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EAN : 9780747595687
272 pages
Bloomsbury Publishing (01/01/1900)
3.5/5   3 notes
Résumé :
Stories to delight, enchant, and surprise you. Bestselling author and master storyteller Neil Gaiman here presents a breathtaking collection of tales that may chill or amuse readers -- but always embrace the unexpected: A teenage boy who has trouble talking to girls finds himself at a rather unusual party. A sinister jack-in-the-box haunts the lives of the children who owned it. A boy raised in a graveyard makes a discovery and confronts the much more troubling worl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Parmi tous les bouquins que j'avais à relire faute de les avoir critiqués la première fois, je me réservais M is for Magic pour un mois d'Octobre. En effet, quelle meilleure saison que celle d'Halloween pour se replonger dans ce recueil de nouvelles, à l'ambiance majoritairement mélancolique ou amère ?

Il est des histoires qui sont faites pour faire sourire... eh bien, vous ne trouverez pas de ça ici, mis à part « Chivalry », où l'adorable grand-mère qui en est l'héroïne ne manquera pas de vous faire sourire. Mais M is for Magic n'est pas déprimant pour autant. Il y a beaucoup de poésie dans la plume de Neil Gaiman, une certaine douceur pour raconter les choses les plus gloomy et les rendre belles. Ce qu'il raconte, c'est la vie, sans fioritures, via le prisme du fantastique.

La première nouvelle du récit fait pourtant peur à voir, nous plongeant dans un véritable roman noir où un détective se voit chargé de lever le voile sur la mort... d'Humpty Dumpty, un personnage de comptine célèbre dans les pays anglophones mais beaucoup moins pour nous autres frenchies (si ce n'est via son apparition dans De l'autre côté du miroir, la suite d'Alice au pays des Merveilles). L'ambiance sauve un peu ce texte baignant dans l'absurde et où la logique des évènements nous échappe même lorsque le héros déduit les faits.

Heureusement, comme le dit l'auteur lui-même dans la préface, l'avantage avec les recueils de nouvelles, c'est qu'il n'est nul besoin de toutes les aimer ; il suffit de passer à la suivante.
Et la suivante, c'est « Troll Bridge », qui est juste l'une des meilleures histoires du livre. De l'innocence de l'enfance à la désillusion de la vie d'adulte, il n'y a qu'un pas... et le dénouement, poignant, est mené de main de maître (impossible d'en dire plus sans gâcher le plaisir de la découverte).

Après l'anecdotique « Don't ask Jack » et l'unique histoire de fantasy du recueil « (How to sell the Ponti bridge », qui réussit en quelques pages à construire une intrigue et un univers plaisants, que la fin abrupte gâche à peine), vient « October in a chair », où l'on retrouve les thèmes favoris de l'auteur : la mort, la vie, et surtout la mocheté de celle-ci, même dès le plus jeune âge. October in a chair, c'est peut-être ma favorite, sans doute parce qu'ayant vécu le harcèlement scolaire il y a de ça bien longtemps, l'histoire de Donald, rudoyé par ses frères et dont le mal-être n'est pas pris au sérieux par les adultes, me paraît particulièrement bien narrée et crédible. On peut avoir dix ans et très bien connaître ce sentiment d'absence d'échappatoire... Mais, comme d'habitude, derrière son fond pessimiste, le texte est beau, presque léger, empreint de toute la simplicité de l'enfance. Une dualité a priori contradictoire mais qui fonctionne diablement bien.

Dans le genre, « The Price » n'est pas l'histoire la plus facile à lire, surtout si, comme moi, le sort des animaux vous touche davantage que celui des humains. Après la bonne humeur de « Chivalry », c'est d'autant plus brutal et impossible de ne pas en ressortir la gorge nouée...

« How to talk to girls at parties » rappellera des souvenirs à tous les timides et autres laissés-pour-compte pendant les soirées de leur adolescence (du moins, pour ceux ayant eu la chance d'y être invités). Enn l'introverti se retrouve entraîné par un ami dans une fête à laquelle ils n'étaient pas conviés... Ils y rencontreront des demoiselles très spatiales (non, il n'y a pas de faute de frappe). Unique histoire SF du recueil, sa narration un peu décousue n'est pas parvenue à me convaincre. Déjà que la SF et moi, c'est compliqué...

Par chance, derrière, c'est « Sunbird », une histoire de gourmets avec une recette un peu spéciale. On sent venir le fin mot de l'histoire à des kilomètres, mais elle n'en reste pas moins plaisante.

(Je n'ai pas relu « The witch's headstone », qui est un chapitre tiré de « The graveyard book » (« L'étrange vie de Nobody Owens » en français), l'ouvrage figurant lui aussi dans ma pile de relectures.)

La poésie « Instructions » conclut le livre sur un petit air de conte merveilleux.

Certes, il y a dans ce recueil du bon comme du moins bon, mais force est d'avouer que la majorité des histoires tendent plutôt vers le « très bon ». Certaines d'entre elles sont même tout simplement de celles qui marquent, même si ce ne sont pas les plus gaies. Si vous avez déjà lu et aimé d'autres écrits de Neil Gaiman (en particulier Nobody Owens cité plus haut), il y a de fortes chances que vous aimiez M is for Magic.
En revanche, le niveau de vocabulaire n'étant pas toujours des plus accessibles (mais pas non plus ultra complexe, plutôt « intermédiaire »), je ne le recommanderais pas forcément si c'est votre première lecture en VO.
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"M is for Magic" regroupe plusieurs nouvelles, du coup, les petits coeurs reflètent une moyenne vu que j'ai adoré certaines nouvelles et pas vraiment d'autres.

"The Case Of The Four And Twenty Blackbirds"

Une impression de film policier rétro en noir et blanc avec la belle et le privé qui raconte l'enquête de Jack Horner au pays des comptines, tentant de découvrir qui a assassiné Humpty Dumpty (personnage en forme d'oeuf d'Alice au pays des Merveilles).

Idée originale, récit plein d'humour vu le décalage et fin classique, comme dans les vieux films!

"Troll Bridge"

Le personnage rencontre plusieurs fois le même troll sous un pont au cours de sa vie mais trouve toujours une excuse pour ne pas se faire dévorer (enfant, il n'a pas découvert le monde, ado, il n'a pas encore eu de copine etc...) en promettant à chaque fois de revenir plus tard.

Je l'avais déjà lue dans "Mirroirs et fumées" et j'ai eu le même sentiment de malaise à la fin. Cette histoire est assez sombre et il y a plusieurs symboles et niveaux d'interprétations selon le lecteur.

"Don't ask Jack"

Ne me demandez pas non plus...Comme cette nouvelle très courte ne m'a vraiment pas marquée, je ne me souviens pas de grand chose à part qu'il y a un diable dans sa boite et que tous ceux qui l'ont eu entre les mains ont eu beaucoup de soucis ...

"How to Sell the Ponti Bridge"

Dans un autre monde, une sorte de guilde de grands voleurs est réunie pour se raconter les derniers méfaits en date. Un inconnu s'invite et leur explique comment il a vendu le Pont de Ponti, ce qu'aucun arnaqueur n'avait réussi à faire jusqu'à présent. En effet, qui serait assez sot pour acheter un pont tout en pierres précieuses qui tient debout grâce à un sort et qui appartient à l'Etat?

Une nouvelle agréable à lire et surtout bien menée (je voulais savoir comment l'arnaqueur avait réussi à vendre le pont) jusqu'à un anticlimax de fin bien sympathique.

"October In The Chair"

Les mois de l'année, sous des traits presque humains, se réunissent chaque fin de mois dans la forêt pour se raconter des histoires. Après les bienscéances d'usage, Octobre prend la parole. Il raconte l'histoire d'un petit garçon de 10 ans auquel tout le monde préfère ses grands frères jumeaux. Il décide un jour de faire une fugue pour que sa famille parte à sa recherche et s'intéresse enfin à lui. La nuit tombe et il rencontre un petit garçon étrange qui lui montre des tombes et une ville en ruine. le petit garçon se demande, après cette super aventure, s'il ne pourrait pas rester un peu plus longtemps...

J'ai beaucoup aimé la personnification des mois et l'histoire dans l'histoire. mais je suis restée sur ma fin quant au devenir du petit garçon! J'aurais bien aimé que les autres mois racontent aussi une longue histoire mais biensûr, ce ne serait plus une nouvelle mais un roman!!

"Chivalry"

Une petite mamie passe régulièrement dans un magasin de bric à brac avant de rentrer dans son petit cottage. Cette petite mamie sait tout de suite ce qu'elle achète quand elle voit cette vieille coupe sur un étal. La voilà en possession du Graal tant recherché, qu'elle dispose sur sa cheminée. Mais voilà, Galaad débarque et le lui demande. il lui propose des merveilles en échange mais non, la mamie trouve que le Graal fait très bien là où il est. Il revient plusieurs fois mais elle n'a pas besoin d'autres babioles magiques. Elle offre toujours un petit goûter au chevalier insistant mais très courtois et lui demande parfois de l'aide pour des tâches ménagères jusqu'au jour où Galaad lui propose de nouveaux présents...

Une de mes préférées! Cette petite mamie est toute mignonne et Galaad qui débarque comme ça l'air de rien, pas dans son époque, qui cherche le Graal et qui se plie vraiment de bonne grâce aux demandes de la petite mamie...excellent!! En plus, dans ce petit magasin, il semble qu'il y ai bien d'autres choses très rares!

"The Price"

Une gentille famille qui vit à la campagne s'occupe des chats qui élisent domicile chez eux quelques mois ou pour toujours. Un jour, un gros matou un peu âgé et bien sympathique surnommé "Chat Noir" prend ses quartiers. Puis un matin, le père s'aperçoit que le chat est en piteux état. Il le soigne, l'emmène chez le vétérinaire mais chaque nuit, il semble se bagarrer car il a des blessures de plus en plus graves. le père décide alors d'isoler le chat dans la cave et le veille jour et nuit pendant quatre jours. Il a également à gérer les tracas du qutodien qui se sont fait très présents. Il relâche finalement le chat et le lendemain matin...les blessures sont à nouveau là! Il décide d'attendre la nuit pour voir quel animal se bat avec le chat : un chien, un raton laveur ou bien...

Je crois bien que c'est ma nouvelle préférée dans ce recueil et de toutes les nouvelles fantastiques que j'ai lues. J'aime comme le chat est décrit, ses grands yeux, son regard presque humain. J'aime la façon dont l'histoire est racontée à la première personne, sans fioriture et surtout la fin qui m'a presque fait hurler "nooooooooon, je veux une suite!!". J'aime ce chat.

"How to talk to Girls at parties?"

Années 70. Deux garçons sont invités à une fête où il n'y a quasi que des filles...Ces étudiantes étrangères semblent venir de très très très loin...

Etrange, halluciné...je me suis demandé si en fait les deux garçons (et les filles) n'étaient pas sous LSD vu l'époque et puis non, je me suis rappelée qu'il devait y avoir quelque chose de fantastique là dessous...Et puis comme souvent dans les nouvelles, ça ne fini pas vraiment, il s'est passé un truc mais on ne sait pas quoi et on ne sait rien et c'étaient qui ces filles et, et...oh...zut...

"Sunbird"

Un club d'épicuriens est fier de pouvoir déclarer qu'il a goûté à tout ce qui pouvait l'être sur Terre. L'un des membres souligne "tout sauf"...Effectivement, le Suntown Sunbird, oiseau vivant en Egypte manque à leur liste. Cet homme, membre depuis bien longtemps du club, sait apparemment où le trouver, comment l'attraper et comment le déguster. Ils partent donc tous en Egypte.

Une nouvelle bien ficelée avec une fin totalement inattendue même si je pensais bien qu'il y avait anguille sous roche. L'orgeuil est un vilain défaut, la gourmandise aussi semble-t-il...et la curiosité également tant qu'à faire!!

"The Witch's Headstone"

C'est en fait un chapitre du roman de Neil Gaiman "L'étrange vie de Nobody Owens" qui relate sa rencontre avec la petite sorcière morte Elizabeth, entérée comme une malpropre, enfin comme une sorcière il y a bien longtemps...et à qui il promet une pierre tombale à son nom quitte à désobéir et à sortir du cimetière où il vit en sécurité.

Je vous conseille biensur de lire le roman en entier qui est une pure merveille.

"Instructions" Un long et joli poème bourré de références littéraires, sous forme d'instructions, pour ne pas faire fausse route au pays étrange et plein de pièges des contes de fées.
Lien : http://canarylit.canalblog.c..
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Je ne m'attendais pas à des nouvelles et ça m'a un peu décontenancé. Par contre, c'était vraiment sympa, j'ai beaucoup aimé, même si ça faisait parfois pas mal peur et j'étais mal à l'aise. Ça m'a beaucoup fait penser aux nouvelles de Roald Dahl, les un peu horrifiques. Je sais que Gaiman s'identifiait à Stephen King pour cet opus mais je n'ai pas lu de nouvelles de King depuis longtemps parce qu'il me fait trop flipper.
Je les conseille mais attention aux jeunes quand même.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
The Runt could not have told you when he first decided to run away, nor when his daydreams crossed the border and became plans. By the time that he admitted to himself he was leaving he had a large Tupperware container hidden beneath a plastic sheet behind the garage containing three Mars bars, two Milky Ways, a bag of nuts, a small bag of licorice, a flashlight, several comics, an unopened packet of beef jerky, and thirty-seven dollars, most of it in quarters. He did not like the taste of beef jerky, but he had read that explorers had survived for weeks on nothing else ; and it was when he put the packet of beef jerky into the Tupperware box and pressed the lid down with a pop that he knew he was going to have to run away.
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Bea Wolf raconte aux enfants une épopée glorieuse, mordante, profondément stupide et drôlement profonde." – Neil Gaiman Dessins de : Boulet Texte de : Zach Weinersmith Traducteur : Aude Pasquier
Plus d'infos : https://www.albin-michel.fr/bea-wolf-9782226479235
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