Citations de Neil Gaiman (1333)
Eux, ce sont ceux qui ont perdu, jadis. Nous avons gagné. Nous étions les chevaliers, eux les dragons, nous étions les tueurs de géants, eux les ogres. Nous étions les hommes, eux les monstres. Et nous avons gagné. Ils connaissent leur place, à présent. L’important est de ne pas les laisser l’oublier. C’est pour l’humanité que vous vous battrez, cette nuit. On ne peut pas les laisser prendre l’avantage. Pas même un tout petit peu. C’est nous contre eux.
- Il n'y a dans toute la Bible qu'un seul personnage à qui Jésus promet personnellement une place avec lui au Paradis. Ce n'est ni Pierre, ni Paul, ni aucun de ces gars-là: c'est un larron qu'on est en train d'exécuter. Alors, ne dites pas de mal des condamnés à mort. Si ça se trouve, ils savent des choses que vous ignorez.
Il est plus difficile de tuer une tuer une idée qu'un être vivant, mais on finit par y arriver.
Le temps semblait pour l'heure un matériau flexible, une illusion de sa propre invention.
Quand le sage pointe la lune, le fou regarde le doigt
The Runt could not have told you when he first decided to run away, nor when his daydreams crossed the border and became plans. By the time that he admitted to himself he was leaving he had a large Tupperware container hidden beneath a plastic sheet behind the garage containing three Mars bars, two Milky Ways, a bag of nuts, a small bag of licorice, a flashlight, several comics, an unopened packet of beef jerky, and thirty-seven dollars, most of it in quarters. He did not like the taste of beef jerky, but he had read that explorers had survived for weeks on nothing else ; and it was when he put the packet of beef jerky into the Tupperware box and pressed the lid down with a pop that he knew he was going to have to run away.
Tristan avait seize ans la première fois qu'il avait monté la garde devant la brèche. On ne lui avait alors donné qu'une seule et unique instruction : "Les gardes ont pour devoir d'empêcher quiconque venant du village de franchir la brèche. Et ce, par n'importe quel moyen. En cas d'impossibilité, les gardes doivent sonner le branle-bas de combat pour appeler toute la population du village à la rescousse."
Les adultes suivent les sentiers tracés. Les enfants explorent. Les adultes se contentent de parcourir le même trajet, des centaines, des milliers de fois ; peut-être l’idée ne leur est-elle jamais venue de quitter ces sentiers, de ramper sous les rhododendrons, de découvrir les espaces entre les barrières.
- Les adultes et les monstres ont peur de rien.
- Oh, si, les monstres ont peur. C'est pour ça que ce sont des monstres.
Quant aux adultes...Vus du dehors, ils sont grands, ils se fichent de tout et ils savent toujours ce qu'ils font. Au-dedans, ils ressemblent à ce qu'ils ont toujours été. A ce qu'ils étaient lorsqu'ils avaient ton âge. La vérité, c'est que les adultes existent pas.
J’aimais les mythes. Ce n’étaient ni des histoires pour adultes, ni des histoires pour enfants. Elles étaient mieux que ça. Elles étaient, tout simplement.
Les souvenirs d'enfance sont parfois enfouis et masqués sous ce qui advient par la suite, comme des jouets d'enfance oubliés au fond d'un placard encombré d'adulte, mais on ne les perd jamais pour de bon
J'étais un enfant normal. C'est-à-dire que j'étais égoïste, que je n'étais pas entièrement convaincu de l'existence de ce qui n'était pas moi, et que j'étais certain, avec une conviction inébranlable, ferme comme le roc, que j'étais l'élément le plus important de la création.
Si vous m'aviez posé la question une heure plus tôt, j'aurais répondu que non, je ne me rappelais pas ce sentier. Je ne crois même pas que je me serais souvenu du nom de Lettie Hempstock. Mais debout dans ce vestibule, tout me revenait. Des souvenirs attendaient à la lisière des choses, pour me faire signe. Vous m'auriez déclaré que j'avais à nouveau sept ans, j'aurais pu vous croire à moitié, un instant.
"Assez de pensées sombres ! La voix de la mémoire n'est ni droite ni sûre, et gare à qui s'y risque. Mieux vaut effectuer de brèves incursions dans le passé, en faisant revivre dans sa tête des spectacles en miniature."
"Je porte en moi leur empreinte, des clichés reflétant le passé où, en de courtes boucles, les morts se meuvent, captifs."
Une fois, en prison, Loquace Lyesmith avait appelé le petit cimetière situé derrière l’infirmerie le Verger d’Ossements, et l’image avait pris racine dans l’esprit de son codétenu. Cette nuit-là, Ombre avait rêvé d’un verger au clair de lune, d’arbres blancs squelettiques aux branches s’achevant par des mains osseuses, aux racines plantées au plus profond des tombes. Les arbres du Verger d’Ossements portaient des fruits très troublants mais, une fois éveillé, le rêveur n’avait pu se rappeler leur genre ni la raison pour laquelle il les jugeait si répugnants.
Des voitures le dépassèrent. L’absence de trottoir se faisait sentir. Ombre trébucha sur un obstacle invisible dans le noir et s’étala au beau milieu du fossé. Sa main droite s’enfonça dans une boue froide épaisse. Il se redressa en l’essuyant sur son pantalon, puis se figea, mal à l’aise. À peine eut-il le temps de remarquer que quelqu’un se tenait près de lui qu’un chiffon humide se plaquait contre son nez et sa bouche. Des vapeurs chimiques agressives emplirent ses voies respiratoires.
Cette fois, le fossé lui parut chaud et réconfortant.
Certains parmi les dieux pensèrent qu'ils auraient du attendre soit encore plus près de finir la muraille avant que Thor ne le tue. Thor déclara qu'il avait apprécié que les dieux lui aient préparé une amusette pour son retour de l'Est.
Tout change, quand on lit.
I do not recall ever enjoying myself more as a writer than in Chapter Two of this book, when Dream was finally able to talk to himself (and itself and herself and themselves and a cat).
Neil Gaiman, "Foreword is forewarned"
J'ai perdu du temps, un jour. Il est toujours au dernier endroit où on regarde.