AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Nikki Gemmell (66)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Après

C'est avant tout un témoignage, un avis, une introspection que nous livre ici l'auteure. De l'annonce de la mort de sa mère, supposée être un suicide ; on préférera le terme euthanasie, à la vie qui se poursuit, Nikki Gemmel nous livre ses doutes, ses regrets, ses questions. Dans un premier temps, l'enquête pour « mort suspecte ». Puis on plonge dans la complexité de leur relation mère-fille. Enfin la dernière partie du livre du livre nous révèle comment Elayn, la mère s'y est pris Nikki tente de comprendre le pourquoi et on plonge dans les questions du droit de mourir dans la dignité que cela pose à l'auteure. C'est un roman sincère mais pudique. C'est un roman de femmes. Il parlera à toutes celles qui sont confrontés à la douloureuse fin de vie d'elle-même ou de leur proche , particulièrement leur mère. L'empathie ce faisant il faudra peut-être entrecouper cette lecture d'un peu de légèreté... Nikki nous livre son chemin, ses réflexions. Elles ont alimenté les miennes. J'y ai trouvé quelques longueurs, mais que l'on pardonne à l'auteure tant ce qu'elle livre intime et en devenir. Ce n'est certainement pas un livre érudit ou théorique mais un témoignage. Et finalement l'avis de Nikki. J'espère aussi que la loi avancera rapidement. On maintient en vie à quel prix ? Tant de douleurs chroniques sont l'enfer pour ceux qui les vivent.

Merci pour cet envoi à l'opération masse critique. J'apprécie la mise en page des édition Au diable vauvert!
Commenter  J’apprécie          60
Après

J’aime Nikki Gemmel depuis ses premiers romans australiens… Avec La mariée mise à nu et Avec mon corps, son style a changé, ainsi que ses préoccupations, mais mon plaisir de lecture a toujours été le même. Il y a une vitalité et une sincérité chez Nikki Gemmel, une sensibilité active, qui me plaît. Elle est une de mes auteures fétiches, puis-je donc dire aussi d’elle. Quel plaisir d’apprendre alors qu’un nouveau titre sortait en cette rentrée de janvier (non pas le 10 comme indiqué sur la photo mais le 17) !! J’ai eu la chance de lire ce nouvel opus en avant première, mais sans sa couverture, donc sans vraiment deviner au premier abord ce qui m’attendait. Dans ce dernier livre, qui est un récit, Nikki Gemmel parle en effet de sa mère, et surtout de la manière dont elle a brutalement décidé de mourir, laissant l’auteure et son frère Paul, ainsi que ses petits enfants, complètement désemparés par son geste. Et je suis rentrée avec beaucoup d’émotion dans cette histoire, qui essaye de décortiquer le pourquoi et le comment, les raisons qui ont amenées cette femme encore pleine de vie à décider de finir ses jours dans la dignité, la colère ressentie par ses proches, l’incompréhension, la volonté de savoir et de comprendre, enfin. Même si il est extrêmement émouvant, ce texte n’est pour autant pas là pour nous tirer les larmes. Nikki Gemmel ausculte en effet plutôt ses émotions, refait le film de sa relation tumultueuse avec une mère à la fois belle, indépendante, volontaire, parfois toxique et profondément aimante. Elle passe par de nombreuses étapes, et petit à petit la colère laisse place à autre chose… une réflexion profonde et humaine sur l’euthanasie. Et j’ai été très touchée par la manière sans fards et toute simple qu’avait Nikki Gemmel d’appréhender ce sujet difficile. Un texte qui vous fera très certainement réfléchir et un magnifique hommage d’une fille à sa mère !
Lien : https://leslecturesdantigone..
Commenter  J’apprécie          60
La Mariée mise à nu

"On" m'avait vanté une lecture.... un peu osée. "On" m'en a tellement parlé que je l'ai emprunté à la bibliothèque, ceci dit cela tombait bien puisque le mardi de Stephie arrivait à grands pas.

Ce livre est divisé en courts chapitres qui ont pour titre des maximes d'une autre époque : "Les jeunes femmes ont le devoir d'être propres et ordonnées", "Le devoir d'une épouse est de faire du foyer de son mari un lieu empli de bonheur". Ces petites phrases m'ont lassée au bout d'un moment car il y en a quand même 138 et du coup je ne les lisais plus.

Les chapitres s'enchaînent bien mais au contraire de ce qu'annonce la 4ème de couverture je ne pense pas avoir appris grand chose sur la vie de couple ni sur les relations homme-femme. Cette lecture m'a donc paru longuette et j'ai un peu accéléré le mouvement par endroit.

Les pages "chaudes" de ce livre ne sont pas inintéressantes mais pour finir on en revient toujours aux mêmes choses, rien de bien novateur sur le sujet !!! Ces passages sont concentrés vers le milieu du livre et il faut quand même attendre 190 pages pour les découvrir, c'est malgré tout ce qui me permet de participer à ce fameux Mardi c'est permis.



Ce livre a donc été une déception et il sera sans doute vite oublié.
Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
Commenter  J’apprécie          60
La Mariée mise à nu

C'eût pu être un livre brillant si l'histoire se concrétisait au-delà des prémisses prometteuses. L'écriture est servie par des dialogues parfois intéressants et des caractères vécus. Maman s'ennuie et trompe papa avec un pseudo acteur latino parce que son mari est décidément trop accablant. On se demande ce qui l'a aveuglée en premier lieu, mais rien d'invraisemblable. Il était comme ça dès le premier jour. Elle rêvait qu'il était un autre. On n'est plus chez Molière, si elle voulait de l'aventure fallait pas choisir un raseur. Maman tente le sexe avec des inconnus, va et vient entre le mari et l'acteur, indécise. J'ai continué à lire, dans l'espoir d'un rebondissement qui n'est jamais venu. Au final une promesse non tenue, le livre de Nikki Gemmell, comme le contrat de mariage.
Commenter  J’apprécie          50
Après

L'on ne sait pas très bien où l'on met les pieds au début de l'ouvrage. Le résumé en dit si peu. Je n'ai pas voulu lire les avis d'abord ; et j'ai cru qu'il s'agirait là d'une fiction. Mais très vite, je reviens sur terre. Il s'agit d'une autobiographie. Et au bout de quelques chapitres, se dévoile là un véritable livre coup de cœur. Dans toute sa tragédie, il permet aussi de rendre hommage à la mère disparue, de parler d'un sujet très fort (politiquement incorrect en France encore) : l'euthanasie ; mais aussi de parler de résilience. Chapeau Mme Gemmell !
Commenter  J’apprécie          50
Après

Après s'être installée plusieurs années, loin de l’Australie et de sa mère, Nikki Gemmell, est rentrée au pays avec  mari et enfants. Les relations entre les deux femmes ont toujours  été compliquées et l'autrice écrit même qu'elle avait "rompu avec Elayn d'un point de vue émotionnel à l'age de treize ans , quand elle m'a forcée à acheter mes chaussures d'école avec mon propre argent de poche. Elle voulait donner une bonne leçon à mon père parce qu'il était en retard dans le versement de ma pension alimentaire."

Femme autonome, parfois rugueuse, Elayn n'était pas une mère conventionnelle et elle ne mâchait pas ses mots.

Son décès subit va tout remettre en question, surtout quand l'enquête de police va montrer qu'Elayn laminée par des douleurs qu'on ne pouvait traiter efficacement, a choisi de mourir.

Commence alors un parcours qui mène l'autrice à brosser le portrait d'une femme à multiples facette, mais aussi une enquête sur le suicide assisté, la manière, souvent inefficace dont on traite les douleurs physiques, les opérations souvent inutiles qui ne font que générer de nouvelles douleurs. Un long parcours qui permettra d'atteindre une forme de compréhension de ce geste et d'apaisement. Un texte fort.
Commenter  J’apprécie          40
Avec mon corps

Quand commence ce roman, nous sommes en Angleterre. Une femme d'une quarantaine d'années, d'origine australienne, s'ennuie à mourir dans son couple. Son rôle de mère de famille ne suffit plus à l'épanouir. Voilà bien longtemps qu'elle n'a plus aucun désir pour son conjoint. En a t'elle eut un jour, d'ailleurs ? Nous comprenons qu'elle s'est mariée plus ou moins par défaut, après une période de célibat assez longue. Son corps ne s'est jamais remis d'une rupture amoureuse vécue à l'adolescence, A. ce stade de sa vie, elle éprouve le besoin de retourner en Australie, avec comme prétexte de passer quelques temps avec son père. Ses enfants l'accompagnent. Une fois sur place, elle ne peut s'empêcher de mettre ses pas sur les traces de l'homme qui a bouleversé son adolescence.

Ce livre est clairement un roman érotique. Nous revivons, au travers des souvenirs de la jeune femme, l'initiation sexuelle qu'elle a reçue autrefois. La jeune fille était amoureuse mais elle n'a jamais su si cet amour était réciproque ou pas. Quoi qu'il en soit, l'homme faisait preuve d'une grande délicatesse vis-à-vis d'elle, respectant ses envies, la guidant vers le plaisir sans empressement. Leurs jeux érotiques allaient crescendo, tout semblait se passer pour le mieux et pourtant, sans aucune explication, l'homme a mis fin à la relation du jour ou lendemain, la laissant complètement anéantie. Plus de vingt ans plus tard, cette fin brutale la mine encore. Il lui faut percer ce mystère avant de retourner en Angleterre.

Ce roman, par son volet initiation, pourrait faire penser à "Cinquante nuances de Grey" mais il n'en rien. Le langage est parfois cru mais jamais vulgaire. La jeune fille n'a rien d'une nunuche et l'homme est un anti-Christian Grey. La sexualité féminine est abordée avec subtilité et intelligence. Le livre s'adresse principalement aux femmes, ce qui n'empêche pas les hommes de s'y intéresser bien au contraire. Il se peut qu'ils y trouvent quelques clés, bien utiles pour comprendre la sexualité féminine (on n'est jamais trop informé). La fin du roman est peut-être un peu convenue mais elle a le mérite de donner de l'espoir aux femmes qui se sont un peu endormies de ce côté-là.

Vraiment bien !
Lien : http://www.sylire.com/articl..
Commenter  J’apprécie          40
La Mariée mise à nu

Une épouse d’une trentaine d’années nous livre son journal intime sous forme de chapitres courts. Elle raconte son mariage qui semble s’assombrir doucement. Elle rencontre alors un homme qui va changer sa perception de choses et sa sensibilité de l’amour et du sexe.

J’ai été happée par cette histoire de couple, ce journal intime qui nous permet de découvrir les sentiments de cette femme. Une écriture limpide qui nous retient de fermer le livre sinon pour savourer ce qu’on vient de lire ; une écriture troublante, dérangeante par ce qu’elle dévoile. La fin nous laisse vagues et expectatifs par les dits …et non-dits.

Commenter  J’apprécie          40
Traversée

Nikki Gemmell est une australienne "pur jus" dont Traversée est le premier livre.

Récit semi-autobiographique, doublé d'une belle histoire d'amour,cet itinéraire personnel nous entraîne en Antarctique où l'auteur, une journaliste qui a besoin de faire le point sur sa vie, se réfugie en décidant d'accompagner une expédition scientifique. La découverte du grand continent blanc va constituer un premier choc pour la jeune femme, avide d'air et d'espace, qui nous fait partager sans peine sa passion pour le désert de glace. Mais ce voyage est aussi une découverte de soi, un combat quotidien, pour s'accepter d'abord, mais surtout pour accepter le regard des autres. Nulle mièvrerie dans cette analyse, au contraire. Cru et sans détours, Traversée constitue bel et bien une curiosité dans le paysage littéraire anglo-saxon. Curieux ces australiens, les hommes comme les femmes d'ailleurs. Des durs à cuire qui ont toujours l'âme des pionniers et on se dit que ce pays n'engendre que des "personnalités".
Commenter  J’apprécie          40
Après

Le thème est lourd : la mort d'une mère vieillissante par suicide. Un thème abordé sans le filtre de la fiction, ni même de l'autofiction : c'est le cheminement à petit pas de Nikki Gemmell, autrice australienne qui a une écriture qui touche toujours quelque chose de profond en moi, face à cette déflagration. Un cheminement qui la fait regarder son histoire personnelle pour interroger de manière plus large le lien mère - fille, la dépendance et l'addiction médicamenteuse, la douleur chronique liée à l'âge ou certaines maladies (une évocation très juste de la douleur "continue" - mot tellement plus juste que chronique parfois), l'euthanasie, l'accompagnement.

Il y a un peu de répétitions mais quand on chemine dans ce genre de drame, on va et vient dans les pensées... Et l'écueil de prendre le lecteur en otage de la souffrance - toujours le risque de ce genre de livre - est évité. En tout cas pour moi qui aime Nikki Gemmell depuis la découverte de son roman Love song.
Commenter  J’apprécie          30
Avec mon corps

Te voilà bien embêtée au moment d'écrire un billet coup de coeur pour ce titre... car tu as rarement ressenti autant de sentiments différents à propos d'un livre. Oui, mais, avant tout, tu as été chamboulée. Tout d'abord, situons un peu les choses, il faut que tu avoues connaître Nikki Gemmel depuis très longtemps, bien avant son succès de librairie La mariée mise à nu [clic]. En effet, tu avais adoré déjà lire étudiante ses Noces sauvages [clic] et son Love song. En ouvrant les premières pages de ce titre là, aujourd'hui, tu te retrouves plongée avec la narratrice dans une vie de famille un peu sclérosée. Atteignant la quarantaine, elle ne s'épanouit pas dans le tourbillon d'occupations vides de sens que requiert le fait d'avoir un mari médecin et trois garçons, malgré l'affection évidente. Son corps lui semble mort. Et puis, habitante étrangère d'une petite ville d'Angleterre, elle regrette la lumière de son Australie natale. Et tout à coup, Nikki Gemmel nous propulse dans l'enfance de cette narratrice, dans la chaleur de son Bush et tu découvres une autre personne, à la sensualité sauvage, qui cherche à vivre et à répondre à ses envies. Elle fait la connaissance d'un écrivain, solitaire, en mal d'écriture, qui va l'initier aux plaisirs les plus divers, ouvrir son corps, tout en la maintenant en retrait. Et tu as pensé à l'Amant de Marguerite Duras, et tu as été gênée par le jeune âge de l'héroïne, cette inconscience de présenter ainsi des relations sexuelles non protégées... Ton toi adulte a d'abord été un peu choqué par ça. Ce roman est sorti en version poche dans une catégorie érotique, et il est vrai que les scènes de ce roman sont à la fois explicites, presque brutales et très sensuelles. Mais tu as, personnellement, surtout été intéressée par la quête de cette jeune fille délaissée par son père, son désir d'être aimée entièrement, sa soif d'apprendre, son intérêt pour les mots et l'écriture. Et comme tu as aimé aussi retrouver la Nikki Gemmel australienne, sentir sous ses phrases la rudesse du Bush. C'est un roman qui ramène à l'adolescence, au temps de l'innocence et du passage à l'âge adulte. Et tu as aimé retrouver un peu de tes genoux écorchés d'enfant dans cette enfant perdue qui fuit la maison en appuyant fermement sur les pédales de sa bicyclette. Tu as aimé les dernières pages de ce roman à la fois dérangeant et plein d'espoir. Il montre qu'à tout âge la vie peut reprendre son sens. Lire Avec mon corps t'a procuré une palette d'émotions très diverses et tu apposes avec prudence, mais conviction, un coup de coeur sur ce roman dont certaines phrases vont sans doute rester gravées dans ta mémoire.
Lien : http://antigonehc.canalblog...
Commenter  J’apprécie          30
Avec mon corps

Ce roman m'a beaucoup touchée.

C'est une formidable histoire de femme, pour les femmes.

Une femme qui a la quarantaine, mère au foyer, fait le point sur sa vie passée.

Sur sa construction amoureuse et sensuelle à l'adolescence.

La rencontre capitale entre cette jeune fille et cet homme qui va lui faire prendre conscience des capacités de deux corps à s'aimer, s'accorder parfaitement.



J'ai été surprise dans la partie finale par la révélation d'un événement lourd de conséquences et j'aime être surprise de cette manière. Et tout de suite après, j'ai été très étonnée de la réaction de l'héroïne face à ce qu'elle apprend. Une réaction qui ne m'a pas semblé "normale". À sa place, j'aurais demandé des comptes !



À ce bémol près, ce roman est magnifique.

Commenter  J’apprécie          30
Love Song

Dommage! Nikki Gemmell est passé, à mes yeux, à côté de la réalisation d’un chef d’œuvre !

En effet, les éléments structurants étaient présents, l’histoire se tenait et le drame planait à chaque page.

Pourtant l’auteur ne laisse pas couler les mots : elle retient les phrases lorsqu’elle devrait les laisser courir, nous abreuve de détails lorsqu’il suffirait qu’elle suggère. Puis elle devient vague au lieu d’être rigoureuse, supprime la cadence pour y mettre de la lenteur.

Si je suis allée au bout de ce roman, c’est que ma curiosité aura été excitée mais à aucun moment la magie du langage n’aura opéré !

Problème inhérent à la traduction ou réelle nature du roman ?
Commenter  J’apprécie          30
La Mariée mise à nu

Mon avis est mitigé quant à ce livre. L'histoire est très prévisible: une femme découvre (ou croit) que son mari la trompe (et il faut voir avec qui, c'est le cliché par excellence), elle se fâche, finit par prendre un amant, et c'est avec lui qu'elle découvre le summum du plaisir physique. L'histoire attendue nous montre des personnages peu épais auxquels on ne croit pas réellement. Il y a bien un rebondissement, entre le mari et l'amant, mais je n'ai pas été convaincue. Idem pour l'explication qu'elle finit par obtenir de son mari. L'histoire est donc poussive.

En outre, on ne sait pas vraiment pourquoi l'héroïne s'en va. Est-elle éternellement insatisfaite, comme elle le laisse supposer à un moment? Ce n'est peut-être pas si important, mais ce flou ne m'a pas plu.



D'un autre côté, Nikki Gemmell est la première à écrire un roman de ce genre, et à dire la vérité quant aux rapports sexuels. En tout cas, c'est la première que je lis. (On me dira que Cyrill Collard l'avait fait dans «Les nuits fauves», mais lui parle crûment, sans expliquer comment satisfaire une femme.) Par exemple, l'héroïne du roman (dont nous ignorons le prénom), explique que la plupart des femmes ne ressentent pas (ou peu) de plaisir à la pénétration.

[...]

Lire la suite sur:
Lien : http://www.lalivrophile.net/..
Commenter  J’apprécie          30
Traversée

Le style de la jeune narratrice est à la fois journalistique, simple et direct, tout en sachant s'envoler quand nécessaire vers de beaux horizons lyriques. Elle nous emmène dans son univers avec facilité, à la rencontre de ces hommes et de ces femmes coupés du monde, scientifiques pour la plupart, qui, par passion, vont à la rencontre d'un monde blanc et pur.







« Je n’ai pas dit à Max que ce que je souhaite trouver dans ce voyage, c’est une atmosphère pas compliquée. C’est difficile à expliquer. Je voudrais me poser dans ma peau, avoir un corps détendu, oublier mon existence citadine surchargée. » (p. 56)







banquise-antarctique_3823_w250.jpg







Les paysages sont enchanteurs, appartenant à ces terres vierges qui permettent oubli et renaissance. La pureté du monde qui entoure les personnages leur ôte de l'esprit toute fioriture inutile pour les mener à l'essentiel, au coeur d'eux-mêmes.







« Ces moments exquis où on se tient sous une falaise de glace. La glace fait penser à du cristal de Waterford, elle est lisse et dure comme un diamant. Et puis, entendre le vent tout autour, entendre la glace craquer, exploser et, ensuite, se taire. Oh ! ma chérie ! Ecouter simplement le néant, ponctué par la glace qui éclate. La glace palpite de bruits, mais il faut se taire pour l’entendre. » (p. 162)



















- Un récit original dans un monde glacial qui encourage des relations humaines fortes...










Lien : http://lecturissime.over-blo..
Commenter  J’apprécie          30
Traversée

Traversée/Nikki Gemmell

Nikki Gemmell est une jeune journaliste australienne vivant à Sydney.

Désirant connaître autre chose, elle s’embarque à Hobart afin de couvrir pour son journal une campagne scientifique en Antarctique.

Plusieurs semaines d’une navigation difficile la conduisent aux abords du continent blanc à la base australienne de Davis où elle va vivre cette aventure avec des hommes en majorité et quelques femmes. Une promiscuité de tous les instants et le risque de mort à chaque sortie.

Dans un style journalistique très simple, celui d’un reportage documentaire, l’auteure nous décrit sa quête initiatique, cette aventure partiellement autobiographique et son amour du désert de glace, sans romantisme et très peu de lyrisme. Des mots brefs, crus, directs. Il faut accepter les autres et dans ces conditions, ce n’est pas simple quand on a un tant soit peu de personnalité.

« L’Antarctique, c’est ça : de subites et frappantes amitiés ou inimitiés et de brusques au revoir. Tout prend plus d’intensité avec la promiscuité, la longue période passée ensemble, l’expérience partagée de l’étrangeté du continent. »

Un roman instructif qui se lit vite et offre quelque chose d’original et nouveau.

Commenter  J’apprécie          20
Traversée

Fin se lance dans une grande aventure pour échapper un peu à son quotidien. Journaliste radio, sa vie est rythmée par les ondes radios de la police et les fais divers. Lorsqu'on lui propose de partir en reportage pour l’Antarctique, elle y voit une belle opportunité à la fois professionnelle et personnelle. C’est en effet l’occasion de découvrir des univers totalement nouveaux. La traversée en bateau, huis clos où l’intimité prend un tout autre sens ; puis l’arrivée dans ce paysage lunaire et sans âge… La promiscuité, la solitude, les railleries des compagnons (qui n’aiment pas particulières les journalistes fouineurs) mais aussi l’intensité du voyage, la chaleur de se sentir au sein d’une communauté, la sensation de vivre une expérience totalement inédite, aideront Fin à mieux se connaître. D'autant que la traversée lui réserve bien des surprises… Tout comme son retour à la « vie réelle ».



Le début du roman est un peu « plat » mais bien rythmé par des allers-retours temporels. Ce sont les préparatifs, nous ne sommes pas encore entrés dans le vif du sujet, mais cela nous permet d’appréhender tranquillement le personnage de Fin. On s’attache rapidement à ce personnage « Madame tout le monde » qui s’apprête à vivre un expérience hors du commun. Et une fois l’histoire lancée, on va de surprises en surprises… de façon très lente et très posée, étrangement. Comme si l’auteur avait voulu nous transporter au même rythme que le bateau et ses passagers…



J’ai retrouvé avec plaisir le piquant et l’humour que j’avais tant aimé dans "La mariée mise à nue." Dans "Traversée", le style de Nikki Gemmell varie en fonction de l’état moral de son héroïne. Tout est fait pour le lecteur s’imprègne facilement mais profondément de l’univers dans lequel l’auteur veut l’entraîner. Seul léger bémol : certains personnages sont abordés très vite et lorsqu'on les croise à nouveau au cours du récit, on ne sait plus très bien qui ils sont. Mais l’impression qui domine en refermant les pages est tout à fait à la hauteur de mes espérances : à la fois surprise et charmée !
Commenter  J’apprécie          20
Avec mon corps

J'ai trouvé ce livre intéressant sans être captivant non plus, un peu trop dense et répétitif et le format des chapitres en courtes leçons n'aidait pas à rendre ma lecture aisée. Il y aussi le style qui ne m'a pas plus du tout, bien trop creux, pas une seule figure, pas une image pour nous transporter davantage. J'ai voulu arrêter ma lecture de nombreuses fois pour cette raison, mais j'ai aussi voulu connaître et comprendre l'héroïne que l'on dit ennuyée dans son couple, je l'ai trouvé plutôt fatiguée par sa routine avec ses enfants. Une petite différence vous allez me dire, mais qui justement pour moi est plus compréhensible sur la manière dont elle se libère de tout cela. J'ai aussi été surprise par son revirement dans son adolescence dans le mauvais sens qui très important finalement dans l'oeuvre, car j'étais à des milliers de kilomètres de m'y attendre à la lecture de la quatrième de couverture. C'était parfois étouffant et pas forcément constructif dans l'histoire que je croyais lire au tout début.

Un livre qui même si ne m'a jamais profondément touché par ses mots retrace le coeur d'une vie dans son immensité.
Commenter  J’apprécie          20
Après

Je tiens à remercier les éditions Au diable Vauvert et l'opération Masse critique de Babelio pour l'envoi de ce roman.

On a là un roman d'une actrice australienne très touchant. La mise en page est très agréable. C'est une histoire délicate, douloureuse et pudique. La perte de sa maman. Le chagrin et le vide qui s'en suivent. Mais ce roman c'est bien plus que ça, on y aborde l'amour mère fille, les fins de vie difficiles, la question du suicide médicalement assisté. C'est lourd à lire, pesant, mais intime et nécessaire

Beau roman que je recommanderais sans hésiter !
Commenter  J’apprécie          20
La Mariée mise à nu

Une lecture à laquelle je ne m'attendais pas. Ce récit sous forme de journal est par moment bien ennuyeux car un peu monotone, et par d'autres presque choquant de réalité. Ce mélange me semble trop absurde pour qu'il puisse être un point de liaison entre ces deux sensations.

Je ne suis pas fâchée de l'avoir terminé.

Quoiqu'il en soit je n'en garderais pas un souvenir marquant.

Commenter  J’apprécie          20




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Nikki Gemmell (383)Voir plus


{* *}