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Critiques de Nicolas Ancion (413)
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Histoires de zombies

16 nouvelles composent ce recueil, 16 styles différents et tout autant d'imagination concernant les récits. Chacun à sa propre "vision", si j'ose dire, de ce que nous aurions a vivre un jour si les zombies venaient à apparaître sur terre.



London Apocalypse - Esther J. Hervy

Le sérum - Catherine Loiseau

Le sinistre journal d'Alfred Ritscher - Varnett Chevin

1977 - Estelle Valls de Gomis

Autour du lac - Gulzar Joby

Sven - Pierre Gévart

Mondo zombi - Bruno Pochesci

Récupération - Léo Lallot

Le triomphe - Frank Roger

Les amants de Sisyphe - Jean Milleman

Un léger vent de panique - Nicolas Ancion

Zombie ! Zombie ! - Mythic

Petit Papa errant - Denis Labbé

Zombio - Frédéric Livyns

L'Autre - Aurélie Mendonça

Pour l’éternité - Alexandre Rate



Je ne parlerais pas des 16, car je pense que mon avis sera bien trop long pour quiconque aura l'envie de découvrir ces histoires. (Et puis il faut savoir garder un peu de mystères) . Je vais donc écrire sur certaines d'entre elles et accessoirement celles que j'ai préféré.



Le sinistre journal d'Alfred Ritscher - Varnett Chevin



Un groupe de scientifiques par en terrain inconnu pour effectuer des fouilles qui n'ont jamais été faites. "Nordaustlandet" (à vos souhaits!) recèle des trésors d'incompréhension et d'horreur.L'un d'eux découvre des pages écrites à la main, hâtivement, jusqu'à ce que les mots dévoilent un passé complètement fou. Et si ce passé n'était pas totalement mort ? Les hommes et leur folie, les hommes et leur soif de connaissance les poussant dans des retranchement sou l'humain n'est plus rien, juste un cobaye. L'auteur montre la cruauté au nom de la science.





Les amants de Sisyphe - Jean Milleman :



Des hommes tentent de survivre alors que des Zombies sont tout autour d'eux. Un peu dans le style de "Walking Dead" d'ailleurs l'auteur dit lui-même s'en inspirer. L'histoire est simple et pourtant complexe dans le même temps. Les personnages sont attachants. Leurs émotions sont prenantes et l'envie de devenir ce qu'ils voient n'est pas si monstrueuses que cela. Finir bien ? Dans un sens oui et non, cela dépend de quel côté l'on se trouve. Tant qu'il y aura de l'amour, tant que ce dernier trouve un chemin, tout va bien, pas vrai ?





Petit Papa errant - Denis Labbé



C'est la belle nuit de Noël, les enfants vont... Bref, pas besoin de donner la chanson, tout le monde connaît les paroles. En cette nuit où les miracles pourraient exister dans ce monde de chaos, un homme et une petite fille affrontent le froid, la neige et les zombies pour survivre. Seront-ils encore là demain ? Voire même dans quelques heures ? Le principal est ce qu'ils vont partager durant ces quelques heures entre quatre murs et un toit au-dessus de la tête. Un peu de bonheur, un sentiment de paix intérieur malgré ce qui leur coure après. Une lecture fluide, trop rapide qui m'a donné envie d'en savoir plus sur ces deux personnages. L'histoire est vraiment touchante et la phrase un peu de bonheur dans ce monde de brute, prend toute son ampleur.



L'Autre - Aurélie Mendonça



Un groupe d'hommes et de femmes, commandé par un petit brin de femme forte, indépendante et surtout sans émotion (enfin c'est ce qu'elle voudrait faire croire, mais chut, ne la vexons pas ) cherche à se mettre à l'abri. Même s'ils ont déjà de quoi les protéger (armement entre autre) ils recherchent toujours ce qui va devenir leur paradis. Un message lointain, une envie de trouver de quoi se reposer réellement... Un voyage se profile à l'horizon. La menace n'est pas toujours celle que l'on croit, c'est exactement ce que l'auteur nous démontre en allant loin dans cette histoire.



Concernant d'autres, je dirais que je n'ai pas tout compris (probablement pas assez tordu mon esprit, pourtant, j'y croyais !) Ou encore je n'ai pas su m'intégrer dans l'histoire, parce que peut-être trop proche d'une réalité qui nous dépasserait, à moins que cela ne soit pas vraiment mes préférences.



Dans tous les cas, nous avons le choix dans ce recueil. Nous pouvons en aimer une et ne rien ressentir dans la suivante pour avoir envie d'entrer dans l'histoire suivante et botter les fesses à ceux qui le méritent ( et ce n'est pas forcément les rampants, les bouffeurs de cervelles qui sont toujours en cause) Ces derniers peuvent être de vrais roublards ou tout simplement attirés par la chair fraîche ! Quant aux "humains" qui sont encore dans le monde des vivants, ils sont comme la majorité des personnes : peureux, courageux, des survivants, des victimes, des chanceux, des pas-de-bol. Il ne s'agit pas uniquement de monstres apparus en un claquement de doigts. Expérience, mythe, trafic et bien d'autre encore sont à l'honneur.



Personnellement, je conseillerais de lire ce recueil en s'y prenant à plusieurs fois, car en lisant la totalité à la suite, je pense qu'une envie d'arrêter la lecture avant la fin se fera ressentir. Des monstres, des histoires où peu s'en sortent, où l'espoir n'est pas toujours qu'une lueur dans la nuit. Et puis il y a aussi l'autre côté de la barrière, que peuvent ressentir ces fameux zombies. Ont-ils une conscience ? Ressentent-ils quelque chose ?



En conclusion un mélange d'histoires qui est variés. La sensation de malaise prend le pas sur ce que le lecteur peut ressentir. Même si certains récits ne m'ont pas tous plu, l'écriture de chacun laisse planer les mots dans l'air donnant une envie de découvrir ce que ces auteurs ont pu écrire en dehors.



http://chroniqueslivresques.eklablog.com/histoires-de-zombies-collectifs-d-auteurs-lune-ecarlate-a130200638
Lien : http://chroniqueslivresques...
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Invisibles et Remuants

Au départ de ce livre, plusieurs histoires commencent en même temps en différents endroits. J'ai été un peu dérouté au début, mais petit à petit, des liens apparaissent entre les différents personnages et les lieux où ils se rendent. Alors l'histoire devient passionnante. Le virus tueur fera-t-il de nombreuses victimes ? Les riches doivent-ils payer dans leur chair au moment où le pauvreté devient criante, spécialement en Espagne, lieu principal de l'action ? Voilà un livre qui se lit comme un roman policier : quand j'ai eu lu quelques chapitres, je n'avais qu'une envie, lire les autres pour connaitre la suite.
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Invisibles et Remuants

Le dernier roman de Nicolas Ancion est une plongée jubilatoire dans les coulisses de notre monde comme il va mal. De l’enthousiasme désespéré des victimes espagnoles de la crise économique au regard désabusé d’un barbouze chargé d’organisé la riposte sécuritaire, le récit a le souffle du thriller terroriste et la profondeur d’une fresque sociale. Une lecture passionnante et pertinente.







Et si, comme moi, on peut ne pas apprécier la tournure que prend la fin de l’histoire, Nicolas Ancion a su insuffler assez d’énergie, d’amour et d’humour pour qu’on se prenne à vouloir agir à notre tour pour un monde meilleur.


Lien : http://aveclesourire.be
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Invisibles et Remuants

Voilà un roman complexe, à la croisée des genres et jouissif.



Tour à tour, on se trouve plongé dans un thriller, une critique de notre société de consommation, du système économique dans lequel on vit et enfin, presque, un documentaire, le tout sous fond de craintes bien actuelles.



Le mélange des genres peut paraître déstabilisant mais la recette prend bien et les pages se tournent sans qu'on s'en aperçoive.



En bref, peut-être un ovni, mais un ovni délicieux, que l'on prend plaisir à parcourir.
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J'arrête quand je veux !

L’addiction aux jeux vidéo est un fléau qui frappe une partie de notre jeunesse. Théo est fan de jeux en ligne et, comme beaucoup de gamins de son âge, il s’y adonne sans compter. S’il n’y avait la présence de ses parents ni l’obligation de se rendre à l’école, il resterait devant son écran jour et nuit. Pour lui, pas de problèmes, puisqu’il gère ! Un jour, il découvre un jeu particulièrement addictif. Sans le savoir, il met les pieds dans un engrenage qui, doucement, le coupe de son entourage, de sa vie sociale, au point d’en oublier ses amis et la jolie Yaëlle, ses devoirs, ses leçons et tout le reste. Nicolas Ancion se sert de chapitres courts et d’une narration à hauteur d’épaules pour raconter une histoire qui pourrait être vraie. Progressivement, il nous fait entrer dans l’univers virtuel de Théo, tant pour nous amener à réfléchir que pour conter de quelle manière on s’enlise sans en prendre conscience. L’énigme demeure celle-ci : Théo trouvera-t-il suffisamment de ressources pour décrocher et retrouver les siens ? Sans déflorer l’intrigue, on peut répondre oui.
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J'arrête quand je veux !

On sent que c'est une commande faite à la demande de l'association Information-Drogues, avec le soutien du ministère de la Santé. Pas de surprises, on sent trop la morale et la pédagogie. Assez longuet aussi, on s'ennuie. Par contre j'ai beaucoup aimé l'univers du jeu vidéo décrit, qui a l'air en effet vraiment hypnotisant.
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J'arrête quand je veux !

Théo est fan de jeux vidéo. Il fait même un exposé très développé et apprécié sur l’histoire du jeu vidéo. Mais lorsqu’il commence à jouer à Land of the living dead, un jeu immersif en ligne, pourtant interdit aux moins de 18 ans, Théo devient accro. Il se met à sauter les repas, mentir, sécher l’école…



Un roman facile à lire, avec de courts chapitres et une histoire qui avance vite. Le thème est pertinent, surtout pour le public visé, aussi bien en termes d’attrait que de sensibilisation. Toutefois, certaines scènes un peu trop exagérées cassent la crédibilité de l’histoire (la bagarre avec les « grands » ou encore l’escalade de la maison). La fin est aussi très rapide et la morale un peu trop appuyée. Mais peut-être est-ce nécessaire sur une telle question de société.
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J'arrête quand je veux !

Il existe toute sorte d'addition. On apprécie, on aime, on accroche, on se laisse happer... Et on se perd !



Théo est une victime des jeux vidéos. Il se laisse prendre par un jeu en ligne "The Land of the Living Dead" . Il perd son self-control, s'isole, ne vit que par et pour le jeu.

Heureusement Théo est bien entouré. Il arrivera à sortir de son enfermement grâce notamment à ses deux meilleurs amis.



Un livre simple qui pointe un risque important. Il n'est jamais question de jugement ou de critique moralisante. Il s'agit juste d'exposer l'engrenage pour mieux comprendre les mécanismes et leurs conséquences.

Une fiction très réussie pour les lecteurs à partir de 9ans environ.


Lien : https://assolire.fr/product/..
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J'arrête quand je veux !

Comme tous les enfants, Théo joue sur sa console de jeux avec ses copains. Il a des connaissances pointues sur l’histoire et l’évolution des jeux vidéo car cela le passionne. Il a deux amis, Mathieu et Son et une famille séparée. Sa sœur vit avec sa maman et lui une semaine sur deux avec chacun de ses parents. Mais son père travaille beaucoup et il se sent seul. Le jour où il entend parler d’un nouveau jeu vidéo, il s’y connecte même s’il est interdit aux moins de 18 ans. Très vite, il va devenir accro et quitter peu à peu le monde réel pour se réfugier dans le monde virtuel.



Ce roman paru en 2013 vient d’être réédité chez Mijade après actualisation. L’histoire qu’il raconte est une fiction imaginée par Nicolas Ancion à la demande de l’association Infor-Drogues. Comme il le fait toujours lors de commande, l’auteur a rencontré des élèves de 5e et 6e primaire et discuter avec eux de ce dont ils ne pourraient se passer, des choses auxquelles ils tenaient beaucoup. Et évidemment, les jeux vidéo en faisaient partie.



Associée au roman, il existe une page (jarretequandjeveux.org) qui permet aux jeunes, enseignants et parents de s’informer sur l’utilisation excessive de ces jeux et de la dépendance qui peut en découler. Des discussions et des activités à réaliser en classe sur base des éléments de l’histoire sont aussi proposées aux enseignants.



J’ai aimé l’histoire simple et efficace qui peut se lire de la 5e primaire à la 2e secondaire. J’aborde déjà ce sujet en classe car la plupart des jeunes jouent aux jeux vidéo et parfois ne parviennent pas à décrocher au point d’y passer la nuit entière. Il est inutile de diaboliser ces jeux mais il me semble important de montrer aux enfants et jeunes ados que cela ne doit pas être une activité enfermante, coupant du monde réel. Et que si cela le devient c’est sans doute parce qu’un souci donne envie de se réfugier dans un monde virtuel. Une utilisation réfléchie de ces jeux, le partage des expériences avec autrui, la possibilité d’en parler en famille… sont autant de façons d’éviter l’addiction.

Bref, un roman que je conseille vivement aux enseignants et aux parents. A mettre entre les mains de nos enfants.

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J'arrête quand je veux !

Théo est fan de jeux vidéos, comme ses copains et ses copines. Ils y joueraient tout le temps s'ils le pouvaient. Théo découvre un jour un jeu vidéo en ligne, et là, il devient addict. Ce livre a été écrit en collaboration avec l'association Infor-Drogues. L'auteur a rencontré des enfants de 5ème et de 6ème en Belgique pour écrire ce livre
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L'heure du leurre

Voici un recueil de textes qui m'a vraiment plu, un vrai moment de bonheur en lecture !



"L'heure du leurre" est un recueil de textes majoritairement écrits par des auteurs belges, textes que certains qualifieraient de nouvelles, mais, pour moi, c'est autre chose. Ce sont des témoignages, des faits de vie, des moments de réflexion, des faits d'actualité décortiqués, des histoires qui nous plongent dans le monde des hommes ! Une interrogation sur la démocratie aussi, sur la peur du nucléaire.



Et puis, voilà la Belgique amputée du tiers de son territoire à cause de la montée des eaux. Bien sûr, les premiers touchés sont les Flamands, obligés de trouver refuge en Wallonie.



Les héros sont des hommes politiques (attirés par les étoiles de l'argent, tiens donc), des étrangers, des immigrés, des gens différents, de religions ou de langues différentes,...



Des auteurs belges en majorité, vous disais-je. Ajoutons à Barbara Abel, Armel Job, Frank Andriat, Nicolas Ancion, Vincent Engel, Bernard Tirtiaux ou autres auteurs moins connus de notre plat pays le témoignage de Jang Jin-Sung (ancien fonctionnaire nord-coréen qui nous livre un témoignage accablant sur son pays) et le texte de la nouvelliste Emmanuelle Urien qui traite du racisme pur et dur dans un lycée.



La question du choix se retrouve dans plusieurs récits : choix faciles, raisonnements simplistes, lâcheté, déresponsabilisation, soumission au plus fort...



L'ensemble est tout à fait homogène, facile à lire, intéressant.



A lire même par ceux qui n'aiment pas trop les nouvelles.



Ce livre cible les 14/18 ans, les lycéens et collégiens qui cherchent à aborder, par le biais de la fiction, des thématiques d'actualité. Pour moi, il convient tout autant aux adultes qui trouveront là, peut-être, des réponses à certaines questions.




Lien : http://phildes.canalblog.com..
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L'heure du leurre

C’est dans l’air du temps.

Que faire des déchets radioactifs ?

Comment agir sur les hommes politiques pour qu’ils cessent d’être attirés par les sirènes de l’argent ?

Comment désobéir aux diktats de l’art tout en ne renonçant pas à s’intégrer dans la société ? Comment rester soi-même dans ce monde de profit où tout s’achète, se construit, se vend et se détruit par l’argent ?

Comment cohabiter avec l’autre - l’étranger, l’immigré, celui qui a d’autres orientations sexuelles que moi, celui qui parle une autre langue que moi alors qu’il a la même nationalité que moi - ?



Des auteurs belges reconnus, de Barbara Abel à Grégoire Polet, en passant par Armel Job, Bernard Tirtiaux, Geneviève Damas et plusieurs autres, se sont donné le mot pour attiser notre conscience, celle des plus jeunes, surtout . Car ce recueil de douze nouvelles très réalistes (sauf une ou deux) a pour but d’inciter les jeunes à se poser des questions, à ne plus se laisser vivre.

Ajoutons Jang Jin-sung, unpoète et ancien haut fonctionnaire nord-coréen, qui nous livre un témoignage accablant sur son pays dont on parle beaucoup pour le moment (« Le régime contrôle non seulement les informations, mais aussi les réponses culturelles et émotionnelles de la population afin qu’elles rentrent parfaitement dans le culte officiel. C’est peut-être la pire des dictatures ; pas une larme, pas un sourire ne peut exister en dehors de ce culte, qui exige l’effacement total de l’individualité »), ainsi que Emmanuëlle Urien, une nouvelliste française, traitant du racisme pur et dur dans un lycée (« c’est la faute des bougnoules »), et nous voilà avertis.



Ca fait du bien, de temps en temps, de s’entendre rappeler des vérités auxquelles on ne pense pas vraiment car on aurait honte de se reconnaitre dans l’une d’elles :

« Les opinions sont toutes faites et rares sont ceux qui font l’effort de tisonner un projet novateur, d’interroger son bien-fondé, de batailler, s’il en vaut la chandelle, pour sa concrétisation »,

« Lorsqu’il y a un regain de mal autour de nous, de sales affaires, des explosions de violence, on s’attendrait à ce que le bien rassemble toutes ses forces. A la surenchère du mal s’opposerait la surenchère du bien. Force contre force. Le plus souvent, c’est exactement le contraire de ce qui se passe »



Bref, « l’heure du leurre » a sonné, il est temps de se secouer, de s’ébrouer, de se positionner face aux bien-pensants et à tous ceux qui ont le pouvoir et qui veulent le garder par pure ambition.

Un coup de poing salvateur.

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L'homme qui valait 35 milliards

Nicolas Ancion est l'auteur de romans loufoque que j'adore.



Dans celui-ci Le PDG d'Acelor Mittal est enlevé.

La bande responsable de son enlèvement est aussi préparée que moi à faire un saut dans le vide : rien n'est prêt ou pensé.

C'est ce qui rend cette lecture savoureuse.



S'en suit des aventures rocambolesques de Mittal et ses ravisseurs dans la région où les hauts fourneaux se sont éteint et ont laissé pas mal de misère. C'est aussi la région de l'auteur.

Pour l'histoire complète de cette époque, la critique de Daniel_dz est parfaite :)



En parallèle, on suit une autre histoire. Moins loufoque, tout aussi touchante.



A lire en se rappelant que l'auteur est Belge : l'histoire est surréaliste!

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L'homme qui valait 35 milliards

Présentation de l'éditeur : Ce qui m'intéresse, moi, c'est de savoir combien vous valez, vous, dans ce monde-ci. Vous et rien que vous. Ça m'intéresse de savoir à combien exactement vous vous estimez. Epineuse question à laquelle devra répondre Lakshmi Mittal, une des plus grosses fortunes mondiales, s'il veut être libéré. Richard, son ravisseur - ému par le drame d'Octavio, licencié suite à la fermeture d'un haut-fourneau liégeois - décide de " changer l'ordre des choses ". Il met alors sur pied un plan audacieux pour enlever le célèbre magnat de l'acier et le contraindre à réaliser des oeuvres d'art contemporain de plus en plus absurdes... Au-delà de son aspect humoristique et léger, cette histoire est aussi l'occasion de se pencher sur la politique des gros industriels. Un récit intelligent, totalement surréaliste et délicieusement entraînant.



Ce récit est on ne peut plus original en raison des situations "déjantées" et se lit aisément pour qui aime l'humour largement teinté d'ironie. Les personnages sont présentés de telle manière que les pièces du puzzle se mettent progressivement en place au fil de la lecture afin de nous emmener vers une fin... qui n'en est pas véritablement une. Certains passages sont touchants, d'autres, carrément loufoques... Je me suis laissé facilement entraîner et puis, vers la fin, le soufflet est quelque peu retombé, mais difficile de dire pour quelle raison...



Quoi qu'il en soit, un roman à découvrir pour sortir des sentiers battus !
Lien : http://paikanne.skynetblogs...
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L'homme qui valait 35 milliards

Nicolas Ancion nous prévient dès la première page. Ceci est un roman et tout est imaginaire, aussi bien l'histoire que les personnages. Et de l'imagination, il en a à revendre, Nicolas Ancion ! Et de l'audace aussi ! Souvent dans les romans, on nous parle de manière détournée des marques ou des personnes connues. Question de discrétion, je suppose. Ici, pas question de discrétion. On fonce dans le tas et dès le début.



On a donc d'un côté Lakshmi Mittal, magna de l'acier qui, dans la vrai vie, avait créé de nombreux remous politique (entre autres) lors de l'OPA hostile lancée en 2006 contre Arcelor. Dans le monde imaginaire de Nicolas Ancion, le voilà kidnappé par de soi-disant journalistes, mis dans des situations rocambolesques, accoutré de manière ridicule parfois, privé de tous ses liens habituels avec ses conseillers et son entreprise.



De l'autre côté, on a les employés de Mittal. Enfin, les ex-employés, vu que M. Mittal a décidé, pour des raisons économiques de fermer les hauts-fourneaux. Et ces hommes qui ne demandent qu'à faire vivre leur famille, donner le meilleur d'eux-même dans leur boulot se retrouvent du jour au lendemain au pied du mur.



Et les voilà donc lancé dans une folle équipée, initiée par un artiste en mal de reconnaissance, qui décide de changer l'ordre des choses en mettant "à nu" cet homme qui a tout pouvoir sur leur vie.



Alors c'est parfois un peu simpliste. On croise les raccourcis attendus du méchant capitaliste d'un côté et des ouvriers de l'autre, des syndicats et des hommes politiques. Et puis toutes les situations sont loin d'être vraisemblables, surtout concernant les attitudes et réactions de Mittal, mais, au fond, on est dans une sorte de fable et une fois cela accepté, on partage tous les tours pendables de ces compères qui rêvent de changer le monde.



Mais il y a une chose qu'on ne pourra pas reprocher à Nicolas Ancion : sa région et ces habitants, il les aime et cela se sent tout le long du récit.



A lire si vous rêvez vous aussi de kidnapper les "grands" de ce monde !
Lien : http://www.tulisquoi.net/lho..
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L'homme qui valait 35 milliards

J'ai eu du mal à y entrer, mais après, jubilation !! Nicolas Ancion nous fait vivre Liège comme d'autres nous montrent New York et Stockholm, il suffit d'ajouter une pointe d'accent en lisant.
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L'homme qui valait 35 milliards

Ce roman raconte un kidnapping de milliardaire pas comme les autres. Satire mordante qui critique le monde de l'art et les excès de l'argent, il sait se montrer innovant et captivant par moments. Cependant, le rythme effréné et l'accumulations de situations absurdes peuvent parfois sembler forcés. Les personnages, bien que haut en couleur, manquent parfois de profondeur, rendant difficile une connexion émotionnelle.
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L'homme qui valait 35 milliards

Traité sous une forme humoristique, ce roman critique sévèrement les rouages poltico- économiques belges et princilament liégeois ! Et pour être originaire et travaillant toujours dans La Principauté, je peux vous garantir qu'il y a beaucoup à dire !!!!

Au delà de cela, ce livre est plein de clins d'oeil au lecteur (rice) qui a déjà visité la ville (il faut néanmoins bien connaître pour situer les endroits, les mentalités voire imaginer les accents).

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L'homme qui valait 35 milliards

Je sors K-O de ce roman explosif, au style percutant et aux idées farfelues mais réalistes.

Imaginez un bassin industriel, où des centaines de familles vivent en s’accrochant à leur travail pas valorisant, pénible, au salaire indigne d’un être humain.

Imaginez ces familles piétinées par le grand patron qui a décidé de fermer les hauts-fourneaux et de délocaliser, parce que soi-disant, il connait de grandes pertes.



Imaginez ? Non, allez voir ! Nicolas Ancion, auteur belge, parle en toute connaissance de cause d’ArcelorMittal, dont une des nombreuses usines de ce premier groupe minier et sidérurgique mondial se situe (se situait) à Liège.

Et il en parle de façon originale et jubilatoire, car il imagine qu’un jeune artiste contemporain en mal de reconnaissance a décidé de kidnapper le grand patron, Lakshmi Mittal, et ainsi faire d’une pierre deux coups : devenir fameux dans la catégorie de l’Art et surtout sauver ces métallos qu’il connait bien, en utilisant Mittal de toutes les façons, dont la TV.

La télévision publique est mise en avant, avec « Strip- Tease », cette émission détonante de documentaire belge, puis belgo-française, délirante, vraie…C’est hilarant.

Au passage, il égratigne, pour ne pas dire davantage, le monde politique, celui des compromissions, des coups en douce, des belles promesses et des mensonges, des humiliations pour de l’argent.



Et ça cogne ! Et ça claque !

Mais dans ce monde de brutes, dans ce décor minable (ah ! la description des petits cafés sous le pont de l’autoroute ! ), il y a ceux qui pensent encore, quand même, que l’on peut s’en sortir par la bienveillance, par un verre pris au café du coin, où on peut discuter, même si au départ c’est inconciliable ; il y a ceux qui continuent à espérer…



Je recommande ce roman très réaliste et jouissif qui nous plonge tête la première dans la plus grande mystification de notre temps : l’Argent.

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L'homme qui valait 35 milliards

c'est le premier ouvrage de Nicolas Ancion que je lis et ce fût un réel plaisir. J'ai eu la chance, il y à de cela quelques semaines, d'assister à une représentation de la pièce de théâtre tirée de ce roman. La compagnie liégeoise du "collectif mensuel" en à fait une adaptation très réussie et en sortant de la salle de spectacle, j'ai pris la décision de m'attaquer au roman. Celui-ci sommeillai depuis de longs mois dans ma PAL.

L'histoire est joyeusement anarchique, complètement débridée et savoureuse de références à la "cité ardente". Mr. Lakshmi Mittal, le patron indien des aciéries "Arcelor-Mittal" (patron qui en cette année 2012 termine la liquidation des activités sidérurgiques en région liégeoise. il nous aura bien eu le salaud!) , en prend pour son grade, mais l'auteur critique aussi le fonctionnement corrompu et vicieux du monde politico-syndicaliste gauchiste liégeois.

Une histoire jubilatoire, cocasse que je conseil particulièrement au liégeois, qui n'auront aucun mal à reconnaître certains personnages, mais aussi à tout autre lecteur désireux de passer un bon moment de lecture. Ce livre donne un bon aperçu de l'humour, de l'auto-dérision et de ce petit quelque chose de particulier qui nous caractérise, nous les belges :-)
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