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Critiques de Nicholas Meyer (67)
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Sherlock Holmes et les protocoles des Sages..

Sherlock Holmes s’ennuie et grommelle dans son coin. Nous sommes en 1905, et la classe criminelle n’a jamais autant manqué d’imagination. Il jette un regard suspicieux sur ce siècle nouveau qui n’augure rien de bon. Quant à Watson, bon gré mal gré, il s’est assagi et s’est réfugié entre les bras de la tendre et belle Juliet…

Un début de roman qui ressemble à un crépuscule. Deux dinosaures égarés dans un monde qu’ils peinent à comprendre.

Jusqu’à ce que l’énorme Mycroft, frère de Sherlock, leur propose une ultime enquête : trouver l’auteur d’un opuscule au titre obscur : « Les protocoles des sages de Sion ». Le texte, violemment antisémite, est explosif : il s’agit ni plus ni moins d’un plan de conquête du monde par les juifs.

Accompagnés de la sublime et talentueuse Mme Walling, Sherlock et James prendront l’Orient Express pour se rendre à Odessa, dans la Russie des Tsars, pour trouver l’auteur de ce brûlot. Un document funeste qui a déjà été à l’origine d’un affreux pogrom dans la ville de Kichinev. Malgré les menaces et les intimidations de la police secrète du régime tsariste, nos trois compères découvriront vite l’auteur et la vérité sur ce pernicieux « Protocoles ».

Et c’est ici que la fiction rejoint la réalité. Cet opuscule fut réellement fabriqué de toutes pièces par la police tsariste. Traduit en plusieurs langues, il contaminera comme un virus l’Europe entière. En 1925, le « Protocoles ou le programme juif de conquête du monde » fut d’ailleurs reconnu comme authentique par Adolf Hitler qui l’utilisera pour argumenter sa théorie du « complot juif ». Aujourd’hui encore, cette nauséabonde mystification réapparait de temps à autre tel un serpent de mer…

Madame Walling, Sherlock Holmes, et le docteur Watson feront leur possible pour empêcher cette épouvantable contagion de se répandre.

Un superbe récit, tout à tour émouvant, primesautier et grave, voire désespéré,

J’ai aimé l’humour pince-sans-rire du docteur Watson qui relate cette aventure, et ce regard ironique qu’il jette sur les petits travers de ses congénères, tout comme les siens. Un humour qui tourne aux larmes quand il décrit l’invincible Sherlock en train de perdre pied.

Un grand merci à Babélio et aux éditions « l’Archipel » pour m’avoir permis d’accompagner Sherlock, James et l’inoubliable Madame Walling dans le légendaire Orient Express.

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L'Horreur du West End (Sherlock Holmes)

Londres, sa Tamise, son fog, son temps de chien, ses ruelles sombres et sordides de Withechapel, sa reine Victoria, son thé, Big Ben, le Strand et... Sherlock Holmes !



Diable, cette histoire, nous avons failli ne jamais la lire car Holmes estimait que le monde n'était pas préparé à cela. Ce n'est que bien plus tard qu'il accepta que Watson la rédige, mais sans la publier...



Heureusement qu'il reste les vieilles malles, vieilles caisses, consignes de banque à Charing Cross, fonds de grenier (biffer les mentions inutiles), pour retrouver tous ces récits enfouis que Watson n'a jamais publiés.



Londres, 1895, un critique théâtral est assassiné. George-Bernard Shaw engage Sherlock Holmes pour résoudre le mystère.



Mystère il y a puisque le "presque cadavre" a réussi, avant de rendre son dernier soupir, à attraper "Romeo et Juliette" et à ouvrir une page bien précise.



Mais dans quel but ?? Amour immodéré pour l’œuvre de Shakespeare ? Envie de faire un dernier jeu de mot avec "J'expire" et "Shakespeare" ?



C'est ce que Holmes devra découvrir et l'enquête ne sera pas facile, j'avais même une longueur d'avance sur le Maître, à un moment donné, ayant trouvé ce qu'il avait sur le bout de la langue. "Belette, one point "



Bien que roman apocryphe, le livre de Nicholas Meyer tient la route, les personnages sont fidèles (avec une touche de l'auteur) et sa préface donne au livre un parfum d'authenticité qui bernerait les non-initiés.



L'enquête a un bon tempo, ni trop rapide, ni soporifique, les pages se tournent avec facilité car c'est toujours un plaisir de suivre le détective du 221b.



En prime, nous croiseront toute une pléiade de personnages connus tels que Oscar Wilde (avant que n'éclate le scandale qui ruinera a carrière), le grand Bram Stoker, (qui commence à écrire Dracula) et les célèbres auteurs d'opérettes, Maritie et Gilbert Carpentier. Oups, mille excuses, il y a confusion, je voulais parler - bien entendu - de Gilbert et Sullivan.



Tout ce petit monde (bien campé) est loin de se douter de la nature de l'horreur qui se tapit dans le West End !



Même Sherlock Holmes mettra du temps avant d'identifier "ça". Quand à Watson, il est sur des fausses pistes à tout bout de champ, comme le lecteur. Le second meurtre ne lui donnant pas plus de grain à moudre que cela, sauf à alimenter sa machine à fiction en imaginant des tas de théories.



Quand à l'inspecteur Lestrade, c'est encore pire, il en arrivera même à arrêter un pauvre type qui a le malheur de ne pas être blanc.



Le Londres victorien est bien représenté, avec ses théâtres, son monde du spectacle, ses préjugés, sa xénophobie et ses idées toutes faites. C'est ce qui manquait parfois dans les romans canonique de Conan Doyle, un peu plus de détails sur la vie de l'époque, avec ses belles ou ses mauvaises choses.



Alors, réaliste ou pas le livre ? Pourquoi pas... ce genre d'horreur pourrait très bien grouiller et nous surprendre. Manipulée par l'homme, c'est redoutable, car on peut choisir sa cible.



"Science sans conscience n'est que ruine de l'âme", une fois de plus...



Heureusement que Sherlock Holmes était là pour dénouer ce sac de nœuds. Quel homme ! Encore un bon moment de lecture.


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Sherlock Holmes et les protocoles des Sages..

En continuateur chevronné des récits de Watson Nicholas Meyer déroule une enquête classique du roi des détective et du détective des rois , mais trop classique peut-être ces "Protocoles " manquent quelque peu d énergie la bobine de l histoire se dévide sans surprise ni émotions malgré les efforts ( parfois naïfs ) de l auteur pour susciter des sentiments . Par rapport aux trois opus précédents j ai trouvé celui ci assez décevant , il est vrai que la Solution à 7%" date de 1976 et que l on ne se bonifie pas obligatoirement en vieillissant ( j en sais quelque chose hélas ! hihihi ) Réveiller les documents cités dans le titre n est en 2019 (parution d'origine ) pour évoquer l antisémitisme pas vraiment porteur , me semble t il en nos époques , sauf chez certains, le concept du complot juif mondial à du plomb dans l aile Curieusement la trame du récit rejoint l actualité actuelle les méchants sont les Russes , tant il est vrai aussi que pour les anglo-saxons , tsaristes , communistes , néo libéraux oligarques , ils restent l éternel adversaire . Pas un mauvais bouquin avec un Watson très popote et un Holmes Don Juan ( si,si mais chut ) , mais à réserver , me semble t il aux amateurs et afficionados de mon pote de de Baker Street les autres seraient peut- être légèrement désarçonnés
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Sherlock Holmes et les protocoles des Sages..

Je suis toujours excitée comme un morbac au salon de l’échangisme, lorsque je tombe sur un apocryphe holmésien, mais celui-ci me faisait un peu peur (comme tous les apocryphes).



Non pas parce que Holmes allait encore être mis à la sauce fantastique, mais parce que son titre faisait référence à cet immonde torchon antisémite, complotiste et que je me demandais bien ce que Holmes allait pouvoir foutre dans cette galère.



Nicholas Meyer est un bon pasticheur holmésien, malgré tout, j’avais peur qu’il ne se prenne les pieds dans le tapis, ou dans ce pamphlet.



Les protocoles de sages de Sion, si on n’a rien d’un complotiste, on sait que c’est une bullshit, un faux qui se présente comme un plan de conquête du monde établi par les Juifs. Maintenant, si l’on remplace dans ce pamphlet, le mot « Juifs » par « Femmes », on pourrait accuser la moitié de l’humanité de comploter contre l’autre.



Pareil si vous le remplacez le bouc émissaire habituel par Asiatiques, Musulmans, Chrétiens, Américains, Banquiers, Politiciens, Assureurs… Cela donnera la même impression qu’une nation, corporation, sexe, s’est réunie pour établir un programme de domination mondiale à votre insu.



Pire, remplacez le terme « Juifs » par « Chats » et je parie que certains goberont tout de même que les félins préparent un sale coup pour dominer le monde (mais après leur sieste, hein). Même si Internet peut vous expliquer que ce texte a été inventé de toutes pièces par la police secrète du tsar (Okhrana) et publié pour la première fois en Russie en 1903.



Pas la peine de faire durer le suspense plus longtemps, l’auteur ne s’est pas pris les pieds dans le tapis et Holmes non plus. Peut-être a-t-il eu les doigts dans le corsage de Mme Walling, mais ça, l’histoire ne nous le dira pas.



Nicholas Meyer nous offre donc une bonne enquête de Holmes, même s’il ne devra pas démasquer un assassin. Une enquête différente, non teintée de danger, et où Holmes va comprendre les potentiels dangers que ces écrits subversifs pourraient avoir, avant de s’en rendre compte de visu, face à une jeune fille juive victime de la vindicte populaire.



Les personnages sont assez conformes aux originaux, mais ils suivent les trames que l’auteur avaient amorcées dans ses précédents romans, notamment en ce qui concerne Moriarty et Freud.



Commençant à Londres avant de s’étendre jusqu’à Odessa, l’enquête de Holmes et Watson ne sera pas de tout repos et ébranlera le détective durablement.



Ce polar historique mélange habillement la fiction et la réalité, sans la forcer, se basant tout simplement sur la bêtise humaine, sur cette propension au complot et que le fait que la vérité met toujours plus de temps que le mensonge à lacer ses chaussures, sans oublier que certains préfèrent croire des conneries, si ça les sert.



L’auteur expliquera ensuite dans son épilogue que les protocoles refont surface de temps, tel un serpent de mer et qu’ils ont été déclarés comme vrais, par Hitler, lorsqu’il parlera du complot juif. Le but d’un virus, c’est de contaminer le plus de monde possible et ce pamphlet antisémite est un virus dont il n’existe pas encore de vaccin, hélas.



Un bon pastique holmésien, différents de ceux que j’ai pu lire dernièrement, mais au moins, Holmes n’est pas cuisiné à la sauce fantastique, ce qui me fait plaisir, car je le préfère dans de bonnes vieilles enquêtes !


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La solution à 7 %

La solution à 7% est presque une lecture obligatoire lorsque l'on aime les pastiches holmésiens tant ce bouquin est renommé dans les cercles d'holmésologie.

Encore faut-il réussir à dénicher un exemplaire car ils sont peu nombreux sur le marché du livre d'occasion. Mon Graal a dû être entreposé dans un grenier ou une cave tant il sent le moisi. Comment est-il possible de maltraiter des livres de la sorte ? Je m'égare, je sais, mais quand même. 😡



Revenons-en à notre solution de cocaïne diluée à 7%. Je ne suis pas étonnée du succès de ce roman car il est, dans l'ensemble, réussi. La première partie est passionnante et addictive car on retrouve nos deux personnages favoris aux caractères proches de ceux crées par Conan Doyle. La poursuite de Moriarty est d'ailleurs très canonique.



La rencontre avec Freud est également captivante encore que mon petit cœur n'a pas apprécié que l'on fasse des misères à mon Sherlock.



Ensuite, au beau milieu de l'histoire, une enquête tombe sur le nez de Sherlock, Watson et Freud. Je ne m'y attendais pas du tout, il y a comme une petite cassure dans le récit. L'enquête est intéressante et bien tordue mais je trouve qu'elle arrive un peu tard.



S'ensuit une course-poursuite à bord d'un train qui n'a rien de canonique mais de tout hollywoodienne. C'est d'ailleurs, de mon point de vue, le point faible de ce roman qui offre une scène spectaculaire bien trop longue et un épilogue expédié à la va-vite.



Il n'empêche que ce pastiche est très agréable à lire et très divertissant. Je vous le recommande que vous soyez un holmésien convaincu ou simplement un amateur de polars victoriens.
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Sherlock Holmes et le fantôme de l'Opéra

Mais que diable à donc pu faire Sherlock Holmes durant les trois années que durèrent le Grand Hiatus ? Si vous voulez la réponse qu'il donna à Watson, je vous invite à aller lire la nouvelle "The Empty House" (la maison vide) dans le canon holmésien (recueil intitulé "Résurrection de Sherlock Holmes").



Pour ceux qui seraient sceptiques (comme la fosse, mais ça s'écrit pas pareil), je les invite à lire ce petit roman de Nicholas Meyer.



An de grâce 1891. Toute l'Angleterre le croit mort et enterré. Toute ? Oui, toute !



Mais Sherlock Holmes n'est pas tombé dans les chutes de Reichenbach et, en fin mélomane qu'il est, il se retrouve à Paris, donnant des cours de musique sous un nom d'emprunt jusqu'à ce qu'il apprenne que le prestigieux orchestre de l'Opéra recrute un violoniste.



Le voilà engagé... Un travail pépère ? Que nenni ! Déjà que l'Opéra Garnier va engager une certaine soprano de notre connaissance et qui va donner quelques bouffées de chaleur au détective.



Toute l'Angleterre le croyait mort, et bien maintenant, on peut dire qu'une femme, LA femme, sait que non (elle résiste encore et toujours à son charme... mais pour combien de temps ?) : Irène Adler is back !



Patatras, si Holmes croyait se la couler douce tout en admirant la belle Irène, c'est rappé parce que le Palais Garnier est le théâtre d'évènements étranges.



Il y a un fendu pantôme ! Pardon, je parlais d'un fantôme et il n'est pas pendu. Par contre, faudra revoir la police d'assurance de l'opéra... Tout ces accidents qui y surviennent, ça fait mauvais genre.



Tiens, Jeanne d'Arc est revenue ? Oui, certains entendent des voix résonner dans le labyrinthique édifice...



Un vrai délice, ce pastiche ! Sherlock Holmes, Irène Adler... What'else ? Heu, des détails cocasses et coquins ? Ok, je sors.



Notre détective préféré qui est chargé de protéger la belle soprano, une chasse à l'homme à travers le Paris nocturne et souterrain, une course contre la montre sans produits dopants... et le fantôme de l'opéra.



Un excellent moment de lecture, un Holmes plus humain, avec un cœur qui fait "boum, boum", de l'aventure avec un grand A, jubilatoire. Surtout la dernière phrase... hé, hé, hé, y'en a deux qui n'ont pas dû s'emmerder.



Bon, je ne connais rien au fantôme de l'opéra, donc, je ne puis me prononcer sur la justesse ou non de ce mythe (pour les mythes, je conseille la lavande, ça sent meilleur que la naphtaline), mais que ce soit au niveau de l'écriture, de l'histoire, rien à dire.



Du rythme et c'est trépidant dans la course-poursuite.


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La solution à 7 %

Quoi ? Que lis-je ? Le professeur Moriarty ne serait qu'une illusion crée de toute pièce par le cerveau drogué de Sherlock Holmes ?? Le professeur ne serait qu'un paisible professeur et pas un Napoléon du Crime ? Argh, je m'étrangle, je me meurs, à l'assassin on m'a assassiné.



Quelle est donc cette hérésie blasphématoire et insultatoire (néologisme offert) envers mon détective préféré ? L'auteur aurait-il fumé des herbes de Provence roulées dans une vieille chaussette qui pue ?



Et bien non, ceci est bien la théorie de l'auteur et elle est partagée par certains...



Que se passe-t-il à Londres ? Et bien, depuis son mariage, Watson n'a guère eu l'occasion de voir Sherlock Holmes. Un soir, ce dernier déboule dans son cabinet et se dit poursuivit par son ennemi, le professeur Moriarty. L'agitation de Holmes et ses propos incohérents, font redouter le pire à Watson : le détective s'est drogué au-delà de toute mesure. Son addiction a atteint un stade irréversible, et désormais c'est sa vie qui semble en danger.



Watson à décidé de prendre la seringue par le piston, heu, le taureau par les cornes et le détective de Baker Street par la peau du dos pour l'emmener voir un espèce de spécialiste, un certain docteur Freud.



Pas facile de faire marcher Holmes au pas et vu qu'il ne se laissera pas emmener pour se faire soigner, le docteur va mettre au point tout un stratagème pour le faire échouer chez papa Sigmund, avec la complicité de Mycroft.



Séance d'hypnose à la clé, thérapie de choc, le professeur parviendra à extirper quelques secrets à Holmes, et notamment le pourquoi il a développé une aversion aussi profonde pour ce prof de math nommé Moriarty.



Vous imaginez le désarroi qui fut le mien le jour où je tombai sur ce petit roman... Moriarty est un homme paisible et c'est le cerveau dérangé de Holmes en aurait fait sa Némésis. On a fait des crises cardiaques pour moins que ça.



Pourtant, le livre m'emballa et des années après, suite à une relecture, il est toujours aussi bon (le film aussi, mais je vous en parlerai plus bas).



La rencontre entre Sherlock Holmes et Sigmund Freud ne se passe pas super bien, c'est un mélange détonnant de méfiance et de fascination. C'est deux cerveaux qui s'affrontent, dont un est malade suite à ses injections de cocaïne, une solution à 7%...



Lorsque Holmes se trouve nez à nez avec Freud, il utilise ses dons d'observation pour déduire tout sur la vie du praticien viennois. Freud a beau admirer sa méthode, il condamnera ce que le détective inflige à son intelligence et à ses proches, en se droguant.



Avant de commencer la spychanal... heu, la psychanalyse, Freud va devoir avant toute chose sevrer Holmes de la drogue. Méthode ? L’hypnose qui fera remonter chez Holmes des angoisses profondes. Des angoisses qui se traduiront en cauchemars.



Mais voilà que la spycha... rhââ... la psychanalyse doit attendre un peu, nos deux hommes se retrouvant impliqués dans une machination diabolique où une jeune fille risque la mort.



Les deux "détectives", assistés du fidèle Watson, s'engagent dans une enquête pleine de périls... Pour le plus grand plaisir du lecteur.



Voilà un livre que j'avais condamné directement et qui m'avait emporté au-delà de ce que je pensais.



La théorie d'un Moriarty "inexistant" et pur produit du cerveau drogué de Holmes n'était pas neuve, mais à l'époque de mon achat (il y a 20 ans), le Net était inexistant... pas moyen d'en discuter avec d'autres holmésiens et c'est moi qui aurait eu besoin d'une spycha... grrr... d'une psychanalyse avec papa Freud.



C'est aussi livre qui arrive à cumuler deux sentiments incompatibles entre eux habituellement : le fait qu'il est "dérangeant" pour une admiratrice de Holmes telle que moi, tout en étant "intéressant" pour les théories éclairantes qu'il propose sur les défauts de Holmes, sur son caractère excessif, à la fois mélancolique, solitaire et exubérant.



La théorie proposée n'est pas dénuée de bon sens et elle pourrait expliquer le pourquoi du comment Holmes a plongé un jour dans la cocaïne, sur la véritable nature de ses relations avec le professeur Moriarty, sur la raison qui lui fait détester les femmes, etc.



Que les non holmésiens se rassurent : il y a une intrigue dans ce roman et elle n'est pas là pour faire de la figuration. Mais il faut quand même que je vous prévienne que cette intrigue est aussi un bon prétexte pour nous présenter Holmes sous un nouveau jour, en l'humanisant d'une manière assez brutale pour le lecteur.



Avec "The Seven Per Cent Solution", Meyer nous dresse un portrait assez fort intime du détective et de ses quelques névroses. Le héros (malgré lui) de Conan Doyle se trouve particulièrement affaibli, ayant perdu beaucoup de sa superbe.



Pour une admiratrice telle que moi, Holmes qui perd de sa superbe, c'est un principe plutôt difficile à digérer. Nicholas Meyer y est parvenu avec brio, car le personnage est toujours traité avec le plus grand des respects.

Sans compter que le roman alterne toujours avec de la finesse, de la tristesse ou de l'humour, avec des scènes de réflexion, d'action; qu'elles soient cocasses ou dramatiques.



Le personnage de Lola, ancienne toxicomane, amènera quant à elle de l’émotion. Holmes reconnaissant en elle quelqu’un qui a connu l’enfer de la drogue et il éprouvera même de la compassion face à son sort.



Rien à redire, le récit est équilibré.



A la fin du roman, un moment plus émouvant, on sent que LA révélation va arriver... Les tripes se nouent, l'estomac se contracte, les paumes sont moites... QUOI ? Non ? Si ! Oh my god !



C'est à ce moment là que l'on tilte... L’étude de Holmes va permettre à Freud de mettre au point sa fameuse interprétation des rêves.



Avis à tous les holmesiens, ce livre est à posséder dans sa bibliothèque, ce livre est à lire et cela peut concerner sans aucun problème les non initiés.



Le film ? Il est tout aussi bien que le roman, ce qui n'est pas peu dire ! Petit bémol : pour le titre du film en français, les traducteurs ont dû fumer la moquette puisque "The seven per cent solution" fut traduit pas un "Sherlock Holmes attaque l'Orient Express".



Bon, nous aurons une course poursuite sur le toit du train, mais de là à dire qu'il l'attaque !



La première moitié du film est en tout point semblable au roman de Meyer.



Ensuite, l'intrigue s'en écarte assez fortement, puisque qu'à l'origine le personnage de Lola Deveraux (interprété par Vanessa Redgrave) n'existe pas sous cette forme dans le roman.



Holmes, Watson (Robert Duvall, un excellent Watson) et Freud vont devoir porter secours à une cantatrice célèbre, Lola Deveraux (Vanessa Redgrave). Holmes, en plein doute sur ses capacités, mènera l’affaire à bon port.



Le personnage de Sigmund Freud (campé par un excellent Allan Arkin) va lui servir de révélateur.



Sherlock Holmes est clairement présenté comme un quasi-aliéné paranoïaque dans ce film (Nicol Williamson, l'acteur nous offre une prestation flamboyante et hallucinée du détective, surtout au début du film).



Sa folie étant représentée par le débit saccadé de la voix du détective. Quant à sa logique, elle n'a aucun soucis, Holmes est bien le brillant logicien que l’on connait.



Il y a aussi une évocation de l’antisémitisme naissant dans l’empire austro-hongrois de la fin du 19ème siècle, via l’antagonisme entre Freud et le baron Otto.



"The Seven Per Cent Solution", malgré son âge, reste un excellent film consacré à Sherlock Holmes et qui éclaire le Grand Hiatus d’un autre œil…


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La solution à 7 %

Nicholas Meyer est l’un des auteurs des aventures apocryphes de Sherlock Holmes les plus connus. Assurément il s’agit d’un spécialiste (difficile de dire s’il est davantage un sherlockien ou un holmesien) qui tente d’apporter un récit supplémentaire à une liste déjà bien fournie. Le résultat est hautement addictif !



L’auteur démontre une connaissance encyclopédique et fait le maximum pour nous faire croire que nous avons affaire à un récit oublié de Watson qui aurait été composé sur le tard. Il le fait avec une certaine humilité et quelques sympathiques explications. Sa longueur et surtout un certain épisode digne d’un thriller (une course ferroviaire pour le moins originale) apportent toutefois une certaine modernité qui cadre mal avec les écrits de Conan Doyle.



Le récit n’est pas vraiment un pastiche à l’exception du démarrage qui aurait pu nous le laisser croire. Les premiers chapitres sont originaux, amusants et différents de la suite. La rencontre avec un hôte de marque et sa participation active à l’histoire aurait pu nous conforter dans cette voie mais que nenni !



Il s’agit bel et bien d’une enquête de Sherlock qui propose une relecture… unique des deux fameuses nouvelles Le dernier problème et La maison vide. Beaucoup de choses ont déjà été écrites, mais nous avons ici du neuf ! Bravo !



Le style est d’une efficacité redoutable. Dès que le roman est commencé il sera impossible de le lâcher. Les références au canon et autre apocryphes, le talent de Meyer et une seconde partie immersive vont vous piéger !



Dommage toutefois que la première partie soit aussi décevante. Après un démarrage prometteur (ah l’essence de vanille !), le rythme retombe rapidement. Les chapitres qui suivent sont plats et peu intéressants, même si Meyer et Watson font ce qu’ils peuvent. Les adeptes du grand détective ne pourront d’ailleurs pardonner à l’auteur d’avoir osé lui imposer de telles épreuves… un autre prétexte narratif aurait été approprié.



La solution à 7 % se révèle donc facile à lire, un apocryphe qui tente d’intégrer une dimension humoristique et moderne (le roman a été écrit en 1974) mais sans tomber dans l’excès. Si certains reproches peuvent être formulés, il n’en demeure pas moins qu’il s’agit ici d’une agréable découverte… à condition de parvenir à mettre la main dessus en bouquinerie !
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Sherlock Holmes et le fantôme de l'Opéra

Sherlock Holmes et le fantôme de l’opéra de Nicholas Meyer est un petit plaisir. Il s’agit certes d’un roman de 250 pages mais également d’une valeur sûre, un livre que l’on va suivre avec plaisir !



Pastiche ou apocryphe ? Selon l’auteur, nous avons affaire à un pastiche. Sherlock Holmes quitte en effet ses habitudes pour devenir violoniste, professeur de musique avant d’exercer à l’Opéra-Garnier de Paris dirigé par Gaston Leroux... Bien entendu, il va affronter le célèbre fantôme. Et oui ! Sherlock Holmes est à Paris, l’occasion de plusieurs passages savoureux. Ici Lestrade et Watson sont remplacés par Mifroid et Ponelle, alors que le Grand Hiatus devient la Grande Lacune, sans oublier l’apparition d’une guest-star (plus représentée dans les apocryphes que dans le Canon). Un passage au Père Lachaise ajoute une petite couche d’humour…



Pastiche, vraiment ? Et bien, pas vraiment, il y a ici matière à ergoter. Le récit est d’ailleurs davantage apocryphe. Comme précédemment, l’auteur fait un effort pour apporter la preuve de la découverte d’un nouvel inédit de Watson. L’intrigue est immersive, sombre, inquiétante parfois. Il est difficile de prévoir la chute et le dénouement est amené après une séquence digne d’un thriller !



S’il est d’abord question de Paris et de son histoire récente (du moins par la fin du XIXème siècle) l’Opéra-Garnier deviendra rapidement le lieu central de l’intrigue. Le monument est ici présenté de l’intérieur, des coulisses vous invitant à aller le visiter et bien entendu à y suivre des représentations. Ce choix est d’autant plus remarquable qu’il émane d’un auteur qui n’écrit pas en français, donnant davantage de charme et de poids à son propos.



Le programme est des plus intéressants, bien que quelques faiblesses doivent être décelées ici et là. Malgré son aspect ramassé, l’intrigue souffre de quelques longueurs. Elles seront volontiers pardonnées par le public francophone (ah Paris…). En revanche les notes de bas de page sont trop nombreuses, donnant un côté intrusif encore renforcé par une narration omnisciente. Partie d’une bonne intention, l’initiative devient contre-productive. L’ultime rebondissement est théâtral mais bien trop simpliste pour paraître crédible.



Narration omnisciente, remplacement de Watson, Grand Hiatus : comme vous l’aurez peut-être compris Watson n'est pas acteur de l’intrigue. Sherlock se retrouve livré à lui-même à une période où il est censé être mort. Malgré ce handicap, Nicholas Meyer orchestre le récit de Sherlock Holmes dans le cadre d’une restitution à son ami. Le résultat est assez déconcertant : ni vraiment un récit, ni vraiment un compte-rendu écrit.



Sans être exceptionnel, voici donc un bon pastiche écrit par un maître du genre qui a eu la très bonne idée d’envoyer le grand détective à Paris ! Le résultat est plaisant et permet de découvrir Sherlock qui tente de se détendre et de débuter une nouvelle vie. Le résultat vaut le coup d’être lu.
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La solution à 7 %

"Depuis son mariage avec Mary Morstan, le Dr Watson n'a guère l'occasion de voir très souvent son ami, Sherlock Holmes. Un soir, ce dernier s'invite dans son cabinet, et se dit poursuivit par son ennemi héréditaire, le professeur Moriarty. Mais l'agitation de Holmes, ses propos incohérents, font redouter le pire à Watson : le détective s'est drogué au-delà de toute mesure. Son addiction a atteint un stade irréversible, et désormais c'est sa vie qui semble en danger...."



D'entrée de jeu, nous pourrions penser à la série TV britannique : Sherlock, car le Holmes de ce roman partage avec son double télévisuel une agitation certaine, une dose de jalousie par rapport à la situation de son compère. Les personnages sont de grandes qualité, et même si nous sommes dans un pastiche, nos héros sont brossés avec brio.



Côté intrigue, ici aussi l'auteur s'amuse avec le lecteur dans un jeu de fausses pistes entre la réalité et les illusions d'Holmes. De bonnes surprises, de l'actions, des moments de grâce,.. et une belle enquête dont une partie psychologique où il faut démêler le faux du vrai.



Si vous n'êtes pas allergique aux pastiches, celui-ci est hautement recommandable.



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L'Horreur du West End (Sherlock Holmes)

Avec son deuxième roman apocryphe Nicholas Meyer frappe très fort. Voici une intrigue aussi courte que bien écrite. Elle est d’autant plus remarquable qu’elle ne nécessite pas la lecture préalable de La solution à 7 %.



Il est d’ailleurs difficile de comparer les deux récits entre eux car ils sont radicalement différents. L’auteur parvient une nouvelle fois à justifier adroitement la découverte d’un nouvel écrit de Watson tombé dans l’oubli. Son habilité va jusqu’à rendre plausible ses nombreuses notes de bas de page… toujours pertinentes ou presque.



De nouvelles personnalités viennent faire ici une apparition plus au moins longue (Bernard Shaw, Bram Stocker, Oscar Wilde pour les plus connus). Leur rôle est plus réduit que celui joué par Freud précédemment. Ce choix ôte au récit toute trace d’humour : apocryphe, oui, mais pas pastiche pour autant.



Cette fois-ci c’est le West End et le microcosme du théâtre qui sont mis en lumière ou plutôt qui deviennent la cible des ténèbres. Les lecteurs des Quatre de Baker street (série de bande dessinée que je recommande à tous les fans du grand détective) se souviendront d’un certain « oiseau » (Le rossignol de Stepney) et les adeptes de Dracula ne pourront qu’être étonnés de certains passages amusants…



L’intrigue en elle-même est hélas courte… très courte, trop courte peut-être. Le roman ne s’embarrasse donc pas de considérations inutiles. En revanche, l’intrigue est un peu poussive. Si le déroulement colle davantage au canon originel le format est légèrement trop important pour être du Conan Doyle.



Malgré quelques petits défauts et la difficulté de trouver une identité propre à ce roman (difficile à acquérir qui plus est), voilà un bon divertissement. L’auteur se surpasse pour proposer quelque chose de différent de ce qu’il a déjà écrit tout en ancrant les aventures de Sherlock Holmes dans une certaine modernité. Il nous apporte du neuf et du bon et le résultat vaut le détour ! Et pour achever de vous convaincre outre le dénouement original, les échanges entre Holmes et Shaw sont savoureux !
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La solution à 7%

Un pastiche holmésien original.



L'auteur dit être entré en possession d'un manuscrit inédit de John H Watson que celui-ci a rédigé dans un hospice du Hampshire en 1939, dix ans après la mort de Sherlock Holmes et après la mort d'un certain personnage, ce qui lui permet de ne plus garder secret des événements qui se sont produits en 1891.

Ce document révèle la forte addiction du célèbre détective à la cocaïne, au point de déclencher des crises de paranoïa délirante. C'est du moins la conclusion qui s'impose au Dr Watson, le jour où son ami se dit poursuivi par les hommes du professeur Moriarty, le Napoléon du crime !

Mais l'agitation de Holmes et ses propos incohérents font redouter le pire à Watson qui décide de l'emmener se faire soigner à Vienne par un certain Dr Sigmund Freud.

Bientôt, nos deux amis et Freud se retrouvent mêlés à une machination dont une jeune fille semble l'innocente victime.



Cela fait un moment que je voulais lire ce roman et j'ai profité de cette réédition pour le découvrir.

Comment ça le génie du crime Moriarty ne serait qu'une invention de SH causée par son addiction à la fameuse solution diluée à 7 % ?

Il fallait oser et je reconnais que la théorie proposée est intéressante même si je n'y adhère pas. Le final qui donne une autre explication à la disparition de SH est sympathique et amusant.

Une lecture divertissante avec une poursuite en train rocambolesque (et un peu trop longue à mon goût) avec une lutte finale entre Holmes et le « méchant » encore plus épique que celle des chutes du Reichenbach.
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Sherlock Holmes et le fantôme de l'Opéra

Prétendument écrabouillé comme une crèpe dans une chute en Suisse, Sherlock Holmes prend des vacances prolongées à Paris, jouant les touristes pour la toute première fois....et voici que, mi curiosité, mi refus de vivre de l'argent de Mycroft, il se trouve embauché comme violoniste à l'opéra, alors même qu'un fantôme y loue une loge, y dépend des suicidés, vrais ou faux, et fait chanter la direction...



Second pastiche de Holmes commis par cet auteur, Sherlock Holmes et le fantôme de l'opéra, on l'aura compris, joue à la fois de l'oeuvre de Gaston Leroux et de l'oeuvre de Conan Doyle. Si l'intrigue et les prouesses de détective de Holmes ne sont pas les meilleures jamais écrites par un successeur de Doyle, l'ensemble reste amusant, malgré plusieurs invraisemblances. A réserver peut être à un lecteur désireux de découvrir tous les suiveurs de Conan Doyle?
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Sherlock Holmes et les protocoles des Sages..

un bon Holmes avec un sujet ambitieux et historique.

tous les ingrédients sont là , il manque tout de même un ressort puissant d’intrigue .

un moment agréable de lecture pour les amis du fameux détective et de son acolyte ….
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Sherlock Holmes et les protocoles des Sages..

Cela faisait quelques années que Nicholas Meyer ne nous avait pas régalé d’une nouvelle œuvre, traduite en langue française, consacrée à Sherlock Holmes. Les éditions de l’archipel ont enfin pensé à régler ce problème.



Sherlock Holmes et les protocoles des sages de Sion est très différent de ce qu’à pu écrire l’auteur par ailleurs. Le ton n’est ici pas à la plaisanterie (et il ne pouvait pas vraiment en être autrement vu qu’il est ici question d’antisémitisme). Ce n’est assurément pas un pastiche mais un apocryphe. Le ton sera plutôt solennel et assez sombre.



Le point positif c’est qu’en dehors de quelques références abscondes pour les non-initiés, l’auteur n’évoque pas ses œuvres passées. Concrètement l’on pourra débuter ici sa lecture, sans risque de révélation intempestive.

Les adeptes de l’auteur trouveront toutefois ici et là quelques-unes de ses mécaniques habituelles. Des personnages historiques viendront participer à l’intrigue. Celle-ci se déroule d’ailleurs dans un contexte historique bien précis. Les personnages seront toutefois bien moins connus que les personnalités déjà croisées par le passé.



Sherlock et Watson devront ici voyager. L’intrigue se déroule à Londres puis à Paris et enfin en Russie. Pour relier le tout, les deux compères emprunteront le mythique Orient Express. Mycroft sera également de la partie.



Malgré tout l’intrigue sera longue à mettre en place et il faudra s’accrocher pour rester jusqu’au bout. Tout cela est sombre est l’ambiance générale de course poursuite ne parvient pas à redynamiser l’ensemble. Assurément ce n’est pas le meilleur roman de l’auteur. Et pourtant Watson ne ménage pas ses efforts. C’est assurément lui qui tient ici la première place, tant ses doutes ne peuvent que parler au lecteur.



Toutefois c’est une lecture qui mérite le détour. Pour les moins aguerris avec l’histoire, ils découvriront ici l’histoire d’un document qui aura fait couler beaucoup de sang et aura eu de lourdes conséquences dans l’histoire. Il serait même idéal de poursuivre ensuite sur la même thématique avec l’ouvrage magistrale d’Umberto Eco Le cimetière de Prague. C’est assurément un beau manifeste, à haute valeur citoyenne avec Sherlock et John en prime.



Autre point à ne pas négliger (mais ce point est particulièrement polémique) : les rapports entre antisémitisme et population russe avec en filigrane les liens avec le pouvoir. Lu dans le contexte des premiers mois de l’année 2022, l’ouvrage aura une saveur… toute particulière et unique.



Un roman qui reste un brin en dessous des ouvrages précédents de l’auteur, certes, mais Sherlock Holmes et les protocoles des sages de Sion reste une lecture à faire pour bien des raisons !

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Sherlock Holmes et le fantôme de l'Opéra

Après avoir lu et apprécié La solution à 7%, j'ai eu envie de découvrir un autre pastiche de Nicholas Meyer.

Mon choix s'est porté sur Sherlock Holmes et le fantôme de l'Opéra car j'avais très envie de voir mon cher détective évoluer au sein du Paris de la Belle Époque.



Dire que j'ai été déçue par ce court roman est un euphémisme ! Dès le départ, Nicholas Meyer nous ressort un texte perdu de Watson retrouvé on ne sait comment mais qui est, bien évidemment, authentique. Personnellement, je suis lasse de ces histoires de malles rouillées paumées dans un grenier qui recèlent des trésors littéraires. Et même si, cette fois, ce n'est pas une malle, le principe est le même.



Le récit démarre mollement (ralenti par d'innombrables notes de bas de page), on passe un temps fou en compagnie de Holmes et de ses abeilles avant de partir enfin pour Paris. Et là, je tique car j'ai bien du mal à reconnaître mon détective. Qu'est-ce que ce c'est que cette histoire : Holmes donnant des cours de violon à des enfants ?! Holmes, enfants : ça ne colle pas.



Ensuite le cher petit passe une audition pour devenir violoniste (là encore il y a de quoi se marrer) et le pauvre chou tremble comme une feuille. À ce moment-là j'ai dû me rendre à l'évidence : je n'allais pas lire une enquête de Sherlock Holmes mais une enquête d'un personnage qu'on a appelé Sherlock Holmes pour mieux vendre le bouquin.



La suite m'a donné raison : Holmes ne déduit rien, il se laisse manipuler comme une marionnette par le Fantôme, il commet des erreurs que même Watson n'aurait pas commises et se laisse aller à des penchants romantiques ridicules.



Le fameux Fantôme ne vaut pas mieux : pas effrayant, pas touchant, simplement transparent (en même temps, pour un fantôme, ça peut se comprendre).

Les autres personnages sont des caricatures et évoluent dans un récit incohérent et parfois grotesque (la scène du ventriloque, la traversée du lac en canasson, la violation de sépulture et la fin du Fantôme).



Quant à l'enquête elle-même, elle est bien fade. On reste sur sa faim tant il y a de questions qui restent sans réponse. L'auteur s'en est rendu compte puisqu'il en fait la remarque à travers Watson. C'est un comble !



Nicholas Meyer a écrit d'autres textes mettant en scène Sherlock Holmes mais je ne suis pas certaine d'avoir envie de m'y frotter. Je pense que je vais plutôt relire Le Chien des Baskerville.







CHALLENGE LE TOUR DU SCRABBLE EN 80 JOURS
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La solution à 7 %

Ah enfin un bon pastiche , bien écrit , sans justification ni étalage de références Holmesienes gratuites!

L’histoire est originale est sympathique, une cure de désintoxication de Holmes chez Sigmud Freud qui donne lieu à une enquête convaincante. On retrouve la puissance de déduction de Sherlock, la psychanalyse de Sigmund saupoudré d’une étonnante course poursuite en train!



Un bon pastiche pour les amateurs, un bon roman pour les autres ...
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L'Horreur du West End (Sherlock Holmes)

Une série mettant en scène le grand enquêteur Sherlock Holmes et son acolyte, le Dr Watson…. Je ne pouvais me priver de les lire !





Ces pastiches sont de véritables bijoux de par le récit, les enquêtes, l'humour et … la distance que prend l'auteur avec les nombreux autres récits du même style. Sans le moindre problème, je peux vous certifier que lire ces pastiches, c'est être sûr de passer de superbes moments de lecture. Ajouté le cadre pseudo réaliste dans lequel nos héros évoluent et vous avez de quoi halluciné et rêvé ! (



Les livres se présentent toujours sous la forme de manuscrits écrits par Watson et découvert très longtemps après (le premier en vidant un grenier, le second d'un héritier de la logeuse de Sherlock et le dernier découvert dans un inventaire de bibliothèque).





Le second tome, L'horreur du West End entraîne nos héros dans le monde du spectacle et vont leur permettre de faire la connaissance de Bram Stocker (auteur de Dracula). L'enquête va connaître de nombreux rebondissements avec un dénouement affreux. Ce livre mélange à la fois l'histoire de Jack l'Eventreur, de Dracula et un peu de l'histoire de l'Angleterre pour nous donner un résultat plutôt bluffant.
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Sherlock Holmes et le fantôme de l'Opéra

Il fallait un certain culot pour oser s'attaquer à deux mythes littéraires aussi impressionnants que Sherlock Holmes et le Fantôme de l'Opéra, et du talent pour parvenir à les mêler sans les trahir. Du culot, certes, Meyer en a à revendre, mais pour ce qui est du talent, c'est déjà plus difficile à affirmer. D'accord, il connaît parfaitement l'univers holmesien, et les chapitres qui prennent place dans la résidence secondaire du détective, au cœur du Sussex (eh oui, Baker Street ne semble plus avoir ses faveurs), sont cohérents et parviennent à renouer avec les récits de Conan Doyle. Mais toute la partie censée se dérouler à Paris est affligeante de médiocrité, avec un Holmes réduit à n'être que le jouet d'un Fantôme plus malin que lui. Parlons-en, justement, du Fantôme. Ni effrayant, ni attachant, ni intéressant, voilà une double trahison, à la fois de l’œuvre de Leroux et de la comédie musicale d'Andrew Lloyd Weber. Les personnages secondaires sont complètement vides et inintéressants au possible, entre une Christine qui n'est plus qu'une jeune fille aveuglée par sa naïveté, un Raoul de Chagny encore plus agaçant que d'habitude, mou du genou, vicomte de carnaval et poltron, Mme Giry qui n'est que l'ombre d'elle-même, les directeurs qui se bornent à accuser Holmes d'être lui-même le Fantôme... Gaston Leroux doit faire des saut périlleux dans sa tombe rien que d'y penser, surtout que Nicholas Meyer a eu la délicatesse de lui témoigner son profond respect (et sa profonde gratitude, puisque grâce à lui il a pu s'épargner la peine d'avoir à trouver une intrigue correcte) en faisant de lui le chef d'orchestre de l'Opéra... Ne nous attardons pas sur le style, digne d'un script de téléfilm, ni sur l'intrigue si ténue qu'elle tiendrait sans problème sur un timbre-poste.



(la suite en cliquant sur le lien ci-dessous !)
Lien : http://ars-legendi.over-blog..
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Sherlock Holmes et le fantôme de l'Opéra

Le retour de Sherlock, si, si ! En effet c’est le 3e pastiche holmésien que je lis de cet auteur.

Mais alors que nous raconte « Sherlock Holmes et le Fantôme de l’Opéra :

Sherlock Holmes n’est pas mort ! Il a bel et bien survécu à son dernier duel avec le professeur Moriarty et se retrouve à Paris en 1891, décidé à prendre quelque repos.

Musicien accompli, Holmes se fait engager comme violoniste par l’orchestre de l’Opéra de Paris. Mais la Palais Garnier marche sur la tête : un assassinat a été commis et il semble qu’un mystérieux personnage, errant dans les sous-sols, menace chanteurs et administrateurs.

D’étranges accidents se succèdent et chacun entend résonner des voix dans l’édifice… Le fantôme de l’Opéra existe-t-il ? Très vite, Holmes prend l’enquête en main est à nouveau obligé d'endosser le costume de détective. Il est chargé de protéger Christiane Daaé, une jeune soprano dont la vie est en dangeret se retrouve aux prises avec l'un des criminels les plus machiavéliques qu'il ait eu à affronter.



Une nouvelle fois ici on sent bien que Nicholas Meyer est fasciné par les personnages de Conan Doyle. Il a déjà imaginé d’autres aventures de Sherlock Holmes et du Dr Watson : la Solution à 7% où Sherlock se retrouve face à Freud, un roman adapté au cinéma en 1976, avec Laurence Olivier dans le rôle de Freud qui présente la théorie d'un Moriarty inexistant, pur produit du cerveau drogué de Holmes et cause de sa névrose mélancolique. et puis l’Horreur du West End où un criminel n'a pas fini de sévir dans quartier londonien des théâtres réputé pour sa frivolité. On y croisera aussi George Bernard Shaw, le célèbre dramaturge irlandais et aussi d'Oscar Wilde ou encore Bram Stocker

Sherlock Holmes et le Fantôme de l’Opéra est donc son troisième coup d’essai. Ici il confronte à la fois le monde de Conan Doyle mais aussi celui de Gaston Leroux . Ainsi il rend hommage à ses pairs et il propose un roman fort sympathique à la lisière du policier et du fantastique

On va suivre Holmes confronté à un criminel pervers qui l’entraîne dans une course-poursuite à travers le Paris nocturne et souterrain.

On va vivre avec lui une descente aux enfers entre les égouts et le Père-Lachaise…Du très très bon divertissement




Lien : https://collectifpolar.com/
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