AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Michèle Gazier (162)


Cette histoire lue quelque part d'un condamné de la Terreur révolutionnaire lisant un livre dans la charette le conduisant à l'échafaud, et qui marqua la page où il en était avant de monter vers la guillotine.
Commenter  J’apprécie          10
Je connais tout de ces situations maintes fois rencontrées en trente ans de métier. Mais je n’ai jamais pu me faire à cette peur qui vous étreint lorsque vous sonnez à la porte d’un patient, que vous entendez dans le fond de son appartement des cris ou des râles ou, pire encore, le silence, et que vous n’avez aucun moyen de voler au secours de celle ou de celui qui a tant besoin de vous. Appeler les enfants, souvent occupés, loin, injoignables, tenter d’alerter un voisin qui a peut-être un double de la clef. En dernier recours : appeler les pompiers…
Commenter  J’apprécie          10
J'ai toujours préféré la sympathie à l'empathie. Ne voit-on pas mieux les choses et les gens avec un minimum de recul ? Je paye le prix de cette froideur que j'ai choisie. Souriante et froide. Professionnelle. On me respecte mais on ne m'aime pas. Ai-je besoin d'être aimée? Avant, lorsque j'étais jeune, j'aurais répondu non sans hésiter. Aujourd'hui, je suis moins catégorique. Je ne sais plus.
Commenter  J’apprécie          10
Mais soudain, je pensai à la Lecture, au fin et subtil bonheur de la Lecture. C'était assez, cette joie que les Ans ne peuvent émousser, ce vice raffiné et impuni, cette égoïste, sereine et durable ivresse.
Commenter  J’apprécie          10
Michèle Gazier
Elle pense qu'une vie ce n'est pas un roman et réciproquement? Elle dit aussi que la mémoire est une dentelle avec des jours où passe la lumière. Il ne faut pas combler les jours, éteindre cette lumière dans laquelle se dissolvent les souvenirs superflus.
Commenter  J’apprécie          10
De petites choses, il faut s'investir dans de petites choses, même futiles, agir, orienter son esprit, canaliser son énergie, dompter la débacle
Commenter  J’apprécie          10
Dans le fond, je suis comme mon frère, réfractaire à toute forme d'engagement. Il aime courir la planète. J'aime me perdre dans une bibliothèque.
Commenter  J’apprécie          10
Je n’avais aucune envie que vous soyez son père. Qu’elle puisse vous connaître et vous aimer malgré tout. Ou vous admirer. Je me suis fabriqué une carapace de mère sans concession. Une femme libre et libérée qui avait accouché d’une enfant du hasard. Et le hasard n’est pas un père, juste un moment d’oubli oubliable. Dans le fond n’est-ce pas cela que vous me demandiez en exigeant la fameuse et terrible formule “sans père” ?
Commenter  J’apprécie          10
Les langues sont allées bon train quelque temps.Puis elles se sont tues.Le silence a toujours le dernier mot.Cette idée m'a semblé terrible.Les Odile n'allaient pas disparaître ainsi,dans l'indifférence qui ,tels les ronces et les lierres dévorant le château et le parc,comme jusqu'au souvenir de ceux qui ont disparu.
Commenter  J’apprécie          10
J'avais quitté depuis trois ans le domicile parental, et j'envisageais mal de faire de longs séjours entre mon père et ma mère. Ils menaient leur vie et moi la mienne. Nos rythmes n'étaient plus très compatibles, et leur couple très soudé, très solidaire, me renvoyait à une solitude que j'avais trop bien connu avant d'être étudiante.
Commenter  J’apprécie          10
Des ados – quatorze-quinze ans, l’âge bête –, excités par des pères, des oncles, des cousins, des frères passablement pâteux, avaient filé, bille en tête, emmerder le boche. Oh, rien de bien méchant. Ils n’avaient ni fusils ni couteaux, juste des bâtons pour faire du raffut et lui flanquer la trouille. C’est ça, juste lui flanquer la trouille, avaient-ils répété aux gendarmes venus les cueillir dans le champ, en face de la bâtisse d’où les regardait le peintre, qui n’avait pas bougé d’un pouce devant les menaces et les cris : « Le boche au poteau, le boche au poteau ! » Il avait juste dégainé son portable et appelé la gendarmerie. Et les gendarmes avaient débarqué fissa. Pas question de se mettre cette célébrité à dos. En plus il était protégé par le préfet et le président de région. À la caserne on ne rigolait pas avec les huiles.
Commenter  J’apprécie          10
« Les images d’intimité qu’il garde de son enfance sont aussi rares que précieuses. Par exemple, à cinq, six ans, Jeanne-Marie prend son café. Il est chargé de déposer le sucre dans sa tasse. Si les petites bulles restent concentrées au milieu, c’est qu’il fera beau ; si elles s’en vont sur les côtés, c’est qu’il va pleuvoir. Ou bien, il a dans l’œil une poussière dont il n’arrive pas à se débarrasser. Elle retire son alliance et s’en sert pour soulever la paupière et nettoyer délicatement l’œil douloureux. Ou encore, avant de sortir pour une soirée, elle apparaît à la porte de la chambre dans une longue robe orange et dit bonsoir à tour de rôle à ses deux garçons qui sont déjà au lit. » L’Horloge de verre, Bernard Pingaud (2011)
Commenter  J’apprécie          10
Léonard pense que c’est ce que j’écris qui est le meilleur de moi-même.
Commenter  J’apprécie          10
A Londres, Vanessa, Thoby et moi tenons un journal. Nous y racontons notre vie et des tas d’autres choses que nous imaginons. C’est amusant, j’aime les mots, la plume sur le papier, l’odeur de l’encre.
Commenter  J’apprécie          10
Alain, sans doute, pour détendre l'atmosphère, leur avait raconté l'histoire d'un autre vieux couple très uni dont le mari, nonagénaire, disait tristement : "Lorsque l'un de nous deux sera mort, je ne sais pas ce que je vais devenir." Ils avaient ri comme des collégiens.
Commenter  J’apprécie          10
Comment en suis-je arrivée là, dites-vous ? C’est une question
que je ne me pose jamais. Ce n’est pas le chemin parcouru
qui m’intéresse. Je suis plus du côté du pourquoi que du
comment. Et le pourquoi, tous les pourquoi de ma courte existence
m’entraînent vers le passé, ce que d’aucuns nomment
mon histoire. Un bien grand mot, même sans majuscule, pour
désigner ma vie, avec cette part de maladresse, ce handicap
de naissance, qui la caractérise. Sans doute aurait-il fallu
être plus cynique, moins passionnée pour que, avec les ans
et l’expérience, je moissonne enfin tout ce que j’avais semé.
Quoi que vous en pensiez, je méritais de gagner la partie.
Je venais de loin et jamais je n’ai économisé ma peine.
Mais sans doute suis-je de la famille de ces maladroits
dont parlait un client de la jardinerie où travaillait jadis
mon père. Repris de justice à peine libéré d’une longue
incarcération pour vol à main armée, il s’était installé à
Alès et racontait à ceux qui voulaient l’entendre que les
prisons étaient pleines de maladroits, de pauvres types. Les
autres, les vrais voleurs, les futés, ceux qui ne s’étaient pas
fait prendre, dormaient sur un tas d’or et filaient des jours
tranquilles et anonymes au soleil.
Commenter  J’apprécie          10
Les sentiments, ces choses collantes qui vous font plus de mal que de bien.
Commenter  J’apprécie          10
Qu'elle suscite la passion ,la tendresse, la haine, la rancoeur, l'admiration ou simplement l'amour, la mère de chair demeure celle dont le corps fut neuf mois durant notre oeuf et notre nid. Une intimité que l'absence de souvenirs concrets rend inoubliables.
Commenter  J’apprécie          10
Vanessa et moi qui avons vécu sous le contrôle strict de notre père, nous voilà partageant la vie de bohème de Thoby et Adrian et leur bande d'intellectuels artistes. Le groupe de garçons multiplie les expériences homosexuelles. Vanessa et Clive Belle sont amoureux. Moi, je suis seule avec ma plume et mes livres.
Commenter  J’apprécie          10
-Je sais bien que grand-mère Paula est morte, mais c'est pas grave, elle était très vieille.
Et eux, sonnés par la froideur d'une telle remarque, n'avaient pas osé répondre, ni protester. Alors, devant air ébahi et gêné, elle avait ajouté en éclatant de rire :
- Ce que vous êtes drôles. Vous ne savez pas que les enfants devinent tout ?
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Michèle Gazier (582)Voir plus

Quiz Voir plus

Quel auteur inventa ces mots ?

On dit qu'il a introduit le mot spleen dans la littérature française Indice : Trop Fastoche

François Rabelais
Louis-Ferdinand Céline
Eugène Ionesco
Hervé Bazin
Henri Michaux
Marguerite Yourcenar
Arthur Rimbaud
Henri Troyat
Charles Baudelaire
Boris Vian

10 questions
24 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}