealité on se retournait vers le village et,le 51 aidant on refaisait l'histoire.Surtout celle des absents,de ceux qui ne trinquaient pas volontiers, qui préféraient leur solitude à la communauté bavarde des buveurs.Quitte à l'inventer ,cette histoire ,à la réinventer en la chargeant en lui ajoutant toutes sortes d'anecdotes, des mensonges ,qui,pensaient-ils ,pimentaient le récit.Les soirs de beuverie le samedi surtout ,le bistrot bouillonnait de potins.Ça fonctionnait presque comme un concours de jeux floraux ,la poésie en moins.Chacun ajoutait le sien ,surenchérissant sur le précédent. Et ça riait,ça gueulait, ça jurait.Dans leur bouche saturée d'anis et d'alcool les femmes n'étaient plus que des gonzesses des pétasses, des putes. Des salopes. Toutes à baiser,déjà baisées ,ou,pire ,même pas baisables.
Après les femmes on passait au chapitre des étrangers : des bougnouls, des melons,des boches......
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Lise se perd dans ses réflexions à propos de sentiments dont elle ignore la teneur. Elle se sent un peu en situation d'imposture, comme du temps de sa préparation aux concours, lorsqu'elle apprenait à faire des études de textes sans textes. Il s'agissait de "pécufier", disait-on alors, autrement dit de disserter savamment sur Montaigne, Proust ou Sartre sans avoir eu la curiosité - le temps, disait-on aussi - d'en lire la moindre ligne. Il fallait juste avoir accumulé, malaxé les commentaires universitaires sur les écrits des auteurs au programme, les digérer et les resservir bien ordonnés, avec une certaine grâce d'écriture. Tout l'art consistant à faire illusion. Depuis, elle n'a jamais cessé de faire illusion, de faire semblant, de donner le change. Jusqu'à ce qu'elle craque et arrive à Saint-Libron.
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Souvent, la nuit, j'allumais ma lampe de chevet (...) et je tentais à la fois d'atteindre la fin du livre que j'étais en train de lire et de retarder cette fin autant que possible, en revenant en arrière de quelques pages, en recherchant un passage que j'avais apprécié, en vérifiant des détails
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A l'heure actuelle voici, à mon sens, les raisons pour lesquelles nous lisons :
un, pour nous délivrer de nous-mêmes ;
deux, pour nous armer contre des dangers réels ou imaginaires ;
trois, pour nous "maintenir au niveau" de nos voisins, ou pour les impressionner, ce qui revient au même ;
quatre, pour savoir ce qui se passe dans le monde ;
cinq, pour notre plaisir, ce qui veut dire pour stimuler et élever nos activités et pour enrichir notre être.
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Il tombe des nues. Quelqu'un chez eux? Mis à part la femme de ménage, le médecin et, parfois, le plombier, il n'entre jamais personne ici à moins d'avoir été annoncé, plusieurs jours auparavant, par téléphone ou par lettre. En outre, il n'a même pas entendu sonner. Se serait-il endormi sans le savoir? se demande-t-il en cherchant à toute vitesse dans sa tête qui peut bien être le visiteur digne d'être ainsi convié.
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Nous voici de retour à Londres effarés, menacés par la violence antisémite de l'Allemagne (...) Je sens que je perds pied à nouveau. Est-ce moi qui suis folle ou le monde ? pour la première fois, il me semble la folie du monde est bien supérieure à la mienne.
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Du plus loin que je me souvienne, les livres m'ont tenu compagnie.
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J'aime à penser que Louis à deviné ce trésor et en a aperçu quelques beautés. Que ce sont elles qui l'ont conduit à faire la paix avec sa conscience. Je crois que le Hans Glawe que vous décrivez sait tout du trésor de la révolte et construit son oeuvre en exhumant une à une les pépites de sa colère.
Pour tout cela et mille choses encore que je ne saurais développer dans cette trop longue lettre ,merci.
Votre
Sofia Siracusa
Turin ,8 décembre 2015.
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Pendant quelques heures, ce jour-là, j'oubliai ce que la vie m'avait refusé.
J'oubliai mes inquiétudes et la réalité. J'étais sur une autre planète.
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La lecture était alors une forme de résistance.
Une manière de m'évader du cocon trop étroit d'une famille dont je fus longtemps l'enfant unique.
Les livres étaient mes amis, mes frères,
mon rempart contre la solitude et le monde.
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J’ai compris que Frédérico était un vieux client de mon ami. Il me dirait plus tard qu’il l’avait connu avec son ancienne épouse, une anglaise morte par accident il y a dix ans. C’était la première fois qu’il rencontrait Vera, ce soir.
J’ai serré des mains d’hommes et m’apprêtais à faire de même avec celle de Véra. Les autres bavardaient, réglant les dernières modalités de paiement des toiles. Vera m’a traversé de son regard vert. Elle a pris la main que je lui tendais, l’a retournée, a suivi du bout de l’ongle les lignes de vie et de cœur. Elle n’a pas dit un mot. Ses yeux brillaient étrangement. Elle connaissait le passé, me cachait l’avenir. Elle a refermé ma paume, a serré mon poing entre ses deux mains. Et lorsque j’ai murmuré : « Adieu Olga », elle a ajouté simplement : « Il est écrit que nous nous reverrons encore… »
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C'est écrire qui est le véritable plaisir ; être lu n'est qu'un plaisir superficiel.
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Les années ont passé, longues et grises comme une traversée du désert. Je me sentais de plus en plus vieille, de plus en plus lasse. J'ai vu naitre les premiers bébés de mes premiers élèves. Je les ai vus grandir.
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« C’est moi qui devais lui décrire ce qu’elle ne voyait pas. J’étais son messager. Je lui racontais la ville et le lycée (…) je regardais pour deux, je ne devais rien oublier, j’allais chercher les livres qu’elle commandait chez Saliba, je lui faisais essayer trois paires de mules que voulait bien me prêter Fiorentino : c’est pour ma mère vous savez elle ne peut pas sortir en ce moment mais je vous les rapporterai demain c’est promis, elle a les pieds déformés, tous les modèles ne lui vont pas mais je pense qu’avec ce choix, ça ira. Je souriais, mais mes lèvres, sur les côtés, avaient envie de dégringoler, je disais que j’étais pressée, je fuyais avant de finir mes phrases, on pensait que j’étais timide alors que j’avais mal à ma mère. » Aujourd’hui, Colette Fellous (2005)
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Je sens que je perds pied à nouveau. Est-ce moi qui suis folle ou le monde ? Pour la première fois, il me semble que la folie du monde est bien supérieure à la mienne.
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